lundi 22 avril 2013 - par alinea

En mai, fais ce qu’il te plaît

11 avril, Montpellier ; Jean-Luc Mélenchon commence son discours ; la voix est forte, il a des accents gaulliens ou gaullistes, je ne sais ; il est remonté, mais il tiendra l'heure.

Raz le bol des attaques des diabolisations des lazzis des critiques en dessous de la ceinture qui ne veulent rien dire et qui n'apportent rien.

Il démonte un à un les attrape-mouches, les attrape-nigauds, les pompons de fêtes foraines, il éructe, comme je le ferais, son indignation devant tant de dédain de la part d'un gouvernement vis à vis de son peuple.

Nous ne sommes le peuple de personne ; nous nous lèverons parce que nous sommes humiliés de l'attitude , non seulement des capitalistes voleurs fraudeurs exploiteurs, qui ne font que leur job, mais humiliés par deux têtes à la tête de l'État qui nous crachent leur mépris en nous prenant pour des cons.

Que ceux qui pensent que Mélenchon est grossier, écoutez : il n'y a pas la moindre hésitation quant au choix de ses mots, et « cons » n'y est pas ; moi je le mets.

Il s'enflamme de colère et de détermination et puis dit : hier à Martigues..en ce moment à Clermont-Ferrand, nous sommes nombreux ... ».

Rumeur qui enfle dans la salle ; j'avais compris : en ce moment il y a une réunion à Clermont-Ferrand, mais ce n'est pas le cas de tous les militants assemblés là, les sympathisants, les curieux peut-être ! Ils croient que sa langue a fourché, qu'il ne sait plus où il est ! On finit par venir lui souffler à l'oreille que non, nous ne sommes pas à Clermont mais à Montpellier ! Pris dans son bouillonnement il ne s'offusque pas, lève les bras, rétablit la vérité en disant quand même : « Je vous dis que ce soir il y a une réunion à Clermont-Ferrand où nous sommes des milliers ; ne me prenez pas pour un ballot » finissant dans un sourire indéfinissable...

J'ai un moment de désarroi, de doute puis je comprends : cet homme, ce leader du front de Gauche, qui distille son énergie avec tant de générosité, qui souffle dans les bronches de tous les volontaires le courage de l'audace, qui assène ses convictions pour faire exemple, qui s'impatiente, est, malgré tout, pour eux tous, un copain qui est au front et qui fait face au feu, et que l'on aime et que l'on veut protéger ; on se doute qu'il peut faillir, être déboussolé, on lui pardonne mais, d'égal à égal, on lui dit : loulou, merde ! Ici c'est Montpellier. Et ce sentiment d'égale connivence est si fort qu'ils ont anticipé, n'ont pas entendu le sous-entendu, mais le lui disent.

On est loin des bouches closes, des yeux gênés qui se baissent sur leur cravate, par obséquiosité ! Nous sommes entre nous ; il est des nôtres... tout à l'heure, dans sa loge, il s'affaissera comme quelqu'un qui a tout donné.

Je l'ai vu dans une assemblée restreinte propulser son analyse, sa foi, sa passion, puis, seul au fond de la pièce, rester assis un moment, abattu, vidé, prendre ce temps pour se ressourcer. Sa prise de parole est un jeu d'acteur, génial et entier dans son rôle et il aime son rôle où il donne tout de lui, mais, plus tard, en mangeant assis dans l'herbe, deux ou trois personnes avec lui, personne ne le cherche, veut se faire mousser, ne l'idolâtre et lui ne cherche pas les regards ni les contacts, disponible mais sans demande, il est l'un des nôtres tout simplement.

Certes ce pouvoir de la parole est grisant mais il n'est qu'échange ; la foule le dynamise, il dynamise la foule.

Il faut être bien mou dans son quant-à-soi, bien loin de cette osmose, de cette quête populaire de la dignité, se sentir bien protégé, nanti, pour ne pas s'y laisser aller, pour bouder cette fraternité.

Il moque les fausses nouvelles lois de Hollande, sur le ton qui convient quand on se sent floué.

Oui, alors, qu'ils restent chez eux ceux qui, loin des réalités qui nous touchent désormais aux tripes, ne se sentent pas atteints. Et que ceux qui fustigent son langage, ressente une fois au moins, la colère devant l'injustice, le massacre des peuples, leur déni de la part des « belles personnes » qu'on ne peut mieux définir ni sur un meilleur ton qu'il le fait lui-même ! Que les tièdes qui veulent ne rien risquer pour eux-mêmes, qui déploient les sentiments informes de la compassion bon teint mais qui répugnent à la violence qui est faite à ceux auxquels ils disent compatir, organisent leur repli, prévoient leurs arrières car ils seront balayés avec les autres s'ils ne donnent pas un coup de main ; il faut renverser la donne, virer les importuns mais cela ne se fera pas la tasse de thé en main !

Mélenchon s'échauffe contre la politique allemande comme n'importe qui, sensible aux abus de pouvoirs et à leurs injustices, le ferait.

Il est un leader, dans ce sens où il ne nous dit pas de ne pas nous en faire, qu'il s'occupera de tout, mais au contraire, de nous réveiller, de nous encourager et d'arrêter d'attendre que qui que ce soit fasse quoique ce soit pour nous !

Elles sont donc drôles les critiques inquiètes et méprisantes de ceux qui pensent que Mélenchon trace une route pour satisfaire son ambition ; et si toutefois il le faisait, parce qu'il faut bien un moteur et du carburant pour faire agir cet homme, sans cesse, il le ferait dans une ambition bien plus souveraine, dans un but beaucoup plus lointain : incarner celui par qui la fin d'un empire ignoble, est venue. Et comprenez bien,- sortez des petites malversations dérisoires et éphémères de pauvres hères qui n'ont que l'argent comme horizon-, que la véritable ambition d'un homme de combat, n'est pas la médaille, ni la paye, mais la réussite de son entreprise, pour ne pas dire sa guerre. Si vous avez l'esprit assez large pour dépasser les valeurs imposées depuis trois décennies, alors vous conviendrez qu'il n'y a pas de mal à attendre d'une confiance, avec un tel homme.

L'ambiance est si chaude, si tendue, Mélenchon n'arrête pas sa phrase pendant les applaudissements, l'urgence est si grande, la colère si ancienne qu'une Marseillaise entonnée se déploie, comme un hymne, pour une fois à propos.

On est loin des petits mots empesés et polis, loin de la bienséance imposée par une gauche très caviar, pendant si longtemps : on joue le jeu de tout-va-très-bien, ne nous énervons pas, nous sommes des gens bien élevés, pas de conflit, pas de heurts, pas de vagues !!! Ah ! Bien sûr, tout dépend sur quelle plage nous sommes ; mais la tempête arrive aussi dans les petites marinas protégées ! Le plus gentil des retraités devra se bouger !

Il suffirait qu'une brise souffle sur les résistances des coincés, des timides, des raisonneux, qu'une folie belle remplace l'obéissance de tous ceux qui sont sûrs d'être critiques et avertis et se méfient. Qu'arrivera-t-il si je me lâche ? Serai-je semblable à ceux-là que je feins de défendre ?

Je connais ses discours par cœur, à en souper, j'en ai transcrit des parties entières, les ai écoutés réécoutés ; je ne suis pas subjuguée, je ne suis pas envoûtée, ils ne disent rien que je ne sais déjà, ils n'exaltent rien d'autre qui n'est déjà en moi, mais l'envie me prend de crier, comme quand j'étais enfant : cessez de traîner les pieds ! Osez l'aventure humaine de la libération, de faire un pied-de-nez à tous les oppresseurs, leur dire « voyez, vous ne nous faîtes pas peur ! ».

À condition de savoir si l'on veut ou l'on vaut trois sous de plus ou si au contraire, oublieux de tout ça, on veux juste la vie, on veut juste la joie !

Péter les plombs des chaînes et soudain courageux, prendre en main le destin, redistribuer les rôles, prendre le moins mauvais et virer de la scène les imposteurs figurants qui depuis trop longtemps nous narguent.

Les mêmes qui disent ne faire confiance à personne, qui ne veulent plus déléguer, tournent le dos au seul mouvement politique qui veut bouger : cette révolution citoyenne ne veut pas se venger, elle veut juste jeter des dés qui ne seront plus pipés.

Il revient sur les attaques dont il est l'objet, le dire est un exutoire, ne pas s'y laisser abattre et il s'encourage de la chaleur populaire.

En aparté il souffle, en essuyant ses cheveux de leur sueur : il fait chaud, je suis rouge et en nage, et vous verrez, c'est cette photo là que vous aurez !

Son destin est d'être un éveilleur, et il le sait très bien, mais ce destin est noble, ingrat, difficile.

Alors, je lui pardonne ses redites, les phrases qu'il ressort à chaque fois, devant les médias, comme des ficelles utiles et qui lient sa pensée dans des circonstances où il peut se sentir agressé.

Je lui pardonne ses approximations que son esprit synthétique donne comme des conclusions, avec, parfois, une parenthèse assumée pour expliquer.

Il joue avec ses lunettes qu'il oublie sur son nez ou bien qu'il range dans sa poche, réajustant l'oeillet qui en dégringolait ; il nous lit un papier : les lois du Président, les démonte une à une en disant qu'elles existaient déjà et que Cahuzac a bien exhibé son patrimoine avant d'être ministre ; puis, se tournant, regardant à côté : « Où il est l'autre ? » en parlant de Ayrault !

C'est rassurant, notre indignation, notre sidération même, là, tous ensemble, dans ce flot de paroles, deviennent une arme et ne sont plus une douleur.

Tous les militants qui bidouillent des actions, des réunions, des scénettes, des distributions de tracts, des échanges et qui se heurtent plus souvent au vide qu'aux polémiques, y viennent se ressourcer.

Il s'envole sur la mer, explique la politique européenne, nous demande de nous en faire le relais pour que tout le monde comprenne ; il dit la Constituante, le référendum populaire, la règle verte ; il le dit, le redit car ici n'est pas le lieu d'une réflexion mais d'un recentrage.

Il introduit en disant : « ce que nous sommes en train de faire ici ce soir, c'est une démonstration de force que nous seuls sommes capables de faire » et un peu plus tard : « il n'y a pas d'autres solutions qu'une intervention populaire...c'est inéluctable ».

Il nous a prévenus, ne rentrons pas chez nous dormir tranquilles en comptant sur un homme, une équipe, qui s'occuperait de tout . Et confirme aussi, ou prévient, que nous ne sommes pas en route vers le paradis ! La bataille sera rude et menée de toutes parts...

À ma connaissance, il est le seul à le faire, alors, l'atavisme de passivité, l'infantilisme de la démission de soi, de la délégation à d'autres, l'allégeance faite aux puissants, l'arrogance des petits « soi » au dessus de la mêlée, la traîtrise des parvenus, doivent être terrassés, oubliés et, à mon sens, la révolution toute entière tient dans cette nécessité.

Car en aucun cas ce réveil peut conduire au fascisme qui est son exact contraire, qui endort et qui flatte ; Mélenchon fait et tente de réussir la chose au monde la plus difficile : souffler l'urgence de la responsabilisation d'un peuple qui doit se réveiller.

Ce peuple qui est politique, en France, comme il l'a dit dans son discours de Mulhouse, et non pas ethnique ou religieux, politique comme notre République, avec ces trois mots : Liberté Égalité Fraternité.

Et tout est à (re)conquérir...



47 réactions


  • Francis, agnotologue JL 22 avril 2013 10:56

    Bonjour Alinea,

    bel hommage à celui qui le mérite tant.

    Vous écrivez : ’’il dit la Constituante, le référendum populaire, la règle verte’’

    Je voudrais dire ceci : je crois que nous nous accordons tous sur le fait que l’on devrait pouvoir obtenir un référendum avec un million de signatures.

    Je soutiens ici que, dès lors qu’on fait descendre dans la rue autant de personnes, ça vaut une pétition. Le FDG aurait beaucoup plus de popularité s’il soutenait l’exigence d’un référendum sur la loi Taubira.

    N’en déplaise à Clémentine et compagnie.


    • alinea Alinea 22 avril 2013 11:14

      Malheureusement je crois que le consensus est total sur ce sujet ! Mais comme cette loi remet en question les fondamentaux, je pense aussi qu’il pourrait y avoir un référendum ; quand on pense à cette loi, on pense bien sûr aux dérives du marchandage d’enfants ! Et ceci me hérisse aussi ; il y a eu pourtant beaucoup de débats ou du moins d’expressions d’opinions, mais je ne connais guère les opinions de la gauche sur cette possible dérive ; cela touche en moi quelque chose que je n’ai pas encore élucidé, du coup, s’il y avait un référendum demain, je ne voterais pas ! Je me console en me disant que le marchandage existe déjà et qu’il est et restera très marginal, n’empêche !


    • Francis, agnotologue JL 22 avril 2013 11:29

      @ démosthène,

      ce n’est pas faux. Mais alors, allez jusqu’au bout de votre logique : Mélenchon est complice ?


    • lambda 22 avril 2013 13:43

      @ démosthène

      Oui , il en existe une à créer après avoir jeté tous les partis politiques,, ce serait le parti du peuple, avec une Constituante dont E.Chouard a donné les clés

      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/


    • taktak 23 avril 2013 09:16

      @ démosthène

      Effectivement, le gouvernement a pu faire son coup de force tranquille sur l’ANI, en douce et à l’abri. J’ai proposé un article à la modération sur le sujet qui est en attente de validation

      http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=134669


  • francesca2 francesca2 22 avril 2013 11:12

    Tiens, maintenant il veut être PREMIER MINISTRE. smiley

    Il a changé d’avis (oui, encore !). 



    • alinea Alinea 22 avril 2013 11:18

      Le choix est mince Francesca ; dans l’urgence de la situation, être premier ministre ne serait pas forcément un cadeau ! Mais attendre le résultat des urnes... autant partir en vacances !


    • jmdest62 jmdest62 22 avril 2013 11:25

      @ démosthène

      je crois que franscesca est d’humeur taquine ....ça vaut pas le coup de relever

      @+


    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 11:26

      Je crois que vous plaisantez Alinea.

      Etre premier ministre revient à appliquer le credo de François Hollande.
      C’est à dire OBEIR à Bruxelles, et rien d’autre.
      Comment pouvez-vous ne pas le voir ?

    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 11:33

      @l’autre plus haut



      Il a nié avoir reçu toute proposition de participation au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. « J’avais dit que je n’irai pas. Donc on ne m’a rien proposé... »

      ça s’appelle « changer d’avis », ce qu’il fait au bas mot une fois par an depuis vingt ans

    • jmdest62 jmdest62 22 avril 2013 11:34

      « ..Etre premier ministre revient à appliquer le credo de François Hollande... »

      cette phrase est d’une stupidité crasse.....c’est au mieux de la provoc au pire une méconnaissance (profonde !) de notre histoire pourtant très récente ;

      J’en conclue donc que franscesca a un cerveau de poisson rouge.

      @+


    • alinea Alinea 22 avril 2013 11:35

      Bien sûr que non francesca, bien sûr que non ; et si cette étape ( très hypothétique quand même) se révélait insuffisante pour mettre en place la politique de gauche, il y aurait alors d’autres changements !
      Je suis assez tout ou rien dans mon tempérament pour craindre effectivement les entraves, les entourloupes qui existent déjà mais qui ne manqueraient pas alors de se multiplier ! mais au point où nous en sommes.. ; que risque-t-on à le tenter ?


    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 11:41

      Bien sûr que non quoi, alinea ?

      Vous croyez que, premier ministre d’un gouvernement social-démocrate, Mélenchon va appliquer une politique révolutionnaire ? 

    • jmdest62 jmdest62 22 avril 2013 11:52

      @ francesca

      vous êtes indécrottable ...c’est le 1er ministre qui forme le gouvernement...pourquoi Mélenchon irait-il former un gvt social-démocrte....

      Juste une question ..avez vous connu les périodes de cohabitation et , en particulier , celle Jospin-Chirac . ?..c’est bien jospin qui a formé le gvt et qui faisait « tourner la boutique » ...et ben « grande première » on aurait si JLM devenait premier ministre , une cohabitation d’un nouveau genre entre un président « socialiste » et un premier ministre vraiment de Gauche ...c’est pas plus compliqué que ça ...

      Mais , c’est surement déjà trop pour un poisson rouge smiley

      @+


    • non667 22 avril 2013 13:46

      à francesca

      Etre premier ministre revient à appliquer le credo de François Hollande.
      C’est à dire OBEIR à Bruxelles, et rien d’autre.
       j’ajoute ;obéir au capitaine de pédalo  ! c’est du méchanlon incohérent pur jus smiley smiley smiley smiley

    • lambda 22 avril 2013 13:49

      Au prochain remaniement ministériel dont la date a été avancée (sources non vérifiées) il y a fort à parier que le prochain premier ministre soit Pascal Lamy qui prendra en main les directives de Bruxelles

      Cramponnons nous !!!


    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 17:21

      @non


      un contre dix que d’ici six mois il va déclarer solonnellement qu’il s’avait trompé...



  • jmdest62 jmdest62 22 avril 2013 11:20

    Salut Alinéa

    eh oui ! JLM sait parler au coeur et à l’esprit des gens , et chacun de ses mots ,(  n’en déplaise à Fergus ) chacune de ses phrases fait mouche car la sincérité d’un discours , quoiqu’on en dise , ça s’analyse , peut être , mais surtout , ça se ressent.

    Bravo pour ce billet

    cordialement

    @+


    • kettner 22 avril 2013 11:50

      le lien est mort

      L’émission présentée par Laurent Ruquier a reçu, à cette occasion, Jean-Luc Mélenchon, Karine Le Marchand, Michel Gondry, Aissa Maiga, Alex Beaupain et Catherine Lara. Les invités ont pu assurer leur promotion devant une moyenne de 1.9 million de téléspectateurs, pour 25.8% du public présent devant son poste.

      Non content de réaliser des pointes à plus de 4 millions d’individus, le talk-show a devancé l’after de The Voice de TF1 entre 23h45 et 00h17, et a même réalisé son record de la saison en part d’audience.


    • jmdest62 jmdest62 22 avril 2013 15:17

      @ schweitzer

      « ....si ça permet à certains de stocker de l’euphorie.... »

       c’est toujours mieux que de l’aigreur qui finit par vous faire un trou à l’estomac et vous empêche d’avoir des p’tits enfants.

      @+


    • jmdest62 jmdest62 22 avril 2013 19:55

      @ schweitzer.ch

      sans vouloir vous censurer ....plutôt que de vous occuper des pbs Franco-français ...Si vous vous occupiez un peu de votre « secret bancaire » qui permet de blanchir l’argent sale des pourris de ce monde ...vous feriez une bonne action et ça nous ferait des vacances  smiley

      @+


  • 6ber 6ber 22 avril 2013 11:21

    Bonjour Alinea,
    Ce texte est comme une bouffée d’oxygène que je partage sans restriction.
    JLM premier ministre vite, en attendant mieux.
    Quel bien cela nous fera...


  • foufouille foufouille 22 avril 2013 11:40

    « sortez des petites malversations dérisoires et éphémères de pauvres hères qui n’ont que l’argent comme horizon- »

    c’est pourtant son cas
    comme tous les politiciens

    tu es plus anarchiste ?


    • alinea Alinea 22 avril 2013 11:46

      Si foufouille, mais la révolution anar n’est pas pour demain ! Et non, foufouille, il ne commet aucune malversations ni dérisoires ( au sens de la somme volée), ni dérisoires au sens d’un idéal de fraternité ! Mélenchon n’a pas l’argent pour horizon !!


    • foufouille foufouille 22 avril 2013 11:52

      « Mélenchon n’a pas l’argent pour horizon !! »

      donc, il a pas pris le train pour signer la feuille de presence et sans avoir voter ?


  • leypanou 22 avril 2013 11:46

    Voilà un article digne de l’autre fan sur ce site dans un ton qui plaira certainement plus à ...Fergus.

    Ce qui m’a surtout fait rire c’est ceci : « on lui dit : loulou, merde ! Ici c’est Montpellier ». Vous lui avez fait faire le marathon de Boston et de Londres dans la foulée ou quoi pour qu’il ne sache plus où il était ? C’est dommage qu’il ne soit pas à l’Assemblée Nationale : on aurait entendu autre chose que les éternelles platitudes.

    Il y a quelques erreurs de tactique à changer, surtout en politique étrangère concernant le Moyen Orient. Mais le fond est bon : il faut maintenant convaincre et se faire entendre du plus grand nombre. Même accepter une invitation chez Ruquier est discutable. Pourquoi ne pas aussi aller chez Drucker pendant qu’on y est ? Est ce que cela va vraiment faire décider les hésitants ? Je ne le pense pas mais je peux me tromper et j’espère me tromper.

    C’est le « core » même du PS qu’il faut convaincre, et çà c’est une autre histoire, conférer ce qui s’est passé à Hénin-Beaumont ou même au Val d’Oise. Je casse verbalement les positions du PS à chaque fois que c’est possible, mais ce ne sont que des broutilles.

    Un citoyen qui se veut responsable se doit de s’armer idéologiquement dans tous les domaines. La lecture du petit livre « Le totalitarisme tranquille » d’Anne Cécile Robert et André Bellon peut l’y aider.


  • bernard29 bernard29 22 avril 2013 12:01

    Bonjour alinéa,

    Pour dépasser « la pensée plombée » de votre dernier article, parfois il suffit d’un rien. ; un homme, un guide, ou un « spectacle vivant » le samedi soir, et hop c’est reparti ...... , il faut quand même, faire attention à la descente.

    j’ai remarqué que lorsque que l’on est dans le bonheur d’une action, on ne s’arrête pas sur les petites mesquineries des gens à côté ou des spectateurs. Ce n’est pas votre cas. Vous ne pouvez communiquer votre dynamisme et votre bonheur que si vous multipliez les piques acerbes sur vos concitoyens non encore dans le chemin mélanchonesque..(je ne veux pas citer tous les adjectifs désobligeants dont vous les affublez, mais ça ne cesse pas). Avez vous besoin de cela ? A mon avis, c’est pas bon signe. 

    Rappelez vous la pensée du guide « l’Humain d’abord ». 

    cordialement.

     


    • alinea Alinea 22 avril 2013 12:56

      Le problème bernard, c’est que je ne le prends pas pour un chemin « mélenchonesque » ! Il n’est que ce qu’aurait dû rester le PS. Cela ne changera pas le monde, la mentalité des gens, l’avidité cupide, ni la pensée plombée, sûrement pas d’ici ma mort ! Mais un mieux est mieux qu’un pire, non ? Je ne suis pas vraiment dans l’action, je suis trop isolée géographiquement, mais je m’informe et communique ; je n’éprouve aucune euphorie ( alors que l’an dernier, si). Je ne me perds pas mais, ce mouvement populaire, j’aimerais bien en être !


    • bernard29 bernard29 22 avril 2013 17:21

      En fait, je critique, je critique,..... mais vous avez raison de vous investir pour le mouvement ou pour un « changement radical ». 

      bonne continuation .


    • alinea Alinea 22 avril 2013 20:37

      je reviens de lire votre commentaire et je note ceci
      "j’ai remarqué que lorsque que l’on est dans le bonheur d’une action, on ne s’arrête pas sur les petites mesquineries des gens à côté ou des spectateurs. Ce n’est pas votre cas. Vous ne pouvez communiquer votre dynamisme et votre bonheur que si vous multipliez les piques acerbes sur vos concitoyens non encore dans le chemin mélanchonesque..(je ne veux pas citer tous les adjectifs désobligeants dont vous les affublez, mais ça ne cesse pas). Avez vous besoin de cela ? A mon avis, c’est pas bon signe. "
      Vous me désobligez ; j’ai toujours conspué, et souvent avec violence, le quant-à-soi des nantis. Comment dire, alors, c’est d’un groupe dont je parle, pas d’un individu. Je ne les afflige d’aucuns adjectifs désobligeants, je les décris et j’espère que certains d’entre eux sont assez lucides pour savoir qui ils sont.
      Le parvenu est arrogant.
      Les timorés sont lâches.etc.
      Tout le monde n’est pas beau ni gentil, ça se saurait !
      Et malgré ça, d’individu à individu, il est très souvent possible de pouvoir parler, échanger. À condition qu’il y ait conscience !
      Bon, je vous l’ai dit tout à l’heure : je ne suis pas dans le bonheur d’une action, je ne suis pas aveuglée, ma lucidité et mon attention sont toujours en éveil !
      C’est vous là, et je ne sais pourquoi, qui m’accablez !


  • bakerstreet bakerstreet 22 avril 2013 14:31

    Alinea vous avez tout compris !
    C’est le cœur qu’il faut ressusciter, le souffle et les émotions, pour nous faire sortir de nous mêmes.
    Les discours trop lisses ne sont que les miroirs sans teins de ceux qui se regardent parler. Bien peu de politiques, abimés dans le calcul de leur trajectoire, sont à même de voir au delà des limites qu’on leur autorise.
    Nous avons besoin d’utopie, de rêves, et d’esprit pour nous sublimer.
     Mélenchon est un de ces êtres rares, possédant ce feu sacré capable de nous nous faire transcender !


    • alinea Alinea 22 avril 2013 14:54

      bakerstreet : il est le vecteur de cet élan populaire, encore faut-il avoir cet élan en nous pour y entendre un espoir ! Toutes les critiques que j’entends, sont sur le bonhomme, en qui ceux-là ne se retrouvent pas mais ils semblent oublier qu’il faut que chacun y mette du sien, donne et transmette ! sans doute attendent-ils l’éclaireur qu’ils auront envie de « suivre » !
      Il y a un malentendu qui n’est pas près d’être levé ! et ceci est dû, je crois, au fait que le peuple n’est pas une unité qui vit dans les mêmes conditions ni dans les mêmes aspirations !


    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 20:42

      Il est dans la passion, dans l’émotionnel, toujours, tout le temps, c’est desormais sa marque de fabrique.

       Vous vous laissez énivrer par des mots et des formules qui font mouche mais refusez de voir ses actes, d’analyser ses hésitations, de comprendre ses faux-fuyants. 
      Si l’occasion se présente le réveil sera terrible. 

    • jmdest62 jmdest62 22 avril 2013 20:57

      @ francesca

      « ....Il est dans la passion, dans l’émotionnel, toujours, tout le temps, c’est desormais sa marque de fabrique..... »

      défendre avec passion des idées réalistes et généreuses qui provoquent des émotions fortes ....ou écouter des mensonges r à longueur de discours sur des chiffres que plus personne ne maitrise ...il faut choisir

      Un conseil : Flinguez vous tout de suite sinon la neurasthénie va vous détruire à peiit feu.

      @+


    • alinea Alinea 22 avril 2013 21:12

      francesca, si c’est à moi que vous vous adressez, c’est que vous ne m’avez pas lue !
      Je vous donne ce lien, si le coeur vous en dit : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/duel-dans-les-friches-117791
      Pourquoi croyez-vous que quiconque a, chevillé au corps, un désir de justice, une douleur de l’injustice et qui voit se former un mouvement qui tente de changer les choses, est un connard qui suit un gourou ? Je m’insurge contre cela et je ne reste pas dans ma cuisine, avec mes vérités, mes certitudes en me disant que tous les autres sont des cons ! je me mêlerai volontiers à un mouvement populaire, avec ou sans Mélenchon, parce que ma vérité ne fait pas avancer les choses, parce qu’elle est « hors circuit » ! C’est tout. Je n’ai jamais eu aucun maître, ce n.’est pas ce jour que ça va commencer ; mais , pour moi qui suis tripalement « de gauche », il n’y a pas d’autres choix. Et j’ai confiance en Mélenchon.


    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 21:51

      Pour ce qui me concerne il ne s’agit pas de croire  que quiconque qui a, chevillé au corps, un désir de justice, une douleur de l’injustice et qui voit se former un mouvement qui tente de changer les choses, est un connard qui suit un gourou , c’est en Jean Luc Mélenchon que je ne crois pas. Parce que j’écoute ce qu’il dit et regarde ce q’il fait...

      Une question, si vous voulez bien me répondre, quelle compatibilité il peut y avoir entre l’anarchisme revolutionnaire qui (je crois) vous anime et l’esprit franc-maçon qui est le sien ? 


    • alinea Alinea 22 avril 2013 22:11

      francesca ; il n’y a peut-être rien entre ces deux aspects là ; quoique je me suis un peu intéressée à la franc-maçonnerie et les buts et idéaux poursuivis par celle-ci ne m’ont pas parus méprisables ! Mais il n’y a pas que ces aspects-là : un anarchisme qui se replie sur sa solitude en se désintéressant du monde qu’il dédaigne, n’est plus un anarchisme : c’est un complexe de supériorité. et je ne sens pas Mélenchon rivé à son appartenance élitiste et ésotérique dans sa manière de faire de la politique ; du reste, lui-même en parle et met enligne ses conférences à la loge : entendez-vous les francs-maçons qui forment le gouvernement faire de même ?
      Ce qui me lie à Mélenchon, outre une vielle camaraderie, c’est sa sincérité ; peut-être juste sa sincérité ; je ne suis pas d’accord avec lui sur tout, mais bon sang je n’attends pas l’âme soeur, même dans ma vie privée ! Alors en politique, je le trouve au poil !
      Moi j’ai besoin de me sentir pas grand chose dans un tout vivant et heureux de vivre ; l’extrême droite ne me convient pas car elle stimule le sentiment de supériorité, le bon droit de quelques-uns,contre les autres. Sinon, Marine Le Pen a des sorties que je trouve justes, seulement, je ne crois pas à sa sincérité ! Et bien sûr, il y a des points, des lignes mêmes que je ne peux même pas entendre !
      On n’est pas sorties de l’auberge, Francesca !


    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 22:51

      Non alinea, la franc-maçonnerie est incompatible avec l’idée même de république au sens de originel du terme, chose-publique, intérêt général. 

      La franc-maçonnerie est la volonté d’être à part, de ne pas se mélanger ; elle est sectaire et c’est un terreau idéal pour la constitution de réseaux d’influence politique, économique, ce n’est un secret pour personne, voilà pourquoi, comme vous le soulignez, d’autres franc-maçons du gouvernement sont beaucoup plus discrets. 
      Bon, j’entends, Mélenchon est votre camarade, j’arrête -au moins chez vous- de lui faire la misère. 
      Je peux partager certaines réticences à l’encontre de MLP, pour ce qui me concerne je me sens plus proche de NDA...problème, il est inaudible et marine le pen reste celle qui se rapproche le plus de mes idées. 
      Oui, nous ne sommes pas sorties de l’auberge. 


    • alinea Alinea 22 avril 2013 23:04

      dommage que vous n’ayez pas entendu sa conférence à la loge pendant sa campagne ; il explique exactement le contraire ; mais au fond, je m’en fous ! mon appartenance aux peuples francesca, c’est ça :
      http://www.youtube.com/watch?v=GvQVxrMZB18ue
      la musique !


    • francesca2 francesca2 22 avril 2013 23:22

      Et c’est parce qu’il dit le contraire que je ne le crois pas. 


      Un peu trop exotique, je préfère ça.

      Bonne nuit Alinea.

    • alinea Alinea 22 avril 2013 23:33

      J’aime bien aussi, mais c’est moins joyeux !
      Bonne nuit francesca


  • jack mandon jack mandon 25 avril 2013 11:05

    Alinea, ma petite soeur,

    Bien sur, je le sais, tu es l’arrière petite fille de Kropotkin, que j’ai bien connu.

    Kro pot kin.

    Kro (croc) ça déchire !

    pot (pote) ça partage !

    kin (kine) ça soigne !

    mais j’ai très peur qu’un homme seul, fut il le meilleur des hommes
    ne puisse rien faire seul.


    • alinea Alinea 25 avril 2013 11:48

      Grand-frère, j’espère que tu ne crois pas tout ce que Cahuzac dit !
      Je rabats mes espoirs ! Abaisse mes prétentions, calme mes colères... un peu plus de gauche, c’est mieux qu’un peu plus de droite, non ?


    • alinea Alinea 25 avril 2013 11:57

      Mince, j’y pense soudain : peut-être penses-tu que je doive surtout rabattre mon caquet ?
      c’est pas faux...


  • jack mandon jack mandon 25 avril 2013 12:32

    PAS DU TOUT !

    Pas de jugement, faire ce que l’on dit, dire ce que l’on fait.

    Attention, toujours avec un fond d’humour, car nous ignorons tout.

    Tu parles depuis ton histoire de vie, ton unicité, ta différence.

    Ne pas perdre de vue que nous sommes tous différents, alors
    les solutions collectives sont hypothétiques.

    L’essentiel n’est pas tant dans la chose que dans l’attention qu’on lui porte.

    Mes origines artisanales et paysannes m’orientent assez naturellement vers un certain personnalisme, ce sont mes racines profondes.

    Toute mon enfance a été bercée par les propos manichéens de ma mère qui répétait obsessionnellement, « je préfère avoir un petit chez moi, qu’un grand chez les autres. » patronne, mais pas directrice.

    Ma mère et mon père étaient des petits patrons artisans-commerçant. Mon père était l’artisan de coeur.

    Je n’ai jamais rien compris au commerce, mais l’art et l’artisanat sont pour moi sacrés...si tu as bien suivi le dernier article.

    J’ai une certaine méfiance à l’endroit de l’expression collective. Anarchiste oui, communiste non.

    Mais ce sont des mots, des enveloppes qui recouvrent des complexités affectives et intellectuelles tellement plus profondes.


    A plus tard.


  • alinea Alinea 25 avril 2013 14:14

    Mon terrain, c’est le socialisme ; mes parents étaient fonctionnaires, l’un passait beaucoup de temps bénévole à s’occuper le la Mutuelle dont je l’ai toujours connu président, l’autre des oeuvres laïques ! Le service public m’est ainsi donné comme une évidence, avec des gens qui s’y donnent !
    Je n’ai pas idée de solutions collectives ; j’ai juste idée dun fonctionnement, de lois disons, qui ouvrent, laissent le libre-arbitre et la liberté d’engagement et empêchent les dérives et le plus possible les effets pervers.
    J’ai horreur du pouvoir, et ceci, dans les deux sens ; à ce jour, et depuis peu au fond, je n’arrive plus à mener mon petit train tant je suis agressée par l’ambiance ; et pourtant, je suis loin du mode de vie citadin, je n’ai jamais eu de patron, j’ai toujours fait ce que j’ai voulu comme je le voulais et quand je le voulais ! Mais le saccage alentour m’a rendue depuis longtemps, et encore, beaucoup plus écolo que quoique ce soit d’autre. Au PG, il y a cette volonté écologique, bien que je me batte souvent pour qu’on la mette en avant, tant l’atavisme des militants est « politique » !
    À plus alors !


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