mercredi 14 août 2013 - par Francois Vial 75

Le matraquage fiscal des Français finance... des dépenses européennes !

Les services de Bercy s’en vantent : de juin 2012 à juin 2013, les recettes du budget général de l’Etat ont progressé de 7,4 milliards d’euros (soit environ 5 %). Cette « amélioration des encaissements » s’est bien évidemment faite sur le dos des entreprises et ménages, qu’ils soient contribuables directs – via les impôts – ou indirects – avec la TVA, notamment.

Les fruits des efforts demandés aux Français sont malheureusement déjà blets, puisque dans le même temps, le déficit s’est creusé de 2,6 milliards, passant de 56,7 à 59,3 milliards d’euros. La faute à l’impéritie gouvernementale dans la gestion des deniers publics certes, mais aussi à la contribution financière « exceptionnelle » de la France au fonctionnement de l’Union européenne. L’hydre technocratique a en effet englouti 4,9 milliards au titre des dotations au Mécanisme européen de stabilité (*) et à la Banque européenne d’investissement.

Dans ces conditions, les sempiternels objectifs de croissance et de réduction du déficit de l’Etat restent plus que jamais d’obscurs objets d’un improbable désir. La Cour des comptes – comme l’INSEE et le FMI – a d’ores et déjà annoncé un probable dépassement des prévisions de déficit public pour l’année 2013 : au lieu des 3,7 % attendus, celui-ci devrait approcher les 4 % du Produit intérieur brut. Bien loin des 3 % prévus par le Pacte de stabilité européen.

Pourtant, à Oui-Oui-Land, le président de la République continue d’appliquer la méthode Coué. Contre toute évidence, François Hollande maintient en effet que le déficit reviendra à 3 % en 2014, comme il assure que la courbe du chômage s’inversera d’ici à la fin de l’année en cours. Indécrottables socialistes…

(*) Le MES, censé voler au secours des pays de l’union ruinés par leurs dirigeants, leurs banques ou… les exigences de Bruxelles !


8 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 14 août 2013 08:51

    et comme il faudra encore et toujours sponsoriser la Grèce pour repousser sa faillite , ça ne risque pas de s’améliorer ......


  • Michel DROUET Michel DROUET 14 août 2013 08:54

    Bonjour

    Il existe une règle budgétaire, celle de la non affectation qui interdit l’utilisation d’une recette déterminée pour le financement d’une dépenses déterminée.

    Le raisonnement qui consiste à imputer des recettes fiscales à des dépenses européennes est donc totalement artificiel et relève de la polémique.

    Selon que l’on est contre le « oui-oui land » ou « le sarkoland » on peut trouver ainsi une multitude de rapprochements qui contenteront les uns ou les autres.

    A mon avis on peut sortir un article de ce genre tous les jours...


    • Francois Vial 75 Francois Vial 75 14 août 2013 10:07

      Nous ne sommes pas dans le cadre de la gestion d’un budget communal ou ministériel : la comparaison avec la règle de non affectation d’une recette à une dépense n’est donc ici pas à propos. Je reconnais toutefois que mon titre est ambigü. Je regrette seulement que le bénéfice des efforts demandés aux Français parte - directement ou non, et en grande partie - dans le renflouage de ce Titanic économique qu’est l’UE. En ce qui me concerne, Oui-oui land et Sarkoland sont les deux versants d’une même montagne d’incompétence.


    • Michel DROUET Michel DROUET 14 août 2013 14:12

      Non, non, nous sommes dans le cadre du budget de l’Etat et la règle que je rappelle, s’applique pleinement.

      Après, si vous souhaitez faire des rapprochements hasardeux, rien ne vous en empêche, je rappelle simplement le droit budgétaire qui s’applique également aux collectivités territoriales.

      Autre idée d’article polémique si vous le souhaitez :

      - l’augmentation de la TVA servira à nourrir les assistés (les chômeurs)

      - l’impôt sur le revenu sert à diminuer l’imposition sur la société Total ou l’Oréal

      - la taxe sur les produits pétroliers sert à payer les fonctionnaires

      etc, etc,... un article par jour vous dis-je...


    • hans 14 août 2013 20:05

      lg, le mes est voté certe, mais son financement est souple et chaque état ayant signé doit fornir immédiatement la somme demandée, donc l’enveloppe n’est pas définie un peu comme l’univers quoi


  • Ruut Ruut 14 août 2013 16:34

    La première des règnes est de ne pas dépenser plus que l’on ne gagne.

    A la vue de la dette de notre pays nos élites sont les pires comptables de l’univers.


  • oj 14 août 2013 18:17

    relevé dans un commentaire : la TVA sert sert a nourrir les assistés (les chomeurs)

    c’est bien sur blessant et méprisant pour les chomeurs.

    S’il est vrai que l’on peut inventer sans cesse de nouvelles dépenses avec de l’endettement cela ne fonctionne pas avec le travail :
    Un exemple récent récent, les oeufs, montre que :
    1/ la production est supérieure au besoin (ce qui suppose un travail inutile)
    2/ Le prix retiré de cette production est inférieur au cout de production : ce qui est aberrant.

    Nos outils de production étant de plus en plus performant , on a créé de plus en plus de complexité autour des production (administratif, assurance, comptabilité, tracabilité, sécurité....)

    ce qui crée en effet du travail mais dont la valeur d’ECHANGE est de plus en plus marginale.
    ce qui implique, quand la consommation et la production stagnent , en particulier, d’intégrer au prix des biens des surcouts c’est a dire du travail supplémentaire qui ne peut plus etre absorbé.


Réagir