jeudi 8 novembre 2018 - par Sylvain Rakotoarison

Maréchal, vous revoilà !

« Le maréchal Pétain a été, pendant la Première Guerre mondiale, aussi, un grand soldat. C’est une réalité de notre pays. » (Emmanuel Macron, le 7 novembre 2018 à Charleville-Mézières).



La parole présidentielle est sacrée. Elle l’est un peu moins que celle de saint Louis, mais elle l’est quand même. Le Président de la République n’est pas qu’un simple citoyen qui pense ce qu’il veut, qui dit ce qu’il veut. Il représente les Français, il représente les 67 millions de citoyens français, mais plus encore, il représente la France, il représente la République française, la nation française, la patrie française. Toute parole publique est donc un peu parole d’Évangile dans le grand livre de l’Histoire qui se remplit chaque jour.

C’est ainsi que Maurice Audin a été "réhabilité" par la parole présidentielle le 13 septembre 2018. De "terroriste en fuite", il est devenu "victime de l’État". Reconnu comme tel par le chef de l’État. Cette onction présidentielle est importante.

La polémique suscitée par les propos présidentiels au sujet de Pétain, le 7 novembre 2018 à Charleville-Mézières, n’est donc pas anodine. Certes, les Français sont friands de polémiques sémantiques, sur des symboles, des polémiques qui sont difficiles à comprendre à l’étranger, du moins dans des pays qui se fixent des objectifs concrets et qui veulent les réaliser, qui veulent des résultats. Qu’on soutienne ou qu’on fustige Emmanuel Macron dans ce débat ne changera rien à la vie quotidienne des Français.

Une polémique de plus. Cependant, Emmanuel Macron a eu tort de la prendre à la légère en disant avec le sourire : « Mon rôle n’est pas de comprendre que ça choque ou de commenter les gens, mon rôle est d’essayer d’expliquer, de porter des convictions. J’ai toujours regardé l’Histoire de notre pays en face. ». Et en ajoutant, à la limite de la provocation : « Vous créez des polémiques tout seuls, mes enfants. Vous êtes… je ne suis pas dans votre bocal. ».

Tort parce que le "sujet Pétain" est l’un des plus sensibles de la société française depuis la Libération. Certes, il est maintenant convenu que Pétain était un "vilain" et plus beaucoup de personnes ne sont prêtes aujourd’hui à le défendre sur son action passée entre 1940 et 1944. Sauf peut-être Jean-Marie Le Pen (dont une petite-fille porte le patronyme Maréchal, quelle bizarrerie du hasard !) qui n’a jamais hésité à l’honorer : « Pétain n’a pas failli à l’honneur. » disait-il encore récemment, selon "Le Point" du 20 février 2018.

Le problème est quand on est héros dans une guerre et tortionnaire dans l’autre. C’est cet « exercice difficile, paradoxal » dont a parlé le Premier Ministre Édouard Philippe le 7 novembre 2018 dans l’hémicycle, celui de « penser en même temps à ceux qui ont été glorieux et à ceux qui ensuite ne se sont pas montrés à la hauteur des enjeux de l’Histoire ». Il y a donc une part de schizophrénie assumée : « S’agissant du passé, il ne faut rien omettre. Ce qui est glorieux et ce qui est sombre. ».

C’est dommage pour la communication présidentielle. Depuis le dimanche 4 novembre 2018, Emmanuel Macron avait réussi jusque-là un sans-faute : il avait voulu honorer les soldats tués pendant la guerre (pas les chefs de guerre mais tous ces anonymes dont les noms ont rempli les monuments aux morts), et il a aussi eu des discussions informelles avec certains citoyens qui l’ont interpellé le long de son parcours, sans qu’il n’ait lâché de nouvelles phrases assassines, comme cela lui arrivait souvent auparavant. Les propos tenus sur Pétain ont cassé cette belle mécanique communicationnelle tout en polluant ses messages et sa "séquence" du centenaire.

Reprenons la polémique. Elle est née de l’annonce du porte-parole des armées Patrick Steiger de l’agenda de cette semaine commémorative de la Grande Guerre. Initialement prévu le dimanche matin, il est prévu le samedi 10 novembre 2018 d’honorer les « chefs militaires, du caporal au général » au cours d’une cérémonie aux Invalides.

Dès son arrivée à Charleville-Mézières où Emmanuel Macron poursuivait son grand tour historique du Nord-Est et juste avant le conseil des ministres décentralisé, il a donc été interrogé par les journalistes sur ce sujet : faut-il donc honorer Pétain ?

La réponse du Président Emmanuel Macron a été directe. Il faut honorer le héros et blâmer le tortionnaire. Voici ses propres mots : « Il est légitime que nous rendions hommage aux maréchaux qui ont conduit l’armée à la victoire, et que cet hommage soit rendu, comme il l’est d’ailleurs chaque année par l’armée française. Mon chef d’état-major particulier [l’amiral Bernard Rogel] sera présent à cette cérémonie. Je ne fais aucun raccourci mais je n’occulte aucune page de l’Histoire, et le maréchal Pétain a été, pendant la Première Guerre mondiale, aussi, un grand soldat. C’est une réalité de notre pays. ».

Le mot est lâché : "grand soldat". C’est cet adjectif qui fait polémique. Est-on "grand" quand on a dirigé le régime de collaboration avec les nazis pendant quatre ans ? Une collaboration symbolisée par la rencontre lourde de sens à Montoire le 24 octobre 1940 avec Hitler.

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Emmanuel Macron a complété, au risque de nourrir le relativisme : « C’est aussi ce qui fait que la vie politique, comme l’humaine nature, sont parfois plus complexes que ce qu’on voudrait croire. On peut avoir été un grand soldat pendant la Première Guerre mondiale et avoir conduit à des choix funestes pendant la deuxième. ».

La polémique enflant (par réseaux sociaux et chaînes d’information continue interposés), Emmanuel Macron a voulu préciser qu’il a toujours été clair dans ses condamnations contre l’antisémitisme. Personne ne peut soupçonner sa sincérité à ce sujet. Ni la solidité de ses convictions. Il a même renouvelé le 16 juillet 2017 la reconnaissance de la France dans la rafle du Vel’ d’Hiv’.

Il l’a dit ainsi : « Je me suis toujours opposé aux idées, au défaitisme français lorsqu’il a pu exister, à la complaisance avec toute idéologie. Vous ne pouvez pas me reprocher d’avoir été ambigu sur ce point. ». Il a mis les points sur les i : « Le maréchal Pétain, quand il a dirigé la France pendant la deuxième guerre mondiale, a été complice de crimes profonds qui ont été reconnus, et la responsabilité de l’État français a été reconnue. Je l’ai dit, j’ai été très clair sur ce point. ». Tout en maintenant qu’il n’avait pas tort d’avoir dit ce qu’il avait dit : « Je ne pardonne rien, mais je ne gomme rien de notre Histoire. ».

Il faut rappeler que l’idée du double jeu de Pétain est rejetée depuis longtemps par les historiens. Pétain, non seulement n’était pas gâteux et manipulé par Pierre Laval, mais renforcé l’antisémitisme d’État personnellement. On a pu analyser des corrections manuscrites sur le projet de loi contre les Juifs dès juillet 1940 qui les ont pénalisés encore plus que dans le texte initial. De la main même de Pétain.

Certains membres de l’opposition de gauche ont sauté sur cette occasion inespérée pour embrayer sur la polémique, Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, Benoît Hamon, et le communiste Ian Brossat qui a lâché sur LCI : « Philippe Pétain doit rester dans les poubelles de l’histoire. ».

À droite, c’est un peu différent. Certains n’ont pas été choqués et trouvent "légitime", selon le mot présidentiel, de séparer les deux Pétain. D’autres au contraire estiment qu’il faudrait apprendre à mieux discerner. Ainsi, le sénateur LR Alain Houpert a tweeté très justement : « Choisissons nos héros ! Au lieu de Pétain, je préfère me souvenir du sénateur Georges Clemenceau, le Tigre qui devint Président du Conseil en 1917 pour mener la France à l’Armistice ! ».

Oui, choisir ! Car comme l’a expliqué l’historien Nicolas Hoffenstadt, spécialiste des questions mémorielles, sur LCI, il y a les historiens et il y a les responsables politiques de la nation. Certes, les historiens ne peuvent pas omettre l’action bénéfique de Pétain pendant la Première Guerre mondiale. Général progressiste sorti de sa retraite, Pétain a installé le QG de la 2e armée à Souilly le 25 février 1916…

C’est même pour cette raison qu’il a été rappelé à la tête du gouvernement le 17 juin 1940. L’historien André Kaspi, ancien doctorant de René Rémond, l’a même rappelé en 1990 : « Le Pétain collaborateur de 1940-1944 n’a pu égarer les Français et en convaincre bon nombre de le suivre que parce qu’il bénéficiait du prestige du Pétain de 1914-1918. L’un n’aurait pas existé sans l’autre. ».



Mais le responsable politique n’est pas un historien, il est un guide du temps présent. Il ne faut pas confondre histoire et mémoire. Cela signifie, comme le dit Alain Houpert, qu’il doit choisir. Choisir la mémoire. Citer explicitement Pétain, lui rendre hommage, même sur une partie de sa vie et pas totalement, n’est pas une erreur historique, mais c’est une erreur politique. Le politique jongle sans cesse avec la symbolique. C’est comme cela qu’il gagne, et c’est aussi comme cela qu’il perd. Donner du rêve, ou décevoir. L’acte politique, c’est de préférer parler des uns et pas des autres.

Mais cela est allé plus loin. Car Emmanuel Macron a dû aussi s’autojustifier laborieusement sur l’antisémitisme : « Nous condamnons l’antisémitisme avec une grande fermeté mais il faut aussi regarder l’histoire en face. ». Et, pris dans la tourmente, l’Élysée a même cru bon de tweeter : « C’est bien la France qui organisa la rafle, puis la déportation. ».

Cette mise au point a été provoquée par la réaction de Francis Khalifat, le président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui s’est dit "choqué" par les déclarations présidentielles : « La chose que nous retiendrons de Pétain, c’est qu’il a été frappé, au nom du peuple français, d’indignité nationale lors de son procès en juillet 1945. ».

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Oui, effectivement, lors du verdict de son procès le 15 août 1945, Philippe Pétain a été condamné à l’indignité nationale (ainsi qu’à la confiscation de ses biens et à la peine de mort). Cela signifie que Pétain n’a plus aucune raison, depuis ce verdict, d’être honoré, il n’y a plus aucune raison qu’un hommage lui soit rendu. Ce serait même illégal sinon illégitime. Sauf à vouloir le réhabiliter.

À cet égard, l’histoire jugera aussi le comportement du Président François Mitterrand, qui avait reçu la francisque des mains du maréchal en avril 1943. François Mitterrand aussi suscita la polémique à propos de Pétain en 1992, parce qu’il faisait fleurir la tombe de Pétain tous les 11 novembre de 1987 à 1992, également le 22 septembre 1984 (jour de la rencontre avec Helmut Kohl à Verdun) et le 15 juin 1986 (70e anniversaire de la Bataille de Verdun).

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Une polémique, à l’époque, a incité François Mitterrand à cesser cette pratique qu’il avait justifiée par ses prédécesseurs qui avaient également fait fleurir la tombe : De Gaulle le 10 novembre 1968 (50e anniversaire de l’Armistice), Georges Pompidou le 22 février 1973 (lors de la réinhumation, à la suite du vol du cercueil) et Valéry Giscard d’Estaing le 11 novembre 1978 (60e anniversaire de l’Armistice).

Ni son manque de sincérité, ni son manque de conviction, ni des possibles arrière-pensées pour des calculs politiques incertains ne peuvent être opposés à Emmanuel Macron. Je crois malheureusement que la seule explication est celle de la maladresse et il aurait eu plus intérêt à la reconnaître plutôt qu’à insister et se justifier autant au point de sombrer dans un grand cafouillage.

Car certains de ses proches lui font de la très mauvaise publicité.

Ainsi, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui a trouvé inutile cette « mauvaise polémique », a eu le toupet de citer une phrase de De Gaulle en 1966 : « Sa gloire à Verdun ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie. ». La citation exacte, prononcée en juin 1966 lors de la commémoration de la Bataille de Verdun, est : « Si, par malheur, en d’autres temps, dans l’extrême hiver de sa vie et au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire que, vingt-cinq ans plus tôt, il avait acquise à Verdun, puis gardée en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée, ni méconnue, par la patrie. ».

Plus encore contreproductif, Benjamin Griveaux a déclaré : « Aucun hommage ne sera rendu à Pétain samedi [10 novembre 2018]. Il n’en a jamais été question. Nous avions annoncé que nous honorerions les maréchaux de la Grande Guerre. Certains en ont déduit que Pétain en faisait partie ; ce n’est pas le cas. ».

L’Élysée aussi a communiqué en ce sens : « Comme indiqué à plusieurs reprises (…), samedi (…) ne seront honorés que les maréchaux présents aux Invalides : Foch, Lyautey, Franchet d’Espèrey, Maunoury et Fayolle. ».

Et pourtant, ce que dit Benjamin Griveaux n’est pas "exact" quand il affirme "il n’en a jamais été question".

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Publié dès le 18 septembre 2018, le dossier de presse (qu’on peut télécharger ici) avait annoncé que le dimanche 11 novembre 2018, à 9 heures, était fixée une cérémonie d’hommage aux maréchaux de la Grande Guerre à l’Hôtel national des Invalides. C’était même précisé très clairement : « Il s’agira de rendre hommage aux huit maréchaux qui ont dirigé les combats pendant la Première Guerre mondiale, œuvré pour la victoire finale tout au long de la guerre et dont cinq sont inhumés aux Invalides. ».

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Pour rappel, les huit maréchaux sont les suivants. Trois l’ont été en 1918 : Joseph Joffre (1852-1931), Ferdinand Foch (1851-1929) et Philippe Pétain (1856-1951). Quatre l’ont été en 1921 : Joseph Gallieni (1849-1916), Hubert Lyautey (1854-1934), Louis Franchet d’Espèrey (1856-1942) et Émile Fayolle (1852-1928). Enfin, un huitième l’a été en 1923 : Michel Maunoury (1847-1923).

Donc, si ! Il était bien question d’honorer les huit et pas les cinq seuls maréchaux inhumés aux Invalides, et donc, d’honorer Pétain, hommage qui, avant le début de la polémique, était "légitime" selon le Président de la République Emmanuel Macron.

C’est étonnant de vouloir s’enferrer dans la mauvaise foi quand on a la foi. Il aurait suffi de dire qu’il était regrettable et maladroit d’avoir mentionné Pétain et que l’essentiel était que tous les Français se retrouvent unis derrière la célébration du centenaire de la fin de la Grande Guerre pour désamorcer la polémique. Au lieu de cela, le narcissisme a prévalu aux dépens du consensus. Une occasion de rassemblement national ratée, c’est terriblement dommageable dans notre société en grand manque de cohésion…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (08 novembre 2018)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Emmanuel Macron et le Vel’ d’Hiv’.
Dossiers de presse à télécharger sur les célébrations de 1918.
La Grande Guerre, cent ans plus tard.
Maréchal, vous revoilà !
Guillaume Apolinaire.
Lazare Ponticelli.
Commémoration en 1984.
Roland Garros.
Joyeux drilles.
La Première Guerre mondiale.
L’attentat de Sarajevo.
1914.
La Bataille de Verdun.
Émile Driant.
Jean Cocteau.
Charles Péguy.
Jean Jaurès.
Paul Painlevé.
"Le Président".
Joseph Caillaux.
Bismarck.
Clemenceau en 1917.
Clemenceau en 1906.
Pétain.
Nicolas II.
Les Quatorze points du Président Wilson.
Le patriotisme.
Les valeurs républicaines.
L’Europe à la Sorbonne.
L’Union Européenne, c’est la paix.

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47 réactions


  • Christian Labrune Christian Labrune 8 novembre 2018 19:05

    Depuis le dimanche 4 novembre 2018, Emmanuel Macron avait réussi jusque-là un sans-faute : il avait voulu honorer les soldats tués pendant la guerre

    ============================

    Sylvain Rakotoarison,

    « Un sans faute » ? Si vous le dites... Moi, je n’avais même pas regardé les petites videos qui avaient probablement été faites, et je n’ai pas pu en juger. Il faut dire qu’inaugurer les chrysanthèmes, ce n’est pas bien difficile, ni passionnant à regarder. Et pourtant !

    Mais je trouve qu’il a quand même de la suite dans les idées, notre Président. Depuis des mois, il soutient avec une extraordinaire obstination le régime islamo-nazi de Téhéran qui rêve, comme le Reich d’Hitler, d’en finir avec les Juifs. Du fait des sanctions américaines, les bazaris ne devraient plus trop tarder à envahir la rue, comme en 79. Gageons qu’il trouvera bien alors quelque Benalla qui consentira à aller là-bas à la tête de quelques compagnies de CRS ou de gardes mobiles pour aider à y maintenir l’ordre islamo-républicain et à massacrer quelque peu les opposants.

    Je trouve donc « normal », si j’ose dire, qu’il se soit proposé de faire l’éloge d’un Maréchal qu’admirait tant au début des années quarante son mentor Paul Ricoeur.

    Cette « franche collaboration » avec l’islamo-nazisme iranien étant posée, le reste suit tout naturellement.

    Une flamme sacrée
    Monte du sol natal
    Et la France enivrée
    Te salue Maréchal !
    Tous les enfants qui t’aiment
    Et vénèrent tes ans
    A ton appel suprême
    Ont répondu « présents ! »


    • Et hop ! Et hop ! 9 novembre 2018 10:21

      @Christian Labrune :

      Vous mélangez tout dans une ratatouille idéologique anachronique : la première et la deuxième guerre mondiale, le nationalisme et l’impérialisme, la révolution iranienne et l’islamisme radical sunnite, la guerre israélo-palestinene, la politique guerrière des néo-conservateurs, et la commémoration par la France du centenaire de l’armistice du 11 Novembre 1918.


    • Christian Labrune Christian Labrune 9 novembre 2018 21:07

      Vous mélangez tout

      ===========================
      @Et hop !

      J’observe que Macron fait tout ce qu’il peut pour que les sanctions américaines, qui viennent d’être aggravées, ne précipitent pas la chute, voulue par Trump et par la population iranienne elle-même, du régime le plus pourri de la planète, plaque tournante de toutes les activités criminelles : blanchiment d’argent, trafic de la drogue, crime organisé, terrorisme. Un attentat sur le sol français à Villepinte aura même été évité de justesse. Un autre plus récemment au Danemark.
      https://www.liberation.fr/planete/2018/10/30/le-danemark-dejoue-un-projet-d-attentat-et-accuse-l-iran_1688931

      J’observe que Macron, collaborateur empressé (mais pourquoi ?) d’un régime de Téhéran qui est le dernier avatar du nazisme, se proposait de faire l’éloge d’un type qui avait « franchement » collaboré lui aussi avec un régime hégémonique et raciste qui est, comme par hasard, le modèle de celui des actuels ayatollahs.

      C’est tout. Y aurait-il quelque chose qui fût contestable dans ce que je viens d’écrire ? Si ce n’est pas assez clair, je peux développer - ad libitum !


    • Et hop ! Et hop ! 10 novembre 2018 02:48

      @Christian Labrune : «  du régime le plus pourri de la planète, plaque tournante de toutes les activités criminelles : blanchiment d’argent, trafic de la drogue, crime organisé, terrorisme »

      Vous pensez au Kosovo ?


  • rogal 8 novembre 2018 19:24

    Le passage relatif à la citation de De Gaulle m’échappe un peu. Que nous faut-il penser de cette « parole d’Évangile »-là ?

    « Si, par malheur, en d’autres temps, dans l’extrême hiver de sa vie et au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire que, vingt-cinq ans plus tôt, il avait acquise à Verdun, puis gardée en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée, ni méconnue, par la patrie. ».


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 8 novembre 2018 21:27

    Ceux qui me connaisse savent très bien que je ne suis pas un fan de Macron, .. et pour moi, il n’a pas gaffé, .. et Pétain à été reconnu par ses hommes point barre !,.

    Concernant étain, et son rôle au cours de la première guerre mondiale, je pense que seuls ceux qui ont fait cette guerre, ( il n’y a malheureusement plus aucun survivants à nos jours , puisque le dernier poilu Français Lazarre Ponticelli est mort en 2008.) pouvaient donner leurs avis !

    Pour ce qui est son rôle pour la deuxième guerre mondiale, c’est malheureusement une toute autre histoire.

    Dans un pays occupé par les vainqueurs, pas facile de trancher lorsque l’on n’est pas confronter à la situation de l’époque, j’évoque notamment la déportation de juifs français. Si cette dernière aurait été faite sous la seule autorité des SS, cette dernière aurait-elle été plus « clémente » et plus « magnanime » Certains juifs ont été avertis des rafles par des policiers français, auraient-ils été averti de même par le biais des SS ?


    @+ P@py


    • aimable 9 novembre 2018 00:41

      @Gilbert Spagnolo dit P@py
      pour le grand père de mon épouse né en novembre 1896 , qui a fait 14 /18 dans les tranchées disait que Pétain était un grand soldat et il n’en a jamais démordu .
      mon père lui ne la pas faite pare ce que né en début de 1900 donc trop jeune encore en 18 avait lui plutôt un penchant pour De Gaule .
      tout ceci pour dire que l’ opinion sur Pétain diverge entre ceux qui ont faite cette guerre et ceux qui ne l’ont pas faite .


    • kirios 9 novembre 2018 09:02

      @Gilbert Spagnolo dit P@py

      "je pense que seuls ceux qui ont fait cette guerre, ..... pouvaient donner leurs avis !"

      vous pensez que les soldats , sur le terrain , avaient les moyens objectifs de porter un jugement sur la direction de la guerre qui se faisait dans des salons feutrés.

      ce’ qui ressort chaque jour davantage c’est que la guerre de 14/18 fut une véritable boucherie.... qui fit des maréchaux à la pelle .
      les véritables héros étaient ceux qui étaient sur le champ de bataille, les autres , pour la plupart n’étaient que des opportunistes qui n’étaient qu’en tête .... des défilé militaires


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 9 novembre 2018 15:27

      @kirios

      Les vrais héros d’une guerre sont ceux qui meurent pour qu’elle n’ait pas lieu. Quand le hommes seront moins bêtes, c’est a Jaures qu’on rendra hommage.

      PJCA


  • egos 8 novembre 2018 22:51

    La démarche de E Macron serait dépourvue d’intentions électorales, d’une inclinaison idéologique pro-européenne conciliante et portée sur un avenir commun, de visées sur toute une frange de la population pour laquelle Pétain fut le vainqueur déclaré de 14/18 et le rempart à l’emprise allemande, plus que du « nazisme » sur la nation ?

    La défaite de 1940 fut vécue telle une humiliation par les français, déjà repus des tueries organisées durant le premier conflit mondial et rien n’indique qu’ils se sentirent concernés par les abominations nazies commises en Allemagne ou plus à l’Est, avant la diffusion d’informations circonstanciées par la presse qqs années après la fin du conflit.

    Fidèle à son héritage historique et culturel, la mémoire des peuples sait s’accommoder de la contraintes des circonstances, de ses blessures d’orgueil et au besoin occulter certains aspects peu ragoûtants de son passé récent,

    ie : les exactions et traitements inhumains réservés aux indigènes des colonies qui n’a soulevé, sauf durant la période des 2 dernières décennies, de vastes campagnes de protestation ou d’indignation de groupes d’influence (politique, presse, intellectuels).

    Pétain conduisit la campagne du RIF, parmi d’autres faits glorieux de nos généraux et corps d’armée tt au long de l’histoire coloniale ,

    il eut recours aux pires procédés disponibles en son temps.

    Ce pan de notre passé proche pourtant oublié semble faire écho à une amnésie de circonstance entretenue par la majorité de nos concitoyens,

    dans quel dessein ?


    • Arthur Gohin 9 novembre 2018 09:02

      @egos
       Le dessein est que seuls les juifs aient droit à un devoir de mémoire. ll ne faut pas qu’ils soient victimes au même titre que les indigènes du Rif.
       Le plus fort est que Pétain ne pouvait pas protéger les juifs plus qu’il ne l’a fait. Dès la défaite il était évident qu’Hitler imposérait une politique antijuive comme ailleurs, et aller contre de front eut amené une réaction encore pire. 


  • eric 8 novembre 2018 23:06

    Il y a quelques temps, j’appelai la gauche, et en particulier sa composante administrative, c’est à dire son cœur sociologique, à un devoir de mémoire. Se demander pourquoi elle à mis en œuvre les politiques de Vichy, ce régime peuplé à 90% de gens venant des gauches de la troisième république, pour le meilleur et pour le pire.

    Fils et petits fils de fonctionnaires socialistes, fonctionnaire dans une première vie, Macron est bien l’héritier des ces milieux qui ne se sont pas toujours illustrés en bien pendant la seconde guerre.

    Il n’est pas mauvais que nos armées et les arrières petits enfants des poilus se souviennent que Pétain à sauvé beaucoup de vie pendant la première. Même si à 84ans, il ne s’est pas illustré.

    Mais je je me demande si en tant qu’héritier sociologique du régime de Vichy, Macron, homme de gauche, était le mieux placé pour le faire.

    Bien sur, il est président de la république. A ce titre il n’est pas seulement un fonctionnaire héréditaire. Mais enfin, en ce centenaire, n’était il pas plus urgent de se demander pourquoi des régimes élus très à gauche, en 14 et en 39 nous ont conduit à la guerre que de différencier les actes d’un colonel en pré retraite devenu un Maréchal cacochyme ?

    https://www.google.com/search?q=Zemmour+Vichy%2C+excuses+des+gauches+nécessaires+mais+pas+suffisantes&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b-ab


    • JulietFox 9 novembre 2018 14:39

      @eric

      "Macron, homme de gauche,

      "
      PTDR MDR LOL plié de rire
      Macron homme de gauche ; Mouahhhhhhhhhh !


  • Fanny 9 novembre 2018 02:33

    Il y eut autrefois l’Histoire de France de De Gaulle, dont il fut un acteur.

    Et puis il y eut l’Histoire de France de Mitterrand, quelque peu différente de celle de De Gaulle, mais pas trop.

    Enfin l’Histoire de France de Chirac puis celle de Hollande, et ce n’est plus du tout la même.

    Macron a tenté une brillante synthèse comme il a appris à faire à l’ENA. Mais l’huile et l’eau ne se mélangent pas, comme il n’a pas appris à l’ENA. Les Français, qui ont acclamé Pétain puis De Gaulle « en même temps » le savent bien. Ils en ont tiré la leçon : ils n’acclament plus personne et pleurent le poilu.

    On dirait que l’Histoire de France, c’est dépassé.


  • Massada Massada 9 novembre 2018 07:40

    @auteur

    Sur votre 2 ieme photo on voit clairement le grand soldat Pétain tenter de faire à clé de bras à Hitler !


    • Massada Massada 9 novembre 2018 07:41

      @Massada
      une clé


    • Et hop ! Et hop ! 9 novembre 2018 10:14

      @Massada

      Les années précédentes, les représentants du mouvement sionniste dont vous retrouverez facilement les noms rencontraient Hitler pour passer des accords avec lui, leur ennemi commun étant à l’époque la Grande Bretagne, et leur but commun était de faciliter le transfert d’un maximum de Juifs vers Israël avec tous le avoirs qu’ils possédaient en Allemagne et en Autriche.

      Est-ce qu’on peut leur jeter la pierre ? A l’époque ils pensaient que c’était le mieux à faire.


    • illiadegun illiadegun 9 novembre 2018 17:17

      @Et hop ! Ce à quoi certains ont expliqué « Ben,nous nous gourions ».....


  • devphil30 devphil30 9 novembre 2018 07:49

    J’approuve pour une fois , le ton est juste , les photos de qualité et l’avis est neutre.

    En progression pour l’auteur


  • Massada Massada 9 novembre 2018 07:55

    Hitler était un bon artiste peintre avant des choix funestes


  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 9 novembre 2018 08:06

    Allez, tous ensemble :

    Diviser pour mieux....

    Bravo !


  • Massada Massada 9 novembre 2018 08:07

    Macron fils de pétain !


    • Massada Massada 9 novembre 2018 10:18

      @Ptdr
       
      45 000 malades mentaux morts de faim sous le régime de Vichy.
      Heureusement pour vous que vous n’êtes pas né à cette époque, hein !


    • Massada Massada 9 novembre 2018 13:42

      @Ptdr
       
      L’histoire des Juifs en Eretz Israel se développe sur près de 4000 ans. smiley


    • Arthur Gohin 9 novembre 2018 16:23

      @Massada
       Les cananéens étaient là avant les hébreux. Tout ce beau monde s’est tellement converti au christianisme et à l’Islam qu’il ne restait plus guère de juifs fin 19ème siècle. Mais tout le monde s’entendait honnêtement lorsque malheureusement les sionistes sont arrivés et ont introduit le conflit jusques à nos jours. 


    • Arthur Gohin 9 novembre 2018 16:42

      @Massada
       Le gouvernement de Vichy a fait ce qu’il a pu pour tout le monde, et tout le monde avait faim, souvent terriblement, il fallait se débrouiiller. Les malades psychiatriques eux avaient peu d’aide extérieure, ce qui est surtout au déshonneur de leur famille et peu du gouvernement.
       Je note que la mortalité infantile a fait un pic phénoménal juste après la libération, « à cause de désordres dans la distribution du lait », désordre qui donc n’a pas eu lieu sous Pétain. 
       Vu que beaucoup d’articles mettent ces 45 000 morts sur une période de 6 années, je demande des statistiques précises par année avant que de juger le gouvernement de Vichy. 
       Et tout le monde sait bien que la faim a duré bien après la libération.


  • zygzornifle zygzornifle 9 novembre 2018 09:32

    Faut bien masquer les problèmes de français dus aux taxes , les médias s’en chargent en nous gavant de Pétain, foutez la paix au morts , est ce que Macron va aller se recueillir devant les immeubles effondrés a Marseille ? ....


  • julius 1ER 9 novembre 2018 09:41

    il faudra un jour en toute lucidité arrêter de parler de Victoire à propos de 1918 car c’est avant tout une défaite de la pensée ... l’humanisme et l’esprit de progrès en sont ressorti complètement ébranlé de ce conflit meurtrier ...

    comment parler de victoire alors que l’Europe( et la France en tête )continent prospère avant 1914 sort de ce conflit exsangue et ruiné ????

    et le deuxième conflit 39/45 va achever le travail de destruction car il faudra attendre la décennie 1970 pour simplement retrouver le niveau de PIB des années 30 et l’Europe devenir un continent mineur sur la scène internationale puisque 

    toujours sous dépendance américaine .... tu parles d’une réussite !!!

    on peut se dire que si l’on avait eu des gens ou une élite éclairée à l’époque on aurait pu avoir un tout autre développement historique or il n’en a rien été ... les esprits militaro-industriels ont été les plus forts et j’ai comme une vague impression 

    qu’ils sont en train de remettre le couvert !!!


    • Et hop ! Et hop ! 9 novembre 2018 10:03

      @julius 1ER : Ce qu’on fête n’est pas la Victoire mais l’armistice, c’est-à-dire la fin de la guerre, et le courage dses soldats.

      On pourrait effectivement se pencher sur les responsables de cette guerre monstrueuse et inutile, et ce ne sont pas les généraux qui n’interviennt qu’une fois la guerre engagée par le gouvernement, dont le chef était à l’époque André Viviani.

      L’Allemagne a proposé deux fois en 1915 et 1916 d’arrêter les combats et de revenir au statu quo et aux frontières de 1914, le gouvernement français a refusé poussé par la Grande Bretagne et les USA qui, à mon humble avis, étaient les instigateurs de cette guerre pour une question de rivalité impériale.


    • foufouille foufouille 9 novembre 2018 10:19

      @Et hop !
      on imagine ce qu’aurait pu faire hitler avec l’empire allemand ..........


    • Fanny 9 novembre 2018 10:35

      @julius 1ER

      Bien vu, mais les esprits éclairés, ou pas, ne peuvent rien contre l’Histoire des empires. Quand Poincaré (cousin germain d’un des plus grands esprits scientifiques du XIXème siècle) embarque au Havre pour rendre visite au Tsar Nicolas II, en juillet 14, il ne sait pas, ne se doute pas que la guerre va éclater dans quelques jours et tuer un million et demi de Français.

      Les empires naissent et disparaissent, et personne n’y peut grand-chose.

      En 14, c’était la fin de trois empires. Ces effondrements font des dégâts terribles, des morts par millions.

      Possible qu’on soit en train de remettre le couvert. On entend parler de décadence, de fin de la civilisation occidentale. L’empire américain semble plus nerveux qu’à la fin du siècle dernier, ainsi que les restes de l’empire britannique face à la montée de l’Asie. On accumule les armes à un niveau hallucinant. Le climat terrestre se tend, ainsi que les âmes des humains. Les rhinocéros vont disparaître, accompagnés dans leur fin par des milliers d’espèces vivantes. La suite est inconnue, et dépend finalement assez peu de la volonté des hommes.

      Comme disait je ne sais plus quel citoyen russe (peuple fataliste) : « On a essayé de progresser, de faire mieux, mais finalement le résultat fut comme d’habitude ».


    • Et hop ! Et hop ! 10 novembre 2018 02:52

      @foufouille : Hitler ne serait jamais arrivé au pouvoir si l’Allemagne n’avait pas été vaincue en 1918.


  • Arthur Gohin 9 novembre 2018 11:55

     Cet article n’est pas plus réfléchi que le concièrge du coin. 

    *

     « On a pu analyser des corrections manuscrites sur le projet de loi contre les Juifs dès juillet 1940 qui les ont pénalisés encore plus que dans le texte initial. De la main même de Pétain. »

     Voyons, moi je n’ai aucunement entendu parler d’analyse graphologique. Et même si c’était le cas, on se souvient de l’affaire Dreyfus où les premières analyses le condamnaient. Or le crayon ne donne pas une écriture aussi caractèristique que la plume.

     Ensuite, il fort surprennant, voire comique, que le témoin ait trouvé ce document par hasard plus de 7O ans après, et personnne ne sait pas où ni comment, et qu’il désire rester anonyme. Par peur de la gestapo peut-être ?!

    *

    « La parole présidentielle est sacrée. Elle l’est un peu moins que celle de saint Louis, mais elle l’est quand même. »

      Ce roi conseillait à ses proches de planter leur épée dans le ventre de quiconque tiendrait des propos entachés d’hérésie ou d’incroyance. Il a organisé la prise et le bûcher de Montségur (plus de 200 brûlés vifs).

     Etc...

     C’est effectivement une référence de premier choix !

    *

      « Est-on »grand« quand on a dirigé le régime de collaboration avec les nazis pendant quatre ans ?  »

      L’ennui est que cette collaboration était dirigée par le vainqueur et non le vaincu.

      Pétain est allé demandé quelques adoucissement de l’occupation et donc de la collaboration. Göring (ou Göbels je ne sais plus) lui a répondu : Monsieur, il faudrait savoir qui est le vainqueur et qui est le vaincu.

      Etant ambassadeur en Espagne, Pétain s’est vu appellé à reprendre une situation désepérée, car tous les autres étaient désemparés. Franco lui a conseillé de ne pas prendre sur son dos la honte de la défaite, alors qu’il n’avait que la gloire de la victoire de 1918. Pétain n’a pas voulu laisser tomber la France.

      Ainsi Churchill, qui pourtant l’a laissé tomber sans pudeur ni droiture, a reconnu que le rôle de Pétain était surhumain. 

      A son procès final, un résistant rescapé du camps de Mathausen s’est dit « écoeuré de voir rejetter sur le dos d’un vieillard presque centenaire, les fautes que d’autres avaient commises ».

     Procès où l’on ne s’intéressait ni aux juifs ni aux tziganes, mais à rejetter sur Pétain le crime de haute trahison commis par De Gaulle le 18 juin 1940. Si Pétain n’avait été trahi par ce dernier, par Churchill, par les américains, ses collaborateurs... son rôle eût été moins surhumain et la libération de la France moins douloureuse.

    *

    Ouais. Il y a bien des concièrges plus réfléchis que l’auteur de cet article. Mais lui parle bien !


    • Fanny 9 novembre 2018 12:47

      @Arthur Gohin

      « mais à rejetter sur Pétain le crime de haute trahison commis par De Gaulle le 18 juin 1940. Si Pétain n’avait été trahi par ce dernier, par Churchill, par les américains, ses collaborateurs... »

      Propos incompréhensible pour moi, citoyen français en 2018, élevé dans les années 60.

      Soit c’est n’importe quoi, soit il faut argumenter.


    • Arthur Gohin 9 novembre 2018 13:56

      @Fanny
        Effectivement le résistant que j’ai cité, lui avait vécu ce temps et comprenait très bien ce qui’l disait.
        Le choix de l’armistice qu’a fait Pétain était le meilleur pour la France comme toutes en parties en guerre l’ont reconnu, y compris de Gaulle. Alors pourquoi a-t-il publiquement appellé à la quasi sécession de la France ? C’était appeller le monde entier et surtout l’Allemagne à ne pas prendre Pétain au sérieux. Vous parlez de négociations d’armistices aisées avec le traître De Gaulle dans le dos ! Légalement parlant, c’est indiscutablement un crime de haute trahison.
       Les soldats français présents sur le sol britannique se sont mis au service de l’Angleterre, à titre personnel, ce qui est tout autre chose ; ce n’est pas diviser la France en deux clans, et c’est tout aussi utile à la victoire franco anglaise.
      *
       Et encore, la défaite de l’Allemagne n’était absolument pas évidente jusqu’à l’été 1943. En Juin 1940, c’était plutôt le contraire. Hitler n’eût-il pas cumulé les erreurs qu’il eût gagné et que les jugements sur de Gaulle et Pétain eussent été inversés. 
       Or on doit juger une personne non pas sur sa chance mais sur la droiture de ses décisions. 
       Pétain lui a gardé sagement la porte ouverte sur toutes les options, or ses déceptions ne sont pas venues tant des allemands, dont il avait compris les intentions, que des traîtres que j’ai cités.
      *
       Pétain avait gardé la flotte militaire comme carte à jouer : elle devait rester neutre ; mais en cas d’invasion de la zone sud, il avait donné ordre qu’elle quitte Toulon, voire passe à l’Angleterre. Mais à partir du moment où Churchill en coule une partie à Mers el Kébir, attaque une autre avec De Gaulle à Dakar, fait monter l’inimitié, alors Pétain s’affaiblit terriblement face à Hitler. 
       Le débarquement américain en Algérie est un désastre : la conciliation humainement inévitable avec l’armée française est une rupture d’armistice qui a donné immédiatement l’occupation de la zone sud. Cette stratégie américaine et Gaullienne est une trahison du gouvernement de Pétain qui n’avait même plus de port pour sa flotte laquelle s’est sabordée. 
       De Gaulle s’est plaint de ce que les américains aient pris la France pour un paillasson, mais c’est lui surtout qui a voulu prendre la direction de la stratégie française au mépris de Pétain et des conséquences sur les français de métropole. 
      *
       Il y aurait très long à dire, mais vous avez la déjà des éléments, et vous pouvez en trouver d’autres. 


    • Fanny 9 novembre 2018 21:12

      @Arthur Gohin

      Si l’on se place du point de vue (qui me paraît être le votre ?), soit la gestion d’un pays occupé après une défaite militaire cinglante, la priorité accordée à la sécurité de ses nationaux et à l’avenir du pays dans un contexte où l’on ne sait pas qui va gagner la guerre, avec comme conséquence l’incertitude sur les futures alliances, certains de vos arguments sont à analyser voire à considérer.

      Mais la priorité, la seule défendable à l’époque compte tenu de la nature du régime nazi, était d’écraser la Wehrmacht. C’est de ce point de vue qu’il convient d’analyser la politique de Pétain. Les jugements sont alors probablement assez différents.

      C’est je crois le nœud du différent entre les pétainistes d’aujourd’hui, et les autres. Il est de nature politique et idéologique. 


    • Arthur Gohin 10 novembre 2018 05:13

      @Fanny
       La priorité pour beaucoup à l’époque compte tenu de la nature du régime soviétique était d’écraser l’armée rouge !
      Cela dépendait bien sûr beaucoup des pays. Pour bien du monde aussi il fallait que les deux armées s’écrasent l’une l’autre. Et pour les communistes, du 23 Août 1939 au 22Juin 1941 la priorité était de collaborer avec l’Allemagne, puis ensuite effectivement d’écraser la Wehrmacht ; en France ils étaient donc non pas français mais soviétiques ce qui était intolérable à la grande majorité. 
       Pour Pétain et la grande majorité de la France au début de l’occupation la priorité était le redressement moral « travail famille patrie ». Puis, la paix ne suivant pas l’armistice, l’occupation se durcissant, progressivement, la France s’est fracturée entre Pétainistes et Gaulistes. Mais beaucoup étaient pour les deux à la fois ! Dont Pétain lui même qui pratiquait la main tendue, qu’a refusée de Gaulle. 
       Alors effectivement de plus en plus tous attendaient la libération. Mais chacun avec ses propres objectifs, et les communistes en majorité voulaient toujours la révolution soviétique. La priorité pour Churchill était que les soviétiques aient le minimum de conquêtes. 
      ... « La » priorité, en réalité c’est tout un monde.
       Détail de l’histoire mais sûrement pas de la morale, en 1942 la priorité pour Raoul Follereau était de créer une association d’aide aux lépreux. La religieuse en Afrique qui s’occupait d’eau disait : « pendant qu’ils s’occupent de leur guéguerre... »


    • Fanny 11 novembre 2018 01:14

      @Arthur Gohin

      « Pour bien du monde aussi il fallait que les deux armées s’écrasent l’une l’autre. »

      Cela explique un peu Münich ? Et peut-être aussi le pacte germano-soviétique, Staline ne parvenant pas à nouer une alliance solide contre Hitler à l’Ouest de l’Europe.


  • seken 9 novembre 2018 12:58

    Bonjour,

    Si je gagne la guerre, les haut dignitaire de l’ancien régime serons mentionné comme des traîtres dans le fernand natan, tantdis que la sombre vérité sera protégé précieusement dans de vrais livre d’histoires.

    Je n’effacerais pas toute la propagande de la guerre d’avant faisans d’eux des héros de la guerre contre le terrorisme, de interventionnisme impérial mondialiste, de la paix par la force. Mais je mettrais de l’eau dans le vin, il serons « controversés ».

    Un homme comme Sarkosy pourais postérieurement étre considéré a l fois comme un héro de la lute contre le terrorisme en aphganistant, et comme un traître en violant le traité d’assistance mutuelle avec le liban.

    Un homme comme Fabius pourrais étre considéré comme un héro de l’empire au quatre coins du monde, signataire de multiple accords de libre-échange et libre-investissement point a point. Mais aussi comme un empoisonneur de masse.

    ++


  • Taverne Taverne 9 novembre 2018 14:31

    Sa parole est aussi maladroite que sa politique est bien à droite.


  • njama njama 9 novembre 2018 16:33

    Le point commun entre Pétain et Macron, l’€urope, et le tandem France-Allemagne

    Propagande de Vichy : La Nouvelle Europe d’Hitler

    Cet extrait de la propagande diffusé sur la Radio de Vichy en mai 1943 se sert de l’oeuvre de Victor Hugo pour affirmer la « Nouvelle Europe » voulue par Hitler et les nazis.

    (2’01) https://www.youtube.com/watch?v=EExwEEjprlY

    Carte Postale datant de 1942 NOTRE MÈRE L’EUROPE, avec timbre à l’effigie de Pétain

    https://www.upr.fr/actualite/france/notre-mere-leurope/


  • njama njama 9 novembre 2018 16:39

    Que Macron européiste forcené évoque Pétain n’était peut-être pas si anodin...


  • baldis30 9 novembre 2018 17:13

    bonjour,

     en opposition au titre et sur la même musique ..

     « président, fous le camp ... »


  • zygzornifle zygzornifle 9 novembre 2018 18:33

    Il a Pétain un câble le Macron ....


    • Arthur Gohin 9 novembre 2018 19:20

      @zygzornifle
       Pas du tout, c’est un manipulateur qui distrait la foule par devant pour mieux l’escroquer par derrière. 
      Macron n’en a rien à faire de Pétain, il fait juste un spectacle.


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