lundi 17 septembre 2007 - par reaper95

La rupture... des tabous en tout genre !

Vous avez remarqué ? La légitimité électorale et la popularité de Nicolas Sarkozy ont conduit son gouvernement (enfin lui, quoi...) à pousser encore plus loin les limites du débat, parfois à des niveaux insoupçonnés... Le dernier en date : le député du Var Thierry Mariani a proposé un projet de loi consistant à effectuer des tests ADN sur les immigrés en situation régulière qui souhaitent un regroupement familial, pour vérifier la paternité de ces enfants. Après la création du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, une fois encore, les positions de la droite française créent la polémique, sous prétexte qu’il faut « briser les tabous dans la société française ». Doit-on s’en affoler ou au contraire est-ce une bonne chose pour notre société ?

Ca avait déjà commencé durant la campagne du candidat Sarkozy : 35 heures, heures supplémentaires, régimes spéciaux, immigration clandestine, j’en passe et des meilleures. Selon lui, il fallait "briser les tabous" et aborder les "vrais" sujets, ceux qui fâchent en France, et qui enlisent le pays depuis trop longtemps. Et apparemment, il a eu raison de mettre ces sujets sur le débat national, puisqu’il a remporté (en grande partie) les élections présidentielles sur ces sujets. Et il avait sûrement eu raison d’aborder ces problématiques, puisque ce sont de vrais sujets de société, qui inquiètent les Français et méritent au moins d’être débattus et, au plus, d’être traités de la façon la plus juste qui soit.

Après un peu plus de 100 jours de mandat, la rupture Sarkozy a au moins réussi une chose : celle de briser les tabous les uns après les autres ! Puisque se sont succédé sur le devant de la scène, parfois de façon involontaire (rappelez-vous Laurent Fabius qui pressa Jean-Louis Borloo d’avouer qu’ils envisageaient de mettre en place une TVA sociale le soir du premier tour des Legislatives) des sujets aussi divers que la pénalité des criminels jugés irresponsables, l’internement et le soin des délinquants sexuels, voire le rétablissement de la peine de mort pour les pédophiles (comme Nicolas Sarkozy l’aurait sous-entendu au père du petit Enis, violé par un récidiviste au mois d’août dernier), ou encore la légitimité de l’argent et de la richesse.

On ne peut pas reprocher au président de la République de vouloir mettre en avant des sujets qu’on n’abordait pas jusqu’à présent, et de vouloir prendre en compte l’existence de ces problèmes (surtout que des gens sont "victimes" du flou artistique qui entoure ces sujets tabous). Cependant, son grand défaut est de toujours vouloir passer en force. Légitimé par un état de grâce (justifié) par son succès électoral, il pense que ces sujets ne nécessitent pas de discussions. Or, Nicolas Sarkozy n’a pas été élu sur ces problématiques, et son électorat (très varié, de l’ouvrier au chef d’entreprise) ne veut peut-être pas en entendre parler (c’était le cas de la TVA sociale par exemple), mais de débat, point question. Et ce n’est pas parce qu’on a été élu à 53 % et qu’on a une large majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat qu’on a le droit de passer outre le débat avec l’opposition (aussi fébrile et inexistante soit-elle). D’ailleurs, il risque de se retrouver avec un mouvement social sur un sujet pourtant plébiscité par les Français (plus de 80 % des Français sont pour), la réforme des régimes spéciaux, tout simplement parce qu’il veut passer en force, sans débattre des questions et de la façon de procéder (alors que tout le monde est d’accord, à droite comme à gauche, pour dire qu’il faut absolument faire quelque chose).

Son deuxième danger est d’aborder de façon un peu trop brutale, sans aucune nuance et sans recul, des problèmes très complexes et qui apparaissent comme des acquis de longue date des droits de l’homme. Je pense notamment à sa volonté de faire juger les tueurs considérés comme irresponsables, simplement pour que les familles puissent faire leur deuil. Nicolas Sarkozy confond émotion et raison, qui sont deux concepts complètement opposés, surtout quand on est à la fonction suprême de la République. Comme disait son prédécesseur guignolisé, "il faut raison garder". Sur ce point précis, le président de la République a encore beaucoup à apprendre apparemment.
D’abord, il faut savoir que ces personnes passent devant un juge, avec les experts qui se succèdent et une décision finale de la justice française, qui estimera ou pas si un procès en bonne et due forme aura lieu. Pourtant, ces accusés ne sont pas aptes à comprendre ce qu’on leur propose. Ensuite, il faut savoir que ce genre de débat dans le pays de prédilection de Nicolas Sarkozy (je veux parler des Etats-Unis) ferait un tollé, car même si le système judiciaire américain est loin d’être parfait (loin s’en faut), ne pas être jugé quand on est considéré comme inapte psychologiquement fait partie d’une avancée majeure de la justice. Le président de la République veut trop jouer sur la corde sensible des Français, mais sur ces sujets, on ne peut pas agir dans l’émotion, sans réfléchir au calme. M.Sarkozy réagit cependant toujours à chaud, dès qu’un fait divers fait la une des journaux...

Le troisième danger que risquent Nicolas Sarkozy et son gouvernement à trop vouloir briser des tabous juste pour le principe qu’ "il n’y a pas de tabous à avoir", est de voir les députés UMP se sentir "pousser des ailes" et vouloir proposer des projets de lois tels que celui de M. Mariani. Car le problème majeur de Nicolas Sarkozy politiquement (qui risquerait d’ailleurs de lui compliquer la tâche dans le futur) est qu’il y a autant de courants différents à l’UMP que de choix de couleurs pour une Twingo ! Il y a les libéraux, les ultralibéraux, les modérés, les gaullistes, les ultraconservateurs, les progressistes, les blairistes, les sociaux-libéraux, les chrétiens-démocrates-radicaux, etc. Sans parler du Nouveau Centre et des Socialistes ralliés au panache blanc sarkozyste ! Et le président de la République ne pourra pas contenter tous ces courants. S’il privilégie les plus progressistes sur un sujet sociétal (le mariage gay par exemple), il va se mettre à dos les ultraconservateurs et les chrétiens de son parti. A l’inverse, s’il décide de soutenir une politique libérale, il va mécontenter totalement les plus sociaux de l’UMP (comme sa ministre Christine Boutin).
Et le plus difficile pour lui, c’est qu’il a dans son parti une brochette d’ultraconservateurs, souvent élus depuis plusieurs décennies (Didier Julia est député depuis 1967 !) et aux idées réactionnaires, parfois à la limite du pétainisme (l’aspect "positif" de la colonisation, c’était eux). Ils sont souvent homophobes (Christian Vanneste condamné pour propos homophobes l’an dernier), machistes et démagogiques (la licence globale, c’était aussi eux). Pourtant, ils restent un courant influent à l’UMP et souvent proposent des projets de loi qui font scandale, à défaut de faire débat (parfois on a l’impression qu’ils testent la capacité des médias à être choqués sur certains sujets sensibles et voir jusqu’où ils pourront aller).
Hormis les deux susnommés, on peut rajouter Thierry Mariani (donc) ou encore Eric Raoult (qui s’est fait connaître pour ces propos à la limite du racisme lors des émeutes de 2005). Et ce sont un peu les "boulets" de la politique Sarkozy, ceux qui n’ont pas honte d’être à droite (voire à l’extrême droite sur certains sujets) et qui l’affirment haut et fort. Nicolas Sarkozy a beau être un conservateur, il les considère comme des empêcheurs de réformer en rond, puisqu’ils déligitimisent complètement son projet en le faisant passer pour un pétainisme (au mieux) ou un fasciste (au pire), ce qu’il n’a jamais été malgré les dires des partis d’extrême gauche. Il fricotte bien avec la "mafia du 92" (Balkany et consorts) qui sont souvent plus proches politiquement des conservateurs que du président, mais on n’est pas obligé d’être d’accord avec ses amis (ce sont des intimes de longue date).
Il n’y a rien de pire que de se voir décrédibiliser par les propres membres de son parti. Lorsqu’il était ministre sous Raffarin, puis sous Villepin, il se méfiait comme la peste de cette frange de droite de l’UMP (même si parfois il soutient en "off" leurs positions, comme sur la colonisation ou la peine de mort).

Le problème, c’est qu’à force d’avoir les coudées franches, entre une opposition inexistante et une majorité tranquille aux deux chambres, on peut peut-être s’inquiéter qu’il ne pipe mot à toutes ces propositions toutes aussi polémiques (pour ne pas dire scandaleuses) que stériles. Quand on voit l’orientation que prend sa politique d’immigration, avec la création du tant décrié "ministère de l’Immigration ET de l’Identité nationale", avec le chiffrage des expulsions et la préparation de "l’immigration choisie", on pourrait penser qu’il va soutenir ce genre de proposition de loi. Ce qui pourrait être dommage, puisque le président est plus intelligent et plus subtil que ce genre de lois d’un autre âge, et il finirait par mériter les critiques, injustifiées, de "fasciste" ou de "raciste".

Décidément, la "rupture" Sarkozy nous promet beaucoup de surprises, bonnes ou mauvaises. Espérons pour la suite qu’elles seront plutôt bonnes...



33 réactions


  • tvargentine.com lerma 17 septembre 2007 13:49

    Voici quelques années,quand il existait un problème les hommes politiques au pouvoir créé des commissions pour enterrer des dossiers,mais Mitterand à fait mieux,il a fait créé SOS RACISME pour ne pas apporter de réponses aux problèmes d’intégration de population qui ne savaient pas lire ni écrire et cela lui a perdu de diviser la droite et de ne pas apporter des réponses d’intégration dans une société moderne.

    Les tests ADN doivent etre utilisés car c’est un très bon moyen de lutter contre les fraudes.

    Comment pourrions nous accepter que des fraudeurs viennent en France avec de fausses déclarations ,de faux papiers,de faux enfants et touché l’argent public ?

    Au regard des français dans le besoin c’est immoral et

    Cette mesure doit etre mise en application


    • reaper95 reaper95 17 septembre 2007 14:27

      Je ne dis pas qu’il ne faut pas règler le problème de l’intégration et de l’immigration clandestine, mais ne peut-on pas s’en occuper de façon humaine et un tant soit peu posée et réfléchie ? Ces gens qui débarquent en France de façon clandestine ne viennent pas de gaieté de coeur. Ils viennent car ils fuient la misère de leur pays. Les Italiens, Polonais, Russes, Portugais et Espagnols ont fait de même il y a longtemps, et nous n’en avons pas forcément souffert. Pourquoi en serait-ce de même avec les Africains (puisqu’on sait tous ce que « immigration clandestine » sous-entend) ?

      Utiliser l’ADN pour justifier un regroupement familial est très fallacieux. Imaginez que grâce à cette méthode, un père immigré apprenne qu’en fait, il n’est pas le père de ce gosse, que sa femme l’a eu avec un amant ? Que se passera-t-il ? Les Services de l’Immigration doivent-ils se dédouaner et se déresponsabiliser de ce qui pourrait se passer entre cet homme et son épousé adultère ?

      En plus, imaginer que les immigrés qui travaillent, payent des impôts (ne l’oublions jamais ça), et participent à la société française soient tous des profiteurs des allocations et autres aides proposées par la France est un délit de faciès et une insulte à tous ceux qui se démènent, parfois dans des situations difficiles et précaires, et qui sont REGULIERS (puisque ce test ne s’appliquera qu’aux immigrés en règle). « Tous des Fainéants profiteurs de pays riches ! » pourrait-on entendre en voyant une telle proposition de loi. Phrase leitmotive d’un Front National qui a fait son beurre électoral sur ce genre de propositions pendant des années.

      Et puis, autre argument : va-t-on faire ces contrôles à tous les résidents de l’Union Européenne qui, s’ils ne peuvent pas être considérés comme immigrants (puisque communautaires), n’en viennent pas moins en masse dans notre pays, parfois pour profiter d’un système de santé de bonne qualité et d’un mode de vie qui leur plaît (par exemple, les Brittaniques du Périgord ou les Néerlandais du Centre de la France). Mais eux, ce n’est pas grave, ce sont des « riches »...

      On va se défouler sur les Africains (notamment les Noirs), puisqu’on ne pourra plus considérer les Roumains et Bulgares, fraîchement entrés dans l’UE, comme des « immigrants », et décidément, je ne pense pas que les méthodes qu’on nous propose soient les bonnes et les plus raisonnables...


    • kako 17 septembre 2007 22:46

      @Lerma

      Je te soupçonne d’être un affreux immigré déguisé en bon français, car tu parles trop mal la langue de Voltaire et tes textes sont truffés de fautes ; Ceci dit, il n’y a pas qu’en France qu’il y aurait des fraudeurs ; je veux pour preuve tous les voyous français, qui s’intallent en Afrique et ailleurs, sous de faux noms, avec des titres ronflants bien souvent. Je pense qu’à ces français candidats à l’immigration, les pays d’accueil devront appliquer les mêmes méthodes. Les européens, et les français en particulier, sont d’une incroyable arrogance s’agissant des étrangers, lesquels ont plus que contribué à faire de ce pays ce qu’il est.


  • domino 17 septembre 2007 14:07

    Lerma, je vous propose de vérifier que vous êtes bien le fils de vos parents en comparant votre adn avec le leur. Une convocation obligatoire de la préfecture ça vous irait ?

    De plus votre adn sera conservé dans un fichier par les services de police et comparé aux empreintes génétiques de tous les criminels de France afin de savoir si vous méritez :

    1) 30 ans de prison pour le crime impardonnable de ne pas être le fils de vos parents

    2) 20 ans pour ne pas vous être spontanément porté volontaire pour figurer dans le-dit fichier

    3) 10 ans pour passer trop de temps sur le net

    4) un bonbon le jour ou vous dites une parole intelligente


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 septembre 2007 14:13

    Il est une grande règle des propagandistes en tout genre, c’est celle qui recommande de gonfler son adversaire afin de se grandir. Tout arriviste (ou dictateur) a son « méchant », qu’il pare de tous les vices, afin de mettre en valeur sa propre détermination à le combattre. Ainsi, dans 1984, l’Eurasie s’oppose à l’Océanie, etc. Tous les dessins animés de Walt Disney ont d’ailleurs soigneusement aléboré leurs « méchants », mettant ainsi davantage par constraste en valeur le héros ou l’héroïne.

    Cette vieille règle du « méchant utile », Sarkozy et sa bande de demi-sels nous la ressert avec le « tabou » (et depuis peu, avec Jean-Claude Trichet, de la BCE). Tout ce qui est mal est tabou pour la Sarkozie, tout est occasion de « briser les tabous », et de glapir quelques horreurs à la face du monde ébahi. Si ça passe, tant mieux, si ça coince, on trouvera autre chose, le lendemain, il faudra d’urgence « briser un autre tabou » de la société française, décidément percluse de tabous.

    Tout ça est du même acabit que ces discussions de bistrot, où on déclare, entre deux pastis, qu’il faut virer tous les fonctionnaires, qu’il y a trop d’impôts, que l’Irak, faudrait y aller pour leur montrer de quel bois on se chauffe, qu’on aurait jamais dû perdre l’Algérie, que les immigrés (ou les violeurs d’enfants) c’est douze balles dans la peau si on les prend.

    A ce jour, chaque Ministre sarkozien a son « tabou » à briser (et chacun prononce de façon pénétrée le mantra magique « il faut briser les tabous » ou « il faut examiner la question sans tabou », c’est raide comme balle, je l’ai entendu pour les retraites, la carte scolaire, la carte judiciaire, le politique des sports, la sécurité sociale, l’Euro fort, et le bouclier fiscal).

    En gros, la technique est la suivante : dès qu’il y a quelque chose de délicat à annoncer, on annonce trois fois pire, puis on marmonne benoîtement « il faut examiner la question sans tabou », pour disqualifier l’éventuel adversaire. Si l’adversaire se révèle plus coriace que prévu, on l’invite par exemple chez Elkabbach, qui, à la moindre rébellion, va lui demander avec les yeux écarquillés « oui, mais n’y a-t-il pas là un tabou dans la société française ? », histoire de l’achever en direct. Dernier sur cette liste : Jean-Claude Mailly de F.O..

    « Tabou », c’est commode : avec ce terme anthropologique, on rejette l’autre (l’opposant) dans les ténébres de la proto-civilisation. Un peu comme "l’homme africain [... ]« , vous savez, celui qui n’est pas capable de [... ] s’inventer un destin »... Face aux lumières de la raison, l’obscurantisme des âges farouches, plein de totems et d’idoles taillées.

    Ce qui rend ce supposé appel à la raison complètement ridicule, c’est la répétition constante du mot dans la prose sarkozienne et médiatique. A chaque fois qu’on nous sort l’expression figée « briser un tabou », on s’attend à ce qu’on nous sorte une connerie grosse comme une maison. En fait, la plupart du temps, c’est de la provocation.

    Et en l’espèce, la preuve, c’est qu’à propos de cette proposition délirante de Mariani, personne n’a encore relevé ce qui en fait le ridicule : le coût de telles analyses, hors de la portée des bourses de tout immigrant de base peu qualifié. Ah si on n’avait que des immigrants « choisis », (comme en Suisse), je dirais même triés sur le volet, le problème ne se poserait pas...

    En gros, ce buzz consiste à dire, avec des mots « choisis », que les immigrés pauvres, on ne veut pas que leurs familles les rejoignent ? On n’a juste pas osé dire que c’est le fric qui servira de critère de tri. Et c’est tout.


    • NPM 17 septembre 2007 14:53

      « En gros, ce buzz consiste à dire, avec des mots »choisis« , que les immigrés pauvres, on ne veut pas que leurs familles les rejoignent ? »

      Bein non, ca ca fait longtemps qu’on le dit.


    • Imhotep Imhotep 17 septembre 2007 17:05

      Tout est dit par ce vilain petit canard, et si juste. Cette technique du tabou est à démultiplier par des fausses vérités assenées comme évangéliques et force bien que fausses :

      - la meilleure équipe gouvernementale jamais réalisée

      - la plus grande participation aux élections jamais obtenue

      - le meilleur score au premier tour

      - le premier à dépoussiérer l’Elysée (Giscard avait pourtant mis son short et fait une tête (d’œuf) lors d’un match de football, avait remonté les Champs Elysée à pied etc.)

      En fait tout est une vaste technique de communication : tabou à briser, vérités affirmées avec force d’autant plus qu’elles sont fausses (compétence de Sarkozy par exemple même ses ennemis le répètent tellement c’est facile de se laisser piéger alors que tout nous a montré une incompétence crasse genre sunnite ou chi’ite pour Al Qaïda, zone de non droit, Corse etc.), se victimiser, dénigrer violemment et si possible vulgairement l’adversaire ( « il parle lui ? » ), ne parler que de forme et jamais de fond (« vous avez perdu et vous êtes aigris » ce qui en soit est sans doute pour un perroquet un argument de poids mais nullement un argumentaire réfléchi ou encore Sarkozy a été élu sur un programme clair il peut donc faire ce qu’il veut (sauf que seul le résultat du 1er tour compte sachant que 40 % des électeur de Sarkozy du second tour ont voté contre Royal, sauf qu’il n’a pas été donné à chaque électeur un document de 100 pages avec à chaque proposition et contre proposition une case à cocher et une signature disant que cet électeur était d’accord avec celle-ci, mais qu’en fait il a voté pour une image et une impression : mettez au défi 100 électeurs sur 100 de dire exactement toutes les propositions du Guide, celles de précampagne donc du 1er programme puis celles qui se sont adjointes en cours de campagne), réactiver les plus bas instinct de vengeance et d’orgueil (Lettre de Guy Môquet, discours sur la solution finale, discours africain, donner des leçons au monde entier dressé sur ses ergots (BCE, Iran) ce qui fait dire aux excités qu’enfin la France est de retour et aux populations étrangères que l’arrogance s’est démultipliée, que la France devrait se calmer)


    • NPM 17 septembre 2007 17:29

      « (sauf que seul le résultat du 1er tour compte sachant que 40 % des électeur de Sarkozy du second tour ont voté contre Royal, sauf qu’il n’a pas été donné à chaque électeur un document de 100 pages avec à chaque proposition et contre proposition une case à cocher et une signature disant que cet électeur était d’accord avec celle-ci, mais qu’en fait il a voté pour une image et une impression : mettez au défi 100 électeurs sur 100 de dire exactement toutes les propositions du Guide, celles de précampagne donc du 1er programme puis celles qui se sont adjointes en cours de campagne) »

      Rien a branler. Le principe c’est que les electeurs ont signé, s’ils ne sont pas content, ils avaient qu’à lire et, par ailleur, on ne sait rien de ce qu’ils avaient dans leur tête aux moment du vote. Comme faut pas les prendre pour des débiles, ont supose qu’ils ont bel et bien voter pour sarko, la preuve : ils ont voté pour sarko.


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 17 septembre 2007 19:42

      @ au vilain canard

      [Tout ça est du même acabit que ces discussions de bistrot, où on déclare, entre deux pastis, qu’il faut virer tous les fonctionnaires, qu’il y a trop d’impôts, que l’Irak, faudrait y aller pour leur montrer de quel bois on se chauffe, qu’on aurait jamais dû perdre l’Algérie, que les immigrés (ou les violeurs d’enfants) c’est douze balles dans la peau si on les prend]

      Exemple parfait de ce qui est ici même dénoncé, l’amalgame :

      Le projet de réduction des fonctionnaires devient équivalent à la remise en place de la peine de mort. Et la réflexion sur le problème de l’immigration serait identique que de traiter tout les immigrés de violeurs d’enfants !

      Le problème posé par reaper95 mérite autrement plus de réflexion que ces déclarations à l’emporte-pièce.

      Le fichage des individus est toujours à regarder avec circonspection. De même, quid des enfants adoptés ?

      D’un autre coté, obtenir de faux vrai papiers est très facile dans certain pays à l’administration corrompue.

      Combien coutent ces faux papiers ? En ce qui concerne les tests ADN le cout est d’environ 300 euros. N’est-ce pas équivalent ?

      L’argument de la sélection par l’argent n’est dans ce cas pas très recevable.

      En revanche, la vrai question est qu’elle émigration voulons-nous et/ou avons nous besoin ?

      Souvent, les mêmes qui prônent un complet laxisme et une ouverture totale de nos frontières aux populations pauvres de la planète, tiennent des propos à la limite du racisme sur l’envahissement de produits d’origine chinoise, ou autre.

      Donc pour eux, la misère doit venir dans notre pays, mais surtout pas une partie de notre richesse dans les pays pauvres.

      Drôle de raisonnement !

      Sachant qu’acheter un produit moins cher, revient à augmenter notre pouvoir d’achat. Dans ce cas tout le monde est gagnant.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 septembre 2007 21:05

      @ jesuisunhommelibre

      Je ne fais pas d’amalgame, je fais allusion à des conversations de bistrot, qui, elles, y vont à fond. Hélas j’ai déjà vraiment entendu tout ça au comptoir, dans la même tournée, y compris les douze balles dans la peau pour les immigrés. Je n’ai malheuresement pas noté les références des abrutis qui les proféraient, que je me serais fait en ce cas un plaisir de vous communiquer, que vous puissiez vérifier par vous-même.

      Quant à vos arguments, j’ai un peu de mal à m’y retrouver, mais bon, quelqu’un qi prend Patricfk McGoohan comme icône ne peut pas être vraiment mauvais...

      Bonjour chez vous !


    • ddacoudre ddacoudre 17 septembre 2007 21:34

      Bonjour reaper 95 et vilain petit canard.

      De bons articles mais j’ai bien peur que l’on soit dans autre chose que la chasse aux tabous.

      Ci-dessous je vous joins des extraits d’un essai que j’ai achevé en 2003 et mes propos visais implicitement notre actuel président dont j’avais déjà programmé l’élection au grand dam de certains amis. Ceci n’était pas le fait de mon imagination mais d’un examen attentif des comportements de la société devant ses difficultés récurrentes qui se cherchait un sauveur.

      Ensuite j’ai lu l’ouvrage de Robert O Paxton « Le fascisme en action » de 2004, une étude sur le développement du fascisme suivant les différents états européens, car c’est un spécialiste de renommé mondiale de l’après guerre et de Vichy.

      Dans ce livre il détaille les cinq conditions nécessaires au développement du fascisme, quand l’on fait une transposition sur l’évolution et le comportement de nos sociétés aujourd’hui, le seul élément qui manque est un conflit armé, car l’homme charismatique qui doit s’approprier tous les pouvoirs nous l’avons.

      C’est pour cela qu’aujourd’hui les propos du président sur l’Iran sont inquiétants. D’autant plus que le travail de Paxton m’avait conforté dans mon analyse que d’autres partagent d’ailleurs, et dont j’espères que nous nous serons trompés.

      Quand à la lutte contre les tabous j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire sur ce site quand il n’y a plus d’opposition d’une puissance égale au PCF d’avant, quand il n’y a plus de notion de classe mobilisatrice, quand il n’y a plus de puissance syndicale, il n’est pas nécessaire d’être un lion pour cela. Enfin je ne crois pas que des conditions de vie hédoniste soit un tabou et que vouloir nous ramener au XIX siècle soit un progrès.

      Extraits.

      Depuis une trentaine d’années on se trouve devant phénomène de banalisation, celui du terme de sécurité. Devant le confort et l’abondance d’une très large majorité de la population des pays riches, le risque devient intolérable, et la notion de risque zéro fait recette.

      Cette notion de sécurité absolue touche tous les secteurs de la société ; au principe républicain de la sécurité des personnes et des biens, viennent s’ajouter la sécurité dans le domaine de la santé, des transports, sécurité dans le domaine de l’énergie, sécurité alimentaire, etc. Tout doit être sécurisé, et il en va de la responsabilité politique.

      Avec cette demande de la société, le politique a introduit un concept dans le but de s’exonérer de la responsabilité : le principe de précaution. Ce principe qui fait, par exemple, qu’au moindre signe de maladie de la vache folle, on abat tout le troupeau. Pour l’instant il semblerait que nous transformons les réalités des périls de l’existence en phobie.

      Il existe de nombreux exemples encore. Mais ce qui semble intéressant, c’est qu’au nom de la sécurité, ce principe de précaution, qui peut paraître comme une émanation d’un bon sens populaire, peut avoir des « effets retards » sur l’organisation et la gestion de la société, par sa généralisation et donc sa banalisation, au point qu’il menace de devenir un principe de gestion accepté de tous, car demandé par la majorité.

      En tant que principe général de gestion du risque, il sera alors applicable face à tout problème identifié comme susceptible de présenter un risque potentiel pour la société ; application faite au nom du peuple par la légitimité élective, et au nom de l’intérêt général, il en va ainsi pour l’immigration

      Aujourd’hui, le principal problème des pays riches est de faire face à ce que l’on a désigné sous le vocable de violences urbaines et d’insécurité incluant l’immigration.

      La répression ayant montré ses limites, certains se penchent sur la prévention du risque. En l’espèce, il ne s’agit pas d’une prévention de type social, par la réduction des inégalités, la réduction de la misère etc., autant de facteurs qui sont connus depuis le XIX ième siècle comme criminogènes, grâce aux travaux de Le Play.

      Il s’agit d’une prévention fondée sur la prévision du risque de manière à l’étouffer si possible dans l’œuf

      Toutefois l’affirmation du caractère culturel de la délinquance a permis d’élaborer une typologie en termes d’origine sociale, géographique, ethnique...et ainsi de définir des profils criminogènes. Mais la détermination du profil ne s’arrête pas là. D’après ces études, il est possible de prédire qu’un enfant entre deux et trois ans, selon son environnement et les observations psychosociales faites de son comportement à l’école, aura 75% de chances de devenir un « délinquant persistant grave », selon la terminologie employée. Il serait donc possible d’intervenir dès la maternelle, sur ces populations potentiellement dangereuses.

      Un chercheur Canadien, M. Tremblay, va jusqu’à dire que l’on peut prédire l’avènement d’un futur délinquant, dès que certaines adolescentes sont enceintes. Ce même chercheur, voyage et propage sa théorie dans le monde entier avec la bonne foi la plus totale, et il est manifestement entendu dans tous les pays.

      D’ailleurs, en France, pendant la campagne électorale des présidentielles, le 25 mars 2002, sur la chaine de télévision France 2, le candidat Lionel Jospin a parlé d’impliquer l’école dans le processus de sécurité, notamment en surveillant les comportements déviants et asociaux de certains enfants.

      A cela il faudrait ajouter les recherches qui sont faites sur les causes éventuellement génétiques de divers crimes. (remarque de NS sur la pédophilie)

      Donc l’on commence par les immigrés avec un faut prétexte

      Déterminer des populations d’enfants de deux à trois ans, voire de fœtus criminogènes, pourquoi pas. Mais pour quoi faire ? D’autant que ces méthodes ne sont vérifiées qu’à 75%, et qu’ainsi il y a 25% de « faux positifs ». Il y a donc le risque de se tromper pour un quart de la population déterminée, pour ne pas dire stigmatisée, mais ce risque n’est pas perçu comme dangereux par la population.

      La question que l’on peut se poser alors est : « Que faire de ces populations ainsi désignées ? Appliquer le fameux principe de précaution ? Comment ? Traitement préventif ? Mise à l’écart ? Éradication préventive ? » Ce mode de contrôle et à la fois subtil et pernicieux.

      Il n’est pas appliqué par les institutions d’ordre, comme la police. Non. Il est administré par des scientifiques, des universitaires, indiscutables aux yeux d’une opinion publique qui ne cherche qu’à se rassurer avec ce genre de certitudes, et qui est prête à laisser le champ libre à ceux qui promettent de supprimer leurs angoisses et leurs peurs.

      L’analyse de ces scientifiques devrait plutôt inciter les politiques à prendre des mesures économiques visant à la résorption des inégalités sociales qui sont à l’origine de la délinquance, en parallèle avec les mesures coercitives indispensables pour ceux qui sont réfractaires à ce type de traitement.

      Au lieu de cela ils organisent dès l’enfance un système inquisitorial, pour satisfaire d’une part leur stratégie d’acteur, cacher leurs échecs successifs depuis plus de vingt ans dans un choix politique dont ils connaissaient les conséquences. De telle manière que les citoyens sont à la fois, victimes, complices, dupes et dupés, et leur absence de vue globale stigmatisée par le local et l’individualisme leur enlève toute vision événementielle.

      Nous sommes là dans un schéma de déjà vu.

      Pourtant, le reconnaitre n’est pas chose aisée. Compte tenu des moyens technologiques dont nous disposons dans le domaine de la génétique, la tentation va être grande de recourir à l’Eugénisme.

      Le terme d’eugénisme a été employé pour la première fois par le physiologiste britannique Francis Galton (1822-1911). Il le définissait comme l’étude des facteurs socialement contrôlables qui peuvent élever ou abaisser les qualités raciales des générations futures, aussi bien physiquement que mentalement. Galton ne disposait pas alors des connaissances qui sont les nôtres aujourd’hui sur la génétique, et s’appuyait sur des connaissances biologiques suffisamment précises. Le fruit de ses travaux trouva leurs applications légales et règlementaires qui relevaient du scandale pur et simple en imposant, au nom d’une fausse science des mesures radicales de castrations et de stérilisations à des êtres sans défenses. (Comme les camisoles chimiques)

      C’est dans ce cadre que les travaux de monsieur Tremblay par exemple pourraient faire l’objet d’une manipulation proche ou identique. Ces dans ce cadre que ces pratiques servirent de référence aux idéologies racistes, dans la voie des travaux de Linné (1707-1778) et de Buffon (1707-1788), poursuivie par Gobineau (1816-1882).

      A la fin du XIX ième siècle, l’Europe cultivée est convaincue que le genre Humain se partage en races inférieures et en races supérieures. C’est surtout en Allemagne que ces idées, conjuguées aux conceptions du monde de Vacher de Lapouge et H. S. Chamberlain, vont jeter les bases de l’aryanisme historique. Dans l’Allemagne de Guillaume II ces idées étaient très largement vulgarisées dans la population. Et naturellement lorsque Hitler traduira le Mythe en réalité, il ne trouvera que très peu d’opposants . Ainsi, quelques théories qui se voulaient scientifiques, sans avoir fait la preuve quelles étaient réfutables, ont conduit tout doucement au plus grand drame de l’histoire Européenne, car, tout aussi naturellement, des parties de populations d’autres États partageaient ces conceptions. (Comme aujourd’hui sur l’immigration)

      Nous ne sommes jamais à l’abri de rouvrir des camps de déportations, de concentrations, pour aller vers un génocide « labellisé » par la science, pour cacher à notre miroir personnel tous les crimes que nous nous sentons capables de commettre. Sauf qu’aujourd’hui les camps ont changé de nom et les moyens dont nous disposons ne brûleront que les cerveaux sans laisser de traces extérieures, modifierons des caractères génétiques pour coller à une civilisation devenue narcissique et paranoïaque.

      De telle sorte que pour apporter une solution à l’accroissement de la violence et de la délinquance, nous ferons le même chemin, en attendant qu’un personnage, pour ne pas dire un nouvel Hitler, transforme le mythe de la notion de risque Zéro en réalité.

      cordialement.


    • ddacoudre ddacoudre 17 septembre 2007 21:36

      Bonjour reaper 95et vilain petit canard.

      Ci-dessous je vous joins des extraits d’un essai que j’ai achevé en 2003 et mes propos visais implicitement notre actuel président dont j’avais déjà programmé l’élection au grand dam de certains amis. Ceci n’était pas le fait de mon imagination mais d’un examen attentif des comportements de la société devant ses difficultés récurrentes qui se cherchait un sauveur.

      Ensuite j’ai lu l’ouvrage de Robert O Paxton « Le fascisme en action » de 2004, une étude sur le développement du fascisme suivant les différents états européens, car c’est un spécialiste de renommé mondiale de l’après guerre et de Vichy.

      Dans ce livre il détaille les cinq conditions nécessaires au développement du fascisme, quand l’on fait une transposition sur l’évolution et le comportement de nos sociétés aujourd’hui, le seul élément qui manque est un conflit armé, car l’homme charismatique qui doit s’approprier tous les pouvoirs nous l’avons.

      C’est pour cela qu’aujourd’hui les propos du président sur l’Iran sont inquiétants. D’autant plus que le travail de Paxton m’avait conforté dans mon analyse que d’autres partagent d’ailleurs, et dont j’espères que nous nous serons trompés.

      Quand à la lutte contre les tabous j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire sur ce site quand il n’y a plus d’opposition d’une puissance égale au PCF d’avant, quand il n’y a plus de notion de classe mobilisatrice, quand il n’y a plus de puissance syndicale, il n’est pas nécessaire d’être un lion pour cela. Enfin je ne crois pas que des conditions de vie hédoniste soit un tabou et que vouloir nous ramener au XIX siècle soit un progrès.

      Extraits.

      Depuis une trentaine d’années on se trouve devant phénomène de banalisation, celui du terme de sécurité. Devant le confort et l’abondance d’une très large majorité de la population des pays riches, le risque devient intolérable, et la notion de risque zéro fait recette.

      Cette notion de sécurité absolue touche tous les secteurs de la société ; au principe républicain de la sécurité des personnes et des biens, viennent s’ajouter la sécurité dans le domaine de la santé, des transports, sécurité dans le domaine de l’énergie, sécurité alimentaire, etc. Tout doit être sécurisé, et il en va de la responsabilité politique.

      Avec cette demande de la société, le politique a introduit un concept dans le but de s’exonérer de la responsabilité : le principe de précaution. Ce principe qui fait, par exemple, qu’au moindre signe de maladie de la vache folle, on abat tout le troupeau. Pour l’instant il semblerait que nous transformons les réalités des périls de l’existence en phobie.

      Il existe de nombreux exemples encore. Mais ce qui semble intéressant, c’est qu’au nom de la sécurité, ce principe de précaution, qui peut paraître comme une émanation d’un bon sens populaire, peut avoir des « effets retards » sur l’organisation et la gestion de la société, par sa généralisation et donc sa banalisation, au point qu’il menace de devenir un principe de gestion accepté de tous, car demandé par la majorité.

      En tant que principe général de gestion du risque, il sera alors applicable face à tout problème identifié comme susceptible de présenter un risque potentiel pour la société ; application faite au nom du peuple par la légitimité élective, et au nom de l’intérêt général, il en va ainsi pour l’immigration

      Aujourd’hui, le principal problème des pays riches est de faire face à ce que l’on a désigné sous le vocable de violences urbaines et d’insécurité incluant l’immigration.

      La répression ayant montré ses limites, certains se penchent sur la prévention du risque. En l’espèce, il ne s’agit pas d’une prévention de type social, par la réduction des inégalités, la réduction de la misère etc., autant de facteurs qui sont connus depuis le XIX ième siècle comme criminogènes, grâce aux travaux de Le Play.

      Il s’agit d’une prévention fondée sur la prévision du risque de manière à l’étouffer si possible dans l’œuf

      Toutefois l’affirmation du caractère culturel de la délinquance a permis d’élaborer une typologie en termes d’origine sociale, géographique, ethnique...et ainsi de définir des profils criminogènes. Mais la détermination du profil ne s’arrête pas là. D’après ces études, il est possible de prédire qu’un enfant entre deux et trois ans, selon son environnement et les observations psychosociales faites de son comportement à l’école, aura 75% de chances de devenir un « délinquant persistant grave », selon la terminologie employée. Il serait donc possible d’intervenir dès la maternelle, sur ces populations potentiellement dangereuses.

      Un chercheur Canadien, M. Tremblay, va jusqu’à dire que l’on peut prédire l’avènement d’un futur délinquant, dès que certaines adolescentes sont enceintes. Ce même chercheur, voyage et propage sa théorie dans le monde entier avec la bonne foi la plus totale, et il est manifestement entendu dans tous les pays.

      D’ailleurs, en France, pendant la campagne électorale des présidentielles, le 25 mars 2002, sur la chaîne de télévision France 2, le candidat Lionel Jospin a parlé d’impliquer l’école dans le processus de sécurité, notamment en surveillant les comportements déviants et asociaux de certains enfants.

      A cela il faudrait ajouter les recherches qui sont faites sur les causes éventuellement génétiques de divers crimes. (remarque de NS sur la pédophilie)

      Donc l’on commence par les immigrés avec un faut prétexte

      Déterminer des populations d’enfants de deux à trois ans, voire de fœtus criminogènes, pourquoi pas. Mais pour quoi faire ? D’autant que ces méthodes ne sont vérifiées qu’à 75%, et qu’ainsi il y a 25% de « faux positifs ». Il y a donc le risque de se tromper pour un quart de la population déterminée, pour ne pas dire stigmatisée, mais ce risque n’est pas perçu comme dangereux par la population.

      La question que l’on peut se poser alors est : « Que faire de ces populations ainsi désignées ? Appliquer le fameux principe de précaution ? Comment ? Traitement préventif ? Mise à l’écart ? Éradication préventive ? » Ce mode de contrôle et à la fois subtil et pernicieux.

      Il n’est pas appliqué par les institutions d’ordre, comme la police. Non. Il est administré par des scientifiques, des universitaires, indiscutables aux yeux d’une opinion publique qui ne cherche qu’à se rassurer avec ce genre de certitudes, et qui est prête à laisser le champ libre à ceux qui promettent de supprimer leurs angoisses et leurs peurs.

      L’analyse de ces scientifiques devrait plutôt inciter les politiques à prendre des mesures économiques visant à la résorption des inégalités sociales qui sont à l’origine de la délinquance, en parallèle avec les mesures coercitives indispensables pour ceux qui sont réfractaires à ce type de traitement.

      Au lieu de cela ils organisent dès l’enfance un système inquisitorial, pour satisfaire d’une part leur stratégie d’acteur, cacher leurs échecs successifs depuis plus de vingt ans dans un choix politique dont ils connaissaient les conséquences. De telle manière que les citoyens sont à la fois, victimes, complices, dupes et dupés, et leur absence de vue globale stigmatisée par le local et l’individualisme leur enlève toute vision événementielle.

      Nous sommes là dans un schéma de déjà vu.

      Pourtant, le reconnaître n’est pas chose aisée. Compte tenu des moyens technologiques dont nous disposons dans le domaine de la génétique, la tentation va être grande de recourir à l’Eugénisme.

      Le terme d’eugénisme a été employé pour la première fois par le physiologiste britannique Francis Galton (1822-1911). Il le définissait comme l’étude des facteurs socialement contrôlables qui peuvent élever ou abaisser les qualités raciales des générations futures, aussi bien physiquement que mentalement. Galton ne disposait pas alors des connaissances qui sont les nôtres aujourd’hui sur la génétique, et s’appuyait sur des connaissances biologiques suffisamment précises. Le fruit de ses travaux trouva leurs applications légales et réglementaires qui relevaient du scandale pur et simple en imposant, au nom d’une fausse science des mesures radicales de castrations et de stérilisations à des êtres sans défenses. (Comme les camisoles chimiques)

      C’est dans ce cadre que les travaux de monsieur Tremblay par exemple pourraient faire l’objet d’une manipulation proche ou identique. Ces dans ce cadre que ces pratiques servirent de référence aux idéologies racistes, dans la voie des travaux de Linné (1707-1778) et de Buffon (1707-1788), poursuivie par Gobineau (1816-1882).

      A la fin du XIX ième siècle, l’Europe cultivée est convaincue que le genre Humain se partage en races inférieures et en races supérieures. C’est surtout en Allemagne que ces idées, conjuguées aux conceptions du monde de Vacher de Lapouge et H. S. Chamberlain, vont jeter les bases de l’aryanisme historique. Dans l’Allemagne de Guillaume II ces idées étaient très largement vulgarisées dans la population. Et naturellement lorsque Hitler traduira le Mythe en réalité, il ne trouvera que très peu d’opposants . Ainsi, quelques théories qui se voulaient scientifiques, sans avoir fait la preuve quelles étaient réfutables, ont conduit tout doucement au plus grand drame de l’histoire Européenne, car, tout aussi naturellement, des parties de populations d’autres États partageaient ces conceptions. (Comme aujourd’hui sur l’immigration)

      Nous ne sommes jamais à l’abri de rouvrir des camps de déportations, de concentrations, pour aller vers un génocide « labellisé » par la science, pour cacher à notre miroir personnel tous les crimes que nous nous sentons capables de commettre. Sauf qu’aujourd’hui les camps ont changé de nom et les moyens dont nous disposons ne brûleront que les cerveaux sans laisser de traces extérieures, modifierons des caractères génétiques pour coller à une civilisation devenue narcissique et paranoïaque.

      De telle sorte que pour apporter une solution à l’accroissement de la violence et de la délinquance, nous ferons le même chemin, en attendant qu’un personnage, pour ne pas dire un nouvel Hitler, transforme le mythe de la notion de risque Zéro en réalité.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 18 septembre 2007 08:59

      @ ddacoudre

      Très intéressant ! Avez-vous des références, pour en lire un peu plus ?

      Un argument de plus pour ajouter de l’eau à votre moulin : l’erreur de raisonnement présente dans ces politiques de « prévention » forcenées consiste à mon sens à escamoter l’environnement social (on se rejoint bien là-dessus). Le repérage des déviants à l’école, la plus forte proportion d’immigrés chez les délinquants, etc., tout ceci est observé dans une société particulière, et on ne peut généraliser à toutes les sociétés ni à toutes les époques. Sauf à admettre implicitement que toutes les sociétés sont pareilles, ou, pire, que notre société ne changera jamais, ce qui est le propre d’une certaine droite.

      Cet immobilisme inavoué se retrouve dans un autre pont-aux-ânes des néo-libéraux : la naturalisation des conditions économiques, c’est-à-dire en gros « il y a des riches qui s’en mettent plein les poches sans partager, et il y en aura toujours, on n’y peut rien, alors autant leur demander de s’installer chez nous pour qu’on récupère leurs miettes ».


    • ddacoudre ddacoudre 18 septembre 2007 19:37

      Bonjour vilain petit canard.

      Désolé mes essais ne sont pas publiés car très atypiques ils n’ont pas intéressé les éditeurs. ils circulent on the grounds auprès de personnalités politiques syndicales et chez des sociologues, ou je les envoie par mail

      Je devais faire un site, mais je tarde de puis lors.

      Cordialement.


  • ZEN ZEN 17 septembre 2007 14:43

    @ Vilain Canard,

    Analyse magistrale !

    Comment plusser 10 fois ?

    Il doit bien y avoir une technique...


    • La Taverne des Poètes 17 septembre 2007 19:58

      Avec tous les tabous de la gauche et des syndicats, Sarkozy n’a pas fini de s’amuser... Mais c’est vrai qu’il nous les casse et qu’il réagit toujours à show.


  • NPM 17 septembre 2007 14:50

    « et il finirait par mériter les critiques, injustifiées, de »fasciste« ou de »raciste« . »

    Arf ! A notre époqie, ca veut juste dire « Anti ségoléne » (ou tout autre candidat socialo coco à la mode), rien de plus, et c’est presque un compliment, finalement.

    Sinon, il faut effectivement un fichage ADN complet de tout les immigrés, quelque soi leur situation administrative. Tiens, puis des gauchistes aussi. Et de tout ceux qui ont été condamné par la justice (sauf contravention).

    Il faut aussi des caméra de proximité dans les cité et leur frontiére, pour pouvoir surveiller et intervenir brutalement en force contre tout action illégal. Voila pour la prévention.

    Mais n’oublions pas que la prévention seul ne fonctionne pas. Plus la repression est forte, plus la liberté est réel.


  • bernard29 candidat 007 17 septembre 2007 16:03

    Trés bon article ainsi que le commentaire de « Vilain petit canard ».

    Tout à fait d’accord ; Iznogood est dangereux et la « communication médiocre » se développe. Et il est trés difficile de la combattre car elle part tout azimut et sur la plus grande diversité de sujets possibles.


  • White Scarf Pascal 17 septembre 2007 16:12

    Consciemment ou non, ce que fait le petit Nini avec ses provocations de cancre, c’est d’injecter progressivement dans notre langage public les concepts les plus dangereux.

    Dans le test ADN des immigrés par exemple, ce n’est pas seulement la politique d’immigration qui est en cause, c’est l’idée même qu’on puisse tester l’ADN des gens de force.

    Facile de passer ensuite aux cases suivantes, prévenir la naissance des futurs criminels par exemple, puisque Nini nous a aussi appris que « c’était génétique ».

    L’auteur prête à notre président une certaine dose d’intelligence et de subtilité. Jusqu’ici, je pensais assez banalement que le petit Nini était populiste, raciste, ambitieux, égomaniaque, ignare et menteur. Suis-seul avec un doute nouveau ? Avec ses premiers hauts faits économiques et européens, je commence à me demander aussi s’il n’est pas tout simplement bête ?


    • Imhotep Imhotep 17 septembre 2007 17:13

      Un peu d’accord. Je dirais qu’il a atteint son maximum de compétence selon la loi de Peter en arrivant à la tête de l’UMP. Sa qualité de prédateur est de prendre le pouvoir : à Neuilly d’abord, dans les hauts de Seine ensuite, à l’UMP et enfin à la tête de la France. C’est la seule chose qu’il sache faire prendre le pouvoir et jusqu’à présent le garder à l’UMP. Mais gouverner un pays c’est bien autre chose et il va droit à l’échec et nous entraîne avec lui. Ce qu’il pouvait dire à un secrétaire national de l’UMP il croit qu’il peut le dire à Angela Merkel ou à Adjelaminabad. mais eu sont aussi les chefs de leur pays et ne sont pas soumis à la règle de la carpette à lustrer. Les cadres de l’UMP sont tous allés faire un tour en Inde pour apprendre la technique des avaleurs de sabre et des charmeurs de serpent pour pouvoir avvaler toutes les couleuvres de France et de Navarre avec le sourire.


  • NPM 17 septembre 2007 17:44

    Cela dit, tous les autres pays d’Europe test leur immigrés, alors, ou est le probléme ? C’est vrai qu’il y a des tabou chez les socialo communiste. Ils sont encore aux XIXeme siécle, sans doute. Mais on arrete pas le progrés de la science. Si on peut tester, alors on doit tester les immigrés.

    Par ailleur, c’est tout de même une bonne chose de remettre en cause les tabou de la gauche. On ne voit pas pourquoi la société devrait être bloqué à cause des préjugé et autres superstitions irrationnel d’un autre age de certain. Vive l’ADN !


    • reaper95 reaper95 17 septembre 2007 23:03

      Ce n’est pas tellement l’ADN qui est à remettre en cause. C’est le fait que nous en arrivions à ce que nous ne soyons déterminés que par notre carte génétique. Sous prétexte de « protéger les intérêts de la nation », on va donc contrôler l’ADN, puisque rien ne peut faire mentir notre « plaque d’immatriculation génétique ». Et on commence par contrôler, et on finira par exploiter ces données pour juger ceux qui sont « viables » et ceux qui sont « impurs ». Rappelez-vous que pendant la campagne, Nicolas Sarkozy a déclaré, telle une vérité (alors que Monsieur le Président de la République est aussi inculte en philosophie et génétique que je le suis) que la criminalité dépendait du déterminisme génétique. Nous sommes dès la naissance des criminels en puissance ! Et tout ça, malgré les infirmations des spécialistes de la génétique, qui doutent très sérieusement d’une telle énormité. Nicolas Sarkozy plus fort que les généticiens ! Et le pire, c’est qu’aucun média (ou presque) n’a désavoué le candidat. A côté, la « bravitude » de Ségolène était du pipi de chat ! Un homme politique qui pense à la place des scientifiques ne pourrait-il pas dépasser le cadre légal de l’utilisation de l’ADN ? Ne voudrait-il pas qu’on l’utilise dans le cadre d’un recrutement professionnel, ou d’une détection de sportifs, ou même pourquoi pas pour entrer dans une école ? Un test ADN « négatif » condamnerait cette personne à une carrière pour la simple et bonne raison que certains gènes sont « malsains ».

      Rien que l’idée que nous puissions utiliser l’ADN comme moyen de pression contre les immigrés, c’est déjà considérer que l’immigré est par définition « mauvais » ou « dangereux », alors que même les plus fervents partisans de la fermeture des frontières savent qu’avoir des immigrés est un des meilleurs moyens de faire pression sur les salaires dans certains domaines où l’offre dépasse la demande (le bâtiment notamment). Les chantiers de Saint-Nazaire sont remplis d’immigrés clandestins, dans des conditions illégales par rapports aux lois du travail de notre pays, et ceux là, comme par hasard, ne risquent pas l’expulsion ! Ou alors si : s’ils osent critiquer leur patron ou exiger de meilleures conditions de travail. Et ce n’est pas parce que nos voisins européens le font que c’est forcément BIEN ! Nos mères nous ont souvent dit à propos d’un copain un peu trop influent : « et s’il te disait de sauter d’une falaise, tu sauterais ? ». On n’a pas besoin des autres pays pour gérer nos problèmes... Il y avait, à une époque, des gens qui voulaient prendre exemple sur l’Allemagne nazie, sous prétexte que c’étaient nos voisins et que par définition nous devions nous adapter...

      Il faut, avant de faire des tests ADN pour contrôler les regroupements familiaux, essayer d’établir pourquoi certains immigrés viennent en France et pourquoi CERTAINS se comportent plus comme des Français que la grande majorité des Français de « souche », et pourquoi certains Français sur leur carte d’identité partent s’exiler en Suisse, sous prétexte que leur pays (la France donc) leur exige TROP d’efforts fiscaux, alors que le patrimoine dont ils dépendent devrait justifier d’un ponctionnement important. Pourquoi certains Anglais venant s’installer au RMI en France, profiter de la sécurité sociale, sans jamais sortir de leur pavillon et ne parlant PAS UN MOT de Français ne sont-ils pas inquiétés ? Parce qu’ils sont communautaires (c’est-à-dire « comme des Français ») et parce qu’ils sont « riches » et européens ! Pourtant, certains immigrés d’Afrique (ceux qui sont sous-entendus « immigrés clandestins »), même clandestins, participent plus à l’effort de la nation (impôts, travail, consommation de produits courant,...) que de nombreux « communautaires » qui profitent du système français tout autant que ces « Africains tueurs de chèvres avec leurs dix femmes qui viennent en France pour profiter de l’argent du contribuable français » !

      Si on arrêtait pour une fois de stigmatiser ces gens qui sont victimes de la misère de leur pays et des propositions de certains petits malins qui se font de l’argent sur le rêve d’une vie meilleure ? Si, au lieu de se dire « ohlala, on a trop d’immigrés qui viennent dans notre pays ! », on aidait ces pays à se développer et à augmenter leurs capacités et les compétences de leurs habitants. Je suis persuadé qu’ils préfèreront rester dans leur pays ! Mais on ne le fera pas : on a trop besoin de main d’oeuvre corvéable et malléable pour faire les taches ingrates des pays occidentaux....

      Je le dis et le répète : je ne suis absolument pas un partisan de l’immigration libre. Je pense qu’il faut faire un effort pour contrôler les frontières et gérer les flux entrants et sortants, empêcher la clandestinité et savoir accepter les immigrés politiques. J’estime seulement que la politique immigrationniste proposée par le Gouvernement et toute la cour du Président est basée sur la comm’, qu’il n’y a rien derrière, mais qu’elle est insidieuse dans la mesure où elle induit que clandestin = criminel et qu’on doit les traiter comme des terroristes. On en arrive même à ce que certains Français d’origine portugaise ou espagnole, qui ont fuit la dictature de Salazar ou Franco et doivent leur survie à la capacité de la France à accueillir les étrangers de façon correcte, pensent « qu’il y a trop d’immigrés chez nous » ! Un peu d’humanité ne nuit pas à une bonne politique de contrôle stricte et si besoin est répressive. Mais M.Sarkozy a bien assimilé les conseils d’un autre Nicolas, Machiavel...


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 18 septembre 2007 09:03

      @ reaper95

      Peut-être la raison de tout ceci est-elle tout simplement qu’un immigré sous contrôle policier, avec sa famille tenue à distance « raisonnable », est un immigré plus docile, donc plus travailleur, puisqu’il faudra payer en plusl’analyse ADN pour faire venir les enfants.... ?


  • Denis COLLIN Denis COLLIN 17 septembre 2007 19:25

    Encore un article qui confirme que l’internet est trop souvent le lieu du bavardage mondain et de l’étalage impudique de l’insignifiance conformiste.

    Les « tabous », voilà un sujet qui aurait mérité réflexion. Les briseurs de tabous sont les destructeurs de la société. Tout simplement parce qu’il n’y a pas de société sans tabou... Bon passons. En tout cas la légéreté avec laquelle est traitée la question des tests ADN de filiation démontre à elle seule le refus de penser de l’auteur de ce papier et de quelques autres qui nous bassinent avec « le problème de l’immigration ». Et la bêtise massive, ce n’est pas un problème ?

    Car l’établissement de la filiation par test ADN (interdit aujourd’hui sauf dans des cas très précis prévus par la loi et sur demande d’un magistrat), c’est tout simplement le renversement du code civil, rien que ça ! C’est l’officialisation d’une conception de l’humanité qui la réduit à du bétail défini par la biologie. Plus d’état civil, mais le « herd book » ! La communauté d’inspiration avec le nazisme est patente, mais voilà ce serait un tabou à briser, rien d’autre. Il est vrai que la condamnation du nazisme, est peut-être, elle aussi, un tabou à briser ? Pierre Legendre l’a écrit : cette « conception bouchère » de l’humanité nous dit que Hitler est le vrai vainqueur de la dernière guerre.

    C’est tout bonnement répugnant.


  • moebius 17 septembre 2007 21:46

    ..moi aussi ... Mais ça permettrait de faire en sorte que les immigrés ne viennent pas en france pour toucher de l’argent public grace à leur « faux enfants ». Si ce « faux enfant » ne vous fait pas bondir, ami lecteur c’est que vous devriez aerer un peu votre cerveaux


  • moebius 17 septembre 2007 21:47

    ..moi aussi ... Mais ça permettrait de faire en sorte que les immigrés ne viennent pas en france pour toucher de l’argent public grace à leur « faux enfants ». Si ce « faux enfant » ne vous fait pas bondir, ami lecteur c’est que vous devriez aerer un peu votre cerveaux


    • reaper95 reaper95 17 septembre 2007 23:19

      Ce qui me fait bondir, c’est qu’on fasse l’amalgame que tous les immigrés sont forcément des profiteurs fainéants qui viennent bouffer l’argent public de ces « braves Français qui se crèvent le cul à bosser pour que dalle »

      Il faut arrêter de voir TOUS les étrangers qui viennent en France comme des criminels qui vont faire péter des bombes ou nous « envahir », ou qui sont complètement malhonnêtes et intéressés par notre CAF ou notre sécurité sociale ! Penser comme ça, c’est déjà donner une victoire à Al Quaïda ! Et c’est aussi donner une victoire à tous ceux qui cherchent des boucs émissaires à 30 années de laxisme, de laisser-aller et de clientèlisme de nos hommes politiques et cacher le fait qu’ils sont quand même grandement responsables de nos « malheurs » et de la « décadence de notre nation », par leurs cadeaux fiscaux, leurs dépenses électoralistes, l’achat du silence des syndicats et de certains lobbies à coups de subventions faramineuses et de recul sur des réformes indispensables dont on connaissait les tenants et aboutissants depuis des décennies (les retraites notamment). Et tout le monde (à droite en tout cas) est assez content d’avoir « l’immigré » comme Atlas de la France,qui porte tous les maux sur ses épaules. En 1933, on a mis la « déchéance » de l’Allemagne sur le dos des : Français, Juifs, Communistes, Gays, Syndicalistes, et j’en passe. Résultat : c’est après la Réunification en 1989 que l’Allemagne a connu l’apogée de sa croissance. C’est ensemble et non pas contre qu’on résout les problèmes.

      Je ne dis pas que tout est rose, que tout est parfait, que l’immigration n’est pas responsable de problèmes (mais pas forcément ceux qu’on croit...), mais s’il y a une chose de sûre, c’est que ce n’est pas en accablant les immigrés et en les stigmatisant qu’on va les résoudre...


  • jzk 18 septembre 2007 12:06

    Ce qui me choque moi surtout, c’est qu’au final, outre l’aspect fiabilité discutable, et outre l’aspect déontologique du procédé, ce qui choque les gens dans ce cas c’est : « Mais comment vont ils financer le test à 300 euros ? »

    Ca devient vraiment n’importe quoi ce laxisme. On s’inquiète pour ces pauvres candidats à l’immigration qui ne peuvent pas payer ces 300 euros de tests ADN.

    Bref, en gros ça revient à dire que les personnes désirant s’introduire sur le territoire n’ont pas besoin d’avoir du fric, ne payent pas de frais de dossiers, de frais d’insertion, ne contribuent pas au fonctionnement des structures et des fonctionnaires rattachés à l’immigration etc.

    Clairement, contentez vous de passer la frontière, l’Etat Providence s’occupe de tout, on vous nourrit, loge et vous blanchit. Et ne vous en faîtes pas si comme beaucoup vous voulez faire passer de vagues cousins du xième degré comme votre frère ou votre père, nos associations se chargent de laisser couler tout ça...

    C’est l’Amérique (dans le sens de l’expression j’entends) la France sérieux... Aucune sélection, come on yeah !

    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant à s’assurer de la bonne intégration des candidats à l’immigration, on n’est pas un pays poubelle ! Essayez juste de partir au Canada ou aux Etats-Unis sans Visa et en illégalité, juste pour voir combien de temps vous tenez.

    Il n’y a que chez nous où au nom des droits de l’homme on est prêt à s’attacher des boulets, et le mot est faible, personne n’est stupide au point de croire que ce laxisme au niveau de l’immigration nous apportera quelque chose de positif.


    • jzk 18 septembre 2007 12:08

      Et bien entendu, qui paiera pour tous les tests de Français, d’ADN ou de je ne sais quoi pour ces gens ?

      A votre avis...


  • TSS 18 septembre 2007 13:07

    dugenou NPM

    si sarkho voulait emigrer dans un pays pratiquant les mêmes restrictions qu’en France la moitié de ses enfants ne pourrait le suivre car ils ne sont pas de lui !!!


    • reaper95 reaper95 20 septembre 2007 14:10

      En tant que modérateur sur cet article, je vous demanderai de ne pas publier ce genre de commentaires, anti-constructif et basé sur aucun fait concret et sérieux.

      Cela dit, je profite de ce commentaire pour rebondir sur une autre réflexion : comment cela va se passer pour les familles recomposées ? Prenons le cas (d’école) d’une famille basée sur le modèle Nicolas/Cécilia Sarkozy (avec 2 filles issues d’un premier mariage pour elle, et 2 fils pour lui). Lui serait immigré en France et après des années de travail sur le territoire français, souhaiterait le regroupement familial. Question cruciale : pourrait-il en profiter pour les 2 filles de sa femme, puisqu’elle ne sont pas de LUI ? Un test ADN ne servirait à rien, car légalement tout le monde le sait (il a épousé une femme avec déjà 2 enfants), mais s’il les reconnaît (adoption ou autre), que se passe-t-il ?

      Et que se passerait-il en cas d’adoption ou de recueillement d’un enfant abandonné ? La paternité (ou la maternité) est un problème qui va au-delà de la filiation biologique. Cela se tourne plus vers la transmission de savoir et la culture que vers une conception purement biologique de la chose.


Réagir