samedi 24 janvier 2009 - par webpresident

Internet, vecteur du renouveau démocratique ?

Les constatations sont là, depuis quelques années déjà l’expression démocratique joue le rôle de la sanction. Que sont devenus les idéaux chers aux fondateurs de notre république où l’expression populaire restait seule maîtresse des enjeux politiques ?

La technocratie a-t-elle eu raison des motivations originelles ? Tout est devenu communication, instrumentalisation du pouvoir par la lenteur du système et des méandres de son organisation.

Mais la question qui se pose vraiment de nos jour est la suivante : les nouvelles technologies d’informations et de communications plus couramment appelées NTIC ne seraient elles pas un moyen de redonner à l’expression démocratiques ses lettres de noblesse ?

En effet la technologie actuelle nous permet très facilement de déclarer, de payer, de communiquer avec la plus grande aisance, pourquoi donc l’expression démocratique doit elle encore passer pas ces rouages qui en définitive la ralentisse et la desserve à l’heure où le monde va si vite ?

Internet est littéralement boudé par les politiques qui n’y voient un intérêt qu’au cours de leurs de campagnes de communication, mais aucun d’eux n’a pris sur lui la promotion de l’utilisation d’Internet à des fins d’expression.

Il est inéluctable que la génération à venir ne se passera pas d’internet pour s’exprimer, mais la vraie question est de se demander quand ce mode d’expression sera-t-il reconnu et consideré comme baromètre sérieux de la volonté populaire ?

En fait la solution est trop évidente ou dérangeante pour que nos énarques se penchent sur la question et remettent cruellement en cause leurs fonctions elles-mêmes en demandant directement leurs opinions aux citoyens et en les privant d’utiliser l’appareil technocratique fossile dont eux seuls peuvent profiter en conduisant le pouvoir pour un mandat les ornant de tous les pouvoirs décisionnels.

Il est de nos jours important d’encourager l’expression démocratique, peu de gens se reconnaissent encore dans l’image politique actuelle, abstention, vote sanction. La solution est indiscutablement dans le canal utilisé, le Web semble être un outil d’encouragement à l’expression démocratique aussi en terme de consultation de l’opinion mais aussi au niveau pratique, les scrutins ne seraient ils pas plus suivis et respectés s’il on pouvait donner son avis de chez soi, et ce beaucoup plus souvent.

Pourrions nous imaginer de bouder l’invention de la machine à laver de nos jours ? il en est de même pour la démocratie qui beneficie d’un nouvel outil pour lui rendre un véritable sens, à nous de nous mobiliser pour nous en servir, et pour rester dans le ton, lavons notre linge sale en ligne nous verrons les tâches plus vite et nous le laverons plus souvent…

La 6eme république sera-t-elle numérique ?



10 réactions


  • Bois-Guisbert 24 janvier 2009 15:37

     les nouvelles technologies d’informations et de communications plus couramment appelées NTIC ne seraient elles pas un moyen de redonner à l’expression démocratiques ses lettres de noblesse ?

    Sûr ! Notamment en mobilisant entre 1 et 2 % de la totalité des internautes qui apprécient d’en découdre sur des questions politques...


    • Bois-Guisbert 24 janvier 2009 15:41

      P.S. - Un à deux pour cent répartis entre quelques dizaines de forums importants et des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de blogs confidentiels.


  • norbert gabriel norbert gabriel 24 janvier 2009 15:43

    peut-être, mais l’exemple récent de la Chine montre

    - que c’est une liberté relative, controlée par le bon vouloir du pouvoir

    - que les manipulations sont toujours possibles (avec les internautes "bien pensants" rémunérés pendant les JO et le problême tibétain )
    L’outil est intéressant, il est certain qu’il est de plus en plus difficile de bloquer une information, mais il est toujours possible de créer un Big Brother façon Orwell qui refait l’histoire selon l’humeur du moment.
    Chacun ayant l’illusion d’être libre de s’exprimer, de pousser son cri, c’est s’inscrire dans une sorte de brouillard global, avec évaporation rapide.
    Les nouveaux gouvernants sont à l’image de cette mode de l’éphémère, une nouvelle chasse l’autre, une promesse contredit celle de la veille, comme elle sera évacuée par celle de demain. Avec surenchère systématique et que ça brille.
    Quand les peuples ont besoin de faire connaître leurs sujets de préoccupation, les actions ont toujours été plus efficaces que les cahiers de doléances. Et je crains que ça ne change pas de sitôt.
    Mais on peut rêver... En gardant à l’esprit ce que Merlin disait à Arthur, " sans le songe, l’action est creuse, et sans l’action, le songe est vain"
    Alors, aux rêves et aux actes citoyens


  • Yena-Marre Yena-Marre 24 janvier 2009 19:48

    Bonsoir ,
    En effet on peut penser que le net est un formidable outil pour la démocratie , à quelques réserves près .
    Il est maintenant illusoire de croire en un " bureau de vote " à domicile , tant sa fiabilité serait faible au niveau de la fraude smiley. En revanche le fait que l’information circule partout ou presque ( je pense à la chine ) sans contrôle ne peut qu’être un facteur d’amélioration démocratique . Pour une fois une bonne mondialisation smiley.


    • Philou017 Philou017 24 janvier 2009 19:58

      Et pourquoi le net ne serait pas fiable ? On paye bien avec sa carte de crédit.

      Des consultations pourraient être envisagées sur le net avec suffisamment de sécurité, pourvu qu’on s’en donne les moyens.
      Ceci dit, pour le vote électoral, il faut garder le mode de vote par les urnes. Tant que le vote par inrternet ne sera pas fiable à 99,9999999999999%.


    • Romain Desbois 24 janvier 2009 20:29

      Je suis d’accord avec philou.

      On pourrait donc payer par le net, faire sa déclaration de revenus et la seule chose pas fiable ?
      Le seul hic est que on ne sait pas ce qui se passe derrière l’ordi, dans l’intimité d’un foyer .
      Imaginons qu’un mec force sa femme à voter autre chose que son choix ou bien prend son code pour voter à sa place !
      On ne se vole pas entre un couple (c’est la loi) mais le vote lui est perso.

      Bom c’est vrai que ùaintenant les urnes sont bourrées tranquille ! On fait même voter les morts ! Et oui en france, aujourd’hui !
      Alors déjà il faudrait commencer par nettoyer le système de liste électorale âr exemple pour éviter d’avoir plusieurs inscriptions sur plussieurs listes.
      Déjà maintenant il est possible (et souhaitable) de faire une liste nationale et que chaque électeur puisse voter dans n’importe quel bureau de vote. Ca serait déjà un progrès non ?


    • Bois-Guisbert 25 janvier 2009 10:03

      En revanche le fait que l’information circule partout ou presque ( je pense à la chine ) sans contrôle ne peut qu’être un facteur d’amélioration démocratique .

      Encore faudrait-il que cette information soit crédible. Mais qu’est-ce qu’ilse passe ? Exactement comme avec les autres médias ! Le consommateur croit les informations allant dans le sens de ce qu’il a envie de croire et il ne croit pas les informations allant dans le sens de ce qu’il n’a pas envie de croire.

      Regardons tout ce qui se publie contre Sarkozy sur AgoraVox, et bien cela enchante la partie du public qui est rabiquement antisarkozyenne, mais je n’imagine pas que celui puisse changer l’attitude d’un sarkozyen lambda, qui dans le meilleur des cas ne croira que la moitié de ce qu’il lit, en observant que c’est assurément très exagéré.


  • Ecométa Ecométa 25 janvier 2009 12:51

    Quel que soit le moyen d’expression, et même internet, le problème de la démocratie restera le même. A l’évidence notre Président de la République, élu, il convient de le rappeler, « démocratiquement », cherche à museler tous les contrepouvoirs.

     

    Nous parlons de « démocratie » mais c’est plutôt de « pseudo démocratie » qu’il conviendrait de parler, et, ceci, dans tous les pays dits « modernes », ou plus exactement « modernistes »… paroxysme de modernité et plus réellement modernité. Des pays modernistes inscrit dans une fuite en avant économico rationalo technoscientiste absolument sans aucun sens, on peut même dire crétine du changement pour le changement !  

     

    Vous commenciez plutôt bien votre article en vous interrogeant sur les idéaux chers aux fondateurs de notre république où l’expression populaire restait seule maîtresse des enjeux politiques. En effet, il serait d’ailleurs intéressant, à cet égard de mettre face à face les idéaux de « liberté », d’ « égalité » et de « fraternité », ceux de la République, avec ceux de « libéralisme systémique », de « darwinisme social » ou « dumping social », de « concurrence sauvage » que prône le libéralisme économique et ses corollaires que sont le « libre échangisme » et le « capitalisme financier » ; des principes totalement contradictoire dans l’esprit. Il conviendrait, et il y a urgence en la matière, de lever ces contradictions ; visiblement, entre la « gauche caviar socialiste », totalement convertie au libéralisme économique (1) et ses corollaires, et la droite cassoulet (une petite saucisse et plein de fayots autour), caporaliste, la démocratie est assez mal partie ! En vertu de sa nature systémique exclusive, de son rationalisme positivo technoscientiste on ne peut plus dogmatique, le libéralisme économique et ses corollaires s’exercent en dehors de toutes considérations simplement républicaines voire des principes mêmes de démocratie et d’humanité ! 

     

    Vous demandiez si la technocratie n’avait pas eu raison des motivations originelles ? La question même appelle la réponse : bien sûr que oui ! La science est devenue générique de savoir et du « Savoir », et il n’y aurait plus de « Savoir », et même de principes, que de nature scientifique ou technoscientifique ! Il y a le temps de la science, inventé par l’humain, et il y a le temps humain, la temporalité humaine, liée à la nature humaine, véritable état de nature. Le temps humain est dialectique disait Plotin ; autrement dit : la temporalité humaine (le passé, le présent et un avenir possible) fait l’intelligence humaine. 

     

     

    Il faut incriminer l’exclusive de la logique technoscientifique, cette logique « positvo technoscientiste », déjà abandonnée pourtant, mais à laquelle nous sommes revenus en douce depuis une bonne trentaine d’années ; la seule logique qui vaille désormais, et que l’on veut absolument appliquer à l’humain… comme s’il était une machine docile sans capacité de réaction. Je vais même plus loin, car, j’estime qu’il faut incriminer jusqu’à l’« Humanisme » lui-même qui relève précisément de cet esprit positivo technoscientiste en plaçant la technologie humaine, en fait un progrès à tout prix et à n’importe quel prix, bien avant l’humain : bien avant le principe même d’humanité ! Appelons un chat un chat : humanisme n’est pas « Humanité » ; le grand principe n’est pas l’humanisme mais l’ « Humanité » !

     

    Être moderne c’est simplement être de son temps : ni en retard, ni en, avance sur son temps ; quant au modernisme… c’est uniquement de la fuite en avant !  

     

    Par contre le sens de cette phrase m’échappe : « Tout est devenu communication, instrumentalisation du pouvoir par la lenteur du système et des méandres de son organisation ». Pouvez-vous expliquer un peu plus ?

     

    Toute chose, qu’elle soit de nature physique, de nature artificielle ou même de nature métaphysique humaine (conceptuelle) ; toute chose porte en elle sa propre négation ; ceci, non pas de manière intrinsèque, par leur nature, mais uniquement par l’usage bon ou mauvais pour l’humanité, pour le principe d’humanité, que, nous autres, les humains, faisons de ces choses ! De là l’importance du jugement simplement humain, d’une rationalité humaine totalement niée, et de la nécessité de nous interroger sur ce rationalisme technoscientiste exclusif de lui-même appliqué à l’humain ! La science et la technique doivent être au service de l’homme, de tous les hommes, et non de quelques privilégiés : fussent-ils des capitaines d’industrie ! La science et la technique doivent être au service de l’homme et non du seul capital : de ses seuls tenants et aboutissants !  

     

    Les NTIC relève de la technocratie, de cet esprit technocratique tellement critiquable. D’une manière générale les NTIC appartiennent à ce qu’on appelle plus généralement les « I. A. », les « intelligences artificielles » ; qu’on appelle, de manière fantasmagorique, faussement « intelligence » car il ne s’agit en fait que d’ « ingénierie mécaniste », donc d’intelligence avant tout humaine. Le problème c’est que cette soi-disant intelligence artificielle, intelligence programmatique humaine, a une fâcheuse tendance à remplacer, et même remplace, l’intelligence simplement humaine, le bon sens humain, qui passe alors au dernier plan. Une intelligence simplement humaine, qui, du fait de cette prédominance de l’ « I. A. » se trouve totalement niée !

     

    Intelligence artificielle oblige (traitement de l’information par une logique binaire… l’intelligence humaine relève d’une logique bien plus complexe que l’on peut qualifier de « métaécosystémique ») ; donc, intelligence artificielle oblige, nous avons une fâcheuse tendance à confondre information et savoir tout comme savoir et intelligence ! D’une manière générale, si l’information participe du savoir, et sans aucun doute y participe, en même temps, et à elle seule, information n’est pas savoir ; de même si le savoir participe de l intelligence, et sans aucun doute y participe, en même temps, et à lui, savoir n’est pas intelligence : les choses sont bien plus complexes que cela !

     

    Je pense que les difficultés auxquelles nous sommes confrontées, bien sûr celle environnementales, qui semblent, comme par un sursaut de conscience, intéresser beaucoup de monde ; mais également celle sociétale, qui, comme par fatalisme, intéressent beaucoup moins : que toutes ces difficultés sont de nature bien plus fondamentale que ce que pensent la plupart des gens. Bien plus fondamentales, ces difficultés, que ce que pensent nos hommes et femmes politiques de tout bord qui entendent nous diriger et même diriger le monde ! 

     

    Pour en revenir à votre préoccupation concernant la démocratie, le problème n’est pas que les hommes politiques s’exprime sur internet ; le problème c’est que l’homme politique, comme visiblement la femme politique, ne sont pas des êtres humains ordinaires : ce sont des animaux politiques ! Des animaux politiques avec avant tout instinct politique et une logique des plus mauvais car avant tout politicienne ; tant qu’ils resteront des animaux politiques, il n’y a rien à espérer d’eux ! Il n’est pire sourd et pire aveugle que celui qui ne veut, ni voir, ni entendre, ceci par aveuglement paradigmatique doctrinal ou par aveuglement rationalo technoscientiste… ce qui revient au même !

     

    Les concepts de « démocratie » et de « République », même d’humanité, avec l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme, nés en Grèce sous l’antiquité, on mis plus de deux millénaires à nous parvenir : pour en faire quoi ? A l’évidence nous avons un sérieux problème de démocratie ! D’ailleurs, à la même époque, celle de l’antiquité, et la notion est d’importance car elle montre que nous n’avons rien inventé… même nous régressons ; à cette même époque Xénophon, qui avait une réflexion économique importante et étonnante pour l’époque, pourrait-on penser (deux titres de ses ouvrages portaient celui d’ « Economique » et celui de « Revenus ») ; Xénophon, faisait une différence énorme et essentielle entre ce qu’il appelait la valeur d’usage (le service rendu) et la « valeur économique », purement économique, d’un bien ! Ainsi expliquait-il la valeur d’une flûte est différente selon l’usage que l’on en fait. Cette valeur n’est pas la même pour qui fabrique la flûte que pour qui en joue ! A avec la division du travail cette notion de valeur est encore d’autant plus différente que le processus de fabrication d’une flûte, avec l’industrialisation, est devenue considérablement complexe : conception, fabrication et nécessaire innovation, voire pseudo innovation ! Il en va de même pour toute chose pour la flûte comme pour la politique : quelle est la valeur d’usage de la politique pour un homme politique ? Est-ce la même valeur d’usage démocratique que pour un individu lambda ? Nous pouvons en douter !  

     

    Je propose, pour faire avancer un peu les choses, seulement u peu en replaçant les choses, du moins la politique, dans un contexte démocratique  que l’Ethique de Kant (2) figure dans la constitution française, dans un article adéquat qui concernerait la représentation démocratique, la démocratie représentative. Que cette Ethique de Kant s’applique à tous les hommes politiques, à la représentation démocratique ! Quelle figure même cette éthique de Kant dans une constitution européenne : tout simplement dans toute constitution républicaine au même titre que les principes de la République ! 

     

    (1) Définition historique du libéralisme économique : le libéralisme économique est une théorie du XIX è siècle selon laquelle le système économique doit être considéré comme un système de nature essentiellement « physique » (science dure) fonctionnant en vertu de ses propres lois « naturelles » et, qui doivent être fondamentalement indépendantes de l’intervention de facteurs extérieurs, d’ordre social, institutionnel, politique, idéologique.

     

     

    (2) Ethique de Kant :

     

     « Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par ta volonté en une loi universelle » et non individuelle ou personnelle.

     

    « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité en toi-même et en autrui comme une fin et jamais comme un moyen ». 

     

    « Agis comme si tu étais législateur et sujet dans la « République » des volontés libres et raisonnables ».

     


  • Blé 25 janvier 2009 14:34

    La personne qui théorise sur le libéralisme économique est sensée être du bon coté du manche, elle n’a pas de problème de fin de mois difficile.

    Que signifie la démocratie pour un S d F ? Il fait parti de notre société mais ses préoccupations ne sont pas de savoir s’il vit dans une démocratie ou non, sa première préoccupation c’est de survivre.

    Que signifie la démocratie pour un notable, un professinnel libéral, un cadre fonctionnaire ? Surement pas la même chose que pour le salarié qui a voté Sarko en espérant pouvoir travailler plus pour gagner plus. Le conditionnement est tel dans notre société dite démocratique qu’il ne viendrait plus l’idée à un salarié de demander une augmentation de salaire pour gagner plus.

    Une démocratie sans droit de regard du peuple sur l’économie et la finance c’est une démocratie d’opérette.
    Le droit de propriété des uns se fait de plus en plus au détriment du plus grand nombre et du bien commun.


    • Bois-Guisbert 25 janvier 2009 21:02

      Que signifie la démocratie pour un notable, un professinnel libéral, un cadre fonctionnaire ?

      Rigoureusement la même chose pour tout le monde ! Donc, pour le sdf aussi.

      Dans un pays comme la France, pour tous ceux qui ne sont pas eux-mêmes des élus, la démocratie c’est disposer d’un trente-cinq-millionnième du pouvoir politique (1:35’000’000, c’est pas lerche) et la possibilité de clamer qu’on est gouverné par des cons, dans les bistrots.

      Si vous voyez un petit plus, par rapport à ça, ne manquez pas de me le signaler, il m’intéresserait de l’examiner de près...


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