lundi 26 mai 2014 - par Éric Guéguen

Lettre d’un Français normal

Je suis citoyen français, employé subalterne, j’ai 39 ans et suis père de deux enfants. Au lendemain d’élections qui auront fait beaucoup de bruit, j’ai le regret de ne pas ressentir la tristesse de commande. Et j’ai, je crois, de bonnes raisons à opposer aux indignés et aux dépités que les « heures sombres » affolent.

Commençons par montrer patte blanche : je ne fais pas partie des électeurs frontistes. Le camp du bien ne pourra, pour autant, me compter dans ses rangs car je me suis abstenu. J’aggrave mon cas par ceci : ce fut un véritable choix politique de ma part, étranger aussi bien à la paresse qu’à la lâcheté, à l’inconscience qu’aux postures du « tous pourris ». Pour la première fois, en effet, j’ai délibérément boudé un scrutin qui, sans cela, aurait recueilli de ma part un suffrage blanc, comme tous les scrutins depuis plusieurs années maintenant. Le vote blanc, toute la classe politique le sait pouvoir porter rapidement témoignage du premier parti de France : celui précisément des non-représentés, des gens qui ne se reconnaissent ni dans la gauche, ni dans la droite, ni dans les ultras des deux bords. Or, si la récente « reconnaissance » du vote blanc semblait le signe d’un début de courage politique, lui refuser toute légitimité dans le décompte final était un camouflet ne pouvant qu’inviter les gens sans parti, soit à rejoindre en définitive les rangs du FN, soit à se résoudre à devoir végéter dans les limbes de l’abstention. Vexé, et par esprit de vengeance, j’aurais donc pu, moi aussi, me montrer plus susceptible encore et me complaire dans le fameux « vote sanction ». D’autant plus que cette reconnaissance à la fois désespérée et stérile du vote blanc masquait très mal la volonté, par ce biais, d’émousser les résultats de l’extrême droite, annoncés comme dévastateurs.

 Le FN, parlons-en. Je suis né en 1974 et n’ai connu que la France qui tombe. De manière concomitante, ce parti a fédéré, prospéré sur l’incurie des uns et les désillusions des autres. Mais quoi qu’on en pense, il est sidérant de constater combien nos « élites » sont loin de comprendre un phénomène qu’elles participent par ailleurs à amplifier à chaque fois qu’elles en parlent avec des trémolos et à grands coups d’anathèmes. Lorsque l’on est attaché à son pays, que l’on tient la liberté d’expression pour première valeur démocratique et la justice (la vraie, sans l’épithète hypocrite à la mode) pour la simple émanation du bon sens, on ne peut qu’être consterné par la médiocrité dont font preuve à qui mieux mieux journalistes et hommes (ou femmes, parité oblige) politiques. Car comment réagissent systématiquement les uns et les autres à l’annonce d’une victoire de l’extrême droite ? L’attention de la classe politique se porte alors sur les seuls moyens de barrer la route au FN quand l’obsession des journalistes est d’avoir l’exclusivité d’une bisbille, d’une polémique ou d’une déclaration de candidature aux prochaines élections. Triste et pitoyable constat. Toutes et tous ont profondément ancrés dans les esprits l’image de la politique spectacle, d’un grand théâtre de marionnettes ou le choix est laissé aux électeurs entre côté cour et côté jardin. Et lorsque le FN sort vainqueur, halte au sketch ! entend-on, on ne joue plus, les masques tombent. Point alors un « Front républicain » qui tient autant de la République que son ennemi préféré ne tient de la Nation. Ainsi devient-il au moins manifeste qu’il n’y a que deux partis dans ce pays ; les Français en ayant soupé de l’un, en toute logique, à tort ou à raison, ils plébiscitent à présent le second.

 Disons quelques mots du projet européen – on en oublierait presque que c’est de lui qu’il est question au départ. L’Europe tient debout depuis des décennies grâce à un chantage : on la dit garante de la paix. Il est bien évident que sans l’amitié franco-allemande accouchée aux forceps après des années de guerre fratricide, l’Europe n’aurait jamais vu le jour. De là à prétendre que la paix est un legs, voire un produit de l’Europe, il y a beaucoup. C’est l’inverse qui est vrai. C’est dans le dégoût de la pire guerre de l’histoire que le doux commerce s’est immiscé comme jamais et que la construction européenne s’est élancée. Nulle identité commune à l’horizon néanmoins, nulle perspective culturelle, politique ou militaire à partager. On escomptait souder les peuples par la seule ou inaugurale effusion marchande, faisant à moyen terme d’un continent entier un souk sans âme où les plus nantis spéculent sur la consommation hébétée des classes moyennes. Durant les Trente Glorieuses, ces classes moyennes n’ont rien vu venir et le pouvaient difficilement. Depuis quarante ans, chaque jour qui passe est un désaveu infligé à la grande cause marchande dont ils sont devenus les esclaves consentants. Cette cause, aussi bien les libéraux que les socialistes ou les néo-marxiens la soutiennent ; elle stipule qu’une identité est ad libitum et que nous devons nous soucier avant tout de l’ « avoir » et non de l’ « être ». Résultat : c’est un parti dans l’outrance identitaire qui, par réaction, dame le pion à tous les boutiquiers qui ne cessent de nous dire, sans rougir, que « sortir de l’Europe, c’est sortir de l’histoire ». Et si sortir de l’Europe, c’était plutôt sortir de l’historicisme, de la fuite en avant, du culte de la croissance, du conformisme et des rêves de fin de l’histoire, fût-ce au prix de quelques années de continence forcée ? En outre, les Phéniciens ont-ils attendu l’Union européenne pour commercer ? Même dans le cadre de relations commerciales, il y a de fortes chances qu’il y ait une vie en dehors de l’Europe. Dans le cas contraire, cette Europe laisserait clairement paraître ses visées hégémoniques et ses tendances impérialistes, centralisatrices, uniformisantes.

 J’en viens à présent, et pour finir, à l’état de la politique en France. Je ne fais pas partie de celles et ceux qui conspuent à longueur de temps nos représentants. À mes yeux, ces derniers sont autant si ce n’est davantage les jouets avides que les promoteurs avisés du cours des choses. Je n’attends rien d’eux et surtout pas un homme providentiel que notre époque, médiocre et revendiquée telle, serait bien incapable de produire. Je sais aussi pertinemment qu’à l’heure de la foison consumériste, la France n’a plus, à elle seule, les capacités de concurrencer les États-Unis, la Chine ou la Russie. Qu’à cela ne tienne : c’est au plan des idées qu’elle a une place à prendre, et non en tant que donneuse de leçons, comme c’est si souvent le cas, mais en tant qu’humble exemple à suivre. Le régime représentatif est en train de mourir à petit feu, ici comme ailleurs, et avec lui l’idée d’expertise ; j’entends par là que nos représentants sont tellement mauvais et impuissants que l’on se dit que n’importe qui ne ferait pas plus mal à leur place, de là que la politique, c’est bête comme chou. Un gouffre béant s’est ainsi creusé, en France peut-être plus qu’ailleurs, entre dirigeants déconnectés du réel et masses à l’écoute des moindres projets de renouveau, avec une préférence marquée pour les plus démagogiques d’entre eux. Or, en évacuant l’expertise avec la professionnalisation – délétère quant à elle –, le risque est grand de tomber de Charybde en Scylla. Si la politique doit redevenir ce qu’elle était à ses origines grecques – une activité d’amateurs – elle ne doit pas pour autant devenir ce qu’elle n’a jamais été (même à Athènes du temps de sa splendeur), à savoir la seule activité humaine pour laquelle ne serait requis aucun talent particulier ni aucun devoir adossé, dans le cas présent, à une finalité commune.

 Cela dit, les « élites » actuelles devront, tôt ou tard, prendre acte de l’ampleur des changements politiques qui attendent ce pays, consentir, tout comme leurs administrés frileux, à faire de la politique autrement (i.e. hors du mercenariat), accepter la mort culturelle et politique des grands médias qu’auront été la presse écrite et surtout la télévision (débarrassée des dîners-spectacles les soirs d’élections), et ne plus dauber sur l’Internet, où foisonnent à la fois le pire et le meilleur, la vanité la plus sordide et le questionnement sur notre condition politique le plus ancré dans la réalité, qu’un énoncé de valeurs communes devrait aider à démêler. Le dépassement du régime représentatif ne doit pas inquiéter et désarmer, sauf à considérer les travaux de grands penseurs – à commencer par Simone Weil – comme totalement creux. La France doit profiter de la crise (politique avant d’être économique), non pas pour marteler « croissance, croissance ! », mais pour penser la cohérence d’institutions inédites, réellement démocratiques, ne négligeant ni ses ressources humaines, ni le besoin de compétences, ni l’horizontalité, ni la verticalité. Des succès dans ce domaine ne seraient pas seulement exportables, ils seraient pérennes. Tout est donc à faire.

Le résultat électoral du week-end dernier ne restera probablement pas sans effet, et nous sommes rendus à un point tel que le moindre mouvement est, en soi, une bonne nouvelle. Aucun parti, par définition, ne peut pour autant porter en son sein de réels espoirs tant le bien commun les transcendent tous. Sortir de l’Europe mercantile est peut-être un premier pas vers le changement salutaire. Âgé de dix-huit ans et trois mois le jour du référendum de Maastricht en 1992, je n’ai à l’époque pas pu voter à cause d’un embrouillamini administratif dont la France, cette usine à gaz bureaucratique, a le secret. J’aurais voté non. Je n’ai pas manqué, cependant, en 2005, de déclarer à l’Europe mon absence de flamme et j’ai constaté, comme tout le monde, le peu de cas qu’avait suscité mon geste, pourtant majoritaire, en haute sphère bruxelloise. Aujourd’hui, le divorce entre la France et le consortium chargé de statuer sur la taille des tomates est consommé. Contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire, cela ne signifie pas que la France déclare la guerre à l’Europe, cela signifie qu’elle veut à nouveau faire passer l’ « être » (le sien propre comme celui de ses voisins) avant l’ « avoir ». C’est à force de mépriser l’ « être », vital pour chaque peuple et étranger à l’Europe actuelle, que nous aurons à nouveau la guerre.

 

Éric Guéguen



134 réactions


  • colere48 colere48 26 mai 2014 17:45

    Moscovici en direct sur la 5
    Le remède au mauvais vote des français : la pédagogie !!
    Ben vi le peuple est con, il faut lui expliquer combien c’est bon pour lui toutes les saloperies qu’on lui fait subir !!!
    Ahhhh .. la miracle de la pédagogie !!

    Mosco dégage !! ha t’es déjà dehors, bon ben ferme là et reste dehors !!!


    • Morpheus Morpheus 26 mai 2014 22:19

      En novlangue, le mot « pédagogie » signifie « propagande » smiley


    • Salade75 27 mai 2014 13:43

      Moscovici, le mec a qui l’on donne le poste de ministre de l’économie alors qu’il déclare à 55 ans à peine plus de 230 k€ de patrimoine après avoir toute sa vie reçu des salaires plus que conséquents ?
      Un modèle de mauvaise gestion ou de mensonge ?
      Son avis n’est guère intéressant !


    • 1871-paris 1871-paris 27 mai 2014 14:38

      novalangue ou la manière de certain de pratiqué le néologisme a la sauce qui leur convient : c’est tout simplement DE LA LANGUE DE BOIS !


  • Montdragon Montdragon 26 mai 2014 17:55

    Pédagogie ? On est bientôt bons pour les camps de réeduc’ !
    Moi pas vouloir de GPA, burka et merde à l’UMPS ?

    Au bout de 6 mois nous serons crânes rasés, pyjama gris, ânnonant en symbiose et vivre-ensemble,
    T.I.N.A. ! T.I.N.A. ! T.I.N.A. !
    Merci ô grand Mosco !


  • L'enfoiré L’enfoiré 26 mai 2014 18:14

    A lire un article dans le « Monde diplomatique » qui dit :

    «   »Ce que s’abstenir veut dire".
    L’abstentionnisme pour les élections du Parlement européen, est devenu un phénomène marquant de la vie démocratique française en ne mobilisant plus qu’une minorité d’électeurs. Le FN se présente comme le parti eurosceptique par excellence.
    Dans le contexte politique, l’abstention est la cause et la conséquence de l’alternance.

  • Tintin Tintin 26 mai 2014 19:03

    Bonjour,
    C’est triste mais Vals m’a fait rire dans son dernier discours.
    Il demande de nous ressaisir et d’un autre coté il annonce continuer la même politique mais en l’accélérant et tout en nous disant qu’il nous a compris.
    Nos dirigeants nous pennent vraiment pour des imbéciles.
    C’est du mauvais cirque.
    Coppé , Fillon , Sarcosy , Hollande, Juppé , Mélanchon........ tous ont le même discourt...« ils nous ont compris  ! » et la famille Le Pen rigole.
    Nous réclamons la sortie de l’ UE et de son montage financier et économique qui fabrique en France du chômage et de la misère.
    Vous vous rappelez nos dirigeants qui se moquaient des citoyens avec leur gag des plombiers polonais......... !

    Maintenant nous avons en plus les Roumains , les Bulgares, les Lettons , Lituaniens ..................et bientôt les Ukrainiens.......délocalisations , casse des salaires , immigration .

    Tant que pour un travail équivalent dans l’ UE le salaire varie de 1 a 8 il y aura des délocalisation , de l’immigration et du chômage de masse ....ce sont les vases communicants.


    • Piotrek Piotrek 27 mai 2014 15:35

      ...de son montage financier et économique qui fabrique en France du chômage et de la misère.

      C’est mal dit et en partie faux : En fait l’UE a été crée sur mesure pour certaines entreprises françaises : Carrefour, Société Générale, Vivendi, Axa, Renault, Bouygues, Orange... plus des centaines d’autres sont heureuses dans l’UE comme cochon dans le fumier.

      Maintenant imaginez ce que ces français là ont gagné et comparez le à ce que d’autres (petits) français ont perdu. Pensez-vous vraiement que le pot-aux-roses c’est l’artisan moldave ?

      L’axiome « Nation/Nationalime » fausse tout, même l’évidence mathématique.


    • Tintin Tintin 27 mai 2014 19:12

      Bonjour  Piotrek
      L’artisan moldave est avantagé par rapport a l’artisan français. En fonction des métiers par exemple maçon ou plombier dans un premier temps il viendra travailler en France au noir pour voir comment « ça marche » . Il se fera payer moitié moins pour le même travail et se fera connaitre. Pendant cette période il touchera néanmoins deux fois plus. Ensuite grâce au bas devis il va se faire une clientèle.
      Dans un troisième temps il va se déclarer officiellement et faire venir sa famille pour profiter des acquis sociaux et c’est normal ! Cela demande du courage d’aller travailler ainsi à l’étranger.
      Le mauvais coté c’est qu’il va travailler au noir sans payer d’impôts ni de charges sociales. Il va casser les prix du marché dans sa profession en France et quitter son pays ........immigration incontrôlée car normale !
      Que cela soit mal dit c’est possible mais faux je ne suis pas d’accord.
      Tout ce que l’on dit est en partie contestable. Un forum comme le notre est créé pour échanger des idées et avec l’apport de tous dont le tien de mieux comprendre et le plus souvent de confirmer ou d’infirmer certaines idées .


    • Piotrek Piotrek 27 mai 2014 19:59

      Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous venez de dire.

      Mais dans votre commentaire précédent, vous associez « montage fiancier » à l’« immigration », le gros poisson et le menu fretin. C’est mal dit à mon avis. Le polski plombier ne va pas faire de société écran au luxembourg.

      Enfin dire que les français en général souffrent du poids de l’UE c’est faux, car certains français on touché le pactole, (j’en donne une listre très partielle) et généralement à l’aide de montages financiers pensés par des français.
      Vous pensez réellement que c’est les pays de l’Est qui ont proposés seuls une proposition de loi pour exporter leurs pauvres travailleurs ? Moi mon nez me dit que ces gros poissons purement français sont tous parfaitement ravis de pouvoir importer de la main d’œuvre pas chère.

      Dire que tout le mal est dans la dualité France/EU c’est dont économiquement/politiquement/stratégiquement totalement faux : l’ennemi n’a pas de nationalité, ou plutôt il a toutes les nationalités, et c’est pas le libéralisme en général, c’est une version encore plus dangereuse : une oligarchie apatride opportuniste qui n’hésite pas à utiliser les biens publics pour s’enrichir voir même, comble du comble : éponger ses dettes !


    • 65beve 65beve 29 mai 2014 22:12

      Piotrek,

      «  ravis de pouvoir importer de la main d’œuvre pas chère »

      Et j’ajoute : qui ne mange pas halal 

      cdlt.




    • soi même 1er juin 2014 13:21

      « ils nous ont compris ! » apparent pas puis qu’ils pensent qu’il faut en rajouter une couche !
      Nos politiques, seraient ’ils, la nouvelle noblesse ? et la famille Le Pen rigole !
      Bien sûr quelle rigole, avec leurs nouveaux parlementaires, ils vont remettre leurs paquebots à flot !
      Les premier crétin de l’affaire sont les abstentionnistes !


    • mimi45140 2 juin 2014 01:05

      @ Tintin

      Pourquoi au noir ? Dans le cadre de la libre circulation des biens et des services il
      peut devenir auto entrepreneur comme tous citoyen européen et pratiquer légalement les tarifs qu’il désire.

  • colere48 colere48 26 mai 2014 19:20

    Et pendant ce temps là, une magnifique réussite à mettre à l’actif de l’UE  :
    Accord gazier historique entre la Chine et la Russie, 400 mds $ ....
    Belle quenelle de Poutine aux bouffons Européens et Otan.

    C’est désespérant de stupidité  !!
     


  • VivaLaRevolucion VivaLaRevolucion 26 mai 2014 19:30

    Bonjour Eric,


    Il est dommage que vous vous soyez abstenu car il y avait un parti qui n’est ni xénophobe, ni raciste et qui propose la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN.
    C’était le bras d’honneur que vous auriez du faire à l’UE

  • micnet 26 mai 2014 20:43

    Bonsoir à vous mon cher Eric,


    Première remarque : si tous les français « normaux » étaient capables de produire de telle lettre, je ne verrais aucun inconvénient à élire à la tête de l’état un Président ’normal’ smiley.

    Pour le reste, je ne sais trop quoi ajouter en complément de votre témoignage, tant celui-ci rejoint ma propre pensée et, j’en suis sûr, rejoint également celle de la plupart des français ’normaux’ comme vous mais qui n’ont pas nécessairement votre don pour pouvoir l’exprimer ainsi.

    Vous l’avez fort justement rappelé, nous vivons une époque d’une médiocrité telle que plus personne ne croit, non seulement en l’Europe, mais plus non plus en la France. 

    Ainsi, lorsque vous en appelez à nos « élites actuelles » afin qu’elles prennent enfin « acte de l’ampleur des changements politiques qui attendent ce pays », je pense que vous savez tout comme moi que celles-ci ne changeront rien. Pas plus que la « masse » d’ailleurs...
    Dans une société mercantile tablant uniquement sur le « nombre », ce n’est pas moi qui vous apprendrai qu’il n’y a rien à attendre d’une quelconque ’démocratie égalitariste’ smiley.
    En revanche, quitte à faire un appel, je pense que vous me rejoindrez pour essayer de mobiliser, autant que faire ce peut, ce ’petit nombre’ d’individus qui constituent la VRAIE élite de ce pays. je veux évidemment parler des plus vertueux, des plus compétents d’entre nous. En un mot : des plus patriotes ! Mais pour cela, il faudrait un vrai changement de régime : certes une démocratie mais qui, comme vous le rappelez, ferait la part belle aux « meilleurs d’entre nous ».

    Encore merci pour cet article de qualité qui change de la médiocrité ambiante relative à ces élections européennes...

    • Rounga Roungalashinga 27 mai 2014 08:42

      certes une démocratie mais qui, comme vous le rappelez, ferait la part belle aux « meilleurs d’entre nous »

      Une espèce d’« aristo-démocratie » ?


    • micnet 27 mai 2014 18:31

      Tout à fait Rounga : une aristo-démocratie smiley


    • CASS. CASS. 29 mai 2014 15:49

      bref la démoncratie des aristo usuriers consanguins les vatican et cie en savent quelques choses de leur pacte avec les madin veau d’or belzebut mamon c’est leurs création


    • Attilax Attilax 30 mai 2014 02:44

      Non, la démocratie, c’est tout le monde ou c’est pas la démocratie. La dictature du nombre vous dérange ? Moi c’est la dictature d’un tout petit nombre qui me dérange...


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 30 mai 2014 09:40

      Bonjour Attilax.

      Je trouve l’argument un peu court, si vous me permettez. Interrogez donc l’étymologie de ce régime : demos d’un côté, kratos de l’autre. Soit le tenant d’un pouvoir, et l’exercice de ce pouvoir. Considérez-vous que l’acte de voter soit réellement la manifestation d’un pouvoir politique ? N’est-ce pas plutôt un droit de regard, un contre-pouvoir ? Maintenant, tentez d’imaginer ce que peut être réellement l’exercice du pouvoir, et une fois que vous aurez cerné le kratos, concentrez-vous sur le demos qui en découle. Je vous fais le pari que dans un pays de 65 millions d’âmes, vous réviserez bien vite votre jugement.

      Donner du sens au kratos implique nécessairement de redéfinir le demos. Je ne dis pas qu’il faut délaisser le peuple, je dis qu’il faut enfin considérer le peuple au pouvoir, non plus en acte dans son ensemble - ce qui demeure illusoire - mais en puissance. Les gens qui nous gouvernent doivent en être issus, vivre ainsi les répercussions quotidiennes des mesures qu’ils sont amenés à prendre, et non pas vivre dans le monde clos des affairistes professionnels.

      À bientôt,
      EG


    • Attilax Attilax 31 mai 2014 15:48

      Je ne partage pas du tout votre avis, perso le « demos », c’est à dire le peuple, me va comme il est et je n’ai aucune envie de le rééduquer, il le fera de lui-même si un jour il se libère. Et je ne vois pas en quoi le fait d’être 65 millions nous empêche de voter nous-même nos lois, sauf si vous avez une peur bleue de ce fameux « demos »... Dans ce cas, défendez la République et ses élites, pas la démocratie.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 31 mai 2014 16:07

      D’une part vous avez tort, je pense, d’opposer république et démocratie. Elles ne se situent pas au même plan. C’est un moyen commode, ces temps-ci, de préserver la sacro-sainte démocratie que de dire que des éléments républicains l’ont avilie, mais c’est un réflexe que je n’adopte pas.

      D’autre part, je n’ai jamais parlé de « rééduquer » qui que ce soit, seulement d’assumer que l’exercice effectif du pouvoir n’a strictement rien à voir avec le suffrage, que 65 millions d’âmes sur l’agora, c’est impossible, et que parmi elles, une quantité importante ne voient dans la politique qu’une corvée dont elles se passeraient volontiers.


    • Attilax Attilax 3 juin 2014 16:39

      Hélas, j’oppose république et démocratie car ces deux systèmes sont de rigoureux contraires : l’un offre le pouvoir aux ultra-riches avec des représentants professionnels, l’autre leur confisque en impliquant tous les citoyens. De plus, historiquement, la République débouche trop souvent sur l’Empire pour qu’on puisse lui faire encore confiance...
      Pour l’agora à 65 millions (enfin moins, il n’y a pas vraiment 65 millions de citoyens pouvant voter), je ne comprends pas votre problème : avec internet et les possibilités informatiques d’aujourd’hui, chacun pourrait participer simplement. Même plus besoin de tirage au sort, c’est dire !
      Le seul point sur lequel je vous rejoins est le dernier : oui, c’est chiant de s’occuper de politique, ça prend du temps et la majorité d’entre nous ont des vies suffisamment occupées pour ne pas rajouter ça. C’est pourquoi il faudrait à mon avis dégager une demie-journée « citoyenne » pour remplir ses devoirs (si on était en démocratie, bien sûr, ce qui rassurez-vous n’est pas près d’arriver).
      Je précise que la démocratie servant à ne plus avoir de « maîtres » est par essence même une forme d’anarchie, ce que ne sera jamais la république, raison pour laquelle la première m’intéresse beaucoup plus idéalement que la deuxième...


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 3 juin 2014 17:48

      @ Attilax :

      Il faudra que vous nous donniez des exemples de démocratie effective, parce qu’à part Athènes qui a dégénéré dans la corruption et ses visées hégémoniques et qui a, par surcroît, démocratiquement condamné à mort Anaxagore et Socrate, je n’en vois pas.

      L’exercice du pouvoir ne peut se résumer à taper « 1 » pour untel ou « 2 » pour tel autre candidat confortablement installé dans son fauteuil devant un écran. Ça, c’est valable pour la Star Ac’, c’est tout. Si vous voulez confier réellement le pouvoir au peuple, il va falloir compter sur les rares en son sein à être prêts à se retrousser les manches au quotidien et bénévolement, et pas seulement une demi-journée dans l’année pour apprendre les bases.

      La démocratie prête voix à chacun, c’est ce qui fait sa force. Mais il y a là une tendance centrifuge. Pour unifier les volontés et faire tendre les regards vers un bien commun, il faut penser la chose commune, la res publica, la république, centripète quant à elle.


    • Attilax Attilax 5 juin 2014 09:26

      Une fois de plus, je ne partage pas votre avis concernant les « gentils volontaires » pour organiser le pouvoir. L’idée incroyable de Socrate est justement de placer au pouvoir les gens qui n’en veulent pas ! Donc placer des volontaires est déjà trahir cette idée, il me semble... Athènes était imparfaite, certes, mais l’équation politique qu’ils nous ont laissé est géniale et à mon avis applicable aujourd’hui à l’ensemble d’un pays... Quand aux citoyens votant depuis chez eux, malgré le côté ’starac’ effectivement, je reste persuadé qu’ils feraient néanmoins bien mieux pour l’intérêt général que nos ’représentants’. Mais vous avez raison, si j’en ai l’intime conviction, je n’en ai effectivement pas la preuve puisque ça n’a jamais vraiment été tenté... Est-ce une raison pour ne pas essayer ?


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 5 juin 2014 09:37

      Bonjour.

      J’ai moi aussi beaucoup plus confiance en un Français lambda extrait de son quotidien le temps d’une mandature pour exercer le pouvoir qu’en des professionnels appointés de la politique.

      Concernant Socrate, j’ai bien peur qu’il n’ait jamais rien envisagé de tel. Socrate, par la bouche de Platon, était un critique assez sévère de la démocratie, de l’idée d’égalité et du manque de compétence dans l’exercice du pouvoir. Quant au Socrate par la bouche de Socrate, personne ne le connaît.

      Enfin, vous négligez il me semble (et je le répète sans cesse à ceux qui ont trop écouté Chouard) le fait qu’un Athénien de l’âge classique, anthropologiquement parlant, n’a rien à voir avec un Français actuel. Le premier se sait partie intégrante de la cité, le second se prétend individu ayant droit. Le premier voit la politique comme un devoir dont il faut se montrer fier, le second comme un droit à son avantage. Le premier est produit de la cité le second promoteur exalté de la société. D’où l’importance de la res publica dans les esprits, implicite chez les Grecs, oblitérée chez nous.


    • Attilax Attilax 5 juin 2014 22:24

      C’est vrai, mais il suffit d’une prise de conscience pour que tout change, y compris les mauvaises habitudes comme déléguer son pouvoir politique... Et les citoyens athéniens se sont eux-même éduqués au fil de leur démocratie, qui a duré 200 ans. Les suisses s’en approchent, donc je ne vois pas pourquoi les français en seraient incapables. Ça ne tient pas.

      Quand à la phrase de Socrate, bien sûr, je la connais comme vous des écrits de Platon. Et puis ? L’équation reste magique : si le pouvoir corrompt, alors il faut le donner à tout le monde pour que personne ne puisse en abuser... Si simple !


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 5 juin 2014 23:40

      Le pouvoir corrompt les gens corruptibles. Je ne pense pas que le pouvoir soit un mal en soi, même nécessaire, et je ne pense pas que l’homme soit génériquement mauvais. Il y a des hommes corruptibles, d’autres qui le sont très peu, tout l’art - complexe ! - de la politique consistant à assigner les bonnes places aux bonnes personnes. Je ne crois pas à l’humanité homogène, aux hommes identiques et façonnables à volonté. Je crois aux idiosyncrasies et à la nécessité, en conséquence, d’une science politique adaptative, plus souple, soucieuse de la pluralité des caractères, des talents et de leur complémentarité.

      De manière générale, vouloir renouer avec l’esprit grec, c’est commencer par faire primer la communauté sur les individus, s’enquérir de ses devoirs avant d’invoquer ses droits, être prêt à donner de sa personne sans rien attendre d’autre en retour que l’harmonie sociale et la reconnaissance de ses pairs. À ce moment-là, nous pourrons songer à refonder la démocratie sur de vraies bases. Il y a du boulot...


    • Attilax Attilax 10 juin 2014 23:50

      C’est clair smiley

      Mais je suis plus pessimiste que vous, je crois que c’est la nature même du pouvoir de corrompre, et que personne ne peut y échapper. Je ne crois pas aux « sages » éclairés qui nous guideront par altruisme vers un monde meilleur. Pas du tout. C’est pourquoi le morcellement de ce pouvoir au sein même des citoyens m’intéresse.


  • Morpheus Morpheus 26 mai 2014 22:18

    Très bon article, très bien écris, Eric smiley

    A ce propos, te connaissant modéré, que penses-tu de David Van Reybrouck et de son livre « Contre l’élection », et surtout - en dépit de ce titre provocateur - de ses propositions qui n’excluent pas l’élection, mais l’agrémente du tirage au sort ? De telles propositions mixtes devraient être dans la ligne que tu préconise, il me semble ?

    http://www.dailymotion.com/video/x1wotcz_david-van-reybrouck-contre-les-elections-pour-la-democratie_news


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 26 mai 2014 23:40

      Merci pour le lien, Morpheus, je regarderai ça demain.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 27 mai 2014 10:09

      Morpheus, j’ai écouté votre compatriote. Merci encore pour ce lien.

      Je vais tenter de résumer mon point de vue en quelques mots (mais vous connaissez déjà mon sentiment à ce sujet) : Van Reybrouck nous dit en substance que le vote, d’essence hiérarchique, n’a plus lieu d’être car la société s’« horizontalise ». Et c’est d’ailleurs le point de vue de beaucoup de démocrates dépités par l’époque actuelle. Je crois au contraire que le régime représentatif a été mis en place en conciliant le besoin de « gouvernance » (professionnalisation) et le désir d’égalité (suffrage universel), et que si aujourd’hui il rend l’âme, c’est précisément parce que ce mariage de la carpe et du lapin était tout sauf politique. Je veux dire par là que le lien entretenu était purement marchand : VRP d’un côté, consommateurs de l’autre, votant pour tel ou tel candidat comme l’on opte pour tel ou tel produit lambda. Tant qu’il y avait du pain blanc à manger, tout le monde s’en accommodait. Aujourd’hui, la carence politique de ce système, son inanité sont criantes.

      Ce n’est donc pas, de mon point de vue, le principe de hiérarchie qui est en cause, mais plutôt le relativisme entretenu par une élite possédante au nom de la sacro-sainte croissance dont tout le monde, TOUT LE MONDE, était appelé à bénéficier. Nos hommes politiques ne sont pas davantage « élites » que nous ne sommes « citoyens ». nous sommes tous « consommateurs ».


    • Morpheus Morpheus 27 mai 2014 15:42

      Il faut néanmoins noter que Van Reybrouck propose non pas un tirage au sort intégral, mais bien un système bicaméral avec une chambre élue et une chambre tirée au sort. C’est surtout sur cette idée modérée d’un système mixte qu’il me semblait que tes idées et celle de DVR se rejoignaient smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 27 mai 2014 15:47

      Exact, il ne s’en remet pas entièrement au sort, et c’est tout à son honneur.
      Cela dit, j’ai même entendu Chouard le dire dernièrement. Furtivement, mais il a évoqué cette éventualité.


  • Plus robert que Redford 26 mai 2014 22:19

    Bonne n’alyse !

    Tout est dit.

    J’ai vingt ans de plus que vous, et le douteux privilège de compter parmi les cocus de l’europe (avec un petit e bien sur)

    Car j’ai vécu directement sa construction, habitant tout petit à c^^oté d’une de ces merveilleuses cités « CECA » qui figurait une matérialité palpable de cette belle idée en devenir.

    On sait hélas ce qui est advenu du charbon et de l’acier européens depuis...

    On a vu ce qu’une europe des marchands pouvait amener en termes d’efficacité politique, fiscale, sociale, culturelle, etc...

    J’ai voté oui à Maastricht en accordant une confiance (imméritée) à Delors et consorts, puis non en 2005 devant l’évolution des choses..

    J’ai donc été, comme 55% de nos concitoyens, enculé à sec ensuite par la ratification du « Traité portant Constitution » par nos chers parlementaires...

    J’ai pas eu les couilles de voter Philippot hier, donc je ne me suis pas déplacé !

    L’europe n’est plus qu’une grosse bouse molle et dispendieuse. Elle devait protéger les peuples. Elle les enfonce...

    Quand au reste de la classe politique nationale...

    Je préfère n’en point parler.


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 27 mai 2014 00:48

     Âgé de dix-huit ans et trois mois le jour du référendum de Maastricht en 1992, je n’ai à l’époque pas pu voter à cause d’un embrouillamini administratif dont la France, cette usine à gaz bureaucratique, a le secret.


    Il n’y a pas d’embrouillamini. Les listes électorales sont closes au 31 décembre de l’année précédente. Ayant 18 ans en Juin, vous ne pouviez pas voter pour le scrutin de septembre. 

    C’est à vos parents qui’l faut vous en prendre. Pas à L’ Etat.

  • alinea alinea 27 mai 2014 01:08

    Que faut-il faire ? S’adapter et par là même accentuer le cours des choses ; ou bien se replier, bouder, essayer l’autarcie ! Sur le plan individuel, je sais que choisir, en politique, je n’en sais rien. L’Europe est la première puissance mondiale, pourtant la plupart de ses pays ne sont pas grand chose ; cette union, qui fait la force, pourrait avoir quelque chose de splendide et pourtant, elle est mortifère, dégoûtante !
    J’ai pressenti l’empire dès 1992, et j’ai dit non ! On nous a vendu « la paix » ; il ne s’agissait que de fric et de pouvoir !
    Notre drame actuel est, me semble-t-il, notre aliénation aux USA, notre inféodation à l’ultra libéralisme... quoique que ce soit fait par des hommes de bonne volonté serait une bonne chose ; la plus belle idée portée par des pervertis, devient un enfer !
    Le sort de l’homme ?


    • julius 1ER 27 mai 2014 10:36

      Notre drame actuel est, me semble-t-il, notre aliénation aux USA, notre inféodation à l’ultra libéralisme... quoique que ce soit fait par des hommes de bonne volonté serait une bonne chose ; la plus belle idée portée par des pervertis, devient un enfer !

      @alinea
      c’est le turbo-capitalisme ou ultra-libéralisme qui tue l’Europe, !!!! déjà qu’elle n’avait pas besoin de cela pour être moribonde, tellement le national-chauvinisme est déjà omniprésent dans les esprits, aussi l’abstentionnisme et le vote blanc ne corrigeront rien à cela . il n’y a que le volontarisme des idées qui peuvent inverser cette tendance négative et là cet l’everest qu’il va falloir escalader ........... 

  • zygzornifle zygzornifle 27 mai 2014 07:54

    Le changement c’est maintenant GNNééééé ....


  • UcCaBaRuCcA UcCaBaRuCcA 27 mai 2014 08:20

    Je me retrouve en partie dans ce que vous écrivez ici.
    Mais l’important c’est que je me retrouve complètement dans votre façon de raisonner. A’ vous lire, je me dis que vous êtes vraiment un homme normal (chose rare), et que M. Hollande au contraire a confondu, par un raccourci, normalité et médiocrité.
    Parole aux hommes normaux ! W l’épicier de Vaclav Havel !


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 27 mai 2014 09:26

      Bonjour à vous.
      C’est important ce que vous dites là, car il ne s’agit plus de se mettre d’accord sur telle ou telle mesure politique à prendre, il s’agit de reconnaître le bon sens sous-jacent que les hommes ont en partage. C’est la raison pour laquelle les mots droite et gauche, qui avaient tant de poids dans la configuration théâtrale qui prévalait hier encore, n’ont plus ici la moindre valeur.


    • Morpheus Morpheus 27 mai 2014 15:44

      Il est quand même intéressant de noter que l’étymologie de « médiocre » est « dans la moyenne », soit ce que nous appelons « normal » smiley


  • Ruut Ruut 27 mai 2014 08:30

    Joli texte dont je partage tous les points.
    Merci de ton témoignage si vrais.


  • Rounga Roungalashinga 27 mai 2014 08:38

    Bonjour Eric, heureux de vous voir de retour parmi nous avec cet excellent texte.
    Remettre l’« être » au coeur de la politique : eh oui ! Tout est là ! Et les implications qui viennent avec : retour à l’ontologie, donc remise en cause du sacro-saint principe d’égalité, qui laissera la place au mérite.
    On comprendra cela un jour, quand les illusions seront tombées.


  • TSS 27 mai 2014 09:33
    Lettre d’un Français normal

     C’est justement la normalité et le conformisme qui

     tuent la France... !!


  • Allexandre 27 mai 2014 09:37

    Merci et bravo pour votre article qui résume très bien les méandres de cette élection, où les uns se croient supérieurs parce qu’ils ont voté et les autres qui résistent et refusent d’assumer, et heureusement, la percée du FN (je ne dis pas victoire, car au final cela fait en gros, 1 Français sur 101). Donc si les abstentionnistes avaient voulu plébiscité la mère Le Pen, ils se seraient déplacés !!!!!


    • Rounga Roungalashinga 27 mai 2014 09:46

       Donc si les abstentionnistes avaient voulu plébiscité la mère Le Pen, ils se seraient déplacés !!!!!

      Je n’en suis pas tout à fait sûr. Je connais des gens, et j’imagine ne pas être le seul, qui sont en accord avec la majorité des positions de Marine Le Pen, mais qui ont encore quelques pudeurs ou craintes à franchir le pas du vote FN.
      Je me demande d’où vient cette idée que les sympathisants FN sont les seuls à ne pas compter d’abstentionnistes parmi leurs rangs. Est-ce que ce n’est pas une manière qu’ont les grands partis de se rassurer en minimisant l’ampleur du vote contestataire et de se dire : « s’ils étaient allés voter ils auraient voté pour nous » ? Seul le FN, apparemment, n’aurait pas droit à cette consolation.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 27 mai 2014 09:56

      Bien vu Rounga. Hier soir aux infos (je continue à regarder Pujadas, honte à moi), on a pu voir à quel point les journalistes étaient soucieux de faire du vote FN un vote creux, purement contestataire, en allant interroger des gens certainement très braves, mais visiblement azimutés, dont le discours se limitait à « y’a trop d’étrangers, y nous piquent notre travail ». Que d’autres sympathisants FN puissent tenir un discours beaucoup plus construit, hors de question d’en faire état. Ce pourrait être contagieux !

      De manière générale, le fait de parler de « vote contestataire » est, à mes yeux, pléonastique. Le droit de vote n’a jamais été, dans ses gènes, la manifestation d’une liberté positive, constructive, mais plutôt celle d’une liberté négative, de défiance. À terme, il était évident que nous finirions toutes et tous par voter systématiquement « contre », et non pas « pour ».

      Selon moi, le droit de vote n’a jamais eu d’ambition politique, il s’est au contraire toujours fondé sur l’espérance d’une dissolution future de la politique... « dans les eaux froides... gnagnagna. »


    • Francis, agnotologue JL 27 mai 2014 10:07

      @ Rougalashinga,

      réponse du berger à la bergère, permettez que j’intervienne à mon tour sur votre commentaire.

      Vous dites : ’’Je me demande d’où vient cette idée que les sympathisants FN sont les seuls à ne pas compter d’abstentionnistes parmi leurs rangs’’

      Est-ce que vous pourriez m’expliquer pourquoi un frontiste se serait abstenu dans ce scrutin ?


    • Rounga Roungalashinga 27 mai 2014 10:33

      Est-ce que vous pourriez m’expliquer pourquoi un frontiste se serait abstenu dans ce scrutin ?

      Si par « frontiste » vous désignez les militants, alors les frontistes abstentionnistes sont les paresseux, ou ceux qui ont été empêchés pour un aléa quelconque (maladie, accident, etc.).
      Si par « frontiste » vous désignez ceux qui se reconnaissent plus ou moins dans le programme du FN, alors je pense qu’une partie peut n’avoir pas voté en raison de la réputation de racisme du Front National. C’est que beaucoup de gens ont intégré que le vote FN est un vote raciste, et que même s’ils pensent qu’il y a beaucoup d’immigrés qui profitent des allocs ou de roms qui volent, ils ne se considèrent pas eux-mêmes comme racistes. Penser que ce verrou cède forcément dans le secret de l’isoloir, c’est à mon sens bien peu connaître la psychologie humaine.
      J’espère que cette hypothèse que j’avance répondra à votre question.


    • Francis, agnotologue JL 27 mai 2014 10:38

      Rounga,

      ne retournez pas la question, svp : c’est à vous qu’il revient de définir ce que vous entendez par ’sympathisants FN’ dans la phase que j’ai relevée, expession que j’ai eu l’imprudence de traduire par frontistes. N’en profitez pas pour vous défiler.

      Mais bien sûr, si vous bottez en touche, j’en resterai là.


    • Rounga Roungalashinga 27 mai 2014 10:53

      Ceux que j’appelle « sympathisants » sont ceux « qui sont en accord avec la majorité des positions de Marine Le Pen » ou « ceux qui se reconnaissent plus ou moins dans le programme du FN ». C’est donc un ensemble qui ne recouvre pas forcément les militants ou ceux qui votent FN depuis des années.
      Enfin, le propos était surtout de pointer du doigt cette habitude de se rassurer en partant du principe que ceux qui sont plus ou moins favorables au FN vont tous voter (ce sont de vertueux démocrates, alors smiley ), et que le vote FN exprime la totalité de la sympathie que le peuple peut avoir pour le FN. Les commentateurs aiment bien lire dans l’abstention comme dans une boule de cristal, mais ils se refusent à envisage la possibilité que j’ai soulevée.


    • Francis, agnotologue JL 27 mai 2014 11:17

      Quoi que vous en disiez, Rounga, je pense moi aussi que les sympathisants FN se sont moins abstenus que les autres catégories de citoyens politisés ou non. Et je dis que le FN a fait le plein de ses voix, à savoir, moins de 10% du corps électoral.


    • Rounga Roungalashinga 27 mai 2014 11:27

      Eh bien nous n’avons pas la même opinion, voilà tout. Et comme il n’y a aucun moyen de savoir qui de nous deux a raison, je ne vais pas en débattre davantage.


    • Francis, agnotologue JL 27 mai 2014 11:37

      ’’Eh bien nous n’avons pas la même opinion, voilà tout’

      Est-ce que j’ai dit le contraire quelque part ?


    • Rounga Roungalashinga 27 mai 2014 11:41

      Est-ce que j’ai dit que vous aviez dit le contraire ?


    • zitka 29 mai 2014 13:43

      Ifop a déja sondé ce débat si j’ose dire et il ressort que si l’on avait obligé les abstentionnistes a voter le FN aurait fait 24% sur la population concernée, soit un point de moins...
      Grosse différence effectivement (le monde a publié le sondage mais je n’ai plus le lien sous la main !


    • 65beve 65beve 29 mai 2014 22:31

      Bonsoir Rougalashlingas.

      Vous écrivez « , mais qui ont encore quelques pudeurs ou craintes à franchir le pas du vote FN. »

      Ces gens comme vous les appelez, ont eu peut-être un parent ou grand parent fusillé par des gens d’extrême droite.
      Quand la mémoire sera effacée (ou non remplie), quand il y aura à Paris une avenue Pétain ou une rue Dieudonné alors ces gens n’auront plus à avoir de la pudeur ou de la crainte à franchir le pas.
      cdlt





    • berry 29 mai 2014 23:03

      Les partis du système organisent l’invasion actuelle de la France.

      Ils n’ont aucune leçon de résistance à donner au FN.

       


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 juin 2014 03:10

      « Quoi que vous en disiez, Rounga, je pense moi aussi que les sympathisants FN se sont moins abstenus que les autres catégories de citoyens politisés ou non. Et je dis que le FN a fait le plein de ses voix, à savoir, moins de 10% du corps électoral. »


      @JL, Je n’ai pas voté pour le FN, car ce n’est pas ma « culture politique », mais pourtant les représentants du FN sont ceux qui tiennent selon moi le discours le plus cohérent et le plus courageux, que ce soit en politique intérieure ou en politique extérieure. Je ne suis pas le seul dans ce cas, je connais plusieurs personnes qui sont sur la même position que moi actuellement. Actuellement, nous ne votons pas car tout nous dégoûte (j’apprécie quand même le courage d’un NDA, ou la culture d’un Asselineau, mais ce sont des gouttes d’eau devant un incendie). A la faveur de certaines circonstances, nous pourrions peut-être grossir les rangs des électeurs du FN, ne serait-ce que pour éliminer des ordures en place dont nous ne supportons plus la couardise et la stupidité. Il y a donc bien une « réserve » de voix pour le FN. Et elle grossit de jour en jour. Le « capital » des deux grands partis s’effondre inexorablement. Et le chantage à la bête immonde ne prend plus, il a même un effet inverse tant il se présente sous une forme caricaturale. 

  • claude-michel claude-michel 27 mai 2014 10:10

    C’est bien à votre âge de croire encore au Père Noël... ?


  • julius 1ER 27 mai 2014 10:49

    . Le régime représentatif est en train de mourir à petit feu, ici comme ailleurs, et avec lui l’idée d’expertise ; j’entends par là que nos représentants sont tellement mauvais et impuissants que l’on se dit que n’importe qui ne ferait pas plus mal à leur place, de là que la politique, c’est bête comme chou. 

    @l’auteur,
    vous dites dans un passage de votre article que vous ne voulez pas participer à la lapidation de nos politiques, mais c’est ce que vous faîtes dix lignes plus loin........ nul n’échappe à la contradiction !!!
    vous faîtes parti des gens qui n’ont jamais eu à se battre pour faire avancer une cause ou un Droit, alors vous pouvez critiquer, dénoncer, mais en réalité vous allez faire comme des millions de gens, jouer à l’arbitre et au donneur de leçons sans jamais se mouiller.....
    la vérité c’est que faire avancer des idées, c’est un combat de tous les jours et il y a bien peu de gens qui s’engagent pour les faire avancer, soit par paresse, soit par suffisance mais dans les deux cas ils laissent la place aux activistes qui eux font avancer leurs idées !!!!!!

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 27 mai 2014 11:14

      Bonjour votre seigneurie, et merci pour ce commentaire.

      Je ne vois aucune contradiction dans le fait d’admettre l’impuissance de nos gouvernants et celui de dire qu’on ne les en blâment pas complètement. Je serais bien malhonnête en leur trouvant des excuses, mais je me refuse à dire « tous pourris ». C’est la manière dont a été fondée le régime qui produit de la pourriture. Et dans ce cadre, les gens naturellement portés à se comporter comme des pourris s’en sortent mieux que les autres. J’ai beaucoup de respect - peut-être à tort - pour Nicolas Dupont-Aignan. Je le trouve sympathique, probe et courageux. Mais il n’a aucune chance : précisément parce qu’il est probe, trop probe pour un tel régime. La vertu ne paie pas dans ce que j’appelle la « démocratie cardinale », fondée en nombre, adossée uniquement au principe majoritaire, dépourvue du moindre jugement de valeur (au vrai sens du terme).

      Pour ce qui est de la seconde partie de votre commentaire, je vous trouve assez cavalier, et peu soucieux de vous renseigner au préalable. Qui vous dit que je ne me démène pas au jour le jour pour « construire ma pensée » (comme il y va lui !!) ? Le temps passé, jour et nuit, à tenter de comprendre le monde dans lequel on vit, l’argent investi dans de saines lectures, l’énergie dépensée à débattre sur Internet ou ailleurs, est-ce que tout cela compte pour du beurre ? Si votre reproche consiste à dauber sur les gens qui n’ont pas un esprit militant, qui ne manifestent pas dans la rue par le coup de force, alors oui, j’accepte votre critique, parce que c’est ce que je ne veux surtout pas être. Ces gens font à mes yeux beaucoup de bruit pour rien.


  • Diogène diogène 27 mai 2014 12:17

    Bien que j’appartienne à la génération de vos parents, je souscris totalement à vos propos.

    J’en rajouterai simplement une petite couche, histoire de fignoler.
    Comment l’Union Européenne pourrait-elle être le garant de la paix alors qu’elle est l’enfant du croisement monstrueux entre le plan Marshall (via l’OCDE) et de l’OTAN ? Sa raison d’être est de maintenir la « vieille Europe » sous la tutelle étasunienne et non pas de devenir un concurrent (économique et/ou politique) pour l’empire américain.

    Quant aux dirigeants politiques de cette « démocratie » alternative dans laquelle les mots gauche et droite sont synonymes de démocrates et républicains ou conservateurs et travaillistes, ou rose et bleu ciel ou parfum vanille et parfum chocolat, ces dirigeants ont avec leurs électeurs une relation de parents à enfants (normatif, nourricier, soumis, rebelle) et non pas d’adultes à adultes (rationnel, autonome, responsable). Les rôles affichés sont : protection, pédagogie, aide, dépendance (ce qui s’appelait tout simplement clientélisme) et non pas contrat, action, efficacité.

    Ce jeu de rôle devient de moins en moins tenable, au fur et à mesure que les enfants grandissent.

  • ahtupic ahtupic 27 mai 2014 12:43

    Depuis dimanche et avant, je n’entends qu’un seul langage de la part de nos politicards, de nos journaleux, de nos pseudo-économistes, celui de la LANGUE DE BOIS. Aujourd’hui, ca parle de l’éclatement de l’UMP comme si l’ouvrier, l’employé qui tend le dos en espérant que son entreprise ne fermera pas ou ne délocalisera pas, allait s’intéresser à leurs petits problèmes qui est de conserver leurs prérogatives et leur place payées honteusement par ceux qui produisent. Ils n’ont rien compris, ils se voilent la face. Ce sont des salopards. Le FN continuera inexorablement à monter et ce sera de leur faute car ce sont bien eux qui vivent au dessus de leurs moyens et à nos dépens..


  • stetienne stetienne 27 mai 2014 13:02

    pas d’accord du tout
     l europe c est de la merde soi, mais les élections européennes sont les seuls élections avec proportionnelle en un tour et beaucoup de candidat
    alors qu on ne vote pas pour les farces électorales que sont les municipales et nationales soit je consens mais pas les européennes

    bref article stupide sans argumentations


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 27 mai 2014 13:10

      Heureusement que vous êtes là pour nous éclairer de vos lumières.

      Dans ma critique des élections européennes, je ne les vise pas en tant que telles.
      Je dis deux choses, si vous m’avez bien lu :

      1. Implicitement, que le principe de l’élection est, en soi, un acte marchand, très peu « démocratique », au vrai sens du terme ;
      2. Explicitement cette fois, que l’Europe est une entité vide de sens, ne reposant que sur des traités de marchands de tapis.

      Alors vous voilà bien avec votre proportionnelle à un tour et la pléthore des candidats...


    • stetienne stetienne 29 mai 2014 18:55

      je maintient ce que j ai dit article ridicule
      l europe est aussi vide de sens que la france ( il n y a pas plus de différence entre un suedois et un francais qu entre un banlieusard et habitant du massif central)

      une élection a partir du moment ou il n ya pas proportionnelle ou referendum est de toute façon vide de sens


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 29 mai 2014 19:00

      Vivement votre premier article sur ce site, que l’on puisse enfin lire quelque chose de consistant.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 juin 2014 03:16

      « bref article stupide sans argumentations »


      Il a quand même été l’occasion pour vous de produire cet édifiant commentaire qui va nous permettre de faire un bond en avant vers l’intelligence et la sociabilité. 

  • DanielD2 DanielD2 27 mai 2014 13:03

    " Disons quelques mots du projet européen – on en oublierait presque que c’est de lui qu’il est question au départ. L’Europe tient debout depuis des décennies grâce à un chantage : on la dit garante de la paix. Il est bien évident que sans l’amitié franco-allemande accouchée aux forceps après des années de guerre fratricide, l’Europe n’aurait jamais vu le jour. De là à prétendre que la paix est un legs, voire un produit de l’Europe, il y a beaucoup. C’est l’inverse qui est vrai. C’est dans le dégoût de la pire guerre de l’histoire que le doux commerce s’est immiscé comme jamais et que la construction européenne s’est élancée. "

    Si il y a la paix en Europe de l’ouest, c’est qu’elle a été annexé par les USA. Un genre de Pax Romana propre aux empires. D’ailleurs, l’UE n’est clairement qu’une étape dans le rattachement à l’Amérique du Nord, on le voit avec le traité transatlantique, pour que le bloc militaire de l’OTAN devienne aussi un bloc économique et politique.

    Si c’était les horreurs de la guerre qui avaient poussé les Européens à s’unir, alors c’est avec l’URSS qu’on aurait fait l’UE. Au contraire, malgré les millions de morts du front de l’Est, on a tout de suite embrayé sur une guerre froide, tu parles qu’on avait compris la leçon.


    • Diogène diogène 27 mai 2014 13:13

      « une étape dans le rattachement à l’Amérique du Nord »


      C’est sûr, mais pas comme nième état des USA, plutôt comme le Mexique ou le Canada : un ensemble de consommateurs des produits US.
      Donc, c’est déjà pratiquement fait !

    • DanielD2 DanielD2 27 mai 2014 13:38

      Qui peut savoir ? Peut-être d’ici 20 ans, ils lanceront l’idée d’un parlement atlantique.

      On fait déjà des sondages en France pour savoir pour qui on voterai à la présidentielle US ... Tout est possible ....


  • Pere Plexe Pere Plexe 27 mai 2014 13:21

    Pathétique éloge de l’irresponsabilité et de la politique de comptoire...


  • kitamissa kitamissa 27 mai 2014 13:34

    Bel article remarquablement lucide, je suis de la génération de vous parents, j’ai connu dans ma prime jeunesse les privations de la guerre, les tickets d’alimentation dans mon enfance, la France remise au travail, le boulot une fois le certificat d’études en poche, 

    l’intermède en Algérie comme les copains, puis la France qui turbinait à fond, sans chômeurs, où l’on gagnait sa vie même sans diplôme grâce à la promotion interne, au mérite reconnu et aux cours du soir pour adulte pour celui qui voulait gravir l’échelle sociale...tout marchait pas mal, on pouvait acheter sa maison, sa voiture, partir en vacances et rendre les gosses heureux !! 

    Et en 81 quand les grands bouleversements de la crise pétrolière avaient déjà fait leurs ravages ...1 million de chômeurs tout de même, Mittérand et la gauche on promis d’en faire leur affaire de ce million de chômeurs, on allait voir ce qu’on allait voir !!! oui on a vu..3 millions de chômeurs à la fin du mandat de Mittérand....la suite vous la connaissez aussi bien que moi !! 

    Ah oui au fait, j’ai voté Marine le Pen Dimanche dernier !! 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 27 mai 2014 13:38

      Merci pour ce témoignage.


    • Diogène diogène 27 mai 2014 13:39

      Vous faîtes plus jeune sur la photo !


    • kitamissa kitamissa 27 mai 2014 13:47

      Chut Diogène, c’est pour draguer que je me rajeunis, ne le répétez à personne !!


    • smilodon smilodon 27 mai 2014 23:12

      @ kitamissa : Peut-être un peu moins « vieux » que vous !.. Peut-être. Mais mes « conclusions » sont les mêmes !.. Et mon vote aussi !... Adishatz mon « vieil » ami !...


    • Pere Plexe Pere Plexe 29 mai 2014 13:03

      Il est aussi intelligent de rendre responsable les socialistes du chômage que de les rendre responsable des incroyables progrès de la médecine et de l’allongement de l’espérance de vie...

      Le monde change,en bien et en mal, et ce n’est pas grâce ou au cause des élus !

      Certes ils impactent nos vies par les orientations prises mais de moins en moins lourdement la puissance économique étant supra nationale depuis des lustres.


  • kitamissa kitamissa 27 mai 2014 13:36

    De vos parents *****pardon


  • smilodon smilodon 27 mai 2014 23:01

    @ l’auteur : Je me reconnais dans votre article, un peu long certes, mais plein d’humanité !... Vous êtes né en 1974 ??.. Cette même année je commençais ma « vie active » !.. J’avais 17 ans... 8 heures en usine, travail à « la chaine » !.. Mais à l’époque, on voulait du boulot, on se présentait à l’usine et on bossait le lendemain même !....Je ne connais pas les « chiffres » du chômage cette année-là !.. Mais y’avait du boulot.. Y’avait des usines !..Je me souviens de ma paye : 5,20 francs de l’heure, et pas plus de 40 heures par semaine, étant « mineur » !... (autres temps) !.. Et y’avait surtout des patrons qui n’étaient pas « côtés au CAC 40 » !!..Y’avait Giscard qui venait d’être élu !.. Y’avait ma grande soeur qui sautait au plafond !.. 19 ans et majeure par une nouvelle loi de « giscard » ( 2 ans de gagné pour elle !).. Bref, ce monde dans lequel vous êtes arrivé, il a été mon « adolescence » de « travailleur » !.. A l’époque, à 15 piges on était considéré comme « homme », plus comme « ado » !.. Et on faisait tout ce qu’on pouvait pour mériter ce « titre » !.. Mais bon, « autre temps » !... Bref, j’ai bien aimé vous lire...Je suis aussi un « français normal », du moins je crois !.. Et tout comme vous, je me suis abstenu de voter bien souvent !.. Trop souvent !... Dans 15 jours je vais avoir 57 ans !... Je vais fêter mes 40 ans de « boulot » !... 17 / 57 !.. Ca fait bien 40, non ? !.. Dans le secteur public, dans le secteur privé !... J’ai pas « tout vu » loin de là !..J’ai rien à apprendre à personne, certainement pas !.. Mon expérience ne vaut que pour moi. Et je ne suis pas du tout « pédagogue » !... Mais j’ai tracé ma route cahin-caha, et si ce n’était que de moi, y’aurait pas de problème. J’ai appris à me satisfaire de pas grand chose !.. Sauf que...Sauf que j’ai une fille de 22 ans, qui rame, qui trime autant qu’elle peut et qui se désole d’être encore obligée de vivre chez son père !... Je ne lui en veut pas, bien au contraire, c’est ma fille.. Mais je la comprend. J’ai quitté le domicile parental à 19 ans, et avec quel soulagement, même si j’adorais mes parents !.. Mais je voulais vivre ma vie à moi !.. Et à mon époque, j’ai pu le faire !.. Avec 3 sous, mais j’ai pu !.. Ma fille, avec son « chômage », et ses quelques petits jobs ou « formations », elle ne peut pas !... Alors, d’abstentionniste je suis passé à « frontiste » !.. Pourquoi ??.. Parce que dans le mur j’y suis déjà, ma fille aussi !.. Et que les autres se pètent le nez sur le même mur, franchement, j’en ai quoi à faire ??.. Rien !.... 57 ans dans 15 jours, et faut encore se serrer la ceinture ??.. Mais merde à la fin, ça va faire 30 ans que je me la serre, la ceinture !.. Pour quoi faire ??. Et c’est « génétique » en plus ??.. Marre !.. Marre et Merde !.. Tant pis pour les autres, moi j’ai rien à perdre !.. Je vote FN !... Et sans mauvaise conscience en plus !.. Ca va être le bor..l ??.. Et alors ??. Ca changera quoi pour moi ??...Rien !... Que dalle !....Ca fait 30 ans que c’est le B.....l pour moi !... J’ai l’habitude !... RIEN ça changera !...Pour moi !.. Comme pour des milliers d’autres !.. Des millions ????.. Tant mieux !..Et Dsl..Un peu « long » moi aussi !.. Adishatz.


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