mercredi 14 septembre 2016 - par Robert GIL

DES REFORMES ? OUI !… mais pas les vôtres !

 Dans le bal des hypocrites, le ridicule ne tue pas et la démagogie est toujours de mise, comme le prouve la déclaration du premier ministre : « jamais un gouvernement n’a fait autant pour les entreprises.. », pas pour le patronat, mais pour les entreprises, comme si en France et dans le monde, les entreprises n’appartenaient pas au patronat (et à leurs actionnaires) mais aux salariés ! Ou alors peut-être que dans l’esprit de manuel Valls, les entreprises sont des entités indépendantes seulement dévouées au bien commun au détriment de l’intérêt particulier. Si la ficelle n’était pas si grosse, on pourrait dire qu’il nous prend pour des pigeons.

 La déclaration du premier ministre était une réponse à M. Gattaz qui venant de dénoncer : « un monument de complexité, absolument illisible pour les TPE-PME, une loi qui ne servira strictement à rien pour l’emploi … ». Si le président du MEDEF tient à dénoncer toutes les dispositions prises pour l’emploi, il devrait rendre les 40 milliards d’aides que le gouvernement Hollande lui a données, et qui n’ont donc servi à rien ! Il peut aussi organiser une grande manifestation pour le retrait de cette loi, qui officiellement serait inefficace, mais officieusement le fait saliver. Car les salariés seront livrés pieds et poings liés, corvéables à merci, précarisés à vie et sans aucun contrepouvoir pour négocier les décisions patronales !

 Le projet de loi entend entre autre permettre aux entreprises d’ajuster leur organisation pour « préserver ou développer l’emploi », admirez la nuance (langue de bois !). L’accord majoritaire signé primera sur le contrat, y compris en matière de rémunération et durée du travail. Les salariés qui refuseront de tels accords s’exposeront à un licenciement pour « motif spécifique » qui déclenchera la procédure du licenciement individuel pour motif économique mais sans les mesures de reclassement. Cet accord majoritaire pourra être validé par des syndicats minoritaires (représentant plus de 30%). La CFDT et la CFTC ont de beaux jours devant eux, car avec une épée de Damoclès constamment au dessus de la tète, aucun salarié n’osera plus se syndiquer à FO, SUD ou la CGT !

 Partout où la dérèglementation du travail a été appliquée La paupérisation des salariés s’est accentuée. Contrairement à la propagande des médias, la réalité des travailleurs portugais, grecs, irlandais espagnols, allemand ou italiens s’est détériorée à vitesse grand V. la prétendue modernité de la « réal politique » de la Droite ou de la Sociale Démocratie est un recul sans précédent pour la vie de millions de salariés ; toutes les réformes entreprises et les discours servis sont d’un archaïsme d’un autre âge emballés dans le papier cadeau de la modernité et de la flex-securité 

 Pour justifier toutes les régressions l’on entend et on lit tous les jours que les français ne veulent pas de réformes, que l’on ne peut pas rester immobile dans un monde qui bouge et qui change sans cesse. Mais ce n’est pas parce que le monde change et bouge qu’il va forcément dans la bonne direction. Il suffit d’être un peu curieux et de constater l’enchainement de conflits et de guerres, de voir l’appauvrissement des populations qui entraine immigration, délinquance et prostitution, d’assister à la liquidation de notre système de santé, l’explosion des loyers qui obligent les gens qui travaillent à dormir dans leur voiture ou caravane …, alors oui, nous voulons des réformes, car effectivement l’on ne peut pas poursuivre sur cette voie.

Mais les réformes, Messieurs Gattaz, Valls ou Hollande, cela ne veut pas dire une fuite éperdue en avant avec pour les salaires et les protections sociales un retour au 19ème siècle ! Les français ne veulent pas de réforme, dites-vous ? Faux !! Vous êtres des manipulateurs ! Ce que les français ne veulent pas c’est l’archaïsme de vos idées, vous vous êtes arquebouté sur des idées et des principes d’un temps révolu. Un temps que dans vos imaginations stériles vous rêvez de faire renaitre.

 Les programmes de syndicats CGT, FO, SUD, des partis NPA, LO, les éditions des journaux L’Humanité, Le Monde Diplomatique, les associations type ATTAC, Les Economistes Atterrés Et bien d’autres organismes regorgent de propositions de « réformes » comme vous proclamez ! Mais comme il ne s’agit pas de réformes néolibérales, elles n’ont aucun intérêt, pire elle représente un danger pour vous et vos semblables, ceux de votre caste. Tenez par exemple le NPA propose la limitation du nombre de mandats, des élus révocables et payés au salaire moyen des français ! Car la politique ne doit pas être un métier mais la défense de ses convictions pour le bien commun, libérée de toute emprise d’influence. Ce n’est pas difficile à mettre en œuvre ?

 Vous qui nous donnez des leçons, qui pondez des lois pesant sur notre avenir pour plaire au patronat, aux actionnaires et aux banques, vous ne connaissez pas le monde du travail, vous n’avez jamais vraiment travaillé. Si l’on fait des recherches sur vos antécédents, on apprend que vous êtes rentrés en politique avant 30 ans et 25 ans pour beaucoup et que, de mandats en mandats, de commissions en commissions, d’emplois bidons en emplois bidons, vous êtes encore là à 70 ans, grâcement payés par nos impôts, et que, quel que soit votre bord politique, vous vous fréquentez assidument les uns les autres, fumant des cigares et buvant du champagne, dont le prix est complètement déconnecté des revenu d’un salarié …. Et l’on nous fait croire que vous êtes les représentants du peuple !

Et aussi ...



2 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 14 septembre 2016 18:42

    c’est Bruxelles qui planche puis tata Merkel dicte les réformes a son vice chancelier Hollande la truffe qui ensuite les distribues a sa bande de lapins crétins .....


  • Petit Lait 15 septembre 2016 13:26

    Sur son site, Mr Gil prétend « lutter contre la propagande » !!! Celle qu’il croit « de droite » uniquement alors... parce que question propagande gauchiste, là, c’est open bar ! Non, sans dec’, oser prétendre que les réformes actuelles ramènent la protection sociale au 19ème siècle, il faut oser quand même !


    Paradoxalement, Mr Gil devrait comprendre que c’est cet excès de soit disant protection sociale qui fait que 1. ce n’est plus une protection sociale, mais une distribution généralisée de subvention 2. c’est la cause du chômage de masse vécu en France et ce qui empêche la situation de s’améliorer. 



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