vendredi 20 juillet 2012 - par Alexandre Gerbi

Bouteflika et Hollande : Il est minuit Docteur Frankenstein

L’Etat algérien et l’Etat français entretiennent les rapports malsains de la créature avec son créateur, quand celui-ci, le créateur, a le visage du Docteur Frankenstein...

Le mensonge est leur lot commun. Car il faut cacher, précisément, ce lien de créature à créateur et, bien sûr, de créateur à créature, ce ballet se dansant à deux, selon une dissymétrie particulièrement riche en sens uniques et en culs-de-sac…

« Cachez ce lien que je ne saurais voir ! » tel semble être le maître-mot d’Abdelaziz Bouteflika à François Hollande (et vice-versa) – représenté ce lundi 16 juillet à Alger par Laurent Fabius – tout affairés, encore et toujours, à masquer la vraie nature du lien qui les unit.

C’est sûr, tous les deux connaissent par cœur leur récitation. Pour la galerie, la « colonie » Algérie (ou, si l’on est plus érudit, les départements) s’est battue unanimement pour son indépendance, et ces rapports perpétuellement tendus entre les deux Etats sont le fruit de l’affrontement initial et fondateur. Ceci explique, nous dit-on, pourquoi la France était persona non grata aux cérémonies du 50e anniversaire de l’indépendance, célébrées il y a quelques jours, à Alger. En réalité, cet entrechat diplomatique vise, en nous refaisant pour la énième fois le coup de la brouille, à mieux cacher les liens de complicité totale, de collusion intime, les petits et les grands secrets, les intérêts communs à la créature et à son créateur…

D’ailleurs, au-delà des bisbilles montées en épingle et des rancœurs en carton pâte, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande sont exactement sur la même longueur d’onde sur le chapitre historiographique : avec l’aide du grand prêtre Benjamin Stora (omniprésent sur les deux rives de la Méditerranée pour dispenser la bonne parole en ce cinquantenaire (1)) ils sont bien d’accord pour proclamer très officiellement qu’en 1962, il y a tout juste cinquante ans, la France, enfin lucide car enfin gouvernée par le grand général de Gaulle, s’est rendue à l’évidence d’un divorce inéluctable avec l’Algérie.

Nos deux compères, François et Abdelaziz, savent pourtant parfaitement, mais cela ils ne le disent pas, que le barréso-maurrassien de Gaulle méprisait les Algériens, arabes ou berbères, qu’il appelait indistinctement les « Bougnoules », et avait compris (c’est le cas de le dire…) qu’en leur accordant l’égalité des droits, il métamorphoserait la France. « Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises mais Colombey-les-Deux-Mosquées. », expliquait-il en coulisses. Le bonhomme en ayant au moins autant, bien entendu, au service des « Nègres »…

Alors de Gaulle décida que l’Algérie serait « indépendante », comme le reste des territoires (et surtout des populations…) d’Afrique. Et pour en finir avec les millions de Harkis, d’Algériens francophiles ou pro-français, de Pieds-Noirs qu’il trouvait malencontreusement sur sa route, il s’allia tout simplement avec le FLN. Ainsi les uns furent massacrés en masse, les autres collectivement chassés du pays, toujours avec la bénédiction du Général.

C’est sur cet exode (plus d’un million de personnes sur une population de dix) doublé d’un gigantesque bain de sang (selon les historiens, entre 45.000 et 150.000 morts, peut-être 200.000, voire davantage…), tant de forces vives et de joies perdues, qu’a été fondée l’Algérie contemporaine, avec le FLN placé à sa tête dans le rôle du nettoyeur.

Nation apocalyptique, on le voit, puisque, dans l’esprit de celui qui tirait les ficelles, Charles de Gaulle, l’option FLN permettait de briser définitivement tous les liens humains ou affectifs qui, tôt ou tard, eussent pu reconduire à une fraternité franco-algérienne. C’est-à-dire à une réunification franco-africaine lourde en dangers de métissage (2)...

Désormais brisé, désorganisé, terrorisé, amputé d’une partie de lui-même, ce qui restait du peuple algérien fut soumis à un gigantesque bourrage de crâne par le régime que l’ancien maître avait choisi pour son aptitude à servir une idéologie nationaliste des plus radicales, mais aussi pour son talent à transformer une « indépendance » exaltée ad nauseam en formidable hold-up, avec ce titre accrocheur : main basse sur les hydrocarbures… et sur tout le reste !

Ainsi l’Algérie prétendument souveraine sombra dans la tyrannie et la manipulation surmultipliées, sous l’œil bienveillant du général de Gaulle, orfèvre en ce domaine, fondateur de la glorieuse Ve République bâtie sur le cadavre de l’unité franco-algérienne. Opération réussie, puisqu’il ne viendrait aujourd’hui à l’esprit d’aucun officiel algérien (ou français, ou franco-algérien) d’émettre le moindre doute au sujet de la thèse officielle, comme le fit, par exemple, l’ambassadeur Henri Lopes, à propos des indépendances en Afrique subsaharienne (3).

Alors à un demi-siècle de là, lors d’un tout petit voyage de l’an 2012, à travers Laurent Fabius, François Hollande comme avant lui tous ses prédécesseurs, prétend donner un « nouvel élan » afin de bâtir la réconciliation, tout en continuant, simultanément, de perpétuer les mensonges qui ont permis de tout détruire…

A l’heure où ses plaies, ses mensonges et névroses postcoloniaux menacent de disloquer la France et achèvent de ravager l’Afrique, impossible gageure ou démarche paradoxale ?

Les deux, Docteur Frankenstein, pardon, Monsieur le Président…

 Alexandre Gerbi

 

(1) http://fusionnisme.blogspot.fr/2012/03/limposture-stora-ou-la-plateforme.html

(2) http://fusionnisme.blogspot.fr/2012/03/lhymen-republicain-recousu-rediff.html

(3) http://fusionnisme.blogspot.fr/2011/01/la-revolution-savance-ou-quand-henri.html



12 réactions


  • louphi 20 juillet 2012 11:40

    En s’asseyant autour de la table de l’occupant colonial français et en signant les accords d’Evian en 1962, le Front de Libération Nationale algérien a trahi l’insurrection armée anticoloniale du peuple algérien, alors que la victoire totale et définitive sur l’occupation coloniale française était à portée de main. C’est cette trahison en 1962 qui est l’acte fondateur des rapports du créateur (la France) avec sa créature (l’Etat algérien). Il ne faut surtout pas perdre cela de vue.


    • Massaliote 20 juillet 2012 16:46

      Votre commentaire démontre que vous méconnaissez l’ Histoire. L’armée française avait VAINCU le FLN ; C’est pour cette raison que des hommes d’honneur en vinrent au putsch. Sachant que les sacrifices consentis allaient être balayés par le massacre de la population majoritairement fidèle à la France, des militaires de haut rang osèrent s’opposer à De Gaulle. Le référendum sur l’indépendance fut une véritable farce. Un militaire français, suivant en cela les ordres gaullistes, m’a raconté : « Nous sommes allé chercher les gens dans le bled en camion pour les emmener au bureau de vote. Arrivés là, nous leur avons montré les bulletins : Ceci est un bulletin OUI (à l’indépendance), cela un bulletin NON. Pour être certains que les Algériens votent »bien« nous n’avons distribué QUE LES BULLETINS OUI. » D’où un résultat digne de l’URSS.


    • louphi 21 juillet 2012 07:49

      Massaliote

      Vous avez écrit : « L’armée française avait VAINCU le FLN ». Vous n’avez pas raison et vous n’avez pas tort. Voici pourquoi..

      Vous n’avez pas raison.

      Sinon, comment concevoir qu’une grande armée coloniale, comme celle de la France, se soit sentie obligée de se mettre autour d’une table, face au FLN vaincu, pour signer le cessez-le-feu, afin de permettre au FLN vaincu d’organiser le référendum pour l’indépendance. Il s’agit des accords du 18 mars 1962 ou « Accords d’Evian ». Ceci est complètement absurde et en contradiction avec tout le reste de l’Histoire coloniale de la France. Partout ailleurs, la France a toujours massacré systématiquement et sans pitié toute velléité de résistance à sa colonisation. Au nom de quoi l’Algérie ferait-elle l’exception de cette règle ? C’est absurde !

      Cependant, vous n’avez pas tort.

      Sinon, comment comprendre que, le FLN, fer de lance de la résistance patriotique algérienne face à l’occupation coloniale française, ait pu :

      1- accepter d’organiser un référendum indépendantiste en présence et avec la participation du colonisateur occupant. Vous soulignez à juste titre que « Le référendum sur l’indépendance fut une véritable farce ».

      2- continuer à honorer les accords d’Evian jusqu’aujourd’hui malgré les pseudos « nationalisations » (internalisation en fait) du secteur minier, en particulier du secteur pétrolier, pseudos « nationalisations » à travers lesquelles les intérêts français on toujours été sauvegardés.

      Tout ceci est absurde. Cette absurdité a pour nom : la trahison, par le FLN, de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie à partir des accords d’Evian

      Les accords d’Evian sont le socle des relations entre l’Etat algérien et son ancien colonisateur la France. Ce socle n’a jamais pratiquement été ébranlé. C’est indéniable.

      Vous avez malencontreusement évoqué l’URSS. Toutes les injures sont lancées par invocation de l’URSS. C’est l’air triomphal du capitalisme et de l’impérialisme qui règnent sans partage.

      Mais, pendant la guerre patriotique algérienne pour l’indépendance, l’URSS n’existait plus que de nom et de souvenir. L’URSS en réalité avait cessé d’exister avec l’assassinat physique de Staline le 5 mars 1953 par un coup d’Etat contre-révolutionnaire fomenté par le sionisme euro-américain et exécuté par sa cinquième colonne trotskiste-khroutchevienne infiltrée dans l’appareil d’Etat soviétique.

      Avec le coup d’Etat trotskiste-kroutchevien le 5 mars 1953 contre Staline, le social-impérialisme russe, allié du sionisme euro-américano-français, renversa l’URSS de Staline. A ce sujet, vous avez sans doute entendu parler de la « déstalinisation de l’URSS », oeuvre de Nikita Sergeyevich Kroutchev. La « déstalinisation » de l’URSS, c’est la restauration violente du capitalisme en Russie, la restauration de l’impérialisme russe. 

      Cela signifie qu’à partir du 5 mars 1953, aucun mouvement indépendantiste dans le monde n’avait plus aucune chance d’arracher l’indépendance comme ce fut le cas de la Chine au temps de Staline. Les mouvements indépendantistes nationaux des divers pays, autrefois soutenus par l’URSS de Staline, devinrent des marchandises, des objets d’échange entre les social-impérialistes russes et les impérialistes occidentaux.

      C’est ainsi qu’en 1962, les accords d’Evian furent inspirés et imposés aux combattants patriotes algériens par le social-impérialisme russe kroutchevien protecteur supposé du FLN et allié de l’impérialisme français.


  • xmen-classe4 xmen-classe4 20 juillet 2012 14:03

    le seul rapport entre le créateur Algérie et la créature France doit être lié au nombre d’immigrés.

    à moins que ce ne soit la Francophonie, prix à payer, par la France, pour leur indépendance.
    Merci pour cette article qui nous rappelle que Paris est une capitale comme Alger, et que l’algérie n’a plus à payer d’impot comme tout les départements Francais.

  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 20 juillet 2012 18:11

    On peut toujours réécrire l’histoire à sa façon. L’antigaullisme systématique de l’auteur invalide grandement son propos et son analyse. Il peut toujours villipender Benjamin Stora. Lui, au moins, est un vrai historien qui travaille sur documents comme Guy Pervillé, moins médiatisé mais qui ne tord pas plus les faits dans le sens qui l’arrange. Le divorce de l’Algérie et de la France était inéluctable dès 1945 et les inspirateurs de l’idéologie « pied noir » n’y furent pas pour rien, qui bloquèrent toutes les velleités d’émancipation des « indigènes ».


    On aurait pu imaginer pour l’Algérie une évolution à la sud-africaine. Il a manqué un de Klerk et un Mandela. Au lieu de cela, on a eu l’OAS !

    Cela dit sans épouser les thèses de Bouteflika et du FLN (un FLN étrangement silencieux sur les purges internes qui firent disparaître bon nombre des chefs « historiques » du « Mouvement de Libération » pour laisser la place à Boumedienne avant Bouteflika.



  • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 20 juillet 2012 23:43

    N’est-il pas vraiment temps de tourner la page de cette histoire franco algérienne si douloureuse et de regarder vers l’avenir ? Je pense que, des deux côtés de la méditerranée, les jeunes d’aujourd’hui ignorent ce qui s’est réellement passé durant la colonisation et même pendant la guerre d’Algérie et qu’on ne peut les tenir pour responsables de ce que leurs parents avaient fait. De ce fait, c’est l’avenir bâti sur des relations saines d"amitié et d’intérêts communs qui devrait compter le plus. Quant à l’Histoire, aux problèmes de mémoires, c’est aux historiens de la trempe de Benjamin STORA qui devraient s’en charger.


  • voxagora voxagora 21 juillet 2012 09:23

    .

    L’Algérie d’aujourd’hui est bâtie sur un mensonge, qui se perpétue.
    Les diffuseurs du mensonge et les penseurs à la tête vide peuvent toujours blablater à qui mieux mieux,
    c’est un mensonge qui a causé, qui cause, et causera encore dans l’esprit et dans la chair 
    de millions d’être humains d’indicibles souffrances.
    Quels curieux conseils que ceux qui prônent l’oubli : personne n’est né de nulle part,
    pas plus les algériens (ceux qui y vivent encore et ceux qui en ont été exilés) que n’importe qui,
    que les nés sous X, les adoptés, et tous les amputés de leur ascendance.
    Je ne suis pas d’accord pour De Gaule créateur unilatéral : lui et le FLN se sont mutuellement 
    accordés,
    le France n’a peut-être pas voulu ouvrir un sas à l’islam, 
    mais de quoi le FLN est-il le nom, sinon de la volonté d’éradiquer tout risque de recul de l’islam,
    sur un territoire où la majorité de la population se satisfaisait de la modernité ?
    Je ne suis pas d’accord non plus sur François Hollande, qui ne peut à lui seul ébranler 
    l’entrée de la tombe où sont emmurés les oubliés, ceux sur la tête desquels on appuie encore.
    Pas d’oubli ! au contraire : que ça parle !
    Quand je vois le monceau de souffrances inapaisables de ceux qu’on prive même d’un nom
    pour ne les qualifier que d’un nom de pied comme s’ils n’étaient jamais nés quelque part,
    quand je vois un film comme Harrara qui sans pathos ni pleurnicheries nous donne à voir
    la détresse de ceux à qui est refusée la vérité sur leur histoire,
    je suis remplie d’une incommensurable pitié.
     

     


     
     

    • voxagora voxagora 21 juillet 2012 17:21

      .

      après m’être lamentée sur le nom qu’on me donne comme s’il pouvait définir mon être,
      j’ai fait un lapsus en produisant « Harrara », qui n’existe pas en fait.
      « haram », impur,
      et « Ararat », d’Atom Egoyan, devaient flotter quelque part derrière 
      « Harragas », le film de Merzak Allouache, auquel je pensais.

    • COLRE COLRE 21 juillet 2012 17:47

      Bonjour Vox smiley 

      Personnellement, je trouve intéressante l’idée de cet article. Je pense aussi que la France et l’Algérie ont tout intérêt à entretenir une même mythologie. D’ailleurs, cette position explique bien des zones d’ombre sur le revirement (la « trahison ») de de Gaulle entre 58 et 60… La référence à la déclaration de Henri Lopes (que cite l’auteur) et que je ne connaissais pas est sidérante.

      Comme quoi, on apprend quand même des trucs sur ces forums.


    • voxagora voxagora 22 juillet 2012 08:33
      Bonjour Colre,   
      Alors ce commentaire a finalement eu au moins une lectrice !
      Je n’ai pas lu le texte que tu mentionnes : je fais partie des algériens qui n’avancent qu’à très petits pas 
      dans leur histoire vive, parce que le hiatus créé entre la réalité et l’histoire révisée,
      qui a rendu nos parents muets, nous a suffisamment pétrifiés pour rendre difficilement supportable,
      émotionnellement, toute recherche.
      Mais tous ne sont pas dans ce cas, et internet foisonne de témoignages, sur lesquels on peut tomber, de liens en liens. Je mets en lien un des derniers que j’ai trouvés, dont je n’ai lu que quelques pages encore. Ils permettent, à partir de récits et de photos sur le quotidien combinés à notre intime connaissance, de soulever la chape révisionniste. 
      Bonne journée et à la revoyure !

      .

    • COLRE COLRE 22 juillet 2012 11:58

      Merci vox de ta réponse.

      L’histoire de l’Algérie d’après-guerre est un terrain de réflexion exemplaire sur le façonnage de l’histoire. Comme tu le dis : le hiatus créé entre la réalité et l’histoire révisée a rendu nos parents muets, et nous a suffisamment pétrifiés pour rendre difficilement supportable, émotionnellement, toute recherche.

      Ce sujet-là est proprement indiscible, inregardable, insupportable…

      Voilà pourquoi la « guerre d’Algérie » est le type même du sujet tabou de part et d’autre de la Méditerranée car réduit à un tel tissu de mensonges, de caricatures et de mythes, qu’aucune explication, aucun témoignage ne peuvent passer la barrière de la stigmatisation immédiate à un « camp ».

      Ta première référence m’a rappelé trop de douleurs, que moi aussi j’ai préféré enfouir dans ma mémoire… Je suis tombée sur une citation des livres d’histoire, autant ceux en Algérie qu’en France. Quand je parlais de « façonnage de l’histoire », on a là un processus en direct ! que de mensonges distillés, incrustés, dans les jeunes esprits. Comment pourraient-ils ensuite comprendre la réalité, sans un gros effort pour se déprendre des formatages et du dressage des discours de leur apprentissage ? d’autant que les médias, les politiques, les intellectuels continuent à enfoncer le clou et propager la bonne parole…

      Crois-tu qu’il soit possible de « soulever la chape révisionniste » ? oui… mais dans combien de générations ? Regarde l’auteur de cet article, je me suis plongée un peu dans son blog, et je réalise qu’il y eut un mensonge historique bcp plus important que je ne l’avais imaginé. Ce n’est pas du tout du « complotisme », non, c’est comme la négation de la traite des Noirs par les Arabes : tabou ! personne n’eut intérêt à réveiller l’eau qui dort : ni les musulmans, bien sûr, ni les Africains « pourvoyeurs », ni les Occidentaux qui préféraient faire oublier leurs turpitudes.



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