lundi 18 mai 2009 - par Daniel Tourre

Plaidoyer pour un nouveau discours libéral en France

Les libéraux français des années 80 et 90 ont échoué dans leur défense du libéralisme. Ils ont échoué parce que leur discours n’était pas toujours réellement libéral.


A l’heure ou les limites de l’Etatisme sont chaque jour plus criantes, il est urgent de diffuser un autre message que le ronron des étatistes de droite comme de gauche et de leur Etat omniscient et omnipotent.

Ce message doit être réellement libéral sans scories industrialistes, conservatrices ou collectivistes.

I- Le libéralisme, le vilain petit canard du paysage politique.

Le libéralisme a (encore) une mauvaise réputation en France. Il y a quatre ans. Il fallait voter OUI au référendum sur l’Europe pour résister au libéralisme ou voter NON pour résister au libéralisme. Autant dire que le choix pour un libéral était difficile..

Aujourd’hui, une crise majeure a pour source l’interventionnisme étatique dans le domaine de la monnaie et du crédit, et l’immense majorité du public (comme des journalistes) est sincèrement convaincu qu’il s’agit d’une crise libérale.

Les exemples peuvent se multiplier. Le mot libéralisme est utilisé à tort et à travers avec des significations parfois diamétralement opposées à ce qu’est le libéralisme. (Pour en savoir plus sur le libéralisme : Le libéralisme pour les débutants : http://www.dantou.fr/liberalisme.htm)

Cela étant, même si les Etatistes sont très présents, cela ne suffit pas à expliquer pourquoi le libéralisme se retrouve aussi marginal.

Et là, beaucoup de libéraux ont une analyse assez brève des causes de cette désaffectation. "C’est la faute à nos adversaires politiques. Ils sont très forts.".

Certes, mais enfin, si une équipe de foot perd tout ses matchs depuis 20 ans et que l’entraineur explique " C’est vrai, on perd, mais on a une raison. Il y a une équipe adverse sur le terrain et elle joue mieux que nous.", vous aurez le droit de penser "rigolo" en l’écoutant.

Aujourd’hui, alors que plus un homme politique de premier plan ne défend le libéralisme, nous pouvons sans fâcher aucun mandarin (y’en a plus) évoquer une hypothèse incroyable :

La désaffection du public pour le libéralisme, ce n’est pas (uniquement) la faute aux méchants Etatistes, mais aussi aux Libéraux et à leur discours depuis quelques dizaines d’années.

Un discours :

 - trop sec, sans assez de place pour l’affirmation de nos valeurs, pourtant fédératrices.

 - truffé de scories qui ne sont ni libérales, ni attractives.

A l’heure ou un nouveau parti politique libéral se développe (Le parti libéral démocrate : http://www.lepartiliberal.fr/), il est temps de réfléchir à un vrai discours libéral en France.

II- Les valeurs libérales et le discours


Les électeurs en sortant de l’isoloir sont souvent incapables de détailler UNE mesure technique prônée par le candidat pour qui ils ont voté.

Ils parlent d’une intention ’travailler plus pour gagner plus’ et d’une série de valeurs ’la nation, la justice sociale’ etc…

Lors de la campagne présidentielle, N. Sarkozy, en bon conservateur, a vraiment pris un avantage lorsqu’il a commencé à parler de Jaurès, de Victor Hugo, des poilus ou de la France qui s’excuse tout le temps. Pas vraiment des mesures concrètes.

Certains libéraux connaissent bien les valeurs libérales. Ils sont très seuls. Demandez à votre entourage -y compris des sympathisants potentiels- ou à des inconnus les valeurs défendues par les libéraux :

Il y a de forte chance pour que cela donne : « la compétition, l’argent et l’entreprise comme unique vision de la vie ».
Ce n’est pas seulement faux. C’est totalement anti-sexy pour 95% de la population.

Et qui voudrait faire confiance -sur des mesures techniques qu’on ne comprend pas tout à fait- à des gens qui ont l’argent, la compétition et l’entreprise comme unique vision de la vie ?

Pas moi. Ni vous sans doute. Les autres électeurs, les journalistes non plus.

Et le pire dans ce malentendu, c’est que les valeurs libérales sont TRES populaires et que cette famille philosophique en est très officiellement à l’origine.

Il s’agit de la liberté, de l’égalité devant la loi, de la propriété, du droit des citoyens de contrôler ce que font les Etats ou du droit de chercher le bonheur sans avoir un Etat pour nous dicter comment mener notre vie.

En gros, la déclaration des Droits de l’Homme de 1789. Rien que ça.

Les électeurs ne veulent pas d’un discours intellectuel stratosphérique, mais ils ont aussi besoin de savoir que les mesures concrètes qu’ils vont soutenir ne sont pas seulement efficaces, elles sont aussi justes.

Le rôle d’un parti politique n’est donc pas seulement de défendre des propositions concrètes, mais aussi d’affirmer les valeurs qui en font des propositions justes.

Si les libéraux parviennent à faire coïncider leur image avec leurs valeurs, ils auront beaucoup plus de facilité à faire passer nos propositions concrètes.

Mais affirmer des valeurs ne sera pas très efficace, si les libéraux persistent à polluer leur discours avec des considérations qui ne sont ni libérales, ni attrayantes…


III) Le Syndrome ’Communiste soviétique refoulé"

Les injonctions collectivistes pour « travailler plus, s’adapter plus » appartiennent aux communistes soviétiques, pas aux libéraux. Elles sont à la fois inutiles, illibérales et franchement paternalistes (tendance sévère).

Ce n’est pas à l’Etat et certainement pas à un parti politique libéral de dire aux Français s’ils doivent travailler plus ou moins, s’ils doivent fabriquer plus ou moins de chaussures, de savonnettes, s’ils doivent faire des efforts pour tenir les objectifs d’un hypothétique gosplan républicain.

Ce que les libéraux défendent c’est un Etat qui n’empêche pas de travailler ceux qui veulent travailler, et qui ne leur pique pas le fruit du travail à la fin de la journée.
Après c’est à chacun de décider s’il veut travailler plus ou moins, selon ses besoins, la période de sa vie ou ses objectifs personnels.

De toute manière les individus laissés libres vont plutôt naturellement construire, imaginer et travailler. Sans avoir besoin de les gronder ou de les culpabiliser.

Les libéraux n’ont rien à gagner à adopter un langage collectiviste, éloigné de leurs valeurs et très agaçant pour beaucoup d’électeurs.

De même, les libéraux n’ont pas à dire "Les Français doivent faire l’amour 4 millions de fois par semaine". Ce serait grotesque.
Ils disent "Les libéraux défendent le droit à une vie personnelle libre entre adultes consentants."
Le résultat sera strictement le même, et il vaut 1000 fois mieux être celui qui défend des droits fondamentaux que celui qui fixe des objectifs macroscopiques contraignants.

Ce qui est valable pour les câlins l’est aussi pour toutes les activités humaines. Y compris le travail, l’adaptation, le goût d’entreprendre ou de créer.

Les libéraux défendent les droits fondamentaux de la personne et un Etat taillé pour les défendre, ils ne défendent pas des objectifs collectifs.

IV Le syndrome « Etre libre, c’est porter un costume-cravate »

Les libéraux défendent la personne libre.

Et par ricochet la libre entreprise. Mais il ne faut pas inverser la hiérarchie. Les libéraux ne sont pas les supplétifs des ressources humaines ou des directions générales des entreprises.

Ils sont très respectables, mais ils sont surtout assez grands pour motiver eux-mêmes leurs salariés, pour définir eux-mêmes leurs valeurs ou leurs mythes fédérateurs.

Ce n’est pas le rôle d’un parti libéral.

L’usage que fait –ou voudrait faire- chaque personne de sa liberté est personnel.

A part s’ils veulent se fâcher avec tous ceux qui n’ont pas pour objectif d’être cadre dirigeant, les libéraux ont tout intérêt à tenir un discours positif et le plus large possible.

Presque un discours sonnant comme certaines méthodes de développement personnel.
Vous savez le genre :
« Tu veux faire de la guitare électrique ? Alors fais la guitare électrique et fais en le mieux possible.
Tu veux faire de la recherche scientifique ? Alors deviens chercheur, fais en le mieux possible.
Tu as le talent d’enseigner ? Alors deviens enseignant, et fais le, le mieux possible… »

Le libéralisme affirme que les différents usages de la liberté ne s’opposent pas –pour peu qu’ils n’empiètent pas sur la liberté & propriété du voisin.
Le libéralisme affirme que les intérêts s’harmonisent spontanément, sans planificateur étatique.
Le libéralisme affirme que l’avenir est imprévisible et que des découvertes positives pour toute la société proviennent d’essais parfois improbables effectués par des excentriques.

A partir de là, les libéraux ont toutes les fondations pour bâtir un discours à la fois juste d’un point de vue libéral et qui parle à davantage de gens que les décideurs de plus de 45 ans.

Et qui sera en plus beaucoup plus efficace pour défendre la liberté économique.

Je n’utilise pas la liberté d’écrire des symphonies. Pourtant je suis bien content que Beethoven ait disposé de cette liberté là. Sa liberté m’enrichit parce qu’elle lui a permis de faire usage de son talent qui profite ensuite à toute la société.

Je n’utilise pas la liberté d’inventer des vaccins. Pourtant je suis bien content que Pasteur ait disposé de cette liberté là. Sa liberté m’enrichit parce qu’elle lui a permis de faire usage de son talent qui profite ensuite à toute la société.

De même, je n’utilise pas forcement la liberté de créer une entreprise. Pourtant je suis bien content que des entrepreneurs disposent de cette liberté là. Leur liberté m’enrichit parce qu’elle leur permet de faire usage au mieux de leur talent.

Défendre toutes les libertés, y compris celles dont nous n’avons pas l’usage ou dont nous ne comprenons pas l’usage, est dans l’intérêt des libéraux.

Et les libéraux rassembleront beaucoup plus électeurs s’ils ne défendent pas quelques libertés, mais toutes les libertés à la fois.

Ne parler des libertés ou des talents qui n’intéressent/ ne valorisent que les gestionnaires, les décideurs ou les cadres –comme cela a été le cas dans le passé-, c’est se condamner à n’avoir comme bassin d’électeurs que les gestionnaires, les décideurs ou les cadres. Et à avoir une certaine hostilité de tous les autres…

V- Conclusion.

Les libéraux français des années 80 et 90 ont échoué dans leur défense du libéralisme.

Aujourd’hui le libéralisme est un gros mot pour beaucoup de nos concitoyens.

Cet échec est bien sur dû à la force structurelle des étatistes en France mais aussi à un discours faussement libéral qui a rendu le libéralisme antipathique à beaucoup de personne pourtant proches des idées libérales sans le savoir.

A l’heure ou les limites de l’Etatisme sont chaque jour plus criantes, il est urgent de diffuser un autre message que le ronron des étatistes de droite comme de gauche et de leur Etat omniscient et omnipotent.
 
Ce message doit être réellement libéral, sans scories industrialistes, conservatrices ou collectivistes.



 


34 réactions


  • plancherDesVaches 18 mai 2009 11:42

    Diffuser un autre message... ???

    Le principe du libéralisme est d’écraser l’autre. Et il faut tout de même remarquer que ça a super trop bien fonctionné, ces temps-ci.


  • pruliere pruliere 18 mai 2009 11:55

    Il me semble qu’il y a des nombreuses confusions à propos du sens du mot « libéral » ! Tout ceci parce que les droites ne veulent plus se voir attribuer le nom de « conservateurs » qui leur va pourtant si bien. Ce que vous décrivez ressemble aux thèses d’un groupe d’individus aux états-unis qui s’appellent les « libertarians » qui comme vous défendent la propriété privée et la personne. On a l’impression qu’il s’agit d’une sorte d’anarchie et que l’état ne doit intervenir que lorsque ces messieurs en ont besoin. Sinon, circulez, y’a rien àvoir !

    vous dites : "A l’heure ou les limites de l’Etatisme sont chaque jour plus criantes, il est urgent de diffuser un autre message que le ronron des étatistes de droite comme de gauche et de leur Etat omniscient et omnipotent."

    C’est justement plutôt les limites du libéralisme qui sont criantes en ce moment, non ?


    • Daniel Tourre Ziberal 18 mai 2009 12:34

      C’est exact qu’il y a des libertarians aux US, ce qui se traduirait en Français par des anarcocapitalistes.
      Je défend plutot un libéralisme classique (ce qui compte tenu de l’ambiance française est effectivement assez radical mais qui reconnait une place à l’Etat pour des fonctions régalienneset pour des mécanismes permettant d’assurer l’éducation et la santé aux mineurs)

      Sinon on n’est vraiment pas d’accord sur les origines de la crise.
      Pour un point de vue libéral :
      http://www.dantou.fr/crisefinanciere5_fichiers/v3_document.htm
      et
      http://www.dantou.fr/banques.html


    • logan 18 mai 2009 21:23

      Quand aux origines de la crise, 2 mensonges dans la démonstration que vous mettez en avant.

      D’abord le mensonge sur la contrainte exercée par l’état pour « OBLIGER » les banques pour accepter les subprimes.
      C’est évidemment tout le contraire, c’est à dire les banques qui ont poussé l’état à mettre en place les subprimes.
      Raisons évidente : les politiciens n’ont évidemment pas les compétences dans le domaine de la finance pour imaginer et mettre en place quelquechose comme les subprimes. Ce sont évidemment des financiers qui ont poussé les politiciens à faire les réformes nécessaires ( nouvelles lois / dérégulations ) pour mettre en place les subprimes. Tout le monde reconnait cette collusion entre politiciens et banquiers, il n’y a que les libéraux ( pour sauver leur idéologie ) pour nier cette réalité et présenter les banques comme des pauvres victimes du méchant état ( ou comment prendre les gens pour des cons ).

      Ensuite, il y a la mise en cause de la loi américaine contre la discrimination dans la souscription des crédits comme une loi contraignante qui aurait obligé les banques à accepter des crédits risqués, alors que la loi spécifie exactement le contraire. En clair, si une banque se faisait attaquée par qqun pour discrimination, il lui suffisait de justifier le fait que le crédit était risqué. Accusation totalement infondée donc.

      Toute la démonstration étant basée sur ces 2 mensonges, elle est totalement fausse.


  • décurion 18 mai 2009 12:22

    « Il fallait voter OUI au referendum sur l’Europe pour résister au libéralisme ou voter NON pour résister au libéralisme. « 

    Faux ! Il fallait choisir entre sujets ou citoyens.

    « Aujourd’hui, une crise majeure a pour source l’interventionnisme étatique dans le domaine de la monnaie et du crédit, »

    Faux ! C’est même l’exact contraire.

    « Aujourd’hui, alors que plus un homme politique de premier plan ne défend le libéralisme, »

    Vrai, il préfère l’imposer.

    « Il s’agit de la liberté, de l’égalité devant la loi, de la propriété, du droit des citoyens de contrôler ce que font les Etats ou du droit de chercher le bonheur sans avoir un Etat pour nous dicter comment mener notre vie. « 

    Hypocrite ! Vous décrivez la démocratie, mais la démocratie, est un moyen alors que le libéralisme est votre but. Cherchez l’erreur.

    « Les libéraux défendent les droits fondamentaux de la personne et un Etat taillé pour les défendre, »

    Une faute sûrement, mais révélatrice, l’état doit défendre les libéraux, pas la personne.

    « A partir de là, les libéraux ont toutes les fondations pour bâtir un discours à la fois juste d’un point de vue libéral et qui parle à davantage de gens que les décideurs de plus de 45 ans. »

    C’est là qu’est le problème et l’ exercice est impossible., parce qu’il est Janus, et l’accepte. Il est philosophe et disserte abondamment, il endort le client, et le cède à point à son double qui l’achève. Le discours des libéraux n’est pas crédibles, car exception faite de quelques uns qui s’assument entièrement, la grande majorité parle avec la langue fourchue.

    Le libéral avance en brandissant la liberté, il n’en demeure pas moins qu’une libéralité n’est pas un droit, mais une tolérance d’un prix qui sera toujours trop élevé pour son bénéficiaire.


    • Daniel Tourre Ziberal 18 mai 2009 12:38

      >Vrai, il préfère l’imposer.

      Je ne sais pas de qui vous parlez. Il y a des étatistes de droite (conservateurs) comme Sarkozy et des étatites de gauche (comme le PS) qui font une course à l’échalotte pour savoir qui va imposer le plus d’Etat à la population.

      Il n’y a pas d’homme politique libéral ayant accès aux médias en France actuellement. C’est clair et net.

      >>Une faute sûrement, mais révélatrice, l’état doit défendre les libéraux, pas la personne.
      Non pas une faute, mais la phrase est effectivement mal construite.
      L’Etat doit être taillé pour défendre les droits fondamentaux de la personne. le "les’ faisait reference aux droits fondamentaux, pas aux libéraux.


    • décurion 18 mai 2009 13:21

      De qui je parles ?

      De ceux qui « libèrent » de nouveaux territoires de chasses pour l’appétit des prédateurs, de ceux qui utilisent leur « liberté » pour brader ce qui appartient à la Nation, de ceux qui n’ont pas besoin d’etre élus pour faire les lois, de ceux qui vont au devant de vos désirs et nationalisent les pertes du privés.

      Ceux que faussement, vous nommez étatistes de droite et gauche, qui concourent tout comme vous à vouloir décrocher le « pompom ».



    • Daniel Tourre Ziberal 18 mai 2009 13:53

      Nationaliser quoique ce soit et aller au déla de mes désirs ????

      Non. la nationalisation des pertes (comme des profits du reste), cela n’appartient vraiment pas, mais alors vraiment pas à la sphère libérale.


    • décurion 18 mai 2009 14:25

      Nous avons avec TF1 un exemple grandeur nature, de ce qu’est la « libéralisation » depuis les prémices, jusqu’à son apogée . Nous sommes témoins de sa lutte acharnée dans la conquête des libertés individuelles, ou chacun peut prendre la porte, sans que nul ne l’en empêche.

      La sphère libérale, n’est qu’un ballon plein de vent. Quand le « public » ne sera plus,elle redeviendra le capitalisme en mutation constante, qui ne peut subsister sans se développer.

      Pour ceux, qui y auraient cru, ne restera alors que la morale que la fable prête au corbeau.


  • Flo Flo 18 mai 2009 13:26

    La crise comme conséquence de l’interventionnisme forcené des méchants étatistes totalitaristes... je n’ai pas pour habitude d’utiliser ce genre d’acronyme, mais pour une fois :
    K-LOL.
    Il fallait oser.
    Gageons que nous aurons droit à ce genre de révisionnisme à très forte dose dans quelques années, quand le souvenir de la période que nous vivons aura déserté la petite cervelle des mal-comprenants.


  • tmd 18 mai 2009 13:32

    Une seule solution me paraît possible pour qu’un parti libéral puisse exister politiquement en France : c’est qu’il n’y ait pas ce mot « libéral » dans son nom. Mais cela devient alors vraiment difficile d’attirer les sympatisans. 

    On voit bien que la désinformation des Étatistes de droite comme de gauche a très bien fonctionné. Maintenant ils sont au pouvoir, il ont le pouvoir et ils ne nous (le peuple) ne le rendront pas. Ce que veulent les libéraux pourtant, ce n’est que rendre sa liberté à chacun.


    • Daniel Tourre Ziberal 18 mai 2009 13:55

      Je ne suis pas tellement d’accord avec vous sur ce point là.

      On peut pas se battre politiquement en ayant honte de son drapeau.

      Un drapeau cela se defend. Si on le laisse couvrir de boue, puis complètement couvert de boue on dit que c’est trop dur de le défendre, on a perdu politiquement..

      Ce qui est peut être un peu l’histoire des libéraux en France depuis 20, 30 ans..


    • EXPAT456 20 mai 2009 10:02

      @ tmd :
      je vous rejoint !
      C’est le test que je mene depuis plusieurs semaines avec ma theorie du liberalisme equitable.
      Le fond n’est que rarement aborde par mes contradicteurs ! Mais le terme liberalisme est largement denonce !
      Vous avez raison, mais quelle est la solution ? Faut-il dire « ziberal » ;=) au lieu de « liberal » ?


  • Elisa 18 mai 2009 15:31

    "Le libéralisme affirme que les différents usages de la liberté ne s’opposent pas –pour peu qu’ils n’empiètent pas sur la liberté & propriété du voisin.« 

    Malgré tous les arguments invoqués dans cet article, ils se heurtent à ce »pour peu« .

    Libre concurrence pour peu qu’elle n’aboutisse pas au monopole des plus puissants.
    Liberté d’entreprendre pour peu qu’elle ne favorise pas une minorité.
    Liberté de choisir pour peu que tous aient les moyens économiques et culturels de leur choix
    Liberté économique pour peu qu’elle n’aboutisse pas à la destruction de la planète et à l’appauvrissement d’une majorité de l’humanité !

    Comment alors concilier libéralisme et droits de l’homme ?

    Où est l’erreur ?

    Le libéralisme n’est pas la liberté. C’est un système économique qui érige en valeur un rapport de force. Le contraire même de l’idée de civilisation.

    Que serait une société »désétatisée«  ? la »loi« du plus fort.
    Que serait une société entièrement libéralisée ? une société sans solidarité ni compensation.
    Que serait une société vouée aux intérêts privés : une société où tout serait marchandisé , l’éducation, la santé, la culture, etc...

    Bref même la référence à la Déclaration des Droits de l’Homme serait vaine dans un tel système et c’est vraiment très  »En gros" ou plutôt très grossièrement qu’on pourrait l’appliquer.


    • Daniel Tourre Ziberal 18 mai 2009 15:53

      >Libre concurrence pour peu qu’elle n’aboutisse pas au monopole des plus puissants

      Non, pourqu’un monopole s’instaure, il faut une assistance de l’Etat pour empecher des concurrents de s’installer. Tous les grands monopoles finissent par s’éffondrer si ils ne sont pas aider par l’Etat, ce qui explique les lobbies privés s’acharnant à batir des lois sur mesure.

      >C’est un système économique qui érige en valeur un rapport de force. Le contraire même de >l’idée de civilisation.

      Absolument pas. C’est un système ou chaque individu dispose de droits. Et ou chaque individu dispose de la liberté de s’absternir d’entrer dans un échange sans craindre la violence physique des autres ou de l’Etat. C’est l’idée même de civilisation.

      >Que serait une société entièrement libéralisée ? une société sans solidarité ni >compensation.

      Non, la solidarité qu’elle soit à l’échelle familiale, amicale, locale ou internationale peut exister et existe sans l’Etat pour l’imposer. C’est l’Etat qui phagocite tout, y compris les valeurs nobles, la solidarité, la culture..

      Les étatistes déclarent que tout ce qui ne passe pas l’Etat est nul et non avenu.
      Ben voyons la sphère marchande comme non marchande existent parfaitement dans une société libérale.. Les associations civiles de l’humanitaire aux syndicats en passant par les clubs de pétanques existent parfaitement sans l’Etat (et du reste ont souvent existé contre lui)

      Sinon les libéraux ne sont pas anarchistes, ils reconnaissent un role à l’Etat. Minimal, mais indispensable.


    • plancherDesVaches 18 mai 2009 16:12

      Elisa, vous avez les mêmes idées de justice que moi.

      Je sens que nous allons nous entendre.

      Humanistement votre, Yves.


  • ASINUS 18 mai 2009 15:39

    heu le liberalisme anglosaxon c est le modele non ?suffit de lire Dickens c est sa génése
    yep moi depuis que mon patron en bon liberal ma libéré pour pratiquer
    librement en Roumanie , je me dis qu un peu de régulation hein plus exactement j aimerais assez que des libéraux rencontre un « regulateur » au sens westernien du terme


  • Homme Champignon 18 mai 2009 17:44

    Votre description du « Libéralisme » pourrait paraitre effectivement sexy mais il y a cette phrase :

    Ce que les libéraux défendent c’est un État qui n’empêche pas de travailler ceux qui veulent travailler...

    Cela peut paraitre séduisant à la première lecture mais que se passe t-il lorsque « L’état n’empêche pas de travailler ceux qui veulent travailler plus » ?

    • Les plus faibles sont obligés de travailler « beaucoup » car peu productifs. Pourtant ils ont aussi besoin de temps pour élever leurs enfants, se cultiver...
    • Ce mécanisme, couplé à une suppression du salaire minimum, (tien vous n’en parlez pas) amène mécaniquement les salaires les plus faibles à travailler plus.
    • Dans une situation de « non plein emploi » qui peut dire que si il travaille plus c’est parce qu’il a peur d’être licencié ou parce que il veut gagner plus.
    • Si une majorité décide de travailler plus un équilibre se produira. L’ensemble des salaires horaires diminuera et tout le monde (même ceux qui ne le veulent pas) devront travailler plus.
    Ceci est vrai pour le temps de travail hebdomadaire mais aussi sur toute la vie. Autoriser à travailler plus longtemps (70 ans) c’est indirectement forcer tout le monde à travailler plus.

    Une petite analogie. En France il est interdit de vendre un organe pour de l’argent (Ce sont d’horribles étatistes qui ont fait ça !) et cela évite d’horribles dérives. Alors... rendons la liberté au peuple ; si il veux vendre un peu de son sang (il en a des litres), un de ses reins (il en a deux) pourquoi le lui interdire ?
    On le lui interdit pour éviter que des personnes vulnérables vendent leur corps pour survivre.

    Voila pourquoi cet horrible état DOIT mettre des limites dans tout ce qui peut amener à l’asservissement des faibles par les forts.


    • Daniel Tourre Ziberal 18 mai 2009 19:40

      >Les plus faibles sont obligés de travailler « beaucoup » car peu productifs. Pourtant ils ont >aussi besoin de temps pour élever leurs enfants, se cultiver...

      Euh, pour avoir le même niveau de vie qu’un « très productif », un « moins productif » doit effectivement travailler plus. Maintenant il peut aussi se passer du niveau de vie d’un « tres productif » en ayant du temps pour élever ses enfants... et étant d’ailleurs plus heureux qu’un « très productif ».

      Je suis effectivement en faveur de la suppression du smic ou plus exactement des lambeaux du smic tant les stages, les emplois aidés et bidules que nos gouvernements pondent chaque mois pour compliquer le droit du travail ont déjà vidé de sa substance le smic. Et pour cause, même les syndicalistes savent que le smic freinent l’accès à l’emploi. La hausse du pouvoir d’achat ne peut avoir lieu que par une hausse de la productivité collective et individuelle (ce qui n’implique pas une dégradation des conditions de travail)

      Et non je ne comprend pas pourquoi si mon voisin décide de travailler jusqu’à 70 ans je devrais travailler pareil.. Si je renonce à avoir son niveau de vie, je peux bien décider d’arrêter de travailler avant.

      Même avec votre hypothèse de non plein-emploi, (qui est souvent provoqué par l’Etat via des reglementations ou des crises), je ne vois pas pourquoi cela devra être le cas. Vous raisonnez comme si la concurrence ne fonctionnait qu’à sens unique, une concurrence qui ne profite qu’entre les salariés. mais la concurrence entre employeurs pour garder les salariés existe ou existerait aussi.

      Sur les organes, c’est un sujet vaste qui dépasse le libéralisme. jusqu’ou a t-on une propriété de soi ? Mais en vous lisant, on se dit que le peuple est bien béte et qu’il faudrait sans doute des lois pour l’empècher de se jeter des falaises sinon il le ferait.

      Pour votre dernière phrase, je présume que vous avez conscience alors que l’Etat DOIT intervenir dans chaque relation amoureuse, dans chaque échange culturel, dans chaque conversation...
      Et comme l’Etat n’est pas un monolithe noir omniscient et omnipotent, mais une organisation humaine particulièrement permeable aux lobbies privés comme à ses propres intèrets bien compris, vos limites elles sont assez effrayantes.


    • Homme Champignon 18 mai 2009 21:55

      Je pensais bien que vous étiez opposé au salaire minimum, c’est cohérent avec le reste de votre discours. Je suis aussi d’accord sur le fait que l’on ne cesse de le « détricoter » depuis des années. (mais je m’en désole)
      Vous démontrez par la réponse à ma remarque que la pensée « Libérale » telle que vous la concevez n’est pas « sexy » pour un Français.

      • Le français est attaché au salaire minimum
      • A sa sécurité sociale
      • A son assurance chômage
      • A la couverture maladie publique
      • Il est aussi attaché a sa sécurité matérielle quitte à ce que l’on rogne sur ces libertés individuelles (ce qui m’accable mais c’est ainsi)
      La pensé Libérale à une cohérence et une efficacité macro économique indéniable mais est-ce que tout doit être productivité et efficacité ? Si OUI alors imitons le modèle Chinois car il est redoutablement efficace. Sinon on a le droit d’être fier du modèle social Français (toujours perfectible) qui nous protège depuis des décennies sans nous avoir fait sombrer dans le sous développement.
      J’ai même lut dans « The économist » la semaine passée que c’est grâce à ce modèle que la France se sort mieux de la crise que les autres.
      PS : Je suis fondamentalement opposé à votre vision mais j’ai voté « OUI » car votre article est cohérent et interessent. 

    • Daniel Tourre Ziberal 19 mai 2009 17:02

      @homme champignon,

      La pensée libérale est d’abord juste -avant d’être efficace-. Elle veut permettre à chacun de s’abstenir d’entrer dans des échanges imposés par la force. Ce n’est pas une garantie d’abolir la souffrance -cette garantie n’existe pas dans ce monde- mais c’est déjà un garde fou important pour beaucoup dérives -en particulier les plus sanglantes des siècles précedentes.
      Et à partir de là rien n’empèche les gens justes et bons de contribuer à rendre la société plus juste et bonne -simplement ils auront renoncé à utiliser la violence de l’Etat pour imposer cette société-.

      Maintenant j’ai bien conscience que ce passage vers une société libérale sera encore longue à défendre.

      • Le français est attaché au salaire minimum

      Il préfère peut être un pouvoir d’achat (plutot qu’un montant nominal dénué de sens) plus important.

      • A sa sécurité sociale

      Moi aussi, mais je préfère une organisation décentralisée et en concurrence. Pas cette usine à gaz actuelle.

      • A son assurance chômage

      Là encore, ces organismes de mutualisation des risques existaient par un regroupement libre des travailleurs. C’est l’Etat qui par la suite et sous l’influence communiste a phagocyté, monopolisé, centralisé toutes ces organisations. Et pas pour leur faire du bien.

      • Il est aussi attaché a sa sécurité matérielle quitte à ce que l’on rogne sur ces libertés individuelles (ce qui m’accable mais c’est ainsi)

      Ca c’est à chacun de faire des choix. Du bourgeois à l’aventurier, du poète à l’avare. Tant que personne n’impose à l’autre ou ne fasse payer à l’autre ses propres choix..


  • logan 18 mai 2009 21:02

    A nouveau on nous fait la propagande d’un libéralisme pur en opposition avec le libéralisme que l’on connait aujourd’hui et qui ne serait pas vraiment du libéralisme vu toutes les règles contraignantes encore en vigueur et la taille des états.

    Différence bien pratique du fait que tout lemal tout le néfaste qui résultera du libéralisme sera ainsi mis sur le dos du fait qu’il reste encore trop de règles et trop d’état.

    Hors l’idée même de progrès suffit à réfuter une telle supercherie.

    En effet, l’idée de progrès c’est l’idée que toute progression aussi légère soit-elle vers un idéal censé mener vers un monde meilleure doit pouvoir se constater par une amélioration concrête.


    • Daniel Tourre Ziberal 18 mai 2009 21:29

      >A nouveau on nous fait la propagande d’un libéralisme pur en opposition avec le libéralisme >que l’on connait aujourd’hui et qui ne serait pas vraiment du libéralisme vu toutes les règles >contraignantes encore en vigueur et la taille des états.

      Enfin, il faut tout de même rendre à césar ce qui appartient à césar.

      La tendance lourde des 50 dernières années, dans tous les pays occidentaux, c’est une augmentation du pèrimètre de l’Etat dans tout les domaines..

      En France, en matière de réglementations, lois, impots, dette, ingérence de l’Etat dans la société civile, production de monnaie comme de crédit, politique de santé publique, culture, tous les indicateurs sont au rouge d’un point de vue libéral, tout les indicateurs montrent une augmentation constante du poids de l’Etat dans la vie de tous les jours.

      Les seuls domaine ou l’Etat s’est (un peu) désengagé, c’est le protectionnisme intraeuropéen et mondial. Mais c’est très léger (agriculture..)

      Alors, en matière de refutation de supercherie, cela serait plutot aux étatistes de nous expliquer pourquoi et en quoi l’augmentation des impots & dettes & reglementations & lois que l’on connait depuis plusieurs dizaines d’années ont rendu la France plus belle, plus fraternelle ou plus prospère.


    • logan 18 mai 2009 22:52

      "Enfin, il faut tout de même rendre à césar ce qui appartient à césar.

      La tendance lourde des 50 dernières années, dans tous les pays occidentaux, c’est une augmentation du pèrimètre de l’Etat dans tout les domaines..

      En France, en matière de réglementations, lois, impots, dette, ingérence de l’Etat dans la société civile, production de monnaie comme de crédit, politique de santé publique, culture, tous les indicateurs sont au rouge d’un point de vue libéral, tout les indicateurs montrent une augmentation constante du poids de l’Etat dans la vie de tous les jours.« 

      Quels indicateurs ? Vous voulez vraiment nous faire avaler n’importe quoi. Personne n’est capable de comptabiliser le nombre de règles ou le nombre de dérégulations qui ont eu lieu, surtout que chaque règle / déréglementation n’a évidemment pas le même poids en terme de conséquences, affirmation péremptoire, fantasme.

      De toute façon, cela n’a aucun intérêt de raisonner selon un tel référentiel, le principe du progrès s’appliquant même dans un domaine spécifique, et il y a de nombreux domaines, notamment au niveau économique, qui ont subit un maximum de déréglementations.

      C’est le cas de la finance.
      Je vous donne un exemple tout simple, celui de la séparation des banques de dépot et des banques d’affaire.
      Cette règle mise en place après la crise de 1929 était destinée à protéger les déposants de toute possible crise financière. Hors en supprimant cette séparation, ce qui constitue une déréglementation, on a ainsi permis aux banques de dépôt d’aller faire joujou sur les marchés financiers, avec le succès que l’on connait aujourd’hui et qui a obligé les états à sauver les banques pour éviter que les gens perdent leurs dépôts ...

      Cette déréglementation donnant plus de libertés aux banques est une avancée vers votre idéal, on aurait du fort logiquement constater un progrès si votre idéal avait été celui d’un monde meilleur, au contraire on constate une catastrophe ...

       »Alors, en matière de refutation de supercherie, cela serait plutot aux étatistes de nous expliquer pourquoi et en quoi l’augmentation des impots & dettes & reglementations & lois que l’on connait depuis plusieurs dizaines d’années ont rendu la France plus belle, plus fraternelle ou plus prospère."

      Cher ami libéral, on applique votre idéologie depuis maintenant plus de 30 ans, quand on appliquait la nôtre ( entre 1945 et 1973 ) on a connu la plus grande prospérité de notre histoire.


    • Daniel Tourre Ziberal 19 mai 2009 16:17

      @Logan,

      Sur l’augmentation des réglementations et des lois, elle est réelle. Le conseil d’Etat qui n’est pas un foudre de guerre du libéralisme a déjà écrit deux rapports à ce sujet, un en 91 un autre plis récemment. Ces rapports sont il me semble disponible en format pdf sur leur site.

      Et sur la finance, paradoxalement, oui elle est sur-reglementée et dans le même temps sous-régulé (c’est à dire qu’elle ne peut plus faire faillite).

      Sur la perte des dépots par les épargnants, c’est effectivement un problème grave puisque que cela donne une totale impunité des banques pour faire des bétises puis s’appuyer sur l’opinion pour sauver leurs meubles. Profits privés et pertes publiques. C’est effectivement un scandale, mais ce n’est pas un scandale libéral.. Là encore on retrouve la main de l’Etat qui a créé la banque centrale pour « diriger » la monnaie et le crédit sous les applaudissements des Etatistes.

      Je vous invite à vous renseigner sur l’Ecole autrichienne (libéral, voir trèès libéral et tout le bien qu’elle pense de la législation sur la banque et la monnaie).
      Un résumé :
      http://www.dantou.fr/banques.html


  • Moristovari Mcleon 18 mai 2009 21:31

    Pourquoi refuseraient-on aux libéraux ce qu’ils ont refusé aux communistes, c’est-à-dire éviter de jeter l’amalgame entre une idéologie et les résultantes d’un système disant s’y rattacher ?

    Par vengeance ? Par justice ? Ou tout simplement parce qu’il inutile de vouloir essayer d’éclairer le monde avec une lanterne bi-séculaire, quelque quelle soit ?


  • bek 18 mai 2009 23:28

    « Il s’agit de la liberté, de l’égalité devant la loi »

    Y en a plus d’égalité, il faut une loi pour instaurer l’égalité, or vos compagnons de route aux pouvoirs n’ont pas cessé d’abolir toute les règles et les lois.




  • EXPAT456 19 mai 2009 09:58

    C’est etonnant votre facon de saborder votre message.
    Oui le liberalisme est bon !
    Mais non, la presence de l’etat n’est pas mauvaise dans une economie liberale !

    Vous citez le PLD, dont vous defendez les principes.
    Je veux juste vous mettre face aux contradictions de ce parti en reprenant les premieres phrases de sa presentation :
    « La France est à un tournant de son histoire. Dans un monde en mouvement, le recours aux solutions étatistes ne fonctionne plus... » http://www.lepartiliberal.fr/presentation-parti-liberal-democrate
    ...
    Si l’etatisme ne fonctionnait plus, ou en serait-on aujourd’hui alors que la crise n’est contenue que par l’intervention de l’etat ?

    Pour autant, je defends moi meme une certaine idee du liberalisme ... equitable :
    http://liberalisme.equitable.over-blog.com/


    • Daniel Tourre Ziberal 19 mai 2009 16:30

      @EXPART456

      Votre site est très riche, même si je n’en partage pas certains postulats.

      Maintenant il y a peut être un contre sens sur le mot Etatisme.

      Je ne suis pas anarchiste, je suis libéral. Je reconnais donc une place à l’Etat. Une place indispensable mais pas centrale dans la société.

      L’étatisme par contre c’est d’estimer que dans tous les domaines l’Etat doit intervenir pour guider un troupeau de citoyen ou pour le protèger contre lui-même.


  • sacado 19 mai 2009 10:06

    Je ne comprends pas pourquoi l’auteur se fait lyncher. Je suis loin de partager les idées exposées ici (qui sont présentées sous leur meilleur jour) mais l’auteur a le mérite de repréciser quelles sont les valeurs et finalités du modèle politique qu’il défend et de rappeler que l’équipe en place en est loin et se place plutôt parmis les conservateurs étatistes. On est aujourd’hui en France plus proche d’un exécutif qui souhaite tout contrôler, tout réglementer, tout diriger que d’un état libéral qui laisse le marché et les populations s’autoréguler. Y’a qu’à voir le nombre de lois coercitives, le nombre de taxes inventées et le pognon qui a été injecté dans l’économie par le pouvoir en place pour s’en convaincre.


    • logan 19 mai 2009 15:02

      Ne soyez pas dupe Sacado, la seule chose que notre gouvernement veut contrôler et réglementer c’est tout ce qui le dérange, et en particulier nos libertés, par contre si c’est pour faire plaisir aux petits copains avides, là concurrence libre et non faussée, liberté totale de la circulation des capitaux, libéralisations des services publiques, marchandisations de tout ce qui peut l’être et déréglementations en tout genre sont de mise.


    • sacado 19 mai 2009 16:21

      Je ne suis pas dupe, simplement ces pratiques sont le lot de tout gouvernement autoritaire voire totalitaire, quel que soit son étendard : communiste, libéral ou autre. Mais on ne doit pas confondre l’étendard et celui qui s’en réclame.


    • Daniel Tourre Ziberal 19 mai 2009 16:51

       @Logan,

      là encore, il faut rendre aux étatistes ce qui appartient aux étatistes.

      Si un industriel peut gagner plus d’argent en invitant un président sur son yatch plutot qu’en fabriquant des bons produits que des clients achètent librement, c’est parceque les étatistes passent leur temps à suriner sur tout les tons que l’Etat doit intervenir, diriger, subventionner, protèger tel ou tel secteur industriel.

      Les oligarchies et la confusion des intêrets privés et publics est un bébé de l’Etatisme et de l’interventionnisme.

      C’est l’Etatisme qui transforme l’Etat en tonneau de confiture pour industriel indélicat (et pour président peu regardant.).

      Si on écoutait les libéraux et que l’Etat n’aurait plus le droit de passer son temps à intervenir dans l’économie, inviter un président sur son yacht serait beaucoup, beaucoup moins lucratif. Et les présidents paieraient leurs vacances eux-mêmes.

      Quant à la marchandisation de tout ce qui peut l’être, c’est un gag. Là encore, c’est l’Etat qui a complètement vitrifié la société civile en France. Les associations civiles au lieu d’être ce qu’elles étaient à l’origine : des honnêtes citoyens qui se regroupent librement pour de manière bénévole, pour une cause ou un loisir, sont devenus des droguées des subventions publiques et des instruments des baronnies locales.
      L’Etat prend de force l’argent d’une part aux citoyens pour que le pouvoir politique puisse arroser sa clientèle. Cela ne serait pas plus simple de laisser l’argent aux citoyens pour qu’ils subventionnent directement les associations non-marchandes de leur choix ?
      Dans la sphère marchande comme non-marchandes, les libéraux défendent le liberté de choix de chaque personne.


Réagir