jeudi 20 août 2015 - par Robert GIL

Les uns hériteront de la dette, les autres de l’argent de la dette !

La dette de la France est d’environ 2000 milliards, ce qui représente approximativement prés de 30 000 euros par habitant. Ces chiffres sont impressionnants, mais si vous même êtes propriétaire, vous avez un crédit, donc vous êtes endetté … mais vous n’êtes pas en faillite, vous possédez un capital immobilier. Il en est de même pour les administrations ; elles ont aussi des avoirs sous forme de bâtiments, de terrains, et des actifs financiers en France et à l’étranger ! Et quelle est la valeur de notre patrimoine culturel et touristique ou de nos infrastructures ? Si l’on attribue à chaque citoyen une dette de 30 000 euros, il faut admettre qu’il possède aussi un avoir de plusieurs centaines de milliers d’euros. La situation n’est donc pas catastrophique.

Il est malhonnête de parler de dette sans examiner les avoirs. On n’est pas en faillite simplement parce qu’on est endetté, mais seulement quand on a plus de dettes que d’avoirs. Mais si l’on brade ses biens, et que l’on continue à rembourser sa dette on se met soi-même dans une situation difficile.

L’argumentation de la dette publique n’est qu’un prétexte pour justifier de nouvelles privatisations. Un gouvernement qui baisse les impôts des plus riches et qui multiplie les cadeaux sans contrôle ni contrepartie, ne peut s’étonner de la hausse du déficit de l’État. C’est 50 milliards d’euros qui transitent chaque année des finances publiques vers les caisses des banques ou des individus qui détiennent des bons du trésor. Et c’est souvent ces mêmes individus qui ensuite fraude le fisc !

La dette publique ne vient pas d’une hausse des dépenses, mais d’une baisse des recettes. L’État dispose d’un moyen dont les particuliers sont dépourvus : il fixe lui-même ses recettes par l’impôt, alors que ce n’est pas nous qui décidons de nos salaires ! Et quand on limite soi-même ses propres recettes, il faut bien trouver d’autres sources de financement : c’est l’emprunt. Et à qui emprunte-t-on sous forme d’obligations du Trésor ? Aux plus riches évidemment ; si au lieu de faire payer les plus riches par les impôts, le gouvernement leur emprunte, cela ne peut qu’aggraver le déficit ! Alors, pour payer, il faut vendre EDF, GDF, autoroutes, ouvrages d’art, patrimoine administratif, industriel etc. Il faut vendre nos services publics aux services privés, réduire les effectifs de la fonction publique et nos dépenses sociales, fermer nos maternités, nos hôpitaux. Il faut ouvrir le secteur public au secteur marchand. Il faut précariser les salariés du privé comme du public !

L’État n’est plus qu’une courroie de transmission qui sert à enrichir les riches et appauvrir les pauvres. Il n’y a donc pas transfert entre générations comme l’on veut nous faire croire, mais transfert entre couches sociales. Les uns hériteront de la dette, les autres de l’argent de la dette ! La seule solution est l’annulation de la dette publique, l’expropriation des banques et des sociétés de finance pour constituer un service bancaire unique sous contrôle de la population. La dette est illégitime, son remboursement aussi !

Par Surladette

« Les banquiers sont vos amis, ils veulent votre bien : tout votre bien ! »… A. NONYME

Lire aussi : DORMEZ BRAVES GENS, ILS VENDENT LES BIJOUX DU PAYS …



9 réactions


  • Le p’tit Charles 20 août 2015 15:08

    Plus de 4.000 milliards d’euros (hors bilan..)
    N’oubliez pas qu’en intérêts nous avons versé plus que la dette.. !


  • Pyrathome Pyrathome 20 août 2015 16:00
    Les uns hériteront de la dette, les autres de l’argent de la dette !

    .

    Que nenni, il n’y a pas suffisamment d’argent en circulation dans le monde pour payer la dette planétaire...

    D’ailleurs, elle n’est pas là pour être remboursée, mais pour mettre les nations en esclavage perpétuel...

    Ça va juste se terminer en hair-cut intégral, d’abord dans la faillite générale, puis dans le sang des vampires et leurs paradis fiscaux.....


  • Hervé Hum Hervé Hum 20 août 2015 18:12

    Il est faux de croire que toute la dette est lié à l’emprunt, elle est liée au mode de fonctionnement de l’économie.

    Une personne qui n’a que sa force de travail à vendre, qu’elle soit intellectuelle ou manuelle, est en dette systémique. cette dette est celle qui l’oblige à travailler. Mais c’est rien que de très normal car dans une société de production, i faut d’abord travailler pour produire et renouveler ou/et entretenir cette production. Sauf dans une économie entièrement automatisé.

    Le problème, c’est quand certains accumulent de l’épargne, car alors, ils crées un surendettement lié à cette épargne et son intérêt.

    Bref, il y a une dette normale en raison de la nécessité de produire constamment les marchandises, à commencer par la nourriture, et une dette indu relevant de l’escroquerie qu’est l’épargne.

    Tant que les gens ne comprendrons pas que l’épargne est une escroquerie, ils soutiendrons eux mêmes ceux qui les dépouillent. Et surtout, de comparer leur micro épargne avec celle des riches. C’est comme croire que son épargne et celle de sa banque c’est la même chose. Ou encore, croire que le casino ne joue pas contre vous, alors qu’il s’enrichit des pertes des joueurs !

    Les petits retraités d’aujourd’hui qui se croient des rentiers, doivent bien serrer les fesses en priant que leur rente ne subisse pas la loi du marché et finisse comme en Grèce... Ce qui dans la logique actuelle ne peut pas manquer d’arriver, mais comme la grenouille dans la marmite, elle sera réduite petit à petit... Ce qui n’a rien de scandaleux en soi d’ailleurs, puisque ce sont précisément ces mêmes retraités qui soutiennent le plus ce surendettement et les casinos ou les riches, c’est pareil !


  • ddacoudre ddacoudre 20 août 2015 21:18

    bonjour Gil

    tu as raison dans un raisonnement entrepreneurial, celui que l’on nous a vendu depuis que le CNPF est devenu MEDEF. la différence entre les deux c’est que nous passons de la défense des intérêts particuliers à la mise en place d’un choix de vie. c’est ce qui c’est produit tout a été comparé au fonctionnement d’une entreprise. Or l’état n’est pas une entreprise, l’état c’est 68 millions de citoyens qui forment le peuple qui dispose du pouvoir législatif et sont propriétaires de leur territoire. Si en même temps qu’une carte d’identité l’on délivrait un titre de propriété national ce serait plus clair. cela n’empêcherait pas de disposer d’une propriété privé, mais elle serait seulement régenté par d’autres critères. enfin les citoyens qui décident de mutualiser ce qu’ils souhaitent peuvent en régler le coût par une maitrise de l’a création monétaire ou par le paiement de la facture nationale de leur propre demande en tenant compte des ressources de chacun. l’impôt est un vestige de la royauté que l’on ferait mieux de réformer ainsi que toutes les taxes inégalitaire qui pèsent sur les plus pauvres.
    cordialement.


  • Petit Lait 21 août 2015 13:05

    « La dette publique ne vient pas d’une hausse des dépenses, mais d’une baisse des recettes » => moi, je veux bien, mais dans ce cas là, Mr Gil, comment expliquez vous que la part que l’état « ponctionne » du PIB ne cesse d’augmenter année après année et accessoirement, atteint un record en France comparé à nombre d’autres pays ? 


  • Jean Keim Jean Keim 21 août 2015 13:16

    Nous vivons dans un monde étrange, un monde où la richesse aspire littéralement la richesse, un monde ou ceux qui ont, prêtent à ceux qui n’ont pas ou pas assez moyennant des intérêts, un monde où il y a assez pour tout le monde mais certains veulent plus que ce qu’ils ont besoin, même plus que le superflux, un monde où la majorité des gens ne peuvent pas jouir de l’essentiel et où une minorité peut s’offrir tout ce que ses désirs les plus fous peuvent imaginer y compris les perversions du corps et de l’âme. 

    La richesse excessive engendre la misère, il faut l’indigence de la multitude pour qu’une minorité ait l’opulence.

  • Spartacus Lequidam Spartacus 21 août 2015 14:42

    Quel tissus de conneries mais de conneries.....


    A qui on « emprunte » ? Aux riches évidemment dit le gauchiste par son cerveau Marxisé...
    Sauf que c’est faux autan que c’est con.

    Le mythe gauchiste des « débiteurs » est que les débiteurs sont habituellement pauvres et que les créanciers sont riches.

    C’est con et n’a jamais été vrai : dans les affaires, plus t’es riche, plus t’es susceptible de n’avoir aucun actif personnel et rien qui ne soit gagé. 

    Les dettes de Donald Trump, Patrik Drahi ou Vincent Boloré ou même des banques dans ce monde dépassent spectaculairement la valeur de leur patrimoine physique réel.


    • Jean Keim Jean Keim 22 août 2015 08:13

      @Spartacus
      Oui oui nous avons compris ! Le miséreux n’a pas grand chose, au moins nous sommes d’accord sur ce point, quand au (très) riche il n’a rien non plus (en argent donc), puisque son obsession c’est de gagner de l’argent pour le placer et ainsi en gagner encore plus jusqu’à ce que la mort le sépare de l’objet de son amour.

      Si nous réfléchissons calmement il y a qq. chose qui cloche, les riches n’ont pas d’argent mais les médias les créditent d’un certain montant de fortune, bon passons ce paradoxe, comme ils ont toujours besoin d’argent qu’ils n’ont pas, ils empruntent auprès d’autres personnes riches mais qui n’ont logiquement pas plus d’argent qu’eux, mais alors comment peut fonctionner le système ? Je vois entre autres deux possibilités : 1- Soit détourner de l’argent de la multitude qui n’en a pas beaucoup mais qui est nombreuses, par exemple en limitant les salaires, en copinant avec les politiques pour rogner sur les charges sociales, en obtenant des avantages fiscaux etc. ; 2- Soit fabriquer de l’argent à partir de rien, ex nihilo comme disent certains.
      Il faut être fou soi-même pour ne pas voir la folie de notre monde.

    • samuel 25 août 2015 12:08

      @Spartacus

      La question c’est ... quand rembourseront-ils leur dette ??? La rembourseront-ils d’ailleurs ?


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