mardi 6 novembre 2012 - par Henry Moreigne

François Hollande ou le paradoxe français

François Hollande ne soufflera pas la ½ bougie censée célébrer les six mois qui se sont écoulés depuis son élection. C'était quasiment hier et pourtant le souffle manque déjà. Pas l'impopularité qui s'est installée en un temps record. Il faut se rendre à l'évidence. Nous avons un président de gauche dans un pays dominé par des idées de droite.

Pour être caricatural jusqu'au bout, l'Elysée aujourd'hui c'est un peu un château de sable en bord de plage avec une marée montante. Et ce n'est pas vraiment une surprise. A aucun moment, le candidat de la gauche lors de la présidentielle n'a su transformer le rejet de Nicolas Sarkozy en une adhésion sur un projet. Et pour cause. Il n'en a pas car la gauche est bien en panne d'idées, victime de son dilettantisme.

Il y a belle lurette que le PS, pour ne parler que de lui, brasse les ambitions personnelles et plus les idées. Philippe Corcuff tel un médecin au chevet de son patient a posé dans son livre un diagnostic terrible : la Gauche serait en état de mort cérébrale.

Le sociologue relève un paradoxe. C’est au moment où la gauche était en état de décomposition intellectuelle qu’elle a gagné électoralement. Les formules publicitaires ont été la lisière qui a caché le désert. Le slogan "le changement c'est maintenant" colle désormais aux doigts de François Hollande comme le sparadrap au capitaine Haddocck.

Car le changement ne peut se limiter à la "normalitude", à un style de gouvernance feutré marqué par la retenue et la modération, dans les canons de la pompe et le cérémonial républicain. Dès lors que faire ? Ouvrir des chantiers sociétaux (mariage pour tous, droit de vote aux étrangers, fin de vie …) ça n'occupe pas tout un mandat et surtout ça ne répond pas aux attentes de fond des concitoyens.

Le dur, c'est l'économie. Et de ce côté-là, rien. Rien d'innovant en tous cas. Le PS aurait sombré lentement dans le social-libéralisme, voie médiane entre la social-démocratie qui défend l’Etat social et le néolibéralisme Thatchérien qui remet en cause l’Etat social. C'est la thèse de Philippe Corcuff qui reprend ainsi la théorie du britannique Anthony Giddens.

Les faits semblent hélas lui donner raison. Avec le rapport Gallois, l'illisible politique économique gouvernementale semble avoir trouvé un cadre. Sauf qu'à lire Mediapart, Gallois, c'est un patron de gauche avec des idées de droite. Pire, son rapport aurait été écrit par des officines patronales. Ce qui en revanche est acquis c'est que l'un des deux rapporteurs adjoints est présenté comme suit sur le site du Point : "Pierre-Emmanuel Thiard est haut fonctionnaire et enseigne à Sciences-Po. Ancien président de l’UMP Sciences-Po entre 2004 et 2005, il a été co-rapporteur des groupes ayant travaillé sur les questions économiques, les finances publiques et la politique industrielle dans le cadre de la préparation du programme présidentiel de Nicolas Sarkozy".

Il serait stupide de considérer que parce que certaines propositions du rapport émanent du patronat ou de l'UMP elles seraient irrecevables. Les bonnes idées ne sont ni de droite ni de gauche, ce sont avant tout de bonnes idées. Pour autant, la construction d'une politique économique de gauche sur des idées de droite interpelle.

Le plus inquiétant, au-delà de cette nouvelle boulette, c'est la démonstration de l'incapacité de la gauche à disposer d'une vision globale. C'est cette situation ubuesque qui consisterait pour la gauche de mener une politique de droite uniquement doublonnée par un accompagnement thérapeutique afin de la rendre moins douloureuse.

Ce n'est donc pas tout à fait un hasard si des observateurs et des opposants, parfois les deux, ont très tôt accusé François Hollande d'être un hypnotiseur, un anesthésiste. Un charmeur de serpent dont Jean-Marc Ayrault ne serait que la flûte.

Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a pourtant profondément modifié l'attente des français à l'égard de leur Chef de l'Etat. L'immobilisme à la Chirac n'est plus toléré. Tout l'enjeu est aujourd'hui de démontrer une capacité à réformer profondément le pays, à faire sauter les carcans, à le remettre en mouvement. Façon Churchill. Avec des larmes peut être, mais sans le sang.

A suivre donc ...



28 réactions


  • Ruut Ruut 6 novembre 2012 12:41

    C’est en effet un président invisible.


  • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 6 novembre 2012 13:04

    "Eh puis, je l’ai voulu ! Pas simplement pour des raisons personnelles, le destin d’une vie. Mais parce que je pense que pour la France, c’est mieux que ce soit la gauche qui fasse cette mutation, qu’elle le fasse par la négociation, dans la justice, sans blesser les plus fragiles ni les déconsidérer. Les autres l’auraient fait sans doute, mais brutalement" ( Le Monde )

    Même feuille de route que l’UMP, mais avec vaseline.


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 novembre 2012 13:19

    Fondamentalement, il manque une analyse approfondie de la crise.

    On ne peut demander de faire cette analyse à un chef d’entreprise qui a sa vision à partir de ce que cherche fondamentalement une entreprise, à savoir créer du profit, des dividendes, pour les actionnaires.

    Ce ne peut être une vision globale. C’est même précisément la causen de la crise, un excès de profit.

    À un ñoment, il faut faire un choix.

    Continuer dans le libéralisme, plus ou moins aménagé, avec une catastrophe économique globale à la clef, ou changer carrément d’orientation.

    La seconde solution demande du courage : se heurter au lobby financiaro-industriel, à la BCE, au FMI, à la commission eunropéenne, à Merkel, à l’OMC, bref, à l’ensemble du système actuel, qui va, dans son ensemble, vers le chaos. Mais est construit sur des bases de certitude dogmatique.

    Il faudrait déprivatiser, notamment le remboursement de la dette, la création maonétaire, et les services publics, limiter la profitabilité des entreprises à des taux raisonnables, relocaliser la production, remettre au moins une part de protectionnisme, au minima du capital. Et bien entendu partager le travail, c’est-à-dire diminuer encore le temsp de travail (32 heures) et l’âge de la retraite (55 ans).

    C’est l’inverse exact de ce qu’ils font.

    Ceci dit, Hollande ne peut le faire tout seul, quelque soit sa volonté. Il y faut un peuple qui pousse, et tr`s fort.

    Cela non plus, nous ne l’avons pas.

    Donc suite de la crise ...


    • taberleroi 10 novembre 2012 13:55

      L’analyse fondamentale de la crise, encore une ?

      La seule analyse fondamentale qui reste à faire est celle du changement politique car il ne suffit pas de le dire durant la campagne électorale mais il faut la faire !
      La faire de manière urgente car trop c’est trop.
      Assez de misère pour le Peuple taillable et corvéable à merci, le seul qui crée la richesse, la vraie richesse pour les autres qui ne savent plus quoi en faire pendant que le Peuple souffre !

      Et s’il venait à se rebeller,

      Comment peut-on admettre encore à ce jour, la force publique payée par le peuple contre le peuple commandée par des politiques sensés représenter le peuple ?

      Cherchez ceux de droite et ceux de gauche, la plus grade part sortant des mêmes écoles et administrations, et vous ne trouverez que des politiques qui gouvernent selon les circonstances les plus favorables pour eux, oubliant ce pourquoi ils sont élus et ceux qui les ont élus devenus leurs otages.

      Il est facile de renoncer à tout parce qu’on ne peut pas réussir du premier coup mais faut-il continuer à renoncer à ses droits et à sa dignité, à se soumettre, à se donner des coups de pieds tout seul, à agir comme des pleutres, se plaindre et dire que c’est toujours la faute des autres ?

      La solution contre les médias achetés est de faire voir à ces mêmes médias que le peuple est décidé à prendre les choses en main et qu’il a son projet : Le serment Citoyen Démocrate Libre et digne que voici.

      Il n’y a pas meilleure arme pour attendre les politiques et leurs comparses, les banquiers, les multinationales et les entrepreneurs voyous !

      Après seulement, vous pourrez en tirer les conséquences et améliorer les choses.

       Assez de ces guignols qui veulent absolument nous gouverner sans le contrôle du peuple ET QUI NE FONT JAMAIS RIEN POUR LA DIGNITE DE L’HOMME !

      Le SERMENT DE CITOYEN DEMOCRATE LIBRE ET DIGNE

       Exprime les 10 volontés du peuple.

      C’est le seul document venant du citoyen vers les politiques qui chaque jour réduisent la démocratie, la liberté et la dignité des citoyens, bien réfléchi, sans angélisme béat ni naïf et immédiatement applicable.

      C’est le seul document avec lequel les politiques doivent compter ou se démettre ou être démis  !

      Le temps de s’indigner est passé :

      REVOLTEZ –VOUS !

      cliquez ou recopiez ce lien :

      http://sermentdecitoyenlesdixvolontes.20minutes-blogs.fr/archive/2012/11/01/serment-de-citoyen-les-dix-volontes.html

       


  • LE CHAT LE CHAT 6 novembre 2012 13:36

    il va devenir tellement impopulaire en France qu’on ne le vera bientôt plus qu’à l’étranger dans les sommets à cirer les pompes de l’oligarchie mondialisante .....


    • curieux curieux 6 novembre 2012 14:17

      Eh bien oui. Je ne suis pas du même coté mais je te plusse. Hollande que j’appelle maintenant « fromage puant » est soumis totalement au mondialisme et à l’atlantisme.
      Comme il rend visite à Abdallah, le roi d’une belle démocratie du pétrole, il pourrait aussi signer un accord d’extradition avec l’arabie saoudite. Ainsi tous les gens qui commettent l’adultère en France pourraient se voir extrader vers ce pays ainsi que tous ceux qui volent : on les enverrait se faire couper la main la-bas. Hollande, tu es un salopard.


    • LE CHAT LE CHAT 6 novembre 2012 14:40

      @curieux

      merci pour ton ouverture d’esprit ; je fais de m^me sur les post degauche que j’estime fondés ,
      il ne faut pas être sectaire , surtout quand on considère que le clivage gauche droite est dépassé et que le nouveau est celui des oligarques contre les peuples .


  • devphil30 devphil30 6 novembre 2012 14:01

    Vous avez hélas raison , même si le remède n’est pas excellent , nous avons contré la maladie du quinquennat précédent.


    Par contre il serait vraiment temps que Hollande combatte l’ennemi invisible qui n’a pas de visage , qui avance dans l’ombre , j’ai nommé la finance.

    Ce discours à marquer les esprits mais il faudrait aussi que les décisions suivent et marquent les esprits

    Philippe 

  • taktak 6 novembre 2012 14:19

    « Nous avons un président de gauche dans un pays dominé par des idées de droite »

    Non, nous avons un président de droite, dans un pays dont les élites partagent les idées de droite, et dont le peuple a des aspirations de gauche.
    Rien de nouveau la dedans et aucun paradoxe si l’on considère cette contradiction apparente du point d’une analyse de classe :
    le pouvoir est au mains de la classe dominante, classe dominante qui propage de façon écrasante son idéologie entièrement au service de ses intérets. Le PS est un parti politique social démocrate qui ne se veut que gestionnaire d’une société dans laquelle il ne veut pas remettre en cause les rapports de classe. De fait, il joue totalement pour la classe dominante, et défend donc l’idéologie patronale, financière, bourgeoise, en un mot l’idéologie capitaliste. La différence n’est donc que marginale sur des choix sociétaux qui n’interesse pas les rapports économiques de production et ne remettent donc pas en cause la toute puissance de la classe dominante : mariage homo, euthanasie....
    Le PS défend une idéologie, idéologie qu’il partage avec l’UMP, le MODEM, le FN : il s’agit de ne surtout pas remettre en question la place de la classe dominante, pourtant largement minoritaire et dont les intérets sont antinomique de ceux de la masse. Défendre le pouvoir du capital sur le travail, la valeur produite devant aller prioritairement au détenteur du capital, pas à celui qui la produit à savoir le travailleur. Fiscalité écologique ou taxation sur la consommation ou les salaire, tout ces partis veulent faire supporter la protection sociale uniquement par le salarié pour dégager de la compétitivité, ie maximiser les profits en diminuant les salaires.
    Le problème est donc plutôt qu’il existe des structures politiques qui en usurpant une certaine place brouillent le débat politique et même pire conduisent nos concitoyens à avoir le choix entre bonnet blanc ou blanc bonnet. La confusion étant d’autant plus entretenue que les diktats de l’UE garde fou totalitaire du respect de l’idéologie des marchés n’est pas remis en cause à l’extrème gauche, une part de celle là refusant d’assumer leur exigence de défense de la souveraineté populaire en défendant son corollaire actuel qu’est la souveraineté nationale. L’UE n’étant dénoncée que de façon purement réthorique par un FN qui s’en sert surtout pour aiguiller la légitime colere populaire contre « le mondialisme » qui a surtout pour interet de vider de sens le fait que la remondialisation des échanges est problématique car c’est une mondialisation capitaliste, se faisant dans l’interets exclusifs des marchés (ie les capitalistes) en détruisant les peuples (économiquement, socialement, culturellement, linguistiquement...)

    Les forces progressistes disposent d’une boussole suffisante, celle de la lutte des classes. Force est de constater que le PS suit le sud.


    • Taverne Taverne 6 novembre 2012 14:28

      « le peuple a des aspirations de gauche. » Quel peuple ? Pas le peuple français en tout cas, qui est majoritairement de droite et du centre. De plus, nombre de mécontents de gauche ont viré au FN donc à droite de la droite. Dans ces conditions, mener une politique de gauche serait électoralement suicidaire.


    • taktak 6 novembre 2012 15:43

      @ taverne. Non, le peuple français n’est pas si résolument à droite que vous le pensez.

      le fait est que le peuple français a voté plus à gauche qu’à droite en mai dernier :
      parti se déclarant de la gauche (PS EELV FDG NPA) : 44%
      parti se réclamant de la droite ou du centre (UMP et MODEM) : 36%
      Et Hollande en se déclarant de gauche et résolument pas de droite gagne réellement.

      et reste le cas du FN que l’on ne saurait ranger aussi catégoriquement comme un vote de droite, même si effectivement c’est un parti qui roule à 100% pour la droite. Car sa rhétorique social et anti européenne, anti mondialisation, ainsi que ses tirades populistes où il s’affiche comme en dehors du clivage gauche droite, font que l’on ne saurait réellement affirmer que ses électeurs sont pour la politique d’exploitation des travailleurs, sa politique de discrimination, sa politique d’impérialisme capitaliste parfaitement compatible avec la mondialisation capitaliste qui est au fond la sienne.
      C’est pour celà qu’à gauche il est impératif de dégongler l’illusion FN au sein de la classe ouvrière, car le FN est bien la roue de secours de luxe de la classe dominante pour garder en permanence une majorité réactionnaire.

      On peut faire une analyse encore plus clair du vote contre le TCE en 2005 qui démontre l’attachement des français à leur modéle social, la souveraineté du peuple, et le rejet du libéralisme et de la toute puissance de l’UE des marchés. Il s’agit là d’un choix des valeurs de gauche. La lecture stricte des résultats électoraux est totalement brouillé par le fait que le clivage entre gauche et droite est flou en terme de parti. Le PS est un parti de droite mais draine le vote de gauche. Le FN est un parti d’extrème droite qui capitalise des voix populaire de gauche grâce à une rhétorique sociale et souverainiste. Rhétorique qui ne fonctionne que car à gauche le PCF ne joue plus son rôle de parti de la classe ouvrière en ne défendant plus la nation et en préférant dire comme P Laurent que « l’euro est notre monnaie »


    • Taverne Taverne 6 novembre 2012 16:52

      « le fait est que le peuple français a voté plus à gauche qu’à droite en mai dernier » Tu parles ! Aussi bien, à quinze jours près, c’est Sarkozy qui gagnait. Il y a une forte majorité d’indécis et le mouvement d’humeur anti sarkoziste a joué à plein.


    • taktak 6 novembre 2012 18:00

      @ taverne

      Vous noterez bien que je me suis bien gardé de parler du 2nd tour, où il n’était plus question de choix entre gauche et droite pour bien des électeurs mais plutôt d’éliminer un sarkozy dont la politique et le comportement ont été désatreux pour la République.

      Mais au premier tour, le rapport de force gauche droite n’est pas considérablement à l’avantage de la droite.


    • julius 1ER 6 novembre 2012 18:24

      nous avons un président de droite dans un pays de gauche même si beaucoup de brebis se sont égarées, il n’en reste pas moins vrai que la France a cette longue histoire qui fait que les masses populaires sont de gauches , bien sûr tous est fait pour travestir cette réalité, nous ne serons jamais les USA !!!


  • filo... 6 novembre 2012 14:24

    En France vous avez zappé Sarkozy à cause de sa politique à la con.

    Vous avez voté Hollande pour qu’il change cette politique. Or, pas seulement qu’il n’a pas changé mais bien au contraire il a amplifié !
    En politique étrangère avec ce politicard de Fabius il est encore plus aligné sur Amérique que Kouchner, de gouvernement Sarkozy.

    Il y a donc un grave problème !
    Votre président fait fausse route ; perdu, aidez le ?!

    Si non la France se trouvera rapidement dans un état pré-révolutionnaire...


  • SEPH SEPH 6 novembre 2012 14:26

    Une chose est désormais sûre : F Hollande a complètement échoué sur le plan de la politique intérieure et de la diplomatie.

    A l’intérieur il est tétanisé par sa peur de sortir des clous fixés par l’Europe et le le FMI.
    Incapable de dire non aux injonctions des technocrates européens, des capitaux financiers et des institutions monétaires, il se réfugie dans des « réformes sociétales » pour masquer son impuissance ou son absence de volonté à affronter la question sociale. Il tente d’appliquer les recettes miracles du FMI. C’est ainsi que la Grèce au début de la crise avait une dette de 110% du PIB, aujourd’hui après avoir appliqué les recettes miracles du FMI, la dette de la Grèce est passée à 180% du PIB !!!!.

    La première priorité d’Hollande a été de rembourser les banques qui nous ont volé. En effet, nous remboursons une dette qui ne représente la totalité des intérêts depuis que Pompidou ( ancien de chez Rothschild ) a imposé l’État Français d’emprunter aux banques  : 1700 milliards d’euros d’intérêts.

    Mais c’est vraiment en matière diplomatique que Hollande révèle son absence totale de crédibilité politique : complètement inféodé aux pressions de l’Empire et du sionisme, il n’est même pas capable de prendre la distance minimale qui lui permettrait d’être l’interlocuteur de Nathanyaou et non son serviteur. Ainsi, Hollande a invité un terroriste notoire à Paris, un tueur de Palestinien par centaines, sans se poser la moindre question sur la vie quotidienne du peuple palestinien qui est chassé de sa terre natale et opprimé par un régime fasciste.

    Entouré exclusivement d’hommes entièrement soumis à la politique des dirigeants israéliens, il ne peut même plus penser l’état du monde en dehors du prisme déformant de ses alliés. Cet homme est devenu une marionnette qui risque fort de nous mener vers les mêmes aventures guerrières que son prédecesseur en Libye.

    Hollande changera les choses en pire pour les plus pauvres, comme ses prédécesseurs il goinfrera les riches, car il est dans la logique des directives de l’Union Européenne. N’a t-il pas signé la « Règle d’Or » ou la France a abandonné aux voyous de la finance sa souveraineté sur sa politique économique et financière.


  • Taverne Taverne 6 novembre 2012 14:33

    Il y a du bon dans les mesures actuellement décidées. Certes, c’est le retour de la TVA sociale qui ne dit pas son nom mais subordonnée à un « contrat » avec les entreprises qui ne recevront l’enveloppe du crédit d’impôt que si elles ont rempli certaines conditions. On ne donne plus donc a priori sans engagement clair ni contrôle. Maintenant, cela peut effrayer les patrons qui savent que l’administration française est un système de shadocks lent et très lourd. Il ne faudrait pas que le zèle bureaucratique gâche la mise en oeuvre de cette idée.


    • Taverne Taverne 6 novembre 2012 14:40

      Quant aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire, elles pourront, si elles le demandent, obtenir une avance de ce crédit d’impôt dès 2013 afin d’améliorer leur trésorerie. Bien sûr, il faudrait aussi un plan d’aide pour les PME...


  • spartacus spartacus 6 novembre 2012 16:02

    Et si on faisait un rapport sur les rapports ? 

    Histoire de gagner du temps et continuer l’immobilisme ?

    • julius 1ER 6 novembre 2012 18:29

      on connait tes mesures Spartacus, ce sont celles que l’on paye à outrance maintenant, le marché roi, le marché qui sait tout , qui ne se trompe jamais etc ta logghorée libérale nous em....


  •  C BARRATIER C BARRATIER 6 novembre 2012 17:37

    Dans 4 ans, il faudra examiner la courbe des emprunts, du chômage, des cadeaux aux entreprises et aux particuliers déjà très riches, l’évolution des services publics...Comparer le sarkozizme au hollandisme. C’est trop tôt pour le faire.

    Les assistés traditionnels se font entendre, je pense aux banquiers, aux patrons des grandes propriétés agricoles. C’est par ce jeu là que le libéralisme avance.
     Voir en table alphabétique des news :

    Libéralisme : Friedman, pensée unique

     http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=99

     

    Ce qui me frappe, c’est l’orchestration des commentaires médiatisés : ils parlent d’un même voix et beaucoup de citoyens emboitent le pas. C’est de la manipulation des esprits, et faute de capitaux et faute de télés achetées avec des journalistes vendus avec, ceux qui interprètent différemment ce qui se passe ne sont pas entendus...sauf au moment de l’élection, ce qui explique qu’en martelant que la France est de droite, beaucoup le croient, mais pas la majorité des électeurs. La non représentativité des commentateurs à grande échelle est ici flagrante.
    Et si la manipulation avait justement montré ses limites ? La gauche est partout majoritaire, cela ne s’est pas fait d’un coup !
    Voir en table alphabétique des news :

    Manipulations de l’opinion publique échec et tournant ?

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=126



  • julius 1ER 6 novembre 2012 18:14

    anlyse juste et lucide, ces socialistes sont parti_ prenant de la doxa libérale, privatisations à outrance, les problèmes sociétaux qu’ ils font passer au premier plan, mariage gay, abolition de la prostitution, tolérance à la marijeanne et j’en passe ne sont qu’un écran de fumée, même si ce sont des sujets dont on pourrait débattre dans une société ou il n’y a pas 5 millions de chômeurs et dix millions de pauvres ! je rejoins totalement Mélanchons lorsqu’il parlait de ces grands patrons et autres cadres financiers « Qu’ils s’en aillent » était le mot d’ordre et il est toujours d’actualité pour un qui s’en va on peut en mettre 3 pour le même salaire !
    Et c’est le grand A Einstein qui disait :( on ne peut pas demander à ceux vous ont mis dans la merde de vous en sortir ) formule OH combien actuelle
    premièrement mis au pas de la finance par des nationalisations massives,des banques
    2IE mise au pas des multinationales au niveau europeen
    3ie sanctuarisation de l’espace européen
    3ie alliance stratégique avec les pays limitrophes(avec la Russie par ex)
    4ie abolition des paradis fiscaux( et retour des capitaux en fonction des pays d’origine)
    ou à défaut au prorata des pays concernés
    5ie financement des états européens directement par la BCE
    6iemise en place d’états généraux dans toute l’europe pour définir les droits et devoirs
    pour tous les peuples de l’Union
    7ie définition d’une politique de grands travaux( transport, information, santé, social
    au niveau de toute l’Europe !
    8ie redéfinition des salaires et des revenus mise en place de barêmes et d’une échelle
    de 1 à 10
    9 ie mise en place d’une véritable politique de l’énergie et des ressources naturelles
    10 ie mise en place d’un revenu citoyen dans toute l’Europe !


  • Yves Dornet 6 novembre 2012 22:23

    Hollande2 : ouverture aux ministrables d’ouverture (MODEM, UMP, UDI...) ? smiley

    après tout, la frontière factice est factice non ?

    coca ou cola...comme dirait wesson  smiley


  • Yohan Yohan 6 novembre 2012 23:04

    Normal 1er est assez déroutant, il godille dans tous les sens. Faites moi signe quand le capitaine de pédalo touchera terre smiley


  • Pyrathome Pyrathome 7 novembre 2012 11:53

    C’est au moment où la gauche était en état de décomposition intellectuelle qu’elle a gagné électoralement.

    C’est surtout sur le rejet viscéral de la caricature précédente que l’élection s’est faite....
    Mais chasser un petit salopard n’a jamais constitué un vrai programme de gauche même si ça fait du bien....
    Ce n’est pas le capitaine qu’il faut changer, c’est le navire et toute la flotte ......


  • Bulgroz 7 novembre 2012 12:18

    Il taxe lourdement les entreprises, puis il crée le crédit d’impôt pour « alléger les charges ».

    Il supprime la TVA antidélocalisation qui dévait alléger les charges puis il augmente les taux de TVA.

    Il se marie pas (deux fois) et il crée le mariage pour tous.

    Soit je n ’y compends rien, soit, je ne suis pas assez socialiste.


  • Traroth Traroth 7 novembre 2012 14:27

    « Il serait stupide de considérer que parce que certaines propositions du rapport émanent du patronat ou de l’UMP elles seraient irrecevables. Les bonnes idées ne sont ni de droite ni de gauche, ce sont avant tout de bonnes idées »



    Encore faudrait-il démontrer que ce sont des bonnes idées. Le patronat a passé les 10 dernières années à recevoir des cadeaux des gouvernements UMP successifs. Ca a d’ailleurs mené la France à la ruine. Et maintenant, la solution serait d’offrir encore plus de cadeaux au patronat ???

    Mélenchon a raison : ce qui coûte trop cher en France, c’est le capital. C’est à dire les sommes mirobolantes que touchent les actionnaires, sous forme de dividendes ou autres. Cet argent est perdu pour les entreprises.

Réagir