samedi 21 juillet 2018 - par Méchant Réac

La République en marche mais la Démocratie en veille

La stratégie du silence, dans l’affaire Alexandre Benalla, menée par le président de la République est incompréhensible et, à mon sens, contre-productif. Le président Macon croit-il réellement pouvoir compter sur les congés d’été pour faire oublier le comportement d’un de ses proches ?

Le silence, le président de la République, ne le pratique guère. Celui qui, pendant sa campagne aux élections présidentielles, avait assuré qu’il ferait de sa parole un bien précieux, intervient sur tout et rien. Au point que nous avions oublier que l’Elysée avait un porte-parole. Porte-parole qui, pour sa première grande intervention, va mentir à la presse et aux Français. Nous y reviendrons. Le silence, pour autant, n’est pas totalement ignoré par Emmanuel Macron. Souvenons-nous de l’épisode « SOS Méditerranée » où l’Elysée était resté muet quant aux comportements de ces associations qui favorisent le trafic des migrants. Seule la séquence de « gros bras » entre Rome et Paris, après l’accueil du navire par l’Espagne, avait libéré la parole présidentielle.

Le président de la République ne doit pas se comporter comme un enfant dans une cour d’école en se réfugiant derrière son grand frère.

Les violences exercées par Alexandre Benalla sont illégales et illégitimes. Illégales parce que l’auteur des faits n’avait rien à faire sur les lieux. Illégitimes parce qu’elles ne sont pas constitutives de la légitime défense.

La sanction de mise à pied de 15 jours (sans s’interroger sur le degré de celle-ci) relève du droit du travail pour un salarié privé et du droit administratif pour les personnels de la fonction publique. En aucun cas, elle ne peut se substituer au droit pénal lorsque la faute reprochée peut être qualifiés de crimes ou délits. Aussi, le secrétaire général de l’Elysée, chef de l’administration présidentiel, aurait dû, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénal, transmettre les informations à sa disposition au procureur de la République. Lui seul, en vertu de la séparation des pouvoirs, était en droit de conclure à l’opportunité des poursuites.

Le secrétaire de l’Elysée doit être démis de ses fonctions.

L’intervention du porte-parole de l’Elysée pose également question. Celui-ci a déclaré qu’Alexandre Benalla avait été réduit à de simples fonctions administratives. De nombreuses vidéos montrent ce même Alexandre Benalla au côté de Brigitte Macron le 13 juillet. Pis on le trouve auprès des champions du monde sur les Champs-Elysées. Il s’agit donc d’un mensonge si le porte-parole savait que l’auteur des faits poursuivait ses fonctions initiales. Il s’agit d’incompétence s’il ignorait les faits révélés.

Dans les deux cas, il doit démissionner.

La question de la présence d’Alexandre Benalla, à plusieurs reprises, auprès des forces de l’ordre nous interroge. Qui a autorisé cette présence ? Qui lui a remis les insignes de la police nationale ? Pourquoi faire ? En tout état de cause, la présence d’un civil dans Un dispositif de maintien de l’ordre, n’appartenant ni aux forces de l’ordre ou à des services spéciaux ni à la presse, est constitutive d’une faute grave. Le ministre de l’intérieur était-il au courant ? Le préfet de police semble avoir découvert les faits.

Des sanctions doivent être prononcées à l’encontre de ces deux hauts dignitaires.

Le président doit rapidement prendre la parole au risque d’hypothéquer le reste de son quinquennat. Les institutions sont bloquées et le fonctionnement de l’état est gravement mis en danger.



6 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 22 juillet 2018 16:56

    La démocratie n’est pas en veille en régression face a la dictature de ce gouvernement qui utilise le forceps pour chacune de ses mesures , le dialogue c’est écoutez moi et fermez votre gueule de toute façon ça sera tel que je l’ai décidé ....


  •  C BARRATIER C BARRATIER 22 juillet 2018 20:36

    Le silence est excellent, la réforme constitutionnelle ne pourra se faire que par referendum, ca pendant ces gesticulations folkloriques les parlementaires ne travaillent pas. Espoir de garder le nombre record d’élus (nous somme les champions du monde), car ça leur rapporte
    Tout cela est manipulation

    Voilà un homme violent contre qui personne n’a porté plainte. Curieux non ?Et ses victimes, innocentes de tout ? Même pas d’enquete dont ils ne veulent pas :c’est pourquoi ils ne portent pas plainte
    Tordu non ?

    La manipulation de l’opinion suppose qu’elle soit consentante

     

    Manipulation de l’opinion et citoyenneté http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=101

    • robert 23 juillet 2018 12:13

      @C BARRATIER
      Bonjour , je sais que c’est curieux que la victime n’ait pas porté plainte, mais c’est le cas de tous les manifestants molestés par nos belles forces républicaines. (en attendant elle vient de le faire ainsi que la jeune femme)


    • Emohtaryp Emohtaryp 27 juillet 2018 22:21

      @robert
      Bonjour,

      Ne répondez pas à cette petite main macronienne, la mauvaise foi n’est pas ce qu’il l’étouffe le plus....
      Il n’a que les éléments de langage de propagande, zéro arguments, que de la carabistouille...



  • Samson Samson 23 juillet 2018 13:08
    "Le président de la République ne doit pas se comporter comme un enfant dans une cour d’école en se réfugiant derrière son grand frère."

    Quand - vendu sans mode d’emploi par la médiacratie comme le dernier paquet de poudre à lessiver qui lave encore plus blanc - un immature totalement narcissique et manipulateur, projeté par l’électeur déboussolé et très sévèrement grugé à la tête de la République, se trouve pris la main dans le pot de confiture, quelle autre réaction espérer de lui ??? smiley

  • Laurent 47 26 juillet 2018 09:34
    Pourquoi ce parti politique présidentiel s’appelle-t-il « Les Républicains En Marche » ?
    Compte-tenu de son orientation de plus en plus flagrante, j’aurais eu l’honnêteté de le désigner par une appellation plus appropriée : « Les Royalistes En Marche » !
    A un détail près : la guillotine a été supprimée !
    Il nous reste ce chant révolutionnaire : ah ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la Lanterne on les pendra !
    Vous savez, ce fameux pavillon de la Lanterne, à côté du château de Versailles !

Réagir