mercredi 25 août 2010 - par Aurelien

Le chantage sécuritaire est aussi cruel qu’inutile

Cela fait 8 ans que Nicolas Sarkozy tient les manettes de la politique sécuritaire en France. Depuis 8 ans, il ne cesse de déclarer de façon récurrente la guerre à la délinquance, à la racaille qu’il veut karcheriser. Le résultat est loin d’être concluant. Un chef d’entreprise aurait été lourdé par ses actionnaires depuis longtemps. Heureusement pour la carrière du président de la république, elle obéit à une logique démocratique bien moins soucieuse de performance et de justice. Mais l’instrumentalisation de l’immigration et des roms pour faire oublier Lilianne et l’Odyssée et le mauvais état de notre économie va trop loin. Le concept de la tolérance zéro a son utilité, mais il vise les individus et leurs actes, pas des communautés (dont le périmètre reste à définir ; et toi, lecteur, à quelle communauté le pouvoir pourrait-il t’associer ?) rendues solidaires des délits de certains de leurs membres. Surtout, le nettoyage doit commencer par ceux qui nous gouvernent dans cet esprit paternaliste, infantilisant. Cet été nous a montré que le grand ménage reste à faire.

Cet épisode de l’ère sarkozyste ne va pas laisser la droite indemne. Elle peut rester solidaire de ce discours, mais alors rien ne justifie de continuer à traiter le FN comme un parti de pestiférés. Mais si elle assume les valeurs qui l’ont tenue éloignée de ce parti, elle se doit de condamner le grave écart de route du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, exigeant l’éviction de Brice Hortefeux et de Christian Estrosi. Villepin (toujours encarté à l’UMP, on ne sait jamais) a beau jeu de sortir le grand jeu (surtout avec le ralliement d’Amine-Benalia-Brouch lassé par l’humour "UMP"), comme Christine Boutin de menancer de claquer la porte (quel avantage matériel ou politique lui reste-t-il en restant rattachée à l’UMP depuis le scandale de cet été ?) mais la critique de Raffarin, plus nuancée, n’est pas anodine. Alain Juppé s’agite, et même Rachida Dati ose critiquer ces dérapages contrôlés : "le tournant pris dans le débat qui a suivi la proposition du président de la République concernant l’extension de la déchéance de la nationalité française, est regrettable." D’ici 2012, il va y avoir de la casse à droite.

La préoccupation sécuritaire a certainement été sous-évaluée par les socialistes auparavant, et les libéraux ne lui ont pas encore apporté de réponse claire. Le bilan de la droite au pouvoir n’en est pas pour autant meilleur. La situation continue à se dégrader rapidement dans notre pays. Alors que les citoyens sentent bien la pression sécuritaire peser sur eux au quotidien, des bandes de jeunes terrorisent des quartiers dits "sensibles" de plus en plus nombreux. Leur jeu : tendre des embuscades aux forces de police dans l’espoir d’en blesser plusieurs, voire de les tuer. N’est-ce pas la manifestation la plus explicite du malaise profond de notre pays ? Mon analyse, c’est que nous trouvons les causes principales de ce mal dans l’assistanat généralisé, le discours de victimisation, l’inadaptation de l’école aux quartiers difficiles et le recul de l’Etat de droit.

Pour peu que ces voies soient efficaces (ce qui reste sujet à débat), augmenter la pression sécuritaire par l’ajout de caméras, la décentralisation et la réorganisation de la gestion des forces de police et d’autres mesures ne nous mènera nulle part si les racines du mal sont toujours là. Il nous revient d’engager sans tabou la réflexion globale autour de la chaine prévention - dissuasion - répression - réinsertion. Ségolène Royal l’avait bien compris dés 2007 lorsqu’elle parlait d’encadrement militaire de jeunes délinquants pour leur apprendre le sens de l’effort, le respect de l’autre et de soi. L’idée peut paraître saugrenue, mais des tests se sont révélés concluants dans d’autres pays. En attendant, la dérive xénophobe récente n’est pas seulement injuste et malsaine. Elle risque de compliquer la tâche des acteurs de cette chaine vitale pour l’avenir de notre société malade.



20 réactions


  • liberta 25 août 2010 11:14

    @ l’auteur
    Il semblerait que vous ayez un rassemblemlent politique de votre parti le week end prochain à Tours et j’ai tendance à penser que la Tribune d’AGORA VOX sert une fois de plus de support publicitaire à un parti politique, ce qui n’est pas sa vocation

    D’autre part l’enfumage à la fin votre article mêlant Ségolène Royal à votre dissertation,je n’ai pas bien compris !!!!!!!??????


    • Aurelien Aurelien 25 août 2010 15:06

      En effet, l’université d’été du Parti Libéral Démocrate se tiendra le week-end prochain à Tours sur le thème « réinventons notre modèle social ». Vaste programme. Comme vous avez dû le remarquer, c’est la saison des universités d’été. Tout socialiste, centriste, UMP ou vert qui publie un texte est donc coupable, selon vous, de faire la promotion de sa propre université d’été ? J’en profite pour préciser que cette tribune a été publiée sur ce site à la demande de l’équipe éditoriale d’Agoravox, et pas à la mienne ette fois-ci.

      J’évoque le projet de Ségolène Royal pour montrer que les idées, bonnes ou mauvaises, ne viennent pas que de la droite. Il se trouve que les expérimentations ont lieu dans le monde entier, et que les experts qui se penchent sur la question de la lutte contre l’insécurité et la délinquance alimentent aussi bien la droite que la gauche.


  • Massaliote 25 août 2010 11:19

    Novopress le 24 août 2010
    Lutte contre les Roms : les policiers dénoncent une politique de l’esbrouffe smiley
    Pour la « dérive xénophobe » dénoncée veuillez cesser de stigmatiser les Français.
    Cette terminologie nauséabonde me rappelle les HLPSDNH. smiley


  • Céphale Céphale 25 août 2010 11:21

    @Aurélien Véron


    « Lillianne et l’Odyssée » j’adore !

  • Lefumiste Lefumiste 25 août 2010 11:35

    "En attendant, la dérive xénophobe récente n’est pas seulement injuste et malsaine. Elle risque de compliquer la tâche des acteurs de cette chaine vitale pour l’avenir de notre société malade."

    Mais j’ai bien peur que cette « chaine vitale » soit déjà fortement rongée et proche du point de rupture !

    Les débats autour de ces problèmes contemporains cristallisent les croyances (superstitions..... smiley) politiques des uns et des autres ( regarder les com suite aux articles traitant de ce sujet... les insultes arrivent particulièrement vite (fascistes, lepeniste, gauchistes, bobos, léninistes, racistes.... pour retenir les moins vulgaires) !!!

    Ce débat sécuritaire n’a finalement pas beaucoup de sens, et n’est que l’aboutissement de stratégies électoralistes des uns et des autres !! Le fond du problème étant, à mon avis, l’immigration , et la manière dont on veut la réguler, et la faire accepter par les citoyens comme quelquechose de positif.

    Le débat sur l’immigration sera bientôt vide de sens puisque de toute façon, l’europe aura besoin d’immigrés afin de maintenir sa croissance démographique... Nos dirigeants le savent pertinemment, et une large partie de nos concitoyens commencent à comprendre mais ne l’acceptent pas ! 

    Je m’égare mais je pense que ce débat sécurité/immigration deviendra réellement constructif quand les gens arrêteront de penser à travers le prisme d’une idéologie politique !!

    Car finalement, ces errements politiques sont en grande partie le point de départ du problème, puisqu’il nous voile la face et déplace le débat sur le ressenti et la peur de l’autre !! Il y a en terme d’idéologie un déplacement a opéré vers des bases plus humaines et moins partisannes !

     


    • anvil mac lipton anvil mac lipton 26 août 2010 10:31

      Je tenais à dire que j’apprécie particulièrement ce commentaire plutôt constructif en ce qu’il présente le problème sans parti-pris idéologique ( "Le fond du problème étant, à mon avis, l’immigration , et la manière dont on veut la réguler, et la faire accepter par les citoyens comme quelquechose de positif« , où même le mot »positif« est utilisé pour décrire un but et non une réalité), et utilise des faits démographiques avérés pour énoncer la raison qui fait que le débat sur l’immigration est voué évoluer ( »Le débat sur l’immigration sera bientôt vide de sens puisque de toute façon, l’europe aura besoin d’immigrés afin de maintenir sa croissance démographique« ).

      Pour autant, j’ai mon idée sur la question : l’immigration est nécessaire déjà maintenant, et non pas forcément dans l’avenir, à au moins deux titres (essentiellement »égoïstes« pour les pays d’Europe) :
      1 - d’abord pour permettre le financement des retraites. En effet, quoi que la médiatisation puisse laisser penser sur le sujet, le taux de chômage dans la populations immigrées présentes en Europe (et en France) est largement inférieur au taux de chômage de la population »autochtone« . La raison est simple : pour rester dans un pays, il faut un titre de séjour. pour avoir un titre de séjour, il faut des liens sur place : famille ou ... travail.
      2 - ensuite pour assurer les emplois »peu qualifiés« qui rebutent l’imaginaire européen (par exemple éboueurs, égoutiers, hommes et femmes de ménage, c’est à dire tous les emplois connotés péjorativement). Sans les populations immigrées, ces emplois, qui souffrent déjà d’un manque de main d’oeuvre, seraient encore moins assurés. Et si la rémunération associée à ces activités est faible, cela ne tient pas compte du rapport entre offre et demande, mais bien à la situation précaire de ceux qui les occuppent (autant pour la soi disant »efficience de la loi de l’offre et de la demande« dans le domaine de l’emploi)

      Il y a d’autres raisons moins cruciales pour l’économie (vigueur culturelle, évolution de la société), mais d’une part leurs »bienfaits« sont contestés par certains qui voudraient un monde immuablement identique à celui idéalisé d’un passé pourtant bien différent de ce qu’on imagine courrament, et d’autres part, il est moins aisé de les chiffrés, ce qui pose un problème dans une civilisation où tout passe désormais par l’évaluation, la notatione t le chiffrage. Même le bonheur ( ! )

      Enfin, l’amalgame entre délinquance et »origine étrangère« ne tient pas la route. Lorsqu’on fait des analyse statistiques, d’une part il faut considérer qu’il est très difficile d’évaluer  »l’origine étrangère« (quels critères, quelle profondeur, une personne née en France, ayant vécu en France toute sa vie, mais n’ayant acquis la antionalité française qu’une fois adulte - voire pas du tout - est elle »d’origine étrangère« de manière valable, si culturellement elle est totalement française - pour autant qu’on puisse imaginer une homogénéïté de la culture française ? ) d’une personne, et d’autre part, il faut dans tous les cas corriger les statistiques en prenant en compte le biais de la catégorie sociale, ce que ne font jamais les médias, friands de données brutes.


      NB : dans mon commentaire, j’appelle »immigré« les personnes nées de nationalité étrangère ou européen. Une personne ressortissante d’un état européen, ou née dans un état européen pratiquant le droit du sol (comme dans une large mesure la France) est éventuellement »d’origine« immigrée, mais, en France, on ne fait pas de distinction entre un français qui a acquis la nationalié par la naissance et un français qui l’a acquis par une demande, et encore moins entre un français » de souche« , quoique ce terme puisse bien vouloir dire sur un continent caractérisé par ses brassages de population, et un français »d’origine étrangère« , quoique ce terme puisse bien vouloir dire exactement (à partir de quand n’est on plus »d’origine étrangère" ?).


  • joelim joelim 25 août 2010 14:40

    Ségolène Royal l’avait bien compris dés 2007 lorsqu’elle parlait d’encadrement militaire de jeunes délinquants pour leur apprendre le sens de l’effort, le respect de l’autre et de soi. L’idée peut paraître saugrenue, mais des tests se sont révélés concluants dans d’autres pays. 

    Parfaitement ! Mais à l’époque, Mélenchon et ses amis avaient trouvé çà insupportable. Le plus marrant est que ceux que je connaissais (de ses supporters et/ou amis) qui étaient donc des plus remontés contre Ségo habitent de beaux appartements dans des quartiers « mode » de Paris. Vive le PG ! smiley Qui aurait pu croire qu’il soit le parti le plus boboïsé alors que l’injure « bobo » vient quasiment d’eux ?...

  • Aurelien Aurelien 25 août 2010 15:12

    Aider un jeune délinquant associal à retrouver l’estime de soi, à respecter l’autre et à se réinsérer socialement exige une politique pénale beaucoup plus ambitieuse et innovante que le simple emprisonnement (souvent avec des mois, quand ce ne sont pas des années de retard, ce qui rend la peine bien plus cruelle) ou le sursis constituant bien souvent une incitation à recommencer.


  • asterix asterix 25 août 2010 16:22

    Ce n’est pas la sécurité qui est en jeu mais la sécurisation. 
    Aucun parti n’a un programme de sécurité, aucun ! L’urgence impose de remettre à plat l’éducation nationale et la politique de la jeunesse selon les critères qui collent à notre époque, tout commence par là. Le fils du père qui a ses racines ailleurs et qui veut s’instruire est victime à la fois d’un délit de sale gueule et d’un ostracisme de ceux qu’il considère comme les siens. Comment voulez-vous qu’il s’en sorte ? En devenant flic, peut-être ?
    Stigmatisation ?
    Les Roms ont compris le truc, ils préfèrent voyager... 
    C’est comme Sarko, ils sont insaisissables.


    • fredo74 30 août 2010 07:54

      Astérix

      « Aucun parti n’a un programme de sécurité » Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veux pas voir.


  • fourreau 25 août 2010 17:20

    300 campements illicites de Roms à évacuer !

    Avons-nous réalisé ce que cela signifie ?
    Comment pourrait-on éviter un « accident » un jour ou l’autre ?
    Quelles en seront les conséquences ?
    Nous en parlons comme si cette opération ne comporte aucun risque de dérapage. Mais celui-ci surviendra ! Alors y aura-t-il une explosion ? Sommes-nous la veille d’une guerre civile ?
    Qu’adviendra-t-il si par malheur un ou plusieurs agents de l’ordre venaient à perdre la vie au cours d’une de ses opérations ? Qui peut nous assurer que les autorités garderont leur calme ?

    300 ! 300 ! avant la fin de l’année !


    JE NE VEUX PAS QUE LE SANG COULE EN FRANCE
    .


  • clostra 25 août 2010 17:51

    Tendre des embuscades n’est certainement pas un jeu.

    « encadrement militaire de jeunes délinquants pour leur apprendre le sens de l’effort, le respect de l’autre et de soi » : il y a d’autres « encadrements » qui ne sont pas fait par des personnes formés à faire la guerre, occasionnellement à tuer...Il faut arrêter cette débilité. Entre autres, c’est prendre ce « corps de métier » pour des imbéciles. Charlemagne se retourne dans sa tombe.

    par des pompiers-bénévoles, peut-être...

    Exemple d’autres « encadrements » pour « prendre un enfant par la main » : parlons d’autres méthodes, cessons de dire que 10% de la population active est « assistée », donnons-lui du boulot ce qui signifie que d’autres doivent « travailler moins » entre autres pour éduquer leur progéniture :

    Les jeunes adultes que je connais se lèvent à 6h, partent au boulot avec trajets ou non et rentrent le soir au mieux vers 20h. Qui s’occupe de leurs enfants en criant haut et fort que c’est le rôle des parents de les éduquer ?

    Quant aux méthodes, ce n’est sûrement pas à l’armée de les éduquer (on dit d’ailleurs qu’on les « instruit » avec des instructeurs et certainement des « instructions »)

    Ma Doué ! sur le sujet : droite=gauche=centre=n’importe quoi !

     


  • Firedog Firedog 25 août 2010 18:14

    L’assistanat généralisé ? Je crois que pour qu’ils ne soient plus assistés (et encore, ce n’est pas la vie, c’est la survie), il faudrait peut-être les occuper (genre avec un travail, des loisirs accessibles...). Sans cela, point de salut. Je suis pour la légalisation du cannabis, mais à l’heure actuelle, le légaliser entraînerait à coup sûr une guerre civile ouverte. En effet c’est la seule source de revenus endogène des cités...


  • Aurelien Aurelien 25 août 2010 18:22

    Les reportages de journalistes sérieux confirment que l’embuscade est devenu un jeu pour certaines bandes. La réinsertion d’adolescents ou de jeunes adultes condamnés pour des délits graves, qui sont hyper violents et sans repères, ne peut se concevoir de manière douillette, familiale et tranquille. Mais cela n’exclue pas l’accompagnement des parents qui ne savent pas élever leurs enfants, ou sont dépassés par un environnement qu’ils ne maitrisent pas (par exemple quand ils ne savent ni lire, ni écrire, qu’ils maitrisent mal la langue française, etc.), ou des mesures de réinsertion plus douces. Mais il ne faut pas penser seule réinsertion en négligeant la dissuasion et la répression.


  • silversamourai silversamourai 25 août 2010 20:14

    Bonjour,
     
    les posts qui insistent sur l’éducation sont, me semble-t-il, sur la bonne voie.

    Selon moi, le point de départ de la poussée délinquante des jeunes c’est le retrait de la loi Savary
    en 1984 sous la pression des tenants de « l’école libre »(le même glissement sémantique que « économie libérale » !!) .

    Petit à petit l’Education Nationale a été désinvestie de sa mission (nationale et éducative) et a subit des invectives grossières de la part de l’autre camps,qui choisit pour ses rejetons la voie de la « formation » à un futur emploi .

    Maintenant, nous en sommes à ne même plus parler d’éducation !!
    mais de dressage, formation, encadrement etc...

    Nous avons fini par réifié notre jeunesse !!!

    Les programmes actuels en sont la preuve.

    LA DROITE N’A JAMAIS ABANDONNE LA LUTTE DES CLASSES !!!

    Les travailleurs,eux, sont devenus des employés !

    Quand plus personne n’est responsable vient le temps des matons.....

    Que veut cette horde d’esclaves,
    De traîtres, de rois conjurés ?
    Pour qui ces ignobles entraves,
    Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
    Français, pour nous, ah ! quel outrage
    Quels transports il doit exciter !
    C’est nous qu’on ose méditer
    De rendre à l’antique esclavage !


  • Aurelien Aurelien 25 août 2010 20:37

    L’Education Nationale n’est certainement pas la bonne structure pour permettre aux enseignants d’apporter la culture et le savoir aux élèves, ce n’est d’ailleurs plus son objectif (celui d’apporter une formation menant à un emploi est une blague, un bachelier n’a aucune chance de trouver un emploi avec son seul bac totalement dévalorisé). Mais c’est un autre débat. La question de la sécurité concerne tout le monde mais ne vise que la minorité qui a rejeté, ou a été rejetée par le système éducatif, et qui a rompu tout lien social. La question du traitement de la délinquance concerne donc des petits groupes d’individus qui profitent de l’absence d’Etat de droit pour terroriser l’ensemble de la population sur leur territoire. La seule répression à la sauce sarkozyste ne fonctionne pas, la seule prévention ne marche pas mieux. D’où la chaine prévention et dissuasion - répression et réinsertion. Dommage que les grands partis instrumentalisent le débat pour en faire un seul outil de marketing.


  • Bulgroz 25 août 2010 21:13

    Ce qu’il faut faire, c’est mettre en place la seule proposition valable de Royal en matière des sécurité : embaucher des policiers mâles pour raccompagner des policières femelles.


  • Parrison Parrison 26 août 2010 12:08

    Immigration : « chance pour la France »..... ? oui.... mais aussi « chance pour celui qui doit fuir son pays pour ne pas y crever. ».. ?

    Pour celui qui veut tout quitter, tenter la grande et périlleuse aventure de partir à l’étranger , c’est une question de survie... Les conditions de vie dans son propre pays sont insupportables sinon il ne partirait pas.... De là, savoir si en arrivant ici il constate une amélioration ... c’est encore à prouver... !

    Est-ce que l’immigration n’est pas une aubaine pour les pays qui n’ont que faire de leur population indigente... ? Des pays qui se débarrassent du problème d’un revers de main ... ? Des pays qui pratiquent la politique de l’autruche... ?
     
    Une chance pour la France.... hier, oui...., aujourd’hui, à la rigueur.... mais demain... ?

    l’emploi de la manière forte ne sert strictement à rien sinon exacerber l’envie de résister à l’interdit, d’augmenter l’attirance pour les « pays de cocagne », mais il faut admettre que le problème est bien là et il faut le régler avant qu’il ne soit trop tard... 

    Ne faudrait-il pas, au lieu de les renvoyer dans leurs pays tout en sachant ils n’y resteront pas, chercher à développer les pays et inviter les candidats à l’exode à y participer et améliorer leurs conditions de vie... ?

     

    On ne peut indéfiniment ouvrir grand les bras à nos voisins qui souffrent quand , du côté précarité et souffrance, notre pays peu bientôt s’aligner avec ceux qu’il prétend secourir.... est-ce bien là un secours que nous apportons à ces gens... ?

     



     


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