jeudi 18 juin 2020 - par bertie1064

Bienvenue le monde d’après...

BIENVENUE LE MONDE D’APRES…

 

Notre premier de cordée à la pensée si complexe l’a décrété dès le 13 avril dans son allocution télévisuelle. « Sachons dans ce moment (…) nous réinventer. Moi le premier ». Les « trois M », je veux dire par là, les Médias Moutonniers Main Stream n’ont pas attendu bien longtemps pour lui emboîter le pas. Ils s’évertuent quotidiennement à nous abreuver, jusqu’à l’ivresse sans même que nous ayons soif, des contours idylliques du monde d’après.

Ils nous promettent qu’il sera plus citoyen, plus solidaire et évidemment, plus écologique.

Plus citoyen ?

Les récentes scènes d’intifada survenues à Dijon le week-end dernier entre deux communautés, des tchétchènes d’une part et des français d’origine maghrébine d’autre part, ont si fortement sidéré la France entière que le ministre de l’intérieur, Christophe CASTANER, tétanisé, en a oublié le minimum syndical en pareil cas : se rendre sur place et dire la fermeté gouvernementale en direct au journal de 20 heures. Totalement décrédibilisé mais encore en fonction (jusqu’à quand ?), que pouvait-il donc dire et faire d’autre ? Son absence démontre l’extrême faiblesse de l’état régalien de Macron. Trente ans de promotion forcée du « vivre ensemble » se fracassent désormais sur le refus de ces milliers de personnes d’origine immigrée d’embrasser la citoyenneté française, au sens propre comme au sens figuré. La diversité à marche forcée a engendré l’avènement des communautarismes victimaires. L’immigration massive a conduit à la création d’ilots de civilisation dont les modes de vie sont incompatibles avec le mode de vie français et par extension occidental.

Notre premier de cordée à la pensée si complexe l’a déjà acté en parlant à plusieurs reprises de séparatisme. Dont acte.

Plus solidaire ?

La parenthèse printanière de la crise sanitaire a placé en haut de l’affiche la solidarité par les initiatives individuelles des uns et des autres. Par exemple, la mise à disposition de logement, de repas, de transport, gratuitement offerts aux milliers de soignants. Le ruissellement de milliards d’euros, nationaux et européens, pour assister les entreprises, les travailleurs indépendants, les salariés avec le dispositif de chômage partiel.

Pourtant, de quelle solidarité parle-t-on ? Est-ce celle qui consiste à sacrifier, une fois de plus la nouvelle et jeune génération qui entre dans la vie « inactive », faute de trouver un emploi ? Est-ce celle qui consiste à repousser de dix ou quinze années le paiement de l’addition COVID-19 dont Bruno LEMAIRE vient d’affirmer qu’elle approche déjà les 500 milliards d’euros ? Est-ce celle qui consiste à créer une cinquième branche de la Sécurité Sociale, destinée à couvrir le risque de dépendance…mais en n’en omettant volontairement un financement même à minima, faute d’argent dans les caisses de l’état ? Est-ce celle qui n’est toujours pas en mesure au bout de trois semaines de négociation, appelée « Ségur de la santé », entre l’état et le monde hospitalier, d’au moins acter l’augmentation généralisée des salaires de 300 € mensuels réclamés depuis des mois par tous les personnels soignants ? Est-ce, enfin, celle de l’espace Schengen, de la zone euro ou de l’Europe des 27 qui, toutes les trois, semblent avoir attrapé mortellement la COVID-19 ?

 

Solidarité. Vocable jeté en pâture à tout bout de champ à la face du peuple par nos gouvernants.

 

Plus écologique ?

Pourtant, l’état d’urgence sanitaire a semble-t-il remis sur le devant de la scène cet infâme agent pollueur qu’est le plastique. Masque, emballage, suremballage, protection, gant, tout est bon avec ce dérivé raffiné du pétrole honni.

Demain, la voiture sera électrique ou ne sera…plus. Est-ce bien raisonnable ? Début juillet 2030, départ en vacances estivales des français. Comment répondre à la nécessité impérieuse de recharger en même temps des dizaines de milliers de véhicules électriques stationnés en bord d’autoroute alors que l’électricité solaire et (ou) éolienne ne sont qu’intermittentes et non facilement stockables ? Je vous le donne en mille : l’énergie décarbonnée des centrales nucléaires pour celles qui seront encore en service à ce moment-là.

« L’Europe, l’Europe, l’Europe (…) disait le Général de Gaulle fin 1965. « Consommer, consommer, consommer » nous décrète aujourd’hui notre gouvenrement pour faire repartir la machine économique française au plus vite sous peine de catastrophe économique et sociale à venir. N’est-ce pas une ordonnance antinomique avec le développement durable et plus sobre que les écologistes et tous leurs sympathisants appellent de leurs vœux ?

Le train France, à l’arrêt complet durant trois mois pour cause de COVID-19, ne repart que lentement, tel un convalescent prudent. Assurément, il ne repart pas assez vite pour reprendre sa vitesse de croisière, celle qui lui redonnera sa croissante économique d’avant, ses niveaux de CO2 d’avant, ses indicateurs de pollution de l’air d’avant, ses 3500 morts sur la route d’avant, ses et cætera d’avant. 

Alors, l’écologie oui, mais quand même pas au détriment de la croissance économique du pays et donc de notre mode de vie.

 

Pour l’instant, le fameux « monde d’après » est furieusement identique au monde d’avant.

 

Bertie1064 – 17 JUIN 2020.

 



12 réactions


  • Francis, agnotologue JL 18 juin 2020 16:51

    ’« L’Europe, l’Europe, l’Europe (…) disait le Général de Gaulle fin 1965’’

     

     Non !

     

    « Bien entendu on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe l’Europe, l’Europe, mais ça n’aboutit à rien » De Gaulle.

     

     Nuance. Qui change tout.


    • taketheeffinbus 19 juin 2020 03:15

      @JL

      Tout à fait, et De Gaulle, en dépit d’un désir de l’union de l’europe, pour stopper dans l’oeuf toute raison de se battre, était un nationaliste indépendantiste.
      L’union de l’europe oui, mais pas n’importe comment, ni au détriment de la souveraineté nationale.


    • Francis, agnotologue JL 20 juin 2020 07:38

      @taketheeffinbus
       
       ’’L’union de l’Europe oui, mais pas n’importe comment ’’

       

      Bonjour les cabris ! par Bernard Langlois 

       « Voici revenu le temps des cabris, comme disait le Général, qui () s’était donc gaussé des européistes de l’époque : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !... Mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien… » 

      Le général n’était pas anti-européen. D’abord, il avait été l’un des acteurs essentiels, avec le chancelier Adenauer, de la réconciliation franco-allemande, pierre angulaire indispensable à toute construction européenne. Il disait « prendre le traité de Rome comme il l’avait trouvé », même s’il ne cachait pas qu’il l’aurait négocié autrement.

      Mais il s’opposait fermement à une Europe supranationale, une fédération bâtie dans la précipitation, de bric et de broc, qui en l’état ne pouvait être que sous tutelle américaine (d’où aussi son opposition à l’entrée de la Grande-Bretagne, qui de l’aveu même de Churchill ferait toujours « le choix du grand large » ; c’est Pompidou qui leva l’interdit gaulliste, en 1973).

      « Les cabris », pour de Gaulle, étaient donc les chantres d’une Europe province de l’Empire, succursale de l’hypermarché mondial à l’enseigne unique de l’american way of life, agence locale de la Federal Reserve, annexe du Pentagone et base avancée de l’US Army. »


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 18 juin 2020 17:31

    Plus écologique, ça veut dire que vous n’aurez plus les moyens d’avoir une voiture.


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 18 juin 2020 18:37

    Note : si la réincarnation existe -et que je n’y échappe pas-, ne pas revenir sur cette planète ! ^^


  • BA 18 juin 2020 22:37

    Mercredi 17 juin 2020 :


    Coronavirus : Didier Raoult n’exclut pas une deuxième vague l’hiver prochain.


    Dans une nouvelle vidéo, le professeur marseillais Didier Raoult met en garde contre le risque d’une nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19 en France, non pas maintenant mais l’hiver prochain. Pour essayer de le savoir, "il faut regarder la Nouvelle-Zélande" explique le professeur.


    Le professeur explique qu’il faut, pour avoir une idée de ce qu’il peut se passer en France l’hiver prochain, surveiller l’épidémie en Nouvelle-Zélande « car elle est dans l’hémisphère sud et elle a des conditions climatiques qui sont proches de celles de la France. Si il y a une épidémie en Nouvelle-Zélande cet été (le pays entre dans sa saison hivernale, NDLR), on peut redouter qu’il y ait le même type d’épidémie l’hiver prochain en France, car c’est comme ça que ça se passe pour la plupart des infections respiratoires. »


    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-didier-raoult-craint-une-deuxieme-vague-l-hiver-prochain-1592484094 ?



  • agent ananas agent ananas 19 juin 2020 13:19

    Je le vois bien premier de cordée pour inaugurer la potence ...


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