mardi 12 mai 2020 - par Sylvain Rakotoarison

Covid-19 : les trois inepties du docteur Claude Malhuret

« Je suis fasciné de découvrir que nous avons autant d’experts pour (…) répondre sur toutes nos chaînes : les grands experts, très assurés ; les petits experts, qui manquent d’expérience sur Zoom et dont on ne voit que le nez, le menton et les lunettes en gros plan ; les soi-disant experts, qui répètent ce qu’ils ont entendu une heure avant sur une autre chaîne ou à la radio ; et, enfin, les faux experts qui lancent des craques en espérant faire le buzz. À force de tous les regarder, j’ai découvert un théorème, que je vous propose : plus il y a d’experts, moins on comprend. » (Claude Malhuret, le 4 mai 2020 au Sénat).



Cette petite pique provient du sénateur centriste Claude Malhuret qui a fait un petit discours particulièrement incisif (qu’on peut lire intégralement ici) le lundi 4 mai 2020 au Sénat en réponse à l’intervention du Premier Ministre Édouard Philippe qui présentait le plan du gouvernement pour préparer le déconfinement.

Claude Malhuret (70 ans) s’exprimait comme président du groupe "Les Indépendants, République et Territoires", groupe sénatorial qu’il a fondé le 2 octobre 2017 après les élections sénatoriales, composé de quatorze membres issus de divers partis, LR, Agir, UDI et Mouvement radical et dont la profession de foi précise ceci : « Le Sénat est concerné au premier chef par l’inévitable recomposition. La famille libérale, sociale et européenne doit en prendre l’initiative plutôt que de la subir. L’affirmation de son identité et de ses idées passe par la création d’un groupe autonome, seule façon de peser dans une assemblée parlementaire. S’inscrivant dans la majorité sénatoriale, ce groupe travaillera de façon libre et indépendante, refusant toute opposition systématique comme tout suivisme. ». On pourrait s’interroger sur la différence avec le groupe Union centriste, mais on peut résumer la motivation de ce nouveau groupe par l’élection du nouveau Président Emmanuel Macron et le soutien de certains membres de LR. En quelque sorte, ce groupe fait partie du classique centre droit parlementaire des anciennes majorités mais est aussi macron-compatible.

"On connaît" assez bien Claude Malhuret dont la (déjà longue) carrière politique et parlementaire a été aussi discrète que ses débuts furent très médiatiques. Oui, il faut rajouter les longues moustaches pour se ressouvenir qu’il fut l’un des médecins fondateurs de Médecins Sans Frontières (MSF), président de MSF de 1978 à 1986 (en opposition avec Bernard Kouchner), fils d’un dermatologue et d’une pharmacienne, lui-même médecin épidémiologiste (expert à l’OMS) et "en même temps" (ce qui montre aussi une "grosse tête"), avocat (par des études de droit, pas en tant que parlementaire comme c’est possible depuis une dizaine d’années). Comme médecin humanitaire, il fut très présent à l’étranger, au Maroc, en Inde, au Cambdoge, etc.

Proche d’Alain Madelin (UDF-PR) dans son combat contre les régimes totalitaires (avec des personnalités comme Jean-François Revel et Alain Besançon), Claude Malhuret fut nommé (à l’âge de 36 ans) Secrétaire d’État chargé des Droits de l’homme dans le gouvernement de cohabitation dirigé par Jacques Chirac, du 20 mars 1986 au 10 mai 1988. Ce fut une innovation puisque ce ministère n’avait encore jamais existé, et ce ne fut pas un ministère permanent, on peut se rappeler que Rama Yade fut également nommée à ce poste par le Président Nicolas Sarkozy dans le deuxième gouvernement de François Fillon.

Après son expérience gouvernementale, piqué par le virus de la politique, Claude Malhuret a poursuivi une carrière politique très "classique". Il fut élu maire de Vichy, ville où il a vécu enfant, du 20 mars 1989 au 5 octobre 2017 (il a démissionné en raison de la loi sur les cumuls). Pendant une longue période (notamment aux élections municipales de mars 2001 et de mars 2008), il a eu à Vichy un opposant pas très apprécié par les électeurs, qui était parti sous la vague étiquette des radicaux de gauche, un avocat pourtant très connu, un certain… Gilbert Collard, député FN du Gard de juin 2012 à juin 2019 et député européen RN à partir de mai 2019.

UDF-PR, puis DL (Démocratie libérale), puis, à partir de 2002, UMP et LR (patron de la fédération départementale de LR dans l’Allier), il a quitté LR pour Agir après l’élection d’Emmanuel Macron (il avait soutenu Alain Juppé à la primaire LR de 2016). Dans la foulée de sa première élection à la mairie de Vichy, il fut élu député européen de juin 1989 à avril 1993 (sur la liste menée par Valéry Giscard d’Estaing), puis fut élu député de l’Allier de mars 1993 à juin 1997 (il fut battu en 1997 par un candidat radical de gauche), il fut élu conseiller régional d’Auvergne de mars 2004 à octobre 2014, et enfin, il fut élu sénateur de l’Allier le 28 septembre 2014, poste qui l’a ramené dans l’arène politique nationale (entre 1997 et 2014, il n’avait donc aucun mandat national).

Parallèlement, il a continué à s’intéresser aux affaires sanitaires puisqu’il fut en 1999 le cofondateur du portail médical Doctossimo, qui fut grande réussite (et qui a survécu à l’éclatement de la bulle Internet), site revendu au groupe Lagardère en 2008. Il fut également responsable de l’éthique dans le groupe Korian (gestion d’EHPAD) entre 2006 et 2014.

On comprend alors son ironie lorsqu’il parlait des expertises médicales à propos de la pandémie du covid-19, lui-même ayant quelques compétences en la matière puisque connaissant très bien l’épidémiologie dont c’est le métier d’origine.

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Son intervention du 4 mai 2020 au Sénat n’avait pas un grand intérêt législatif, mais visait surtout à se soulager face à tout ce qu’on peut lire et écouter dans la presse, les médias et surtout, sur Internet et les réseaux sociaux. Elle résumait de manière très synthétique tous les travers de ses contemporains, avec une belle dose d’humour (et même d’autodérision), et fut à ce titre très appréciée de la classe politique non extrémiste.

Claude Malhuret a ainsi décrit la discussion parlementaire à l’Assemblée Nationale (l’autre assemblée) à la suite du discours d’Édouard Philippe le mardi 28 avril 2020 : « Il y a là-bas des virtuoses du coronavirus. Ils vous ont expliqué ce qu’il fallait faire hier et ce qu’il n’aurait pas fallu faire, ce qu’il faut faire aujourd’hui et ce qu’il faudra faire demain. Je revois encore le professeur Mélenchon, de la faculté de médecine de La Havane, pointer sur vous [il s’adressait à Édouard Philippe] un doigt vengeur et vous lancer d’une voix de stentor : "Il y aura un deuxième pic de l’épidémie, et vous le savez !". Impressionnant ! J’étais au bord du retweet ! Devant tant de recommandations, je n’ose pas vous proposer les miennes, moi qui ne suis qu’un simple médecin épidémiologiste. ».

Résultat, l’ancien ministre s’est borné à réfuter quelques idées fausses et inepties qu’il a entendues ici et là.

Première idée fausse, le coupable de cette crise sanitaire serait le libéralisme : « La plus absurde [de ces idées fausses], c’est que le libéralisme est la cause de la pandémie. Dans ce pays, où beaucoup préfèrent Robespierre à Tocqueville, où l’on préférera toujours se tromper avec Sartre qu’avoir raison avec Aron, c’est toujours le libéralisme qui porte le chapeau. ».

Un simple rappel historique : « Même les plus ignares des antimondialistes, des populistes et des complotistes devraient savoir, puisque même Google le dit, que Périclès, mort de la peste en 429 avant Jésus-Christ, ou Saint-Louis, mort du même mal en 1270, n’avaient jamais ne serait-ce qu’entendu les mots de capitalisme ou de libéralisme. Le covid-19 n’est pas une maladie de la mondialisation ; c’est une maladie tout court. (…) Il fallait trouver le responsable du complot. Au Moyen-Âge, c’étaient la colère divine, les sorcières ou les Juifs. Aujourd’hui, c’est la mondialisation. ».

La mondialisation, c’est au contraire une chance, car elle pourra accélérer la découverte d’un traitement et d’un vaccin : « La vérité est l’exact contraire. La grande nouveauté, c’est que c’est la science qui est aujourd’hui mondialisée. Jamais dans l’histoire, on n’a donné une réponse aussi rapide à une nouvelle maladie : le génome du virus séquencé en une semaine, les premiers tests produits un mois plus tard, les essais cliniques de traitements et de vaccins déjà par centaines. À ceux qui s’impatientent, il faut rappeler que les épidémies d’avant faisaient cent fois plus de morts, qu’il a fallu des milliers d’années avant que Pasteur, en 1885, ne découvre le vaccin contre la rage et que Yersin n’isole le bacille de la peste, et que c’est grâce à la démocratie libérale et à ses progrès scientifiques qu’elles ont été vaincues comme celle-ci le sera demain. ».

Deuxième idée fausse, également fustigée par Michel Houellebecq : « Deuxième idée qui traîne, celle des prophètes, qui nous expliquent que, demain, rien ne sera comme avant. Mais dès qu’on les écoute, on s’aperçoit que leur monde futur est celui qu’ils prêchaient avant : l’avenir radieux avec les lunettes du passé. Ils annoncent des révolutions, mais on s’aperçoit qu’ils profitent de la crise pour recycler des idéologies archidécédées : mort du capitalisme, haine de la technique, décroissance, éloge du populisme, retour des frontières, nationalisme. Ils courent les télévisions pour annoncer l’avènement d’un monde nouveau, mais leur besace ne contient que la poussière du prêt-à-penser qu’ils ressassent depuis des décennies. ».

La réponse à cette idée faisandée : « La réalité, c’est que personne n’a jamais vu demain. C’est à nous de préparer l’avenir, et il sera sans doute différent. Mais ce qui est certain, c’est qu’il ne ressemblera sûrement pas à un remake des thèses de Karl Marx, de Maurras ou de Malthus. ». Heureusement !

Troisième et dernière idée fausse, sur l’efficacité des dictatures pour vaincre le coronavirus : « Troisième ineptie : les régimes autoritaires seraient les grands gagnants de cette pandémie, car les plus efficaces. C’est le contraire qui est vrai. La cause de la maladie est le virus. La cause du drame est le régime chinois, qui a caché la vérité pendant un mois. C’est pour cela qu’il y a aujourd’hui 25 000 morts en France et des centaines de milliers dans le monde. Les seuls pays qui s’en sont bien sortis sont les quatre démocraties asiatiques : Taiwan, Hong Kong, Singapour et la Corée du Sud, qui bénéficiaient d’expériences antérieures. J’espère que personne ne va me dire : "Et la Chine ?". La Chine qui annonce 4 500 morts sans avoir jamais expliqué à quoi servaient les 50 000 urnes funéraires livrées en urgence, de nuit, dans la seule ville de Wuhan. La Chine dont on ne connaîtra le nombre de morts qu’un jour lointain, comme on n’a connu les 40 millions de morts du Grand Bond en avant que trente ans plus tard, à la mort de Mao. ».

Les démocraties "populistes" : « Quant aux populistes en "Occident" ? Trump, qui restera comme le Président du Make the virus great again, Bolsonaro, qui laisse s’infecter sans protection les habitants de ses bidonvilles, et Johnson, sauvé de peu de ses propres théories sur l’immunité et dont le pays détient désormais la palme européenne des victimes. ».

L’exemple de l’Allemagne : « Je préfère l’exemple de l’Allemagne démocratique. C’est bien sûr un peu irritant, ces Allemands qui savent toujours où sont rangées les affaires. Mais attention : d’abord, l’Allemagne nous suit de dix jours dans l’épidémie et ses chiffres montent ; ensuite, les résultats allemands sont, hélas, beaucoup plus proches de ceux du reste de l’Europe que de ceux de l’Asie. ». Étonnant d’ailleurs, ceux des populistes qui ne cessent aujourd’hui de parler de l’exemple allemand étaient auparavant souvent les premiers à "germanophober"…

Et Claude Malhuret termine son laïus en souhaitant bonne chance à Édouard Philippe pour le déconfinement à partir de ce 11 mai 2020, une semaine plus tard : « Vous vous apprêtez, monsieur le Premier Ministre, à prendre la plus grande décision de cette crise, parce que le déconfinement sera beaucoup plus difficile que le confinement. Vous serez tenté de le faire très prudemment. D’abord, parce que, dans nos régimes libéraux, qui s’attachent à rendre impossibles leurs propres décisions, les épées de Damoclès politiques, juridiques et médiatiques vous menaceront à la moindre erreur, les sycophantes ont déjà ouvert leurs dossiers. Mais votre Rubicon est là et vous n’avez d’autre choix que le franchir sans trembler. Jusqu’à ce jour, entre laisser mourir des hommes et suspendre l’économie, nous n’avons pas hésité et nous avons choisi le confinement. (…) Ne laissons personne dire que nous ferions le choix inverse, celui de l’économie contre les hommes. Au contraire, poursuivre le confinement ou déconfiner trop timidement ferait aujourd’hui beaucoup plus de victimes. ».

Dans son esprit, les victimes sont doubles : « D’abord, les victimes, bien plus nombreuses qu’on ne le croit, d’autres pathologies, qui, depuis deux mois, ne se soignent plus. Ensuite, parce qu’une crise économique (…) fait bien plus de victimes que le virus, même si le fait de ne pas pouvoir les chiffrer permettra à tous ceux qui n’ont rien compris à l’économie et qui ne l’aiment pas (…) de vous accuser de préférer les profits à la santé de nos concitoyens. ».

Enfin, de conclure : « Il faut ouvrir les portes et le faire sans hésiter. (…) Il y aura des bosses sur la route (…), mais il faudra prendre la route. Richelieu disait : "Il ne faut pas tout craindre, mais il faut tout préparer". C’est la tâche qui vous attend aujourd’hui, c’est la tâche qui nous attend. ».

La majorité sénatoriale et la majorité présidentielle (LR, UC, LREM et son groupe) ont fortement applaudi l’intervention très efficace du docteur Claude Malhuret, grand chasseur d’inepties dans les médias et sur le net. Bravo à lui !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (10 mai 2020)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Discours de Claude Malhuret le 4 mai 2020 au Sénat (texte intégral).
Covid-19 : les trois inepties du docteur Claude Malhuret.
11 mai 2020 : Stop au covid-19 ! (et traçage ?).
Discours du Premier Ministre Édouard Philippe le jeudi 7 mai 2020 à Matignon sur le déconfinement (texte intégral).
Professeur mégalo (vidéo).
Covid-19 : où est l’Europe de la Santé ?
Michel Houellebecq écrit à France Inter sur le virus sans qualités.
Unitaid.
Déconfinement : les départements verts et les départements rouges, la confusion des médias…
Didier Raoult, médecin ou gourou ?
Le déconfinement selon Édouard Philippe.
Covid-19 : le confinement a sauvé plus de 60 000 vies en France.
Du coronavirus dans les eaux usées ?
Le covid-19 n’est pas une "simple grippe"…

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15 réactions


  • Laconique Laconique 12 mai 2020 19:27

    Well man, the title says exactly the opposite of the article...


    • pemile pemile 12 mai 2020 19:32

      @Laconique « Well man, the title says exactly the opposite of the article. »

      Non, le « les » d’introduction n’est pas possessif.

      Les trois inepties dénoncées par ..


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 mai 2020 19:37

      @Laconique

      Spike la France or die .


  • gaijin gaijin 12 mai 2020 19:52

    «  La cause de la maladie est le virus. » 

    faux ce sont les connards qui on fabriqué ce virus qui sont la cause

    La cause du drame est le régime chinois, qui a caché la vérité pendant un mois."

    encore faux tout le monde savait depuis novembre il y a assez de preuves comme ça ( genre demandez aux athlètes de la délégation française .....)


    • Sylv1 13 mai 2020 14:02

      @gaijin
      "La cause de la maladie est le virus

      "
      Virus créé ou pas en labo, la cause de la maladie est le corps lui-même intoxiqué (pour diverses raisons, dont les vaccins qui sont sciemment inoculés depuis des lustres). Le virus n’est qu’un déclencheur d’une réponse immunitaire qui va permettre une détox qui peut-être plus ou moins violente. C’est pourquoi on constate que le virus disparait en fait en 6j.


  • François Vesin François Vesin 12 mai 2020 20:12

    Y a pas à dire, Vichy, ça vous marque un homme !!!


  • julius 1ER 13 mai 2020 10:15

    « Troisième ineptie : les régimes autoritaires seraient les grands gagnants de cette pandémie, car les plus efficaces. C’est le contraire qui est vrai. La cause de la maladie est le virus. La cause du drame est le régime chinois, qui a caché la vérité pendant un mois. C’est pour cela qu’il y a aujourd’hui 25 000 morts en France et des centaines de milliers dans le monde.

    @ l’auteur,

    à cela je souscris totalement et sans arrière -pensée ... je n’arrête pas de dénoncer sur ce site le mensonge inhérent à tout régime stalinien, ce dont certains

    feignent de s’en rendre compte juste maintenant !!!

    cependant je mettrai un bémol sur la gouvernance française, notre président aurait été averti dès le 27 Décembre par des diplomates de la dangerosité du Virus ...

    et apparemment à partir de cette date rien n’a été fait ou pas grand-chose si ce n’est détruire 1,5 Million de masques .... sans que personne ne se donne la peine de vérifier si ceux-ci étaient encore utilisables au moins pour le plus grand-nombre à défaut de pouvoir les utiliser dans les hôpitaux ......

    c’est une casserole qu’il faudra accrocher à Mme Busyn en charge à cette époque car au moins elle devrait se rappeler que R Bachelot .... ELLE... avait adopté un principe de précaution qui devrait maintenant entrer dans les Livres d’Histoire comme étant le Principe Minimum de Précaution à adopter en cas de Pandémie !!!


    • libre penseur 13 mai 2020 10:27

      @julius 1ER
      attention à la promotion du principe de précaution qui ne doit pas se substituer à l’analyse de risque...car cela peut nous amener très loin....et risque de paralyser notre société. Dans la cas du COVID à part les pays asiatiques personne n’avait anticipé la menace tout le monde se persuadait en décembre que ce virus serait bénin....


    • julius 1ER 14 mai 2020 15:54

      @libre penseur
      quand j’étais petit , ma mère me disait  :
      « quand on ne connaît pas ... on ne va pas !!
      C’est l’analyse du risque qui doit pousser à valider »le principe de précaution " !!!


  • libre penseur 13 mai 2020 10:19

    Merci à l’auteur d’avoir relayer cette intervention de Docteur Claude Malhuret.

    Je partage son point de vue à 200%. Au milieu de toutes les diatribes anti gouvernants ou sachants, ça fait du bien de lire un discours de raison sur le site d’AV. Dans ces temps difficiles il serait bon que gens prennent un peu de hauteur et de recul pour voir que la France ne s’en sort pas plus mal que les autres pays. Les discours de haine et de défiance affaiblissent la France alors que nous allons nous engager dans une terrible guerre économique...c’est dommage.


    • confiture 13 mai 2020 11:58

      @libre penseur "de garder leur emploi et leur salaire..

      "
      faux, cela existe en Belgique aussi mais le salaire c’est 75% du précédent, comme beaucoup des jobs concernés sont déja des jobs en temps partiel cela donne parfois des salaire de 500 ros


  • Traroth Traroth 15 mai 2020 16:48

    Donc le Covid-19 n’est pas due à la mondialisation. C’est Rakotoarison qui le dit. Et son argument unique, c’est "Même les plus ignares des antimondialistes, des populistes et des complotistes devraient savoir, puisque même Google le dit, que Périclès, mort de la peste en 429 avant Jésus-Christ, ou Saint-Louis, mort du même mal en 1270, n’avaient jamais ne serait-ce qu’entendu les mots de capitalisme ou de libéralisme"

    Convaincant, hein ?

    Suivant !


  • Désintox Désintox 17 mai 2020 13:52

    Bof.


  • Jordi Grau Jordi Grau 17 mai 2020 17:54

    Le Covid-19 n’est sans doute pas dû au libéralisme, mais sa diffusion sur la planète a été probablement facilité par la mondialisation néolibérale. Par ailleurs, l’engorgement des hôpitaux est aussi le résultat d’une idéologie néolibérale mortifère, que ce soit en France ou en Italie. Quant au rapport au libéralisme et le progrès scientifique, il est plus complexe que ce que dit Malhuret. Dans le libéralisme tel qu’il existe réellement, les laboratoires reçoivent plein de fric de l’Etat (par exemple par des crédits d’impôts, comme en France), sans pour autant qu’ils aient l’obligation d’investir dans la recherche. Par ailleurs, la quête du profit à tout prix fait que les grandes firmes pharmaceutiques vendent à prix d’or les nouveaux médicaments, grâce à des brevets, ce qui empêchent les pays les plus pauvres d’en bénéficier. Cf. cet article de Mediapart pour plus de détail.

    Les chercheurs qui ne travaillent pas pour les grandes firmes, par contre, voient leur travaux sous financés, comme l’a bien raconté Bruno Canard.

    Pour finir, Mélenchon a peut-être manqué de prudence à propos de la deuxième vague, mais cette dernière avait été mentionnée par le président de la République lui-même. Il était donc assez logique que Mélenchon interpelle le premier ministre s’il jugeait que ses décisions politiques étaient imprudentes par rapport à ce qu’avait dit Macron. Maintenant, je ne veux pas défendre Mélenchon à tout prix. Il faudrait voir le contexte. Je précise que la persepctive d’une deuxième vague n’a pas été seulement envisagée par des politiciens, mais aussi par l’OMS et par d’autres experts en médecine, comme en témoigne cet article.


  • Jean Keim Jean Keim 18 mai 2020 07:46

    Finalement le virus c’est comme le bon dieu, personne ne connaît.

    Personnellement je n’ai pratiquement pas de certitude sur le virus vedette en particulier et sur LES virus en général, tout le monde semble d’accord sur 3 choses, le covid-19 est particulièrement contagieux, son taux de létalité (taux de décès par personne infectée) est faible , et les enfants comme les adultes sans grave problème de santé, quand ils sont infectés, ne tombent pas malades.

    Il y a au sujet tant des virus que de la maladie, une contradiction flagrante, la Vie s’ingénue à occuper toutes les niches écologiques possibles et imaginables, même au plus profond de l’océan près de sources d’eaux bouillantes sulfureuses, et elle aurait inventé les microbes pour avoir notre peau...

    Il est peut-être temps de jeter un regard neuf sur la maladie et ses principaux agents, et si la maladie qu’elle touche l’esprit ou le corps était finalement un signe de bonne santé, une saine réaction c’est-à-direct un message vis-à-vis d’un mode de vie pernicieux – le mal m’a dit – dont il il convient de tenir compte urgemment.

    Avant de me tirer dessus à boulets rouges, comprenez moi bien, je parle de la maladie pas des aléas de la vie comme l’accident de voiture ou l’empoisonnement.


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