mercredi 2 avril 2014 - par REMY Ronald

Pour une Europe Gaullienne

L'Europe a besoin de débattre sur la modernisation et le renforcement des ses structures sous peine d'inefficacité démocratique, monétaire, économique et diplomatique. Hélas, la superficialité risque à nouveau de prévaloir au dépend du (complexe) débat de fond et des (délicates) réformes indispensables. Au vu de la situation bancaire, économique et diplomatique, il est clair que le citoyen ne doit plus laisser le monopole de la politique européenne aux politiciens. Une mobilisation est indispensable. A nous d’en établir préalablement les bases afin que les médias ne donne pas le monopole de la parole aux partis de l’échec ou de la destruction.

L’impuissante Europe bureaucratique actuelle a-t-elle au moins une âme, voire même un cerveau ? Bruxelles est connue pour se noyer dans des détails technocratiques parfois puérils en ignorant bien trop de dossiers plus importants. Exemple : alors que Bruxelles condamne la France pour ne pas assez aider des langues régionales et dialectes locaux en voie naturelle de disparition, cette même Europe n’a pas émis de protestation audible contre la première mesure moralement scandaleuse et politiquement criminelle prise par le nouveau gouvernement Ukrainien : la suppression du Russe comme deuxième langue nationale. A sa décharge, les gouvernements, Hollande en tête, ont eu la même attitude abjecte face à l’exclusion de la langue russe. Quel intérêt les nationalistes Ukrainiens avaient-ils à provoquer la communauté russe majoritaire dans toute la moitié Sud-Est du pays ? Quel intérêt avait Bruxelles à soutenir cette provocante injustice. Surtout face à un vigilant et sourcilleux Poutine, qui n’attendait d’ailleurs qu’un prétexte pour récupérer la Crimée peuplée à 80% de russes (20% seulement d’abstention au référendum du 16 mars 2014, donnant 96% de OUI au rattachement à la Russie). Imaginez un instant les conséquences géopolitiques si l’une des langues de Belgique, de Suisse ou du Canada est écartée par des politiciens devenus malades mentaux ?

 

Certes, l’Europe n’est pas à une contradiction ni à une langue prête direz-vous, avec ses 23 langues officielles et ses 506 combinaisons de traduction, pour traduire 100 pages de réglementations en plus chaque jour ouvrable (20 millions d’euros de dépenses nettes quotidiennes pour la France). L’Europe est une construction dont la complexité fait peur et dont les échecs sociaux, économiques, monétaires, agricoles, industriels, diplomatiques, culturels et militaires déçoivent.

L’actuelle organisation de l’Euro (clairement adossé par sécurité à l’ex monnaie allemande) empêche de jouer sur les taux de change pour réguler notre balance commerciale au mieux de nos intérêts. Cette devise beaucoup trop surévaluée pour le sud de l’Europe (y compris pour les exportations Françaises) ne fait que creuser encore et toujours nos déficits commerciaux.

Pour des réformes rapides et sérieuses, les Français ont été jusqu’ici incapables de se mettre d’accords sur ce que serait une Europe idéale. Par conséquent, comment imaginer un instant obtenir l’accord des 28 autres peuples, dont chacun défend sa propre vision de l’Europe, dont les 28 intérêts nationaux divergent dans presque tous les domaines ?

 

Une certaine élite incompétente et rancie de droite et de gauche propose donc d’abandonner le paquebot Europe (car d’avance condamné puisqu’immense Titanic institutionnel incomplet et imparfait). Ne se sentant pas capable de réformer, de compléter et de mieux gérer l’Europe et l’Euro, ce club d’incompétents a donc la simpliste idée de quitter le navire Europe pour affronter isolément les futures tempêtes qui vont se succéder. Rejoignant la ligne politique de l’extrême droite, cette élite ramollie propose aveuglement un « chacun pour soi » sur une future chaloupe strictement française offrant soit disant moins de danger. Pathétique, décadent et suicidaire

 

Hélas, ors l’union, il n’y aura point de salut. Comme pour le défunt empire romain, la division n’est que le début d’un déclin inéluctable. La triste histoire du richissime empire romain d’Orient (Byzance) abandonnant d’abord à son sort l’empire romain d’Occident face aux diverses vagues de barbarie (qu’il n’hésitait même pas à financer parfois par calcul politique), l’a parfaitement démontré. Bien plus tard, la chute finale de l’opulente Constantinople (qui régnait pourtant au départ aussi sur tout le Maghreb, le Moyen-Orient, la Mésopotamie et l’Égypte) n’est que le résultat d’un mercantilisme exacerbé, d’une déliquescence éthique et morale, de la corruption, de l’excès de taxes et impôts, de l’injustice, des révoltes, des oppressions, des haines et d’une unité rejetée par chacun des peuples de l’empire. NB/ Dommage que ces centaines d’années du long pourrissement de l’empire romain d’Orient aient été censurées par nos livres d’histoire et que la chute des autres empires (Incas, perse, chinois, etc) ne soit jamais étudiée par nos collégiens futurs ENArques de droite et de gauche pour éviter les mêmes répétitives erreurs.

Comment sortir de ce dilemme étouffant ?

 

En améliorant le navire Europe, bien entendu, en le rendant plus facile à gouverner, plus démocratique, plus proche des citoyens, en le renforçant, en le modernisant, en le rendant plus efficace politiquement et économiquement, plus attrayant éthiquement et idéalement.

 

De Gaulle refusait tout abaissement potentiel de la France et refusait donc une Europe strictement technocratique et marchande, car fatalement condamnée à tomber ainsi sous l’influence anglo-saxonne. Il a lui-même parlé d’une Europe des peuples, des Nations, « une Europe de Gibraltar à l’Oural ». Nous avons précisé : "une Europe de Gibraltar à Vladivostok" (évitant de couper en deux le territoire Russe). Pour une paix continentale stable, le général De Gaulle avait compris l’impérative nécessité d’inclure un jour les russes lorsque les conditions seront réunies.

 

Seule une grande réforme s’inscrivant dans la profondeur et dans l’espace européen peut espérer contrebalancer les turbulences extérieures mondiales. Cette Europe modernisée aura la sagesse et la souplesse d’accepter enfin des expérimentations d'avant-garde entre certains pays volontaires. Et ce sera un glorieux destin pour la France que d'en être l’une des constructives inspiratrices.

 

Avec quel levier de pouvoir politique ?

 

En redonnant la parole aux citoyens de manière différente. Souvenez-vous de la gauche française trompée lors du dernier référendum via un énorme texte d’une centaine de pages scandaleusement indigeste écrit en tout petit sur papier bible. Elle s’était divisée dans la critique des anciens traités essentiellement technocratiques et mercantiles représentant 80% fatras soumis. Textes qui n’avaient rien à y faire puisque amandés par les réformes proposées. La quasi totalité des arguments du NON de gauche français ont reposé sur les anciens traités. L’Espagne socialiste et d’autres pays n’ayant envoyé aux électeurs que les réformes proposées avaient obtenu un OUI au-delà de 70%. Le diable n’aurait pas enclenché plus belle manœuvre pour allier cette gauche déstabilisée à l’extrême droite afin de bloquer les avancées démocratiques et sociales.

 

« Eurocritiques », nous disons clairement NON à une simple et impuissante Europe marchande et « passoire ». NON au conservatisme bureaucratique de la technocratie Bruxelloise favorisant une finance dérégulée sans éthique, source de concurrence déloyale et de chômage. Comme nous disons aussi NON au nationalisme extrême, aveugle, source d’isolationnisme, d’éclatement de l’Europe et de guerre.

« Euroconstructifs », nous disons OUI à l’Europe de la jeunesse d’esprit, de la créativité, de la justice, de la solidarité et de l’espoir. OUI à une Europe Gaullienne, c’est-à-dire indépendante, forte, équitable, montrant au Monde l’exemple du respect mutuel, de la synergique économique et de la paix entre les peuples.

 

Aux Etats qui l’accepteront, nous proposerons par référendums successifs, une restructuration globale négociée, à la fois simplifiée, plus complète et plus large, pour enfin harmoniser et renforcer l’Europe. Voici en résumé les cinq axes suggérés de réforme :

 

1) Une Europe des citoyens avec des délibérations institutionnelles publiques, des consultations populaires (« votations ») plus fréquentes et un grand projet de société aux valeurs humanistes affirmées (L’éducation, la santé, la connaissance, la formation technique, la recherche et la justice comme priorités absolues).

2) Une Europe écologique, avec politique énergétique, industrielle, agricole et touristique de qualité, respectueuse de l’environnement, créatrice d’emplois.

3) Une union monétaire véritable, à l’égal des USA, pour répondre aux crises financières, économiques, industrielles, d'une manière solidaire, constructive, synergique et favorable à l’emploi, dont le système bancaire tournera enfin le dos aux prêts toxiques (à taux variables) et à la spéculation.

4) Une grande Europe source de paix, de respect, d’entraide et de sécurité, allant de Gibraltar à Vladivostok, avec mutualisation de moyens respectifs pour des projets scientifiques, éducatifs, sociaux, industriels communs (aérospatial et porte-avions compris). Développement de divers types de services civiques et militaires européens sur une base de volontariat.

5) Une Europe protectrice équitable avec harmonisation sociale et fiscale luttant contre l’Europe passoire de tous les trafics, contre les paradis fiscaux, les couvertures sociales au rabais et la pauvreté.



36 réactions


  • claude-michel claude-michel 2 avril 2014 09:16
    Pour une Europe Gaullienne.. ?
    De Gaulle est mort...comme l’Europe qui n’appartient qu’a une infime minorité de gens qui ont l’argent...ça ne fait pas une union mais un système mafieux qui domine et impose son dictat aux peuples.. !

    • REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 13:29

      Bonjour « Claude-Michel ».
      Ton sentiment est partagé par nombre de nos propres sympathisants « Euro-critiques-constructifs ».
      D’où cette conclusion de ma très (trop) longue réponse ci-dessous à  »scylax">span>

      => Seuls les peuples unis et consultés régulièrement pourront imposer l’Europe des nations, humaniste, solidaire, écologiste, efficace, créatrice d’emploi et d’harmonie.

      Reste à mobiliser, fédérer, organiser et démultiplier les « Euro-critiques constructifs ». Les volontaires pour participer aux tables rondes oeuvrant à cette "indispensable utopie" sont les bienvenus.


    • politzer politzer 2 avril 2014 17:14

      l utopie est un fantasme , qq chose qui n existe et n existera nulle part ! c est bizarre cette propension à dénaturer le vocabulaire ! Les verts sont des petits bourges utopistes ou manipulateurs.


    • REMY Ronald REMY Ronald 3 avril 2014 00:21

      Bonjour « Pulitzer ».
      Face à l’extrême droite et à l’extrême gauche, face aux centristes mous aveugles et compromis et aux politiciens lâches ou véreux, face aux spéculateurs et trafiquants qui pillent et pourrissent nos Nations, les chômeurs, les précaires et les SDF (je suis moi-même ancien SDF) en ont marre. Comme on en a marre des idéologues de tous bords imbus de leurs certitudes et mépris.
      Malgré tous les défauts de ce système, nous faisons le choix de la démocratie représentative, quitte à être catalogués de « sociaux médiocrates » (ou « sociaux traitres »).
      Mais la rage mobilise maintenant les damnés de la Terre. Nous n’accepterons plus aucune dictature idéologique. Idem pour la haute finance crapuleuse et les mafias indirectement protégées par les mollusques bobos inconscients.
      Un monde sans tous ces « rats » ? ; c’est l’utopie nous dit-on. Pour nombre de ceux qui en ont vraiment marre, c’est néanmoins cette utopie ou la mort. Sans tous sombrer dans ce morbide, nous nous battrons cependant jusqu’au bout pour cette « utopique utopie » que nous sommes fiers de revendiquer en chahutant... le vocabulaire.

      Cordialement.


  • Antoine Diederick 2 avril 2014 09:26

    Vous proposez donc une réforme des institutions européennes ?

    Mais l’Europe est-elle réformable ? De l’intérieur ou de l’extérieur ?

    Nos pays sont-ils « réformables » ?

    Les incertitudes dominent.


    • REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 13:40

      Bonjour Antoine Diederick.
      J’aime bien le jumelage des deux questions :
      « L’Europe est-elle réformable » ?
      « Nos pays sont-ils réformables » ?
      Un ancien correspondant NONiste (devenu « Euro-critique-constructif ») m’avait écrit avec beaucoup de bon sens :
      « Avec des gouvernements merdiques on ne peut aboutir qu’à une union européenne merdique ».
      Mon avis personnel de militant qui s’épuise à oeuvrer pour l’Union Européenne depuis un tiers de siècle :
      1°) A peine une maigre petite chance sur 100 ou sur 10.000 d’obtenir des institutions européennes idéales pour tout le monde.
      2°) Mais... c’est cependant notre unique chance de survie pour notre civilisation !!!
      A+
      Cordialement.


    • Antoine Diederick 2 avril 2014 19:01

      a Monsieur Rémy,

      vous me répondez sans vraiment me répondre.

      Il me semble qu’à la veille des élections européennes....

      Oui, parlons civilisation...sur ce point, je crois , très vite, il y a , aura un consensus.

      Bien à vous.

      le sujet « europe » est polémique, surtout en ce moment.


  • Dany romantique 2 avril 2014 10:36

    Faut-il encore le répéter...L’Europe est un sigle géographique recouvrant des nations. Ces nations n’ont rien à voir entres-elles, car issues de niveau très différents en terme d’acquits sociaux et de pouvoir d’achat ; sinon de les abolir par essence économique mercantiliste portée les néo-classiques successeurs d’Adam Smith (globalisation des marchés).

    L’U.E. est bâtie sur la libre circulation :
    -des marchandises, donc du commerce intra-concurrentiel de ses membres,
    -des travailleurs, donc de la compétitivité du coût de production salarial, 
    -des capitaux, donc des capitaux flottants, opérants sur les cours des bourses des matières premières, de l’énergie, et des produits dérivés financiers par le trading spéculatif THF générateurs de bulles, lesquelles sont toujours réparées par les deniers publics (dettes nationales qui ne peuvent qu’augmenter). 
    Les recettes douanières avaient une double vertu : 1/elles apportaient une fiscalité aux comptes de l’Etat pour financer la dette, 2/ les D.D. rééquilibraient les prix et permettaient aux producteurs français de faire vivre l’emploi. 
    L’U.E. c’est un moteur qui beigne dans un liquide de type € (huile moteur) une monnaie unique perchée arbitrairement sur la parité du $ en 2001 qu’elle a débordé depuis de 35%. Gros plouf sur le commerce concurrentiel, premier dégâts directs !
    C’est l’économie capitaliste dite« de marché » dans un jeu concurrentiel du « mieux disant » du prix de l’offre. Les Etats/nations à fortes couverture sociales ne peuvent se mesurer sinon avec les pays à bas coûts, Asie et Afrique, Amsud, ça fait du monde. Sinon c’est le choix d’une baisse tendancielle du niveau de vie, en se crispant sur les fonctionnaires jugés pléthoriques (enseignement, hôpitaux, police,etc..). Le cas de l’Allemagne est singulier car installé sur une politique commerciale de « niche » avec des produits réputés à forte valeur ajoutée ; qui filent directe vers les classes riches des pays émergents (stratégie marketing dite « d’écrémage » à échelle du monde). Ses coûts de productions sont sous-traités en Pologne, en Slovaquie, en Roumanie, en Turquie, qui sont les vaches à lait. On ajoutera les mini-jobs par millions à 400 €/mois pour les victimes du néo-secteur industriel allemand érigé en sous traitance donneur d’ordre.
    Voilà le modèle du fédéralisme. La prospérité ? elle est tournée uniquement sur les rentiers, les porteurs de capitaux, les titulaires de paradis fiscaux (d’abord les banques qui ont créé le shadow banking et ouvrent les comptes de l’off short), Les Elites d’une parodie de démocratie.
    Tout ce système n’est pas construit pour le bonheur des peuples car ce n’est pas l’idée : même la consommation des gens est récupérée pour un processus d’aliénation travail/dettes/crédit dans un management tayloriste concurrentiel.

    Pourtant, il faudra bien un jour qu’un ou deux pays majeurs de l’U.E. casse le « machin »...pour redessiner un modèle économique et...social, un vrai et...qui se fera respecter à l’international.  

    • REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 13:51

      Bonjour « Dany romantique ».
      Oui, description pertinente.
      Oui, effectivement, il y a beaucoup de travail à faire pour que sur l’actuel fumier de l’Europe technocratique du fric sans âme, du trafic sans éthique et de l’impuissance sans remords naisse les fruits de l’Europe humaniste, harmonieuse, prospère et écologique des Nations et des peuples.
      Si on laisse le monopole de la gestion de l’Europe aux technocrates, aux financiers et aux partis, on en voit largement les résultats.
      Il faut donc mobiliser la population et coordonner son pouvoir électoral pour obtenir les réformes financières, banquaires et sociologiques nécessaires.
      Rien ne sera possible sans cette mobilisation citoyenne trans-partis.
      A+
      Cordialement.


    • Akerios Akerios 2 avril 2014 19:03

      @ Dany romantique,
      Bravo
      pour ton message auquel je souscrit à 100% .
      Ta conclusion est positive.
      Je suis beaucoup plus sceptique.
      Le montage légal de l’UE et la volonté des USA d’asseoir l’OTAN sur un socle économique qui défend ses intérêts contre ceux de son ennemi la Fédération de Russie sont des obstacles insurmontables car ils sont étroitement liés et trop puissants.
      L’UE ne pourra changer de structure financière qu’après la faillite des banques et malheureusement la ruine des peuples dont les banques vont prendre les dépôts des épargnants.(« La résolution bancaire » qui sauvera les banque avec l’argent des déposants)
      Ruinés il faudra emprunter pour reconstruire et de nouveau perdre notre indépendance. ( c’est le créancier qui décide ou il ne prête pas ) . Les anglais ont refusés l’euro et pour cause !.


  • Robert GIL ROBERT GIL 2 avril 2014 11:02

    ah, l’europe, toujours un grand sujet...mais combattre l’europe sans combattre le capitalisme ne sert a rien , car c’est le grand projet du patronat français et européen, celui qui progresse dans les faits, jour après jour, c’est une France et une Europe du recul social..........

    voir : LE PATRONAT AVAIT ANNONCE LA COULEUR DEPUIS LONGTEMPS


    • REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 14:02

      Bonjour Robert GIL.
      Les avancées de l’Europe sociale ne pourront se faire qu’avec un combat UNITAIRE réunissant le maximum « d’euro-critiques-constructifs ».
      Quitter le navire Europe comme le proposent le Front de gauche, le Front National et certains politiciens de « l’UMPS », c’est en réalité affaiblir les peuples face à la haute finance mondialisée et aux mafias de tous les trafics (qui sont mondialement organisés depuis longtemps). C’est à nous de ne pas être divisés, « balkanisés » puis bouffés progressivement.
      Rien de positif ne pourra être obtenu dans la division. Seuls les peuples unis et obtenant d’être consultés régulièrement pourront obtenir les inflections monétaires, financières, sociales et économiques nécessaires.
      A+
      Cordialement.


    • Robert GIL ROBERT GIL 2 avril 2014 18:27

      bleu,
       je constate seulementt que parmi ces patrons et ces capitalistes européens, il y a nos braves patrons et capitalistes français , ceux qui nous exploitent tout les jours et qui continueront avec ou sans l’europe...parce qu’avant l’europe je vous rappelle qu’ils sevisaient deja. La difference, ( heureusement pour nous ) c’est que nos anciens se battaient plutôt que de chercher des boucs emissaires...et des excuses pour ne rien faire !


    • REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 19:58

      Bonjour « Par bleu ».

      L’auteur (comme tu l’appelles) est connu pour se battre depuis un tiers de siècle
      => contre l’emprise de la finance aveugle sur le destin de nos Nations ;

      => contre les banques qui pratiquent en toute impunité institutionnelle la délinquance en col blanc en investissant 50 à 90% de leurs actifs (mais aussi de l’argent des déposants, qui ne leur appartient donc pas) dans la spéculation ;

      => contre les politiciens et ENArques de droite et de gauche qui les laissent faire afin de mendier un taux d’emprunt le plus bas possible pour leurs campagnes électorales puis pour leurs gestions déficitaires ;

      => contre les tyrannies administratives et fiscales étouffant les initiatives créatrices de richesses et d’emplois.

      Il ne sert à rien d’invectiver et d’insulter les rares personnes qui tentent de mobiliser la population pour faire bouger les choses.

      Les pseudo-révolutionnaires puristes aux démarches diviseuses et aux pensées sanglantes tels que les Trotskystes inventeurs des Goulags (et de la solution « balle dans la nuque »), les Staliniens, les Maoïstes les Kmers rouges sont nombreux en France. Mais ils ne savent que diviser et se diviser au grand profit de la haute finance prédatrice qui se marre en toute impunité depuis un demi-siècle.

      La seule révolution moralement, légitimement et concrètement possible est celle qui passe pacifiquement par les urnes, par le rassemblement républicain, par le manifeste citoyen patiemment négocié entre les forces vives du pays.

      Cette révolutionn électorale peut aussi cacher d’autres petites « discrètes » révolutions(*) que le collectif électoral des chômeurs a réclamé (droit au vote, à la candidature et l’aide judiciaire pour les SDF), ou continuent à réclamer :

      => La représentation des usagers dans les administrations.

      => L’AME (l’Aide Médicale d’Etat) pour tous les citoyens et non uniquement réservée au immigrants clandestins (*).

      => Etc. Etc. Etc. Etc.

      (*) NB1/ Une santé vraiment gratuite pour tous.

      Rien à voir avec l’actuel système français hypocrite défendu bec et ongle par les syndicats et « l’union de la gâche » avec des mutuelles plus ou moins chères, remboursant plus ou moins bien, bénéficiant plus ou moins d’allègements d’impôts, avec comme résultat une santé spectaculairement inégalitaire , parfois inhumaine (voire des malades non couverts) une santé etouffée par une bureaucratie horriblement coûteuse. La santé française est 35% plus chère qu’en Allemagne ou au Canada (gratuite dans ce dernier pays comme dans bien d’autres).

      NB2 / Toutes ces « révolutions » (grandes ou petites) auraient pu se réaliser bien plus tôt s’il n’y avait pas ces arrogantes forces de division systématique et de haine dogmatique faisant le jeu du conservatisme et de l’injustice (en réalité pour mieux justifier leur existence, intolérance et violence idéologique).
      A+ Cordialement.


  • scylax 2 avril 2014 11:11

    Europe gaullienne : ça ressemble à un oxymore.

    Mais à la lecture de l’article, c’est assez bien vu.


    • realTMX 2 avril 2014 12:50

      Pas un oxymore mais un paradoxe.


    • REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 13:19

      Merci « scylax » pour votre commentaire.
      Mon point de vue est hélas exprimé solitairement depuis 30 ans sans reprise par les médias et encore moins par les partis gaullistes.
      D’où la surprise de lecteurs
      (et le sentiment d’oxymore à la lecture du titre avant l’article lui-même).

      Reste à savoir comment réaliser concrètement cette "indispensable utopie".
      J’ai le sentiment que la majeure partie des impulsions réalisatrices viendront encore, hélas, essentiellement de la France. Sans doute le destin et génial fardeau de ce pays dans certains moments précis de son existence mouvementée.
      Il serait souhaitable que cette avancée de l’Europe des nations, des peuples, de l’humanisme, de la solidarité et de la paix se fasse sans "troisième guerre civile européenne".

      Le lent et frustrant pragmatisme des actuelles réalisations européennes était nécessaire et le demeure.

      Mais à l’avenir, les pays devront être autorisés à certaines avancées démocratiques, bancaires, sociales et économiques sans attendre l’unanimité des 28 membres. Cette voie aventureuse (fatalement dangereuse) de "l’Europe à géométrie variable" doit maintenant être prise, sous peine de décevoir les légitimes attentes des populations ; donc sous peine de futur désastreux éclatement.

      A ceux qui critiquent notre ligne d’Europe à « géométrie variable positive », nous répondons que l’Europe à « géométrie variable négative » existe déjà... au profit des « eurosceptiques » (dont la Grande-Bretagne).
      Exemples précis de domaines « d’Europe à géométrie variable positive » : 
      Diplomatie, défense, santé, prévention, sécurité, recherche, éducation, ...

      En parallèle de cette liberté d’avancées communes, nous devons constitutionnellement simplifier et faciliter le droit aux peuples de choisir à quel moment rejoindre ou quitter librement telle ou telle structure européenne.

      C’est aux peuples fréquemment consultés (en regroupant plusieurs « votations » à chaque fois) de décider les expérimentations, les renonciations temporaires et les grandes avancées européennes. C’est cette consultation fréquente institutionnalisée qui donnera confiance aux peuples, sans lesquels RIEN ne peux vraiment se faire et surtout... durer.

      Certes, le résultat est que l’on voterait presqu’une fois par an. Et alors ?
      Une économie financière pourrait se faire en jumelant de manière naturelle 3 ou 4 « votations » référendaires différentes en même temps qu’une élection municipale, cantonale, régionale, législative.

      En résumé et conclusion : 
      => Nous sommes face à une haute finance internationale omnipotente, faisant parfois n’importe quoi et imposant son point de vue aux Nations.
      => Nous sommes confrontés aux trafiquants dont le sentiment d’impunité est croissant.
      => Les aveuglements ethno-nationalistes et isolationnistes augmentent également (l’Ukraine n’est pas le seul exemple spectaculaire de cet aveuglement nationaliste destructeur. A l’instare de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie, nombre de pays européens situés entre l’Ecosse et Gibraltar ont des menaces d’éclatement).
      => A tout cela s’ajoute les soucis sociétaux et environnementaux qui s’accumulent dangereusement.
      => Seuls les peuples unis et consultés régulièrement pourront imposer l’Europe des nations, humaniste, solidaire, écologiste, efficace, créatrice d’emploi et d’harmonie.

      Reste à mobiliser, fédérer, organiser et démultiplier les "Euro-critiques constructifs". Les volontaires pour participer aux tables rondes oeuvrant à l’indispensable utopie" sont les bienvenus.


    • REMY Ronald REMY Ronald 2 avril 2014 19:02

      Une Europe mériterait le qualificatif de « Gaullienne » que s’il elle devient, un jour, vraiment indépendante, cohérente et forte. Effectivement, si on ne retient que le fameux épisode de la « chaise vide » lors de la présidence de Charles De Gaulle, c’est plutôt le terme paradoxe que oxymore qui vient à l’esprit.
      Avec les expériences diplomatiques malheureuses (Ukrainne, Syrie, Mali, etc.), le désastre du contrôle de nos frontières au bénéfice de la hausse du trafic de drogue, de la traite humaine et des produits contournant les règles d’hygiène, le terme « Europe impuissante » et « Europe passoire » seraient aujourd’hui presqu’aussi... totologiques que l’eau mouillée !

      D’où l’importance de bâtir une Europe des Nations (évitant la dillution dans l’insipide médiocrité ambiante) et une Europe « à géométrie variable » (évitant les blocages occasionnels par un ou deux Etats non encore préparés).

      A+

      Cordialement.


  • Akerios Akerios 2 avril 2014 19:24

     L’UE avec son montage financier unique n’a plus d’avenir.
    Le montage qui a remplacé l’inflation par le dette n’est pas viable.
    Il a enrichi les banques en saignant les peuples.
    Les dettes des peuples ne sont plus remboursables et les intérêts ne le sont plus. Ils augmentent les dettes.
    La suppression des acquis sociaux dont les retraites ne règle rien car ils sont dérisoires et limités a l’inverse de la dette !.
    Les banques européennes qui prêtent aux états insolvables se gavent de « toxiques »
    Un toxique est le prêt d’un banque a un état endetté comme la France !
    Quand cette bulle des prêts non remboursables va éclater l’UE va exploser car chaque état va demander a sortir de ce montage financier  MORTIFER ! 

    ........................

    Le cancer tue son hôte !


    • Antoine Diederick 2 avril 2014 20:55

      aucunes raisons pour que les salariés, les entreprises, l’industrie, les Etats, ni personne, ni rien , entretiennent la dette....si c’était le cas, même le libéralisme ne serait plus le libéralisme.

      je suis catho et donc je fais un prêche voltairien !


  • njama njama 2 avril 2014 19:29

    Pour une Europe Gaullienne, il faudrait immédiatement expulser l’OTAN hors d’Europe
    J’espère qu’au moins vous serez d’accord sur ce point fondamental.

    Une Europe Gaullienne serait forcément confédérale, pas fédérale, car il me semble que De Gaulle avait une conception plus jacobine de l’État que ce que nous a servi la droite depuis l’atlantiste Giscard rédacteur du Traité européen qui n’a aucune valeur constitutionnelle.
     Donc pour une France dans une Europe Gaullienne, à minima, il faudrait rétablir la souveraineté nationale bradée à Bruxelles, et pour réaliser vos voeux, vous devriez cher monsieur REMY Ronald, plutôt militer à l’UPR que de rester chez les Verts

    http://www.upr.fr/


    • Antoine Diederick 2 avril 2014 20:07

      une Europe gaulienne, ce serait une Europe indépendante.


    • njama njama 2 avril 2014 22:04

      Non, vous n’avez rien compris à ce que j’ai dit Antoine Diederick

      Une Europe Gaullienne serait forcément confédérale (c’est à dire sur le modèle type Suisse, chaque nation la constituant gardant pleinement sa souveraineté nationale, ce qui est très gaullien), pas fédérale (type USA)


    • Antoine Diederick 2 avril 2014 23:27

      a Njama

      Dites : « Confédérale » et ce jour là, la Belgique éclate immédiatement ...en deux.


  • vesjem vesjem 2 avril 2014 19:45
    Voici comment votent les députés européens ; pas mieux qu’au moyen-âge ;
    les lobbies ont donc un droit de regard sur leurs « ouailles »

    LAMENTABLE ! ! !
    Tant qu’on n’aura pas supprimé cette aberration , on peut toujours tracer des plans sur la commette

    Si l’on en croit les statistiques, lors de la précédente législature (2004-2009), les députés ont voté 25 467 fois. La plupart du temps, le vote au Parlement européen se fait à main levée, comme à l’Ecclésia grecque sous Périclès. La majorité est évaluée d’un seul coup d’œil par le Président de séance sans que le nombre exact de voix pour ou contre ne soit compté. Quand la majorité simple (majorité des voix des membres présents) est requise, c’est la plupart du temps rapide et facile.

     
    Mais parfois, le vote est serré et l’évaluation peut être contestée par les députés qui lèvent les mains en s’écriant : « Check ! Check ! » (« Vérification ! Vérification ! »). Le Président peut alors décider de faire voter à nouveau à l’aide du système électronique. Les députés ne lèvent alors plus les mains mais appuient sur un des trois boutons (pour, contre ou abstention) situés dans les boîtiers de leurs pupitres. Pour que son vote soit validé, chaque député est identifié à l’aide d’une carte électronique personnelle qu’il glisse dans la fente de son boîtier.

    • Antoine Diederick 2 avril 2014 20:09

      « tirer des plans sur la comète » ?


    • vesjem vesjem 2 avril 2014 21:43

      @antoine
      ouai tonio , tu vois quand on est énervé !


    • njama njama 2 avril 2014 22:07

      De toute façon la Parlement européen n’a aucun pouvoir, c’est juste un hologramme pour donner le change « démocratique ». Tout est sous contrôle de l’exécutif, et la BCE est indépendante des Institutions européennes, et les référendums ils se torchent le cul avec


    • REMY Ronald REMY Ronald 3 avril 2014 01:15

      njama / /www.agoravox.fr/auteur/antoine-diederick" title="Antoine Diederick">Antoine Diederick / vesjem, je vous remercie pour ce débat sur la confédération ou fédération, sur l’actuel ou futur pouvoir de l’Assemblée Européenne ( qui n’est pas encore un vrai Parlement européen capable de destituer un éventuel futur gouvernement européen), etc.. Cela me rajeunie de quarante ans. Mais ce débat est dépassé et concernant le chantier de l’union européenne, les concepts confédération et fédération sont eux-mêmes dépassés.

      L’Europe sera fédérale dans certains domaines que les législateurs et les peuples voudront accepter par des dizaines de votations successives étallées sur des dizaines d’années. Probablement une grande partie du droit à l’éducation, la connaissance, la formation technique, la recherche, la santé, l’équité sociale, la justice, etc. En bref, tous ce qui confortera les avancées démocratiques, sociétales et humanistes.

      L’Europe sera confédérale dans d’autres domaines qu’il sera indispensable de sanctuariser institutionellement pour que la confiance soit rétablie après le dernier catastrophique référendum organisés par la brillande équipe d’ENArques Hollande-Giscard (d’où le terme »Europe des Nations« ). Pour dépasser la langue de bois et donner un »exemple qui fâche", le maintien de la défense nationale ne devrait pas empêcher l’instauration de services civiques ou militaires européens pour les citoyens ou pays volontaires, comme il ne devrait pas empêcher une meilleure organisation du marché de l’armement et de sa production mutualisée, avec un ministère européen dédié. Le maintien de la police nationale ne devrait pas empêcher la création d’une police fédérale enfin capable de faire jeu égal avec la grande délinquence internationale (actuellement l’Europe n’est qu’une impuissante passoire).

      Un prochain référendum européen

      => permettra le libre départ et le libre retour de telle ou telle agence européenne, de telle ou telle structure commune, de la part de pays qui le manifesteront par référendum. 

      => acceptera constitutionellement les expérimentations entre certains pays sans attendre l’unanimité des 28 membres.

      => L’indépendance nationale dans tel ou tel « sanctuaire » constitutionnel pourra être librement préservée, « prettée » ou « reprise » par les nations, et ceci par simple référendum au sein du pays membre concerné.

      Un côté un peu « anar » qui fait un peu peur, direz-vous ? Certes. Mais pourquoi pas tenter cette voie de l’Europe des Nations et à géométrie variable, si l’efficacité et de lien démocratique sont plus fort ? 

      Une chose est certaine : au vue de la situation actuelle :

      => Le statut quo est de moins en moins acceptable, tant par les populations que par l’élémentaire bon sens. Car l’actuelle impuissance de notre Europe passoire fait encore plus peur.

      => Quant à l’hypothèse de tous fuire le chantier de l’unité européenne pour nous réfugier dans nos pathétiques chaloupes nationales, ce serait un suicide identique à celui déjà pratiqué il y a 1500 ans avec le lamentable résultat que nos écoles, collèges (et médias ?) n’enseignent plus depuis longtemps. 

      A+

      Cordialement.


    • vesjem vesjem 4 avril 2014 22:56

      à tous : je vous mets devant les yeux LA solution pour juguler les lobbies au parlement européen et vous restez muets comme si vous n’aviez rien compris ;
      ni plus , ni moins , vous me décevez ;
      pas besoin de modifier beaucoup de règles , juste UNE 
       !


  • kimbabig 3 avril 2014 01:29

    Vouloir réunir des pays dont les intérêts sont contradictoires dans un ensemble intégré est une aberration...

    Dont on a pu voir les conséquences catastrophiques induites, par exemple :

     La Grèce, de la « faillite sanitaire » organisée par l’Union européenne à la « crise humanitaire »

    Voilà ce qui se passe quand on veut intégrer ensemble des pays aux intérêts contraires, et qui n’ont bien évidemment pas entre eux le centième de la solidarité qui peut exister au sein d’un pays à tendance égalitaire et jacobine comme le nôtre, et contre l’avis de leurs peuples par dessus le marché.

    Il est temps d’arrêter les âneries et de réfléchir : et en réfléchissant on se rend bien compte que cet inepte projet européen ne peut pas fonctionner, et donc qu’il est urgent de l’envoyer aux poubelles de l’histoire où se trouve sa place.


  • njama njama 3 avril 2014 10:01

    Merci Remy Ronald pour votre longue réponse qui détaille un peu vos pensées, et vos espoirs.

    Vue de ma lorgnette, bien moins optimiste, l’Europe telle qu’elle se construit aujourd’hui ressemble comme deux gouttes d’eau à une structure impériale, (rien de gaullien donc) d’ailleurs Barrroso n’est pas gêné de le reconnaître puisqu’il l’ a dit dans une conférence de presse :

    Barroso : European Union is ’non-imperial empire’
    https://www.youtube.com/watch?v=-I8M1T-GgRU

    traduction (à 4’08) : « Parfois j’aime comparer l’Union Européenne en tant que création, à l’organisation des empires. Nous avons la dimension de l’empire, mais il y a une grande différence. Les empires ont été habituellement bâtis par la force avec un diktat imposant du centre, sa volonté aux autres. Maintenant ce que nous avons est le premier « empire non-impérial ». Nous avons 27 pays pleinement décidés à fonctionner ensemble et mettre en commun leur souveraineté. Je crois que c’est une grande construction dont nous devrions être fiers. Au moins, nous à la Commission, nous en sommes fiers. »

    On trompe les gens aussi, l’Europe n’est pas et n’a jamais été un projet des peuples, l’Europe ne s’est pas créée par ou à cause de WW2, Robert Schumann n’est qu’un pantin dans cette histoire, et certainement pas le père fondateur, non l’Europe telle qu’elle est construite est l’aboutissement d’un plus vieux projet, et voilà où se trouve les racines de cette construction européenne :

    L’Union paneuropéenne internationale fondée en 1926 à Vienne, par le comte Richard Coudenhove-Kalergi qui est l’inspirateur du Conseil de l’Europe qui est créé en 1949 par le Traité de Londres. Son statut a été signé à Londres, le jour même, par les dix pays suivants (3 républiques et 7 monarchies) : Belgique, Danemark, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Suède et Royaume-Uni.
    des racines qui puisent très loin dans les chimères de l’Histoire !
    Convaincu de l’unité de la civilisation européenne, le comte Coudenhove-Kalergi choisit comme emblème de la Pan-Europe une croix rouge sur un disque d’or. Il en donne la signification dans son ouvrage : « La croix rouge des croisades du Moyen Âge est le symbole le plus ancien d’une union européenne supranationale. Aujourd’hui elle est l’emblème de l’humanitarisme international.
    Le soleil figure l’esprit européen dont le rayonnement éclaire le monde entier ». Le soleil est aussi interprété comme étant le symbole d’Apollon, référence à l’influence culturelle de la Grèce antique sur l’évolution de la civilisation européenne.

    Drapeau de l’Union paneuropéenne internationale
    L’Europe n’est-elle pas en fin de compte, la tentative de rétablir une sorte de saint-empire romain germanique un peu élargi à l’ouest et au sud ? ne convoque-t-on pas Charlemagne au secours de l’Europe ! ?

    L’Europe n’est pas la paix, puisque par l’agression militaire dont les US ont été de grands contributeurs (on se demande encore pourquoi ? sont-ils européens ?) elle a démantelé la Yougoslavie. ...etc... si l’Europe était la paix pourquoi a-t-elle mis un embargo sur la Syrie, pourquoi soutient-elle des putschistes néo-nazis en Ukraine ?

    L’€uro ! une catastrophe ...

    Petite leçon d’économie avec Nigel Farage : les pays méditerranéens sont au niveau des pays du tiers-monde. https://www.youtube.com/watch?v=eUXk-zhIz8g

     


  • njama njama 3 avril 2014 12:21

    J’ai l’impression que pas mal de monde essaie de fédérer et/ou de se redorer le blason avec De Gaulle (à gauche, on convoque Blum, ou Jaurès) , mais si nous sommes encore dans la V° république (largement travestie en régime présidentiel par Nicolas Sarkozy, ce que le PS aujourd’hui ne remet pas en cause) nous ne sommes plus dans la même époque que sous De Gaulle où il n’y avait par exemple aucun déficit budgétaire.
    Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis, à commencer par la loi scélérate Giscard Pompidou http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/pour-une-europe-gaullienne-150180?debut_forums=0#forum3992011

    De Gaulle, excusez-moi Remy Ronald, ça me semble tellement anachronique de l’invoquer, la souveraineté nationale est devenue peau de chagrin tant elle a été bradée par petits morceaux depuis, et que comptez-vous nous dire et faire pour y remédier, vous, l’héritier de la pensée de René Dumont, d’Yvan Illitch (penseur de l’écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle) ... , vous le cofondateur historique des Verts, fondateur de la pensée économique sociétale ?


    • REMY Ronald REMY Ronald 3 avril 2014 14:10

      Rebonjour njama.

      Préambule à ma réponse :

      Je vous prie de m’excuser pour la longueur de mes messages. Tant que je (tant que nous) n’arriverai (ons) pas à rédiger des textes courts, nous irons à l’échec. L’aide de rédacteurs, de journalistes ou d’écrivains est la bienvenue. Les élections européennes approchent. Cette aide est donc urgente.

      Notre petit collectif électoral des chômeurs et précaires et moi-même ne désirons pas créer un parti mais influencer les partis (le trans-partisme est un travail très ingrat : la vraie indépendance totale fait que nous sommes de facto potentiellement suspects voire traitres pour tout les partis).
      Ce travail de lobying en faveur de réformes (sociales, la santé, l’économie, la banque, l’écologie, les institutions européennes et mondiales) est très exigent en temps et patience.

      Concernant le sujet de ce trimestre (les élections européennes), nous désirons influencer le programme des partis en faveur 

      => de plus de démocratie, plus de transparence, de consultations et proximité avec les populations (plus de « votations » successives comme la Suisse) pour ne pas laisser la haute main à des technocrates parfois même pas élus.

      => de plus d’efficacité via une Europe modernisée « à la carte », à « géométrie variable », permettant des expérimentations sans attendre l’unanimité des 28 actuels membres.

      => de plus d’indépendance vis-à-vis des puissances financières internationales, des mafias et de l’OTAN.

      => avec plus de membres puisqu’acceptant, à terme, lorsque les conditions le permettront, d’accueillir la Russie jusqu’à Vladivostock.

      => avec plus de confiance de la part de chaque pays membre, car obtenant constitutionnellement le droit de quitter puis de rejoindre à nouveau plus tard telle ou telle structure confédérale, ou bien telle ou telle agence fédérale, sur simple référendum dans l’Etat concerné.

      Nous n’employons pas le terme de « gauliste » qui a été largement galvodé et politiquement détourné mais plutôt le terme de « gaullien ». D’ailleurs, De Gaulle n’était pas gaulliste mais... gaullien. Nous ne voulons pas une Europe gaulliste (ce qui serait ridicule) mais « gaullienne », avec tout le caractère d’indépendance tant sur le plan géopolitique que vis-à-vis des puissances speculatives et corruptrices.

      Bien entendu, chaque participant à ce forum (parfois « café du commerce ») peut compulsivement et systématiquement choisir l’exact opposé à chacun des 5 points ci-dessus. Y compris pour proposer du non-sens, voire la disparition complète du chantier de l’union européenne. C’est le prix du libre débat démocratique (appelé « intello-petit bourgeois » par l’extrême gauche, « démocratouille » par l’extrême droite et... « bavardo-bavardage » par la maman de mon petit bébé).

      L’orientation politique, les propositions constructives et l’action militante, c’est l’essentiel qui doit ressortir de notre débat. Sous peine de continuer à laisser le monopole de la gestion aux technocrates impuissants, aux politiciens aveugles, aux mafias et aux puissances financières spéculatives corruptrices.

      Les partisans de ces cinq points sont donc invités à nous contacter pour participer à -> la diffusion,

      -> la mobilisation,

      -> la démultiplication

      -> l’action électorale citoyenne.

      Bien qu’ayant très peu de moyens matériels, nous estimons nécessaire que notre point de vue « Euro-gaullien » de longue date perce enfin un jour les barrières de la censure volontaire ou involontaire des groupes dogmatiques, des partis et des médias. 

      A+

      Cordialement.


    • njama njama 3 avril 2014 19:19

      Sans vouloir vous offenser, je pense que cela irait plus vite d’abroger le Traité de Lisbonne, en faisant valoir le NON au référendum de 2005, et de refaire une Constitution à partir d’une vraie constituante, telle que le suggère notre trublion national Etienne Chouard
      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/
      Vous gagneriez beaucoup à échanger avec lui, car sans vouloir vous décourager, je ne pense pas que vous trouviez ici sur ce site beaucoup de supporters européistes.
      Merci tout de même de nous avoir communiqué vos approches de la question européenne.


  • REMY Ronald REMY Ronald 3 avril 2014 19:52

    L’Europe doit se construire par petites avancées pragmatiques avec « votations populaires successives » points après points, années après années.
    L’union européenne doit accepter les expérimentations entre pays volontaires sans attendre l’accord unanime des 28 membres (avec libre entrée et sorties partielles via référendum local).
    C’est chez les « NONistes » de 2005 se trouve la part de majorité qui manque et qui permettra de rééquilibrer ensuite les institutions au profit de plus de transparence, démocratie et participation, au profit d’une meilleure éducation, santé et justice sociale, au profit d’une croissance qualitative durable créatrice d’emplois, au profit de plus de solidarité et de paix dans le monde.

    A notre avis, pour bâtir un projet européen alternatif, les « euro-critiques-constructifs » avec leur projet « d’Europe gaullienne » sont les seuls capables de rassembler les déçus de la construction européenne et d’aller chercher une par une les voix NONistes.
    Je ne vois pas, objectivement, une autre formation capable de générer cette mobilisation entre les « OUI- Bisounours-tout va bien madame la Marquise » et les « NON, c’est impossible, tout le monde doit foutre le camp dans les chaloupes nationales ».
    A+
    Cordialement.


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