samedi 24 septembre 2016 - par CNAFAL

Péages d’autoroutes – Un « racket » juteux !

Les durées de concessions d’autoroutes viennent d’être prolongées au profit de sociétés qui représentent de grands groupes multinationaux, moyennent quelques engagements de travaux et alors qu’elles se gavent de profits reversés sous forme de dividendes à leurs actionnaires.

Chacun sait que les concessions d’autoroute, depuis leurs privatisations, sont juteuses ! C’est évidemment les usagers, ces « toujours cochons de payants » qui trinquent ! Et qui vont être sollicités avec une augmentation provisoire, de 0,3 à 0,4%. Les collectivités territoriales,qui sont elles-mêmes pressurées, vont être sollicitées ! Lesquelles, bien sûr, se rattraperont sur les impôts locaux. Pour le CNAFAL, au bout du compte, ce sont les salariés qui vont voir leur pouvoir d’achat amputé ! D’autant que de plus en plus de Français et Françaises se déplacent quotidiennement pour aller au travail ! Il n’y a qu’à voir le fourmillement des aires de co-voiturage aux abords des autoroutes. Dorénavant, un français sur deux se déplace en voiture pour aller au travail. Un gros tiers des travailleurs français subissent des trajets d’environ une heure par jour ! Fatigue et racket des automobilistes, telle est la condition des salariés. La moyenne des kilomètres parcourus chaque jour pour aller au travail, est de 40 kms aller/retour. Ce qui est grave, c’est que la plupart des salariés qui sont de condition modeste, ou cadres moyens, sont captifs et dépendants du système (78% des ouvriers et 75% des professions intermédiaires utilisent leurs voitures).

Le coût moyen mensuel des transports par automobile, tout compris, est de 200 € ! Le CNAFAL, dans son rôle d’association de consommateurs et d’association de défense de toutes les familles, demande le blocage des tarifs d’autoroute et le retour dans le service public. C’est un problème de justice sociale.

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DESSIN DE NAGY
Merci à Nagy pour son dessin


25 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 24 septembre 2016 14:07

    S’il est une usurpation flagrante qui fait l’unanimité, c’est bien le droit des sociétés privées autoroutières à réaliser des profits sur le dos des usagers et des contribuables qui s’avèrent être souvent les mêmes.


    Du PCF aux Républicains, jusqu’au FN, qui n’a pas dénoncé de bandits de grands chemins modernes ? Et on en est toujours au même point.

    La seule vraie solution c’est de rendre à César ce qui lui appartient, résilier les concessions dignes des l’organisation de la perception des taxes par les fermiers généraux, et remettre à l’état ce qui lui appartient. Même si le tarif des péages reste le même, on pourra toujours imaginer que cette ressource sera réinjectée dans l’entretien et le développement ou, pourquoi pas, dans un investissement d’intérêt public.

    Dors-je ou suis-je éveillé ?

  • Spartacus Lequidam Spartacus 24 septembre 2016 14:18

    Ridiculisme de la gamelle de l’état jusqu’au bout....


    En Allemagne les autoroutes sont gratuites.
    En Angleterre, les péages sont rares, et seuls les ouvrages d’art ont un péage.

    La rentabilité des sociétés d’autoroute a été réalisé par une gestion au cordeau des concessions qu’était incapable de faire l’état et ses Enarques.

    Revenir au public reviendrait à rendre bien plus cher le service.....Des queues dithyrambiques aux péages, corruption, clientélisme, régimes spéciaux, CDD de droit public, à outrance côtoyant sous le même toit des statutaires gauchistes, se gavant de régimes spéciaux et de privilèges à vie.

    Et puis cela reviendrait à l’identique de ce que fait l’état. Comme l’éducation, un échec, comme la justice, un échec, comme les services publics, un gachis inefficace.

    • Ben Schott 24 septembre 2016 14:37

      @Spartacus
       
      « En Allemagne les autoroutes sont gratuites »
       
      Ça me rappelle quelqu’un qui a dit « ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye » !...
       


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 24 septembre 2016 14:39

      @Spartacus

      alors, comment font les Belges et le Anglais que vous citez ?

      Vous ne vous sentez pas un petit peu en contradiction, des fois ?

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 24 septembre 2016 14:43

      @Ben Schott

      Moi ça me rappelle un dame (qui ne me connaissait pas) qui s’empiffrait au mariage de mon fils (que j’avais co-financé) et qui me disait en parlant la bouche pleine, un verre à la main :
      - « profitez-en, c’est gratuit ! »

    • Clocel Clocel 24 septembre 2016 15:04

      @Spartacus

      Où sont les dividendes de cette gestion exemplaire ?

      Les coûts, les impôts pour l’usager ont-ils été minoré ?

      Je ne vous aucun intérêt pour le contribuable/usager autre que celui d’engraisser le Moloch...

      On créé des monstres qui nous échappe, qui nous ferons crevés après nous avoir asservis...


    • non667 24 septembre 2016 18:28

      @Spartacus
      saboter l’e.n. avec le consentement /complicité des syndicats pour justifier sa privatisation !
      c’est a bien joué ça ?


    • Jean Pierre 24 septembre 2016 19:41

      @Spartacus
      Si vous croyez que la concession au privé exclu la corruption... 


      Le ministre de la justice du gouvernement Villepin qui a privatisé les autoroutes a poursuivi sa carrière dans le cabinet d’avocat de Vinci grand bénéficiaire des privatisations.

      La durée des concessions vient d’être allongée proportionnellement au coût de travaux à effectuer. Ces coûts ont été largement gonflés puisqu’ils sont payés par les filiales autoroutières a leur société mère qui sont des entreprises du BTP (Vinci, Eiffage). Le beurre (la durée d’une concession juteuse pour la filiale) et l’argent du beurre (la surfacturation pour la société mère).

      Les clauses exactes de la prolongation des concessions sont tenues secrètes, en infraction à la loi.

      Tout client passant le portillon devient un client captif qui paiera tout (repas, carburant, réparation) au prix fort dans un domaine fermé sans concurrence. 

      Tout cela est le contraire d’une libéralisation. Il s’agit d’un cas typique de capitalisme de connivence qui se poursuit de façon inchangée de gouvernement en gouvernement.

      Par ailleurs « dithyrambique » signifie élogieux.

    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 septembre 2016 22:36

      @Jean Pierre


      Dans la corruption, le coupable c’est le corrompu. Et c’est toujours l’état. 
      Car dans les actes de corruption, seul l’état (décisionnaire final) à le pouvoir de coercition. 
      Dans une corruption, le corrompu avait le pouvoir de dire oui, comme non. 
      Le corrupteur, lui tente sa chance. Mais sa culpabilité est moindre, dans la mesure ou il n’a pas le pouvoir de coercition.

      Néanmoins, je vous rejoint sur le fait que les autoroutes ne sont pas un marché libre....

      Les tarifs des péages restent encadrés contractuellement par l’État. 

      Qui mieux qu’une entreprise privée maîtrise les critères de coût, de rentabilité et de prix ?

      Le juste prix est celui qui est le résultat de la loi de l’offre et de la demande pas d’un accord gouvernemental.......Et de l’intérêt des taxes qui alimente la gamelle de ceux qui en prennent les décisions.


    • Legestr glaz Ar zen 24 septembre 2016 22:49

      @Spartacus

      « Le juste prix », « l’offre et la demande » ? Comment pourrait-on définir ce qu’est un « service public » ? Quelle est son utilité ?

      Quelqu’un a t-il une idée ? Spartacus peut être ?

      En Suisse, le juste prix, résultat de l’offre et la demande, est de 40 francs annuellement pour utiliser toutes les autoroutes du pays.


    • Jean Pierre 24 septembre 2016 23:41

      @Spartacus

      « Le coupable c’est le corrompu. Et c’est toujours l’Etat ».
      Bien évidemment, dans votre système de pensée la corruption ne peux exister que s’il y a Etat. 
      En fait, c’est faux, évidemment. Il y a quelques années a éclaté un scandale de corruption dans le monde de l’automobile. Les acheteurs de composants pour Volkswagen se laissaient corrompre par les commerciaux des fournisseurs. Tout se passait entre privés. Vu la taille des marchés en cause, l’acheteur avait un réel pouvoir de coercition.

      Votre histoire d’offre et de demande ne tient pas dans la mesure ou il n’y a qu’une seule liaison autoroutière entre deux villes (sauf rares exceptions) donc pas de concurrence réelle. Dans ces conditions, heureusement que les tarifs sont relativement encadrés par l’Etat. Ces tarifs font l’objet de négociations entre l’Etat et les candidats gestionnaires. Ces candidats peuvent librement quitter la table des négociations. Ou est la coercition ? En fait de coercition tout le monde sait, vu le prix payé pour accéder à la gestion des autoroutes qu’il s’agissait d’un véritable cadeau du gouvernement Villepin. 
       




    • Spartacus Lequidam Spartacus 25 septembre 2016 09:12

      @Jean Pierre


      Encore un procès d’intention sur ce que je penserais ? 
      Un peu récurent comme contradiction pour défendre l’indéfendable. 
      Dans un cas de corruption, c’est le corrompu le vrai coupable. Car il a la possibilité de ne pas faire.
      On appelle cela la responsabilité. Et donc avec les marchés d’état, c’est toujours l’état. Point.

      Il est vrai que quand le péage est détourné de sa fonction par les étatistes, de remplir les caisses de leur gamelle au lieu de payer les remboursements des ouvrages d’art, votre schéma de pensée est valide.
      Il n’y a pas que l’autoroute pour se rendre d’un point à un autre....

      En économie on sait qu’il y a plus de 2 siècles qu’a été définit la méthode de son calcul.

      En économie des péages, c’est en 1844, que Jules Dupuit, ingénieur et économiste français des ponts et chaussées, qui a développé la théorie du calcul du juste prix du péage. (a l’époque les ponts étaient payants).

       Il introduit une méthode pour gérer la pertinence de la construction de ponts, Si le péage permettait de financer l’exploitation du pont, et rendre l’investissement rentable.

      Sur la base d’un constat du prix d’un péage sur les ponts, il écrit «  Si l’on augmente graduellement un péage depuis 0 jusqu’au chiffre qui équivaut à une prohibition, son produit commence par être nul, puis croît insensiblement, atteint un maximum, décroît ensuite successivement puis devient nul  ».

      Un juste prix de péage se décide au niveau micro-économique local, et pas au niveau macro économique étatiste. 
      C’est à l’analyse de la fréquentation des chemin d’un point à un autre qu’on fixe le prix d’un remboursement d’ouvrage d’art. 

      Mais le gauchiste que vous êtes aime les taxes....En Angleterre on ne paye que les ouvrages d’art.


  • zygzornifle zygzornifle 24 septembre 2016 15:02

    « Il est toujours très facile d’être socialiste avec la propriété, le travail et l’argent des autres ! »


    • Clocel Clocel 24 septembre 2016 15:10

      @zygzornifle

      La question est : D’où provient l’argent des « autres » ?


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 24 septembre 2016 15:44

      @zygzornifle

      Par définition, une « concession » concède un droit d’exploitation à une entité qui n’a pas dépensé un rond dans la production de ce qu’elle vend, comme pour l’eau minérale et le chrbon...

      Les études, expropriations et travaux de livraison ont été faits par l’état avec l’argent des contribuables. Les sociétés d’exploitation « gèrent » ! Elles assurent l’entretien (et l’amélioration ?) de l’existant en contre-partie de ressources qu’elles vont chercher dans les poches des usagers qui ont déjà payé leurs impôts. Ce système existait déjà sous l’ancien régime. Ca s’appelait les « fermiers généraux » !

  • jymb 24 septembre 2016 16:17

    L’auteur semble découvrir que les déplacements sont l’outil d’une formidable entreprise de succion financière et d’une autophobie galopante, noyée par des flots d’une nauséabonde rééducation paternaliste et militante...

    Péages pour aller d’un radar à l’autre, assaisonnés de juteuses sur-obligations de lenteur absurdes, appropriation de l’espace commun gratuit pour obliger à payer le stationnement, volontairement raréfié, tarifs supersoniques autour des gares et équivalents, bouchonnage organisé pour obliger à s’entasser dans des rames nauséabondes et surchargées ( et hyperpolluées dans le métro !!) , parking relais payants ou réservés aux abonnés des TeC, TIPP variable d’ajustement des finances, départements qui surtaxent encore et toujours à coup de vignettes, blocage des centres villes stérilisés de toute vie réelle lorsque le soir tombe et que les enseignes commerciales s’éteignent, obligation de fréquenter des centres commerciaux périphériques moches inaccessibles hors voitures...

    Si ce n’était que l« oubli » de la gratuité promise des autoroutes aprés remboursement du coût initial...Mais l’entreprise de pompe à fric est bien plus phénoménale ! 

  • bonnot 24 septembre 2016 16:25

    Lavigue : là c’est un article collectif et non individuel




  • UnLorrain (---.---.46.153) 24 septembre 2016 21:07

    Le billet n aborde pas le bareme de peage dommage...

    Un PL paiera cher pourquoi ? Euhh euuh... pasqu il est lourd ! Un kmion espagnole qui traverserait la France j estime a environ 250 ou 300 de paiement..ouille ouille ouille pour le patron.

    Une moto c est vachement lourd !! Alors tu paieras mon gars !! Hihi sympa c ecrit sur tiket peage ministere transport..mecs mercantiles donc.

    Toi en bagnole tu paieras classe 1...pis non tiens puisque tu es au dessus de deux metres de hauteur tu paieras classe deux...weee pis ptet classe 3 mon ami !!si si des fois que tu aies un VL de plus de trois metres de haut !! Beeeh wee quoi la hauteur fait le poids c est arithmetique !

    Ok messieux les Harpagons pour payer les degats rainurages sur Anumeros mais soyez logiques,ponderes aussi sera pas de trop, a etablir vos tarifications mercantiles.

    Et sans deconner....faire payer une moto !?! Laissez les donc passer ces deux roues,gratos ! Reduisez un peu votre barriere pour leurs passages a ces deux roues,passages gratos ils vont en seront reconnaissants !


  • Perceval Perceval 24 septembre 2016 21:56

    Il n’y aucun racket dans le rachat à des prix négociés par l’Etat et Bercy de concessions d’autoroutes qui ont donc coûté des milliards d’euros au concessionnaires.

    Les autoroutes ne rapporteront sans doute pas plus que d’autres investissements et si les sociétés comme Vinci avaient investi en Asie ou dans des pays prometteurs on dirait qu’elles n’ont pas la fibre tricolore.
    Si un racket existe c’est bien plutôt celui organisé par l’Etat et les régimes qui piquent tous les sous des indépendants dès qu’ils sortent la tête de l’eau.


  • Henry Canant Henry Canant 24 septembre 2016 23:37

    On le sait tous la vente bradée des bijoux de famille par le gnome agité du bocal, la CnaFal va nous sortir que seul l’athéisme islamique peut nous sortir là, le grand remplacement préconisé par son SG Chalot. Son thème, lla charia d’abord.


  • aze (---.---.93.59) 25 septembre 2016 09:50

    reprenons nos RN prenons du temps des pauses faisons vivres les petits commerces des RN et qu’ils aillent se faire voir avec leurs autoroutes !!!!!!!


    • UnLorrain (---.---.237.209) 25 septembre 2016 13:04

      @aze

      Inconcevable ! L accroissement de tarif autoroute donne un exemple de ce qu est une RN surcharge,exemple avec la rcea, nombreux accidents sur cette route surchargee, je me demande si elle ne prend pas la place de la rn4 pour la route la plus accidentogene de France.


  • armand 25 septembre 2016 17:17

    Ceci dit, si vous voyagez un peu en Europe, vous verrez très rapidement l’intérêt de payer une petite taxe pour votre passage, allez faire un tour en Belgique ou Allemagne par exemple....


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