mardi 4 novembre 2014 - par Michel bougydeval

Les nouveaux Don Quichotte et Sancho Pansa

Il y a du Don Quichotte dans Manuel Valls et du Sancho Pansa dans François Hollande, chacun endossant l’un ou l’autre rôle suivant les circonstances.

Machiavélique duo qui n’amuse plus personne.

Sancho Valls tentant de ramener Don Hollande à l’évidence sur la situation française, luttant contre le gout de son maitre pour les chimères et son refus à accepter les faits tels qu’ils sont pour soutenir une idéologie rétrograde dans le but de satisfaire l’aile gauche du parti socialiste tout en lui faisant avaler des couleuvres réformistes déplaisant à tous. Politique politicienne quand tu nous tiens !

Un coup à gauche, un coup à droite, ou suis-je ? Nulle part.

Car ne nous y trompons pas, à force de grand écart, à force de ramer tantôt de la main gauche, tantôt de la main droite, le pédalo fait du surplace ou tourne en rond.

D'un côté un Sancho Valls s’enlisant dans son projet réformiste, incapable de le mettre en place face à une hostilité bruyante des frondeurs et à un désaveu muet du reste du parti socialiste, le tout semé d’embuches par la pusillanimité de Don Hollande, politiquement impuissant et peu enclin à le soutenir jusqu'au bout.

 D’un autre coté un Don Hollande enfermé dans son incapacité à choisir entre le succès souhaitable pour l’économie française de son Premier Ministre et son échec politiquement désirable pour lui-même à l’horizon 2017.

Ce faisant les rôles s’inversent avec un Sancho Hollande devenant gardien du temple et sauveur du dogmatisme socialiste transformant son Premier Ministre en Don Valls s'attaquant aux moulins à vent et ruant constamment dans les brancards sans parvenir à des résultats concrets.

 In fine, qui sera qui ?

Sachant qu'il y a de fortes chances pour que la situation économique continue à se dégrader au vu de la politique erratique actuellement menée, que Manuel Valls est en train de se mettre à dos une grande partie du PS et de ses alliés sans résultats concrets particulièrement en matière de chômage et, crime de lèse-Président, à ne rien apporter à François Hollande en termes de popularité, parions pour un brouillage continu des rôles jusqu’à l’éclatement de ce couple contre nature aux intérêts trop divergents ou trop semblables dans la perspective de 2017.

L’aveugle qui tourne en rond s’imagine qu’il va vers son but parce qu’il marche, disait Mao-Tse Toung et il est démoralisant de constater que nos nouveaux Don Quichotte et Sancho Pansa tournent non seulement en rond mais que leur aveuglement décourage les français au point de les voir exprimer leur désillusion dans l’abstention ou le vote sanction, terreau nourricier des marchands d’illusion.



6 réactions


  • Garance 4 novembre 2014 17:33

    Don Quichotte et Sancho Pansa ?


    Plutôt Laurel et Hardy oui

    Les rires en moins , la honte en plus

  • sylvie 4 novembre 2014 19:54

    et un twitt de plus


  • colere48 colere48 4 novembre 2014 22:26

    Les nouveaux Don Quichotte et Sancho Pansa

    Même pas en rêve !!
    Il y a de la noblesse chez Don Quichotte et Sancho Pansa, je ne vois que Bassesse chez les deux bouffons qui nous font honte !


  • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2014 09:45

    La France est gouvernée par une équipe de guignols mystifiés par une illusion : ’les entreprises créatrices d’emplois’.

    Les entreprises n’ont pas vocation à créer des emplois mais des profits. Et cet objectif est incompatible avec la pérennisation des emplois, toute l’histoire du capitalisme est là pour le dire.

    La Solidarité nationale implique une organisation collective qui a pour un double objectif : faire face aux risques liés au machinisme industriel ; faire peser sur ceux qui de fait les créent une responsabilité objective, indépendante de toute faute.

    L’aveuglement de nos guignols les pousse à prendre leurs directives auprès de ceux-là mêmes qui créent les risques, lesquels n’ont qu’une demande à formuler en retour : supprimer tout ce qui relève de ladite solidarité.


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