jeudi 26 décembre 2013 - par Robert Bibeau

La petite bourgeoisie pervertie a trahi

Nous entreprenons la publication de deux textes présentant la classe sociale petite-bourgeoise en société impérialiste moderne. Comme vous le verrez la petite bourgeoisie est une classe exubérante et ostentatoire sur la scène économique et politique contemporaine.

Le salariat n’est pas une classe sociale

Au Canada et en France les salariés représentent 90 % de la population active. En plus, il convient d’ajouter les jeunes à ce contingent, les étudiants notamment, qui sont majoritairement des salariés en devenir ; les chômeurs qui sont des salariés privés d’emploi ; les retraités qui sont d’ex-salariés vivant de leurs épargnes mises de côté et que le patronat tente de grappiller. C’est le salariat qui règne partout en maître et qui domine sociologiquement au Canada, en France, dans les pays occidentaux et dans les pays sud-américains et asiatiques émergents. Les salariés constituent la majorité de tous ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre pour gagner leur survie. Cependant, si tout ouvrier est un salarié, tout salarié n’est pas un ouvrier.

Au Canada, les salaires sont compris entre 380$/semaine (salaire minimum de 10,25$/h.) et plus de 2 500$/semaine avec une moyenne à 914$/semaine (836$ au Québec) et une médiane autour de 500$/semaine. En 2013, environ 3,5 millions de travailleuses et travailleurs canadiens gagnaient près de cette médiane. Les proportions sont identiques en France et dans les autres pays occidentaux. La majorité des cadres d’entreprises sont des salariés. Avec la dégradation de leur statut et de leurs conditions de travail, ils n’échappent pas au sort commun. Les « grilles de notation » et les « paramètres personnalisés » aboutissent à un barème par « tête de petit cadre salarié », et à un système de « primes individuelles au mérite », formule à peine différente du salaire à la pièce vécut par quantité d’ouvriers dans les « sweet chops » de la misère.

Les cadres ont des horaires légaux communs au reste du salariat, même si les lois les concernant sont le plus souvent violées ou contournées. Plus de 40% d’entre eux sont ainsi passés en dessous du plafond de la Sécurité sociale et cotisent pleinement à la « sécu » ou à la RRQ (Sécurité sociale en France et Régie des Rentes au Québec). Dans les pays impérialistes avancés l’écart de la moyenne des revenus des petits cadres salariés avec celle des employés et des ouvriers a chuté progressivement de 3,9% en 1955 à 2,3% en 1998.

La petite bourgeoisie se paupérise c'est évident. Alors que les employeurs se targuent d’individualiser les salaires, en fait ils les ont « compactés » vers le bas de la pyramide salariale (en valeur relative et en argent à valeur constante) ! Par contre, chez les hauts dirigeants payés en dividendes et en actions de leurs sociétés, aux États-Unis notamment, l’écart salarial des PDG avec les ouvriers est passé d’un facteur de 40 en 1970 à un facteur de 1000 en 2012, alors qu’il se situe présentement entre 189 et 200 au Canada mais ces écarts évoluent rapidement au Canada.

Chez les cadres, en société impérialiste en déclin (comme c'est le cas en Occident présentement), les fonctions d’encadrement ont diminué considérablement au profit des tâches de production. C’est ainsi que les cadres servent de « scab-jaunes » pendant les grèves ouvrières. Contrairement au passé la coupure est de plus en plus ténue entre les « cols blancs » (qui ne se salissaient pas avant) et les « cols bleus » (qui se sont toujours salit au travail). Bref, le grand capital, dans sa guerre totale et perpétuelle pour maintenir ses taux de profits malgré la crise économique, frappe durement ses plus proches collaborateurs (petits-bourgeois dit Bobos) tout autant que sur ses pires ennemis, les travailleurs salariés et particulièrement les ouvriers. Pour autant, ceci ne fait pas des cadres salariés des alliés des ouvriers.

En définitive, l’emploi non qualifié augmente sans que l’emploi des moins diplômés reprenne de la vigueur ; ce paradoxe renvoie à un « déclassement » des diplômés, qui, à un niveau de diplôme donné, occupent des emplois de moins en moins qualifiés et de moins en moins rémunérés. Voilà qui explique en partie cette résurgence récente des soulèvements étudiants universitaires au Québec, dans de nombreux pays d’Occident et en Amérique latine (Chili, Argentine et Brésil notamment). Les éventuels petits cadres anticipent déjà leurs mises au rancart avant même que d’être diplômés des universités. Les cadres connaissent des périodes plus importantes de chômage ; l’épée de Damoclès du Bureau d’emploi (assurance chômage disons-nous au Canada) plane sur eux comme sur les autres employés. Le chantage à l’emploi est répandu du haut en bas du salariat. La dégradation des conditions de travail est générale, l’urgence réduit la prévisibilité des tâches et les marges de manœuvre pour les réaliser. La charge mentale s’accroît autant que la pénibilité du travail. Pour une majorité croissante de salariés les pressions s’accroissent : augmentation du rythme de travail, multiplication des contraintes, mécanisation plus intense, informatisation accélérée, rapidité infernale d’exécution, demandes multiples, vigilance accrue, contrôle hiérarchique permanent... Oh qu'il est stressant l'enfer du boulot pour le Bobo.

La petite bourgeoisie comme classe sociale

La petite bourgeoise comprendrait environ 25% de la population active-salariée au Canada, et probablement la même proportion au Québec, en France et dans la plupart des pays capitalistes avancés. La tertiarisation du travail salarié est une caractéristique de l'impérialisme déclinant. Ainsi, la Chine - impérialisme montant - compte toujours une portion plus importante de salarié ouvrier œuvrant dans les secteurs productifs primaire et secondaire (construction, usines, transport, mines, pêcheries, foresterie, manufactures de toutes natures). Il en est ainsi en Inde où là aussi la situation des classes sociales est appelée à changer.

La petite bourgeoisie est un segment de la classe bourgeoise qui n’est nullement propriétaire des moyens de production. La plupart des petits-bourgeois œuvrent dans les services de soutien à la reproduction de la force de travail et ce segment de classe est au centre de la lutte de classe où avec son bagou elle sert de chien de garde et d’entremetteur entre les capitalistes roublards et les ouvriers floués et filoutés. La petite bourgeoisie est un segment de classe relativement important (en nombre), particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale qui vit l’expansion effrénée de l’impérialisme dégénératif. Ce segment de classe regroupe essentiellement des catégories socioprofessionnelles telles que petits commerçants et boutiquiers, gérants de succursale des commerces et des services. On y dénombre également les cadres de niveau inférieur, ceux qui sont salariés du plancher non rémunérés en capital-actions (stock option).

On compte également dans leurs rangs une pléthore de professionnels indépendants tels qu’avocats, notaires, pharmaciens employés (non-propriétaires), médecins généralistes et employés paramédicaux, ainsi qu’une variété assez étendue de professionnels salariés œuvrant dans les services privés, publics et parapublics tels que professeurs d’université et de collège, enseignants, conseillers, agent en tout genre, infirmières, policiers, petits officiers de l’armée, architectes et ingénieurs (employés non propriétaire), professionnels gouvernementaux et paragouvernementaux, bureaucrates syndicaux professionnels, artistes et intellectuels, journalistes, animateurs vedettes de la radio et de la télé, tous ces faiseurs d’opinion et ces créateurs de consentement, le plus souvent salariés, passablement scolarisés et requérant l’autonomie de métier dans la réalisation de leur profession de croupion. Les petits bourgeois ne produisent aucune plus-value, mais ils parasitent la plus-value produite par les ouvriers qu’ils ont intérêt à maintenir en servage salariés, le gagne-pain du Bobo en dépend.

Les capitalistes les emploient à des tâches spécialisées afin d’entretenir la force de travail salarié, l’encadrer, la diriger (politiquement notamment), la réprimer et la pressurer afin qu’elle assure l’afflux maximum de plus-value vers les différents secteurs d’activité et vers les entreprises pour que le petit-bourgeois obtienne sa pitance en récompense de sa dépendance larmoyante. La petite bourgeoisie assume de multiples services tertiaires, internes aussi bien qu’externes aux entreprises, ce que les ouvriers d’Amérique appellent le « Red Tape », c’est-à-dire des coûts extra-production qui font enfler les soumissions et décourage les clients capitalistes des pays émergents.

En effet, le sort de l'ouvrier est intimement lié au sort du petit-bourgeois salarié. Les deux classes (ouvriers et Bobo) s'épient et se méprisent mutuellement. Pour le moment la petite bourgeoisie servante de la grande bourgeoisie a le haut du pavé dans la lutte de résistance sociale et c'est elle qui mène le bal. La petite bourgeoisie cherche à utiliser la force de résistance de la classe ouvrière et de ses alliés afin de la monnayer aux grands bourgeois contre de meilleures conditions d'esclavage salarié pour elle et les siens. La classe ouvrière doit impérativement modifier ce rapport de force et reprendre son autonomie organisationnelle et militante. C'est la classe ouvrière qui doit diriger le combat de résistance féroce (pas du tout pacifiste) et non pas se mettre sous le parapluie de la petite bourgeoisie aigrie, chancelante, irrésolue, pacifiste et conciliatrice.

Depuis l’approfondissement de la crise systémique de l'impérialisme moderne l’État réduit les charges fiscales imposées aux entreprises accroissant d’autant les impôts et les taxes reposant directement sur les épaules de tous les salariés, les ouvriers tout autant que les employés des entreprises privées, publiques et parapubliques, ce qui comprend évidemment les petits-bourgeois (la pseudo classe moyenne qui n’a jamais existée) qui ont tout à coup le sentiment de ne plus être importants pour leurs maîtres capitalistes qui les soumets petit à petit à l’indigence. Adieu le loft dans la Cité et la grosse cylindrée, les fins de semaines de farniente dans le Sud le temps d'une quinzaine pour dépayser, avant que de reprendre le collier un lundi enneigé ou enfumé.

Ce phénomène pousse de larges segments de la petite-bourgeoise, haut-salariés directement visés, à rallier les rangs des ouvriers dans leur lutte pour résister sur le front économique de la lutte de classe. Le problème c'est que ce faisant ces petits-bourgeois charrient parmi la classe ouvrière leur conception du monde idéaliste, réactionnaire et réformiste (un exemple parmi tant d'autres concerne la bataille à propos de la charte des valeurs bourgeoisies que les centrales syndicales québécoises, dirigées par les Bobos-bureaucrates syndicaux, mènent contre les ouvriers immigrés).

Le petit-bourgeois ne veut pas comprendre que le capitalisme a fait son temps, que l'État providence c'est terminé, que ce système social est caduque et qu'il a terminé son cycle historique et qu'il doit être renversé - détruit et totalement changé. Un nouveau mode de production doit naître des cendres de l'ancien système que le petit-bourgeois s'évertue à rapiécer, à réformer, à tenter de sauvegarder. La différence entre ces deux classes (ouvriers et petits bourgeois paupérisés) tient à ceci que l’ouvrier sait, ou devrait savoir, que seule la destruction totale et l’éradication complète du système d’économie politique capitaliste peut sauver la planète et l’espèce humaine, alors que le petit-bourgeois, indécrottable fumiste et éternel utopiste entêté est convaincu que quelques bonnes réformes au mode de production impérialiste décadent, qui n’affecteraient nullement son statut social, suffiront à le remettre sur pied pour une nouvelle farandole des pieds nickelés.

Le petit-bourgeois a un EGO démesuré et sa scolarité (souvent universitaire) ainsi que sa position sociale autoritaire, en tant que courroie de transmission et transmetteur d’ordre pour ses patrons, lui confère une grande suffisance narcissique. Le petit-bourgeois sait tout, n’obéit qu’à celui qui le stipendie et, assis dans son salon devant sa télévision entre deux bourbons, en parole et sur papier, il transforme la société. En réalité, il ne sacrifiera jamais sa vie pour autrui, et loin de lui le fusil de la révolution socialiste. Nelson Mandela, le pacifiste, comparse de Frederik de Klerk, et penseur de la Nation Arc-en-ciel de collaboration de classe entre les négriers Afrikaners et les noirs surexploités et assassinés dans les mines et les townships de pauvreté est son héros ex-voto.

De par son activité dans le procès social de production et de reproduction du capital, des marchandises, des biens et des services à commercialiser, la petite bourgeoisie est en contact fréquent avec la classe ouvrière et avec la classe capitaliste qu’elle admire de tout son être, qu’elle vénère et qu’elle envie. Une âme de petit prédateur capitaliste sommeille dans le cœur flétrit et mesquin de tout larbin petit-bourgeois malandrin. Au Québec, Feu Paul Desmarais, l’exécuteur, l’actuel héritier P.K. Péladeau, le prédateur, et Charles Sirois, le parvenu, sont ses idoles inextinguibles.

Le plus important pour la classe ouvrière c’est de ne jamais remettre la direction de ses luttes de résistance sur le front économique, non plus que de ses luttes de conquête du pouvoir sur le front politique et idéologique de la lutte de classe, entre les mains de ces petits malins cauteleux, vacillants et hâbleurs, toujours prompts à la trahison, cherchant à subodorer quelle classe s’emparera du pouvoir, et quelle classe dominera la société afin de se prédisposer à l’avance à servir ses nouveaux maîtres.

Dans la société socialiste soviétique (URSS) la petite bourgeoisie s’était infiltrée au sein du Parti Bolchévique dès qu’il était apparu que l’Armée Rouge de la classe ouvrière protégerait le pouvoir soviétique et la dictature du prolétariat. Une portion des petits bourgeois se sont alors portés volontaires pour gérer-administrer-coordonner l’État soviétique. Tandis qu’une autre portion avait pris le chemin de l’exil, commis voyageur de la terreur anti-communiste, colporteur des rumeurs des goulags, d’exécutions sommaires de centaines de millions de soviétiques (qui étaient moins de 170 millions en ce temps-là), pleurant leur paradis tsariste perdu, espérant que tout revienne comme avant, les riches milliardaires à leur place, leurs servants petits-bourgeois en tant qu’adjudants bien payés et les ouvriers dans leurs usines, leurs chantiers et leurs mines crasseuses à peiner. C’est pour avoir totalement oublié cette consigne impérative de ne jamais laisser la direction des partis révolutionnaires à la petite bourgeoisie tortionnaires que les différents partis eurocommunistes français, italien, belge, britannique, allemand, espagnol, portugais, mais aussi canadien, américain, cubain et chinois (maoïste), pour n’en nommer que quelques-uns, ont dégénéré vers le révisionnisme sous la houlette des intellectuels petits-bourgeois pervertis.

La tactique de crise d’une section de la petite bourgeoisie

Étant donné que, dans la quasi-totalité des pays à travers le monde, la classe ouvrière piétine, s’use et s’échine dans des luttes de résistance sur le front économique et ne parvient pas à développer une conscience de classe « pour soi », visant la conquête politique exclusive de tout le pouvoir d’État, alors la marée des petits bourgeois paupérisés frétille afin de s’emparer de la direction de ces luttes pour les diriger vers des revendications réformistes en faveur d’un changement électoral gouvernemental.

D’autres voies et moyens sont préconisées telles la signature de milliers de pétitions de protestation, expressions pusillanimes de leurs rancœur juvénile ; la tenue de protestations pour des réformes juridiques en faveur des démunis (les Indignés campant sagement devant les bourses de ce monde en perdition) ; l’adoption de lois come cette loi québécoise interdisant la pauvreté [sic] ; une autre loi présentant en débat, sorte de Charte des « valeurs » authentiquement bourgeoises québécoises et xénophobes ; une loi pour taxer les transactions financières (ATTAC et taxe Tobin avec l'appui de la grande bourgeoisie) ; une loi pour interdire la spéculation boursière frauduleuse ou l’évasion fiscale illicite vers les paradis fiscaux créés et protégés par l’État policier ; ainsi que moult autres gabegies du même acabit. Sans compter l’appétence de la petite-bourgeoise pour les commissions d’enquêtes publiques afin de réintroduire l’éthique dans l’administration gouvernementale et la politique nationale, provinciale, régionale et municipale, déviant ainsi l’aporie des classes antagonistes vers le marais de la social-démocratie réformiste et vers la déchéance électoraliste.

La petite bourgeoisie individualiste et narcissique

Dans la vision de Marx, la petite bourgeoisie avait peu de possibilité pour transformer la société car elle ne pouvait guère s'organiser, la concurrence du marché positionnant ses membres « les uns contre les autres ». La petite bourgeoisie est le chien de garde social de la grande bourgeoisie, elle est un segment de classe intermédiaire engageant son existence comme entremetteur entre la grande bourgeoisie et la classe ouvrière ou encore offrant ses services à l’une et à l’autre de ces classes sociales antagonistes.

De par sa position de classe la petite bourgeoisie, isolée, individualiste, égocentrique et pédante est très vulnérable aux aléas de l’économie et aux transformations sociales qu’elle appelle de ses vœux et craint tout à la fois. C’est la raison pour laquelle nous qualifions ce segment de classe d’hésitant, de pleutre, de chancelant, d’indiscipliné, d’anarchisant et de fortement attiré par la politique terroriste alors que sa résilience révolutionnaire est plus qu’incertaine. Le compromis, la conciliation, la collaboration de classe sont ses penchants naturels, instinctifs, ce qui explique que ses héros ont pour nom Gandhi, Mère Teresa et Nelson Mandela.

Son mode de vie narcissique et dépendant pousse instinctivement le petit bourgeois vers la grande bourgeoisie qu’il sert docilement. Mais que survienne une crise économique comme il en arrive régulièrement en mode de production impérialiste et le train de vie de la petite bourgeoise est menacé, elle est chassée de son loft hypothéqué, elle doit troquer ses vêtements griffés et sa grosse cylindrée empruntée. La petite bourgeoisie s’enrage alors, maudit l’ouvrier qui refuse de travailler davantage pour gagner moins, afin de permettre aux capitalistes de maintenir ses profits, soi-disant soutenir l’emploi, et prétendre doper l’économie et les marchés de biens et de service sur lesquels parasite la petite bourgeoisie démunie. Pour sa survie, la petite bourgeoisie est fortement dépendante de la puissance de la grande bourgeoisie.

C’est la raison pour laquelle le Parti Ouvrier doit tenir ce segment de classe en respect et empêcher ses agents poltrons de l’infiltrer pour liquider la révolution. Comme ce segment de classe est positionné à la charnière entre la classe capitaliste et la classe ouvrière, deux ennemies irréductibles, le Parti Ouvrier doit d’abord diriger ses coups les plus acérés contre ce segment de classe ulcéré – avant-garde Pygmalion des grands patrons faux-jetons.

________ LA SEMAINE PROCHAINE : LA PETITE BOURGEOISIE EN ARGENTINE PENDANT LA CRISE

Les éditoriaux de Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html



30 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 26 décembre 2013 10:33

    La petite bourgeoisie est arriviste et prête à tout sans foi ni lois se hissant sur les carcasses des plus faibles (nos politiques en sont issus pour la plupart) pourvu qu’elle tire parti de tout sans état d’âme, en fait elle flaire les bons coups tournant autour de sa proie comme une mouche autour d’une m....e bien fumante.....


    • La mouche du coche La mouche du coche 27 décembre 2013 09:18

      Article méprisant le peuple et complètement à coté de la plaque puisque les ouvriers n’existent plus. L’auteur doit être très âgé et fonctionne encore sur de vieux schémas marxistes complètement dépassés. smiley


    • La mouche du coche La mouche du coche 27 décembre 2013 09:20

      L’auteur « le Parti Ouvrier doit d’abord diriger ses coups les plus acérés contre ce segment de classe ulcéré »


      Appel à la haine et à la division du peuple pour éviter de nommer les vrais responsables. smiley

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 décembre 2013 12:19

    Gros malin, les ouvriers sont à Pôle emploi depuis que les entreprises ont délocalisé dans les pays à bas salaires, grâce aux articles 32 et 63 des Traités européens qui ont supprimé le contrôle des capitaux.

    Cartes de l’industrie française en 1968 et en 2008 :
     « L’extermination de l’industrie française par l’image »

    Faudrait peut-être commencer par lire les Traités européens pour comprendre quelque chose à la situation actuelle :

    « Les principaux articles des Traités ou comment l’Europe vous escroque »


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 décembre 2013 12:31

    Au lieu de passer votre temps à cracher sur la France et les Français, peut-être que les Français ne sont pas aussi bêtes et satisfaits que vous croyez, mais que l’offre politique proposée par les médias et les partis politiques ne leur convient pas ?

    « Les Français rejettent en bloc les médias, les politiques, la mondialisation et l’ Europe »

    Et ils sont majoritairement prêts à voter pour d’autres Partis,

    Ces Partis existent :
    * le PRCF, Pôle Renaissance communiste en France.
    * le MPEP Mouvement politique d’éducation populaire.
    * L’UPR de François Asselineau.

    Ils veulent sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, donc ils sont blacklistés.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 26 décembre 2013 14:47

      Je vous invite à relire mon texte - ces partis politiques que vous énumérez sont exactement la voix politique - les organisations politiques - de la petite-bourgeoisie dans toutes sa splendeur décadente.

      Vous ne pouviez pas mieux énuméré. Vous le dites vous mêmes ils sont tous pour la sortie de l’UE, de l’OTAN etc. Mais jamais aucun pays européen et surtout pas la France ne sortira de quelque organisation impérialiste avec ces gens - ces partis et leurs équivalents partout en pays européens - pour la simple raison que jamais le grand capital monopoliste ne leur donnera ni le pouvoir - ni l’autorisation de mener leur politique petite-bourgeoise.

      Et dès que ces partis recevront l’autorisation du grand capital de s’approcher du pouvoir si ca devait un jour se produire c’est qu’ils auraient fait tous les compromis petits-bourgeois pour les rendre respectables aux yeux des riches.

      Enfin, dernier élément - la sortie de l’UE, de l’EURO, de l’OTAN sans destruction du mode de production capitaliste et destruction de l’État capitaliste et édification du système socialiste sous dictature du prolétariat ne mènera qu’a plus de misère pour la classe ouvrière française. Le système impérialiste français est la ou il est parce qu’il n’y avait pas le choix... c’est de le détruire complètement à quoi il faut s’atteler.

       


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 décembre 2013 18:53

      Robert Bideau,

      On se demande bien pourquoi les Résistants et De Gaulle se sont emmerdés à vouloir libérer la France ?

      Et les pays d’Amérique du Sud à se libérer des dictateurs mis en place par la CIA ?

      En somme, vous dites, « Soit le collectivisme ou rien ! » et vous devenez un allié objectif des banksters et des multinationales qui dirigent l’UE.
      Brillant raisonnement !

      Venezuela, Programme pour 2014 : «  Cap sur la démocratie participative, l’écosocialisme et la coopération sud-sud »

      Article 1er qui conditionne les suivants : « Défendre, étendre et consolider le bien le plus précieux que nous ayons reconquis de puis 200 ans : l’indépendance nationale »

      On comprend que pour la lutte anti-impérialiste, faudra pas compter sur vous.

      Mais peut-être que l’UE dans son organisation anti-démocratique, est ce qui vous fait le plus penser à l’ URSS et que vous rêvez d’être vizir à la place des vizirs ? Merci du cadeau.

      « J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché » par Vladimir Boukovski, écrivain, ancien dissident qui a passé 12ans dans les prisons de l’ URSS.


  • eresse eresse 26 décembre 2013 12:57

    bonjour,

    avant de cracher sur la petite bourgeoisie, commencez par la définir précisément, car selon votre titre vous êtes au cœur de la cible selon certaines définitions.
    Tant qu’on ne sera pas clair sur la définition, qui ne peut être remplacée par une simple énumération, tout cela reste du vent, pour ne pas dire autre chose.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 26 décembre 2013 14:38

      Il n’y a qu’une solution à votre interrogation monsieur... Relire attentivement mon article et la suite la semaine prochaine. J’y énumère de façon précise chacune des professions qui compose la petite bourgeoisie

      Sachant que c’est par son travail- sa place dans le procès concret de production des marchandises - des moyens de vie et de revalorisation du capital qu’une classe sociale se définie.

       


    • eresse eresse 26 décembre 2013 14:57

      C’est bien ce que je disais, une énumération ne peut être une définition. Pour un professeur cela me semblait pourtant « couler de source ».

      Je remarque par votre CV, qui vous rattache à ce que l’on pourrait appeler une « caste », que vous vous permettez de « cracher » sur une « classe » qui aura été en tous points plus laborieuse et moins considérée que vous.
      Départ à la retraite vers 55 ans après (à peine) 34 de bons et loyaux services, nombreux dans la petite bougeoisie n’ayant pas le statut de fonctionnaires aimeraient avoir ce privilège.
      Commencez par balayer devant votre porte SVP, car la catégorie de travailleurs défendue par le parti ouvrier est loin d’avoir vos privilèges.


    • eresse eresse 26 décembre 2013 15:03

      Je finirai en disant que la petite bourgeoisie n’a pas trahi. Elle s’est égarée.
      Les ouvriers n’ont pas à taper sur la petite bourgeoisie. Les deux doivent s’allier pour combattre les castes dominantes tant qu’ils le peuvent encore.
      Je ne cherche pas à diviser comme vous, mais plutôt à réunir les grands perdants de ces dernières années.

      Au plaisir de vous lire.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 26 décembre 2013 17:36

      La définition comprenant l’énumération spécifique de chaque profession (excluant souvent une portion propriétaire est ci-haut il faut apprendre à lire - que puis-je vous dire de plus. Une approximation en terme de pourcentage - et de nombre est même proposé. Ses rapports de production petits-bourgeois sont décrits et présentés comme nul autre endroit à ma connaissance.

      Bon assez de temps perdu avec un illettré...

      Pour ce qui est de votre affirmation à l’effet que OUVRIER (que je définit sommairement ici et plus avant dans d’autres textes parmi les 150 publiés) et les petits-bourgeois je réponds ci-haut par avance à votre argument. Encore la il faut réapprendre à lire.

      Je dis OUI les petits-bourgeois se révoltent mais JAMAIS LES OUVRIERS NE DOIVENT CÉDER LA DIRECTION DE LEUR LUTTE DE CLASSE ET DE LEURS ORGANISATIONS DE CLASSES AUX PETITS-BOURGEOIS. Pour avoir fait cet erreur toutes les organisations COMMUNISTES EN URSS ET EN EUROPE ET EN OCCIDENT ET EN CHINE LE PCC ont tous dégénérés et se sont transformées en organisation révisionnistes petites-bourgeoises. Le grand drame ouvrier des années 1950-1980.

      Depuis nous vivons partout dans le monde ouvrier du monde entier sous la dictature politique de la petite-bourgeoisie - réformiste - révisionniste - anti-révolutionnaire et si nous souhaitons faire avancer la lutte ouvrière révolutionnaire pour un changement radical - total - intégral de système social par la force des armes nous devons frapper et frapper sans relâche sur toutes les idées petites-bourgeoises qui contaminent la classe ouvrière révolutionnaire.

      Voilà qui s’oppose au trotskysme - au maoïsme - au gauchisme - à l’opportunisme - à l’altermondialisme - au réformisme - au révisionnisme ancien et moderne.

      La classe ouvrière doit et peut diriger la révolution et la petite bourgeoisie doit se mettre aux ordres de la classe ouvrière ou demeurer assise sur la clôture loin de notre classe. 


    • eresse eresse 26 décembre 2013 18:46

      Bonsoir,
      Ce qui me fait bien rire, c’est quand les « nantis » ou tout du moins les rares gagnants de ces 30 dernières années veulent prendre la défense des grands perdants de cette même époque.
      Je vous signale quand même que la majorité des sénateurs et députés est issue de vos rangs (tout du moins en France).
      Ce n’est pas la petite bourgeoisie qui a le temps de se consacrer à la vie politique. Ce n’est pas la petite bourgeoisie, qui a facilité par ses lois l’avènement du capitalisme effréné, des délocalisations à outrance. Ce sont vos congénères qui ont eu et ont toujours le pouvoir depuis ces 30 dernières années. Ce n’est pas le petit cadre qui bosse bien souvent plus de 40H par semaine qui à le temps de se consacrer à la politique. Tout ce qu’il peut faire, c’est payer et continuer à payer car même quand il se met en grève, il n’a pas de poids contrairement à votre « caste ».
      Vous êtes à la retraite, et tant mieux pour vous. Ne venez pas nous raconter des sornettes, si vous vouliez changer le cours des choses, vous en avez largement eu le temps avant.
      Je vais donc formuler une autre hypothèse, vous préférez diviser (désolé, c’est toujours l’impression qui me reste après relecture de votre texte, puisqu’il finit sur cette note), plutôt que de voir une alliance improbable se faire qui remettrait surement en cause vos avantages.

      (Toujours) Au plaisir de vous lire


  • politzer politzer 26 décembre 2013 15:49

    bonjour


    Typique analyse du trotskyste de service . J aimerais bien qu il nous dise en quoi la Chine serait « impérialiste » , en tout cas ça fait bien plaisir aux Yankees de l apprendre ! Notre Canadien joint sa voix au choeur des tireurs sur ambulance en traitant Mandela de collabo et se retrouve en accord avec le monarchiste folklo Lugan qui lui en veut d avoir été communiste. Les trotskystes se retrouvent souvent en bonne compagnie bourgeoise ! Idem pour la taxe Tobin dont la finance ne voulait pas idem les trotskystes français !!! Ils sont prévisibles ces loustics ! Grosso modo révolutionnaires en paroles du côté du manche en fait !

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 26 décembre 2013 17:23

      Vous devriez vous taire et affiner votre analyse politico-économique monsieur « Politzer ».

      Vous ne connaissez rien de ce dont vous parlez. On m’accuse régulièrement d’être stalinien - alors trotskyste qui plus est « de service » ( smiley 

      Dénoncez la Chine d’être devenu une puissance impérialiste moderne montante rivalisant avec l’impérialisme américain déclinant n’est pas du tout une ligne trotskyste. Faut voir l’un ou l’autre de mes 150 autres textes ici publiés dont plusieurs décrivent statistiquement les caractéristiques économiques du social-impérialisme chinois.

      Mandela Collabo ex-communiste certainement. Mon problème avec Mandela ce n’est pas de sa période ou il fut communiste. Mais ce qu’il concéda et fit pour obtenir sa libération et ce qu’il devint après sa libération. S’il était resté communiste il serait mort en prison et pas un de ces chefs d’États criminels de guerre ne se serait délacé pour ses obsèques. Mais Mandela a bien renié le communisme et il a reçu sa récompense avec son ami De Klerk.

      La Taxe Tobin ridicule - qui est déjà appliquée (sous un autre nom) dans plusieurs pays et n’a en rien réglé le problème de la spéculation boursière au contraire - cette taxe a créé davantage de fausses liquidités de fausses monnaies contribuant de ce fait au problème qu’elle prétendait éradiquer. 

      Retourner étudié vos classiques marxistes-léninistes petit maoïste d’opérette.

      Au Passage la lecture de TOM THOMAS vous serait utile - si vous le lisez effectivement.


  • tf1Groupie 26 décembre 2013 17:22

    Un salmigondi sans queue ni tête et totalement confus dans son vocabulaire.

    Ainsi Bobo ne signifie pas la petite bourgeoisie.

    Bref c’est une déclinaison de clichés soixante-huitards plutôt qu’une réflexion.


  • Robert Bibeau Robert Bibeau 26 décembre 2013 19:38

    Et la voilà notre trotskyste - notre FIFI trotskyste d’acier que vous cherchiez tous mélangé aux Bolivariens - aux MAO et aux révisionnistes ancienne formule - Pour celui qui cherche mes antécédents soixante-huitards repaissez-vous de toutes ces remarques ou s’entremêle pêle mêle le Peuple - l’anti-impérialisme bidon - le démocratisme électoraliste. Les rêves de Cohn Bendit et l’ignorance crasse de la petite-bourgeoisie flétrie - refusant de voir son monde s’écrouler et ressortant ces vieux épouvantails de dissidents néo-nazi - si vous le laissez alle vous aurez droit à la Staviska et nous serons convié en Lituanie fêtez le retour des gardes Blancs du Tsar de toutes les Russies.

    De Gaulle a libéré la bourgeoisie française de la menace des communistes qui avaient laissé leur vie sur les rails de la SNCF et THOREZ fut son plus grand allié dans cette fausse liberté.

    Les pays du Tiers-Monde n’ont aucunement été libéré - aucun pas un seul la Chine incluse - libéré du capitalisme la seule liberté qui puisse compter en cette société impérialiste moderne. Et c’est la raison pour laquelle aujourd’hui rien n’a été accomplie en terme de changement social radical.

    Le Venezuela - la Bolivie prenons ces 2 exemples. Une fraction de la bourgeoisie nationale a effectivement décidé de s’emparer des ressources naturelles et de les chaparder à son profit. Pour réussir ce coup fourré contre l’autre section soumise à l’impérialisme US elle a distribué quelques bienfaits aux malapris - bravo autant de pris pour ces pauvres. Mais comme le système social n’a pas été totalement renverser - dans 1, 2, 5, ou 10 ans la fraction pro-US se réappropriera le pouvoir politique et militaire et tous les acquis seront remis en question. PIRE même si la faction nationaliste actuelle reste en poste les 2 pays seront emportés avec la crise systémique qui se profile à l’horizon et leur alliance avec l’impérialisme du BRICS ne leur sera d’aucun appui.

    Il faut voir plus loin que son nez frères convers et cessez de prêchi-prêcha n’importe quoi.

    Ce système doit être totalement éradiquer du bas jusqu’en haut et un nouveau système social doit être érigé et ce n’est pas l’affaire de la petite-bourgeoisie accrochée aux basques de grands prédateurs et rêvant de jours capitalistes meilleurs. 

    Ouste dehors des partis ouvriers petits-bourgeois grande gueule et petit pied nikelés.

    TOUT LE POUVOIR AUX OUVRIERS ET DICTATURE DU PROLÉTARIAT VOILA DE QUOI VOUS EFFRAYER MESSIEURS LES CURÉS DU FRONT DE GAUCHE ( smiley


  • Tyler Durden 26 décembre 2013 19:50

    Cet article, écrit par un extrêmiste pronant la dictature, ne devrait pas avoir sa place sur Agoravox.
    Il contribue à décridibiliser tous les articles écrits sur ce média par d’autres personnes qui ont des choses autrement plus intéressantes à dire et que l’on ne trouve pas ailleurs sur les médias filtrés qui ne savent que reprendre les dépêches AFP.


    • Tyler Durden 26 décembre 2013 21:24

      Alors pourquoi utilser le terme de dictature ? Il suffirait de parler de « véritable démocratie » dans ce cas.
      Quoiqu’il en soit, l’auteur est profondément extrêmiste et violent dans ses propos, et cela ne sert pas la cause de ce média citoyen.


    • armand 28 décembre 2013 19:32

      Sombre abruti Tyler je préfère de loin l’état communiste à la dictature libérale qui nous mêne tous à l’esclavage.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 28 décembre 2013 20:50

      Pas très intelligent TYLER de proposer de faire de AGORAVOX un de ces médias filtrés qui ne saurait que répandre les dépêches de l’AFP.

      On parle bine de dictature même si les ouvriers sont très nombreux car il s’agirait d’imposer la dictature - brimer les droits démocratiques d’une section d la population - la bourgeoisie lui interdisant de mener un coup d’État et de tenter de restaurer le pouvoir capitaliste et de revenir en arrière historiquement.

      Cette dictature serait impitoyable car il suffit de toujours recommencer à patauger - Pas de Gorbatchev - de Yeltsine de Kroutchev sous la dictature du prolétariat. ( smiley

       


  • epicure 27 décembre 2013 01:33

    "a petite bourgeoisie est un segment de la classe bourgeoise qui n’est nullement propriétaire des moyens de production. La plupart des petits-bourgeois œuvrent dans les services de soutien à la reproduction de la force de travail et ce segment de classe est au centre de la lutte de classe où avec son bagou elle sert de chien de garde et d’entremetteur entre les capitalistes roublards et les ouvriers floués et filoutés. La petite bourgeoisie est un segment de classe relativement important (en nombre), particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale qui vit l’expansion effrénée de l’impérialisme dégénératif. Ce segment de classe regroupe essentiellement des catégories socioprofessionnelles telles que petits commerçants et boutiquiers, gérants de succursale des commerces et des services. On y dénombre également les cadres de niveau inférieur, ceux qui sont salariés du plancher non rémunérés en capital-actions (stock option).

    On compte également dans leurs rangs une pléthore de professionnels indépendants tels qu’avocats, notaires, pharmaciens employés (non-propriétaires), médecins généralistes et employés paramédicaux, ainsi qu’une variété assez étendue de professionnels salariés œuvrant dans les services privés, publics et parapublics tels que professeurs d’université et de collège, enseignants, conseillers, agent en tout genre, infirmières, policiers, petits officiers de l’armée, architectes et ingénieurs (employés non propriétaire), professionnels gouvernementaux et paragouvernementaux, bureaucrates syndicaux professionnels, artistes et intellectuels, journalistes, animateurs vedettes de la radio et de la télé, tous ces faiseurs d’opinion et ces créateurs de consentement, le plus souvent salariés, passablement scolarisés et requérant l’autonomie de métier dans la réalisation de leur profession de croupion."

    La petite bourgeoisie décrite ici ressemble à une liste à la Prévert, manque plus que le raton laveur.
    Un mélange incohérent entre des propriétaires de leur moyens de production et des salariés.

    Comment peut on mettre dans même sac des gens propriétaires de leur activité économique qui sont prêts à exploiter les employés ( les commerçants par exemple) qu’ils sont, et d’autres qui sont salariés et peuvent être soumis à la loi de l’exploitation économique ( pression sur les salaires et les droits, menace sur l’emploi ), surtout en ces temps de néo-libéralisation. Et au milieu des personnes qui sont leur propre employeur, qui vendent leur travail à leurs clients, qui peuvent être des ouvriers.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 27 décembre 2013 15:42

      Votre message a le mérite d’intervenir sur le sujet et de poser une question intéressante ce qui n’est malheureusement pas le cas de bien d’autres.

      J’ai inscrit commerçants - en effet (un commerce n’est pas un moyen de production monsieur - il ne se produit rien dans un magasin de souliers qui plus est n’est absolument pas la propriété du petit commercant (de plus en plus rare avec les chaines de distributions comme ALDO, etc. ) Ce magasin est loué - le commerçant paie la rente -il peut avoir quelques employés qu’il exploite tout en étant lui-même exploité - il est effectivement un petit-bourgeois et pas du tout un prolétaire - ses employés sont des travailleurs salariés mais pas des ouvriers - prolétaires.

      Aucun des professionnels n’est propriétaire de son activité économique (qu’Est-ce que ca signifie être propriétaire de son ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ?) Ils sont le plus souvent locataire d’un bureau dont il paie la rente foncière et pas toujours propriétaire de leur imprimante et photocopieuse qu’ils louent à PitneyBowls

      être salarié vous soumet à l’exploitation mais le petit professionnel qui se prétend libre - indépendant est lui aussi soumis à l’exploitation. Son revenu s’apparente à celui que touchait les fileurs de soie de LYON qui travaillaient à la maison sur un métier loué et étaient payé à la pièce tissée, méthode d’exploitation privilégiée à l’époque. Le petit avocat s’il n’est pas dans un grand bureau en tant que tâchaillon vit cette situation. Multipliez les exemples

      Je maintiens ma catégorisation de petits-bourgeois qui ne peut être assimilé à l’ouvrier mais pas non plus à la moyenne bourgeoisie propriétaire de petites usines de sous-traitance et à la grande bourgeoisie monopoliste industrielle, commercante (les milliardaires de Wall Mart) et financière.


  • Le421... Refuznik !! Le421 27 décembre 2013 08:28

    A force de tout classifier, on oublie aussi qu’il existe des gens de conditions relativement correcte qui sont tout à fait honnêtes et droits dans leurs bottes. Des personnes qui ont conscience de la nécessité de changer de système alors que celui-ci, tel qu’il est, ne leur fait aucun mal.
    Ben oui !!
    Il y a des personnes qui sont prêtes à perdre leur petit confort personnel pour le bien de la communauté.
    D’accord, on est un peu cons, mais ça existe.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 décembre 2013 08:32

    Les petits bourgeois sont légion...

    Karl Marx n’a jamais bossé un seul jour de sa vie, encore moins dans un boulot d’ouvrier...

    Toute sa vie, il s’est fait entretenir par son copain Engels, fils d’un industriel du textile, qui lui non plus n’a jamais bossé de sa vie, il vivait de la rente de son père.

    Bref, nos deux héros ont vécu toute leur vie en faisant suer le burnous aux ouvrières du textile, ce qui au 19e siècle, était l’équivalent actuel du Bangladesh, en pire....


  • Jimmy 27 décembre 2013 10:15

    merci de cet article à la lecture jouissive
    oui, on ne sortira de ce système qu’en le détruisant
    c’est à dire en étant prêts à tout perdre, ce n’est évidemment pas facile à rentrer dans la tête de ceux qui ont un petit quelque chose et ne le perdent que petit à petit
    et encore dans votre article vous n’avez pas parlé des retraités qui veulent qu’absolument rien ne change pour que les jeunes continuent de payer leurs retraites même s’il faut pour cela les réduire en quasi esclavage


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 27 décembre 2013 15:53

      Camarade ce sera encore plus facile que tu ne le crois.

      Étant donné que le système économique impérialiste moderne ne s’est pas encore effondré et que en effet toute une frange de petit-bourgeois bénéficient toujours de leur petit dividende, de leur deux semaines dans le Sud (très en vogue au Canada) de leur pavillon hypothéqué, que les deux quand ils sont toujours en couple ou reconstitué pour la 4e fois et travaillent tous les deux comme des damnés pour maintenir leur standing endetté jusqu’au cou - alors ceux À LA COURTE VUE - s’exclame mais ou est-elle la crise ? Je ne veux pas tout perdre mes dettes moi dit-il.

      Aux USA en 2008 quelques millions de gens ont perdu même leur maison - leur emplois - leur automobile. en une année le monde a chaviré pour eux. QUI VOUS EN PARLE ICI EN FRANCE ? Savez-vous ou logent ces gens ex-petits bourgeois pour une portion ?

      La crise va s’approfondir n’ayez aucun doute - la monnaie va s’effondrer et avec elle ( EURO comme DOLLAR ) l’économie aussi. Vous ne direz lus je ne veux pas perdre le peu que j’ai - vous n’aurez plus rien - aucune valeur sauf vos vêtements et aux USA plusieurs vivent dans leur automobile - et vont se laver le matin dans les toilettes d’un Macdonald

      Ah qu’il est difficile le réveil du petit bourgeois ce jour la.

      Ce jour la le petit-bourgeois se propose comme dirigeant de la révolte et tente de rétablir l’ancienne société idyllique POUR LUI -qu’il avait connu et c’est exactement la qu’il faut le stopper et détruire son influence sur l’ouvrier car c’est de détruire - abolir ce système - qu’il faut faire et pas de le rapiécer - le réformer - le remettre sur pied pour qu’il recommence sa folle farandole. CAPITCHE ?


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 décembre 2013 18:59

    Les retraités sont des petits bourgeois ? Ce sont d’anciens salariés qui, tout au long de leur vie, ont cotisé pour la retraite des générations précédentes.

    En France, la retraite fait partie des acquis sociaux, issus de 36 et du CNR.
    Les Français y sont particulièrement attachés, ils trouvent normal de cotiser pour les autres.
    On n’est pas ici aux USA, où c’est chacun pour sa pomme.

    En somme, si on vous comprends bien, c’est une mauvaise chose, mieux vaut des salariés bien pauvres et sans acquis , comme au Bangladesh...

    Remarquez, c’est aussi ce que pense Denis Kessler, idéologue en Chef du MEDEF, qui veut en finir avec tous ces acquis...

    « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! »

    « La Liste des réformes ? C’est simple, prenons tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ! »

    Que vous soyez sur la même ligne que le Patronat pose quand même question.


    • Robert Bibeau Robert Bibeau 28 décembre 2013 20:07

      Les retraités ouvriers ne sont pas des petits-bourgeois

      Les retraités petits-bourgeois sont demeurés des petits-bourgeois à moins qu’ils aient faillit et paupérisé tellement qu’ils se soient retrouvé sur la SÉCU ca arrive ici au Canada et alors ce qu’ils sont tristes et amers les petits-bourgeois déchus...

      Les acquis sociaux est un concept totalement petit-bourgeois trotskyste. Ca n’existe pas des acquis sociaux - Chaque jour le grand capital tente et réussit à gruger ces concessions qu’il a été contraint de céder un jour de révolte ouvrière - et le grand capital ne se le pardonne pas d’avoir un jour été contraint de céder. Et il contre attaque et la différence entre le petit-bourgeois et le prolétariat est la suivante

      1) le petit-bourgeois s’accroche au passé bucolique les quelques années de « droits acquis temporaire et éphémère » et ils y croient et se bat pour conserver ce qu’ils croient être des acquis que pourtant il a déjà commencer à perdre morceau après morceau dans le cours de la crise.

      2) L’OUVRIER accumule ses forces et attends le moment propice pour culbuter tout ce système RIPPOUX dont il n’y a rien à sauvegarder - qu’il faut totalement détruire - complètement - oublions les réformes détruisons tout pour que le nouveau naissent de cet imbroglio

      Je ne crois pas que le PATRONAT SOIT DE CETTE OPINION monsieur ou alors présentez-moi ce malandrin du capital qui financera notre insurrection radical - tous aux poteaux les saltimbanques de la bourgeoisie 

       


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