mercredi 16 septembre 2009 - par Tonio

Non, Ségolène ! Pas de comptes d’apothicaire au PS !

Avis de grands vents au PS ! Assez bizarrement, les analyses autour de la fraude lors du congrès se cantonnent à des questions secondaires : Ségolène Royal a-t-elle été véritablement volée de sa victoire ? Comment va-t-elle réagir ? Doit-on désespérer du PS ?

Il n’est pourtant pas si compliqué de voir qui a fraudé ou pas, et il est plus utile de chercher comment asseoir la démocratie dans un tel parti.

La sortie des bonnes feuilles d’un livre, Hold-up, arnaques et trahison, a replongé le Parti Socialiste dans la tourmente de ses batailles internes en quelques heures à peine. La thèse de ses auteurs, de Karim Rissouli et Antonin André, est que le congrès de Reims a été l’objet d’une entreprise de fraude électorale massive de la part des partisans de Martine Aubry afin de faire basculer la victoire en sa faveur. Ils s’abstiennent de publier leurs preuves par mesure de courtoisie, mais la physionomie générale de l’événement est peu contestable, et d’ailleurs très faiblement contestée par les principaux intéressés.

Les divisions du Parti Socialiste sont à nouveau à vif, et Ségolène Royal, outrée, annonce un message solennel de sa part le mardi suivant, dans lequel elle demande simplement « la vérité ». À bien y regarder pourtant, ce livre présente deux défauts : il ne révèle pas grand-chose qu’on n’ait en fait déjà su, comme en conviennent largement les proches de Ségolène Royal, et il omet d’exposer les pratiques mises en oeuvre par les partisans de cette dernière, analysant comme la manoeuvre d’un camp ce qui est en fait un mode de fonctionnement pathologique du parti tout entier.

Bertrand Delanöe, véritable victime de la fraude

A voir certains des meilleurs spécialistes du clientélisme local rejoindre le camp supposé du renouveau des pratiques politiques, il est pourtant bien légitime de se demander s’ils n’ont pas fait profiter Ségolène Royal de leur expérience poussée d’une démocratie très « participative ». A partir de là, il est vain de chercher à déterminer avec précision quel camp a le plus bourré les urnes. On peut simplement considérer un indicateur de manipulation relativement simple et robuste : les scores de maréchal.

En effet, quand une candidate a littéralement écrasé l’autre dans une circonscription, une méfiance de bon aloi est concevable. Il se trouve qu’il est possible de faire une expérience statistique très primitive : observer quel est le résultat du vote si l’on retire les fédérations ayant donné des scores invraisemblables. Ainsi, le résultat du vote est de 50,02% en faveur de Martine Aubry. Si l’on décompte les fédérations ayant donné plus de 90% des voix à l’une des candidates (Oui, il y en a ! Et des deux côtés…), on obtient 50,48%, encore en faveur d’Aubry. En excluant celles qui ont donné plus de 80%, le score de Martine Aubry est de 50,99%. Et sans celles qui ont donné plus de 70%, Aubry l’emporte avec 50,86% des voix. Si ce petit exercice semble indiquer un bourrage d’urnes légèrement plus important du côté des partisans de Ségolène Royal, la faiblesse de la marge conduit plutôt à déclarer une paix des braves, chaque camp s’étant comporté avec une vaillance égale dans cet exercice.

En réalité, la victime de la manipulation des urnes à ce congrès est… Bertrand Delanöe ! Celui-ci, qui avait dédaigné de se prêter à ses manœuvres – ce qu’illustre amplement son score de 36% à Paris dans son propre bastion – n’a en conséquence pas pu se présenter à l’élection de premier secrétaire, qu’il aurait sans doute gagnée en l’absence de fraude. La dignité de sa réserve contraste pour le moins avec les cris d’égorgés des victimes imaginaires.

Il est donc naturel que les protestations de Ségolène Royal et de ses partisans n’aient jamais quitté le plan des déclarations de principe, une vérification minutieuse ayant en fait peu de chances de tourner à leur avantage. Ayant échoué dans son entreprise de conquête du parti à Reims, perdant le contrôle de sa propre motion qui entame un rapprochement avec la direction après s’être progressivement détaché d’elle, Ségolène royal est obligée de rechercher à l’extérieur le poids qu’elle a perdu en son sein en prenant la présidence de Désir d’Avenir. La sortie – providentielle – de ce livre lui permet de motiver de façon satisfaisante son éloignement du bunker de Solférino, allant même jusqu’à annoncer qu’elle ne demande pas que l’on revote, et d’ailleurs qu’elle ne serait pas candidate.

Et maintenant ?

Mais tout ceci occulte la véritable question de fond, qui est celle de la difficulté de faire vivre la démocratie dans un parti politique. A force de vilipender le PS pour ses pratiques peu reluisantes, on finit par perdre de vue qu’il est pour ainsi dire le seul parti à tenter l’exercice de la démocratie. Si l’on excepte les Verts, groupusculaire, que dire d’un PCF qui n’a renoncé que tout récemment au centralisme démocratique, d’un NPA qui exclut ses minoritaires, d’un Modem où la question de la démocratie interne est pour le moins nébuleuse, de l’UMP (que dire, en effet ?) et d’un FN qui n’y a jamais prétendu ? Si le PS se dispensait tout bonnement d’organiser des élections, y aurait-il finalement quelqu’un pour le regarder de travers ?

Il est inutile de chercher à recompter, les scores sont largement artificiels et ne se préoccuper que de la désignation du premier secrétaire serait oublier Bertrand Delanöe. Il est également vain de revoter, sans avoir rien mis en place pour éviter la réédition du spectacle. Martine Aubry est première secrétaire, elle a été ralliée en tant que telle par trois des quatre grandes motions, puis récemment par la dernière. Le problème n’est pas de revenir sur Reims, mais de tout faire pour qu’il ne se reproduise plus.

A ce titre, la rénovation promise des pratiques politiques est une très bonne chose. Les militants sont en effet appelés par référendum à se prononcer sur un ensemble de questions, allant des procédures de vote au cumul des mandats à la primaire. Ne nous y trompons pas, tout va ensemble.

Pourquoi la fraude est-elle si massive ? Parce que le PS a un mécanisme de pouvoir qui fait remonter des structures de base au sommet et fait donc dépendre les résultats nationaux des nécessités locales : il favorise les coalitions de barons locaux sous couvert de divergences politiques largement artificielles. Qui peut croire que le choix de Ségolène Royal par les barons du parti (et par la direction de Solférino, Hollande mis à part) n’a pas débouché sur une fraude massive lors de la primaire de 2006 ? Qui peut croire que la proposition de Ségolène Royal lors du dernier congrès de faire redescendre les finances du parti au niveau des fédérations était sans rapport avec cet état de fait ?

Couper le lien entre les fraudes locales et la situation nationale : la primaire. Le rôle de l’échelon national du parti est de produire un candidat et un programme. En lui retirant la désignation du candidat pour le confier aux sympathisants, on retire la majeure partie de leur intérêt à des fraudes organisées sur l’ensemble du territoire.

Couper le lien entre les fraudes locales et la situation nationale : le laboratoire d’idées, les questionnaires et les conventions : En 2006, le PS s’était doté d’un programme sous la férule de DSK. La candidate ayant décidé qu’il ne lui allait pas, l’avait écarté sans jamais véritablement parvenir à le remplacer. Pour éviter que la constitution du programme ne préempte de fait le candidat, il faut également le retirer pour partie à la direction nationale. Le laboratoire d’idée vise à faire émerger des propositions complémentaires ou alternatives sur chaque thème, de façon à ce que chacun puisse faire son marché. Les conventions permettent de mettre les débats en lumière devant les militants, et doivent leur offrir la possibilité de trancher. De même le référendum, sous la forme des questionnaires, doit devenir un acte banal de la vie du parti pour ne pas cristalliser de tensions.

Eliminer les féodalités locales : le cumul des mandats. La mainmise de barons sur leur territoire local est une des plaies fondamentales de la démocratie au sein du PS. C’est ainsi que Georges Frêche, bien qu’exclu du parti socialiste, continue de dominer les fédérations de l’Héraut et du Languedoc-Roussillon. Cumulant les postes et les salaires, ils vivent de leur position locale. Très rapidement vient la tentation de les conserver, contre les opposants internes si nécessaire. Réduire fortement le cumul ne peut que conduire à faire rentrer d’avantage de personnes dans le circuit, et donc à favoriser les occasions de dissidence.

Vérifier le vote : une haute autorité, des observateurs. En désignant une sorte de cour suprême indépendante de la direction (le plus possible), la question de la discipline interne au PS n’est plus une arme au service du premier secrétaire, mais un élément de régulation. Pour cela, il faudra que la direction n’ait pas le monopole de sa saisine, mais qu’elle soit ouverte à tous les membres du bureau national, qui représentent toutes les tendances. Il faudra également que ses membres soient désignés selon la forme la plus large possible, avec une majorité qualifiée au sein du bureau national des deux tiers ou plus pour éviter les arrangements entre motions. La mise en place obligatoire de procédures plus proches de celles suivies pour les élections du pays ne peut que rendre les fraudes plus difficiles. A ce sujet, favoriser le contrôle d’une fédération par des observateurs issus d’une autre serait une garantie solide de leur indépendance.

Le parti socialiste n’est pas l’exemple même d’un piétinement de la démocratie : il est celui de la tentative de démocratie. Ce n’est pas de manipulation supplémentaire qu’il a besoin, mais de réformes rendant possible l’expression réelle de la démocratie.



19 réactions


  • bernard29 bernard29 16 septembre 2009 12:05



    euh !! « Le parti socialiste n’est pas l’exemple même d’un piétinement de la démocratie : il est celui de la tentative de démocratie »

    Cette phrase n’est’elle pas un peu provocatrice ? 


    Pourquoi n’enquêtez vous pas sur les sections du parti supposées favorables à Ségolène Royal ? allez y au lieu de nous sortir vos calculs que personne ne peut vérifier. Ayez ce courage !!

    Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. ; Les faits du livres dont reconnus ( et d’aprés vous connus de tous depuis longtemps), donc il faut traiter ces faits prouvés d’abord (les combattre, les sanctionner, et en tirer les conséquences ) .

    On peut comprendre que vous vouliez tourner la page et parler pour l’avenir, mais sachez que de nombreux electeurs de gauche l’ont déjà fait vis a vis de ce parti politique


    • Tonio Tonio 16 septembre 2009 14:20

      Tiens ! Je vois que vous avez déposé le même commentaire que sur Le Post. Je vous rédige donc la même réponse :

      En ce qui concerne des calculs que personne ne peut vérifier, je vous ai donné le lien vers l’auteur original des calculs, qui fournit les chiffres de base (résultats des candidats par fédération). Ceux-ci se trouvent également sur le site du PS. Autant dire que vérifier le calcul est à la portée de tout un chacun, bien au contraire.

      Sur des faits connus de tous : les fraudes des affidés de Royal sont également bien connues de tous, et d’ailleurs largement admises par eux-même. Elles n’ont simplement pas été mises en lumière par un livre. Je ne vois pas pourquoi elles auraient un traitement différent de celles de Martine Aubry, le livre ne « prouvant » rien de particulier puisqu’il ne révèle pas ses sources.

      Enfin sur les électeurs qui tournent la page : et pour quel parti vont-ils voter à la place : un qui ne cherche même pas à organiser des élections ?


    • bernard29 bernard29 16 septembre 2009 21:22

      - « je vous ai donné le lien vers l’auteur original des calculs, qui fournit les chiffres de base (résultats des candidats par fédération). Ceux-ci se trouvent également sur le site du PS. Autant dire que vérifier le calcul est à la portée de tout un chacun, bien au contraire. »

      Ce sont des sources fiables , ? c’est sûr ??? hem, permettez d’en douter ??

      - «  les fraudes des affidés de Royal sont également bien connues de tous, et d’ailleurs largement admises par eux-même. Elles n’ont simplement pas été mises en lumière par un livre. »

      C’est pas tellement la question du livre, Il faudrait plutôt une enquête indépendante ou extérieure qui ensuite peut être l’objet d’un livre.


    • bernard29 bernard29 16 septembre 2009 21:36

      Vous êtes habitué du post . voici un article de Piere Alain de ce jour.

      « .........Le président (PS) du conseil régional de Guadeloupe, qui a soutenu Ségolène Royal au moment du congrès de Reims, assure ce mercredi qu’il y aurait bien eu des fraudes constatées en Guadeloupe, en faveur de Martine Aubry, lors des élections internes de novembre 2008.

       »Je confirme que des constats d’huissier ont été faits dans deux sections de la Guadeloupe, prouvant la réalité de la fraude et le sens de la fraude« , a déclaré Victorin Lurel, selon Le Figaro.fr.

      Cette révélation vient confirmer ce qu’ont écrit les auteurs du livre  »Hold-uPS, arnaques et trahisons«  (Editions du Moment).

      Dans l’ouvrage, Victorin Lurel affirme que  »la fraude dans la seule Guadeloupe a assuré à Martine (Aubry) bien plus de voix que les 102 officielles établies par les résultats arrêtés par le parti« .

      L’élu affirme aussi que Martine Aubry n’a pas répondu aux courriers et messages électroniques qu’il lui a envoyés afin d’éclaircir les conditions du vote dans l’île, qui compte 2 330 militants socialistes............. »

      ça suffit largement.


    • Tonio Tonio 16 septembre 2009 22:06

      Il semble que nous ne comprenions pas. Je ne conteste pas qu’il y’a eu une fraude massive de la part d’Aubry ? Vous me donnez l’exemple de la Guadeloupe. D’après les résultats officiels :
      http://www.parti-socialiste.fr/toutsurlepsCongres.php
      Ségolène Royal a recueilli 81,75% des voix en Guadeloupe. Ce n’est pas mal, et qu’est ce que ce serait si Aubry n’avait pas fraudé !!! La réalité, c’est que les partisans d’Aubry ont bourré les urnes dans les deux sections de Guadeloupe qu’ils tiennent, et ceux de Royal dans les autres. A Mayotte, Aubry fait 97, 36%. A la Réunion, Royal obtient 92,68%. Soyons sérieux ! Pas besoin d’un livre pour savoir que les deux camps ont bourrés les urnes !!

      Sur la fiabilité de ces chiffres : le camp Royal dément-il avoir fait 92,68% à la Réunion ? 81,75% en Guadeloupe ? Font-ils des déclarations publiques pour dire que ces scores sont truqués et qu’ils ont naturellement fait moins ? Dans votre exemple, ils revendiquent plutôt d’avoir fait plus., ce qui semble difficile dans un cadre démocratique.


    • matthius matthius 23 septembre 2009 13:02

      On a observé un surplus de votes dans les départements de EMMANUELLI et de FABIUS. Ces deux personnes sont en faveur de Martine AUBRY.


    • Tonio Tonio 23 septembre 2009 14:27

      Tout à fait. C’est même ce que démontre cet article.


  • limouche 16 septembre 2009 12:27

    Royal est de plus en plus pathétique. Elle invite les militants à saisir la justice ; c’est stupide, les élections à l’intérieur d’un parti ou d’une association ne sont pas du recours de la justice.
    Elle n’ignore pas qu’une vérification si elle était possible risquerait fort de la mettre dans une triste situation et indiquerait peut-être un écart plus grand en faveur d’Aubry.


    • Tonio Tonio 16 septembre 2009 14:23

      Je n’ai rien contre les auteurs, si ce n’est que je trouve curieux qu’ils n’aient enquêté que sur les fraudes d’un seul camp... L’article vise plutôt l’exploitation qui est faite de ce livre. Quant aux cuisines internes, ben précisément on aimerait bien y mettre fin !


  • David Meyers 16 septembre 2009 14:08

    Cette pauvre Madame Royal (nom prédestiné ?) a attrapé la Sarkozippe H1N1. Elle veut porter plainre à tort et à travers, et réclame des « sanctions ». Comme « l’autre ».

    Décidément, le peuple français mérite mieux que ses gouvernants, actuels et prétendants.
    (attention phrase soumise à des droits d’auteur)


  • nathalie 16 septembre 2009 15:53

    Enfin un bon article rétablissant les faits de manière équitable.

    Il serait tout de même intéressant de découvrir les motivations de ces deux journalistes dont l’enquête d’investigation est manifestement incomplète et qui, du coup, se font les procureurs à charge de l’équipe de direction du Parti Socialiste (composée, pour mémoire et pour les néophytes de toutes les sensibilités socialistes), au delà, même, de l’individu Martine AUBRY.

    Ils ont certainement souhaité vendre du papier.
    Pari réussi. Pas pour moi, je me suis refusée à acheter ce livre, je me le ferai prêter.

    Ils ont cherché à déstabiliser le Parti Socialiste quelques jours après sa rentrée réussie à La Rochelle. Ces « révélations » (qui font mourir de rire les militants un peu au fait des arcanes de leur parti) n’avaient certainement pas besoin d’attendre la rentrée de septembre pour être publiées.

    A qui alors profite le crime ? A Ségolène ROYAL ?

    Certainement pas, comme tous les socialistes, elle ressort entachée par ce bouquin.
    Je pense qu’elle fût manipulée. Son aptitude à s’offusquer, sa paranoïa et le manque de recul de certains de ses supporteurs en faisaient la proie idéale de ceux qui souhaitaient ternir l’image de notre parti.
    Dommage qu’elle soit tombée dans le piège tendu.

    Qui donc alors avait un intérêt (nonobstant la sacro sainte indépendance des journalistes) à salir le PS quelques mois avant les élections régionales et après une rentrée à La Rochelle réussie ?

    Aux oiseaux de mauvaise augure je dis merci.
    Ils auront permis au PS d’adopter la vitesse supérieure quant à sa rénovation et aux nécessaires changements de son fonctionnement interne.

    Maintenant la balle est dans le camp des militants. Au travail.


  • selene 16 septembre 2009 18:10

    Celui qui crie le plus fort n’est pas forcément le plus honnète.. c’est bien connu...

    La situation est ici clairement expliquèe. Merci à Tonio.

    Personne n’a intérêt à raconter, ou à se raconter des histoires quand le feu est au lac.

    Il aurait mieux valu faire l’économie de ces hurlements de dignité pseudo outragèe. Mais nous savons déjà que l’économie n’est pas à la portèe de tout le monde...


  • catastrophy catastrophy 16 septembre 2009 18:54

    Il faut que les poules aient des dents !


  • freelol freelol 16 septembre 2009 19:42

    tiens ya encore de la lumière au ps


  • Neo1 16 septembre 2009 21:02

    Mme Royale a décidé de détruire le PS de l’intérieur... et elle va y arriver !
    Pourquoi les médias lui accordent-ils autant de place ?
    Oui pourquoi ?

    A moins que...

    A moins quelle soit un poisson pilote de Sarkozy !

    Non bien sur ce n’est pas possible... quoi que !


  • Gnetum Gnetum 16 septembre 2009 23:45

    bravo à l’auteur pour cet article que je trouve objectif et bien exposé.

    si les chiffres qu’il cite peuvent se retrouver facilement (je pense en particulier aux scores extrêmes - dans les deux sens - qu’il donne pour Mayotte et la Réunion), ça jette quand même une forte opprobre sur le niveau de la couverture journalistique que l’on a actuellement du sujet dans les médias nationaux.


  • Bloggy Bag Bloggy Bag 17 septembre 2009 12:34

    En cliquant sur le lien http://www.parti-socialiste.fr/toutsurleps.php j’ai eu l’espoir d’y trouver les résultats définitifs de 2006 que je cherche depuis des mois. Que nenni. Il est vrai que les égarements de 2006 n’ont pas le même poids que ceux d’un congrès.

    Mais qu’importe. Il va bien falloir qu’un jour Royal acte de ses défaites et arrête de trouver des coupables à ses ratés. Elle a bénéficié d’une incroyable mansuétude générale jusqu’ici car je me demande à qui d’autre on aurait accordé tant d’indulgence. Imaginez Fabius trouvant la justice chinoise efficace ! Imaginez DSK accusant le PS de tricherie ! Imaginez Aubry se déclarant militante écolo ! Imaginez Jospin en 2002 clamant au balcon de Solférino « je vous conduirai vers d’autres victoires » !
    Inimaginable n’est-ce pas, sauf jusqu’ici pour Royal, mais sur ce coup là, elle a manifestement dépassé toutes les bornes et le vide s’est fait autour d’elle. Le problème qui reste est politique : comment recoller les morceaux de cet épisode, comment redorer le blason de nos présidents de régions après tant de preuves d’amateurisme et d’irresponsabilité ? Comment corriger la désastreuse image que Royal s’est construite ?


  • Danielle2 22 septembre 2009 20:54

    ça m’aurait étonnée que tout ne soit pas encore de la faute de ségolène - je vous rappelle la polémique lors de la présidentielle : Bayrou avait dit que Martine lui avait dit qu’elle avait voté pour lui !!!! rien que ça, à quoi martine interviewée avant répondu : ce n’est pas moi c’est ma mère - et le père le cher Mr Delors à qui on avait demandé son avis pour la présidence d’une quelconque commission de l’europe, et qui av ait donné 2 noms de l’UMP, des gens très bien dont Fillion !!!!
    pour moi, socialiste, ça fait beaucoup !!!
    et toutes les vacheries que l’on a fait à ségolène peut être pour qu’elle ne soit pas élue... pour le lui reprocher ensuite.... alors au vu et entendu de tout cela ,car je suis très attentive à tout ce qui se passe au PS, je trouve cet article très promartine -
    si les auteurs du livre en question n’ont que parlé des fraudes de martine et non de celles du côté de ségolène, je me demande pourquoi on ne leur en a pas fait le reproche !!!
    dire que Delanoé aurait été élu sans les fraudes -..... n’importe quoi !!! 
    ma grand mère disait tu fais la chanson et tu la chantes.....
    ce n’est pas bien, pas digne et j’en ai plus que marre d’entendre des trucs comme ça


    • Tonio Tonio 22 septembre 2009 21:30

      Honnêtement, je pense que votre engagement vous empêche de lire mon texte objectivement. Dans la mesure où je reproche également une fraude à Ségolène Royal, vous en déduisez automatiquement que je l’ai rédigé en faveur de son adversaire. Il n’est pourtant pas pro-martine, c’est le moins que l’on puisse dire puisqu’il conclut à un bourrage d’urnes massif de sa part.

      Ensuite, le reproche d’incomplétude de l’enquête a bien entendu été adressé aux journalistes, et pas seulement par moi.

      Enfin, vous doutez que Bertrand Delanöe aurait élu sans fraude ? Posez-vous la question de ce que seraient les trois petits points d’avance de la motion E sur la motion A sans les fraudes massives dans Hérault, les Bouches du Rhône et ailleurs... Premier au vote des motions, Delanöe aurait sans doute été difficile à contourner, vous ne pensez pas ?

      Dernière remarque, le procès Clearstream rappelle que Nicolas Sarkozy a eu quelques difficultés venant de son propre camp également, et d’une toute autre ampleur. Après tout, même Cécilia a refusé de voter pour lui.


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