mercredi 5 juillet 2017 - par Albert Ricchi

Le gel du point d’indice de la Fonction publique, prémisse d’une nouvelle baisse générale des salaires...

 Les syndicats de la Fonction publique ont accueilli avec déception et colère l’annonce du gel de la valeur du point d’indice servant à calculer la rémunération des fonctionnaires, faite par le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin.

Ce n'est finalement qu'une demi-surprise car cette annonce qui considère les agents publics comme une variable d’ajustement des comptes publics n’est que la continuation de la politique menée sous la présidence de François Hollande…

Le pouvoir d’achat des fonctionnaires a été laminé par le gel du point d'indice de 2010 à 2016. Il n’a pas été rattrapé par sa hausse de 1,2 % en deux fois (0,6% en juillet 2016 et 0,6% en janvier 2017) qui était d'abord une simple mesure pré-électorale prise dans le cas d'une candidature de François Hollande à l’élection présidentielle.

Le problème du pouvoir d'achat des fonctionnaires et des agents de l’Etat est en fait le même que celui des salariés du secteur privé. Comme le rappelle régulièrement le centre de recherche et des coûts (CERC), une forte impression de régression du pouvoir d’achat prédomine depuis de nombreuses années chez tous les salariés car la faible hausse du salaire net moyen est largement inférieure à la perte nette due à l’inflation.

Cette régression vient de loin. C’est en effet en 1982 que François Mitterrand et son ministre de l'Economie et des Finances, Jacques Delors, ont entamé le tournant de la rigueur en supprimant notamment l’échelle mobile des salaires qui protégeait jusqu'alors le pouvoir d'achat des salariés. Ce fut un coup fatal particulièrement dramatique pour 40% d’entre eux déjà victimes du chômage total ou partiel, du temps de travail partiel subi, d’un déménagement pour cause professionnelle, etc. A cette époque, voulant lutter contre l’inflation, le gouvernement bloqua dans la Fonction publique les salaires qui avaient suivi jusqu’ici l’évolution des prix. Il incita ensuite les employeurs du secteur privé à agir de même, en les invitant à faire évoluer les salaires en fonction du taux d’inflation « prévu » par le gouvernement.

Les clauses d’indexation des salaires sur les prix furent ensuite retirées une à une des conventions collectives dans les années qui suivirent. Les lois Auroux réaffirmèrent leur interdiction dans le Code du Travail, article L.141-9 : « sont interdites, dans les conventions ou accords collectifs de travail, les clauses comportant des indexations sur le salaire minimum de croissance ou des références à ce dernier en vue de la fixation et de la révision des salaires prévus par ces conventions ou accords. »

Et aujourd’hui, dans de nombreuses branches professionnelles, c'est ainsi que le salaire d’embauche est souvent inférieur au SMIC. Une prime dite « résorbable » est alors versée aux salariés concernés mais sans toucher aux salaires supérieurs au SMIC, cette pratique est responsable d’un tassement continue des salaires vers le bas. Autre conséquence collatérale : en 30 ans, le partage de la valeur ajoutée s'est ainsi déplacé de 11 points du travail vers le capital !

Mais les conséquences négatives pour les salaires touchent aussi les prestations ou allocations diverses versées par plusieurs organismes (pensions vieillesse ou d’invalidité, retraites complémentaires, allocations chômage, allocations familiales, etc.) qui utilisent des mécanismes « d’indexation » plus ou moins originaux qui conduisent à une baisse du pouvoir d’achat.

Citons un seul exemple significatif : les allocations familiales dont le montant est fixé en fonction d’un certain pourcentage de la base mensuelle de calcul (BMAF). L'allocation pour 2 enfants est égale à 32% de la BMAF, pour 3 enfants à 73%, pour 4 enfants à 114%, celle de l’allocation de parent isolé égale à 150%, etc. Cette BMAF est bien revalorisée au 1er avril de chaque année mais sans tenir compte du taux réel d’inflation. Résultat : ces différentes revalorisations inférieures au coût de la vie sont en fait des baisses déguisées !

Cette situation est encore aggravée par un indice des prix calculé par l’INSEE, datant de 1946 et qui est loin de refléter la réalité quotidienne car la mesure de l’inflation ne concerne que les prix à la consommation. Cet Indice n’a jamais intégré par exemple l’augmentation des prix camouflée par les « arrondis » opérés nettement à la hausse après le passage à l’euro ou l’augmentation de prix d’un produit nouveau identique à l'ancien mais présenté sous une autre forme.

Et si la hausse du pouvoir d'achat des ménages est toujours officiellement légèrement positive, c’est parce qu’elle concerne le revenu moyen des ménages qui n’est qu’une simple moyenne mathématique ne correspondant à aucune réalité socioprofessionnelle...

L'échelle mobile des salaires, seul moyen pour préserver le pouvoir d’achat

Contrairement à ce qu’affirment certains pseudo-consultants qui professent à longueur d’année sur les plateaux télé, une réintroduction de l’échelle mobile des salaires, datant de juillet 1952 sous la présidence de Vincent Auriol (SFIO), ne nuirait pas au développement économique. Elle ne favoriserait pas non plus l’inflation car celle-ci est basée sur l’évolution réelle des prix qui s’est déjà produite au cours du ou des mois précédents. Ces " experts économiques " ont tendance à confondre les notions de réelle augmentation des salaires (supérieure au taux d’inflation) et de simple ajustement à la hausse des salaires suite au mécanisme d’indexation (égal au taux d’inflation).

L’échelle mobile favorise en outre une solidarité entre les travailleurs des secteurs forts et ceux des secteurs faibles ainsi qu’entre les travailleurs actifs et inactifs. Elle est un facteur de stabilité sociale : les négociations salariales peuvent se concentrer sur l’augmentation réelle des salaires. C’est également un facteur de stabilité économique car le maintien du pouvoir d’achat représente un facteur de consommation et donc de croissance économique.

Ce système existe dans plusieurs pays comme la Belgique et le Luxembourg. Il peut revêtir différentes formes (ajustement automatique des salaires à chaque variation de l'indice des prix, ajustement dès que l'indice choisi dépasse un certain seuil, ajustement à périodes fixes en fonction des variations enregistrées, etc.). Il existe également mais sans caractère automatique en Allemagne ou aux Pays-Bas : les syndicats doivent alors négocier pour compenser la perte de pouvoir d’achat subie depuis les négociations précédentes à la suite de l’inflation.

En France, en ayant négligé la question essentielle du maintien du pouvoir d’achat, les gouvernements successifs depuis 1982 portent une lourde part de responsabilité dans les difficultés financières que rencontrent des millions de personnes. Et aujourd’hui, la nouvelle majorité en marche, tout comme le FMI ou la commission de Bruxelles sur le plan international, restent à des années-lumière d'un éventuel rétablissement de l'indexation automatique des salaires et des allocations sur les prix pour protéger le pouvoir d'achat.

Nul doute qu’Emmanuel Macron, fils spirituel de François Hollande et de Jacques Delors, marchera sur les traces de l'ancien président de la République et de l'ancien président de la commission européenne...

 

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77 réactions


  • Daniel Roux Daniel Roux 5 juillet 2017 08:43

    L’inflation n’est pas le problème. La BCE, les gouvernements, veulent de l’inflation, mais pas n’importe laquelle. 

    Le problème est qu’il y a une bonne et une mauvaise inflation.

    La bonne est celle qui grignote l’épargne et les salaires mais qui augmente les recettes des taxes comme la TVA et les marges des entreprises.

    La mauvaise est celle qui provient de la hausse des salaires, celle qui nuit aux marges, diminuent les bénéfices et donc, les dividendes des actionnaires.

    Le blocage du point d’indice est malhonnête vis à vis des fonctionnaires car cela revient à baisser la valeur de leur salaire du montant de l’inflation.

    Le risque est que la boutade russe, « Ils font semblant de nous payer, nous faisons semblant de travailler. », risque de devenir une boutade française.

    Le contrecoup de cette décision est de détourner les talents indispensables de la fonction publique et d’étouffer l’un des moteurs de la croissance, les dépenses des ménages.


    • La mouche du coche La mouche du coche 5 juillet 2017 09:54

      Hahaha ! smiley Tous ces mougeons barragistes qui se plaignent de ce gouvernement qu’ils ont contribué à élire, c’est à mourir de rire. Allez les gars, vous la sentez la quenelle ? smiley


    • Daniel Roux Daniel Roux 5 juillet 2017 13:00

      @La mouche du coche

      Effectivement, j’ai voté Macron au premier tour, contre Fillon, contre Le Pen.

      Chacun se détermine en fonction de ses intérêts, éventuellement, ceux de la Nation et surtout après réflexion.

      Elire Macron, c’est gagner du temps. Si Macron échoue, dans 5 ans, les Français subiront le sort de Grecs.

      Macron ne réussira pas s’il continue de marcher en crabe pour affaiblir la classe moyenne, sans s’attaquer au fond, c’est à dire aux dépenses militaires, aux subventions d’état et des collectivités locales et aux niches fiscales.

      Si Mélenchon avait été élu, la France aurait été immédiatement été sanctionné par la BCE, comme l’a été la Grèce. Les banques auraient fermé leurs guichets. Mélenchon se serait trouvé devant le même choix cornélien que Tsipras : Quitter l’euro et l’UE, immédiatement sans pouvoir éviter des négociations de sortie et supporter la facture de nos généreux engagements, soit être mis officiellement sous tutelle et satisfaire aux exigences de la Troïka, sous peine d’exclusion de la zone euro et de l’UE.

      Je ne considère pas le cas Le Pen, car, cette fois-ci encore, elle n’avait aucune chance et de toute façon, tout aurait été pire.

      Après, chacun peut se raconter des histoires en ignorant les leçons de l’Histoire, et les réalités auxquelles nous sommes confrontés, c’est à dire la dette de 2147 milliards accumulées par des politicards corrompus, le budget primaire en déficit encore cette année et les 40 milliards d’intérêt versés à nos créanciers, ceux-là même qui ont corrompus les politicards et qui, aujourd’hui, se frottent les mains.


    • Dzan 5 juillet 2017 19:02

      @Daniel Roux
      Et les 40 MILLIARDS donnés aux « z’entreprises » de Gattaz, qui a perdu son pin’s du million d’emploi.
      Ils sont passés où ?
      La Cour des Comptes de Nigaud, n’en fait pas état.


    • Extra Omnes Extra Omnes 6 juillet 2017 06:36

      @Daniel Roux
      "Je ne considère pas le cas Le Pen, car, cette fois-ci encore, elle n’avait aucune chance et de toute façon, tout aurait été pire.« 

      Tout aurait été pire que quoi ? Que LePen ? Ou que macron ? Vous n’avez pas les idées claires, et vous veautez comme les médias du gouvernement vous disent de voter ...

       »Elire Macron, c’est gagner du temps. Si Macron échoue, dans 5 ans, les Français subiront le sort de Grecs"

      Gagner du temps pour aller plus vite vers le sort des Grecs, ouiiiiiii nous serons comme les Grecs avant les 5 ans, on en gagne du temps !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 juillet 2017 06:47

      @Daniel Roux
      La dette n’est que la partie émergée de l’iceberg ! Elle a été organisée volontairement par l’article 121 du TFUE, qui impose aux Etats d’emprunter aux banques plutôt à sa Banque centrale à 0% d’intérêts, comme c’était le cas pour la France depuis 1801, jusqu’au Traité de Maastricht.


      Les réalités auxquelles nous sommes confrontées, et que vous refusez de voir, s’appellent les Traités européens. Macron ne fait qu’appliquer les Traités européens pilotés par la Commission européenne.

      Les compétences de la Commission européenne :
      La Commission européenne est à l’initiative des lois.
      Elle est chargée de les faire appliquer avec la Cour de Justice européenne.
      Et elle est la gardienne des Traités. 

      PS : Vous pouvez noter au passage que la Commission cumule le rôle législatif, exécutif et judiciaire, ce qui est contraire à toutes les règles constitutionnelles de la séparation des pouvoirs et signe que nous sommes en présence d’une dictature.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 juillet 2017 06:50

      @Extra Omnes
      Le FN aurait fait exactement comme Macron, ou Fillon ou Mélenchon !
      Quand on ne veut pas sortir de l’ UE & de l’euro, on applique les décisions européennes.
      Sinon, il arrive comme à Tsipras, la BCE ferme le robinet bancaire !


    • Daniel Roux Daniel Roux 6 juillet 2017 08:43

      @Fifi Brind_acier

      Je ne refuse de voir, rien du tout, et j’aimerai que vous me lâchiez les basques avec votre propagande répétitive, à coup de copier-coller de liens.

      Tout ce qui est propagande me révulse. Les échanges n’ont de sens que s’ils sont sincères et argumentés, pas s’ils sont l’émanation d’une organisation partisane.
       
      Perso, je suis favorable à la sortie de l’Euro et de l’UE mais j’admets que c’est devenu impossible depuis que le piège Sarkozy s’est refermé sur nous.

      http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-piege-de-sarkozy-102861

      Rien n’obligeait Mitterrand, Chirac et surtout Sarkozy, à dépenser plus que les recettes. Ces hommes là ont causé la faillite de notre nation, en connaissance de causes et d’effets. Ce sont des criminels et des traitres.

      Votre candidat à fait moins de 1%. C’est clair, non ? Les Français ne veulent pas sortir de l’Euro et de l’UE. Ils doivent considérer qu’il vaut mieux une tutelle de l’Allemagne qu’un gouvernement souverain mener par nos hommes politiques dont les résultats catastrophiques parlent d’eux même.
       


    • Et hop ! Et hop ! 6 juillet 2017 12:32

      @Daniel Roux : 


      Macron et Fillon ne se sont pas cachés d’être les candidats du MEDEF et de prendre toutes les mesures possibles pour augmenter les revenus des actionnaires et des fonds d’investissement internationaux. C’est ça d’augmenter la compétitivité.

      Donc la baisse des salaires des secteurs prévus et publics est la mesure la plus importante : tout ce qui n’est pas payé en salaires et en impôts augmente le bénéfices des entreprises, donc les dividendes distribués.

      Vous avez voté pour ce programme en toutes connaissance de cause.

    • Tzecoatl Claude Simon 6 juillet 2017 14:15

      @Daniel Roux :

      Il reste à la fonction publique d’assurer la lutte contre le conflit d’intérêt au sein de sa propre classe, ou celle de la classe politique ; du moins au sens d’intérêt général.

      Car une dévaluation interne est gérable en limitant les effets pervers capitalistes, politiques ou médiatiques, qui est de créer des problèmes afin d’apporter des solutions.

      Pour l’instant, ceux sont les hors-système qui font cela : médecins retraités, lanceurs d’alerte ; temps de cerveaux disponibles au RSA, chômage, etc. Mais je ne doute pas que certains fonctionnaires le fassent (anonymous...).

      On pourrait alors certifier notre administration compatible avec le développement durable, l’équité publique, etc.

      Un exemple qui va dans ce sens : https://www.youtube.com/watch?v=6ltgXNV9rDU&t=22s

      Car en France, je dois l’avouer, la base du secteur privée ressent fortement le secteur public comme le rouage garantissant la structure pyramidale de la société, au bénéfice exclusif de ses privilèges et desiderata modernistes, sous un mince vernis de vertus républicaines.

      On pourra se demander combien a coûté en impôts, et/ou intérêts de la dette publique, la révolutionnite aïgue nationale en Syrie par merdias, experts du CNRS et polichinelleticiens aux petits fours à un peuple déjà écrasé d’impôts (2ème rang mondial). Là encore, pendant qu’Hollande le Clintonien/Obamanien servait la soupe à la révolution de la poltronique sioniste de l’effet domino jusqu’à l’Iran, le fonctionnaire Asselineau par fifi brin d’acier se chargeait du contrepoids. 


      Nous sommes bien en face d’une classe qui créent des problèmes afin d’apporter des solutions.

    • Tzecoatl Claude Simon 6 juillet 2017 14:18

      Ou pas toujours, quelques dégâts collatéraux tels des attentats ne sont que la phénoménologie marginale, telles des variables d’ajustements du démiurge trans-public qui peuvent bien servir quelques steaks à la presse immondaine en mal de sensations.



    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 juillet 2017 17:10

      @Daniel Roux
      Dépenser plus, oblige à emprunter davantage et cela augmente les bénéfice des banques, non ?
      Propagande ? Comme si c’était l’ UPR qui avait inventé les Traités européens ...


    • karibo karibo 6 juillet 2017 18:13

      @La mouche du coche
      Ouais la quenelle , depuis le mariage pour tous, à présent sans vaseline, mais ils aiment !

      Tous baisés on se sent moins seul mais surtout « kon-tant » !

    • Dzan 6 juillet 2017 21:14

      @Daniel Roux
      Prémice, ce serait mieux


    • roby roby 7 juillet 2017 11:26

      @La mouche du cocheJe tiens à la disposition de ces mougeons de la vaseline que j’ai stocké en prévision de ce qui arrive
       smiley  smiley  smiley


  • Daniel Roux Daniel Roux 5 juillet 2017 08:48

    Baisser le salaire des fonctionnaires est la solution de facilité.

    La solution efficace est de réduire les subventions et les niches fiscales, à ce que le budget permet mais cela nécessiterait un gros travail de recherche de l’efficacité optimum, travail qui conduirait à la réduction drastique des cadeaux aux familles les plus riches.

    La droite, c’est cela, prendre aux pauvres pour donner aux riches.


    • Le421... Refuznik !! Le421 6 juillet 2017 08:27

      @Daniel Roux
      Soyons logiques !!
      Vous déclarez avoir voté Macron.
      Pensez-vous, ne serais-ce qu’une milliseconde, que Macron est de gauche ?
      Alors, je vous invite à arrêter les cigarettes rigolotes et retomber sur terre si c’était le cas.

      Donc, conclusion.
      Jupiter est de droite.
      Donc, qu’il pique aux pauvres pour donner aux riches, c’est parfaitement logique.
      Moi, ça ne me choque pas dans la mesure où je l’ai classé dans la bonne case.
      Pas comme un tas d’illuminés qui l’ont mis « au dessus des parties » !! *
      C’est plus Jupiter, c’est « Pénis 1er »... Comme aurais dit Le Luron !!

      *faute d’orthographe voulue


    • Daniel Roux Daniel Roux 6 juillet 2017 08:55

      @Le421

      Je n’ai jamais pensé que Macron était de gauche.

      J’explique ma démarche politique dans un commentaire plus haut. En gros, nous sommes sous tutelle et Macron, parce qu’il est du sérail, nous évite le traitement humiliant que les Allemands font subir à la Grèce.

      Après, chacun prend ses responsabilités s’il a la volonté d’assumer son choix.

      Je doute que les Français aient soutenus Mélenchon, si ce dernier avait fait le choix inverse de Tsipras, c’est à dire quitté l’euro et l’UE.

      Nous avons gagné 5 ans. Reste à savoir si Macron gouvernera dans l’intérêt de la France, ou dans celui de ses sponsors, c’est à dire de nos créanciers.

      Vu ses premières décisions qui tendent à faire porter tous les efforts sur la classe moyenne et aucun sur les plus riches, je crains qu’il ne soit aussi fourbe que Hollande.


    • Legestr glaz Ar zen 6 juillet 2017 11:43

      @Daniel Roux

      Je pense que vous n’avez pas compris que Macron était « sous pilotage ». Il a été choisi par les puissances de l’argent pour appliquer un programme précis, qui ne tient, en aucune façon, compte de l’intérêt du peuple français, de l’intérêt commun et collectif. 

      Macron va ainsi appliquer : 

      - Le programme contenu dans les conclusions de la Commission Attali. Macron connait bien, il y était rapporteur.

      - Le programme de l’association « les Gracques » à laquelle appartient Macron.


      - Et, par dessus tout, le programme défini dans les Grandes Orientations de Politique économique - GOPE- fixées par la Commission européenne à la France.



      Tout est là. Penser que Macron va appliquer autre chose ou fera autrement est une idée désespérée.


    • Daniel Roux Daniel Roux 6 juillet 2017 11:52

      @Ar zen

      Et moi, je pense que vous ne lisez pas mes commentaires avant de les commenter.

      Dans ces conditions, difficile d’échanger des arguments sous peine de radoter.


    • Et hop ! Et hop ! 6 juillet 2017 12:35

      @Daniel Roux :


      Macron a l’intention de baisser les impôts pour les grosses entreprises et pour les actionnaires des grosses entreprises, il a été clair : il exonère de l’ISF tous les avoirs boursiers, et augmente l’ISF pour les autres contribuables, en particulier ceux qui sont propriétaires de leur logement.

    • Legestr glaz Ar zen 6 juillet 2017 13:59

      @Daniel Roux

      J’ai lu votre dernier post dans lequel vous écrivez exactement ceci : « Nous avons gagné 5 ans. Reste à savoir si Macron gouvernera dans l’intérêt de la France, ou dans celui de ses sponsors, c’est à dire de nos créanciers.

      Vu ses premières décisions qui tendent à faire porter tous les efforts sur la classe moyenne et aucun sur les plus riches, je crains qu’il ne soit aussi fourbe que Hollande. »


      Vous avez posé une question, puis vous avez exprimé un doute. Est-ce que c’est « radoter » que de préciser les choses ? 


      Je ne vous comprends pas, je ne comprends pas votre saillie ? Le « programme » de Macron n’est-il pas plus clair et plus limpide en donnant à connaître ce que ses « maîtres » ont dans la tête en ce qui concerne le programme économique et social de la France, à savoir le programme de la Commission Attali, le programme des Gracques, le programme des GOPE ?


      En ce qui me concerne j’estime que cela va mieux en l’écrivant. Et vous ?







    • Daniel Roux Daniel Roux 6 juillet 2017 17:05

      @Ar zen

      Voici ce que j’ai écrit : On est d’accord, je ne radote pas, je recopie.

      " Elire Macron, c’est gagner du temps. Si Macron échoue, dans 5 ans, les Français subiront le sort de Grecs.

      Macron ne réussira pas s’il continue de marcher en crabe pour affaiblir la classe moyenne, sans s’attaquer au fond, c’est à dire aux dépenses militaires, aux subventions d’état et des collectivités locales et aux niches fiscales.

      Si Mélenchon avait été élu, la France aurait été immédiatement été sanctionné par la BCE, comme l’a été la Grèce. Les banques auraient fermé leurs guichets. Mélenchon se serait trouvé devant le même choix cornélien que Tsipras : Quitter l’euro et l’UE, immédiatement sans pouvoir éviter des négociations de sortie et supporter la facture de nos généreux engagements, soit être mis officiellement sous tutelle et satisfaire aux exigences de la Troïka, sous peine d’exclusion de la zone euro et de l’UE.

      Je ne considère pas le cas Le Pen, car, cette fois-ci encore, elle n’avait aucune chance et de toute façon, tout aurait été pire.

      Après, chacun peut se raconter des histoires en ignorant les leçons de l’Histoire, et les réalités auxquelles nous sommes confrontés, c’est à dire la dette de 2147 milliards accumulées par des politicards corrompus, le budget primaire en déficit encore cette année et les 40 milliards d’intérêt versés à nos créanciers, ceux-là même qui ont corrompus les politicards et qui, aujourd’hui, se frottent les mains.« 

      Puis

       »En gros, nous sommes sous tutelle et Macron, parce qu’il est du sérail, nous évite le traitement humiliant que les Allemands font subir à la Grèce.

      Après, chacun prend ses responsabilités s’il a la volonté d’assumer son choix.

      Je doute que les Français aient soutenus Mélenchon, si ce dernier avait fait le choix inverse de Tsipras, c’est à dire quitté l’euro et l’UE.

      Nous avons gagné 5 ans. Reste à savoir si Macron gouvernera dans l’intérêt de la France, ou dans celui de ses sponsors, c’est à dire de nos créanciers.

      Vu ses premières décisions qui tendent à faire porter tous les efforts sur la classe moyenne et aucun sur les plus riches, je crains qu’il ne soit aussi fourbe que Hollande."

      Conclusion :

      Je considère que nous sommes dans une position semblable à la Grèce alors que l’Allemagne renforce sa position et son économie, en progressant dans la réduction de sa dette.

      Je n’ai aucune confiance en Macron mais c’est la seule option raisonnable, à ce moment de notre histoire.

      Comme je vois les choses, si Macron s’obstine dans sa politique asymétrique, en favorisant outrageusement les riches actionnaires et propriétaire terriens, s’il ne répartit pas visiblement les efforts sur toutes les classes, il échouera et dégagera dans 5 ans.

      Dans ce cas, soit la France deviendra la vassale de l’Allemagne pour rester dans l’Euro et dans l’UE ce qui est déjà un peu le cas (voir le recul de la France sur les perturbateurs endocriniens en faveur de l’industrie chimique allemande), soit l’Allemagne nous larguera et créera une autre Union avec les pays vertueux du nord.

      Ne pas négliger l’effet Trump qui incite encore Merkel à nous ménager. Dans 4 ans, Trump aura dégagé et l’Allemagne n’aura plus besoin de nous. Elle aura gagné et nous aurons perdu.

      Nous connaitrons le destin misérable de l’Argentine, riche pays ruiné par son oligarchie.

      Dans un an, nous serons fixés.


    • Legestr glaz Ar zen 6 juillet 2017 17:56

      @Daniel Roux


      Je ne comprends toujours pas. Vous écrivez :

      « Comme je vois les choses, si Macron s’obstine dans sa politique asymétrique, en favorisant outrageusement les riches actionnaires et propriétaire terriens, s’il ne répartit pas visiblement les efforts sur toutes les classes, il échouera et dégagera dans 5 ans. »

      « Si Macron » s’obstine ? Vous ne voulez donc à aucun prix prendre en considération les conclusions de la Commission Attali, ni le programme mis en avant par l’association « les Gracques », ni les GOPE ? 

      Il vous suffit de lire la « vision » de Macron, contenu dans ce « triptyque » pour comprendre que votre « réserve », exprimée par l’emploi du « si », n’a pas lieu d’être. Macron est là pour appliquer le programme de ses maitres à penser et, ce que vous redoutez et ce que vous mettez en avant, va advenir. La paupérisation de la France est en marche !

      Dans son slogan Macron a oublié « vers la paupérisation ». 


    • Dzan 6 juillet 2017 21:15

      @Daniel Roux
      Et les 40 milliards filés à Gattaz, ils ont servi à quoi ?


    • Daniel Roux Daniel Roux 7 juillet 2017 08:50

      @Dzan

      Cherchez et vous trouverez. Je ne suis pas la Cour des Comptes.

       


  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 5 juillet 2017 09:22

    Le salaire des fonctionnaires est directement tributaire de la santé économique du pays. Si celle-ci s’améliore, les salaires augmentent, dans le cas contraire ils stagnent ou diminuent. Et plus le nombre de fonctionnaires est élevé, plus la réactivité doit être grande.

    C’est pourtant pas compliqué !


    • Armelle Armelle 5 juillet 2017 09:53

      @Gilles Mérivac
      « si la santé économique du pays s’améliore, les salaires augmentent... »

      Ah ça c’est certain !!! ça ressemble à une vérité de Lapalice !!!


    • Daniel Roux Daniel Roux 5 juillet 2017 09:54

      @Gilles Mérivac

      Pas compliqué mais simpliste, et pour tout dire, stupide.

      Vous tirez ça d’où ? De quel document ? De quelle loi ?

      Ce que vous évoquez n’a rien à voir avec un salaire déterminé par convention en fonction de critères objectifs, mais tout à voir avec la participation aux résultats de l’entreprise prévu par la loi.

      A vous lire, ce sont les fonctionnaires qui devraient payer l’état, vu le déficit récurrent du budget.


    • amiaplacidus amiaplacidus 5 juillet 2017 14:37

      @Yaurrick

      Pouvez-vous m’expliquer la productivité ?

      Par exemple, pour un policier, c’est le nombre d’arrestations ? Le nombre de km parcouru en patrouille ? Le nombre de délits évités (et vous déterminez ce nombre comment) ?, etc.

      Pour un enseignant, c’est le nombre d’étudiants reçus ? le nombre recalés ? Le nombre de pages de son éventuel polycop ?

      Pour une infirmière, le nombre de pilules distribuées ? Le nombre de piqûres ? Le nombre de pas fait dans la journée ?

      ETC !


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 5 juillet 2017 17:16

      @Daniel Roux
      « Vous tirez ça d’où ? De quel document ? De quelle loi ? »

      De l’expérience d’une vie.


    • amiaplacidus amiaplacidus 5 juillet 2017 17:23

      @Yaurrick qui écrit : « ...on peut être sûr que ces domaines ont défini des métriques... ».

      C’est justement ce que je vous demande : comment mesurer ?

      Parce qu’agiter des idées sur un forum, c’est facile, avoir des références pour étayer ses dires, c’est, semble-t-il, une autre paire de manche en ce qui vous concerne.


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 5 juillet 2017 17:25

      @Yaurrick
      Certes l’efficacité devrait être prise en compte pour améliorer le service, ce qui n’est fait aujourd’hui que très grossièrement avec le différentiel d’avancement dans les échelons.

      Cependant l’enveloppe globale que l’on peut attribuer aux fonctionnaires est une donnée incontournable. Avec le budget de l’Arabie Saoudite, on pourrait faire bien des choses, mais celui-ci a récemment baissé et leurs fonctionnaires en ont pâti, méritants ou pas.

      Globalement, le niveau de vie d’un fonctionnaire moyen ne devrait pas être plus élevé que celui d’un travailleur moyen sinon la compétitivité devient trop faible et le pays perd ses emplois.


    • Dzan 5 juillet 2017 19:04

      @Yaurrick
      Il y a comme d’ailleurs dans certaines boîtes du privé, des entretiens individuels.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 juillet 2017 06:23

      @Yaurrick
      Moins il y a d’argent disponible en circulation, plus l’économie est plombée et moins les impôts rentrent, tous les économistes savent cela ! Il ne s’agit donc pas de faire tourner correctement l’économie, ni de créer des emplois.


      Il s’agit d’attaquer les acquis sociaux, d’empêcher les services publics de fonctionner correctement pour mieux faire avaler aux mougeons leur privatisation, et de précariser les salariés.

      C’est tout ce que les Mamamouchis européens ont en magasin pour soumettre les peuples européens. Une politique à la Tchatcher.
      Cela s’appelle : les GOPé, les Grandes Orientations de Politique économique.
      C’est de la politique, pas de l’économie.

    • Le421... Refuznik !! Le421 6 juillet 2017 08:29

      @Gilles Mérivac
      Et c’est qui le pays champion des versements de dividendes ?
      C’est où le pays où les grands capitaux évoluent de façon vertigineuse ?
      Sans déconner.
      Y’a pas marqué « Bayonne » sur notre front.


    • Trelawney 6 juillet 2017 08:39

      @Daniel Roux
      A vous lire, ce sont les fonctionnaires qui devraient payer l’état, vu le déficit récurrent du budget.

      Vous êtes en train de nous dire qu’il y a l’état d’un côté et les fonctionnaires de l’autre et que les uns n’ont rien à voir avec les autres.
      Il se trouve que l’état français est un grande difficulté financière et que jusqu’à aujourd’hui les leviers pour conjurer cette difficulté sont : augmentation des impôts et taxes, endettement.
      Pour ce qui est des économies de fonctionnement ou de la limitation des dépenses de l’état rien n’a jamais été fait.
      Le fonctionnaire n’est pas responsable de cette situation, mais il ne faut pas oublier que le premier poste des dépenses est la protection sociale (35% du PIB) et comme personne ne veut toucher à cette branche il faut bien trouver des économies ailleurs et ce sont les fonctionnaires qui en font les frais. Ce n’est pas juste mais c’est ça ou banqueroute et les salaires des fonctionnaires pas versés.
      Que ce passe t’il avec ce nouveau gouvernement :
      2018 non pas baisse des impôts, mais augmentation (CSG, taxe carbone, etc), vente des actifs de l’état (SNCF, Réseau ferré, Renault etc), gèle des investissements et grands chantiers. Ca veut dire que nous entrons dans le dur de la crise économique.
      Comme d’habitude, ce gouvernement fait exactement le contraire de ce qu’il a promis 

    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 6 juillet 2017 08:47

      @Armelle
      « les salaires des fonctionnaires augmentent... »

      Ce n’est pas une vérité de Lapalice puisqu’un gouvernement peut très bien augmenter les fonctionnaires par démagogie, même quand il n’en a pas les moyens, en aggravant le déficit public. On découvre alors un peu plus tard, un budget « insincère ».


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 6 juillet 2017 08:54

      @Le421
      Peut-être n’êtes vous pas au courant que les grands capitaux comme vous dites, évoluent en dehors des états et savent très bien se protéger.

      D’autre part, soulever une question différente à propos d’un sujet donné, c’est pratiquer l’art de la diversion. Si je vole quelqu’un en prétextant que d’autres font pire, c’est infantile et cela ne résout rien.


    • Pere Plexe Pere Plexe 6 juillet 2017 09:28

      @Gilles Mérivac
      ainsi donc en temps difficile (pas pour tout le monde) les besoins en policiers en magistrats en travailleurs sociaux (militaire controleurs fiscaux etc ) serait moindre ? 


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 6 juillet 2017 11:57

      @Pere Plexe
      Les besoins sont les mêmes, ce sont les moyens qui peuvent faire défaut. Dans certains pays, les fonctionnaires sont obligés d’avoir une autre activité pour vivre correctement. Heureusement, nous n’en sommes pas encore là, mais il n’est pas scandaleux de demander un effort aux fonctionnaires dans les périodes difficiles.


    • Daniel Roux Daniel Roux 6 juillet 2017 12:15

      @Trelawney

      Les fonctionnaires sont des salariés de l’Etat. Ils ne décident pas des orientations des gouvernements.

      Ils travaillent quoique certains en disent, et ils doivent recevoir un juste salaire. S’il y a des abus, comme dans n’importe quelle organisation, il appartient à ceux qui en ont le pouvoir de les sanctionner.

      Les fonctionnaires ne sont pas le problème, ils servent uniquement de boucs émissaires aux politicards incompétents et corrompus.

      L’équilibre du budget dépend principalement de la politique fiscale. Par exemple, l’incroyable nombres de niches fiscales et d’exemptions clientélistes, causent une perte de plus de 100 milliards de recettes.

      J’ai déjà évoqué la fraude qui consiste, pour des dirigeants d’entreprises, à réaliser leurs juteux bénéfices dans des paradis fiscaux.

      http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/des-paradis-aux-enfers-de-la-84586

      Je précise que je n’ai jamais été fonctionnaire.


    • Pere Plexe Pere Plexe 6 juillet 2017 14:21

      @Gilles Mérivac
      Non ce n est pas scandaleux.

      Ni nouveau. 
      Ce qui en revanche est scandaleux est de considérer le fonctionnaire uniquement comme une dépense.
      Oui le fonctionnaire coûte mais aussi il rapporte. 
      Plus encore quand il est remplacé par un acteur privé celui ci a également un coût souvent comparable voir supérieur . 
      Faire croire que supprimer des fonctionnaires fait automatiquement économiser est une escroquerie.
      Santé éducation eau restauration collective traitement des déchets ...la liste est longue des exemples où le secteur privé est souvent plus cher .

  • Armelle Armelle 5 juillet 2017 09:46

    Bonjour,
    Je me suis posée une question en fin de lecture de votre article ;
    « Est-ce le titre qui a donné naissance au texte ou votre texte qui a donné naissance au titre ? »
    Alors j’ai relu une deuxième fois, et là pas de doute, votre texte se construit autour du titre qui n’est qu’un postulat !!! Un postulat qui ne relève que de votre opinion, de vos idées (ou intérêts), orientées évidemment !!!


  • zygzornifle zygzornifle 5 juillet 2017 10:00

    en tout cas pas mal de maires ont augmentés leurs salaires en compensation de leurs autres mandats non renouvelés, la pas question de gel .......


    • Armelle Armelle 5 juillet 2017 12:44

      @Vraidrapo

      Prendre un exemple qui représente moins d’1% de l’activité salariale, c’est trop drôle !!! D’autant qu’il ne s’agit pas d’argent public dans ce cas précis, quand les gens vont acheter leur totomobile si précieuse pour leur confort ce n’est pas sous le joug d’un ministère quelconque, ils le font de leur plein gré. Et puis face à leur dépense, ils ont qqe chose de concret, ce qui n’est pas tjrs vrai pour la fonction publique quand on se rend compte du niveau de service rendu tjrs plus lamentable, et pour un impôts qui augmente démesurément et chroniquement chaque année !!!

      Avec ses 3 millions de voitures vendues chaque année, vous supprimeriez carrément la rémunération de Ghosn, Renault pourrait vendre ses totomobiles 2,33 euros de moins !!!
      Ce n’est par conséquent qu’une histoire de déontologie mal placée ou de jalousie maladive, car au même titre que quand je prétends que la masse salariale d’état est pachydermique, on me rétorque tout le temps bêtement que cet argent est dépensé, il retourne dans le circuit !!! Et bien celui de Ghosn aussi, il consomme, il consomme bcp d’ailleurs, donc participe à l’activité, crée des emplois...
      Se morfondre sur ce genre de considération fait qu’on perd un temps précieux pour voir le monde différemment et soit se contenter de ce qu’on a, soit se donner les moyens d’avoir plus... 
       


    • Dzan 5 juillet 2017 19:06

      @Vraidrapo
      Beaucoup moins qu’un foot(r)eux qui gagne 10 fois plus minimum, que Ghosn.


  • eric 5 juillet 2017 14:16

    Encore le coup des 11 points passes du travail au capital.......

    Cela fait peur. Le rigolo qui a trouve cela,avait peut etre des excuses. Mais cela, fait des lustresm0 que quiconque sait faire une regle de trois, a pu constater que : il, a prit un plus haut conjoncturel historique accidentel et un plus bas idem. Il n’a pas tenu compte du fait que l’intensite capitalistique de chaque poste de travail s’est considerablement accrue. Il a pris les chiffres avant impots et transferts, etc..

    la verite vraie et que la part de l’etat a explosee. Que la remuneration trop basse du capital est un des elements du sous investissement chez nous,met que l’argent s’est transforme en salire du secteur public (les investissements eux, on baisse).

    Donc nous avons ici un de ces types pour lequel l’urgence sociale est de maintenir le rythme de croissance de la depense publique quoi qu’il en coute.

    Il n’est pas illegitime, politiquement, de defendre egoistememt ses interets de classe au detriment du pays et en particulier des plus pauvres.

    Mais ce n’est pas tres admirable sur le plan moral.

    Apres, vient la question intelectuelles. Si on croit a ces mensonges, ce n’est pas la joie. Si on y croit pas mais qu’on espere les faire passer aux autres, c’est clairement une forme de mepris.


  • pipiou 5 juillet 2017 18:24

    Le fric, toujours le fric ! Il faut apprendre à raisonner autrement que par le pognon et tenir compte d’un élément essentiel qui n’a pas de prix.

    Le vrai futur, le seul futur possible à vrai dire, c’est la décroissance, et donc la décroissance des salaires.

    Travailler moins pour gagner moins d’argent mais plus de bonheur.

    Les fonctionnaires sont les avant-gardistes de cette société du bonheur : pas trop de travail, pas trop de stress, moins de gaz à effet de serre, moins de pollution, beaucoup de bonheur.


  • Dzan 5 juillet 2017 19:09

    Les fonctionnaires sont les avant-gardistes de cette société du bonheur : pas trop de travail, pas trop de stress, moins de gaz à effet de serre, moins de pollution, beaucoup de bonheur.
    C’est vrai que dans un hosto les fonctionnaires que vous haïssez visiblement ( au fait trop nul pour passer les concours) se tournent les pouces


    • titi titi 5 juillet 2017 20:39

      @Dzan

      quand on critique les fonctionnaires on ressort toujours les exemples des infirmières et des flics...

      il y a 5,5 millions de fonctionnaires et assimilés...

      Hôpital soignant : 700 000

      Du coup ce qu’il vient à l’esprit c’est qu’il existe des poissons volants.


    • pipiou 5 juillet 2017 20:56

      @Dzan

      Pourquoi les haïr ?
      Heureusement que je ne hais pas tous les branleurs, ça me consommerait trop d’énergie.

      L’avenir c’est le partage du travail : les fonctionnaires se tournent les pouces pendant que les sous-traitants travaillent, c’est intelligent.

      Pourquoi haïssez-vous l’avenir ?


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 5 juillet 2017 20:08

    Bonjour,
    .
    Les français, sans la savoir pour une grande majorité des électeurs, ont voté pour un des candidats à la présidentielle qui met en œuvre le programme qui est dicte par la commission européenne, c’est à dire les GOPÉ’s ou Grandes Orientations Politiques et Économiques. 
    .
    Justement une des directives européennes concerne la baisse des salaires ainsi l’assouplissement du SMIC !
    .
    Voici la directive :
    « veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec la création d’emplois et la compétitivité » ?
    .
    Cela signifie que, le taux de change de l’euro étant trop cher pour la compétitivité de l’économie française, il faut procéder à une « dévaluation interne », comme le disent les économistes ayant le goût de l’euphémisme.
    .
    En clair, cela veut dire qu’il faut geler le niveau du SMIC, voire le réduire. Le salaire minimum en Bulgarie étant d’environ 200 euros par mois selon le cours de l’euro, ce n’est pas demain la veille que l’on verra la Commission européenne demander à la France de redonner du pouvoir d’achat aux Français en relevant substantiellement le SMIC….
    .
    En outre, va-t-on vers des SMIC variables comme en Allemagne ? Rappelons que là-bas, il n’y a pas de SMIC horaire dans l’agriculture, dans les secteurs concernés par les travailleurs détachés ou pour les chômeurs de longue durée…
    source et suite : https://www.upr.fr/actualite/gope/programme-demmanuel-macron-mis-a-jour-commission-europeenne-vient-de-publier-gope-2017-2018


    • pipiou 5 juillet 2017 21:00

      @eau-du-robinet
      Vous avez du mal à lire, sans le savoir sans doute.
      La phrase des Gopé que vous citez ne parle aucunement de baisse de salaire.

      Mais elle souligne qu’il est inutile de produire des choses trop chères pour être achetées.

      Si les Gopé disent qu’il faut prendre un parapluie quand il pleut vous continuerez à rester mouillé ?


    • eau-du-robinet eau-du-robinet 5 juillet 2017 22:54

      Bonjour pipiou,
      .
      Non, j’ai très bien lu ce que j’ai copié à partir de la source indique de mon précédent message !
      .
      Les commissaires européens utilisent un langage « européen », un langage de technocrate, un langage juridique, un langage volontairement codé, pour pouvoir faire passer la pilule chez les citoyens européens !
      .
      voici une autre phrase (directive / GOPE) et le décodage :
      « renforcer les évaluations indépendantes des politiques publiques afin de recenser des gains d’efficacité dans tous les sous-secteurs des administrations publiques  »

      indique qu’il faudra licencier bon nombre de fonctionnaires de toutes les fonctions publiques : d’Etat, hospitalière et territoriale.
      source et suite : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-secret-bien-garde-les-grandes-190719
      .
      Je me répète j’ai très bien lu l’article de Charles-Henri GALLOIS  !!!
      .
      Les européistes (et les crédules) ont tendance à atténuer la portée des GOPÉ en expliquant qu’il ne s’agit que de recommandations et non pas d’obligations. C’est faux pour au moins deux raisons :
      .
      - Depuis le pacte de stabilité et de croissance (PSC) de 2011 [6], et avec le « six-pack » [7], la Commission peut sanctionner financièrement les pays en cas de manquement ou de retard dans l’application des mesures préconisées. En cas d’« écarts importants », la Commission adresse à l’État membre un avertissement et sa situation est suivie tout au long de l’année. Si elle n’est pas redressée, la Commission peut proposer la constitution d’un dépôt correspondant à 0,2 % du PIB. Pour la France, il s’agirait donc d’un dépôt de 4,3 milliards d’euros. Les « recommandations » dans les textes se transforment donc, dans les faits, en obligations.
      .
      - C’est aussi nier le fonctionnement des institutions européennes puisque la machine bruxelloise repose sur le concept de « pression des pairs ». Le principe même de ces GOPÉ, c’est justement d’exercer constamment une pression sur les représentants d’un État. Certes, ils peuvent ne pas suivre telle ou telle mesure pendant telle ou telle année en échappant aux sanctions. Mais il leur est concrètement impossible de refuser d’appliquer toutes les mesures tout le temps. Du reste, le principe même des GOPÉ serait sinon vide de sens. En fait, il s’agit d’un étau intellectuel, juridique et moral qui se resserre peu à peu et auquel il est impossible de se soustraire durablement.
      https://www.upr.fr/wp-content/uploads/2017/04/Les-GOP%C3%89-2016-Quelle-sera-la-politique-%C3%A9conomique-et-sociale-de-la-France-en-2017-si-Fran%C3%A7ois-Asselineau-n%E2%80%99est-pas-%C3%A9lu-pr%C3%A9sident-de-la-R%C3%A9publique.pdf


    • Xenozoid 5 juillet 2017 23:08

      @eau-du-robinet

      et c’est pas l’article 50....

  • titi titi 5 juillet 2017 20:32

    en 30 ans, le partage de la valeur ajoutée s’est ainsi déplacé de 11 points du travail vers le capital !

    c’est faux... en trente 15 points ont été déplacés du travail vers la CSG.


  • baldis30 5 juillet 2017 21:39

    bonsoir,

    Vous avez VEAU


  • eric 6 juillet 2017 11:41

    On vient d’avoir les previsions de croissamce. Compte tenu, de la hausse de la population, de la hausse du bilan migratoire, de la hausse des couts de l’etat, meme hors salaires, de l’inflation, de la necessite de developper les investissement et de payer nos dettes, l’exigence de fonctionnaires de voir leurs salaires grimper, et meme d’etre aligne sur l’inflation, revient a exiger l’appauvrissement du reste de la population et du pays a leur seul profit.

    L’argument, « cela leur permettra de concommer plus et c’est bon pour l’economie » est particulierement odieux. D’autant qu’il est largememt faux. Depuis 30 ans, la principale evolution sociale dans notre pays est que les agents publics sont devenus majoritairememt proprietaites de leur logement, et, souvent, de leur residence secondaire. C’est en arrosant les pauvres qu’on favoriserait la consommation. Avec le point d’indice, on les aiderai surtout a payer leurs traites immobilieres. Ces gens n’ont decidement aucun respect pour les pauvres, et un egoisme assez sordide cheville au corps.


  • smilodon smilodon 6 juillet 2017 13:06

    @ l’auteur : Désolé pour les fonctionnaires. C’est une nouvelle terrible !...
    .....Je vais vous dire ce qui me choque le plus.
    .....Un salarié du privé tombe malade, et doit s’arrêter de bosser. S’il reprend son job 4 jours plus tard, parce que ça va un peu mieux, sur 1200 euros nets, il en perd 180 !.....Eh oui. 3 jours de « carence », à la fin du mois, au lieu de 1200 nets, il aura 1020 !.....180 « balles » de moins.
    ..... Pourquoi les fonctionnaires et les salariés du privé ne sont pas égaux devant la maladie ?????!!...
    ..... C’est normal çà ???.... C’est « JUSTE » ???....
    ..... Alors, vous savez, pour un salarié du « privé », le « gel du point d’indice » des « fonctionnaires » ??!!.... Comment vous dire ??!!.....A quel point (d’indice) il s’en fout !......
    .....Adishatz.


    • smilodon smilodon 6 juillet 2017 13:15

      @smilodon : et puis il faudrait d’abord différencier les « fonctionnaires » !...
      ...... Entre une assistante de secrétaire de mairie dans la creuse ou le cantal, un conducteur de TGV, un préposé des PTT et un CRS ou un militaire (assimilé fonctionnaire), y’a comme une petite différence de « boulot » !......Il vont tous subir le « gel du point d’indice » !.....
      ..... Certains en plantant des fleurs au rond-point, d’autres en distribuant le courrier, d’autres encore en prenant des pavés dans la gueule ou des bastos dans le buffet !.......
      ..... Puisque tous ces « gens » font partie de la « Fonction Publique », permutons-les de temps en temps, juste comme çà, pour voir !!......Adishatz.


    • Pere Plexe Pere Plexe 7 juillet 2017 16:19

      @smilodon
      avec ce principe et par souci d’égalité il faut supprimer tout les avantages qui ne beneficie pas à tous

      • l’intéressement
      • les chèques resto
      • le 1% logement
      • les voitures de fonctions
      • les cautions patronales
      • les divers avantages CE


  • Spartacus Lequidam Spartacus 6 juillet 2017 13:09
    La France est vraiment de dernier pays soviétique de l’europe.
    On est époustouflé du microcosme des débats des fonctionnaires....

    Le fonctionnaire est « a charge de la société ».
    Aujourd’hui 57% de la création de richesse du secteur marchand est prélevé pour assurer les services de l’état.....

    Il n’y a que des statutaires du monde parallèle à la société marchande pour se plaindre d’un « point indice »...

    Manifestez donc pour le droit commun au lieu de vous plaindre.. 
    Pour un emploi ou vous n’aurez pas a débattre du point d’indice....
    Ce concept soviétique de l’égalitotarisme...




    • Tzecoatl Claude Simon 6 juillet 2017 14:55

      @Spartacus

      Dans sa grande sagacité, le fonctionnaire est mondialiste, dans l’espoir que la concurrence libre et non faussée entre salariés et esclaves du mondialiste Spartacus, lui lègue le pouvoir d’achat. Hélas, la transnationale se sert pour en faire toute la marge.

      Il reste tout de même le grand gagnant en France de la mondialisation. Car qui ne perd, gagne. Car il ne pollue pas lui ; sous-entendu qu’il ne consomme que le produit issu dans des conditions de pollutions externalisés.

      Il semblerait que Mr Ferrand, sans doute sous l’autorité d’analyse des Gracques, rééquilibre un tant soit peu le paramétrage national, sans pour autant donner de garanties face à l’inéquité absolue mondialiste.

      Mais arrêtons de conspuer le fonctionnaire, car il semble qu’il soit l’otage ou la victime à l’occasion de turpitudes plus graves du craputalisme standard :
      - soldats définitivement blessés ou perdus au combat impérialiste ;
      - connaissance biaisée ou de connivence et surmenage issu de la fourberie capitaliste ;
      - traitement de l’immigrationnisme au coeur de toutes nos instituions qui ne donne pas tout le sens qu’il mériterait ;
      - etc ;

    • Spartacus Lequidam Spartacus 7 juillet 2017 08:54

      @Claude Simon
      Le « fonctionnaire » est surtout un individu qui sacrifie son préfère son émancipation personnelle et son libre arbitre contre un petit confort mensualisé.

      La mondialisation, il d’en fou comme le monde qui l’entoure...Il est égocentré sur son petit confort et son point d’indice.
      Il croit que tout est gratuit et que la vie doit être vécue aux dépens des autres. 

      Il est otage de ses choix d’avoir préféré une vie en servitude, au risque d’une vie en liberté.
      Il croit qu’il est comme une poule dans le poulailler et que la société le nourrit au grain pour lui faire plaisir, et il déteste la tourterelle privée, qui se passe de grillage.

    • Tzecoatl Claude Simon 7 juillet 2017 13:54

      @Spartacus

      Et bien, Mr Spartacus, vous voilà estampillé marxien : http://www.dedefensa.org/article/karl-marx-et-notre-etat-profond-francais-de-souche

      Ne nous focalisons pas trop sur le fonctionnaire. Et de toute façon, grâce à son optique grossissante à la mode, Il sera bientôt élevé au bon grain, uniquement par le fruit du travail du robot, qu’il n’aura qu’à taxer.

      Evoquons plutôt le haut-fonctionnaire Xavier-Loth Guichard, haut fonctionnaire à Bercy, pour qui s’attaquer aux 80 milliards d’évasion fiscale est un support masturbatoire. A savoir que ce triste sire de la république ne souhaite pas y donner suite :

  • Pere Plexe Pere Plexe 7 juillet 2017 16:49

    « 57% de la création de richesse du secteur marchand est prélevé pour assurer les services de l’état »

    encore un gros mensonge
    habituel chez l’auteur
    Le dernier chiffre connu est de 56,2% mais passons sur la précision
    Ce rapport est celui entre la PIB du pays (administrations incluses) et la dépense publique (pas les seules dépenses de fonctionnement qui représente environ 1/3).
    Plus encore ce rapport est peu pertinent qui pourrait laisser croire que si l’état dépense 57% alors il reste 43% pour le privé ce qui est totalement faux
    Par exemple la seule dépenses des ménages et des entreprises représente 200% du PIB
    Le PIB mesure la création de richesse alors que la dépense publique mesure un flux (transferts).


  • demissionaire bonalors 9 juillet 2017 11:24

    J’aurais préféré que a la place de le geler il baisse le point, uniquement bien sur pour les salaires au delà de 3000 euros, et que pour les salaires en deçà de 2000 il l’augmente, b
    Battez vous, mais dans ce sens cad de baisser les salaires de vos patrons de la fonction publique , et non pour venir me taxer encore plus, ayez un peu de courage non ?
    Aussi les retraites riches de la fonction publique pourrait contribuer et avoir une taxe de solidarité inter-générationnel pour contribuer a cette démarche non ?


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