mercredi 9 juillet 2008 - par Voltaire

La majorité tire sur son électorat

En quelques semaines, la majorité du président de la République aura pris plusieurs mesures-clés à l’encontre de son propre électorat. Décidées pendant l’été, ces mesures n’auront sans doute pas de répercussions immédiates, mais pourraient durablement l’affecter aux prochaines élections.

Alors que la popularité du chef de l’État et du gouvernement est au plus bas, on aurait pu penser que ceux-ci lâchent un peu de lest en faveur de leur électorat de base. Deux mesures importantes viennent néanmoins alourdir son passif : la réforme de la carte militaire et la suppression effective des RTT pour les cadres.

La réforme de la carte militaire était sans nul doute une nécessité : l’existence de nombreuses bases militaires ne se justifiait plus, et il était nécessaire de réformer de façon plus générale l’organisation de l’armée afin de l’adapter aux conditions géostratégiques actuelles. A ce titre, un certain nombre de mesures proposées ont rencontré un large consensus : effort en faveur du renseignement militaire, rationalisation des effectifs dans certaines armes, et décommission d’un certain nombre de bases. Néanmoins, cet habillage rationnel n’a pu dissimuler la réalité budgétaire : confronté à un déficit abyssal, le gouvernement a profité de cette réforme pour effectuer des coupes sombres dans le budget de l’armée. Celui-ci, autrefois sanctuarisé par Jacques Chirac, se retrouve amputé d’une partie de ses moyens. Hélas pour le pays, ces réformes n’ont pas touché au problème principal du budget militaire français : des dépenses d’armements gonflées par l’absence de coopération européenne et par des avantages acquis par certains lobbys français.

La grande muette ne s’y est pas trompée : elle a largement rompu avec son surnom et fait savoir avec vigueur son désaccord avec ces restrictions. Pour aggraver le tout, l’événement tragique de Carcassonne a donné lieu à une attaque virulente de l’exécutif à l’égard de l’armée dans son ensemble, au point de provoquer la démission du général en chef de l’armée de terre. Et la rationalisation territoriale de l’armée provoque une fronde d’une partie des élus locaux de la majorité, confrontés au départ des militaires après celui de nombreux autres services publics. Si l’armée ne constitue pas, en termes numériques, un électorat très important, la majorité n’en a pas moins affecté une partie de son électorat autrefois captif, et qui dispose de relais d’opinion importants.

Second événement tout aussi symbolique, l’adoption du projet de loi sur la démocratie sociale et la réforme du temps de travail, qui comporte un amendement supprimant à terme les RTT, instaurées dans les lois Aubry de 1998 et 2000 pour compenser le passage de 39 à 35 heures chez les salariés dont la journée de travail ne peut être chronométrée, c’est-à-dire chez une majorité de cadres. D’un point de vue concret, cette modification ne devrait pas entraîner de modifications rapides pour les cadres des grandes entreprises, dans lesquelles des accords avantageux ont été signés. En revanche, pour les nouveaux cadres et ceux des PME, ces nouvelles conditions signifient la disparition rapide des RTT. Quand on sait que le nombre d’heures effectives par semaine des cadres dépasse souvent 46-48 heures, et que ces RTT sont unanimement appréciées pour avoir réconcilié ces cadres avec leur vie de famille, on mesure l’impact social que pourra avoir cette mesure. Et en contrecoup, l’impact politique et électoral.

Certes, l’électorat des cadres est réparti de façon plus homogène que celui des militaires, mais avec quand même un biais vers la droite, et surtout ils constituent un électorat infiniment plus nombreux.

La majorité actuelle s’était déjà aliéné l’électorat populaire (avec la crise du pouvoir d’achat), et mécontenté certaines catégories socioprofessionnelles comme les chauffeurs routiers. Voici qu’elle poursuit son entreprise de sabordage, en s’attaquant à de nouvelles catégories d’électeurs. Certes, on notera que cette majorité s’est jusqu’ici largement abstenue de toucher à son électorat le plus capital, celui des personnes âgées. Cet électorat, qui ne s’abstient pas, et qui vote aux deux tiers à droite, constitue le capital captif le plus important de la droite. Il a été soigné par diverses mesures, directes ou indirectes, depuis l’élection du nouveau président : mesures sur la transmission du patrimoine, bouclier fiscal (pour les plus aisés), plan Alzheimer, déductions fiscales pour les aides à la personne, lutte contre l’immigration, durcissement pénal, etc. Après le choc causé par le comportement du président de la République (divorce, remariage, etc.), la majorité a compris la nécessité de conserver cet électorat-clé et redressé sa communication. Reste que, comme les autres Français, cet électorat subit aussi la crise du pouvoir d’achat, et a subi une première alerte avec les franchises médicales.

En diminuant la base de son électorat qui lui était favorable, la majorité a pris un risque pour les prochaines élections. Une faible participation pourrait lui permettre de sauver les meubles, mais elle est maintenant sur le fil du rasoir, et la conjoncture économique n’est pas prête de s’améliorer…



50 réactions


  • Rousquille Rousquille 9 juillet 2008 11:44

    D’après vous il n’y a que les vieux gagas qui soient contre l’immigration à tout-va ? Bravo, je reconnais là un signe de votre grande profondeur d’analyse de la situation du pays...

    Je me souviens de votre article absurde prédisant au Modem un role politique majeur en France peu après sa fondation. Qu’en est-il aujourd’hui ? Rien du tout. M. Bayrou a montré qu’il était lui aussi un pilier du système.

    Pitoyable de myopie.


    • LaEr LaEr 9 juillet 2008 15:22

      "M. Bayrou a montré qu’il était lui aussi un pilier du système. "
      Encore une affirmation sans argumentation...

      Noyer le poisson, une spécialité UMP.


  • tvargentine.com lerma 9 juillet 2008 11:53

    Je ne suis pas de droite et comme des centaines de milliers de Français ,j’ai fais un choix républicain en votant pour un candidat qui avait un projet de société et des réformes à proposer.

    Nicolas Sarkozy Président met en application son programme et ses réformes.

    Ceci est un constat simple.

    Quand vous dite que le Président donne des "gages" à sa "majorité c’est pas vrai car le Président à une large majorité qui va de la gauche démocratique (en l’absence de représentant crédible) et la droite républicaine.

    réforme de la carte militaire Cette réforme aurait dû etre faite depuis des années mais le conservatisme des petits barons faisait que les interets stratégiques des bases militaires passaient après le développement du territoire.

    Une base militaire doit s’installer sur le territoire dans l’interet du pays et non de l’élu local

    la suppression effective des RTT pour les cadres. : Visiblement vous ne devez pas travailler dans le privé car la réalité est que bien souvent les RTT n’étaient pas pris et les horaires bien souvent dépassé la "légalité

    Cette loi à le mérite de recadrer la réalité au sein des entreprises

    Enfin vous avez un argument douteux en affirmant : "Certes, l’électorat des cadres est réparti de façon plus homogène que celui des militaires, mais avec quand même un biais vers la droite, et surtout ils constituent un électorat infiniment plus nombreux"

    FAUX car bien souvent le statut ne compte pas et CADRE=DROITE est bien un argument réactionnaire

    Vous expliquez ensuite que : "La majorité actuelle s’était déjà aliéné l’électorat populaire (avec la crise du pouvoir d’achat), et mécontenté certaines catégories socioprofessionnelles comme les chauffeurs routiers

    La hausse du pétrole concerne tout les français à commencer par les pocesseurs de 4X4 qui sont les plus pénalisés par la hausse des carburants à la pompe que le simple citoyen avec sa petite voiture.

    Les chauffeurs routiers s’en prennent à la hausse du pétrole et non Nicolas Sarkozy et comme la France n’est pas la Chine,nous n’avons pas à subventionner des professions particulières 

    Donc,vous avez complétement faux dans votre article dont l’analyse ne va pas tres loin









    • arroc 9 juillet 2008 12:20

      Mais quels manquements à sa dignité propre, quels renoncements à sa liberté, quelle veulerie, quelle servilité, quelle imperméabilité à la honte et quelle volonté de trahison de la démocratie faut-il pour braire pareilles âneries ?

      Lerma, vous êtes époustouflant d’indécence.


    • Spyc 9 juillet 2008 13:00

      Encore une perle de chez lerma....

      Tout d’abord la large majorité de l’Empereur qui irait de la gauche à la droite est plutôt composée de

      - quelques freelances et parias de la gauche (mais pas trop à gauche quand même)

      - des centristes qui se rendent comptent qu’ils ont été bernés et ont bien envie de se barrer

      - des sympathisants proche FN qui ne croient plus en l’Empereur et se détachent

      - des militants de droite (proche de Chirac ou pas) qui n’ont pas le choix et se noient dans la barque UMP (qui coule)

      - et finalement les sarkozystes aveugles, qui ne se posent pas de questions, idôlatrent leur maitre à réciter et c’est tout.
      Donc bon avant de parler d’une vraie majorité large on pourra repasser ....

      Ensuite la réforme de la carte militaire :
      Jusqu’à preuve du contraire les bases militaires sont intégrés au milieu où elles se trouvent, il est donc compréhensible que les élus locaux se soient battus pour les garder, le complot des vilains petits barons locaux et St Sarko qui terrasse le vilain dragon je n’y crois pas trop
      Cette réforme devait être faite, mais une fois de plus ce n’est pas la bonne méthode.

      Pour les RTT des cadres, bien entendu que les rêgles des 35h n’étaient pas vraiment respectées (il faudrait vraiment être naïf pour croire que le patronat le ferait), mais déreglementer un peu plus, va provoquer une véritable bérézina pour les cadres qui arrivaient tout de même à prendre quelques RTT.

      Il est bien connu que l’opinion politique (d’un point de vue statistique) est absolument indépendante de la catégorie socio-professionnelle... un peu de sérieux lerma, l’auteur ne dit pas que tous les cadres votent à droites mais qu’ils sont un peu plus à voter à droite, ce que toutes les statistiques laissent à penser (oui je sais c’est dur pour vous)

      Enfin votre tentative de "raisonnement" sur le pouvoir d’achat est à votre image : foireuse et inepte.
      Ceux qui ont acheté un 4x4 avaient les moyens et savaient très bien combien consommait leur engin, ils pouvaient aussi raisonnablement se douter que le tarif des carburants n’allait pas diminuer, donc bien fait pour leur gueule.
      Pour le reste de la population (dont vous prétendez qu’elle souffre moins de la hausse des prix sic ! ), une partie d’entre elle, a un véhicule qui a plus de 5 ans (et oui tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter une voiture neuve technologie récente même petite (une dacia ne rentre pas dans cette catégorie car d’une technologie quasi-décénalle) ) qui consomme, et ils sont bien obligés de garder leur voiture pour pouvoir travailler (plus pour le même salaire)...

      Et pour le bouquet final, la Chine n’a pas besoin de subventionner ses industries, il lui suffit de ne donner aucune couverture sociale, de permettre le travail des mineurs (on pourrait même dire de l’esclavage) et d’imposer un niveau de vie au chinois moyen plus que médiocre. Si vous voulez vraiment d’un pays aussi beau que la Chine, je suis sûr que l’on peut se cotiser sur AgoraVox pour vous payer le billet d’avion...


    • Philippe87 Philippe87 9 juillet 2008 16:26

      Vous êtes en train de nous expliquer que les "possesseurs de 4x4" souffrent plus que le "simple citoyen" ? C’est plus de l’ineptie, c’est du crétinisme total. Et on passera sur le reste...
      D’ailleurs Lerma, c’est quoi cette obsession du 4x4, depuis quelque temps ?


    • sisyphe sisyphe 9 juillet 2008 16:45

      Il faut savoir que chaque intervention de Lerma sur ce site n’a qu’un but, et un seul : l’aider à trouver un travail auprès des nouvelles instances dirigeantes, à quelque niveau que ce soit : local, régional....

      En bon spécialiste de la délation et de la servilité (comme ça a été prouvé par des extraits de ses lettres, notamment à Christine BOutin), Lerma transmet toutes ses interventions aux autorités, pour faire valoir ses offres de service.

      Donc, pas la peine de lui répondre : juste le replier...


  • Lapa Lapa 9 juillet 2008 11:54

    Et oui une majorité qui ne gouverne pas de façon electoraliste... ça surprend forcément. Après tout ils sont tellement bas dans les sondages qu’ils peuvent à peu prêt tout se permettre sans grand risque ; avec, éventuellement, une chance (minime il faut bien l’admettre) de résultat positif.

    Ceci dit vous déclarez que l’électorat cadre a un biais à droite : je pense le contraire. Si vous avez des chiffres je suis preneur car il me semble que les cadres (hors cadres sup’ déjà non soumis aux RTT) ont basculé au centre gauche depuis un temps déjà. 


    • Voltaire Voltaire 9 juillet 2008 12:13

      Parmis les différentes catégories d’électorat, celui des chefs d’entreprises, commerçants et artisants constitue le premier soutient de la droite. IL est suivit des retraités puis des cadres/professions intellectuelles. Pour ne prendre qu’un exemple, Nicolas Sarkozy a obtenu au premier tour de l’élection présidentielle environ 50% des voix des chefs d’entreprises (Bayrou 25, Royal 7), 40% des voix des retraités (Royal 23, Bayrou 20), 35% des voix des cadres (Bayrou et Royal 25). Aux élections législative, le score de Bayrou/MoDem baisse sensiblement au profit de la droite pour ces catégories (je n’ai pas le résultat pour les municipales, le score évolue en faveur de la gauche de façon générale, mais je doute que les proportions ne changent).


    • Lapa Lapa 9 juillet 2008 13:26

      merci pour ces précisions. concernant les cadres (35/25/25) il eut été intéressant de trouver les statistiques du second tour.
      Toujours est-il que parmi les cadres favorables aux RTT, je reste persuadé que la minorité est Sarkozyenne. Reste une proportion de cadres opposés aux RTT pour diverses raisons, cette populaton là n’aura pas à crier qu’on les lui supprime.

      je partage néanmoins en parti l’avis de votre article qui est que le gouvernement actuel ne ménage pas tellement certaines populations de son électorat traditionnel. Normalement on pourrait s’en réjouir en espérant une fin de la politique politicienne et l’engagement de vraies réformes ; mais il semble justement que les réformes présentées soient limités, éparpillées, ou inadéquantes sans but précis autre que semer la zizanie et sans réelle recherche d’efficacité aure que mediatique (et encore).Quand au clientélisme il ne semble pas avoir disparu mais il devient ultra élitiste...

      Vous auriez pu également citer le train de vie, le vulgarité , le m’a tu vu et les situations sentimentales du président qui choquent également l’électorat conservateur traditionnel peu enclin à se dpléacer pour voter en faveur d’un divorcé remarié bling bling façon famille recomposée de nouveau riches. Le tir sur cette partie de l’électorat concerne les lois sur la mère porteuse ou la facilitation du divorce par exemple...


  • Francis, agnotologue JL 9 juillet 2008 11:56

    Bonjour, voilà un article en demi teintes. Soit. Vous dénoncez ""la suppression effective des RTT pour les cadres"". En effet cela revient à travailler plus pour … dépenser moins ? L’inverse donc de l’effet escompté et promis par le seul slogan porteur du candidat Sarkozy.

    Vous écrivez : ""Pour aggraver le tout, l’événement tragique de Carcassonne a donné lieu à une attaque virulente de l’exécutif à l’égard de l’armée dans son ensemble, au point de provoquer la démission du général en chef de l’armée de terre.""

    Qui peut croire encore à la version officielle ? Des balles de guerres faites pour tuer sur un champ de bataille auraient touché au cœur un enfant de trois ans, et celui-ci n’en serait pas mort ? C’est absurde et bon pour le storytelling à la télé. En fait, ce qu’il convient d’appeler une bavure relève de la stratégie du bordel ambiant érigée en méthode de gouvernement depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy : une mise en musique hexagonale et au quotidien de ce que Naomi Klein appelle la stratégie du choc.


  • wesson wesson 9 juillet 2008 11:58

    Hum, la majorité dites vous ?

    Le gouvernement tire sur son électorat, mais je doute que cela fasse une majorité de gens d’accord.

    Ce gouvernement de carpettes qui se gobergent et se partagent le gâteau, avec son parlement de croupions, son sénat organiquement à droite et maintenant sa télé et ses journalistes aux ordres ...

    Si il ne fesait que tirer sur son propre électorat, je serai plutôt content, mais hélas, les dégats collatéraux sont déjà terribles.

    Dans 1 ou 2 ans, nous prendrons bien la mesure de qui nous avons mis au pouvoir ...


  • alberto alberto 9 juillet 2008 11:59

    Oui, Voltaire, votre article reflète assez bien la perplexité qui commence à pénétrer le corps électoral sarkosien et notamment les retraités. (Si j’en crois ce que j’entends ici ou là parmi des collègues)

    Sont-ils près d’ aller vers le "centre", cad le Modem ? Je n’en suis pas sûr, car une certaine méfiance perdure vis à vis de Bayrou, dont le discours est encore ressenti comme étant un peu confus. Il faut ajouter à la décharge de Bayrou que les "médias" font ce qu’ils peuvent pour l’oublier ...

    Je ne vois pas non plus cet électorat aller vers "les socialistes" : reste la menace d’une abstention massive !

    Les prochaines élections européennes donneront-elles une tendance ?

    Mais sauf évènement, les prochaines législatives sont encore bien lointaines...

    Bien à vous.


  • geo63 9 juillet 2008 12:03

    Bien sûr on ne peut analyser les derniers faits politiques que dans votre sens. Mais le climat général est devenu tellement délétère que toute forme de prévision est impossible.

    Ce qui me choque le plus actuellement ce n’est pas le petit Président dont la prise de risques permanente est indéniable, même si c’est du n’importe quoi, mais c’est la majorité UMP ricanante, servile et langue de bois dont le comportement est en train de discréditer définitivement les élus politiques...si c’est encore possible, pour les qualifier je deviendrais grossier.


  • Achéron 9 juillet 2008 12:34

    @ Voltaire

    "la rationalisation territoriale de l’armée provoque une fronde d’une partie des élus locaux de la majorité, confrontés au départ des militaires après celui de nombreux autres services publics. la majorité n’en a pas moins affecté une partie de son électorat autrefois captif, et qui dispose de relais d’opinion importants."

    Je ne suis pas certain que le gouvernement et notamment Mr le Président Sarkozy aient bien mesuré la portée des déclarations à l’emporte pièce de ce dernier sur l’affaire de Carcassonne, conjuguée, justement, avec le plan de restructuration (nécessaire) de l’armée... 

    Selon vous, "l’armée ne constitue pas, en termes numériques, un électorat très important " . Permettez-moi d’exprimez un point de vue légèrement différent. L’armée, dans son volume actuel représente 348 000 homme (comprendre bulletins de vote...) effectivement, ça ne serait pas si important si le conjoint de ces personnels militaires ne votaient pas, or si, ils votent (on peut tabler sur un taux multiplicateur situé entre 1.5 et 2, donc). Mais il convient de ne pas oublier non plus les jeunes/ados, enfants de ces couples dont le courant de sympathie pour tel ou tel bord politique n’est pas encore fixé. De quoi faire fleurter le taux d’acroissement de mécontents pour les années à venir avec un bon x3 minimum...

    Dites moi quel espèce d’animal (au sens propre du terme) politique serait près à faire l’impasse sur près d’une million de voix... ???


    • Voltaire Voltaire 9 juillet 2008 13:21

      Il est évident que seule une petite proportion de cet électorat peut basculer. Le plus probable est un glissement vers des partis plus à droite, ce qui ne pose pas de problème électoral à la majorité UMP-NC. Le nationalisme de gauche ne pèse plus rien au PS (Chevènement), donc il lui est impossible de récupérer ces voix. Le MoDem est une inconnue : François Bayrou a des soutiens dans l’armée mais son parti est trop neuf et hétéroclite pour attirer cet électorat pour le moment. 


    • Achéron 9 juillet 2008 13:55

      @ Voltaire

       
      "Il est évident que seule une petite proportion de cet électorat peut basculer. "

      pas si petite que cela : les propos acerbes du Président ont fait basculer les dernières réticences des "tièdes" à manifester leurs ressentiments à l’encontre d’un gouvernement de droite visiblement de plus en plus antimilitariste (cf. blog Secret Défense du 01-07-08 du journaliste JDM sur le site de Libération, article intitulé Cette droite qui n’aime pas le kaki......) au point de donnerdes envies de démission en cascade au sein du corps des officiers...

      "Le plus probable est un glissement vers des partis plus à droite, ce qui ne pose pas de problème électoral à la majorité UMP-NC."

      Cela ne concernera, à mon sens, qu’une très petite partie des toupes... Mais cela n’engage que moi, car force m’est de constater que cela n’est pas le sentiment général des troupes... (pourvu que l’avenir me donne raison...)

      "Le nationalisme de gauche ne pèse plus rien au PS (Chevènement), donc il lui est impossible de récupérer ces voix. Le MoDem est une inconnue : François Bayrou a des soutiens dans l’armée mais son parti est trop neuf et hétéroclite pour attirer cet électorat pour le moment. "

      Tout à fait d’accord avec cette partie de votre analyse, j’avoue que moi-même je commence sérieusement à avoir honte de me réclamer de droite quand je vois les gesticulations et les provocations gratuites de Mr Sarkozy... il me rappelle le Le Pen des années 80/90 avec ses "Durafour crématoire" et autres histoires de "détail"...

      j’avoue parler de plus en plus (et pas plus tard qu’avant hier) de me rabattre sur un vote blanc systématique car aucun candidat ne trouve grâce à mes yeux (le dernier pour qui j’ai eu du respect c’était Jospin en Avril 2002...), encore faudrait-il qu’il (le vote blanc) soit pris en compte dans le résultat des scrutins, comme me le rétorquait à juste titre un amis lors de notre dernière conversation...

  • SALOMON2345 9 juillet 2008 12:36

    Quand on ignore avec bêtise l’Histoire - par inculture générale d’ailleurs - celle-ci vous rappelle violemment à l’ordre, et LA FORTUNE va bientôt souligner à Sarkozy qu’elle déteste le désordre social (mauvais pour les profits) et lui "signifier son congé", dès que les mouvements populaires poindront à l’horizon !
    A force de chatouiller brutalement tout le monde et partout en affirmant réforme ce qui n’est que régression, la réponse risque, pour l’illuminé de Neuilly, d’être à la hauteur du total de ses conneries..
    Un proverbe souligne également que l’on peut tromper quelqu’un tout le temps mais que l’on ne peut tromper tout le monde tout le temps : on y arrive...après les vacances !
    Souvenez-vous, lorsque que Chaban (gaulliste rad-soc) voulut instaurer la fameuse 3e voie, sa nouvelle société, association "capital/travail", chère à de Gaulle, la droite pompidoliène ne fit qu’une bouchée de ce dangereux "progressiste" d’alors !
    Cette droite - et en résumé comme celle d’hier - refuse à la fois un meilleur partage du fruit de l’effort commun et surtout un bordel qui mettrait le feu à l’usine....quand il en reste !
    Si j’étais Sarkozy - que le ciel m’en préserve - je commencerai à consulter un atlas (à jour) en quête d’une bonne planque...bien sécurisée, car l’Histoire rappelle également qu’un certain 14 juillet, sur l’agenda de Louis XVI était inscrite la mention "rien"..... !


  • Philippe D Philippe D 9 juillet 2008 12:58

    Sarko prend le risque de l’impopularité, et force est de reconnaître que sur ce plan, et jusqu’à maintenant, il y arrive superbement bien, en cumulant deux types bien différents d’impopularité.

    1- Impopularité liée aux réformes entreprises.
    Le train de réformes à faire passer ne peut pas le rendre populaire. Les économies à réaliser dans la fonction publique (armée, éducation nationale, justice, santé...) sont forcément dans un premier temps, rejetées majoritairement par les ensembles concernés.
    Sur les 35 Heures, la majorité des français considère que ce fut globalement une erreur économique, et pour autant, chacun peut les apprécier différemment à titre personnel....
    Cette impopularité est inévitable pour qui veut vraiment agir et changer des équilibres de la société. Cette impopularité peut être provisoire et pourra se retourner si les mesures prises commencent à produire des effets.

    2 - Impopularité liée à l’image du président :
    Pas besoin d’y revenir, chacun a les exemples en tête. Cette mauvaise image du président fait des ravages jusque dans son électorat, et à mon avis beaucoup plus que les mesures prises. Son électorat les savait inévitables (une potion amère à avaler)

    Comment a-t-il prévu de gérer cette image déplorable qu’il donne de lui-même, et donc en miroir qu’il donne aux français d’eux-mêmes ?
    Mystère. Pas de grand changement notable jusqu’à présent.
    A moins qu’il n’évite les yachts cet été ce qui serait perçu comme un premier signe tangible ?  smiley

    Ce style présidentiel "inimitable" est-il la rançon à payer pour parvenir à faire bouger le pays ?
    Sarko donne-t-il son corps en victime expiatoire aux français, se voudrait-il bouc émissaire ? On peut en douter.

    Il doit alors être convaincu que ses réformes produiront à temps les effets escomptés et que l’opinion, à ce moment, lui en rendra crédit. 
    Possible à 2 conditions : Que les mesures marchent, et qu’il n’ait pas définitivement dégradé son image, rendant impossible le retournement espéré.


  • tvargentine.com lerma 9 juillet 2008 13:03

    @voltaire

    Savez vous combien de personnes au RMI ,demandeurs d’emplois ont crée ces derniers années d’entreprises en France ????

    Comment osez vous avec votre "vision" technocratique affirmer que les "chefs d’entreprises" votent à droite

    Même cela est une abération ,car aujourd’hui un chef d’entreprise ,un artisan ,il va créé son bizness en fonction d’opportunité qui s’offre et non parce qu’il est de droite !

    On ne propose pas un article basé uniquement sur des données fausses comme vous le faite


    • RilaX RilaX 9 juillet 2008 13:12

      Par curiosité, pourriez vous nous donner votre QI ?
      Non parceque je n’arrive pas a comprendre comment on peut etre de bonne foie et avoir un raisonnement aussi biaisé que le votre.


    • Voltaire Voltaire 9 juillet 2008 13:14

      Rapportez-vous aux données chiffrées que j’ai cité plus haut. Il vous sera facile de trouver des études sur le vote des différentes catégories professionnelles en France aux élections, et beaucoup de sondages d’opinion les reprennent aussi si vous prenez ces sondages dans son intégralité. 

      Avant d’agresser inutilement les auteurs, renseignez-vous au préalable.


    • Zalka Zalka 9 juillet 2008 13:19

      @Lerma : Je suis particulièrement étonné de vous voir refuser une forme d’amalgame, à savoir "tous les patrons sont de droites". Et ce pour une raison simple, vous même êtes un adepte de l’amalgame pour le moins foireux : les bobos delanoïste roulent en 4*4, tous les curés sont homos, tous les homos sont des pédophiles etc...

      @Roclure : moi aussi je t’aime, choupinet.


    • Dégueuloir Dégueuloir 9 juillet 2008 22:20

      et tous les LERMA SONT DES "BEAUFS".......LOL


    • claude claude 9 juillet 2008 23:22

      à lerma,

      les réponses à votre question sont là :

      www.jobetic.net/40-de-chomeurs-parmi-les-createurs-d-entreprise_a938.html

      • "Actualités
        Jeudi 06 Décembre 2007
          40% de chômeurs parmi les créateurs d’entreprise


        Selon l’enquête Insee parue en décembre 2007, les créations d’entreprise étaient en 2006 d’anciens chômeurs dans 40% des cas, contre 30% en 2002. Parmi eux, 26% sont d’anciens cadres salariés et 30% sont des femmes.(...)
      • Dernier point : leur motivation. 64% des créateurs d’entreprise affirment assurer leur emploi par ce biais soit 10% de plus qu’en 2002. Leurs autres motivations : le souhait d’indépendance et le goût d’entreprendre.""
      www.travail-solidarite.gouv.fr/spip.php
      • "2007-05.2 - Les aides aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise en 2005
        29 janvier 2007

         

        En 2005, 71 000 chômeurs ou allocataires de minima sociaux ont créé ou repris une entreprise avec l’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACCRE). Les créateurs optent de plus en plus fréquemment pour le statut de société, même si l’entreprise individuelle reste la forme juridique la plus répandue.(...)"


      www.travail.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/etudes-recherche/publications-dares/
      premieres-informations-premieres-syntheses/
      2008-25.2-aides-aux-chomeurs-createurs-ou-repreneurs-entreprise-2006-.html
      (lien coupé pour raison de mise en page...)
      • "En 2006, 80 700 chômeurs ou allocataires de minima sociaux ont créé ou repris 76 500 entreprises en bénéficiant de l’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACCRE). Les entreprises individuelles restent majoritaires. Leur part diminue néanmoins au profit des entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) et des sociétés.(...)""
      www.insee.fr/fr/insee_regions/lor/rfc/docs/EL17Janvier2005.pdf


      ’bécile !!! smiley smiley







  • Rabelais Rabelais 9 juillet 2008 13:14

    Bon article. C’est amusant, je voulais écrire un article sur le même sujet, et qui sans être aussi politique, aboutissait à une conclusion similaire : le bateau coule, le capitaine creuse le trou.

    Il me parait évident (je travaille dans le privé) que le passage de 217 à 235 jours de travail par an est un coup de poignard dans le dos des cadres, tous niveaux confondus.

    C’est ne rien connaitre aux négociations que de dire : ça changera rien, c’était déjà comme ça...Faux : un jour de Noël, ou un 14 Juillet travaillés avaient une valeur forte. Aujourd’hui ils n’en ont plus.

    C’est un fantastique coup de pouce au patronat (9% d’augmentation de la durée légale du travail !! sans coup férir, sans négo !!), beaucoup trop visible et fort pour ne pas rester sans effet négatif (boomerang), qui sera diffus car les cadres ne manifestent pas dans la rue.

    Laurence Parisot patrone des patrons (Medef) ne s’y est pas trompée. Informée du projet, elle a supplier le gouvernement de ne pas passer à l’acte, en Une du denrier numéor de l’Expansion. Rien n’y a fait.

    Rajouter que cela se fait alors que syndicats du patronat et syndicats des salariés s’étaient mis d’accord sur un projet plus souple, et vous avez l’illustration d’un constat : l’actuel président de la République n’est pas le garant de nos Valeurs et du consensus démocratique et républicain qui cimente les Français.
    Par contre il est le fervent, et peu discret, défenseur de certains intérêts privés (et des siens ?), c’est sur ! (que l’un d’entre nous se penche sur les récentes modifications du périmètre autorisé pour les PPP - Partenariats Public-Privés, façon politiquement correcte de dire Privatisation).

    Rappelons nous aussi que notre Président est un ancien avocat d’affaires, et qu’il a notamment été celui qui a défendu les intérêts de Martin Bouygues, lorsqu’un certain Vincent Bolloré a essayé de s’emparer du groupe Bouygues après la mort de Francis, père de François...



    • Lapa Lapa 9 juillet 2008 14:35

      "Rappelons nous aussi que notre Président est un ancien avocat d’affaires, et qu’il a notamment été celui qui a défendu les intérêts de Martin Bouygues, lorsqu’un certain Vincent Bolloré a essayé de s’emparer du groupe Bouygues après la mort de Francis, père de François... "

      oui mais il va sur le yacht de Bolloré ! une villa Bouygues pour les vacances ; çà a pas dû le brancher ^^


    • Forest Ent Forest Ent 9 juillet 2008 16:48

      @ Rabelais

      Un PPP est quelque chose de beaucoup plus complexe et vicieux qu’une privatisation, car l’état s’y engage à payer longtemps.


    • Forest Ent Forest Ent 9 juillet 2008 16:58

      Les routiers sont peut-être mécontents, mais ils n’ont pas été mal traités par le gouvernement. Ni les pêcheurs. Ni les agriculteurs. Ni les restaurateurs. Ni les chauffeurs de taxi. Ni les notaires. etc ...

      A propos des restaurateurs, on y a appris qu’ils votent plutôt à droite, que la droite est plutôt contre l’immigration clandestine, et que la restauration emploie beaucoup de clandestins. Faites ce que je dis ...

      En ce moment, sur AV, la seule chose positive qui vient de la droite sur Sarko, c’est que Royal aurait été pire. C’est amusant, c’était pareil avant l’élection.

      Les "cadres et professions intellectuelles" ont voté UMP ? Non, les cadres votent à droite et les professions intellectuelles votent à gauche. De toutes façons, on ne peut pas être intellectuel et avoir voté Sarkozy, ou alors il faut être méchamment sadomaso.

      On attend toujours depuis janvier 2007 un article écrit par un sarkozyste qui expliquerait la politique du gouvernement. Mais je me suis fait une raison ... smiley


    • Gzorg 9 juillet 2008 18:54

      oui le moins qu’on puisse dire c’est que ça masque méchament chez les cadres de ma boite...tout ces petits sarkozystes, ils l’ont voulu , ils l’ont eu !

      Je rigole bien, je viens de faire 46H par semaine depuis un mois (on peinne à embaucher en ce moment) à coup de primes, de hausse de salaire (c’est ça ou je me casse) de RTT qui s’accumule, je gagne pratiquement autant que le manager de l’equipe ou je bosse, sauf que je m’en fou , j’ai un metier technique entre les mains et j’ai pas besoin d’être dans un eternel baissage de froc pour rester au travail.

      Sarkozy un homme qui a tant fait pour la gauche !

      Quand à la theorie du rapport de force à la tatcher je n’y crois pas une seconde, notre président n’en a ni l’etoffe , ni le courage...et les Français ne sont pas des anglo saxons non plus !


  • Viv 9 juillet 2008 14:37

    C’est marrant cette capacité qu’a le gouvernement à anticiper des besoins que les entreprises n’ont pas, et qu’elles ne demandent pas !

    Autant les heures supplémentaires défiscalisées apportent quelque chose aux salariés que le patron a décidé de faire travailler plus (genre, comme si on décidait de faire les heures sup sans demander au boss, et sans qu’il ait de besoin !)...

    Autant, les jours de RTT supprimés pour les cadres ne leurs apportent rien du tout en terme de pouvoir d’achat (10% de majoration sur les 17 jours de RTT perdus... de qui se moque-t’on ?) et leur font perdre de la qualité de vie.

    Il y a aussi une autre donnée : je doute du fait qu’il soit vraiment efficace de tirer les jours de congés des cadres en termes de gains de productivité pour l’entreprise. Un cadre, s’il a du travail, il bosse, et quand c’est fini, il rentre chez lui. Donc s’il arrive à faire son travail dans le même temps aujourd’hui, je doute qu’il ait besoin d’heures de travail en plus pour faire plus ! Donc je doute qu’il y ait un réel gain de productivité à faire cela.

    Et aussi : un cadre qui travaille trop n’est pas un cadre efficace... bref, c’est une mesure qui, malheureusement je l’espère, ne sera pas appliquée dans les entreprises !

    ++


  • ZEN ZEN 9 juillet 2008 15:05

    Ce que je crains :
    Un "effet de choc" propice à la démobilisation, au repli sur soi par peur de la perte de ses petits avantages qui seront vite balayés, à la rage impuissante faute de politique de rechange, favorisant une fuite en avant encore plus rapide vers un système à l’anglo-saxonne....ou alors une explosion violente, comme le redoutait Léon , dans un de ses articles...

    C’est ,je crois, le but et la méthode (sciemment réfléchis dans les think tanks élyséens), qui a porté ses fruits sous Reagan (la casse syndicale), sous Maggie ...

    Même logique riemanienne bien pensée par l’école de Chicago , la Rome de l’ultralibéralisme.

    Il faut lier ou relire Naomi Klein


  • chmoll chmoll 9 juillet 2008 17:27

    ça tire bocoup en s’moment,dans tous les sens


    • papiper 9 juillet 2008 20:58

      je ne suggérerai pas une aventure militaire (style attaque d’Alexandrie pour reprendre le canal à Nasser) car avec notre belle armée à laquelle il ne manque sans doute pas un bouton de guètre et une bande vellepeau, les algériens seraient bien capables de nous ficher une pâtée mémorable, surtout qu’ils ont quelques souvenirs cuisants de notre bienfaisante présence coloniale . Au fait la France officielle, patrie des droits de l’homme peut s’arroger le droit de critiquer la Chine présente au Tibet depuis 4 siècles après nos belles expéditions impériales du 19 ème siècle !


    • claude claude 10 juillet 2008 01:21

      bien cher zen,

      cela peut sembler futile, mais cela a bercé l’adolescence de beaucoup d’entre nous...
      et puis, un peu de légèreté dans ce monde de brutes, ne fait pas de mal ! smiley

      c’était il y a bien longtemps, un p’tit gars a écrit ça :

      Si on t’organise une vie bien dirigée
      Où tu t’oublieras vite
      Si on te fait danser sur une musique sans âme
      Comme un amour qu’on quitte
      Si tu réalises que la vie n’est pas là
      Que le matin tu te lèves
      Sans savoir où tu vas

      Résiste
      Prouve que tu existes
      Cherche ton bonheur partout, va,
      Refuse ce monde égoïste
      Résiste
      Suis ton cœur qui insiste
      Ce monde n’est pas le tien, viens,
      Bats-toi, signe et persiste
      Résiste (...)

      Paroles et Musique : Michel Berger


  • bob 9 juillet 2008 19:59

    Honnetement, qu’attendiez-vous d’un homme qui
     

    - flirtait avec un banquier suisse vereux ( toujours en cavale)

    - impose le traite europeen malgre une nette majorite defavorable

    - pretend ne pas avoir de chance lorsqu’il s’avere incapable de gerer correctement le pays

    - s’affiche ouvertement avec des chefs d’entreprise ayant des contrats avec l’etat,

    Gageons que les personnes agees subiront les frais d’une politique qui enrichit grandement ses "elites" mais appauvrit rapidement le pays.


    • Dégueuloir Dégueuloir 9 juillet 2008 22:16

      lol,la liste des cocus s’agrandit chaque jour d’avantage....bientôt viendra l’ultime tour de Lerma le"gauchiste"....


    • Dégueuloir Dégueuloir 9 juillet 2008 22:17



    • Zalka Zalka 10 juillet 2008 00:06

      Ah non, Lerma ne s’en rendra jamais compte. Un type qui est convaincu que les bobos votant delanoe préfèrent le 4x4 ne peut pas s’en rendre compte. Sa propre femme le tromperait avec Sarko dans sa chambre, qu’il trouverait le moyen de dire "Merci Monsieur le Président !"


  • Traroth Traroth 10 juillet 2008 01:28

    Au contraire ! Les municipales sont passées, ils n’y a pas d’élection dans les prochains temps. Les prochaines seront les régionales de 2010 où la droite ne peut que faire mieux qu’en 2004 (quoique...). Le timing est visiblement soigneusement calculé : on peut faire mal à l’électorat de la droite *maintenant*, en espérant qu’en 2010 ou au moins en 2012, ils auront à nouveau oublié et voteront malgré tout UMP. Si vous regardez de près, c’est le moment le plus propice de tout le mandat de Sarkozy. Si on est cynique, bien sûr, mais quelqu’un doute-t-il encore du cynisme de Sarkozy, même à droite ?
    Tiens, Lerma (entièrement au hasard, hein smiley), en tant qu’informaticien, et donc probablement cadre, dites-nous un peu ce que vous pensez de la nouvelle loi sur la durée du travail des cadres. Vous êtes heureux de pouvoir "travailler plus pour gagner 250 € de plus par an" le 25 décembre et le 14 juillet ? Dites-nous tout, c’est le moment ou jamais de défendre les lois de Sarkozy ! Sinon, vos interventions ne seraient vraiment que du flan !


    • Traroth Traroth 10 juillet 2008 02:05

      On remarque au passage que même les politiques de droite sont parfaitement conscients qu’il y a *deux* électorats de droite :

      • Les riches, qui profitent, se gavent, desserent la ceinture, se remplissent, se bourrent, se font des couilles en or voire en platine, s’en mettent plein les poches, ratissent, palpent, pillent, prennent tout ce qu’on peut prendre
      • Les autres, les baisés à sec, les dépouillés, les pillés, les appauvris, les couillonnés, les ratissés, les affamés...
      La proportion entre les deux doit etre de l’ordre de 5% / 95% (et encore...) et c’est donc les seconds qui ont assuré l’élection de Sarkozy et sur lesquels il compte pour sa réelection. Donc, si vous avez voté à droite, posez-vous la question dans quelle catégorie vous figurez ! Ca pourrait servir en 2012...
      Un indice : si vous ne payez pas l’ISF, vous ne faites pas partie de la première catégorie...

    • Traroth Traroth 10 juillet 2008 15:35

      Pas de réponse de la part de Lerma. On sait donc à quoi s’en tenir sur sa propagande... Pour ceux qui avaient encore un doute, je veux dire... smiley


  • ASINUS 10 juillet 2008 15:32

     si quelqu un pouvais m’expliquer je n arrive pas à comprendre
    ça rale ferme en province suite aux fermetures d hopitaux casernes gares et autres services publics

    1/pour etre élu en zone rurale il faut moins de voix qu en zone urbaine
    2/la majorité des elus de droites " liberaux" sont elus en zone rurale
    3/la droite liberale est donc surrepresentée a l assemblée nationnale
    4/les liberaux sont pour la suppression des services publics ou au mieux pour leur rentabilisation
    5/pour rentabiliser un service public il faut le fermer en zone de deficit donc en zone rurale
    6/les habitants de zone rurale elisent des deputés libéraux
    7 les habitants des zones rurales sont pour qu on leur supprime les services publics
    cqfd


    ancien rural qui as suivi son boulot a la ville devinez pourquoi ?


  • pp77www 11 juillet 2008 20:40

    @Lerma

    Information parue sur France-Info, il y a 14 heures : "57% des Français jugent ce bilan négatif (23% très négatif et 34% assez négatif) alors que 38% des Français l’estiment positif (5% très positif et 33% assez positif)"

    Dont acte à Lerma : une majorité très large, y compris de l’électorat de l’uMP, probablement une partie "de gauche", et du président Sarkozy, fait bloc... contre sa politique. Et il doit être mal compris : le pouvoir d’achat baisse.... mèhhhhh non ! Le chomage baisse... Mèhhhh vous ne croyez mêeeeeme pas... Je suis couRAGEux. Je fais pour les riches ce que les autres n’ont pas osé faire. Oui, il nous avait dit qu’il réformerait... mais n’y-a-t-il pas tromperie sur la marchandise ? 


  • Céline Ertalif Céline Ertalif 12 juillet 2008 13:00

    Le discours de Sarkosy, plus ou moins relayé par l’UMP, est qu’on a jamais fait autant de réformes, que la France change, etc... Qu’y a-t-il de vraiment significatif dans tout ça ? Où voit-on autre chose que du bricolage ? Y a-t-il vraiment autre chose que l’habillage des tendances subies, à commencer par l’affaiblissement continu de la capacité d’action du pouvoir politique national ?

    Autant Chirac était poli avec ses électeurs. Il ne faisait rien poliment. Sarko, même pas.


  • morice morice 12 juillet 2008 17:29

     c’est le PPdC
    Président Peau de Chagrin.... 


  • Kalki Kalki 12 juillet 2008 19:07

    « Avoir des idées incrustées dans son cerveau, et une haute opinion de ses mœurs singulières ; rompre avec le monde et faire bande à part ; parler haut et critiquer les autres ; en un mot, se conduire en pédants ; voilà comme font ceux qui vivent en anachorètes sur les monts et dans les vallées, contempteurs des voies communes, lesquels finissent par mourir de faim, ou noyés dans quelque torrent. »
    « Discourir sur la bonté et l’équité, la loyauté et la fidélité ; pratiquer le respect d’autrui, la simplicité, la modestie ; en un mot, se contraindre en tout ; voilà comme font ceux qui prétendent pacifier le monde et morigéner les hommes, maîtres d’école ambulants ou sédentaires. [331] Exalter leurs mérites, travailler à se faire un nom, ergoter sur les rites et l’étiquette, vouloir tout réglementer, voilà comme font ceux qui fréquentent les cours, politiciens en quête d’un maître à servir, d’une principauté à organiser, d’alliances à moyenner. »

    La Rébellion est un jeu, car elle ne remet pas en cause, la source des malheurs.

    Agir contre quelqu’un ou quelque chose.

    Et ne rien proposer de constructif pour le remplacer.

    C’est stagner dans le malheur continu de l’humanité.

    Dans lequel l’homme est un loup pour l’homme.

    Et nos sociétés qui devaient être une solution
    ne sont en fait qu’un prolongement de cette bestialité des hommes.

    Un seul conseil :
    Ne pas répéter les Erreurs du passé.


  • judel.66 13 juillet 2008 11:31

    qu’a fait ce gouvernement pour enrayer la fuite des petits capitaux  ...le plafonnement de l’ISF ..ne joue que pour les gros  ,  le bouclier fiscal est inique  ,   ce sont les petits riches qui paient l’ISF ....et qui sont aigris déçus par Sarko........ ne vous y trompez pas  ;  chez les retraités beaucoup ne voteront plus Sarko....ce serait une erreur de croire que cette clientèle lui reste acquise......


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