jeudi 29 janvier 2009 - par deor

Grève historique : la Guadeloupe a commencé depuis 9 jours

Aujourd’hui commence en France la grande mobilisation tant annoncée. Alors que les médias français se sont fait l’écho avec beaucoup d’insistance d’une petite grève d’une heure en solidarité avec un agent de la SNCF qui avait été agressé, il est étrange de constater le silence relatif qui entoure la grève générale en Guadeloupe. Pourtant cette grève a arrêté entièrement le système économique de ce département français depuis maintenant 9 jours.

	 	 	 	

Le mouvement est porté par un collectif très large, Lyannaj Kont Pwofitasyon, qui regroupe des syndicats classiques (FO, CFDT, CFTC, SUD PTT), des syndicats indépendants et anticoloniaux (CGTG, UGTG, CTU), des partis politiques (Les Verts, le Parti Communiste Guadeloupéen, Combat Ouvrier) ainsi que des mouvements culturels très populaires (Kamodjaka, Voukoum, Akiyo). Sans attendre la grève du 29 janvier en France, ces organisations, indépendantes d’éventuelles directions à 8000km ont donc entamé ce mouvement, à l’issue incertaine pour le moment, mais que beaucoup qualifient déjà d’historique.

Des barrages ont fleuri un peu partout, pour beaucoup assez vite dégagés par les blindés de la gendarmerie. Le mouvement, en plus des piquets de grèves et des barrages a pris la forme de grands défilés rassemblant parfois plus de 40.000 personnes à Pointe-à-Pître. A titre de comparaison, il y a 20.000 habitants à Point-à-Pître et la Guadeloupe en compte environ 410.000.

Les syndicats savent en effet mobiliser en Guadeloupe et sont probablement, de fait, les organisations les plus populaires. L’UGTG, syndicat incontournable de cette mobilisation, a ainsi recueilli près de 52% des votes aux dernières élections prud’hommales. Il faut également savoir que le taux de syndiqués dans le public comme dans le privé atteignent des niveaux qui feraient palir d’envie les grandes centrales syndicales en France. Leur force vient aussi de l’aspect politique, anticolonial, et culturel, « Nèg marron » [1], qu’ils développent par des alliances avec le mouvement Akiyo, troupe de Gwoka [2] et de carnaval de Pointe-à-Pître.

Ce mouvement ne se déroule pas sans heurts, mais moins nombreux qu’on pourrait le croire, et surtout pas forcément dans le sens qu’on pourrait penser. Si des « commandos » de grévistes imposent la fermeture plutôt vigoureusement à des commerçants [3], jusqu’à présent, il n’y a eu que des menaces. Mais la peur gagne pourtant le monde touristique. Ainsi, les voyageurs d’un bateau de croisière en escale à Pointe-à-Pître se sont vus parqués sur le port et longuement briefés sur les dangers qu’ils encouraient à sortir. Leur court séjour s’est évidemment déroulé sans problème. Par contre, cette peur s’est transformée vendredi 23 janvier en panique incontrôlée, quand un touriste a forcé le barrage d’un groupe de grévistes devant son hôtel. Un homme a été blessé et emmené à l’hôpital avec le nez cassé. Il s’en sort avec 10 jours d’ITT et l’hôtel, par prudence, a préféré fermer. Par ailleurs, certains semblent aussi profiter de la confusion qui règne pour régler certains comptes, comme à Goyave où des hommes armés se sont attaqués aux grévistes. Certains parlent de rivalités politiques locales dans cette affaire. Des incidents se déclarent un peu partout, pour l’instant sans victimes : caillassages de pompiers, dégâts matériels, poubelles et voitures brûlées...

Du côté des grévistes, par contre, beaucoup d’observateurs notent une grande discipline et une très bonne organisation afin d’éviter tout problème de sécurité. Ainsi, le dimanche 25 janvier, la manifestation dans Pointe-à-Pître a pris la forme d’un déboulé (défilé de carnaval) sans aucun incident et se terminant à l’heure prévue. La période du carnaval est pourtant souvent ponctuée d’actes violents. L’an dernier, Akiyo avait par exemple été la cible de tirs d’armes à feu. Le comité d’organisation du carnaval a décidé de suspendre cette année les manifestations au vu des événements actuels.

D’autres éléments montrent la bonne préparation de cette grève générale. Lors des négociations, là où les élus locaux se fendent de pompeux discours de campagne, les syndicalistes font preuves d’une grande maîtrise des chiffres de l’économie et de la législation. Il faut dire que ces négociations sont intégralement retransmises à la télévision tant la pression est importante, certains y voient donc la meilleure des tribunes pour leurs desseins politiques à l’approche des élections régionales.

Cette grande tablée n’a pas été aisée à réunir. Victorin Lurel et Jacques Gillot, respectivement président du Conseil Régional et du Conseil Général avaient dans un premier temps voulu négocier « entre guadeloupéens » avec les grévistes avant d’aller voir le préfet. Le collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon a refusé au vu de ses 126 propositions, sur 4 pages, qui touchent les 4 acteurs : État, Région, Département et patronat. Suite à de nombreux atermoiements, les négociations ont pu commencer samedi 24. Le préfet indique que de nombreuses demandes ne relèvent pas de son ressort mais du gouvernement. Aujourd’hui, mercredi 28, seules 4 des 120 propositions ont été étudiées dont la principale : la hausse de 200€ du SMIC et des minima sociaux dans un pays où les prix sont 30% plus élevés qu’en France, où les fonctionnaires et la plupart des employés de banque bénéficient d’une « prime de vie chère » de 40%, mais où le SMIC reste au niveau national... C’est alors qu’intervient la rupture : le préfet fait part de la proposition, à prendre où à laisser, venue d’Yves Jégo, Secrétaire d’État chargé de l’Outre-Mer avant de quitter la salle.

Yves Jégo était jusqu’alors resté silencieux et après 8 jours de grèves, ne s’est déplacé que pour se rendre à la Réunion pour lancer la construction d’une centrale photovoltaïque... En Guadeloupe, tout le monde s’interroge sur la volonté de l’État. On commence d’ailleurs à préciser « État français ». En effet, après cette proposition, qui ne peut évidemment pas satisfaire une telle masse de revendications, les syndicats ont décidé de durcir le mouvement. Les ténors du Parti Socialiste en France, dont Martine Aubry ayant tout juste apporté leur soutien au grévistes de Guadeloupe, les présidents, socialistes, des deux assemblées locales ont bien dû accepter de se joindre au mouvement. Si Victorin Lurel avait dans un premier temps pris de haut et dénigré les revendications et les méthodes du mouvement, les ambitions nationales qu’il nourrit et les cafouillages lors du vote des mentions du parti ne lui permettent pas de s’opposer à la direction nationale du Parti Socialiste. Et puis il faut bien penser à sa place alors que ce mouvement est devenu de plus en plus populaire...

La base indépendantiste de plusieurs mouvements qui composent le collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon et le ralliement, tardif, des élus guadeloupéens indique une nationalisation du mouvement possible. Un militant de l’UGTG évoque, en ne riant qu’à moitié, la possibilité de rebaptiser le mouvement « Pèp Gwadloup Kont Léta Fwansé » (le peuple de la Guadeloupe contre l’État Français). Mais il ne faut pas s’y tromper les cortèges et même le collectif d’organisation comptent quelques métropolitains. Le racisme étant la chose la mieux partagée du monde et les classes sociales étant, en Guadeloupe, bien souvent fonction de la couleur, certains peuvent s’y fourvoyer, mais ça ne caractérise pas ce mouvement qui a pour cause une crise sociale et économique, elle aussi trop bien partagée dans ce monde.. Dans de telles considération c’est l’État qui est mis en cause..

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Manifestation du 24 janvier à Pointe-à-Pître

Et il semblerait que l’État a très bien compris ce risque de voir sa souveraineté remise en question en Guadeloupe. Et la suite de la réponse au conflit pourrait bien être purement répressive, si ce n’est plus. D’importants renforts d’effectifs anti-émeutes viennent d’arriver en Guadeloupe par deux avions. Mais de récents exercices militaires réalisés à Saint-Martin,proche de la Guadeloupe, par des militaires venus de la Martinique, pourtant plus lointaine, semblent même envoyer un signal plus grave. L’un de ces exercices, comme le porte-parole de l’armée l’expliquait au journal de RFO du 24 janvier, simulait une « situation d’instabilité » dans laquelle ils étaient envoyés pour rétablir l’ordre. L’autre était un « exercice de souveraineté », ayant pour but d’affirmer la présence de la France. Un message aux grévistes en Guadeloupe ? Il faut aussi dire que le mouvement va s’étendre à partir du 5 février à la Martinique et à la Guyane... Le conflit en Guadeloupe devrait encore durer au moins jusque-là. On comprend que l’État soit inquiet.

En attendant, certaines petites entreprises envisagent déjà le dépôt de bilan. Elles sont malheureusement les premières à souffrir alors que les importateurs et les distributeurs, que beaucoup pointent du doigt comme les premiers responsables de la situation sociale, ne souffriront probablement que peu. Ainsi, le Groupe Bernard Hayot, issu des grandes familles békés de la Martinique, maîtres de la plupart de l’économie des DOM-TOM ne siège pas aux négociations alors que ses marges sont celles qui impactent probablement le plus les prix, si élevés, en vigueur dans ces territoires. De même, la SARA Société Anonyme de Raffinerie des Antilles, détenue en bonne partie par Total n’a pas dépêché de représentant alors que de nombreuses revendications la concernent nommément.

Mais plusieurs témoignages font état de pratiques qui se développent du fait de la grève, qui pourraient peut-être faire évoluer les esprits et faire réfléchir sur les modes de consommation. En effet, par manque d’essence, les gens se remettent à marcher et à fréquenter les petits commerces de proximité (les lolos). Les marchés seraient plus fréquentés, les grandes surfaces étant fermées. Citons aussi ce koudmen (coup de main) organisé par des agriculteurs pour les aider à récolter leur production de tomate : ils ont fait appel à la solidarité des gens pour récolter en échange de légumes. Et les gens ont joué le jeu.

Si ce conflit dure, de nombreuses entreprises fermeront certainement, mais sous la nécessité, ce peuple pourrait bien trouver des voies alternatives de fonctionnement, comme il a déjà su le faire pendant la seconde guerre mondiale, alors que les anglais maintenaient la Guadeloupe sous blocus. A l’époque, les modes de consommation avaient grandement évolué et des agrocarburants avaient déjà été utilisés...

Tout dépendra sûrement de l’État, qui au vu de l’ampleur du mouvement et de son durcissement annoncé aura bien du mal à trouver de l’espace entre une intervention manu militari et une cession sur bien des revendications. Sans compter que la question nationale pourrait bien finir par être mise sur le tapis..	.



60 réactions


  • manusan 29 janvier 2009 10:59

    vive la Guadeloupe libre et indépendante.


    • Yvance77 29 janvier 2009 12:33

      Chiche smiley


    • snoopy86 29 janvier 2009 16:44

      Qu’on leur donne immédiatement l’indépendance !!!!

      Mais qu’ils se débrouillent pour les allocs, le RMI, le chômage, la sécu et les traitements des fonctionnaires....

      Un conseil : La Dominique est en face, Haïti n’est pas loin, regardez ce qui vous attend lorsque la métropole en aura marre de vos exigences.


    • kako 29 janvier 2009 23:27

      @snoopy,
      Il faut une fois pour toute en finir avec ces à prioris ; en guadeloupe, les gens ne se complaisent pas dans la misère et l’assistanat. Si vous vivez la bas, vous devez le savoir. Le cloisonnement économique et social fait parti du quotidien des guadeloupéens. Dans aucun département français on n’accepterait que 90% de l’encadrement dans les services publics soit noir !! que 70% des entreprises soient dirigées par des noirs !! Et ne venez pas me parler de compétence ; car il existe en guadeloupe un nombre incalculable de jeunes bardés de diplomes de toute sorte. J’ai personnellement procédé à un recrutement, il y a quelques années, pour un poste de commercial ; j’ai reçu environ deux cents candidatures et 60% des candidats étaient Bac + 5 !!... pour un poste de commercial !!! Donc il y a des compétences et pourtant on n’embauche pas les jeunes diplomés... Trouveriez-vous normal que votre enfant titulaire d’une licence ou d’un BTS soit caissière dans un hyper marché ou soit serveuse dans un restaurant ? C’est souvent le cas en Guadeloupe. Le malaise est profond, il faut crever l’abcès.
      Ce qui se passe en Guadeloupe est très grave et laissera des traces ; c’est sûr.
      Quant à dire : " la Dominique est en face et Haïti n’est pas loin..." , celà dénote votre méconnaissance de la région. D’abord la Dominique est en train de se développer de manière très harmonieuse ; ils ont décidé du modèle de développement qu’ils souhaitent ; personne ne leur a rien imposé ; ce n’est pas le cas en Guadeloupe. Aujourd’hui, ils ont une université qui est réputée dans tout le continent et qui accueille des étudiants venant de toute la Caraïbe, des USA et du Canada. Leur tourisme fonctionne très bien, sans hotels 5 étoiles certes, mais il fonctionne, les investisseurs s’implantent de plus en plus dans ce pays où le rythme de vie et la qualité de vie sont appréciés par tous ceux qui y viennent.
      Mais ces arguties, n’effraient plus les guadeloupéens ; ils savent que s’ils veulent que leur condition change, il va falloir y mettre le prix et je pense qu’ils sont prêts.
      Je comprends tout à fait la fuite de l’état durant les négociations : les débats étant retransmis en direct, le risque était trop grand que la population ne se rende compte de la complicité de l’état dans la situation que vie actuellement le pays.
      De grace avant de dire n’importe quoi ouvrez les yeux et les oreilles.


    • snoopy86 30 janvier 2009 00:06

      @ Kako

      PIB de la Dominique, modèle de développement 5500 $ par habitant

      Et des caissiéres à bac+5 ( de préférence lettres, psycho ou socio ) il y en a dans tous les hypers de métropole....

      J’ai vécu en Guadeloupe il y a fort longtemps mais rien n’a changé, que cela vous plaise ou non de l’entendre, on s’y complait dans l’assistanat...

      Honnêtement que feriez vous sans la métropole ?


  • Kalki Kalki 29 janvier 2009 11:14

    Une grêve et seulement un grêve (meme forte) restera insuffisante et ne réglera pas les problème de fond, j’espere que la populace comprendra bien cela.

    Révolutions : Le mode d’emploi
    http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=21658

    La révolution russe en couleurs : Espoir et liberté.
    http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=21658


  • jackass 29 janvier 2009 11:36

    l etat prefere la confrontation a la negociation
     alors , un nouveau 27 mai 1967  ???


    • stef stef 29 janvier 2009 20:32

      L’insurrection guette le gouvernement, aussi bien dans les DOM-TOM qu’en métropole.

      Sarko à l’échafaud !


  • Polemikvictor Polemikvictor 29 janvier 2009 11:46

    Organisons tres vite un référendum national pour l’autonomie de la Guadeloupe.
    J’insiste : National , pas comme cela a été fait pour la Corse ou seuls les insulaires on put s’exprimer.


    • kako 29 janvier 2009 23:32

      Quel intérêt ? Pourquoi faudrait-il que se soit à nouveau les autres, en l’espèce, les métropolitains qui décident pour les guadeloupéens ? Je pense qu’ils sont assez grand pour décider pour eux même.


  • mike57 29 janvier 2009 12:08

    "Approuvez-vous la transformation de Mayotte en une collectivité unique appelée département régi par l’article 73 de la Constitution et exerçant les compétences dévolues aux départements et aux régions d’Outremer ?" C’est à cette question, dévoilée vendredi après midi par Yves Jégo, que les mahorais devront répondre par oui ou par non lors de la consultation du 29 mars."

    Ou est la consultation des français également sur ce sujet ?
    Les métropolitains sont juste bons à payer.
    Seule la Suisse est encore une vraie démocratie en europe.J’invite tous les politiciens de France à apprendre la définition du mot Démocratie dans un dictionnaire


    • Hola 29 janvier 2009 12:36

      TOUT le monde paye Mike57, TOUT le monde ! Les résidents des départements d’outre-mer payent des impôts comme vous et moi. Et si l’Etat français y perd de l’argent c’est par le biais de la défiscalisation qui ne profite pas aux plus modestes.

      Quant à cette idée de référendum national, elle est totalement contraire au droit international et, permettez moi d’ajouter, au bon sens. Demanderiez-vous à un Guyanais de se prononcer sur l’élection du maire de votre ville ou sur l’éventuel changement de statut de votre département ? Je ne le pense pas, pour la simple bonne raison qu’il n’aurait aucune légitimité pour le faire, n’y connaissant rien. Les questions d’avenir et de devenir ne se résument pas à des considérations de porte-monnaie, même si la France, en se maintenant illégalement à Mayotte depuis quelques années, ne semble pas en avoir saisi toutes les nuances...


    • l'homme pressé l’homme pressé 29 janvier 2009 13:07

      @Hola

      Réflichissez à ce que vous écrivez : "il n’aurait aucune légitimité pour le faire, n’y connaissant rien. "

      La seule légimitité qui soit réellement reconnue réside dans le fait d’avoir le droit de vote. Les français, dans leur immense majorité ne connaissent rien au droit international. Ca n’a pas empêché qu’on nous demande par référendum d’approuver ou non le traité de Maastricht : 12 pages de textes juridiques incompréhensibles sauf pour quelques spécialistes.
      Alors, l’hypothèse que vous formulez ne serait pas plus absurde.


    • Hola 29 janvier 2009 13:39

      	 	 	 	

      @ l’homme pressé

      Le Traité de Maastricht a eu des influences directes sur la vie des personnes qui l’ont approuvé. Je ne suis pas de ceux qui pensent que « les gens » sont trop bêtes pour prendre les décisions qui engagent leur avenir. Les Corses me semblent être les mieux placés pour décider de leur éventuelle indépendance, de même que je ne demanderais à personne de voter à ma place sur quelque sujet qui aurait des conséquences sur ma vie.

      Que certains métropolitains meurent d’envie de se prononcer sur l’avenir des DOM-TOM (ou de certains d’entre eux), cela n’en restera pas moins impossible tant que la Charte des Nations Unies n’aura pas été modifiée (ou que l’État français ne se décidera pas à violer encore une fois le droit international).


    • kako 29 janvier 2009 23:38

      Encore une idée reçue ; les métropolitains payent.... payent quoi ? L’état fait ce qu’il a à faire dans les DOM comme en "métropole" . Je ne sache pas que les citoyens des DOM ne s’aquittent pas de l’impôt et autres taxes de la république...


  • fhefhe fhefhe 29 janvier 2009 12:10

    STarkosy , muselant sa "MédiaCratie" ne souhaite pas que la "LoBoToVision" diffuse et surtout commente le "Pourquoi-du-Comment"  de la paralysie d’un département Français qui est pour lui "d’Outre-Tombe"...
    Merci , pour cet article qui , après la Gréce , Madagascar ( là c’est très chaud , "on"compte les morts par dizaines..) nos Départements d’Outre-Mer , dénote un climat Social tendu....
    Le 29 Janvier est , peut-être ,le début d’une prise de conscience du "Mal-Fondé" de l’Ultra-Libéralisme...


  • domtom98845 29 janvier 2009 12:39

    "Grève historique : la Guadeloupe a commencé depuis neuf jours" : mais avec l’UGTG comme syndicat majoritaire, la Guageloupe est en grève 365 jours par an ; en fait ce qui intéresse ce syndicat ce ne sont pas la défense des travailleurs qui font grève et à qui l’on retient des jours de salaires (alors que les dirigeants de ce syndicat sont des fonctionnaires permanents syndicaux qui continuent à toucher leur salaire), mais l’impact politique de la grève. Une blague dit d’ailleurs qu’un calendrier est affiché dès le 1er janvier dans le local de ce syndicat où chaque semaine correspond à l’entreprise où aura lieu la grève....Il est dommage qu’un mouvement populaire avec des revendications fondées, soit récupéré et instrumentalisé par un groupuscule extrémiste. Quant à avancer que le fait que ce mouvement soit retransmis minute par minute par RFO justifie le bien fondé de ce mouvement, de qui se moque t’on. On sait très bien que dans les trois DOM des antilles cette chaine nationale est noyautée par du personnel sympathisant à ce mouvement. Même pendant les plus durs conflits de ce département, où les syndicalistes ont quand même coupé l’eau et l’électricité aux hôpitaux, ce qui est unique en France, RFO a toujours continué à émettre la bonne parole.....Il est aussi étrange que le collectif demande l’augmentation du SMIC, et non la désindexation progressive des salaires des fonctionnaires, ce qui ferait baisser les prix. On pourrait même imaginer que l’argent économisé soit réinvesti pour financer certaines mesures en direction des plus pauvres....Mais je m’égare, ce sont là des paroles d’extrême gauche qui ne figurent pas au programme du collectif....


    • herve33 29 janvier 2009 13:05

      Commentaire très réaliste , d’ailleurs ce syndicat n’hésite pas à ressortir leur thème favori sur le colonialisme et l’esclavage à la limite du racisme anti-blanc en disant que la situation n’ a pas changé depuis 400 ans , les noirs travaillent toujours dans les champs et les blancs se réservent les meilleurs postes ( discours de son représentant lors des négociations )

      Situation qui est d’autant plus fausse que l’égalité des chances est identique qu’en métropole , il existe d’autres communautés ( notamment indienne ) qui eux ne se plaignent pas

      Même si la population approuve les revendications sur le pouvoir d’achat et ce qui pourrait améliorer leur train de vie , elle commence à en avoir marre des grèves à répétition car la-bas ils hésitent pas à couper l’eau et l’électricité , et à menacer les non-grévistes qui ont souvent peur ( on est sur une ile , tout le monde se connait ) et participent au conflit contraint et forcé .


    • kako 29 janvier 2009 23:44

      Vous dites n’importe quoi ! vaut mieux lire celà que d’être aveugle... mais quand même. Comme disait Hugo :"l’ignorance est la nuit où commence l’abîme"


    • bossale 9 février 2009 05:12

      La chaine télé invité au débat n’était pas RFO(en grève) mais une petite tv local de proximité. Si les prix sont si élevés c’est à cause des marges exorbitantes pratiquées par les distributeurs importateurs qui soit dit en passant détiennent plus de 50 % des marchés. Chez nous on les appels les Békés, se sont les descendants des colons, qui comme leurs ancêtres continuent de spolier et d’escroquer les Nègres.


  • herve33 29 janvier 2009 12:41

    Bravo pour cet article très équilibré et qui montre clairement l’état de la situation en guadeloupe . Je reviens de vacances et effectivement la situation est assez critique notamment pour l’essence ( les stations sont fermées depuis le 19 janvier ) , et il est de plus en plus difficile de trouver des produits frais ( lait , viande , fromage , yaourt ) .
    Certes mes vacances ont été largement gachées par ces grèves mais la plupart des revendications du collectif sont justifiées et pourrait servir de modèles pour nos en France . Mais disons le franchement qu’en présentant 149 points , les négociations ont toutes les chances de tomber dans l’impasse . 

    Il faut noter que les salaires en dehors des fonctionnaires qui viennent de métropole sont les mêmes qu’en France et les prix sont 1,4 fois plus chers .

    Quant à ceux qui pronent l’indépendance de la guadeloupe , c’est aussi débile que demander l’indépendance de la Bretagne . D’ailleurs , aucun des syndicats du collectif ne réclament la révolution , ni l’indépendance . 

    Assez d’accord avec l’auteur , la suite de ce mouvement sera sans aucun doute répressive surtout avec le gouvernement que nous avons en ce moment



  • Illiouchine 29 janvier 2009 13:04

    Tout à votre espoir de voir la Guadeloupe devenir un pays indépendant où les futures "élites politiques" pourront s’en mettre plein les fouilles quand il n’y aura plus les mécanismes de contrôle qui existent dans une grande démocratie comme la France, vous oubliez d’informer sur certains éléments de ce conflit, qui l’éclairent d’un jour très différent...

    Il n’y a pas de "grève générale" en Guadeloupe

    Le mouvement actuel et les graves perturbations économiques qu’il entraine est en fait la conjonction de deux mouvements sociaux complètement opposés.

    Le premier, le plus génant, celui qui entraine le plus de perturbations et est responsable de la plus grande partie des arrêts de travail est un mouvement de nantis, celui des gérants de station service. Ils ont fermé les stations depuis maintenant près de deux semaines (pour certains 3 jours avant le début de la grêve UGTG) et c’est l’absence d’essence qui contraint un grand nombre de guadeloupéens à rester chez eux, bien plus que le désir de faire grêve ou la peur des représailles. Que veulent ces gérants ? Il s’agit tout simplement d’un refus d’ouvrir la concurrence au niveau de la Guadeloupe à d’autres fournisseur que l’actuelle SARA détenant le monopole de la distribution des carburants dans le département. Ce sont eux qui en fait détiennent la clé de la reprise ou non de l’activité économique.

    Le deuxième, celui qui est au devant de la scène, qui "met en scène" les fameuses réunions carnavalesques du World trade Center, est celui organisé par l’UGTG, syndicat majoritaire en Guadeloupe, habitué des conflits durs qui ont déjà façonné durablement le visage de la Guadeloupe. Ce syndicat a fait fermer l’un après l’autre les grands hôtels qui existaient dans les années 80 et freine de tout son poids l’inéluctable transformation de l’économie traditionnelle guadeloupéenne, société agricole gravitant autour de la canne et de la banane, en une économie touristique comme la quasi totalité des autres pays et territoires de la Caraïbes. Il est plus facile sans doute de contrôler des ouvriers agricoles isolés dans leur montagne à qui on rappelle à longueur de journée qu’ils sont des esclaves depuis 400 ans que des employés du tourisme qui ne peuvent que s’enrichir et s’élargir l’esprit au contact de gens venus du monde entier. Il n’y a qu’à écouter le discours de Domotta (chef de l’UGTG) hier après le départ du préfet de Guadeloupe, qui a clairement annoncé la couleur, ressortant les clichés racistes habituels de ce syndicat, cataloguant on ne sait comment les "guadeloupéens d’origine africaine ou indienne" opposés aux autres... dont on ne voit pas bien comment ils font pour ne pas avoir ne serait-ce qu’un peu, d’origine africaine !! Je ne parle pas de la "préférence nationale" donnée à l’embauche aux travailleurs guadeloupéens, dont l’équivalent métropolitain ne se retrouve que dans les discours d’un Jean Marie Le Pen. (http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/societe-social-emploi/et-maintenant-que-vont-ils-faire-29-01-2009-22411.php
    Les groupes carnavalesquse ou de gwo-kâ qui gravitent autour de l’UGTG ne sont on le sait très bien que des courroies de transmission du syndicat au niveau du monde culturel et leur participants respectifs sont pratiquement toujours les mêmes.

    Vous évoquez la fermeture des centres commerciaux et des commerces de proximité en signalant qu’il n’y a pas eu de violences. C’est d’abord faux, il n’y a qu’à voir les innombrables tags sur les volets et vitrines des magasins, et je ne parle pas des voitures brûlées et autres réglements de compte attribués opportunément à des "bandes de voyous"... A Basse Terre, un restaurateur qui avait refusé d’obtempérer a vu son local électrique incendié.

    En fait les techniques d’obligation de fermeture des commerces sont directement héritées des chemises noires des années 20 ou des SA des années 30 (je ne dis pas que l’UGTG est fasciste...quoique... je dis que l’UGTG utilise des méthodes mises au point par les fascistes) des groupes de gros bras passent dans une rue, magasin après magasin, en disant "si vous ne fermez pas, ceux qui passeront après nous seront bien plus méchants". Que voulez vous que fassent les commerçants ? Eux sont responsables, ils ont des familles, des employés dont ils veulent garantir la sécurité. Ils ferment donc...

    La différence entre les petits commerces et les gros, c’est qu’ils sont suffisamment solidaires pour organiser la resistance contre l’UGTG. Les gens commencent à réouvrir et à organiser des systèmes de surveillance pour tirer rapidement leurs rideaux au retour des nervis.

    C’est vrai qu’une solidarité est en train de se mettre en place en Guadeloupe, (covoiturage, ouverture des petits commerces) mais cette solidarité est celle de cette grand majorité de la population qui ne se reconnait pas dans ce mouvement et ne fait pas grève. C’est une solidarité contre l’UGTG...

    A ondot’ soley

     


    • bossale 9 février 2009 05:24

      "C’est vrai qu’une solidarité est en train de se mettre en place en Guadeloupe, (covoiturage, ouverture des petits commerces) mais cette solidarité est celle de cette grand majorité de la population qui ne se reconnait pas dans ce mouvement et ne fait pas grève. C’est une solidarité contre l’UGTG..."

      Sauf que plus d’un quart de la population active de la guadeloupe a défilé sous les banières du collectif, et ce malgré la pénurie d’essence, empéchant une mobilisation encore plus massive. j’étais là
       smiley


  • sakamache 29 janvier 2009 13:11

    Malgré les efforts de celui qui a écrit cet article pour faire croire qu’il vient d’un Guadeloupéen sans étiquette, on voit bien qui est derrière cet article.

    Sous couvert de revendication soit diant sociale mais réellement populiste, le but sur place est de noyauter le social pour que 1 % de la population prenne le pouvoir et transformer la Guadeloupe en Rhodésie des Caraïbes.

    Pour ça tout est bon sur place, menaces, violance, racket et non respect des lois.

    Si le syndicalisme c’est ça alors je crains pour ma liberté et ma sécurité après le "grand soir" !!!!


  • Internaute Internaute 29 janvier 2009 13:31

    L’article nous décrit les grèves en Guadeloupe sous l’angle de la sécurité des personnes et des biens et un peu sous celui des rivalités politiques. La base de l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique est la culture de la banane. Le commerce de celle-ci est condamné à court terme par l’Union Européenne qui la met en concurrence libre et faussée avec celle venant d’Amérique Latine où les ouvriers sont payés 2 euros par jours sans aucune couverture sociale. C’est cela le fond du problème. Les députés de la Guadeloupe et de la Martinique ont signé des deux mains toutes les lois qui mettent aujourd’hui les guadeloupéens en difficulté et le plus incroyable de l’incroyable est de voir la population demander secours à ces mêmes personnes.

    On se détourne sur des questions de détail comme la marge que fait telle ou telle entreprise et on demande à ceux qui sont responsables du désastre économique de trouver une solution. La seule solution est de brûler sur la place publique les députés du coin (bon, restons calme, leur effigie).

    Aujourd’hui en France nous avons le même phénomène. Les banderoles des syndicats arborent des noms de sociétés en les accusant de délocaliser et de fermer les usines. Encore une fois, ces bravent gens accusent leur dernier pas d’avoir troué leur semelle. Je voudrais voir des banderoles « Député, pourri, le peuple aura ta peau » qui se scande si bien pendant qu’on marche. Au lieu de cela on leur donne quitus de leurs mauvaises actions et on les oublie complètement. Ce sont pourtant les députés du PS et de l’UMP qui ont participé à la création de l’Organisation Mondiale du Commerce puis qui ont voté l’application des lois de l’OMC, qui ont voté les lois européennes pour la concurrence libre et faussée, voté les modifications de notre consitution pour nous enlever notre libre arbitre et qui ont voté tout l’attirail qui oblige aujourd’hui les industries à délocaliser ou à disparaître. Quand-est-ce que la CGT, la CFDT et FO ouvriront les yeux ? 

    Les problèmes ne viennent pas du PDG de Thalès ou de Renault, il viennent d’Aubry, Royal, Melenchon, Coppé, Sarkozy, Barnier et toute la clique de faux culs qui nous racontent des mensonges à longueur de journée. Le pouvoir est entre leur main, pas dans elle des patrons. Que je saches on est encore dans un Etat de doit où les gens vivent et commercent selon un corpus législatif proposé par le gouvernement et voté par les députés. S’ils ne favorisent que les grands marchands internationaux c’est leur libre choix et ils en sont redevables.



  • Keops 29 janvier 2009 14:01
    Si la Guadeloupe devient indépendante, les pays du tiers monde seraient heureux d’accueillir un nouveau membre dans sa communauté.
    Pour être libre et indépendant il faut être riche.
    Donc indépendant financièrement, si non c’est perdu d’avance.
     
    Aujourd’hui après 9 jours de grève générale vous avez droit à 3 lignes dans les journaux de la métropole, demain vous n’existerez même plus.
    Il y a trois semaines une manifestation d’étudiants à réunis 60 personnes (d’après les syndicats) Ils ont eu droit à une demi page dans un quotidien national !!!!!!
    Si vous voulez vous faire entendre c’est à Paris que vous devez aller manifester.
    Ou, si un proche du président a une résidence secondaire sur l’île, organisé un meeting chez lui !! Mais ne casser rien.
     
    Bonne chance.

  • danette 29 janvier 2009 14:25

    Et leur donner l’indépendance dès la première seconde de la première négociation , personne n’y a pensé ?


  • Diogene 29 janvier 2009 14:44

     Guadeloupe libre et indépendante !!


  • wild-thing 29 janvier 2009 14:44

    bonjour,
    j’habite en guadeloupe depuis plus de 20 ans, et malheureusement nous sommes habitués à ce genre de grèves générales qui durent beaucoup trop longtemps. je suis étonnée que les médias français métropolitains en parlent si peu.
    beaucoup de points de revendications du collectif sont justifiés, mais d’autres sont de purs alibis. je m’explique : je n’entends pas de débats sur l’écologie mais plutôt sur la baisse des prix et des taxes et l’augmentation du smic et des salaires. je suis surprise que le collectif n’ait pas inscrit le tri et le traitement des déchets dans ses revendications (ou je suis mal renseignée)
    Par contre, je suis écoeurée par le racisme de la plupart des intervenants (je suis blanche et je fais donc partie des minorités ici). Les mouvements indépendantistes qui sont derrière tout ce mouvement sont anti-blancs. quand ils parlent de "guadeloupéens", de qui parle-t-on ici ? il faut savoir que la population guadeloupéenne est aussi constituée de blancs pays, de métropolitains, de libanais d’origine qui sont pour certains guadeloupéens depuis de nombreuses générations (et qui ne sont pas tous riches et esclavagistes) ... et comme en Corse ou en Nouvelle-Calédonie, l’idéologie indépendantiste flirte dangeureusement avec les préférences liées à la couleur de peau et de la "bonne origine" comme l’a fait en son temps le Front National.
     Les fermetures de magasin sont obtenues par la menace et la violence.
    il n’y a plus d’essence, donc plus de circulation. par contre, certains lolos (épiceries) ont l’autorisation tacite de rester ouverts pour permettre à la population de se ravitailler tant bien que mal, comment sont choisis ces commerces qui peuvent rester ouverts sans subir les foudres des "comités de salut public" ? mystère .....
    Les libertés les plus élémentaires (droit de circuler par exemple) sont bafouées. je ne sais pas comment font les dialysés (coupure de courant, infirmières bloquées chez elles), les grabataires, etc....
    Même le nom de ce collectif (lyannaj kont pwofitasyon = comité contre le profit) est le reflet de cette haine anti-blanc (et anti-français). le créole que je parle et comprends, est devenu totalement illisible, c’est pire que le langage SMS. tout ce qui pourrait ressembler à un mot français est systématiquement changé. par exemple, si vous vous appelez jean-Claude, vous êtes priés de signer JAN-KLOD. cela rend la lecture d’un article écrit de cette façon totalement insupportable, à moins de le faire à haute voix.
    dernier point : même si beaucoup d’antillais ont de nombreux problèmes et griefs justifiés, les gens ne veulent pas de l’indépendance de la guadeloupe, les dernières élections le montrent. Ils savent trop ce qui se passe en Dominique et surtout en Haïti. 
    d’ailleurs les revendications du collectif (composés pour la plupart d’indépendantistes donc) peuvent être résumées par : on vous déteste mais donnez nous plus d’argent, de subventions, etc .... et allégez nos impots, taxes, etc .... Pour des gens qui ne reconnaissent pas la chambre des députés et le parlement comme des émanations du peuple (et qui agissent comme des dictateurs), c’est un peu fort de café.



  • sakamache 29 janvier 2009 15:31

    Pour être indépendant économiquement, il faut se lever très tôt le matin pour arriver avant les autres et se coucher tard pour fermer la boutique.

    C’est plus facile d’être un leader révolutionnaire révolutionnaire travaillant à l’ANPE et qui est payé par l’état qu’il bloque qu’un petit commerçant ou un salarié d’une petite entreprise qui est contraint par la terreur à ne pas aller au boulot ou à baisser son rideau.

    Les gauchistes révolutionnaires qui travaillent dans l’administration et dont les enfants font des hautes études de commerce ça me fait bien rigoler..... ou pleurer (au choix !!)


  • Reinette Reinette 29 janvier 2009 15:50

    TEMOIGNAGE

    NON aux licenciements
     ?

    Je suis toujours étonnée d’entendre les porte-paroles des syndicats faire la leçon aux employeurs, par exemple déclamer haut et fort : « Il faut maintenir les emplois » ; « Plus de formation pour les salariés » ; « Plus de pouvoir d’achat ».

    Pourquoi suis-je étonnée ?

    Pendant 8 ans, j’étais salariée du syndicat CGT PARIS (secrétaire polyvalente + le ménage des locaux). Pendant toute cette période, je n’ai jamais suivi la moindre formation et en ce qui concerne mon pouvoir d’achat mon salaire s’élevait péniblement à 1300 euros net par mois.

    Et la CGT m’a licenciée.

    Estimant que mon licenciement était abusif, j’ai déposé un recours aux Prud’hommes, que j’ai gagné (2007). La CGT-EMPLOYEUR était condamnée à me verser une indemnité pour licenciement abusif.

    La CGT a fait appel de ce jugement. J’ai donc rendez-vous à la Cour d’Appel de Paris en mars 2009 afin de défendre mon dossier.

    Et je vais être seule pour me défendre, car aucun(e) camarade cégétiste n’a le courage d’affronter la CGT-EMPLOYEUR… peur, lâcheté, un peu des deux... allez savoir !

    A ce jour, je n’ai toujours pas retrouvé de travail et je survis. (les 8 années à la CGT apparaissant sur mon CV n’incitent pas d’éventuels employeurs à m’embaucher).

    VIVE LA SOLIDARITÉ, CAMARADES ?


  • mansan mansan 29 janvier 2009 17:00

    Bonjour,
    Tout d’abord, je me présente : Catherine, 42 ans, Ecouflant (49)
    Cela fait longtemps que je lis vos forums. Je ne me suis jamais inscrite parce que ... ben ... intéressée mais sans compétences particulières pour prétendre apporter une quelconque contribution !
    Aujourd’hui, je voudrais juste témoigner... pas un avis, pas une contribution "d’experte", juste un vécu, une réalité !

    En 1989, jeune mariés, mon mari et moi décidons de "tenter notre chance" aux USA.
    D’abord comme beaucoup, nous faisons des petits boulots (Restaurants, commerces, enseignement...), installés dans le middle west, d’abord dans l’Iowa puis l’Indiana pour petit à petit "construire notre rève américain" et nous intaller dans l’Ohio. Nous trouvons alors un boulot "sérieux" en 1994 dans une des "real-estate" les plus importants du coin (Sibcy-Cline pour ne pas la citer), lui à terme, en tant que "Account Executive" - Insurance Services - (comprenez en gros "agent d’assurance" sur les maisons vendues ) et moi en tant que "Realtor" (comprenez en gros "agent immobilier").
    TRES bien installés, "rève américain" "acquis", argent facile et sans compter ... nous obtenons la nationalité américaine en 1998.
    2 enfants naissent alors (aujourd’hui âgés de 9 et 6 ans), de nationalité américaine et HEUREUSEMENT aussi française (mais uniquement parce que mon mari a insisté, à l’époque, pour ne fassions le nécessaire pour celà .Trés honnétement, si cela n’avait tenu qu’à moi, ils n’auraient été "que" américains parce que je ne pensais VRAIMENT pas rentrer en France, un jour). Mes enfants ne parlent d’ailleurs pas le français et ne connaissent pas la culture française .... uniquement limités au virtuel et superficiel US :(

    Tout ça pour die que contraints et forcés par la crise (et là bas le mot "crise" paraît faible), nous sommes rentrés en France il y a 2 mois ... et Y RESTERONS !
    Pourquoi ?
    Je suis sidérée comment en Europe l’information, bien que plus exacte et plus complète qu’aux USA (qui cherche désespérément à cacher la vérité à la population) reste néanmoins trés en dessous de la vérité.

    Actuellement, la vérité, est que les USA sont dans un état de délabrement le plus total. A l’exception de la classe la plus aisée (et de plus en plus aisée), soit peut être 10 ou 15 % de la population, le reste est en débacle sociale et économique.
    Des millions de personnes sont ou vont être sans ressources ni abri.
    Certaines villes sont désertées à 75 % et pas des moindres. A Cleveland, par exemple, il doit rester 1/3 de la population, la ville paraît être une ville fantôme sans plus aucune activité "officielle". Phoenix en Arizona est pratiquement à vendre en quasi "totalité" comme bon nombre d’autres localités en Californie, au Nevada.... Chaque jour des "convois" de voitures particulière rejoignent les campagnes sur des routes et des autoroutes qui ne sont plus entretenues depuis plusieurs années.
    Les aéroports sont à peu prés dans le même état (plus ou manque d’entretien... certains vols sont annulés "par sécurité", les commandant de bord refusant de se poser sur tel ou tel aéroport... les services de la circulation aériennne "secondaires" sont de plus en plus réduits : plus d’informations météo "exactes", plus de défense des aéroports contre les oiseaux, trous dans les pistes, végétation non coupée etc... dans ce pays où prendre l’avion est une nécessité et est devenu une "banalité" depuis longtemps.

    Les salaires et le chômage :
    Les salaires effectifs (donnés par les entreprises aux banques) ont été baissés de 20 à 45 % !!!!! en l’espace de 3 ans ... et cela sans que personne ne s’en rende vraiment compte car les cartes de crédit, toujours de plus en plus nombreuses, facilement distribuées et approvisionnées et ré-approvisionnées, compensaient allégrement cettte "formalité" que représente le chiffre du salaire effectif sur une feuille de paye :
    moins de salaire mais plus de sous ... que demande le peuple !

    Le chômage : En hausse constante depuis au moins 5 ans ! Là encore les chiffres n’ont pas d’importance aux USA : Les enfants de 14 ans qui remplacent des adultes dans les "fast-food", les garages, les commerces ....aprés leur école ; "gonflent" les chiffres de l’économie.
    Les adultes, eux, qui vivent de "petits boulots" (services aux particuliers sans être déclarés) et sans être inscrits au chômage (et pour cause, ils n’ont jamais travaillé officillement) , ne rentrent pas en compte dans les statistiques. Les "demi-adultes" (16/18 ans) qui travaillent officiellement dans divers services (surtout le commerce, la prestation de service...) 20 heures par semaine ou moins pour gagner 3 dollars de l’heure, ne rentrent pas en compte dans les statistiques non plus... pas plus que ne "comptent" les intérimaires "particuliers", les retraités qui (re)travaillent, les clandestins etc... qui font touner l’économie, qui sont "virés" du jour au lendemain mais qui ne sont jamais chômeurs officiels. Aux USA, les seuls chômeurs existants officiellement sont ceux que l’on ne peut pas cacher et qui viennent des "majors" (Ford, Microsoft...et alias)
    Calculs faits, aujourd’hui le taux de chômage aux USA, rapporté au chômage effectif est comparable au chiffre de 1930 ! : pas 7.2 % comme annoncé mais AU MOINS 20 % ... sans compter les enfants et les personnes de plus de 75 ans qui sont obligés de travailler !
    Mais là encore... Quelle importance ! Chômeur ou pas, petit salaire ou pas... les cartes de crédit fonctionnent (FONCTIONNAIENT plutôt) à fond. Le petit salaire est utile et intéressant que pour l’argent de poche de l’adolescent ou pour les "menus frais" que l’on ne peut payer avec la C.C ou pour les "faux-frais inavouables" ou chez certains "commerçants" de rue qui n’acceptent pas les C.C !
    Moins de travaill, plus de sous...que demande le peuple !
    Et de toute façon, l’Amérique est grande et puissante, elle s’en remettra et se plaindre là bas, "ça ne se fait pas". Alors on "suit la manoeuvre" et on la ferme !

    L’immobilier :
    80 millions ( QUATRE VINGT MILLIONS) de maisons baties en moins de 15 ans ! La moyenne au dessus de $200.000 ré-évaluées à leur "apogée" à $450.000 ou plus (d’où des crédits hypothécaires faciles de plus du double de celui de la maison EN PLUS de celui de la maison) et celà à des foyers gagnant moins de $2000 par mois.
    Au début des remboursement "aisés" puis, aidés en cela par les taux variables et la décroissance des prix de leur maison, des primes réclamées dépassant les salaires !

    La "reprise" :
    Je ris quand je lis hier qu’une reprise des ventes de l’immobilier ancien est effective aux USA !!! +6.5 % en décembre !!! J’ai l’impresssion que la nouvelle administration excelle plus que tout autre dans la manipulation des statistiques (et je n’aimais pas Bush !)
    En fait, effectivement les maisons "anciennes" (baties entre 1985 et 2000... voire en construction) se vendent mieux depuis quelques mois ... mais à qui ?
    Pas à la population américaine qui continue à être saisie ou à "laisser tomber" son bien avant l’arrivée de la police ... mais à des investisseurs étrangers Russes, Chinois, Français (et oui)....Soit à des particuliers pour les vacances, résidences secondaires... mais surtout à des sociétés (banques....) qui attendent des jours meilleurs en achetant aujourd’hui des biens 50 ou 70% en dessous de leur "valeur" ! Depuis l’automne 2008, les voyages organisés par des agences autrefois spécialisées dans le tourisme d’affaire, les visites d’entreprises etc... se sont reconverties dans les visites de maisons, de condo...
    Des ventes accrues aussi ...mais aux banques et au gouvernement US !!!! Et oui, elles sont en faillite les banques US mais savent reconvertir leurs saisies en location pour les personnes qui ne les payent plus ...idem pour le gouvernement qui "prétexte" qu’il faut bien loger les gens ... d’où autant de maisons en moins sur le marché de la "vente officielle" qui fait tomber les chiffres des statistiques !
    Au contraire, si on excepte ces tours de passe-passe, le nombre de "foreclosures", de "pre-forclosures", de "owners sales", les "bank owned", les "auction".... est en constante et rapide progression, touchant même maintenant la classe moyenne supérieure (un peu l’équivalent des cadres supérieurs en France).
    A celà, il faut ajouter les milliers de maisons DEJA PAYEES ou faisant partie de biens de famille, d’héritages... qui ont servi d’hypothéque à un ou plusieurs crédits à la consommation (voitures, meubles, travaux etc...) qui sont saisies pour honorer cette hypothéque. Certaines de ces maisons sont saisies pour le prix de la voiture, de la télé, des études des enfants, des soins médicaux... qu’elles garantissent mais SANS ENTRER dans les statistiques des agents immobiliers et du gouvernements (qui ne prennent en compte que les crédits immobiliers).
    Les USA sont les rois du traffic de chiffres !

    Les retraites et le "social" :
    Je n’ose même pas en parler tant les perspectives d’avenir sont anéanties pour la plupart des "vieux" (en retraite ou qui le seront dans les 10 ans). Les entreprises, gestionnaires des fonds de pension sont en faillite aprés avoir "investi" les fonds de pension ou les avoir utilisé pour essayer de limiter les dégats dans l’entreprise elle même en faillite !
    La plupart des gens ont une retraite par capitalisation sur base de rente viagère (biens dont il estime la valeur aux yeux des futurs actifs). Avec la chute de l’immobilier et/ou la saisie de leur bien, ils perdent 80% de leur retraite , ne leur restant plus que la part de "Social Security" soit... presque rien (10...20%) !
    Je n’ose pas non plus penser à la génération actuellement scolarisée (disons entre 15 et 25 ans). C’est une génération virtuellement sacrifiée par le systéme. Elle n’aura pas le temps de se faire une retraite (en supposant qu’elle ait la possibilité de se trouver un emploi) ni de capitaliser quoi que ce soit.
    Les étudiants laissent tomber leurs études (contraints ou forcés) aprés 1, 2 ou 3 ans ou avant la fin de leurs études, faute de pouvoir payer les premieres primes de leur prêt étudiant pourtant "garanti" pour une scolarité longue de 7...10 ans ... mais qu’ils devront quand même rembourser "à fond" sur 15 ou 20 ans dès qu’ils auront trouvé un (petit) job !
    Les universités (d’abord privées puis d’état...car ceux ci sont en faillite .. AUSSI !), ferment les unes aprés les autres ou limitent leurs inscriptions aux plus favorisés aprés avoir limité les embauches de profs, les investissements ....
    Maintenant les "schools", les "academies", les "colleges" ... sont touchés. Des ados ne sont plus scolarisés ou le sont partiellement.
    Dans 10 ans, les USA seront en pénurie d’ingénieurs, de médecins...si ce n’est déjà le cas !
    Je n’ose pas non plus parler du "Medic" !
    Les soins sont hors de portée de la classe "basse" (bien sûr) mais moyenne et aussi maintenant "moyenne supérieure" ! Les enfants scolarisés au dessus de la "high", ne sont plus pour la plupart, pris en charge sur l’assurance de leurs parents et doivent faire l’objet d’une assurance particulière, plus chère encore que celle de leurs parents parce qu’ils ne travaillent pas et n’ont pas de biens propres !
    Des personnes PAR CENTAINES meurent tous les jours faute de soins aux USA ... et on ne le sais ou on ne le dis pas !
    Des personnes, des enfants ... qui pourraient être soignés ou guéris ne le sont pas faute de $ ... ou parce que les hopitaux, les soignants refusent maintenant les C.C, n’ayant plus confiance aux banques et au système financier. Là aussi, la plupart du temps, les assurances sont indexées sur la valeur des biens : plus de biens ou biens dont la valeur décroît = plus d’assurance ou assurance plus chère !

    La liste est longue et ma description bien que paraîssant "catastrophique" n’en reflète pas pour autant la limite. La REALITE est bien pire encore aux USA , le "premier" pays de la planète. J’y ai vécu, j’ai été une "green-card" et une américaine convaincue de vivre dans le plus beau pays du monde !
    J’en suis revenue, non pas "déçue" (enfin quand même un peu) mais surtout EN COLERE aprés moi même d’être rentrée ainsi dans un système trop beau pour être vrai et surtout d’y avoir placé mes enfants.
    Les USA sont un "eden virtuel" où les habitants sont manipulés par le système qui les "empêche" par la facilité qu’il procure (procurait plutôt car tout est bel et bien fini) de se rendre compte des réalités. C’est comme une grande secte où le gourou-crédit décide de tout mais en vous donnant l’impression de décider vous même en vous ôtant tout "soucis", toute difficulté financière pour le peu que vous ayez accés à la carte à puce miraculeuse (et 85% de la population y a accés... suffit d’ouvrir sa boîte à lettre le matin pour en avoir une nouvelle, une de plus !)
    Ils sont un "eden virtuel" placé sous le signe de la religion, du "tout beau, tout gentil"...mais où les sheriffs tirent dans le dos des délinquants (surtout si ils ne sont pas blancs ou propres sur eux) et où les gosses se promènent des les écoles avec des couteaux ou des armes !
    Une religion omni-présente qui décide en couvert, même de la politique, du social, des "communities"...mais qui, lorsque les gens sont en difficulté, qu’ils ne peuvent plus sortir leur C.C...ne se montre pas ou les rejète du système.

    Je vais arrêter là en ajoutant simplement qu’à la différence de (peut-être) 200 millions de personnes aux USA, j’ai la chance d’avoir une autre nationalité ! Aujourd’hui je suis fière et CONTENTE d’être française et je peux affirmer qu’il faut vivre hors de France pour comprendre la beauté de ce pays et les avantages de son système social et aussi des "avantages" de la mentalité du français moyen... Râleur, bougon, pas forcément "propre sur lui", poli et tout beau tout gentil...mais ô combien solidaire et franc quand "ça va mal" ! UN système certes certainement "imparfait" ou perfectible mais ô combien "rassurant" quand on a connu celui du "premier pays" !
    Aux USA, la Louisiane et décombres n’a reçu AUCUNE aide du gouvernement ou des autres états. La Californie en feu, brule sous l’indifférence de tous ... En France, une tempête à Maubeuge ou à Bordeaux et c’est le pays entier qui se mobilise... y compris les DOM-TOM !
    Merci de m’avoir lu !


    • Kalki Kalki 29 janvier 2009 18:47

      Cela ferait un très bon article (voir peut etre plus).

      On vous encourrage à l’écrire, une grande partie des idées sont là je pense.

      Merci beaucoup de votre témoignage.



    • Philou017 Philou017 30 janvier 2009 00:13

      Bonjour Catherine
      Témoignage étonnant, et tellement rare. Merci !

      Je rejoins Kalki, vous DEVEZ en faire un article.
      Pas besoin de rien y changer, tel quel votre témoigange est tres bien écrit.

      Les témoignages sont souvent bien plus utiles que les analyses abscons.


    • Jean-paul 30 janvier 2009 00:30

      @ mansan
      Bon retour en France .Demandez aux Francais installes aux USA s’ils veulent revenir en France .Oui pour les vacances .Malgre la crise la vie est douce et facile aux USA .
      CDI ,CDD ,RMI ,ANPE ,URSSAF ,TVA ,etc......bienvenue en France !!!!!


    • Jean-paul 30 janvier 2009 00:48

      @ shawford
      Je comprends mieux pourquoi l’article de Catherine apres l’avoir lu sur le site toutsaufsakozy


    • Jean-paul 30 janvier 2009 00:58

      @ kalki
      Tu veux un meilleur temoignage .Prends to billet d’avion et va visiter les USA .
      L’histoire est differente si on la lit ou si on la vit .
      Tu n as pas lu dans le temoignage vive facile ,argent facile le reve americain puis ....contraints et forces de rentrer en France .
      Les enfants plus tard ( double nationalite )prefereront peut etre un job aux USA que d’etre chomeurs en France ..


  • Reinette Reinette 29 janvier 2009 18:19

    Catherine
    Ton témoignage est très éclairant sur la situation aux Etats-Unis.
    Personnellement, depuis à peu près l’année 2000, j’avais un doute sur la bonne santé de ce grand pays. Par exemple, tant de dépenses dans l’armement ainsi que cette manie de toujours avoir un grand ennemi, ce désir irrepréssible de toujours vouloir faire une guerre amenaient trop de questions sans réponse.

     Alors j’ai lu quelques auteurs étatsuniens : Noam Chomsky - linguiste , Edward Herman - économiste, William Blum - fonctionnaire de l’Etat, Michael Parenti - Docteur en sciences politiques, et français dont Emmanuel Todd - historien qui m’ont ouvert l’esprit. Aussi ne suis-je pas trop étonnée de te lire.

    Question : Peux-tu me dire pourquoi il n’y a que deux partis politiques là-bas. Y a-t-il une autre opposition ?

    Bienvenue en France et meilleurs voeux pour l’année et celles qui viennent.


  • herve33 29 janvier 2009 18:20

    mansan , votre commentaire est tellement interessant que vous auriez du faire un article .

    Aux dernières nouvelles , le Préfet de Guadeloupe a quitté la table des négociations car il se faisait copieusement insulté et attaqué .

    Certains parlent déjà de guerre civile



  • maxim maxim 29 janvier 2009 18:39

    chez nous ,après la guerre ,il n’y avait plus rien ( je suis né en plein conflit 1942 ) nous n’avions rien à manger ,il y avait des tickets de rationnement ,pour la nourriture ,les vêtements ,le charbon etc ..pour tout !

    pensez ma première orange ,je l’ai vue en 1949 ,j’avais 7 ans ! tout avait été détruit par les bombardements ,aucun entretien de ce qui était resté debout ,les gens se sont mis au boulot ,parce qu’il fallait tout reconstruire ,et remettre en route ,et petit à petit ,vers 1952 ,on a commencé à manger à notre faim ,avec ce qu’il y avait bien entendu ,c’est à dire la production nationale ....

    tout a été reconstruit ,les usines ont refonctionné ,les gens travaillaient ( c’était pas les 35 heures !....) il y avait du boulot partout ,

    moi même en sortant de l’armée en Juillet 63 ,j’ai tout de suite bossé dans le bâtiment ( avant d’aller à l’armée j’avais commencé à travailler depuis ma 15eme année ),il fallait construire dare dare ,les naissances s’étaient multipliées et les gens voulaient vivre dans le confort .....

    et puis fin 1970 ,le chômage commençait à se pointer ,il y avait déjà 1 million de chômeurs (,le nouveau gouvernement Socialiste est arrivé en 81qui avait promis d’éradiquer ce chômage ) et on a fait croire aux gens que tout allait tomber du ciel ,qu’ils ne se préoccupent de rien ,l’état providence était là ! tout serait beau ,merveilleux et gratuit ,on a menti et trompé les jeunes générations avec ces beaux discours et ces fausses espérances.....

    (quand les Socialistes sont partis ,il y avait 3 millions de sans emplois !)
     
    le malentendu est resté ancré dans les esprits ,et ceux qui croyaient au paradis sont déçus ,et s’imaginent que ce temps béni peut arriver ....

    pensez donc ,c’est le fond de commerce de la Gauche ! faire croire que tout va redevenir rose si ils reviennent aux affaires ,alors que ce sont eux ! les fossoyeurs de notre pays ,que les anciennes générations avaient remis en état de marche ,sans se plaindre ,sans pleurnicher ,et tout ça pour sauver quelques avantages dérisoires !..

    on a déjà vu des grêves pour des histoires de tickets de restaurant ,ou des problèmes internes à l’administration qui employaient ces grêvistes ,et dont les Français n’étaient pas concernés ni responsables ,mais étaient les otages ,parce qu’il est de bon ton de prendre en otage le citoyen pour obtenir gain de cause , c’est la vision des syndicats !

    alors maintenant ,la mode c’est de dire que Sarkozy fait des cadeaux au banques ,alors que ce sont des prêts à 8% ,que le gouvernement bloque les salaires ,c’est faux ,les salaires sont établis par les conventions collectives dans chaques branches professionnelles et l’état n’est pas concerné !

    on est en train de ruiner le pays ,alors que ce serait le moment de se remettre au boulot ,et c’est vrai que chez nous ,comparé à nos voisins les plus proches ,c’est encore dans notre pays que nous avons les avantages sociaux les plus avancés ,mais pour les financer ,il faut bien travailler ! et là en France ,rien que ce mot : Travail ! ça fait peur !


    • Kalki Kalki 29 janvier 2009 18:57

      La faute au socialiste ?

      Peut etre que les choses changent, le monde change.

      Nos enfants ne se sont pas fait tout seul, et il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre d’ou vient leur névroses, leurs peurs et leurs souffrances.

      Tous les parents voulaient que leurs enfant soient meilleur qu’eux.

      Peut etre qu’avec la conscience d’une autre intelligence, dans un monde qui a changé,
      Vient un lot de problème nouveau.

      On ne peu pas le nier , ou rejeter la faute par contre.

      LA VIE NE SERA CERTAINEMENT PLUS JAMAIS AUSSI FACILE.
      Il vaut mieu connaitre la pente ascendante que vous avez connu que la chute vertigineuse que nous commencons a connaitre (un jolie cadeau pour nos enfants), avec son retour de cauchemar (fascisme,guerre, controle, famine, peur, manipulation, haine ...)


    • Nethan 29 janvier 2009 23:31

      Ça m’enerve à force de lire ce genre de propos...

      Toujours la faute de la gauche, JAMAIS de la droite, tous les français sont des fainéants, et on en profite pour prôner le nivellement par le BAS, ce qui est sûrement la pire solution pour régler les problèmes.

      Parlons des dépenses tiens, la progression de la dette :
      http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/Dette_publique_france_%25_du_PIB.png

      Que constatons-nous ?
      - Une hausse indéniable de la dette entre 81/95, d’environ 500M
      - La droite arrive pendant 2 ans, 150M
      - La gauche revient au pouvoir 1997-2001, 60/80M
      - La droite contrôle la France depuis 2001, 400M

      Ce qui nous donne un score de 580M pour la gauche et de 550M pour la droite. Mais la gauche a reigné plus longtemps pour parvenir à ce score, la droite moins.

      Conclusion ?

      Même combat. Après on peut relativiser suivant les périodes de croissance et de récession, ça donnerait un score équivalent.

      Mais je suis persuadé qu’on va me dire que la droite est obligé de dépenser + vite pour réparer les dégats de la gauche.

      Ou que Wikipédia est un repère de gauchistes adeptes de la désinformation.


  • rinaldo maurice 29 janvier 2009 20:39

    Les représentants de l’états et ceux du secteurs économique juteux,aplliquent depuis 1635,une gouvernance discriminatotre,ce sont les mêmes qui dirigent en cercles fermés et où l’origine Européenne domine. 
    Entre la Guadeloupe et la France ,il un contentieux qui n’est pas résolu et qui porte sur plusieurs sujets :

    - L’extermination d’une partie de nos parents Amérindiens,Tainos,et le vol de leurs terres par la France.
    Aucun régime qu’il monarchique ou républicain n’a reconnu ce Crime contre l’humanité.

    - En 1802 10000 Guadeloupéens sont fusillés par le bourreau Boçnaparte Napoléon,ensuite il a déportés près de 6000 Antillais,dont des combattants de l’Indépendance des USA à SAVANNAH en Georgie.Parmi eux un député de la Convention JEAN BAPTISTEMARTS BELLEY dont les ossiaires sont dans une règion de BRETAGNE.Jusqu’àç maintenant le Parlemant français cultive l’omerta sur ce cas-là.Je doute fort que le Président Obama fermez ce dossier.
    Parmi ces crucifiés 2500 Guadeloupéens et 3500 originaire de Saint Domingue ,aujourd’hui HAITI.nOUS DEMANDONS LA CONDAMNATION SANS APPELK DE CE BOURREAU BONAPARTE QUI A MASSACRE DE CITOYENS FRANCAIS APRES SON COUP D’ETAT et le reour de leuis ossuzaires aux pays !

    - DE 1861 à 1926 de milliers de Guadeloupéens et de Martiniquais furent embarqués dans l’aventure de Ferdinand de LESSEPS pour la construction du canal de Panama ,après sa faillite ,il les a laissé comme des chiens et les autorités françaises ont classées aux oubliettes cette tragédie.Nous n’acceptons pas ce comportement,nous exigeons l’ouverture de ce dossier !
    _Nous trouvons que les combattants des 2 guerres mondiales ont été maltraités par la France officielle,on veut un mémorial sur place avec leurs noms et leurs unités combattantes !

    - Nous voulons des explications sur l’or de la banque de la Guadeloupe emporté par le croiseur Emile BERTIN fin 1944 sans consultation populaire !
    Quelle famille qui va accepter un gendre qui demande sa fille en mariage et à son départ elle constate que celui-ci à défoncer leur armoire et dérober les bijoux de famille ?

    - Les multiples affaires non résolues que le comité HILAIRE LEFORT ESSAIE DE TROUVER UNE SOLUTION BUTE SUR UN MUR DE LA JUSTICE TELLE QU’elle est pratiquee au pays.Le numéro de téléphone de son Président 0590825294.
    On rappelle que les USA ont reconnu leurs mauvais traitement infigé aux esclaves africains mais aussi aux Amérindiens.Les dirigeants des USA ont joint le geste à la parole.
    P°ar exemple la banque MORGAN reconnait sa particuipation à la traite négrière,et elle verse aux association afroamérindiennes chaque année une compensations financière.
    La cour suprême rejude des affaires concernant les Amérindiens sans dérobade ,en toute clarté.
    On rappelle qu’aux USA ,il n’y a pas de fuite ,de saigée de cerveaux telle qu’elle chaque année pratiquée en GUADELOUPE !
    On constate depuis dix ans une ascension sociale parmi les élites Noire et Amérindiens dans la gouvernance administrative et économique.
    En Guadeloupe ,il n’y a que le carnaval ,et le sport qui sont mis en exemple aux jeunes !
    On est premier dans toutes catastrophe !
    Cela doit cesser.Le préfet Desforges doit prendre conscience et le Président Sarkozy ,que la coupe est pleine.
    LA CHASSE AUX HAITIENS AUX CARAIBEENS QUE SES PREDECESSEURS ONT FAIT VENIR PENDANT LA PERIODE D’ESCLAVAGE DANS LA REGION DOIT CESSER. .
    Il doit se mettre au goût du jour tel que les USA l’a imprimé avecl ’élection du Président Obama.
    On n’a pas de dettes envers la FRANCE ,car elle a un bail impayé de 379 ans et des réparations aux descendantsq des TAINOS DES AFRICAINS ET HINDOUX POUR LE TRAVAIL ET LE SACRIFICE FOURNI ET SOUS EVALUE ,SOUS PAYE !
    Un ajustement doiut se faire !
    ON RAPPELLE EN 1945 LE GENERAL DE GAULE A OCCUPE L’ALLEMAGNE PENDANT DES DECENNIES GRACE AUX INDIGENES DANS LE BUT DE RECUPERER LES PERTES ENDURER LORS DE L’OCCUPATION PAR LES NAZIS DE 1940-1945 !
    Nos enfants qui ciecule à KABOUL ne sont pas accompagné pâr aucun fils de dirigeants qu’ils soient politique ou économiques.
    Nest pas la Reine ELISABETH QUI VEUT !


    • herve33 29 janvier 2009 21:54

      Tiens on dirait un discours directement sorti de partisans indépendantistes de Guadeloupe .

      Il faut arreter les conneries , on est plus en 1600 , l’esclavage est fini . C’est pas en nous ressortant toutes les horreurs de l’histoire que l’on résoudra les problèmes

      Le problème de la Guadeloupe , c’est qu’il manque un projet commun qui fédère la population , on ne vit pas en ressassant sans cesse l’histoire .





  • Croa Croa 29 janvier 2009 22:09

    Merci pour cet article !

    Sarko a raison, maintenant quant il y a une grève personne ne s’en aperçoit ! Quoique cela soit relatif : Les beaufs calés devant TF1 ne s’aperçoivent effectivement de rien, même si c’est gros. La grève du 29 était tout de même connue de ceux qui lisent au moins un quotidien... Mais de ce qui se passe hors métropole RIEN, silence radio ! smiley

    Heureusement qu’il y a AgoraVox ! smiley

    Lorsque ça va cogner, j’espère qu’il y aura un témoin pour rapporter sur AgoraVox  smiley


  • herve33 29 janvier 2009 22:19

    Ci joint un commentaire paru sur le forum du guide du routard qui illustre que la grève est obligatoire et subie par la plupart des guadeloupéens :

    http://www.routard.com/forum_message/1669641/pas_une_greve_generale_une_gre ve_obligatoire_et_subie_par_la_plupart_des_guadeloupeens.htm


    Quelques pensées, en vrac qui me trottent dans la tête depuis que ce mouvement s’est amorcé. Si le message te parle, Tu peux le diffuser dans ton cercle et au-delà.

    (Traduction en italique pour que tous comprennent mon propos).

    A tous les dirigeants & militants syndicaux du Lyannaj kont pwofitasyon,

    Vous êtes contradictoires dans vos propos, dans votre essence.
    1) Vous militez pour la liberté de votre peuple, mais vous en reniez une, fondamentale. Le LIBRE ARBITRE. Dieu lui-même (pour ceux qui y croient) a laissé le libre arbitre à l’homme dans le jardin d’Eden.

    Pour qui vous prenez-vous donc ?

    Zo ka di patwon ka pran anployé pou timoun, é zot, ka zo ka fè, lè zo ka fè mwen soti an travay an mwen ? a pa pran mwen pou on timoun sa ???

    (Vous dites que les patrons prennent les employés pour les enfants, mais vous, que faites-vous, quand vous me faites quitter mon lieu de travail ? n’est-ce pas me traiter comme un enfant ?)

    Respectez le droit de la libre circulation, libre entreprise, et simplement le droit à la liberté.

    Je ne VEUX PAS faire grève. Je VEUX aller travailler. Vous n’avez pas le DROIT de m’en EMPECHER.

    La liberté des uns, commence, où s’arrête celle des autres.

    Pourquoi me faire sortir de mon entreprise, quand J’AI DECIDE de ne pas soutenir un mouvement de grève qui ne me parle pas. Je n’ai jamais été consultée pour savoir si j’approuvais une seule des 123 revendications.

    2) Vous reniez le gouvernement que vous avez mis en place, vous reniez votre appartenance à une société colonialiste, capitaliste.

    Mais vous leur demandez plus d’aides, 100 millions d’euros ???????

    ‘zo pa enmé améyikin la, mé zo enmé biswi ay.’.

    (‘Vous n’aimez pas l’américain, mais vous aimez ses biscuits’ – proverbe de chez nous)

    3) Une société en crise, réduit sa consommation. Ce qui n’est pas le cas chez nous.

    Zo vé bel lari, bel loto, bel kaz, bel, lenj, bel soulyé, bel tout’ bitin. Zo ka bwè chanpagn’, wisky, zo ka finn tout’ lajan a zot pou fété nwel. É on mwa apré, zo ka pléré ba la nasyon pou le POUVOIR D’ACHAT.

    (Vous voulez de belles routes, de belles voitures, de belles maisons, de belles chaussures, de beaux vêtements, toute sorte de belles choses. Vous buvez du champagne, du whisky, vous vous endettez pour fêter noël. Et un mois plus tard, vous vous plaignez à l’État de votre faible POUVOIR D’ACHAT)

    Soyez crédibles dans vos propos.

    Décembre 2008, est je crois, la période de fin d’année où j’ai vu le plus de voitures à Jarry, dans les centres commerciaux.

    Des caddies pleins à ras bord, une consommation à outrance, poussée à l’excès. Tellement mes compatriotes ont dépensé à Noël, ils n’avaient plus d’argent pour faire les soldes qui ont commencé le 3 janvier.

    Manjé zyanm, pwa di bwa, viann kochon lokal, bwè ji gwozèy é ronm an nou, chanté kantik, ay vizité lévwaz…

    Pa bizen wob a konmen lajan ni ay o kwafè pou ay vwè la fanmi.

    (Mangez des ignames, des pois d’angole, du cochon local, buvez du jus de groseille, du rhum de chez nous, chantez les cantiques, allez chez les voisins…. Pas besoin de robes hors de prix ni d’aller chez le coiffeur pour visiter la famille).

    Apprenons à vivre simplement, et là, nous pourrons parler de pouvoir d’achat.

    Zo ka dépansé komen lajan adan mas’.

    (Vous dépensez des sommes folles dans le Carnaval).

    Lè i pa ni lajan, prémyé bitin ou ka woté, sé le SUPERFLU

    (Quand il n’y a pas d’argent, la première chose qui saute, c’est le superflu)

    A pa Gwada.

    (Sauf en Guadeloupe).

    4) Je me suis cassé le derrière à l’école. J’ai appris, aujourd’hui, j’occupe le poste que je MERITE.

    A pa pon sendika, ni pon rèvandikasyon ki mété mwen la an yé la.

    (Je ne le dois à aucun syndicat, ni à aucune revendication).

    J’ai appris des langues étrangères, au collège, au lycée, comme tout le monde qui va à l’école en Guadeloupe. Mais je n’ai pas considéré ça comme une perte de temps.

    C’est ma ténacité, mon envie de progresser qui m’ont mise là où je suis aujourd’hui. Tout le monde part avec les mêmes cartes dans la vie. Un enfant, c’est une page blanche. (je ne sais plus qui a dit ça).

    Après, il faut avoir envie de faire quelque chose, et s’en donner les moyens. Yes we can, right ?Régulariser les transporteurs clandestins ???

    J’ai sué, j’ai utilisé mon intelligence, mes compétences pour obtenir la capacité de transport. Pourquoi régulariser les personnes qui ne l’ont pas ?

    Dans ce cas, que tout le monde gagne 5000 euros par mois qu’ils aient fait des études ou non, qu’ils aient des compétences ou non, qu’ils soient cadres ou caissières.

    Simplement, La vie, c’est pas ça.

    5) Vous vous ridiculisez aux yeux des ‘blancs’ que vous méprisez tant. Yo ka vinn palé ba zot, yo konnèt sa yo kay di, san li san ayen.

    (Quand ils s’adressent à vous, ils maîtrisent leur sujet, sans avoir les yeux rivés sur une feuille).

    Zo pa fouti fè on diskou san li on papyé.

    (Vous n’êtes pas capable de faire un discours sans LIRE).

    Lè on pawol ka soti an fon a kè, ou pa bizen papyé.

    (Quand des mots viennent du cœur, on n’a pas besoin de LIRE).

    Zo pa krédib. (Vous n’êtes pas crédibles).

    6) Vous militez contre le racisme, mais vous le pratiquez et le revendiquez ouvertement.

    Embauche prioritaire aux Guadeloupéens ?

    Entre un Blanc ou un Asiatique qui a exactement le profil que je recherche et un Guadeloupéen qui n’est pas compétent ?

    Je choisis sans hésiter ‘l’étranger’ qui travaille bien’.

    Je ne suis pas ‘nèg a tou pri’.

    Je suis noire et fière de l’être mais je reconnais la valeur des gens, comme l’a voulu Martin Luther King, que vous mentionnez si souvent, dans son fameux discours, I have a Dream,

    “I have a dream that one day, my children will be judged, not by the color of their skin, but the content of their character”.

    (« J’ai l’espoir qu’un jour, mes enfants seront jugés, non sur la couleur de leur peau, mais sur leur personnalité »).

    Je ne me sens pas esclave pour un sou. Je ne renie pas mon passé. Je sais d’où je viens mais ce n’est pas mon moteur. Je ne ramène pas le problème de la race dans tous les aspects de ma vie.

    Y’a des cons partout et c’est là le seul racisme que je m’autorise : j’aime pas les cons.

    7) Vous demandez 200 euros net de plus sur les salaires. Comment un petit garagiste qui a eu le mérite de vouloir ENTREPRENDRE, pourra-t-il payer ses mécanos 200 euros de plus par mois (sans parler des charges sociales qui paient ceux qui ne foutent rien), si il n’a pas d’activité justement A CAUSE DE VOTRE GREVE.

    Sa zo pa ka di moun ki ka swiv zot, sé kè jou grèv pa péyé, sof pou réprézantan sindiko. (Vous ne dîtes pas à ceux qui vous suivent, que les jours de grèves ne sont pas rémunérés, sauf pour les représentants syndicaux).

    Yo ka swiv zot kon mouton mé a pa zo ké vinn péyé fakti a yo, trèt a la sogwafi ba yo. (Ils vous suivent en bons moutons de panurge, mais ce n’est pas vous qui paierez leurs factures, les traites de la Soguafi).

    Prélèvman si kont a yo pa an grèv. (Les prélèvements sur leurs comptes bancaires ne font pas grève).

    Prèskè tout gwo tèt à sendika gwada ka travay dan le public. (Preque tous les dirigeants des organisations syndicales de chez nous, travaillent dans le public).



    A pa lédukasyon nasyonal ni la sékiyité sosyal ki ké fèmé démen. Travay a yo asiré, lajan a yo asiré. Di yo palé zot des ‘heures de délégation syndicale’. (Ce n’est pas l’Education Nationale, ni la Sécurité Sociale qui mettront la clé sous la porte demain. Leur emploi est assuré, leurs revenus sont assurés. Qu’ils vous parlent des heures de délégation syndicale).

    Mé lé piti, ki tou senplèman sindiké, ki jan yo ké fè ? (Mais les petits, qui sont simplement ‘syndiqués’, comment feront-ils ?)

    Je travaille dans le privé, et après 1 semaine de grève, on voit déjà les dégâts.

    Avec un mouvement qui dure et perdure, nombre de petites entreprises, qui n’ont pas les reins solides, seront forcées de mettre la clé sous la porte.

    Et voilà le devenir des ‘petits travailleurs’ que soi disant vous défendez.

    Réfléchi ti bren. Lè zo ka fè on grèv, fèy bien. (Réfléchissez un peu. Quand vous faîtes grève, faîtes-le de façon intelligente).

    Arrêtez de tuer le pays. En fait, vous ne recherchez qu’une chose, l’indépendance.

    Le jour où la France en aura marre de ce tonneau des Danaïdes, un trou sans fond où se déversent aides et subventions, contributions, allocations, pour une population toujours en train de pleurnicher parce qu’elle en veut toujours plus, elle s’en ira.

    Et là vous verrez ceux qui aiment vraiment la Guadeloupe, et ceux qui recherchent le pouvoir.

    Nous avons l’exemple d’Haïti.

    Sé nèg ki ka tchouyé nèg, nèg ki ka fè nèg vwè mizè.

    (Ce sont des noirs qui s’entretuent, des noirs qui créent le malheur chez leurs ‘frères’)

    Parce que tous ceux qui décident de bloquer le pays aujourd’hui, qui veulent faire la pluie et le beau temps, ce sont ceux là même qui seront nos Papa Doc, nos Aristide de demain.

    Ce jour là, je vous le dis franchement, AN KA FOUKAN. (Pas besoin de traduction)J’aime mon pays, mais en ce moment, j’ai honte d’être Guadeloupéenne, à cause de certains, qui « parlent en mon nom ». A tous ceux qui pensent comme moi, faites le savoir pour revendiquer un droit élémentaire : LE LIBRE ARBITRE.


  • maharadh maharadh 29 janvier 2009 23:46

    Le système capitaliste engendre des absurdités qui lui sont vitales pour sa survie. L’une de ces absurdités est le nationalisme. C’est le produit le plus violent de la bourgeoisie, dont elle se sert pour préserver ses intérêts. Cela lui permet de diviser la classe exploitée partout dans le monde.

    Depuis quelques décennies, de nouveaux types de nationalismes, se proclamant "libérateurs", de "libération nationale" apparaissent, ce sont ceux des autonomistes : basques, bretons, corses,guadeloupéens... qui fonctionnent sur les mêmes critères (patrie, nation, blabla). Je n’ai rien contre l’envie d’apprendre le gascon ou le catalan, de s’intéresser au folklore breton. Mais là où ça devient inquiétant, c’est quand certains ont cette espèce de maladie de crise identitaire. Ils ne parlent que la langue du pays, essayent de l’imposer au reste de la population.Beaucoup de ces régionalistes se revendiquent pourtant de la lutte des classes, de l’internationalisme... et utilisent parfois la violence pour essayer d’arriver à leurs fins. Quand ils y arriveront, la bourgeoisie sera prête à exploiter les classes populaires, et créer son armée, ses flics etc.....

    Le nationalisme, quel que soit le modèle, c’est forcément la négation de l’égalité, de l’humanité, de la solidarité. Il n’existe aucun état bon et vertueux parce que la nation demande toujours à l’individu de se sacrifier pour l’intérêt général, celui de la patrie.

    Je me méfie des luttes dites de "libération nationale" quelles qu’elles soient : elles engendrent forcément la discrimination, la haine, le racisme, les guerres et les massacres.

    Etre fier de l’endroit où on est né, parler la langue de ses grands-parents parce que c’est la langue des aïeux, défendre sa culture ("menacée" par un nationalisme plus gros) uniquement pour la même raison... ce discours est pour moi authentiquement fasciste, n’en déplaise aux régionalistes, car pour eux, la diversité des cultures et des traditions finit par impliquer qu’il y ait des frontières.

     Pour finir, je ne comprends pas que certains prétendus libertaires puissent tomber dans le panneau : être basque, anglais, guadeloupéen, français ou corse ne veut rien dire à partir du moment où l’on prend conscience que sur terre il y a de la place pour tout le monde.


  • jackass 29 janvier 2009 23:49

    enfin quelqu un de l ile qui s exprime et qui sait qu une guadeloupe
    independante c est , haiti dans trois ans , un choix que les guadeloupeens
    devront faire ... on sait tous que l ile sera a feu et a sang avant de savoir
    qui prendra le pouvoir .... les anglais ont trouve la solution pour rendre
    independantes toutes leurs iles de la caraibe et sans probleme ...
    je vis a antigua depuis 18 ans avant d etre en martinique puis a st martin
    mon choix est fait j y suis j y reste
    l ile ne se porte pas trop mal et l on y vie bien


  • Jean-paul 30 janvier 2009 00:12

    Herve33
    Un commentaire realiste de quelqu’un qui vit la bas .Bravo !!!!!


  • Flibustier 30 janvier 2009 01:29

    Ca c’est pas de la grève de mickey. Bravo la Guadeloupe !

    Et leur plateforme de revendication, elle est magnifique... A côté de ça on a vraiment des mous du gland en métropole avec nos Mailly, Chérèque et j’en passe.

    Une grève utile est une grève reconductible... Les syndicats de métropole vont devoir écouter leur base qui réclame de nouvelles journées d’action, et les bureaux ont intérêt à obtempérer parce que sinon ça risque de valser en couille.


  • Flibustier 30 janvier 2009 01:33

    Lisez leur plateforme de revendications, ce n’est pas ce qu’ils demandent. Et c’est autre chose que de soulever la question de l’indépendance comme levier si l’Etat français refuse de céder sur leurs revendications.


  • herve33 30 janvier 2009 10:36

    Voici un texte d’un écrivain guadeloupéen Ernest Pépin plein de réalisme

    Comme de nombreux Guadeloupéens, je suis fasciné par cet homme qui
    > a réussi à faire entrer un noir à la maison blanche. Les
    > commentaires élogieux pleuvent de partout. C’est l’état de grâce
    > bien mérité. Pourtant une petite voix me souffle : et nous ?
    >
    > Et nous guadeloupéens qu’avons-nous fait ? Que faisons-nous ? Que
    > ferons-nous ?
    >
    > Passé les brûlures de l’esclavage, passé les interminables débats
    > sur l’identité, passés négritude et créolité, comment devons-nous
    > aborder le XXIème siècle dans une perspective qui soit la notre.
    >
    > Je ne renie aucune parcelle de mon passé et je suis solidaire de
    > tous les combats que nous avons menés mais je voudrais me
    > positionner résolument dans l’avenir.
    >
    > Nous sommes un petit pays. Une petite lèche de terre peuplée
    > seulement de 400.000 habitants et pour le moment nous sommes hors-
    > jeu dans notre présent et presque condamné à quémander l’avenir à
    > ceux qui nous gouvernent. Chacun y va de sa chanson, de son
    > parcours, de ses rêves. C’est précisément cela qui nous manque :
    > une chanson commune, un parcours commun, un rêve commun. Peut-être
    > avons-nous besoin de savoir ce qu’est une société. Je veux dire une
    > entité sociale, économique, politique, culturelle dont les rouages
    > s’articulent dans un système cohérent et efficace.
    >
    > Je constate que nous sommes une somme de revendications syndicales
    > obsessionnellement tournées vers les questions salariales, le
    > maintien des avantages acquis, la guerre contre le patronat etc. Et
    > ceci nous condamne à des postures agressives ou impuissantes. Plus
    > grave, agressives ET impuissantes. Ce ne sont pas les miettes
    > lâchées ici ou là qui vont changer la donne en l’absence de tout
    > projet viable.
    >
    > Je constate que nous nous noyons dans le puits de la consommation.
    > Les panneaux publicitaires fleurissent. Les voitures de luxe
    > encombrent les routes. Les gadgets de toutes sortes tiennent lieu
    > d’accès à la modernité. La modernité est un mot terrible. Cela
    > fonctionne comme une machine à broyer le passé, la culture
    > (reléguée au rang de tradition !), les manières de penser, de faire
    > et de vivre. Nous voulons être en première classe sans nous soucier
    > de la destination du train.
    >
    > Moi, j’ai envie de crier : construisons les rails, construisons le
    > train, construisons la gare.
    >
    > Nous avons le choix entre trois options :
    >
    > - Laisser rouler les choses au risque de se perdre.
    > - Devenir indépendant au risque de s’appauvrir ;
    > - Tenter une autonomie au risque de se faire gruger.
    >
    > Il y a toujours un risque ! C’est là notre douleur et c’est là
    > notre lâcheté. En réalité, je crois qu’il faut reformuler un projet
    > guadeloupéen en toute responsabilité et en toute lucidité.
    >
    > Qu’est-ce à dire,
    >
    > Définir (redéfinir) quelle peut-être notre fonction économique,
    > sociale, politique et culturelle. Et surtout définir (redéfinir)
    > notre relation à la France et à l’Europe pour sortir de
    > l’assistanat (cette mendicité de droit) et de l’infantilisation (ce
    > légitime impôt prélevé par les bailleurs de fonds). Il faut donc
    > commencer par nous définir nous-mêmes en ayant le courage et
    > l’humilité d’éviter les postures victimaires ou héroïques, les
    > positions dogmatiques, les immobilités conservatrices, les impasses
    > de l’idéologie et le suivisme soi-disant moderniste. Cela fait
    > beaucoup de contraintes mais la lucidité est à ce prix.
    >
    > - Nous sommes, le plus souvent, de piètres chefs d’entreprise.
    > - Nous sommes le plus souvent des petits tas d’égoïsmes et au mieux
    > des petites bandes de corporatismes.
    > - Nous sommes, le plus souvent, de mauvais maris, de mauvaises
    > épouses et pour finir de mauvaises familles.
    > - Nous sommes, le plus souvent, une société violente au niveau des
    > individus et au niveau du collectif.
    > - Nous sommes le plus souvent des viveurs au jour le jour, des
    > jouisseurs inconséquents. Toutes les industries du loisir le
    > savent : boite de nuit, sex-shop, déjeuner champêtre, hôtels, Midi-
    > minuit. Etc.
    > - Nous sommes le plus souvent des travailleurs toujours en grève,
    > en congé, en dissidence, en ruse et en laxisme.
    > - Nous sommes le plus souvent abonnés à la seule culture populaire,
    > oublieux de la culture du monde et trop matérialiste pour
    > comprendre qu’un poème, qu’un roman, qu’un tableau, qu’une chanson,
    > qu’une pièce de théâtre, etc. ne sont ni des divertissements ni des
    > exutoires mais des problématiques d’un autre possible de nous et du
    > monde.
    > - Nous sommes le plus souvent une insociété comme on dit une
    > incivilité.
    > Et avec ça toujours empressé de nous comparer à la France comme si
    > le monde entier, les seuls modèles, les repères absolus
    > appartenaient à une France en crise depuis longtemps.
    >
    > Nous regardons de haut la Caraïbe et nous ignorons les Amériques.
    > C’est pourtant selon la formule consacrée notre environnement
    > naturel. Alors que nous sommes si riches de l’argent des autres !
    >
    > Il est de bon ton de dire qu’il ne faut pas diaboliser la
    > Guadeloupe, qu’il ne faut pas se flageller et qu’il faut positiver.
    > Toute critique est assimilé à une trahison ou à du vomi. Posons-
    > nous la question qu’est-ce qui est positivable ?
    >
    > Une jeunesse aux abois !
    > Des citoyens irresponsables !
    > Des personnes âgées de plus en plus isolées !
    > Un nombre grandissant d’exclus !
    > Un pouvoir local sans vision !
    > Des intellectuels bâillonnés par la proximité !
    > Des artistes impécunieux et subventionnés !
    > De grandes messes jubilatoires !
    > Une impuissance économique chronique !
    > Un tourisme impensé !
    > Des rapports de classe et de race viciés par le passé !
    >
    > J’aime la Guadeloupe, mais je crois qu’il faut lui dire ses quatre
    > vérités. Pas de presse capable de conscientiser ! Pas d’émissions
    > éducatives et formatrices ! Une université trop extravertie. Un
    > artisanat désuet. Une langue créole qui fout le camp ! Nous le
    > disons entre nous, en petits comités. Nous le chuchotons mais nous
    > avons honte de le crier en public. Comme dit Franky, c’est la vie
    > en rose ! Césaire l’a écrit : « un paradis absurdement raté ».
    > Maryse Condé l’a craché : la Guadeloupe n’est pas un paradis ! Et
    > nous sommes là plein de rancœurs rancies, pleins de rêves non
    > muris, admirateurs des autres, ébahis devant notre moindre
    > prestation d’humanité, toujours dans la logique du rachat. Ah nos
    > sportifs ! Au nom de quoi, le fait d’être guadeloupéen fait d’un
    > exploit sportif un miracle ? A moins de douter de soi et d’estimer
    > inconsciemment que nous n’avons pas droit à l’excellence.
    >
    > Et c’est la première leçon que je tire d’Obama : le droit au droit
    > à l’excellence.
    >
    > La deuxième étant de casser, de répudier tous les discours qui
    > obstruent l’horizon : la race, konplo a neg sé konplo a chien ! Nou
    > sé neg ! le fandtyou ! Cette moquerie permanente de tous ceux qui
    > tentent, qui osent et même parfois qui font. Etc.… Cette mise en
    > dérision de nous-mêmes !
    >
    > La troisième étant de doter la Guadeloupe d’un vouloir collectif
    > qui transcende les différences, les rancunes, les sottes
    > compétitions, les querelles idéologiques, les xénophobies, les
    > nombrilismes, les chauvinismes à bon marché.
    >
    > La quatrième étant de miser sur l’intelligence, toutes les formes
    > d’intelligence, pour élever le débat au-dessus des querelles de
    > personnes.
    >
    > La cinquième d’assumer notre histoire, toute notre histoire, par
    > nous, pour nous, sans mendoyer une reconnaissance que nous ne nous
    > octroyons pas très souvent. C’est de nous-mêmes, de notre énergie,
    > de notre créativité, de nos talents, de nos forces, de notre
    > rigueur, de notre respect pour nous-mêmes que viendra la
    > reconnaissance et non de telles ou telles victoires plus
    > symboliques que réelles.
    >



  • herve33 30 janvier 2009 10:37

    texte d’Ernest pépin suite :


    > Se déplacer à Washington pour dire « j’y étais ! » c’est bien.
    > S’atteler au char de la Guadeloupe c’est mieux !
    >
    > Obama est un homme qui a cru en son pays sans renier ses origines.
    > C’est un homme qui a cru en la capacité de son pays à dépasser les
    > frontières des pensées établies. C’est un homme qui a su faire
    > croire en lui. C’est ce pari là qu’il faut gagner.
    >
    > Si nous disons : « mon pays c’est la France ». Alors, il faut
    > assumer et faire en sorte que la France change et on ne peut le
    > faire sans les Français de l’hexagone.
    >
    > Si nous disons « mon pays c’est la Guadeloupe colonisée ».Alors, il
    > faut l’assumer et décoloniser la Guadeloupe en privilégiant les
    > armes de la décolonisation de l’imaginaire, de l’économie, du
    > culturel, du politique et du social. Il est inconséquent de prôner
    > la décolonisation en jouant le jeu d’une surintégration parfaite et
    > indolore.
    >
    > Si nous disons « mon pays c’est la Guadeloupe autonome ». Alors il
    > faudra l’assumer en se préparant à exercer un pouvoir local plus
    > riche en compétences et désireux de développer une richesse
    > guadeloupéenne.
    >
    > Si nous ne disons rien, nous sommes coupables de nous croiser les
    > bras devant une société qui se saborde (violences sexuelles,
    > violences des jeunes contre les jeunes, violence des hommes contre
    > les femmes, violences au sein des familles, violences sociales plus
    > ou moins sournoises). Une société qui se cache derrière le
    > paravent de la consommation. Une société de gestion ou de géreurs
    > et non une société de l’entreprendre. Une société qui a mis en
    > faillite les intellectuels de tous bords.
    >
    > Une société en danger.
    >
    > Oui, je dis bien en danger ! Pendant que nous nous livrons à des
    > actes de cannibalisme (les uns à l’encontre des autres !), en
    > l’absence de projet construit par nous et soutenu par nous, des
    > forces agissantes décident pour nous, grignotent le territoire,
    > contrôlent l’économie, décident pour nous ! Je ne parle pas de
    > race, je parle de filières, de réseaux, d’organisations
    > structurées, de puissances financières. Il suffit de regarder
    > Jarry, d’aller à Continent, à Millénis etc. Combien de
    > Guadeloupéens font partie du vrai jeu économique ? Nous ne sommes,
    > à part quelques cas, que des sous-traitants et surtout des sous-
    > gagnants.
    >
    > Il est vrai que nous sommes soumis comme les autres aux durs effets
    > de la mondialisation, que nos marges de manœuvres sont limitées et
    > que nous sommes un petit marché.
    >
    > Ceci nous exonère pas de penser, de nous organiser, de lutter dès
    > lors que l’objectif est clair, accepté et positif. Quels objectifs
    > pour l’art, l’économie, le social, le politique ? Comment les
    > atteindre ? Avec quelle stratégie ? En clair comment (re)bâtir la
    > Guadeloupe ?
    >
    > Il me semble souhaitable d’arriver à commercialiser notre culture
    > sans la prostituer, à exporter ses meilleures créations et surtout
    > à nous nourrir d’elle. Pour le moins, faire entrer la notion de
    > dépenses culturelles diversifiées dans les budgets des familles et
    > des entreprises serait un grand progrès.
    >
    > Il me semble souhaitable d’envisager un développement rentable de
    > l’agriculture afin de pourvoir, le plus possible, à nos besoins et
    > à ceux des marchés qu’il nous appartient de trouver à l’extérieur.
    >
    > Il me semble souhaitable de repenser de fonds en comble l’industrie
    > touristique. Je dis bien l’industrie en l’accompagnant des
    > produits du soleil (maillots de bain, serviettes, lunettes de
    > soleil, crème solaire, vêtements etc) made in Guadeloupe ou
    > labellisés « Guadeloupe » . C’était une idée de Paco Rabanne. Je
    > doute qu’elle ait été entendue !
    >
    > Il me semble souhaitable de rechercher les voies et moyens d’une
    > solidarité active au sein de la société guadeloupéenne. Nous sommes
    > si généreux envers le téléthon !
    >
    > Il me semble souhaitable de croire au développement de la langue et
    > de la culture créoles dans une perspective non folkloristes mais
    > diplomatique (il existe un monde créolophone), économique et culturel.
    >
    > Il me semble enfin souhaitable que nos élus aillent se former non
    > pas seulement à Paris mais aussi dans la Caraïbe. Ils connaîtraient
    > mieux le fonctionnement des pays indépendants ou néo-colonisés. Ils
    > seraient plus au fait des données de la diplomatie. Ils gagneraient
    > en relations internationales. Ils créeraient d’utiles solidarités.
    >
    > Mais tout cela n’est rien si nous ne répondons pas à la question
    > suivante : quelle Guadeloupe voulons-nous ? Autrement dit avec
    > quelles valeurs ? Quel mode de fonctionnement ? Quel type de
    > citoyens ? Quel système économique ? Quel budget ?
    >
    > Ce sont des questions qui sont loin de l’élection d’Obama. Ce sont
    > des questions auxquelles tout chef politique doit répondre de façon
    > claire. La méfiance des Guadeloupéens envers les élus, parfois leur
    > inertie apparente, résulte sans doute d’un manque de clarté, d’un
    > manque de pédagogie, d’un manque de vouloir.
    >
    > Je répète avec Obama l’histoire retiendra notre capacité à
    > construire et non notre capacité à détruire !
    >
    > Crier que nous sommes des petits-fils d’esclaves ne suffit pas !
    > Détester, singer ou vénérer la France, n’est pas une politique !
    > Croire que l’on peut construire sur des ruines est une erreur !
    >
    > Seront nous capables de dire, nous aussi : YES WE CAN ! C’est cela
    > la leçon, la grande leçon d’Obama !
    >
    > Ernest Pépin
    >
    > Lamentin le 21 janvier 2009
    >
    > PS : Je ne suis pas un spécialiste et mes idées n’engagent que moi.
    > Je ne les livre que pour lancer un débat que je crois nécessaire et
    > salutaire.


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 30 janvier 2009 11:53
    Future rétrospective


    La France, comme vous le savez est championne dans les techniques d’ingérence surtout lorsqu’il s’agit de faire élire dans une quelconque fausse république un Indigène assimilé et totalement acquis aux « Intérêts de la France » !
    --------------
    Dois-je vous rappeler qu’elle avait « souhaité » plusieurs fois l’arrêt des processus électoraux qui auraient fatalement conduit à l’investiture des candidats africains ou « arabes » allergiques aux leçons de choses françaises !
    -------------
    La MALEDICTION existe : la France historiquement gonflée aux « droits de l’homme » et au « principe démocratique » a été « amenée » à se trahir en commettant la plus grande erreur de son histoire en mettant en cause officiellement et par les pratiques les plus diaboliques le premier résultat du vote en 2002 !
    ---------------
    Ce vote, je le dis en connaissance de cause, a été celui qui avait remué le plus l’inconscient collectif français : L’intelligence « indigène » avait fait une irruption imprévue et dans son affolement la Vème République s’était posée plus de questions sur « LA QUESTION INDIGENE » que ne l’avaient fait toutes ses précédentes réunies ! L’idée des bienfaits de la présence coloniale était née…
    --------------
    Comme au temps du complot Nazi, dont était victime la communauté juive à la fin du XIXème siècle et qui avait divisé la France en deux, le premier tour de la consultation populaire avait nettement tracé les frontières entre les Nationalistes qui voulaient récupérer la France et les Béni-oui oui encore nostalgiques qui versaient dans le bluff humanitaire et les larmes de crocodiles ! Le résultat sans appel était un franc coup de pieds dans la marmite du Sorcier Chirac !
    ---------------
    S’en est suivi alors la propagande la plus ignoble et la plus antidémocratique mais les Français ne semblaient pas réaliser la gravité des choses !
    --------------
    Le Fléau antidémocratique est né dans les sous sols de l’Elysée avec le consentement de tout le monde, ce tout le monde qui avait pour seule consolation la « honte d’être français » ! Le Sorcier avait réussi à rassembler les Français autour d’un mépris de soi largement endossé par une jeunesse inconsciente !
    --------------
    Ainsi était né « Le vœu d’impuissance », « le vœu d’allégeance », « le vœu de vassalité » d’un peuple et de toutes ses Institutions devant un chef d’Etat qui avait seul la Majorité et qui trône au sommet d’une Nation en pleine condition de Minorité ! L’immobilisme a fini par fossiliser les volontés dans un lourd climat sociopolitique où tout le monde accuse tout le monde !
    --------------
    Au moment du lancement, en 2007 des candides candidats à la candidature, Minus qui était déjà prêt à succéder au Sorcier avait en tête l’avalanche des réformes à engager ; il faut dire que la presse de la désinformation l’avait investi d’une mission qui le dépassait de loin en le coiffant notamment du chapeau de Napoléone, l’Empereur corse à qui la France doit son rang en Europe et dans le Monde, l’influence des symboles est parfois criminelle !
    ---------------
    Mais cette France est déjà remise en cause par les conséquences des
    « EVENEMENTS HISTORIQUES » !
    ---------------
    Minus plus proche des jupons banlieusards qu’il ne l’est des Français avait d’abord cru bon de renommer l’innommable en fabriquant l’insolite écriteau :
    « Union pour la Majorité Populaire » espérant ainsi dissimuler l’énormité !
    Investi comme candidat et donc comme président devant un peuple conquis et devant les restes d’une Gauche gauche qui n’en finit pas de s’effriter, Minus a été donné Cheval-Empereur-Favori par la Presse Unifiée et par les Maisons du Sondage ! Le jeu était fait !
    --------------
    L’UMP avait gagné mais pour la France c’est l’échec, les Français se méprisent et les Banlieues bouillonnent encore malgré l’oubli de la honteuse loi qui handicapait toute ambition d’un Français dont l’origine n’est pas certifiée par les dernières avancées dans la recherche génétique !
    --------------
    Quelle honte ! Pour prévenir l’incursion d’un Africain dans le monde scientifique et pour garder les « indigènes » dans leur état sous développé, le Sorcier Chirac conseillé par les Experts pouilleux et hypocrites avaient mis en avant et comme bouclier « Les bienfaits de la colonisation » ce que j’avait dénoncé à chaud alors que les chefs indigènes qui ne comprenaient pas s’embrouillaient dans les vieilles histoires de colons….
    ---------------
    Tandis que les Nations qui avaient opté pour le brassage génétique rectifient leur idéologie raciste pour enrôler l’ensemble des Communautés, la France cloisonnée confectionne des « plans de Banlieues étalés sur les bureaux de la Capitale par les banlieusards intégrés eux-mêmes, pour plus d’envoûtement et pour plus d’efficacité » (Napoléone faisait garder les prisons par les prisonniers eux-mêmes) afin de contenir le courroux des « indigènes » qui n’osent pas dire leur fierté mais sont tout de même « contents » d’être français parce qu’ils viennent des pays morts !
    --------------
    Les Américains plus intelligents, avaient suivi avec le plus grand intérêt les remous français depuis 2001 ! Ayant au sein de leurs Etats toute une Afrique en mal de vivre, abandonnée et sans espoir les Américains avaient investi toute leur intelligence afin d’éviter non pas le désintérêt total aux prochaines élections mais plus grave encore, pour empêcher l’irruption du volcan noir qui compliquerait la situation déjà difficile des USA de par le monde ! Avant même que la question ne soit posée, la réponse était déjà le slogan de la campagne électorale : YES WE CAN ! Les populaces aimant souvent les mystères, personne n’avait alors demandé au candidat : Qu’est-ce que vous pouvez faire ?
    -----------------
    Alors que l’espoir tue lentement, les crédules croient au contraire qu’il fait vivre ! Il s’agissait pour les visages pales d’accompagner le monde noir pour réussir une révolution à blanc en créant les contrastes politiques nécessaires les plus convaincants : La Maison Blanche accepte « enfin » un Noir ce qui fait dire spontanément aux électeurs multicolores : « Pour la première fois, je me sens fier d’être Américain » ! Même après plusieurs siècles d’exclusion, le symbole semble encourager timidement le germe d’une possible intégration !
    ----------------
    La France avait lamentablement échoué là où les Américains viennent de réussir à moitié ! En conséquence la crise de confiance humaine continue et malgré les tonnes de paperasses accordées à l’industrie des carcasses automobiles coiffées depuis longtemps par des intérêts multinationaux, malgré les encouragements à la consommation gourmande et sans retenue, malgré la relance des machines à billets il n y’aura rien de nouveau à l’Ouest !
    ---------------
    En attendant, l’Amérique semble prendre au mot une France qui n’avait jamais tenue ses promesses : OBAMA efface Guantanamo ; plus de réticence face au dossier du bluff dit « Effet de serre » incapable de faire l’unanimité des scientifiques mais qui est récupéré par les politiques attardés ; les envoyés spéciaux, eux ont déjà dressé leur tente en Palestine…
    ---------------
    La France dessaisie de ses « dossiers favoris » avec lesquels elle se matérialise en Terre étrangère, regarde son peuple somnambule défiler inlassablement et sans réelle conviction au moment où les Colonies commencent à remettre en cause les bienfaits de la colonisation !
    ---------------
    Je vous le redis : LA MALEDICTION EXISTE ET LA France EN SERA ABONDAMENT SERVIE ! Une seule consolation : quelque soit le degré de la ruine future, l’UMP cette Famille-Arche sauvera tous ceux qui se sont agglutinés autour de Minus et pour sa Majorité !
    ---------------
    Les Ministres UMP sont tous fiers de répéter la même phrase à la télévision : Ils sont arrivés à créer une « Famille politique » au détriment de la famille sociale et désormais leur but principal sera toujours de faire triompher le « Président » avant même de penser au peuple français !
    ---------------
    MOHAMMED.

  • TSS 1er février 2009 13:20

    Y.Jego se decide,enfin ! à mettre les pieds en Guadeloupe(2 semaines après) !!

    il est vrai que quand il ya une grève ,on ne la voit pas ... !! ah !ah ! ah !


  • claireopale claireopale 1er février 2009 15:24

    ils profitent de la période du carnaval pour faire grève ....pas bête !!!!
    l’illusion est parfaite !!!!



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