vendredi 23 octobre 2009 - par Olivier Bonnet

Guy Môquet : la vérité escamotée

« Victime de la barbarie nazie » ? Plutôt martyr politique aux bourreaux bien Français.

Au lendemain d’une deuxième lecture obligatoire de la lettre de Guy Môquet dans les écoles, petit rappel à l’intention de ceux qui ont loupé cet épisode de Plume de presse saison 2 :

Henri Guaino, conseiller du président, explique à propos du jeune fusillé, dans Libération : "Il tombe victime de la barbarie nazie". La part de vérité de cette affirmation est si partielle qu’elle en devient presque mensongère. Ce sont certes les nazis - en l’espèce le général Stülpnagel - qui ordonnent qu’en représailles à la mort du lieutenant-colonel Holtz, abattu à Nantes par la résistance, on fusille 50 otages. Mais lesquels ? Les Allemands pucheun’interviennent pas dans le choix des victimes. L’homme qui désigne les suppliciés s’appelle Pierre Pucheu, le ministre de l’Intérieur de Pétain. C’est donc lui qui condamne à mort les 27 fusillés de Châteaubriant, groupe auquel appartient le jeune Guy Môquet. Tous sont communistes et le hasard n’a rien à y voir : Pucheu explique clairement son choix comme dicté par la volonté d’ "éviter de laisser fusiller 50 bons Français". A ses yeux, un communiste n’est pas un bon Français. Or celui qui était alors le candidat Sarkozy a déclaré : "Je veux dire que cette lettre de Guy Môquet, elle devrait être lue à tous les lycéens de France, non comme la lettre d’un jeune communiste, mais comme celle d’un jeune Français faisant à la France et à la liberté l’offrande de sa vie". Absurde, puisqu’on a vu que Môquet est mort justement parce qu’il est communiste ! Et pourquoi Pucheu choisit-il les otages dans leur rangs ? C’est tout simplement qu’il est un digne représentant de cette droite collaborationniste viscéralement anti-rouges, au point de faire sienne la devise : "plutôt Hitler que le Front populaire". Au moment d’entrer en politique, Pucheu n’est pas n’importe qui. "Administrateur des fonderies de Pont-à-Mousson, des aciéries de Micheville, fondateur du Cartel international de l’acier, énumère l’ancien sénateur communiste Maurice Ulrich dans L’Humanité, il est l’un des plus éminents représentants de ce qu’on appelait alors le Comité des forges et de cette bourgeoisie qui, après le triomphe de Hitler, entend prendre sa revanche sur le Front populaire. Pucheu, donc, choisit. Politiquement. Charles Michels, secrétaire général des cuirs et peaux CGT ; Jean-Pierre Timbaud, dirigeant de la métallurgie CGT ; Jean Poulmarch, dirigeant du syndicat des produits chimiques CGT ; Jules Vercruysses, dirigeant du textile CGT ; Désiré Granet, dirigeant du papier-carton CGT ; Jean Grandel, secrétaire de la fédération postale CGT..." En somme, se débarrassant des syndicalistes, il joint l’utile (pour le patronat) à l’agréable (trucider la vermine rouge).

aodetteVoilà donc la vérité historique qu’il faut rappeler, à l’occasion de ce que le pouvoir a baptisé "commémoration du souvenir de Guy Môquet et de ses 26 compagnons fusillés". En faisant d’abord observer que l’utilisation du mot "compagnons" est inappropriée et que le vocabulaire a un sens : les résistants gaullistes se donnaient du "compagnon" quand les communistes s’appelaient "camarade". Et Môquet lui-même parle de ses co-suppliciés ainsi : "mes 26 camarades". Mais évidemment, le mot "camarade" lui-même, fortement connoté, évoque le communisme comme si on le prononçait en langue soviétique, "tovaritch". On a donc remplacé le mot honni de la droite par un "compagnon" moins "ringard", dixit Guaino. Cette précision utilement apportée aux élèves, il faudra ensuite leur conter comment la frange la plus puissante du patronat français, en cheville avec l’Etat pétainiste, a profité de l’exigence allemande d’exécuter des otages pour éliminer ses opposants politiques en même temps que les animateurs du mouvement social, pour mieux le décapiter. Et enfin leur lire la lettre de ce jeune homme de 17 ans, qui va mourir simplement parce qu’il est le fils de Prosper Môquet, député communiste élu en 1936, et que cette seule filiation suffit aux yeux du gouvernement français de Vichy à lui faire mériter la peine capitale. "Victime de la barbarie nazie" ? Plutôt martyr politique aux bourreaux bien Français.

Extrait de Guy Môquet, assassiné par le grand patronat français, 22 octobre 2007.



106 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 23 octobre 2009 11:17

    à l’auteur

    « Pucheu explique clairement son choix comme dicté par la volonté d’ »éviter de laisser fusiller 50 bons Français« . A ses yeux, un communiste n’est pas un bon Français ». [...] "Et pourquoi Pucheu choisit-il les otages dans leur rangs ? C’est tout simplement qu’il est un digne représentant de cette droite collaborationniste viscéralement anti-rouges, au point de faire sienne la devise : « plutôt Hitler que le Front populaire ».

    Édouard DALADIER :
    Le 3 septembre 1939, il déclare néanmoins la guerre à l’Allemagne en raison de l’invasion de la Pologne par les troupes allemandes, et engage une politique anticommuniste suite au pacte de non agression signé par Molotov et Ribbentrop (mise hors la loi du Parti communiste français et interdiction de parution de L’Humanité, élus communistes déchus de leurs mandats).

    Guy MÔCQUET est arrêté le 13 octobre 1940 (il a 16 ans) au métro Gare de l’Est par trois policiers français dans le cadre d’un décret-loi d’Edouard Daladier du 26 septembre 1939 interdisant le Parti communiste.
    Il est fusillé en 1941 dans le cadre de représailles sans rapport avec son arrestion de 1940.


  • alberto alberto 23 octobre 2009 11:17

    Bonjour, Olivier :

    Très bonne piqure de rappel à l’attention ceux qui font le tri dans les histoires de l’Histoire pour ne garder que celles qui peuvent servir leur idéologie !

    Quant à Pucheu, la collaboration ne lui a pas aussi bien réussi qu’à d’autres (je vous laisse le soin de trouver des noms...) car lui aussi a eu droit à la fusillation pour finir !

    Bien à vous.


  • wesson wesson 23 octobre 2009 11:58

    Bonjour l’auteur,
    et merci de cette petite plongée dans la France de nos élites, celle qui a accueilli le nazisme à bras ouvert et a massivement collaboré avec.

    sans cet aréopage de décideurs foncièrement anticommunistes et antisémites, l’Allemagne des nazis aurait nettement moins pillé la France au profit de leur effort de guerre.

    Et voir maintenant les gugusses sorti des mêmes moules en train de récupérer ce témoignage à des fins politiques, c’est effectivement proprement insupportable !


    • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 23 octobre 2009 13:08

      Votre phrase est replacée Wesson,une parti de « l’élite » à refusé le nazisme,la collaboration,dans toutes l’Europe.Peut-être que le sens du mot élite n’est pas le même pour vous,moi je préfère y incorporé d’autre que la droite argentée.


    • wesson wesson 23 octobre 2009 16:10

      Bonjour M. K,

      « ,une parti de »l’élite« à refusé le nazisme,la collaboration,dans toutes l’Europe »

      c’est bien pourquoi j’ai utilisé l’expression « dans la France de nos élites » qui à mon sens ne traite pas de ce qu’on fait les élites européenne, mais celles de la France.

      On pourrait aussi faire cet inventaire de l’élite européenne de ces temps là, mais c’est une autre question.

      « moi je préfère y incorporé d’autre que la droite argentée »

      D’une part, on n’a nullement besoin d’être argenté pour être de droite : il suffit de penser que l’on va le devenir, ou de penser que si on ne l’est pas encore, c’est de la faute des racailles/immigrés/jeunes/islamistes/etc etc rayez la mention inutile ....

      et d’autre part, je n’oublie absolument pas que par exemple Pierre Laval a commencé à la SFIO. C’est en montant son empire médiatique (radio / journaux) qu’il s’est franchement droitisé, un peu à la manière d’un certain ministre de l’intérieur, d’ailleurs.

      Donc je vous l’accorde parfaitement : Il n’y a pas eu que des gens de droite pour collaborer même si globalement, il y en a eu une majorité. De la même manière, il n’y a pas eu que des gens de gauche pour résister.

      Ce qui d’ailleurs a le plus contribué à grossir les rangs de la résistance, c’est la promulgation du STO. ça a été en ce sens plus efficace que n’importe quel discours politisé.


    • alberto alberto 23 octobre 2009 17:01

      Oui, Wesson, Laval, mais aussi Doriot, Deat, ont commencé « à gauche » pour finir dans les bras de Pétain et des nazis !

      D’ailleurs, en observant certains d’aujourd’hui , je me demande si en de telles circonstances...

      Bien à vous.


    • pierrix 23 octobre 2009 22:06

      Il n’y a pas eu que des gens de droite pour collaborer même si globalement, il y en a eu une majorité. De la même manière, il n’y a pas eu que des gens de gauche pour résister.

      Voilà un bel exemple de réécriture de l’Histoire à la sauce NPA, affirmée avec une belle assurance et complètement déconnectée des faits.


    • colza 25 octobre 2009 14:41

      Ne vous demandez pas, il suffit de voir comment certains acceptent, afin de garder leurs privilèges, de se laisser piétiner, insulter, dévaloriser par leur Président (c’est pas le mien), pour se rendre compte que si ce même Président virait Dictateur, ils deviendraient de parfaits serviteurs de l’Ordre Nouveau, prêts à toutes les infamies...


  • Milkka Milkka 23 octobre 2009 13:19

    Je viens juste de lire un document intéressant :
    Pouvoir politique :

    http://www.scribd.com/doc/2628906/Pouvoir-Politique-Au-Sujet-De-La-Base-Emotionnel-Du

    Il est grand temps que sa change !


  • fouadraiden fouadraiden 23 octobre 2009 13:26

    Excellent papier et très bonne « tentative » d’interprétation historique.


  • lolet lolet 23 octobre 2009 13:49

    « L’Elite française » de l’époque a profité de la collaboration mais a aussi aidé la venue du nazisme.
    Selon Pierre Hillard, les archives de l’époque le montrent clairement.
    On y arrive , patience ... l’incendie du reischtag, (11-9-2001) ; la vison de l’ennemi juif (musulman), la double parole, etc ...
    Demain, si la faim fait sortir le peuple du bois, il sera déjà trop tard : tout est prêt...


    • appoline appoline 23 octobre 2009 19:24

      @ Lolet,

      Vous avez raison, quand le peuple a faim, il n’est pas regardant, l’histoire est là pour le prouver donc inutile d’avoir fait l’ENA pour comprendre ce qui risque de se passer en cas de rififi, mais ça va être quelque chose. Notre élite soit disant prévoyante devrait quend même se méfier car les réactions peuvent être juste un peu différentes que celles escomptées.


  • Gazi BORAT 23 octobre 2009 13:55

    On peut adjoindre à la lecture de la lettre les derniers mots prononcés par les camarades de Guy Môquet fusillés avec lui.

    Notamment la phrase de Jean Pierre Timbaud, qui lança au dernier moment au peloton d’exécution un très européen :

    « Vive le Parti Communiste ALLEMAND ! »

    gAZi bORAt


  • Loan 23 octobre 2009 13:58

    Connaissant la vaste culture littéraire et historique du président, qui lui a soufflé le nom de Guy Môquet ? 


  • sisyphe sisyphe 23 octobre 2009 15:00

    Excellent rappel, Olivier.

    Pour ceux qui n’ont pas vu récemment l’excellent « L’armée des ombres » de Guedigian, et d’autres, on rappellera aussi que la rafle du Vel’ d’Hiv’ a été entièrement organisée par la police française, commandée par René Bousquet, le secrétaire général de la police nationale, accompagné de Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives,

    Et, en écho au « Vive le Parti communiste Allemand » de Jean Pierre Timbaud, on se souviendra de la dernière lettre de Manouchian (l’affiche rouge), partisan communiste aussi, lui aussi assassiné, aves ses 23 camarades résistants par les allemands, après avoir été raflé par la police française (La Brigade spéciale n° 2 des Renseignements généraux), qui déclare :

    "Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain.(...) Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand (...) Bonheur à tous.."


  • Céphale Céphale 23 octobre 2009 15:17

    Une autre lettre, sortie des archives de la préfecture de la Gironde :

    Bordeaux, le 29 novembre 1940

    Monsieur le Préfet de la Gironde,

    Vous avez arrêté 148 communistes : c’est très bien. Mais beaucoup encore desservent notre pays, c’est pourquoi je tiens à vous dénoncer un certain Jeaubertie, André, 19, rue Porte Basse, qui mène une activité très cachée mais certaine et qui peut nous porter encore plus de préjudices. Il fréquente le Banque, rue de Berry, centre communiste notoire. En plus allié à certains Juifs de la rue Sainte Catherine. Son activité n’en paraît que plus dangereuse. Il serait bon, nous croyons, de mettre un terme à ces agissements. La Kommandantur est prévenue. Il faut débarrasser la France de tous ces criminels.

    Merci d’avance. Vive la France.

    Ces lignes sont écrites sans haine mais dans l’esprit d’aider à sauver notre Pays.

    Respectueux sentiments.

    Un groupe de Français


    • Annie 23 octobre 2009 15:43

      Est-ce que ce n’est pas encore plus effrayant lorsqu’il n’y a pas de haïne ?


    • Annie 25 octobre 2009 19:39

      @Chantecler,
      C’est vrai qu’il est plus facile d’excuser certains gestes accomplis sous le coup de la colère, qu’une vraie saloperie comme cette dénonciation par des gens raisonnables.


  • Serge Serge 23 octobre 2009 15:20

    Très bien Olivier...et encore une fois merci de faire la démonstration que l’ Histoire n’ a d’intérêt pour Sarkozy et sa clique que dans la mesure où ils peuvent la falsifier et l’instrumentaliser au profit de leurs sordides intérêts.

    Comme l’écrit le journal de Madrid « El Pais » en analysant le pourquoi du scandale du « fils de... »

    « Les puissants... n’ont que faire de l’Histoire et de la mémoire future.Tout ce qu’ils veulent,c’est PROFITER DU POUVOIR...ILS SE MOQUENT DE CE QU’ILS LAISSERONT DERRIERE EUX. »


  • Serge Serge 23 octobre 2009 15:36

    Après relecture de ton article je pense que, encore plus que « l’oubli de mentionner Pucheu » , l’escamotage du « joli mot » ...Camarade ( réf. à la chanson de Ferrat sur la tragédie de Prague ) est le signe évident de l’instrumentalisation de la lecture de cette lettre aux lycéens...car les mots chargés d’Histoire sont une « force de frappe » qui doit,pour Sarkozy et sa clique,être détruite !


  • Fergus Fergus 23 octobre 2009 15:57

    Bravo, Olivier, pour cette mise au point historique sur un sujet qui me hérisse le poil depuis que Sarkozy et Guaino se sont emparés du sujet à leur profit, en se gardant bien de préciser le contexte de l’exécution de Chateaubriant. En omettant également de porter un regard sur leurs propres troupes au sein desquelles prospèrent des Pierre Pucheu en puissance.

    N’oublions que Sarkozy, devenu par opportunisme politique si respectueux des héros morts, est aussi ce pitoyable gugusse dont le comportement a été si scandaleux auprès des anciens combattants des Glières.


  • pierrix 23 octobre 2009 15:58

    "Il faudra ensuite leur conter comment la frange la plus puissante du patronat français, en cheville avec l’Etat pétainiste, a profité de l’exigence allemande d’exécuter des otages pour éliminer ses opposants politiques en même temps que les animateurs du mouvement social, pour mieux le décapiter« .

    Mouvement social ? La bonne blague. Le PCF n’est entrés en résistance que sur ordre, après la rupture du pacte germano-soviétique lors de l’invasion de l’URSS par les troupes de l’Axe le 22 mai 1941. Les »animateurs du mouvement social« ont laissé le soin à d’autres (le premier était Jacques Bonsergent, le 23/12/1940) d’inaugurer les pelotons d’exécution allemands tandis qu’eux-mêmes partaient rejoindre Staline »continuer la lutte contre le fascisme" (Maurice Thorez, Jeannette Veermesch et quelques autres). Une belle bande de faux-culs.


    • alberto alberto 23 octobre 2009 17:16

      Pierrix : « et quelques autres », mais franchement, ça n’a pas été la ruée !

      Tandis qu’à droite y compris « la frange la plus puissante du patronat » c’est à la quasi unanimité qu’ils se sont jetés dans les bras des allemands !

      Quelques exceptions, tardives, tel De La Roque, qui résistera, sera pris et fusillé...

      Mais ça ne serait pas un peu pareil, aujourd’hui cette propension à se jeter dans les bras des étatsuniens ?

      Je me demande...


    • chips 23 octobre 2009 19:04

      Non, ça c’est l’histoire officiel, la vrai celle qui est raconté par les résistants de tout bord lorsqu’ils étaient encore en vie est bien différente ... Ce sont ces témoignages qu’il faut lire ou écouter pas celle des récupérateurs , ou des faux résistants il y en eut beaucoup


  • franc 23 octobre 2009 16:24

    Mr Bonnet ,je ne comprend pas pourquoi vous mettez en cause la phrase « il tombe victime de la barbarie nazie » en sous entendant que les nazis ne peuvent être que des Allemands .

    Non ,il ya des nazis dans tous les pays ,les races ou les religions .

    Ce Pucheu comme tous les collabos français sont des nazis ,des nazis français ,parfois pires que les nazis allemands .


    • pierrix 23 octobre 2009 16:32

      Non, nazi est un acronyme pour Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei en allemand et désigne le parti national-socialiste allemand.
      Pierre Pucheu n’était pas un nazi, mais un responsable politique français, membre d’un parti d’extrême-droite pro-allemand (le PPF). C’était un collaborateur, et d’ailleurs il a été fusillé pour ce motif.
      Seuls de rares français ont adhéré au NSDAP et méritent à proprement parler le qualificatif de nazis...


    • Fergus Fergus 23 octobre 2009 16:44

      Je confirme le commentaire de Pierrix. Cela dit, Pucheu, s’il n’était pas Nazi au sens strict, était bel et bien fasciste.


    • pierrix 23 octobre 2009 16:51

      Pas vraiment : un collaborateur. Il ne faut pas mélanger tous les termes, sinon on ne comprend rien à l’Histoire.


    • Shaytan666 Shaytan666 23 octobre 2009 17:51

      Non Peureu n’était pas un fasciste, à l’époque uniquement les Italiens l’étaient.
      Ce mot est mis à toutes les sauces et galvauder pour indiquer que quelqu’un, à des opinions d’extrême-droite.


    • Shaytan666 Shaytan666 23 octobre 2009 17:52

      Fallait lire Pucheu bien entendu. I-)


    • pierrix 23 octobre 2009 18:02

      « Ce mot est mis à toutes les sauces et galvaudé pour indiquer que quelqu’un, à des opinions d’extrême-droite »

      Ou même de droite tout court (le terme fasciste est particulièrement goûté par l’extrême-gauche pour qualifier tout ce qui ne pense pas comme il faut).

      Pour rebondir sur le terme de fascisme : historiquement, on admet que l’Allemagne de Hitler et l’Italie de Mussollini sont des états fascistes. La Hongrie, à partir du coup d’état du parti des Croix Fléchées en 1944, peut aussi être qualifiée d’état fasciste pendant une brève période. La France de Vichy n’est pas, à proprement parler, un Etat fasciste. La composante véritablement fasciste, pro-nazie du régime de Vichy (la Milice) ne commence à prendre véritablement le pouvoir que lorsque ce régime est moribond, dans le premier semestre de 1944.


  • pierrix 23 octobre 2009 17:30

    @alberto : votre vision de l’Histoire de cette période est datée et, excusez-moi de vous le dire, quelque peu orientée à l’extrême-gauche tendance stalinienne.

    Une large partie des cadres de la France Libre, à commencer par de Gaulle lui-même (de Hauteclocque dit Leclerc, Thierry d’Argenlieu, de Larminat, d’Estienne d’Orves, plus tard de Lattre...) ne sont pas vraiment des personnages marqués à gauche. Ce sont des militaires, patriotes, conservateurs de droite.

    De l’autre coté, une partie non négligeable des chefs des factions collaborationnistes sont issus de la gauche (à commencer par Jacques Doriot lui-même, ex-député communiste de Saint-Denis).

    Ce n’est pas si simple, si binaire. Voir l’exemple de François Mitterrand.


    • Shaytan666 Shaytan666 23 octobre 2009 17:55

      En France comme en Belgique, la gauche était très favorable à Hitler, ce n’est qu’en juin 1940 que les opinions ont commencé à changer chez certains, d’autres sont carrément passé à l’ennemi.
      Les communistes ont collaboré jusqu’à l’opération barbarosa.


    • pierrix 23 octobre 2009 18:17

      Les communistes ont collaboré jusqu’à l’opération Barbarossa.

      Pas tout à fait. Les communistes français s’en sont tenus à un attentisme officiel plus ou moins prudent, ont (tout de même) demandé l’autorisation de leur parti aux Allemands en juin 1940, et (tout de même) régulièrement condamné les gaullistes comme des représentants du capital dans leurs publications internes. Tandis qu’une minorité d’entre eux entrait, malgré les ordres du Parti, dans la résistance armée (en particulier dans le Limousin). Mais on ne peut pas dire qu’ils aient collaboré.
      Ceux qui ont collaboré activement avec les Allemands, ce sont les Soviétiques. L’URSS a participé au dépècement de la Pologne en 1940 et à l’extermination d’une partie de ses élites (Katyn). L’URSS a livré des matières premières stratégiques au Reich jusqu’à la veille de Barbarossa. Cette dernière opération a pris Staline complètement par surprise (malgré les informations qui lui parvenaient de Tokyo de la part de l’espion Richard Sorge).


    • chips 23 octobre 2009 19:15

      Lisez et écoutez ce qu’en dise les résistants de tout bord, les vrais je veux dire.

      Dire que les communistes français ont collaboré avec les allemands est honteux.

      A la fin de la guerre les citoyens français avaient eux compris parce qu’ils avaient vu.

      Que la descendance de cette droite réinvente l’histoire dont elle a été absente a part en collaborant est honteux.
      Qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain ? qui a collaboré activement ou passivement avec les nazis ? La droite n’a pas changé et elle ne veux pas assumer cette part sombre de son histoire, tout comme nombres de citoyens.
      Humainement et surtout politiquement cela est compréhensible.

      L’histoire restera , même si la vérité ne sera réellement reconnu comme telle que dans quelques décennies


    • Shaytan666 Shaytan666 23 octobre 2009 19:54

      Je reconnais que le « terme » collaboré était peut-être un peu fort, disons qu’ils étaient « passifs », ils suivaient en cela les ordres de Moscou.


    • wesson wesson 23 octobre 2009 20:10

      Bonsoir Chips,

      comme vous avez raison. C’est massivement la droite qui a collaboré et objectivement aidé le régime nazi à piller la France.

      On nous rabâche toujours avec Doriot, Déat et Laval, mais ce sont en gros les 3 seuls venant de la gauche qui sont à citer sur une bonne centaines de collabos Français notoires. Le gros de cette aimable troupe était fournie par la droite nationaliste, catholique et l’extrême droite.

      Tiens, en fait on pourrait en citer un autre collabo qui venait de la gauche et a passé un bon moment entre socialisme et fascisme pour finalement se donner corps et âme à la droite libérale : Robert Hersant, qui s’en est sorti avec une peine de 10 ans d’indignité nationale. Oui, je parle bien du mec qui a acheté le Figaro dans les années 1970 et qui l’as revendu à Dassault en 2004.

      Cette histoire de collabos de gauche, ou de résistants de droite, c’est un peu comme les poissons volants : Il y en as, mais ça ne fait pas la majorité de l’espèce.


    • pierrix 23 octobre 2009 21:36

      C’est massivement la droite qui a collaboré et objectivement aidé le régime nazi à piller la France.
      Cette histoire de collabos de gauche, ou de résistants de droite, c’est un peu comme les poissons volants : Il y en as, mais ça ne fait pas la majorité de l’espèce.

      Vous avez des problèmes avec la vérité historique, vous...
      On cherche en vain des chefs communistes parmi les premiers Français Libres : soit ils se planquaient à Moscou (Thorez) , soit ils étaient entrés dans la clandestinité en attendant les ordres (Duclos). Ce sont des patriotes de tout bord (dont de nombreux militaires de carrière avec des noms à rallonge, de droite catholique, et des gens issus de la gauche non-communiste) qui se battaient en Lybie alors que le PCF se lançait à peine dans la lutte clandestine.

      Les jeunes communistes courageux et idéalistes tels que Guy Môquet étaient très minoritaires à la fin de 1940 et c’est en ce sens qu’il faut l’honorer aujourd’hui. Le dernier paragraphe de l’article (gentil mouvement social communiste, méchant patronat français - comprendre futur MEDEF...) me rappelle furieusement la langue de bois™ de la période stalinienne.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 24 octobre 2009 09:14

      "Le dernier paragraphe de l’article (gentil mouvement social communiste, méchant patronat français - comprendre futur MEDEF...) me rappelle furieusement la langue de bois™ de la période stalinienne."

      Vous me faites rire ! Le Medef de l’époque a effectivement profité des nazis pour faire exécuter les leaders syndicaux, vous avez les noms dans l’article. C’est un fait !


    • pierrix 24 octobre 2009 09:40

      Le Medef de l’époque a effectivement profité des nazis pour faire exécuter les leaders syndicaux, vous avez les noms dans l’article. C’est un fait !

      Certes, mais comment pouvez-vous faire l’impasse sur l’interdiction du PC dès 1939 (donc avant Vichy) pour cause de pacte germano-soviétique et éluder totalement la situation particulière du PCF pendant cette période qui a été la plus ambigue de son histoire ? Au cours de cette période, les communistes ne passent pas pour des traîtres et des mauvais Français qu’aux yeux de Pierre Pucheu et du Comité des Forges, mais c’est aussi le cas pour l’opinion publique de l’époque.


  • leréveur 23 octobre 2009 18:19

    Allez on rappelle le tract distribué par le gamin Guy Moquet :

    "

    « Des magnats d’industrie (Schneider, de Wendel, Michelin, Mercier [...]), tous, qu’ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l’ont contraint à subir l’occupation étrangère ».

    Il est arrêté le 13 octobre 1940 lors d’une distribution de tracts à la Gare de l’Est par trois policiers français dans le cadre du décret-loi Daladier du 26 septembre 1939 interdisant la propagande communiste contre l’effort de guerre (juste après l’ouverture des hostilités contre l’Allemagne).


    • pierrix 23 octobre 2009 20:37

      Allez, on rappelle le célébrissime article de L’Humanité du 4 juillet 1940 :

      TRAVAILLEURS FRANCAIS ET ALLEMANDS
      Il est particulièrement réconfortant, en ces temps de malheur, de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir amicalement avec des soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistrot du coin. Bravo, camarades, continuez, même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants. La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante.

      « Pour la période qui s’étend de juin à décembre 1940, c’est en vain que l’on cherche, dans L’Humanité clandestine, une consigne antiallemande » (Henri Amouroux, Quarante Millions de Pétainistes, Paris, 1977, page 434).


    • pierrix 24 octobre 2009 10:09

      @Chantecler :
      Et vous ne trouvez pas choquant qu’un journal clandestin communiste appelle à la fraternisation avec l’occupant une semaine après la plus grande défaite militaire de la France et demande l’autorisation du Parti aux autorités d’occupation allemandes au nom du pacte germano-soviétique ? Décidément, vous êtes impayable.

      A cette époque et bien longtemps après, les communistes ne sont pas à gauche, ils sont à l’Est (Guy Mollet).


    • Loan 25 octobre 2009 09:02

      Extrait sur le site des Manants du Roy :« Belle lettre d’un jeune garçon de 17 ans. Lettre d’un résistant ? Bon sang ne saurait mentir…
      Fidélité à la cause communiste de son père, de son oncle, de sa tante, à cette même cause qui, obéissante aux ordres de Moscou, faisait dire dans « L’Humanité » du 13 juillet 1940 : « Les conversations amicales se multiplient entre travailleurs parisiens et soldats allemands : Nous en sommes heureux. Apprenons à nous connaître, et quand on dit aux soldats allemands que les députés communistes ont été jetés en prison et qu’en 1923, les communistes se dressèrent contre l’occupation de la Ruhr, on travaille pour la fraternité franco-allemande »…
      Tout comme Maurice Thorez a obéi aux ordres de Georgi Mikhailov  Dimitrov, secrétaire général du « Kominterm » et a donc déserté pour se réfugier à Moscou, de nombreux communistes français distribuent des tracts appelant : « par tous les moyens appropriés, en mettant en œuvre toutes vos ressources d’intelligence et toutes vos connaissances techniques, empêchez, retardez, rendez inutilisables les fabrications de guerre, contrecarrez l’action des gouvernements français, qui aident les fascistes finlandais et se préparent dans le Proche-Orient à attaquer l’U.R.S.S parce qu’elle est la patrie du socialisme »
      Prosper Môquet, cheminot, député communiste et père du jeune Guy Môquet s’est-il insurgé contre la ligne du parti ? Point que l’on sache… Arrêté en octobre 1939 et emprisonné par la suite en Algérie comme d’autres députés du Parti communiste…Le Parti communiste « français » a soutenu le pacte « Molotov-Ribbentrop » signé le 23 août 1939, pacte qui a facilité l’envahissement de la France…
      Le jeune Guy Môquet a poursuivi la lutte qu’avait mené son père et en été 1940, qu’elle action de résistance mène-t-il ?
      Il colle des « papillons » et distribue des tracts d’un « grand patriotisme »… Que pouvait-on lire sur les tracts communistes de cette époque ?
      « Des magnats d’industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier [...]), tous, qu’ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l’ont contraint à subir l’occupation étrangère [...] De l’ouvrier de la zone, avenue de Saint-Ouen, à l’employé du quartier de l’Étoile, en passant par le fonctionnaire des Batignolles [...] les jeunes, les vieux, les veuves sont tous d’accord pour lutter contre la misère… »
      Le « patriote » Guy Môquet a été arrêté le 15 octobre 1940, alors que le pacte « germano-soviétique » venait d’être enterré le 22 juin 1941 par l’opération Barbarossa.
      Entre ces deux dates, quels sont les actes de résistance du « patriote » Guy Môquet ? L’histoire ne le dit pas.
      S’il n’y a pas lieu de se réjouir de l’exécution d’un jeune garçon de France, fusillé par l’occupant à 17 ans, l’histoire retient que d’après le témoignage de l’abbé Moyon, curé de Saint Jean de Beré, appelé par l’autorité civile et militaire pour assister les victimes : « les condamnés ont refusé d’avoir les yeux bandés et de se laisser attacher au poteau. Un seul - le jeune homme de dix-sept ans - a eu un évanouissement. Lui seul a dû être attaché dans cet état, mourant ainsi dans cette triste condition. » (Mgr Jean-Joseph Villepelet, Un évêque dans la guerre, Éditions Opéra, 2006).
      Et répétons le, s’il n’y a pas lieu de se réjouir de cette exécution, il y a lieu d’être révolté par une décision des plus hautes autorités de l’Etat, décision qui conforte insidieusement les mensonges du Parti des « 75 000 » fusillés… Simon de Quoisiry, le 22 octobre 2007 »


  • FlorenceM 23 octobre 2009 19:07

    Pucheu a servi le nazisme et le fascisme, va vous va pierrix ?

    Les communistes ont été les premiers à être envoyés dans les camps.

    A l’auteur, votre article devrait figurer dans les manuels scolaires d’histoire.


    • pierrix 23 octobre 2009 20:16

      Pucheu a servi le nazisme et le fascisme, va vous va pierrix ? Les communistes ont été les premiers à être envoyés dans les camps.

      Je n’ai jamais dit le contraire, voir mes précédents posts. Il est exact que les communistes allemands aient été les premiers envoyés dans les camps, et ce après avoir été manipulés par Moscou, qui a tout fait pour opposer communistes et sociaux-démocrates au début des années 30 ; en ce sens, on peut dire qu’ils ont précipité la chute de la République de Weimar et favorisé l’arrivée au pouvoir des nationaux-socialistes. Quant aux communistes français, ils ont pour la plupart attendu mai 1941 pour entrer en résistance et ne se sont dotés d’une direction militaire qu’à la fin de cette année-là.


    • pierrix 23 octobre 2009 20:52

      Le franquisme n’était pas un fascisme à proprement parler. L’historiographie récente qualifie ce régime de national-catholique. Il s’écarte en cela du régime nazi, qui était un régime païen et en particulier foncièrement hostile aux religions juive et chrétienne. Par ailleurs, Franco n’est pas resté longtemps copain avec Hitler : il a profité de son aide pendant la Guerre d’Espagne, il a envoyé sa Division Bleue sur le front russe pendant quelques mois, et a ensuite progressivement glissé vers l’attentisme car à la différence des dictateurs italien et allemand il avait bien compris dès 1942 comment tout cela allait finir.
      L’Espagne est resté un nid d’espions pendant toute la guerre. Tout le monde y est passé : les aviateurs alliés abattus, les gaullistes en route vers l’Angleterre, les sous-mariniers allemands pour se ravitailler...
      Quant à Salazar et son régime ultra-conservateur, catholique, corporatiste et anticommuniste, ce n’est pas un régime fasciste (totalitaire) non plus. Lui va même plus loin que Franco : au lieu de rester neutre, il bascule dans le camp allié vers la fin de la guerre. La base aérienne des Açores qu’il met à disposition de l’aviation alliée ont contraint les U-Boot à rester en plongée dans le Golfe de Gascogne à partir de 1943.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 octobre 2009 20:35

    En même temps la guerre est finie là .

    Choucroute pour tout le monde , pour les autres couscous ... smiley


  • jmc_plus 23 octobre 2009 21:29

    Le titre visible depuis la page d’accueil de yahoo.fr était alléchant. J’espèrais une remise en cause du « mythe » Guy Moquet. J’y trouve au contraire un article plutôt binaire mettant en opposition les gentils communistes et les autres c’est à dire les vilains français collabos.
    Dans votre article vous escamotez tout simplement le pacte germano-soviétique et sa rupture en 1941 alors que Guy Moquet a été arrêté en 1940, à vous en lire, pour ses opinions politiques.
    Vous semblez d’ailleurs encombré avec les dates puisqu’aucune n’y figure dans votre article.
    Personnellement, vous n’arriverez pas à me faire avaler votre vérité. Ce qui m’inquiète ce que bientôt auront disparu tous les témoins direct de la seconde guerre mondiale en France, et que vous aurez toute lattitude pour réécrire l’histoire à votre façon.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 24 octobre 2009 09:08

      Désolé, cher ami, tout ça est factuel. Guy Môquet a été arrêté pour avoir distribué des tracts du PC, c’est donc bien un motif politique, et l’intervention de Pucheu est également avérée.


    • pierrix 24 octobre 2009 09:57

      Guy Môquet a été arrêté pour avoir distribué des tracts du PC, c’est donc bien un motif politique, et l’intervention de Pucheu est également avérée.

      Ce que vous dites est vrai : un motif politique. Je soulignerai, pour ma part, le caractère uniquement politique du tract en question - dénonciation traditionnelle des 200 familles, des Eglises, des Juifs capitalistes - et l’évocation très... allusive à l’armée d’occupation allemande. Les martyrs de Chateaubriand ne sont pas des martyrs de la Résistance, mais des martyrs du communisme international qui les a laissé choir. C’est un peu la même histoire que celle des communistes allemands à l’époque de l’incendie du Reichstag : ils ont servi de boucs émissaires.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 24 octobre 2009 10:14

      « Les martyrs de Chateaubriant ne sont pas des martyrs de la Résistance, mais des martyrs du communisme international qui les a laissés choir » : cher Pierrick, je vois mal comment le communisme international aurait pu les faire libérer et empêcher Pucheu de les livrer aux balles des bourreaux !


    • pierrix 24 octobre 2009 10:37

      je vois mal comment le communisme international aurait pu les faire libérer et empêcher Pucheu de les livrer aux balles des bourreaux !

      En leur désignant clairement l’ennemi au lieu de les laisser distribuer bêtement des tracts contre le Grand Capital ? Staline les a laissé se jeter dans la gueule du loup.


  • moebius 23 octobre 2009 21:45

    Binaire vous l’avez dit.... entre les bons rebelles martyrs d’une cause juste et les mauvais rebelles type militant anti CPE... Traumatisme ! Le gouvernement a ses débuts n’a fait qu’un tour pour tenter maladroitement de se mettre la jeunesse lycéenne dans son sac. Et crétinnerie débutante et de l’autre crétinnerie de celui qui persiste dans sa magnifique initiative et qui veut que les prof obéissent à la directive... et les lycéens aussi et la jeunesse par la méme et tout le moende d’obéir a la connerie. mais obéir a qui et à quoi... grossiers imbéciles tout cousus de grosses ficelles, au moderne maréchal nous voila ti pas, la gueule enfarinée ?


  • claude claude 24 octobre 2009 00:54
    merci olivier, de remettre en perspective les évènements de cette époque.
     
    la plupart des hommes politiques au pouvoir étaient nés à la fin du XIX° siècle (*), au temps où la France rayonnait sur le monde grâce à ses colonies. en 1939, les français avaient subit les effets de la grande dépression de 1929, ont vu arriver les réfugiés espagnols fuyant le régime de Franco, l’émergence des ligues d’extrême droite , entrainant la montée de la xénophobie (expulsion massive des polonais )
    la France de 1939 était une France majoritairement rurale, conservatrice, catholique, coloniale, xénophobe et antisémite.
     
    il y avait une sorte d’antagonisme entre la grande majorité des ruraux conservateurs et les ouvriers qui formaient le jeune parti communiste..(Le Parti communiste et la colonisation au début des années 30 )
     
    pendant la guerre, il n’y avait pas de frontière bien définie entre les « bons » et les « mauvais » français.
    ce n’est que par après que les rôles ont été définis.
    cependant, il y a eu un certain nombre d’hommes et de femmes, de tous bords politiques et de tous milieux sociaux, qui ont privilégié l’humanité à l’ignominie en faisant le choix de la combattre, . ce qui n’a pas été le cas du gouvernement de l’état français et des administrateurs mis en place (dont certains ont senti le vent tourner et ont retourné leur veste à temps).
     
    nb : s’il y a eu des ex-communistes et socialistes dans ce gouvernement, un grand nombre de communistes et de socialistes ont combattu, perdu la vie, été déportés pour que la france retrouve sa dignité.
     
    pour ceux qui sont nés à l’époque du baby-boom, nous avons grandi avec les récits héroïques de la France résistante, et connu le bouleversement avant/après 68.
     mais, je crois qu’il est difficile pour quelqu’un né longtemps après la guerre, d’imaginer cette société d’avant guerre, avec tous ses interdits et le poids des traditions.
     
    (*)
    Édouard Daladier, né à Carpentras (Vaucluse) le 18 juin 1884
    Jacques Doriot (Bresles dans l’Oise 1898
    Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais)
    Pierre Laval, né le 28 juin 1883 à Châteldon dans le Puy-de-Dôme
    Léon Blum, né le 9 avril 1872  à Paris.
    Pierre Pucheu né le 27 juin 1899 à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise) En 1934, il est membre des Croix-de-feu du colonel de La Rocque,
    Édouard Herriot , né à Troyes (Aube) le 5 juillet 1872

  • freelol freelol 24 octobre 2009 06:28

    "C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
    La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
    Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
    Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

    Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe.
    Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place.
    Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
    Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute..."


    • pierrix 24 octobre 2009 09:19

      Le Chant des Partisans (1943), composé par deux figures du gaullisme pendant que Georges Marchais travaillait en Allemagne pour l’industrie aéronautique nazie : Joseph Kessel et Maurice Druon.

      Pas vraiment des communistes, voir ci-dessous ce qu’en pensait Druon :

      Dussé-je souffrir encore quelques vices dans ma société libérale, je ne suis pas monté de l’amibe à l’homme pour retomber à la société d’insectes. Je refuse de devenir le complet assisté, donc le complet esclave d’une société égalitaire, dont rien ne m’assure d’ailleurs qu’elle serait moins vicieuse ou viciée que la mienne, puisque ce seraient tout de même des hommes, quelques hommes, qui la commanderaient.

      La farce de la résistance « en majorité de gauche » en prend encore un coup dans l’aile...


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 24 octobre 2009 09:29

      @pierrix : je ne vois absolument pas, dans votre message, ce qui est censé donner un coup dans l’aile à « La farce de la résistance »en majorité de gauche".


    • pierrix 24 octobre 2009 09:49

      Olivier,
      Je répondais à un autre commentateur (Wesson) qui ne fait pas dans la nuance. Hélas, votre article a rapidement suscité un afflux d’extrémistes (beaucoup de gauche, un peu de droite) qui ont commencé à extrapoler sur Sarkozy, le CPE, la gôche, la droâte... Hors-sujet et anachronismes.


    • wesson wesson 24 octobre 2009 10:55

      Bonjour pierrix,

      Et bien que vous dire sinon merci d’être venu équilibrer mon extrémisme de gauche par votre extrémisme de droite.

      Merci de mélanger tout et n’importe quoi pour essayer de salir la mémoire de ces résistants de gauche qui sont parti de France pour éviter de s’y faire trucider. Avec cette grille de lecture d’ailleurs, que ne diriez vous pas d’un certain Charles De Gaulle, ayant « lâchement » fui en Angleterre ? C’est d’ailleurs l’argument que Vichy a utilisé lors du 1er procès de De Gaulle.

      Merci d’amalgamer les 3 ou 4 ministres de Vichy qui sont venu de la gauche à l’ensemble de la gauche et du communisme, pendant que vous oubliez la centaine qui venait de droite.

      Merci aussi de ne pas évoquer les personnalités de droite qui ont été assassinés par leur « copains » du gouvernement, comme George Mandel par exemple...

      Merci de ne pas parler de tous les collabos « de droite » miraculeusement transformé en résistant en 1943, lorsque le STO commençait à faire des ravages et que des personnes bien informés savaient que les carottes d’Hitler étaient bien cuites ! On peut citer là dedans André Bettencourt (un mec qui venait de la cagoule) qui fut sauvé de l’épuration par le témoignage d’un certain François Mitterand...

      Et pour finir, merci de faire votre propagande de droite avec la pirouette habituelle, c’est à dire s’écarter du sujet et parler d’autre chose qui n’a finalement rien à voir.

      Ce que cet article a fait, c’est rétablir le contexte autour d’un fait historique : Guy Môquet et ses camarades ont été assassinés par des Français du gouvernement de Vichy, en raison de leur opinion politique.

      Pour le procès du communisme tel que la droite voudrait le faire sans cesse, je vous suggère d’écrire un article en y mettant toutes vos jérémiades, ce qui nous permettra d’y répondre dans le contexte convenable.


    • pierrix 24 octobre 2009 11:20

      @Wesson :

      • Merci de mélanger tout et n’importe quoi pour essayer de salir la mémoire de ces résistants de gauche qui sont parti de France pour éviter de s’y faire trucider.

      Où avez-vous lu que j’ai écrit une pareille chose ? Parce que je parle de Thorez, déserteur de l’armée française en 1939 ? Pas vraiment un exemple de résistant, le Fils du Peuple.
      • Merci d’amalgamer les 3 ou 4 ministres de Vichy qui sont venu de la gauche à l’ensemble de la gauche et du communisme, pendant que vous oubliez la centaine qui venait de droite.

      Je n’ai parlé nulle part des ministres de Vichy - qui n’étaient pas des centaines, d’ailleurs, mais des cadres de la France Libre en 1940, massivement issus de milieux conservateurs Pas trop des gauchistes, les officiers FFL et FNFL...
      • Merci de ne pas parler de tous les collabos « de droite » miraculeusement transformé en résistant en 1943, lorsque le STO commençait à faire des ravages et que des personnes bien informés savaient que les carottes d’Hitler étaient bien cuites !

      Le roi des anachronismes a encore frappé ! On parle d’octobre 1940. A cette époque, les FFL se battent déjà sur mer et sur terre tandis que les communistes en sont toujours à attendre des ordres de Moscou...
      • Merci aussi de ne pas évoquer les personnalités de droite qui ont été assassinés par leur « copains » du gouvernement, comme George Mandel par exemple...

      Georges Mandel, fustigé à cette époque dans les tracts du PCF comme le Juif Mandel...
      • Et pour finir, merci de faire votre propagande de droite avec la pirouette habituelle, c’est à dire s’écarter du sujet et parler d’autre chose qui n’a finalement rien à voir.

      Hélas, j’ai bien peur que ce ne soit précisément ce que vous avez fait à longueur de post en commentant cet article : vous êtes complètement à côté de la plaque.
      • Pour le procès du communisme tel que la droite voudrait le faire sans cesse, je vous suggère d’écrire un article en y mettant toutes vos jérémiades, ce qui nous permettra d’y répondre dans le contexte convenable.

      Je ne suis pas sûr qu’une publication noyautée par des zozos gauchistes soit enchantée de recevoir un tel article, mais pourquoi pas ? Si je n’ai que des contradicteurs aussi nuls que vous ou Chantecler, je devrais m’en tirer sans trop de peine.


    • pierrix 24 octobre 2009 10:25

      @Chantecler :

      Votre goût de amalgames douteux devient pénible. Les faits dont je parle sont des faits historiques, avérés et parfaitement vérifiables. Je ne vous parle pas des dizaines de milliers de communistes déportés en Allemagne ou fusillés en France pour faits de résistance à partir de l’invasion de l’URSS, mais de la période septembre 1939 à mai 1941 où les communistes ne font pas grand chose, du moins officiellement, pour s’opposer aux forces d’occupation allemandes. Or, c’est de cette période que l’on parle dans l’article.

      Si cela ne convient pas à votre cadre de pensée idéologique, j’en suis navré pour vous. Mais le négationniste, c’est vous, mon pauvre Chantecler...


    • pierrix 24 octobre 2009 10:52

      @ pierrix : laisse béton : ta façon de présenter l’histoire, je la connais par coeur, surtout sur agoravox...

      Faute d’argument, Chantecler file la queue basse et se drape dans la dignité offensée.
      Vous pouvez garder vos liens sur wikipédia, version moderne du Reader’s Digest qui ne vaut pas tripette (voir ce post du blog de Pierre Assouline, un véritable histoirien, lui, sur la question). Vous pourrez trouver facilement de bons bouquins (Le Passé d’une Illusion, de François Furet - pas vraiment quelqu’un que l’on peut qualifier de suppôt de l’extrême-droite - ou la somme de témoignages et d’extraits de presse que sont les 10 volumes de La Grande Histoire des Français Sous l’Occupation, d’Henri Maouroux (un peu vieillie de nos jours, mais toujours intéressante à relire).


    • pierrix 24 octobre 2009 10:53

      Correction : il fallait lire Henri Amouroux bien sûr.


    • pierrix 24 octobre 2009 12:21

      @Chantecler : A part pour les dates, l’orthographe des noms (en encore), wikipedia ne vaut pas grand chose. Imaginez la teneur d’articles sur l’Histoire de la Shoah, sur les conflits israëlo-palestiniens, sur la CIA, ou la biographie d’Henri Krasucki (ou Nicolas Sarkozy) écrits par certains des commentateurs d’Agoravox ! Certains bouquins sont sérieux, d’autres non, ou sujet à caution en fonction de leur auteur. Il n’est pas très prudent d’aborder la Guerre d’Algérie en commençant par La Question, d’Henri Alleg, ou par les mémoires du général Aussaresses. Mieux vaut commencer par des bouquins écrits par des universitaires, et en lire plusieurs de préférence. C’est une question d’esprit critique...


  • Phil Phil 24 octobre 2009 10:01

    Bonjour
    guy moquet et ces amis n’ont ils pas eté arreter parcequ’en autre le parti communiste
    depuis 1936 et encore plus depuis le pacte de non agressions et de partage de l’europe
    entre les nazis et les bolcheviks ; faisaient grèves sur grèves, sabotages, et d’autres actions
    dites « pacifistes »
    Vous qui etes diplomé de S.P et journaliste pouriez vous nous en dire plus ?


  • pierrix 24 octobre 2009 10:30

    Et voilà l’extrême droite largement collaboratrice qui déboule ! Beurk !

    La calomnie, le mensonge, la désinformation, l’amalgame, l’injure excommunicatrice, l’affront immérité autant qu’insidieux, le rejet dans le camp fasciste vous tiennent lieu d’argument ; un procédé typiquement lénino-stalinien.


  • Phil Phil 24 octobre 2009 10:50

    chanteclerc tu m’accuse et tu ne vois pas comment tu réagis à des faits vérifier et prouver
    Je ne peux pas accepter de discourir avec un fasciste.
    Le sectarisme cela se soigne aussi, passe une bonne retraite.


    • wesson wesson 24 octobre 2009 11:05

      Bonjour Phil,

      Lisons la 1ère phrase de votre 1er post :

      « Je suis certain qu’ils devraient demander au hamas [...] »

      Et là, Troll detector version « raciste Islamophobe de droite » s’est mis à sonner à toute berzingue, ce qui pour moi signifie : discussion inutile .

      Pour mémoire : Il existe ici une meute de trolls de droite assez peu représentative qui, pour se donner une importance qu’ils n’ont pas passent leur temps à créer des nouveaux pseudonymes pour tenter de faire croire qu’ils sont plus nombreux à partager la même opinion.


    • pierrix 24 octobre 2009 12:23

      Pour mémoire : Il existe ici une meute de trolls de droite assez peu représentative qui, pour se donner une importance qu’ils n’ont pas passent leur temps à créer des nouveaux pseudonymes pour tenter de faire croire qu’ils sont plus nombreux à partager la même opinion.

      Hélas ! Les trolls de gauche sont majoritaires sur ce site, on ne peut qu’abonder dans votre sens. Pas comme dans la vraie vie ; on se rattrape comme on peut. C’est con, hein ?


  • JC. Moreau JC. Moreau 24 octobre 2009 11:06

    @ L’auteur,

    Vous insistez à raison sur la responsabilité des autorités françaises dans la mort de Guy Moquet et de ses camarades. Mais comme certains lecteurs vous l’on fait remarquer, il manque à votre article quelques précisions sur la position première de la direction du PCF vis-à-vis de l’occupation nazie.

    Aussi je me permets de reproduire ci-après un article paru sur Agoravox il y a de cela deux ans :

    Le quotidien L’Humanité a fait paraître dans son édition du 24 mai 2007 un dossier spécial destiné à mieux faire connaître la vie de Guy Môquet et, par extension, à présenter le Parti communiste comme légataire universel de l’« esprit de la Résistance ». Cultivant l’émotion autour de la figure emblématique, le dossier consacré au jeune partisan laisse ainsi à penser que l’engagement communiste aurait d’emblée été synonyme d’entrée dans la Résistance.

    Or, cette assertion, il est vrai formulée plus ou moins explicitement, se révèle être viciée d’une indulgence considérable vis-à-vis de l’histoire du Parti communiste lors des « années sombres ».

    Certes, comme l’écrit Pierre Laurent, « Guy Môquet n’a pas choisi de donner sa vie à la France. On la lui a volée [1] », et ses assassins - au-delà des autorités allemandes - furent indéniablement les promoteurs de la France vichyssoise. Mais l’exactitude historique exige que l’on s’aventure au-delà des sentiers convenus de la repentance et des hommages partiellement rendus.

    En effet, si le cadet des 27 de Châteaubriant est « mort pour la France  » le 22 octobre 1941, ce n’est qu’à compter du 3 janvier 1945 qu’il devient un résistant aux yeux de l’historiographie officielle, grâce à l’attribution par le général de Gaulle d’une médaille de la Résistance à titre posthume. Lorsqu’il est fusillé par les autorités allemandes avec le plein assentiment de la France pétainiste, en représailles suite à l’exécution du lieutenant-colonel Holtz à Nantes par des militants communistes, Guy Môquet n’a en effet pris part à aucun acte de résistance contre l’occupant.

    Faut-il croire, avec Berlière et Liaigre, qu’il n’a « pas eu le temps d’être un résistant du fait des mots d’ordre de l’époque  » [2] ?. Si l’on considère ce qu’étaient précisément les mots d’orrdre du Parti communiste au cours des années 1939-1940, l’hypothèse avancée par les deux auteurs semble pour le moins créditée de solides justifications.

    Partagé entre l’allégeance au pacte germano-soviétique et une certaine inclinaison à l’opportunisme politique, le Parti n’avait pas encore fait de la lutte contre l’occupant nazi sa priorité. En juin 1940, Maurice Tréand négociait avec Otto Abetz afin d’obtenir la reparution de L’Humanité et la légalisation de l’activité communiste [3], les autorités nazies espérant que les communistes favoriseraient en retour la reprise du travail en France. Ainsi pouvait-on lire dans l’Humanité du 4 juillet 1940, sous le titre « Travailleurs français et soldats allemands » : « Il est particulièrement réconfortant, en ces temps de malheur, de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir amicalement avec des soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistrot du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants. La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante ».

    De même, dans le très controversé « Appel de juillet 1940  » [4] de Thorez et Duclos, la résistance n’est envisagée qu’en terme de dénonciation des politiques impérialistes d’avant-guerre et de lutte contre le régime de Vichy, mais ne se conçoit pas encore comme un nécessaire soulèvement contre l’occupant nazi. Le Parti considère en effet qu’il faut en priorité « remettre la France au travail » et établir un « Gouvernement de renaissance nationale » afin de « libérer notre pays des chaînes de l’exploitation capitaliste » et de lutter « contre les politiciens, civils et militaires » qui « à la solde du capitalisme [avaient] conduit le peuple de France à la guerre sous prétexte de défendre la liberté ».

    En août 1940, dans un article intitulé « Les vrais traîtres  », Thorez réaffirme la stratégie générale du Parti, privilégiant la dimension sociale de la lutte à sa dimension nationale [5]. Une lettre de l’avocat du Parti, Rober Foissier, éclaire sur la nature du compromis entre le PCF et les autorités nazies : ainsi, « tandis que les Allemands s’engageaient à ne procéder à aucune arrestation jusqu’à l’issue des pourparlers, le Parti évitait toute attaque contre l’occupant dans ses tracts et journaux [6] ». Dans l’Humanité du 26 septembre 1940, le Parti fustige les gaullistes, considérés comme des « va-t-en-guerre avec la peau des autres », et « dénonce la volonté commune des impérialistes d’entraîner la France dans la guerre, du côté allemand ou du côté adverse sous le signe d’une prétendue résistance à l’oppresseur [7] ».

    Ce n’est qu’au cours des semaines précédant son exécution, en même temps que le Parti révise ses priorités politiques et prend conscience de l’enjeu moral que représentent les « 27 de Châteaubriand », que Guy Môquet commence à témoigner d’un patriotisme exalté, jusqu’à en faire le motif de son sacrifice au jour du 22 octobre 1941.

    Fervent militant communiste, fils du député communiste Prosper Môquet dont il espérait vraisemblablement la libération grâce à l’intervention des autorités allemandes [8], le jeune Guy Môquet sera de ce fait resté un résistant virtuel. Éminemment symbolique car parfaitement innocent, abusé par l’air du temps autant que par la ligne politique d’un Parti, comme tant d’autres Français de sa génération.

    Aussi, si l’on entend rendre hommage au jeune Guy Môquet et en faire un acte vertueux, on ne peut raisonnablement se satisfaire d’une lecture partisane de l’Histoire, d’un discours qui consisterait à purger cette dernière de ces zones d’ombres qui révèlent d’autant la grandeur de ceux qui, dans un sursaut d’humanité, refusèrent d’y succomber.

    Notes
    1- Une vie volée, Pierre Laurent, L’Humanité, édition du 24 mai 2007.
    2- Le Sang des communistes - Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée (automne 1941), Berlière Jean-Marc et Liaigre Franck, Librairie Arthème Fayard, 2004.
    3- Juin 1940 : La négociation secrète, les communistes français et les autorités allemandes, Jean-Pierre Besse et Claude Perretier, Editions de l’Atelier ; Histoire de la Résistance française - Tome 1, Henri Noguères, Editions Robert Laffont.

    4- Il est notamment question dans l’« appel du 10 juillet 1940 » du «  gouvernement de traîtres et de vendus » qui siège à Vichy « en attendant de venir à Versailles, pour imiter le sinistre Thiers » alors que l’idée de ce déplacement ne sera que publiquement évoquée par Pétain que le 13 août. De même, il est fait état dans la version non expurgée de l’ « appel » du remplacement, à Vichy, des ministres socialistes et radicaux par Leméry, Piétri et Mireaux, alors même que les membres du gouvernement de Vichy eux-mêmes n’auront connaissance de ce remaniement que le 13 juillet. Autant d’éléments qui laissent à penser que ledit appel a été antidaté et expurgé par la suite de ces nombreux anachronismes. Cf. Histoire de la Résistance en France, Tome 1, précité, p.54.
    5-« Le peuple tout entier, ouvriers et paysans, travailleurs intellectuels, jeunes et vieux, est soumis à la double oppression de la réaction et de l’occupation étrangère. Et c’est d’abord contre les forces de la réaction que le peuple doit d’abord porter ses coups ; c’est contre les Pétain, Laval et Cie, les principaux responsables de la défaite, les agents du capital et les serviteurs zélés des autorités étrangères que la colère du peuple français doit se déchaîner dans toute sa force et toute sa violence ». Cf. The Communist International, n°9, septembre 1940, p.601-611, cité in Le PCF dans la guerre - De Gaulle, la Résistance, Staline..., Stéphane Courtois, Editions Ramsay, p.146.
    6- Le Parti communiste français des années sombres - 1938-1941, dir. J.P. Azéma, Editions du Seuil, p.264, p.262.
    7- Le Parti communiste français des années sombres - 1938-1941, précité, p.123.

    8- Guy Môquet était le fils du député communiste Prosper Môquet, arrêté le 10 octobre 1939 - suite à la dissolution du parti par Daladier - déchu de son mandat de député en février 1940 puis déporté dans l’un des camps de concentration français en Algérie. Or, le 20 juin 1940, des communistes arrêtés par les autorités françaises avaient été libérés suite à l’intervention d’Otto Abetz, et ce dans le cadre des négociations menées avec Maurice Tréand. Cf. Juin 1940 : La négociation secrète, les communistes français et les autorités allemandes, précité.


    • wesson wesson 24 octobre 2009 13:45

      Bonjour M. Moreau, et merci de venir faire de la retape pour l’article mentionné, tout en oubliant de précisez que vous en étiez l’auteur, histoire de l’auto-valider.

      Tout votre propos tourne autour d’une idée, Guy Môquet n’était pas un résistant car il n’a pas fait d’acte de résistance.

      Le problème provient de votre définition de « la résistance ».
      « La résistance », ce n’est pas que le dynamitage de train ou le coup de force armé. La résistance, c’est également la dénonciation des mensonges d’un régime, et le rétablissement de la vérité.
      Faut-il rappeler que Guy Môquet fut arrêté pour une distribution de tract pro-communiste, ce qui constitue indiscutablement un fait de résistance. Et bien que son meurtre n’ai pas de rapport avec ce fait, il n’en reste pas moins qu’il croupissait en prison pour cette distribution de tract, donc cet acte de résistance.

      Votre article cité était particulièrement cynique. En plus de vos doutes, vous vous êtes abstenu de considérer que le fait de se faire assassiner à 17 ans l’a assurément empêché de mener des actions de résistances plus « valides » à votre sens.

      Bref, un argumentaire particulièrement répugnant dont il n’y a franchement pas de quoi à être fier !
      Pas étonnant de le voir applaudi par la piétaille extrémiste de droite qui s’évertue ici à réécrire l’histoire en niant le rôle positif de la gauche en général et du communisme en particulier dans la seconde guerre mondiale.


    • pierrix 24 octobre 2009 15:02

      Faut-il rappeler que Guy Môquet fut arrêté pour une distribution de tract pro-communiste, ce qui constitue indiscutablement un fait de résistance.

      Citons de nouveau cet extrait des tracts en question, qui vaut son pesant de cacaouètes :

      « Des magnats d’industrie (Schneider, de Wendel, Michelin, Mercier [...]), tous, qu’ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l’ont contraint à subir l’occupation étrangère »

      En bref, une mise en accusation classique du patronat, des 200 familles et du capitalisme apatride. Qualifier ce genre de texte d’appel à la résistance (contre les Allemands) est une imposture intellectuelle (mais ça, Wesson, j’ai l’impression que c’est votre fond de commerce). Ou alors vous êtes complètement bouché... C’est toujours un plaisir de vous remettre le nez dans votre caca.


    • Le péripate Le péripate 24 octobre 2009 15:11

      Escamotage. C’est vrai que ce remplacement de camarade par compagon est un escamotage.

      Comme est un escamotage l’oubli que la collaboration a concerné aussi la gauche et notamment l’extrême gauche.

      C’est Darlan qui fait rentrer Pucheu au gouvernement. Ce deuxième gouvernement représente la première inflexion collaborationniste de Vichy. Darlan avait été nommé au Ministère de la Marine par le Front Populaire, et affichait des opinions de gauche modérée. Avec Pucheu rentre au gouvernement Paul Marion, un ancien du parti fasciste le PPF, fondé par Jacques Doriot, ancien Secrétaire des Jeunesses communistes, député et maire de Saint Denis, exclu du PC pour désaccord avec la ligne du Komintern. Son journal s’appelait « Le Cri du Peuple ». Il portera aussi l’uniforme allemand sur le front de l’Est. Joli parcours.

      Rudolf Schleier, conseiller d’ambassade remplaçant Abetz provisoirement disgracié, dira : " la grande majorité des partisans de la politique de collaboration vient de la gauche française"

      On pourrait aussi citer d’autre noms : André Marquet SFIO, Réné Belin syndicaliste CGT, Hubert Lagardette syndicaliste révolutionnairedu très marxiste Parti Ouvrier Français, Charles Spinasse SFIO.....

      Quoi qu’il en soit, la thèse selon laquelle la collaboration est placée sous le signe de la bourgeoisie revancharde ne résiste pas à l’examen.
      Grossière manipulation du Komintern, aujourd’hui recyclée par les fachos de gauche, qui espèrent ainsi faire oublier leur vraie nature.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 24 octobre 2009 15:12

      Je m’apprêtais à copier cet excellent article, JC Moreau, de loin le meilleur publié sur le sujet, dans la presse « citoyenne » comme ailleurs.Vous m’avez devancée smiley


    • JC. Moreau JC. Moreau 24 octobre 2009 15:54

      @ Wesson,

      Bonjour M. Moreau, et merci de venir faire de la retape pour l’article mentionné, tout en oubliant de précisez que vous en étiez l’auteur, histoire de l’auto-valider.

      La mise en lien vers l’article déjà publié valait signature, me semble-t-il...

      Tout votre propos tourne autour d’une idée, Guy Môquet n’était pas un résistant car il n’a pas fait d’acte de résistance.

      Le problème provient de votre définition de « la résistance ».
      « La résistance », ce n’est pas que le dynamitage de train ou le coup de force armé. La résistance, c’est également la dénonciation des mensonges d’un régime, et le rétablissement de la vérité.
      Faut-il rappeler que Guy Môquet fut arrêté pour une distribution de tract pro-communiste, ce qui constitue indiscutablement un fait de résistance. Et bien que son meurtre n’ai pas de rapport avec ce fait, il n’en reste pas moins qu’il croupissait en prison pour cette distribution de tract, donc cet acte de résistance.

      Effectivement, nous n’avons pas la même définition de « la résistance  », mais notre désaccord ne se situe cependant pas exactement sur le terrain que vous supposez, et du reste mon propos ne tourne pas autour de la seule idée que Guy Moquet n’aurait pas été un « vrai » résistant.

      Pour ma part, je conçois fort bien que les actes de résistance soient allés de la distribution de tracts à l’action armée en passant par la mission de renseignement.

      Néanmoins, pour employer l’une de vos expressions, on peut à mon sens difficilement qualifier d’acte de résistance (au sens historique du terme, et non selon la terminologie politique employée par vous) le fait de faire de la « retape » pour les mots d’ordre d’un PCF qui, de 1939 à 1940, se montrait très accommodant avec l’occupant pendant que d’autres s’étaient déjà clairement engagés dans la résistance intérieure à la fois contre l’occupant et contre le régime de Vichy.
      Bref, d’un point de vue objectif et si l’on évite l’anachronisme, la distribution de tracts du PCF en 1939-1940 ne constitue pas un « fait de résistance », a fortiori lorsque l’on considère le contenu des articles de l’Humanité de cette époque et la teneur des tracts eux mêmes, qui répétaient à l’envi les même slogans qu’avant guerre contre l’impérialisme et la bourgeoisie.

      Ceci étant, cela n’enlève rien à la dignité personnelle et au courage de Guy Moquet et de ses camarades au moment d’affronter leurs bourreaux, mais me semble mettre en évidence la récupération politique dont les « 27 de Chateaubriant » ont été l’objet, de la part du PCF comme de la part de l’UMP aujourd’hui.

      Après, à chacun de décider si le plus important est de rendre hommage aux 27 de Chateaubriant, ( en prenant en compte le caractère exceptionnel de leur attitude au regard de la réalité historique qui était la leur ), ou de tirer parti de leur sacrifice sur le plan politique, (en attribuant le mérite de leur comportement à leur adhésion au PCF, ou en taisant le fait que ce sont les autorités françaises qui les ont envoyé à la mort, comme le fait aujourd’hui l’UMP).

      Votre article cité était particulièrement cynique. En plus de vos doutes, vous vous êtes abstenu de considérer que le fait de se faire assassiner à 17 ans l’a assurément empêché de mener des actions de résistances plus « valides » à votre sens.

      Je vous invite à relire le passage ci-après, qui me semblait pourtant assez clair : « Faut-il croire, avec Berlière et Liaigre, qu’il n’a «  pas eu le temps d’être un résistant du fait des mots d’ordre de l’époque  » [2] ?. Si l’on considère ce qu’étaient précisément les mots d’ordre du Parti communiste au cours des années 1939-1940, l’hypothèse avancée par les deux auteurs semble pour le moins créditée de solides justifications. »

      Bref, un argumentaire particulièrement répugnant dont il n’y a franchement pas de quoi à être fier !Pas étonnant de le voir applaudi par la piétaille extrémiste de droite qui s’évertue ici à réécrire l’histoire en niant le rôle positif de la gauche en général et du communisme en particulier dans la seconde guerre mondiale.

      Pour ma part, je ne nie en aucune façon l’engagement de la gauche dans la résistance et moins encore celle des communistes. En revanche, je conteste l’idée selon laquelle la Résistance serait « ontologiquement » de gauche, idée qui ne résiste pas à l’examen de l’histoire, et à celle « du communisme en particulier ».


    • pierrix 24 octobre 2009 16:01

      @JC Moreau : Je crois que nous sommes tout à fait sur la même longueur d’onde. Merci pour votre intervention.


    • wesson wesson 25 octobre 2009 00:10

      @ JC. Moreau

      « La mise en lien vers l’article déjà publié valait signature, me semble-t-il... »

      D’une part vous citez *un* article et pas *mon* article, et d’autre part le lien fourni ne fonctionne pas (il renvoi sur une 404). Par conséquent je n’ai rien à retirer à mon propos, et ne suis pas étonné outre mesure que vous soyez en parfait accord avec *votre* avis.

      "Je vous invite à relire le passage ci-après, qui me semblait pourtant assez clair : « Faut-il croire, avec Berlière et Liaigre, qu’il n’a «  pas eu le temps d’être un résistant du fait des mots d’ordre de l’époque » « 

      j’ai bien lu ce passage qui constitue un parfait subterfuge pour imputer ce que guy Môquet n’a pas fait mais aurait dû faire pour trouver grâce à vos yeux, tout en rejetant cette faute sur le parti communiste. Si l’on suit votre raisonnement, il aurai fallu que Guy Môquet désobéisse au PCF pour qu’il fut digne de l’appellation de résistant. Suit à cela un réquisitoire habituel contre le communisme coupable selon vous et bien d’autre de ne pas être parti immédiatement en guerre contre hitler. C’est évidemment pas une posture que vous reprochez à la droite qui elle l’as accueilli à bras ouvert.

      Vous focalisez en fait toute votre attaque sur le contenu des tracts et dont la distribution à cette époque aurait été selon vous totalement banale.

      D’une part, le PCF a été interdit le 16 Septembre 1939 par Daladier, et c’est au titre de ce décret que Prosper Môquet fut arrêté 3 semaines après, et Guy le 13 Octobre 1940. Dès lors, le simple fait d’être communiste étant illégal, persister à le demeurer était en soi un acte de résistance. Il n’y avait même pas besoin de distribuer des tracts pour cela , et d’ailleurs bon nombre des fusillés avec Môquet n’avaient fait strictement aucun acte de résistance, ils étaient seulement communistes.

      D’ailleurs, vos 2 pitoyables auteurs (notamment Franck liaigre dont l’œuvre entière est consacrée au dénigrement du communisme pendant 2ème guerre mondiale) utilisent cet argument en prétendant que si ces communistes fusillés n’avaient fait aucun acte de résistance, c’est que le parti le leur avait interdit. Bref, une lecture particulièrement répugnante qui fait fi du jugement des individus et de leur capacité à s’engager en parfaite connaissance du danger qu’ils couraient !

      Pour revenir à notre sujet et faire une analogie éclairante, lorsque l’étoile jaune fut rendue obligatoire pour les juifs, ne pas la porter constituait une acte indéniable de résistance qui vous menait immédiatement à la mort si vous étiez découvert. Le cas de Môquet est identique : le gouvernement ne voulait pas qu’il fut communiste, et il persistait à l’être, et à en être fier ! Sa résistance, elle était là, et n’a rien à voir avec une quelconque ligne politique ou slogan écrit sur des bouts de papiers.

      Votre article n’est en fait que la Nième resucée du combat consistant à renvoyer éternellement aux ambigüités des communistes lors de la période du pacte germano-soviétique, a destination des pousses au jouir de la guerre froide. En cela, vous n’avez fait probablement que recopier ce que on disait à ce propos il y a quelques années.

      Puisque vous aimez les auteurs, permettez-moi de vous en citer un de droite, Maurice Druon, qui déclarait dans le figaro (ce journal bien connu pour son bolchévisme) du 22 octobre 2007, justement à propos de cette polémique :

       »Reportons-nous à l’époque : ce qui était important, c’était de résister. Ce n’était pas de savoir si l’on était communiste ou gaulliste. Il n’est pas inutile de rappeler, de temps en temps, à de très jeunes gens qui l’ont sans doute oublié ou qui ne l’ont jamais su que s’ils vivent aujourd’hui en République, c’est grâce à des garçons comme Guy Môquet« 

      Oui, je confirme que nous n’avons pas la même notion de ce qu’est la résistance, et je n’ai rien à retirer sur ce que je pense et vous ai dit de votre article, dont le meilleur qualificatif est à mon sens »putassier".


    • wesson wesson 25 octobre 2009 00:28

      "En revanche, je conteste l’idée selon laquelle la Résistance serait « ontologiquement » de gauche"

      ontologiquement, peut-être pas,

      mais organiquement, oui.

      Et le responsable de cela fut daladier, qui en interdisant le PCF précipita donc dans la résistance tout ce qui se réclamait de ce courant politique.

      En leur refusant le droit à exister, ils n’avaient d’autre choix que de résister !


    • promodag 25 octobre 2009 08:47

      Votre article n’est en fait que la Nième resucée du combat consistant à renvoyer éternellement aux ambigüités des communistes lors de la période du pacte germano-soviétique, a destination des pousses au jouir de la guerre froide. En cela, vous n’avez fait probablement que recopier ce que on disait à ce propos il y a quelques années.

      Vos pitoyables interventions ne sont qu’une énième resucée de la version officielle de la résistance communiste pendant la Seconde Guerre Mondiale (le Parti des Quarante Mille Fusillés), diffusée immédiatement après les événements. Voir le petit article d’André Larané au sujet de l’exécution des otages de Chateaubriand sur le site Herodote.net. En cela, vous n’avez fait que recopier ce qu’on disait à ce propos au PCF dans les années 50.


    • JC. Moreau JC. Moreau 25 octobre 2009 09:43

      @ Wesson,

      Ne vous en déplaise, je maintiens ma critique de cette idée selon laquelle l’esprit de la résistance serait « ontologiquement » de gauche, et non organiquement, puisque vous soutenez vous même qu’être communiste en 39-40, c’était de facto être résistant : c’est donc bien que vous attribuez le statut de résistant en fonction d’un état et non à la réalisation d’actes. Bref, votre discours consiste bien à faire de la résistance une propriété du communisme.

      Or, il y a votre lecture spectatrice de l’histoire, et ce qu’en disent ses acteurs pour ce qui est de l’« organiquement ». Par exemple, Auguste Lecoeur, alors secrétaire fédéral PCF du Pas de Calais :

      "Rien n’était plus naturel pour un militant communiste comme moi que de défendre la politique de l’Union Soviétique. Voilà un aspect psychologique de ce comportement qui demande à être expliqué... Mon attachement au Parti résultait avant tout de mon enthousiasme pour la Révolution Russe et de ma confiance dans l’Union Soviétique et le Parti bolchevik... Aussi aberrant que cela puisse paraître, sur un stade, j’était rempli d’aise qu’un Soviétique l’emportât sur un Américain, un Anglais ou même un Français. En 1939, pour un communiste, les choses étaient toutes simples. Les pays capitalistes avaient voulu entraîner l’URSS dans un guet-apens, et l’URSS, à temps, avait retourné contre eux leurs propres armes. Si l’intérêt supérieur de l’Union Soviétique exigeait qu’elle traite avec l’Allemagne fasciste, en quoi cela pouvait-il me gêner ?...« 
      Source : »La Direction du PCF dans la Clandestinité (1941-44)« , Emmanuel de Chambost,aux éditions l’Harmattan.

      Ensuite, effectivement, il n’y avait pas dans mon article que très peu d’éléments sur l’implication massive des partis de droite dans le régime de Vichy. Pour une raison simple, mon sujet n’était pas la collaboration de façon générale mais la critique de la récupération politique par le PCF des 27 de Chateaubriant.

      Bref, tout ceci pour vous dire que je souscris tout à fait au propos de Maurice Druon lorsqu’il explique qu’ »Il n’est pas inutile de rappeler, de temps en temps, à de très jeunes gens qui l’ont sans doute oublié ou qui ne l’ont jamais su que s’ils vivent aujourd’hui en République, c’est grâce à des garçons comme Guy Môquet« .

      Mais vous remarquerez que dans le texte que vous avez cité Druon met l’accent sur l’engagement individuel et non sur l’esprit partisan. Ce en quoi je suis parfaitement d’accord, et qui vous pose manifestement problème puisqu’il semble pour vous d’une importance capitale de maintenir l’équation communiste=résistant.

      PS : Vous aurez noté que je prends soin désormais de parler de »mon" article. Aurez vous également remarqué à quel point cela ne change strictement rien à son contenu ?


    • wesson wesson 25 octobre 2009 15:52

      "puisque vous soutenez vous même qu’être communiste en 39-40, c’était de facto être résistant : c’est donc bien que vous attribuez le statut de résistant en fonction d’un état et non à la réalisation d’actes.« 

      si selon vous »être communiste« est un état, je comprends mieux pourquoi dans votre esprit tout cela soit finalement sans importance. Et bien non, être communiste, c’est bien la réalisation d’un acte qui est celui de se réclamer de la pensée communiste. Être grand, être petit, être intelligent, c’est bien un état, mais être communiste, catholique, ou amateur de pétanque, c’est une réalisation d’acte. On ne nait pas communiste ou de droite, on le devient en toute conscience. Si vous ne comprenez pas cela, alors je vous conseille de repotasser votre philo sur l’innée et l’acquis.

      Savez-vous sur quel motif Guy Môquet fut inculpé ? On lui retrouva dans les poches une feuille de carnet d’écolier sur laquelle il avait écrit de sa main un petit poème dont voici un extrait :

      « [...]Les traîtres de notre paysCes agents du capitalismeNous les chasserons hors d’iciPour instaurer le socialisme[...]Pour vous sortir de la prisonPour tuer le capitalisme[...] »

      Est-ce que c’était bien rédigé, est-ce que c’était intelligent, là n’est pas la question. Toutefois, c’est ce poème et les idées qu’il véhicule qui a servi de preuve pour son inculpation d’infraction au décret Daladier. Et ce n’est pas la direction du PCF de l’époque qui lui a ordonné de l’écrire, ou ne pas le faire !

      Écrire ce poème était un acte, et en l’inculpant pour cela, la »justice« Française de l’époque en a fait un acte de résistance.

      Passé à la même grille d’analyse, beaucoup d’actes de résistances - comme ceux que vous vous plairez à voir en Iran par exemple - ne seraient en fait que la conséquence des vulgaires ordres données par des directions étrangères de partis d’opposition. Auriez-vous la même sévérité d’analyse concernant M. Moussavi et Khatami tant on sait qu’ils agissent sur ordre et financement de quelques sphères aux influences bien comprises....

       »Bref, votre discours consiste bien à faire de la résistance une propriété du communisme."

      pas une propriété, mais un passage obligé. Et encore une fois, c’est Daladier qui a précipité les communistes dans la résistance, en les rendant illégaux. La formulation correcte est : si en 39-45 vous vouliez être communiste, alors il fallait être résistant.


    • wesson wesson 25 octobre 2009 15:53

      « Vous aurez noté que je prends soin désormais de parler de »mon« article. »

      Il était temps ! Et vous vouliez peut-être que je vous félicite ?


    • pierrix 25 octobre 2009 16:02

      La formulation correcte est : si en 39-45 vous vouliez être communiste, alors il fallait être résistant.

      Voir une définition de Wikipedia (puisqu’on en a parlé) qui sied à merveille à votre argumentation du début à la fin : sophisme.


    • JC. Moreau JC. Moreau 25 octobre 2009 17:54

      @ Wesson

      Un bref rappel des deux acceptions les plus courantes du mot « état » selon Le Petit Larousse : 1°- « Manière d’être physique ou morale d’une personne » ; 2° - « Situation d’une personne au regard du droit, de la religion ».
      Inutile donc de m’en retourner à la distinction entre l’inné et l’acquis pour affirmer que selon les termes de votre discours, « être communiste » est bien un état au sens où il s’agit de la condition d’une personne au regard de certains critères d’opinion, le premier d’entre eux étant « de se réclamer de la pensée communiste ». En résumé, l’ « état de communiste » auquel je fais allusion procède de l’adhésion à la critique du capitalisme et à la ligne politique du Parti.

      Or, le poème de Guy Môquet à partir duquel vous entendez démontrer son engagement dans la résistance ne contient rien de plus que les slogans du PCF en vigueur à l’époque, et témoigne au-delà d’un état d’esprit politique propre à cette époque : on pouvait bien s’accommoder de l’occupant si cela permettait d’imposer son modèle politique. Sur ce point, la direction du PCF n’était pas différente durant les « années sombres » de celle des partisans de la France vichyssoise : l’opportunisme politique, la perspective de tirer profit du statu quo prévalait sur la résistance contre l’occupant.

      Ensuite, si l’on suit votre argument selon lequel la seule interdiction du PCF octroyait de facto à tous les communistes le statut de « résistants », encore faudrait-il se montrer clair sur ce à quoi ils résistaient... Et expliquer en ce cas comment on pouvait être résistant tout en acceptant la collaboration avec l’occupant, à l’instar d’un Auguste Lecoeur.

      Enfin s’agissant de votre formule « si en 39-45 vous vouliez être communiste, alors il fallait être résistant », il faudrait également expliquer pourquoi les tractations Maurice Tréand et Otto Abetz avaient reçu l’aval de Duclos et de Moscou [Source : Roger Bourderon, Mai-Août 40 : de Paris à Moscou, les directions du PCF au jour le jour, Cahiers d’Histoire de l’IRM, n°52-53].

      S’agissant de votre comparaison avec l’Iran... Sauf nouvelle de dernière minute, l’Iran n’est pas occupé par une puissance étrangère, et la partie de sa population qui conteste le régime actuel a pour cela des raisons qui lui sont propres (au-delà donc des intérêts que certaines puissances étrangères peuvent avoir à renverser le régime en place). À l’inverse, dans la situation de la France en 39-40, le pays était occupé par une puissance étrangère, et les dirigeants communistes qui se refusaient alors à inciter au soulèvement contre l’occupant tenaient leur ordre d’une autre puissance étrangère, et ce contre l’intérêt même de la population française.

      Un dernier mot enfin sur cette idée selon laquelle après le seul fait que le PCF ait été déclaré illégal, tout communiste devenait nécessairement résistant... Considéreriez vous aujourd’hui que, si la France venait à être occupée et qu’un régime de collaboration ressurgisse, les membres de groupuscules interdits tels que le GUD ou la Tribu KA devraient être considérés eux aussi comme des « résistants », du seul fait qu’ils continuent dans un tel contexte à se réclamer des mots d’ordre de ces mouvements ?
       


    • JC. Moreau JC. Moreau 25 octobre 2009 18:15

      @ Wesson,

      Vos félicitations seraient effectivement tout à fait superflues, pour ne pas dire encombrantes.

      En revanche, je ne serais pas contre quelques explications supplémentaires sur ce qui semble vous poser un véritable problème existentiel dans la présentation de l’article copié collé, sachant que je pensais avoir mis le lien vers l’article d’origine et qu’il n’y avait donc pas mystère dans mon esprit quant à la présentation de l’identité de son auteur.

      Bref, j’ai le vague sentiment que vous me tenez à me faire je ne sais quel procès d’intention, mais je n’en saisis pas encore tout à fait le chef d’inculpation...


    • wesson wesson 26 octobre 2009 09:15

      Bonjour M. Moreau,

      Et bien soit, nous ne sommes pas d’accord sur notre définition de la « résistance ».

      Votre question sur la Tribu Ka ou le GUD, oui, ce sont des résistants. Ils le sont en ce sens que, malgré une interdiction officielle basée sur les loi existantes, ils continuent à se réunir et parfois à faire le coup de poing. Par contre, si vous me parlez du Betar par exemple, ceux-la ne sont pas résistants, car leur association n’a pas été dissoute malgré des faits et des prises de position qui auraient pu le justifier. Leur attitude de « légalisme » de façade en est d’ailleurs particulièrement faux-cul !

      Mais revenons à nos moutons (moins enragés ceux là), car là est notre principale différence : résister dans cette acception là, c’est aller à l’encontre de la loi officielle pas pour un intérêt privé, mais au mon de la défense d’un idéal. Cela ne veut pas du tout dire que cet idéal est bon ou mauvais, et que les actes de résistances sont judicieux ou stupides.

      Évidement, la rhétorique de tout gouvernement cataloguera les résistants en terroristes, ce qui est une constante d’ailleurs dans le discours de Vichy. Et la rhétorique des gens de droite est de transformer un authentique résistant doté d’une capacité de réflexion et d’analyse en un jouet imbécile d’un mouvement politique, ça c’est effectivement le but de cette controverse née en 2007 et reprise par vous.

      Pour en conclure, et oui, pour moi M. Kathani et Moussavi sont des résistant, même si ils sont financés et soutenus par la CIA. Et oui, le facteur qui a fait péter les radars en France est un résistant, même si il était soutenu par sa folie. Et oui, Guy Môquet était un authentique résistant, même si son assassinat de lui a pas permis d’en faire plus que ce qu’il n’avait déjà fait.

      C’est pourquoi votre polémique - même enrobée de toutes les justifications tendant à prouver la duplicité des dirigeants communistes - continue encore et toujours à sentir un peu la merde.


    • wesson wesson 26 octobre 2009 09:16

      "Bref, j’ai le vague sentiment que vous me tenez à me faire je ne sais quel procès d’intention, mais je n’en saisis pas encore tout à fait le chef d’inculpation..."

      procès d’intention, vous parlez en orfèvre là !


    • JC. Moreau JC. Moreau 26 octobre 2009 13:05

      @ Wesson,

      Le problème avec votre définition très hospitalière de la résistance - puisque vous qualifier de « résistance » tout ce qui consiste à braver une "interdiction officielle basée sur les loi existantes"- est qu’elle peut tout aussi bien inclure des luttes politiques que des actes de pure délinquance ou de criminalité.

      Ceci étant précisé, je reviens sur ce que vous m’avez répondu dans un langage particulièrement fleuri  : "Évidement, la rhétorique de tout gouvernement cataloguera les résistants en terroristes, ce qui est une constante d’ailleurs dans le discours de Vichy. Et la rhétorique des gens de droite est de transformer un authentique résistant doté d’une capacité de réflexion et d’analyse en un jouet imbécile d’un mouvement politique, ça c’est effectivement le but de cette controverse née en 2007 et reprise par vous.
      (...)
      C’est pourquoi votre polémique - même enrobée de toutes les justifications tendant à prouver la duplicité des dirigeants communistes - continue encore et toujours à sentir un peu la merde."

      Que je sache, la controverse au sujet de la duplicité des dirigeants communistes et du statut de Guy Moquet devant l’histoire n’a pas attendu Sarkozy. Pour ce qui est du statut de résistant, si j’ai bonne mémoire, cette question a posé problème même en droit administratif eu égard aux critères d’attribution des pensions militaires.

      Vous appelez Guy Môquet une résistant. Fort bien. Pour ma part, j’emploierai le terme de martyr.

      Enfin pour ce qui est de la rhétorique politicienne... il suffit à mon sens de voir comment le PCF a traité Paul Nizan pour comprendre que l’on puisse, moi parmi tant d’autres, relativiser le qualificatif de résistant aujourd’hui accolé au nom de Guy Môquet.

      Dès août 1939, Nizan dénonçait la signature du pacte germano-soviétique et quittait le PCF. Après s’être engagé dans l’armée quand les dirigeants du Parti en était encore à suivre aveuglément les directives de Moscou, il mourrait au combat en mai 1940 sous les balles allemandes.

      Et comment le PCF a-t-il traité Nizan, en particulier Aragon, celui-là même à qui l’on doit l’hommage à Guy Môquet dans « Le témoin des martyrs » ? Il fait courir la rumeur selon laquelle Nizan était un indic de la police, entretenant cette campagne de calomnie jusque dans les années 1970 !
      Vous me permettrez donc de considérer que les hommages très sélectifs du PCF, lorsqu’il s’est agi d’honorer la mémoire de la Résistance, procédait surtout d’une volonté de servir les intérêts politiques du Parti, en dressant une manière de veto moral à toute critique du Parti grâce au martyr des 27 de Chateaubriant.

      Et pour tout dire, du point de vue de la technique de propagande, il ne fait aucun doute que si le PCF a précisément élu Guy Môquet comme sa caution morale et s’il a dénoncé Paul Nizan à la vindicte des communistes, c’est parce qu’il existait bel et bien une différence notable entre les deux : le premier était « le jouet imbécile d’un mouvement politique » et donc un martyr communiste idéal ; tandis que le second était « un authentique résistant doté d’une capacité de réflexion et d’analyse » et qui avait par conséquent refusé de suivre le Parti dans sa compromission des années 39-40.

      A mon sens, on comprend mieux à travers cette comparaison l’intérêt idéologique du PCF (et de bon nombre de ses légataires contemporains) à dénoncer toute polémique au sujet de Guy Môquet en jouant l’air bien connu de la mémoire outragée. Peut-être continuerez-vous à ignorer le cas Nizan pour mieux répéter votre formule : « si en 39-45 vous vouliez être communiste, alors il fallait être résistant ».

      Mais dans ce cas, il ne faudra pas vous étonner de l’odeur incommodante ni être surpris par le fait qu’elle vous soit portée par vent d’est...

      PS : A titre d’information, s’agissant du Betar, je suis pour l’interdiction de ce mouvement au même titre que pour le GUD et la Tribu KA.


  • Phil Phil 24 octobre 2009 11:24

    merci JC MOREAU
    WESSON vous avez lu l’article de jc M.
    Houps j’ai failli oublier 
    hamas=résistance=communiste=gauche=gentil c’est çà ?
    j’ai juste ?, j’ai mon diplome !!, je suis vacciner !

    Vous devriez lire la chatre du parti au pouvoir a gaza
    que du bonheur ?


  • Arunah Arunah 24 octobre 2009 11:40

    Un peu de bon sens s’il vous plaît ! En 1940, le pacte germano-soviétique faisait des communistes alignés sur Moscou des ennemis. Point-barre. Bien sûr, presque soixante- dix ans après, il est possible de faire pleurer Margot - encore que personne ne puisse se réjouir d’envoyer un gamin de 17 ans à la mort, mais le choix d’otages communistes plutôt que d’autres sensibilités s’imposait. C’est le bon sens même !
    Ce qui est révoltant, c’est l’instrumentalisation qui en est faite. Les lycéens ont tellement d’incertitudes pour leur avenir qu’il est inutile de leur faire porter ce poids en plus. 


    • Loan 25 octobre 2009 08:27

      J’ai plussé, mais faire porter ce poids est dans la logique de l’anti-France au pouvoir. Effacer tout ce qui peut glorifier notre Histoire, faire croire aux jeunes que leurs aînés étaient tous collabos, saufs quelques « élus » touchés par la grâce marxiste.

      Hélie Denoix de Saint Marc, fils du bâtonnier de Bordeaux, catholique et bourgeois, l’un des trente survivants d’un convoi de mille déportés à Buchenwald N’A JAMAIS EXISTE, de même que des milliers d’autres. Chiche que l’un de ces enseignants à la « résistance » exemplaire fasse étudier sa biographie !


    • armand armand 25 octobre 2009 10:01

      Merci à Pierrix ses remises au point patientes, calmes, et bien étayées.

      L’attitude du parti communiste dit « français » avant l’opération Barbarossa était tout sauf admirable ; reconnaissons néanmoins sa bravoure et ses sacrifices par la suite, tout comme l’effort patriotique de l’Union Sociétique, sans quoi la guerre n’aurait certainement pas pu être gagnée.
      Malheureusement, c’est en se proclamant ’parti des fusillés’ que les moscoutaires ont soutenu inlassablement le ’bilan globalement positif’ de l’URSS jusqu’à l’écroulement du Mur, gobant et répétant la ligne officielle avec la même servilité qu’un ministre sarkozéen reproduisant la parole de son maître. Et ce sont les cénacles marxistes du Quartier Latin qui ont accouché des plus gros sérial-massacreurs des temps présents, pendant que leurs « maîtres » rue d’Ulm endocrinaient à grosses louchées de matérialisme dialectique, ou tiraient à vue sur tout ce qui ressemblait, de loin ou de près, à une critique de la Patrie des Soviets.
      Et je préfère ne pas imaginer ce qu’aurait été le sort de la France, pendant des décennies, si elle avait été libérée par l’Armée rouge et les communistes locaux...

      Alors, honneur à Guy Moquet, « quand même » ainsi qu’à ses camarades, victimes à la fois de la barbarie nazie et de la collaboration. Mais honneur aussi aux nationaux comme le colonel de la Rocque, bête noire des rouges. Que son nom soit cité aussi dans tous les établissements scolaires.


  • MortytheReaper 25 octobre 2009 19:55

    C’est quoi un « bon français » ? 32 quartier et des parents, grands-parents français (pas alsaciens ni hors métropole) qui votent selon l’Elysée ?


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