mercredi 5 novembre 2014 - par Wirsher

Pourquoi l’Alsace ne veut pas d’une fusion ?

Interpelé par de nombreux articles et commentaires ne comprenant pas la position des alsaciens sur la réforme territoriale, je vous propose d’exposer ici mon point de vue d’alsacien, d’expliquer le rejet de la fusion Alsace-Lorraine et nos craintes liées à cette réforme.

Pourquoi l’Alsace ne veut pas être dissoute dans un ensemble plus vaste ?

Parce qu’elle tient à son particularisme qui fait sa force :

- Le « Droit Local d’Alsace – Moselle »

Une surcouche du droit français auquel les alsaciens sont très attachés, aux origines historiques. Je vous invite à lire la page Wikipédia le concernant si vous voulez en savoir plus sur son contenu. Ce droit local, partagé avec le département de la Moselle seul, ne pose aucun problème particulier à la France, mais est régulièrement attaqué par les défenseurs hargneux d’une république égalitaire, souvent à cause de la jalousie qu’il suscite.

La région Alsace est une des seules entités permettant de défendre ce droit local.

- L’alsacien, la langue régionale de l’Alsace :

Dialecte hautement réprimé par la république française depuis 1945, l’alsacien est aujourd’hui en perte de vitesse et c’est vraiment dommage pour les jeunes alsaciens. D’une part il participe grandement à la richesse culturelle de notre région, d’autre part il est quasi-indispensable en zones rurales pour communiquer avec les personnes d’un certain âge. Ce dialecte est en outre compris par la plupart des allemands du Pays de Bade, qui parlent un autre dialecte « le Badisch » qui est très proche.

La région Alsace est une des seules entités qui soutient encore l’enseignement et le maintien de cette langue régionale.

- Son économie ne négligeant pas les pays voisins :

L’Alsace est bordée de l’Allemagne et de la Suisse. En 2012, 7,9 % des alsaciens actifs ont le statut de travailleurs frontaliers, c'est-à-dire qu’ils travaillent à l’étranger et qu’ils vivent en France. Ce nombre, s’il est aujourd’hui encore important, est en chute libre depuis le début des années 2000 notamment parce que de moins en moins de jeunes parlent l’alsacien et plus généralement parce que l’éducation nationale ne fait rien pour les encourager à s’ouvrir aux pays voisins.

La région Alsace soutient les écoles bilingues, ainsi que les investissements transfrontaliers avec ces deux pays.

Pourquoi ce particularisme est-il menacé par la dilution de l’Alsace dans un ensemble plus vaste ?

Tout simplement parce qu’en terme de démographie l’Alsace représentera moins d’un tiers de cette nouvelle région, et que les deux autres régions ne partagent pas les mêmes priorités.

L’Alsace cherche-t-elle à se replier sur elle-même ou à s’isoler ?

Pas du tout, l’Alsace n’a aucun problème avec ses voisins lorrains et champenois et ardennais. Elle est totalement ouverte à un travail collectif et à des partenariats renforcés avec ces régions tout comme avec les régions outre-Rhin.

En Alsace on a plutôt la perception que cette fusion à pour but de nous isoler des pays voisins, pour qu’on ne travaille plus qu’avec les autres régions françaises.

Le refus de la fusion est un mouvement identitaire lancé par la droite locale ?

Avant qu’on ajoute Champagne-Ardennes les alsaciens étaient d’accord pour la fusion ?

Pas vraiment non plus. Aux débuts de la réforme territoriale il était question de fusionner Alsace et Lorraine, l’UMP régionale incarnée par Philippe Richert (Président du conseil régional) s’est montrée plutôt favorable et a engagé le dialogue avec les élus socialistes lorrains. En pratique les habitants de l’Alsace sont depuis toujours opposés à toute fusion dans leur grande majorité. Il existe par exemple sur internet un sondage France Bleu Alsace datant de juin, avant tout revirement de la droite alsacienne qui donnait 87% au NON à la fusion Alsace-Lorraine seule. Ce n’est qu’après l’adjonction de la région Champagne-Ardennes en juillet que la droite alsacienne (mais aussi l’UDI et les Verts) ont entendu la volonté du peuple alsacien. En fin de compte il n’y a que les élus PS alsaciens qui sont pour une fusion, probablement parce qu’ils ont prêté allégeance à Manuel Valls.

Le Conseil Unique d’Alsace avait pourtant échoué son référendum en 2013 ?

Les politiques de tous bords qui veulent dissocier l’Alsace du nouvel ensemble en font leur argument majeur pour convaincre députés et sénateurs. Or ce projet avait été rejeté par référendum en 2013.

Si à l’époque le nombre de votants n’avait pas suffit dans le Bas-Rhin, et le NON avait gagné dans le Haut-Rhin, on peut largement discuter du message donné par le vote.

Pour ma part, mais çà n’engage que moi, c’est avant tout un projet mal ficelé qui a été rejeté, espérons que celui qui est discuté aujourd’hui sera meilleur.

Dans l’ensemble je doute fortement que les alsaciens soient réticents à l’idée de réunir leurs deux départements.

Une région seule aura moins de pouvoir ?

Qu’on m’explique alors pourquoi on a laissé seul la Bretagne (*parce Le Drian est au gouvernement et qu’on a peur des bonnets rouge), les Pays-de-la-Loire (*parce qu’ils ne sont interessés que par la Bretagne et que cette dernière préfère rester seule), le Centre (*parce que d’un point de vue économique aucune des régions voisines n’est interessée par cette région), l’Ile-de-France (*parce que c’est les meilleurs et ils ne fusionnent pas), PACA (*je ne sais pas mais c’est sans doute tout aussi sombre).

* Ces arguments sont les plus intelligents que j’ai trouvé pour justifier ces autres isolements.

Les alsaciens ne veulent pas partager leur richesse ?

Effectivement les indicateurs économiques ramenés au nombre d’habitants sont sensiblement meilleurs en Alsace qu'en Lorraine voisine.

Le PS au niveau national et les autres bords au sein de la Lorraine et de Champagne-Ardennes ne voient que cela et ils sont prêts à tout pour fusionner avec nous parce qu’ils veulent tirer un bénéfice de cette prétendue richesse.

Si dans la pratique on peut douter de notre capacité à enrichir l’ensemble étant donné notre petite taille, il est en revanche certain que toute fusion aboutira à notre appauvrissement.

Les alsaciens sont-ils pour autant des égoïstes ?

A mon gout le partage des richesse s’effectue déjà au niveau de l’état français, il n’y a donc pas lieu de doubler ce partage.

Rappelez vous du début de la réforme quand Champagne-Ardennes a refusé massivement la Picardie parce qu’elle était selon eux trop pauvre. Les mêmes élus champenois sont maintenant pour toute fusion avec l’Alsace parce que l’Alsace est riche, rien de plus.

Regardez la réticence de Martine Aubry et de la région Nord-Pas-de-Calais concernant cette même région Picardie. Regardez l’abandon total de la région Centre alors qu’elle est bordée de la région la plus riche de France qui se garde bien de fusionner avec qui que ce soit.

Si nous sommes égoïstes, alors nous ne sommes certainement pas les seuls.

Pourtant l’Alsace et la Lorraine ont la même histoire non ?

Euh, il faut remonter vraiment très loin pour trouver une histoire commune à ses deux régions. Si ce qu’on considère comme histoire commune est la succession de changement de pays alors non, ce n’est pas de la Lorraine qu’il s’agit, mais uniquement de la Moselle.

En pratique nos deux belles régions sont séparées par un massif montagneux appelé Vosges le bassin économique alsacien n’a de continuité qu’avec la vallée rhénane, un pont suffisant pour traverser un fleuve, là où des routes à péages ou des cols nous séparent du bassin économique lorrain.

Les alsaciens veulent dissocier la diviser la république française ?

Cette théorie émanant de notre premier ministre relayée par le PS alsacien relève de la science fiction. S'il existe bien un parti politique régionaliste, autonomiste et centriste Unser Land, les actions des autonomistes ont toujours respecté la république française.

Il est évident que le mépris de Manuel Valls, ne nous écoutant pas, allant jusqu'à nier notre existance devant un parlement applaudissant notre humiliation, donne des rêves d'autonomies croissants à certains d'entre nous et que ce dernier ne fait qu'augmenter la vive tension que suscite ce débat.

 

Vous l’aurez compris, si on veut de cette fusion, on veut tuer l’Alsace aussi bien culturellement qu’économiquement.

C’est pour çà que le peuple alsacien (pardon Manuel) dit NON.



137 réactions


  • Diogène diogène 5 novembre 2014 08:54

    Vous parlez des intérêts de la bourgeoisie alsacienne, pas de l’Alsace ou de la majorité des Alsaciens.


    Par ailleurs, pouvez-vous m’expliquer cette phrase :

    «  Ce droit local, partagé avec le département de la Moselle seul, ne pose aucun problème particulier à la France, mais est régulièrement attaqué par les défenseurs hargneux d’une république égalitaire, souvent à cause de la jalousie qu’il suscite. »

    Pourquoi être jaloux d’une réalité qui n’apporterait aucun avantage ?
    Les clergés alsaciens ne sont-ils payés qu’avec les impots des Alsaciens ?
    La couverture sociale n’est-elle financée que par les cotisations de Alsaciens ?


    • Wirsher 5 novembre 2014 10:04

      Je suis bien entendu ouvert à toute discussion tout comme ma région est ouverte sur le monde entier.
      Si vous avez raison sur le fait que le Droit Local dans son ensemble a autant d’avantages que d’inconvénients, à l’intérieur on est souvent jaloux des deux jours fériés en plus ainsi que de la meilleure couverture de l’assurance maladie.

      La question de savoir qui c’est qui paie ce droit local ne change rien au fait qu’on y tienne, et que la suppression de notre région est une étape vers la suppression du droit local.

      Mais si vous tenez à avoir mon point de vue sur ce point, je pense qu’il existe en France des centaines de gaspillages et de régimes de privilèges qui devraient être abolis avant celui là, si on veut vraiment parler d’égalité.


    • Wirsher 5 novembre 2014 10:37

      Par contre pour la bourgeoisie de mon opinion j’ai du mal à vous suivre ? Je pense que la tension générale qui se développe au sujet de cette fusion me donne raison, et que la majorité des alsaciens sont comme moi contre cette fusion, comme des dizaines de sondages l’ont déjà montré, le succès d’une pétition, le succès de la manifestation, etc…


    • Wirsher 5 novembre 2014 12:36

      La couverture sociale n’est-elle financée que par les cotisations de Alsaciens ?

      Oui vous avez tout à fait raison étant donné qu’on a des prélevements sociaux plus importants sur nos salaires.
      Dams mon cas elle est même financée par l’Allemagne, parce qu’en tant que travailleur frontalier, la sécurité sociale envoie la facture aux autorités compétentes allemandes.


  • GrandGuignol GrandGuignol 5 novembre 2014 09:04

    "A la demande des autorités qui pilotent la construction européenne, la politique d’Europe des régions, vendue comme réforme territoriale au peuple, a programmé le transfert de plus en plus massif de pouvoirs nationaux à des “Euro-régions”, en parallèle au transfert massif de pouvoirs nationaux vers la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).

    Au même moment, les instances européennes promeuvent l’enseignement généralisé de l’anglo-américain d’une part et celui de langues régionales tombées en désuétude d’autre part. L’objectif tacite étant de folkloriser progressivement les langues nationales qui pourraient encore s’opposer au “tout américain”.

    À l’insu des peuples, et notamment du peuple français, l’objectif final de ce programme de réforme territoriale n’est ainsi rien d’autre que de vider de substance les États d’Europe avant de les démembrer. La France est tout spécialement concernée."

    François Asselineau :

    Les euro-régions : Allons-nous laisser démanteler la France ?

    • Diogène diogène 5 novembre 2014 09:09

      Citation rapportée par Robert Lavigue :


      « Il y a eu déjà l’Europe des Régions ; çà s’appelait le Moyen-Age, ça s’appelait la féodalité »

      Georges Pompidou, le 8 janvier 1974 (ça ne nous rajeunit pas !) disait :


    • Fergus Fergus 5 novembre 2014 10:42

      Bonjour, Diogène.

      La formule est jolie mais elle est vide de sens : les féodalités n’avaient strictement rien à voir avec des régions modernes : territoire privé, droit seigneurial, combattants privés, servage, etc.


  • njama njama 5 novembre 2014 09:12

    excellente explication, on ne peut être plus clair


  • Fergus Fergus 5 novembre 2014 09:40

    Bonjour, Wirsher.

    Vos arguments ne sont pas très convaincants. Rien n’empêcherait l’Alsace de continuer à vivre selon sa culture propre dans une entité régionale plus large.

    Vous parlez par exemple du concordat en laissant entendre qu’il pourrait être menacé si l’Alsace fusionnait avec la Lorraine et Champagne-Ardennes. Mais quid de la Moselle qui bénéficie, elle aussi, des effets de ce concordat et dont nul ne pense qu’elle n’aurait, de ce fait, pas sa place dans une région dépassant ses propres limites départementales.

    Quant à cette langue alsacienne que j’apprécie beaucoup, en quoi serait-elle menacée par la fusion ? Sachez qu’en Bretagne, le Breton n’a jamais été parlé dans l’est de la région où les personnes s’exprimaient en gallo, un langage dérivé du français au même titre que le normand ou le picard plus au nord. Idem au sud avec le pays basque qui garde une culture très forte et très jalouse de son patrimoine alors qu’il a été intégré dès la 1ere loi de décentralisation dans la région Aquitaine. Et pour en revenir à la Bretagne, sachez également qu’il existe des écoles bilingues mais uniquement dans la partie de locution bretonnante de la région, ce qui ne pose aucun problème à l’identité régionale.

    Quant aux investissements transfrontaliers, je ne vois pas en quoi ils seraient menacés s’ils sont d’utilité publique incontestée.


    • Fergus Fergus 5 novembre 2014 09:46

      Un mot encore : sur le plan de l’attachement de l’Alsace à la France, les personnes qui le mettent en doute se trompent totalement : cette région - que je connais bien - est sans doute l’une des plus nationalistes de notre pays, et quiconque chercherait des poux dans la tête des Alsaciens sur ce sujet s’exposait à leur légitime colère. Certes, la région est germanophone, mais cela n’autorise pas à émettre des avis infondés, l’Alsace étant aussi fière de son appartenance à la France que les cantons de Suisse alémanique à la Confédération helvétique ou le Trentin-Haut Adige à la république d’Italie.


    • Wirsher 5 novembre 2014 10:16

      Merci pour l’intéret que vous portez à mon article.

       

      Oui la Moselle bénéficie aussi du Droit-Local (qui n’est plus tout à fait la même chose que le Concordat). Ce Droit Local a déjà par le passé été remis en cause à plusieurs reprises, tout ce qui peut le défendre est pour moi important, la région administrative Alsace en fait partie.

       

      Pensez-vous vraiment qu’il subsistera lorsque l’Alsace, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle n’existeront plus ? Il s’appliquera à quoi  ? A une liste de communes ?

       

      L’alsacien a déjà énormément de mal à survivre, si la majorité des plus de 40 ans le parlent, moins de 20% des jeunes le comprennent. Pourquoi ? Parce que nos parents et grand parents étaient punis de chatiments corporels s’ils s’avisaient à parler cette langue à l’école. Parce qu’aucune école publique n’a le droit de l’enseigner. Ici aussi je vois ma région comme une des dernières entités pouvant défendre le cadavre de la culture linguistique alsacienne.

       

      Concernant les investissements transfrontaliers, je pense qu’ils ne seront pas remis en cause mais ils ne seront absolument pas prioritaires dans une régions allant jusqu’à Paris. Croyez vous qu’un élu de l’Aube aura envie d’investir dans un pays étranger ç plus de 400 km de chez lui ? Permettez moi d’en douter.


    • Wirsher 5 novembre 2014 10:28

      C’est malheureusement de moins en moins vrai tant on en a marre de se faire traiter de boches par le reste de la France, tant on est blaissé par les provocations de Manuel Valls, par l’autisme du gouvernement, s’obstinant à opposer Alsace et France dans leurs discours.

       

      A force de dénigrer les autonomistes, on leur donne du crédit.

       

      En règle générale, on préfererait garder notre région dans une France qui se décentralise. Si la France veut absolument s‘inspirer l’Allemagne dans cette réforme, ce n’est pas le nombre d’habitant du Bade-Wurtemberg qu’il faut copier, mais le fédéralisme allemand.

       

      La rigidité des représentant de la république française ne fait que renforcer les rêves autonomistes.


    • Fergus Fergus 5 novembre 2014 10:36

      @ Wirsher.

      Sur les investissements, je pense sincèrement que vous faites preuve de trop de pessimisme dans la mesure où l’Alsace occupe une situation idéale, aux portes de l’Allemagne et à deux pas du cœur de l’Union européenne.

      Pour ce qui est de la diminution du nombre des locuteurs d’alsaciens, je partage vos inquiétudes mais elles en me semblent pas liées à la taille de la région. C’est en fait, je le crains, une tendance irréversible, les jeunes étant partout* plus attirés, pour des raisons pratiques, par la maîtrise de l’allemand et de l’anglais. Néanmoins, la culture alsacienne reste très forte, et il est probable que, comme en Bretagne, un noyau dur de locuteurs subsistera, ce qui permettra, avec les écoles bilingues, de pérenniser cette langue.

      En Suisse, le romanche connait lui aussi un très fort recul (cf. La Haute Engadine, une pure merveille de la nature) et semble beaucoup plus menacé que l’alsacien. En réalité, l’avenir de l’alsacien est à mettre en parallèle avec celui du bayrisch ou du schwyzerdütsch, eux aussi menacés dans les populations les plus jeunes.


    • Wirsher 5 novembre 2014 10:55

      Evidemment tout ce que je dis est discutable, je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse, le but premier de cet article était de montrer un éventail de toutes les raisons qui poussent les alsaciens à refuser la fusion.

       

      On voit trop souvent sur dans des journaux nationnaux, „les alsaciens ont peur que Strasbourg ne soit pas la capitale de la nouvelle région au profit de Metz“ comme s’il n’y avait aucun autre probleme.

       

      Il ne s’agit pas de tout perdre d’un coup coté politique transfrontaliere tout comme pour la sauvegarde de la langue, mais bien de conserver un frein à leur démantelement avec notre région administrative.

       

      Qui est monté au créneau quand le gouvernement à voulu résilier les accords bilatéraux avec la Suisse concernant l’Aéroport de Bâle-Mulhouse ? Qui a défendu les retraités frontalier quand il était question de les imposer en Allemangne et en France ?

       

      C’est entre autres la région Alsace …

       

      Notre région a un rôle dans la défense des trois points que j’évoque, c’est indéniable.


  • zygzornifle zygzornifle 5 novembre 2014 10:05

    ils ont des jours fériés en plus et une meilleure couverture santé par rapport aux autres régions.....


    • Wirsher 5 novembre 2014 10:57

      Oui mais pas seulement, le Droit Local c’est plusieurs centaines de particularité dont certaines qui sont clairement des inconvénients. C’est pour çà que je parle de jalousie de la part du reste de la France, car en général on ne voit que ces deux constituants du Droit Local.

       

      Notre meilleure couverture sociale on la paie par exemple par des cotisations plus élevées sur les salaires…


  • Michel DROUET Michel DROUET 5 novembre 2014 10:50

    @l’auteur
    Pourquoi l’Alsace ne veut pas d’une fusion ?
    Parce que les élus et leurs obligés ne veulent pas perdre leurs pouvoirs.
    Cette région est gouvernée par la droite et le FN y fait également de bons scores.
    Le projet de fusion des deux départements a été initié sous Sarkozy et il a été tellement mal vendu que les élus et les milieux socio économiques qui ne voulaient pas de ce projet ont tout fait pour qu’il capote.
    La montée du FN n’est pas étrangère à ce fiasco.


    • Wirsher 5 novembre 2014 11:07

      Sachez Monsieur qu’historiquement l’Alsace est très centriste, ce n’est que suite aux positionnements douteux de M. Bayrou aux deux précédentes élections présidentielles qui ont ramené ses électeurs sur l’UMP.

       

      Il y a chez nous des scores FN parfois un petit peu élevés, mais pas plus que dans le reste de la France, aucune mairie FN n’est d’ailleur à signaler.

       

      Je considère que la politique extrèmement mauvaise de Francois Hollande, l’ostérité et la dérèglementation européenne y sont pour beaucoup dans les montées FN partout en France.

       

      En règle générale ce qu’on peut observer en Alsace c’est surtout des mauvais résultats de la gauche, parce qu’en générale notre mentalité à composante germanique nous fait aimer le travail, l’entreprise et l’assistanat promu par la gauche française en répugne plus d’un.

       

      Ajoutez à celà une énorme rancune des anciens à cause de ce qui s’est passé au Tambov, envers tout ce qui tend vers le communisme. Le PS n’est pas communiste, mais il s’en rapproche plus que l’UMP.

       

      Si vous voulez parler de politiciens, je vous retourne l’ascensseur, parce que je pense que l’obstination du PS seul, montre une volonté de supprimer une région qui ne vote pas PS !

       

      Pour ma part je n’ai aucune estimme ni pour le PS de Matignon, ni pour la droite locale, encore moins pour le FN, qui pour moi représente un nationnalisme entierement incompatible avec mes convictions régionnalistes et européennes.


  • zygzornifle zygzornifle 5 novembre 2014 11:25

    pas de fusion car elle est sous perfusion ......


  • jef88 jef88 5 novembre 2014 12:38

    EXCELLENT ARTICLE !
    Je suis Vosgien et j’habite à 6 km de l’Alsace ou j’ai la plus part de mes amis ....
    j’ai vécu et travaillé dans les Vosges, le bas Rhin, la Moselle et l’Aube ...
    Je verrais très bien une entité Alsace, Moselle , Vosges (montagne) !
    Le découpage et la soudure par régions est parfaitement artificiel ! (C’est d’ailleurs valable pour toute la France) !
    MAIS ! nos zélus tiennent à leurs fiefs !
    la terminologie nous dit tout : nous sommes redevenus des sujets « fermez vos G** on décide à la tête des partis »


    • Wirsher 5 novembre 2014 12:50

      Je vous remercie de votre soutient.
      Ce débat n’a que trop duré pour masquer des sujets bien plus importants de l’actualité.

      Si aujourd’hui des tensions apparaissent sur les réseaux sociaux entre nos deux belles régions, c’est à cause du jacobinisme poussé à l’extrème par Matignon, qui tend à tous nous tuer.


    • Fergus Fergus 5 novembre 2014 15:27

      Bonjour, Jeff88.

      Le fait est qu’une région Alsace-Moselle aurait du sens, et pas seulement sur le plan historique.


    • Fergus Fergus 5 novembre 2014 15:28

      Bonjour, Jeff88.

      Le fait est qu’une région Alsace-Moselle aurait du sens, et pas seulement sur le plan historique.


    • ZEN ZEN 5 novembre 2014 16:45

      Vosgien d’origine, moi aussi...
      Sur ma table, Champagne et Riesling s’associent bien... smiley


    • Fergus Fergus 5 novembre 2014 16:51

      Salut, Zen.

      J’aime beaucoup le riesling, mais désormais je suis plutôt pinot gris.

      Euh... le champagne, ce n’est pas mal non plus, mais de loin en loin pour ne pas banaliser !

      Bonne journée.


    • jef88 jef88 5 novembre 2014 19:21

      J’ai vécu en Champagne .....
      Mais je verrais mieux la partie montagneuse des Vosges avec l’Alsace qu’avec la Champagne ....
      Cela dit Pinot, Riesling, Sylvaner et Champagne, tout est bon ...
      Ce n’est pas le même type de préoccupation !

      Ce qui me choque le plus dans cette histoire c’est qu’on veut à tout prix marier des régions entières et qu’on ne demande pas l’avis des premiers concernés les habitants !

      La démocratie , dans l’histoire, prend une grosse claque ! ! ! ! ! !


    • brieli67 5 novembre 2014 21:10

      ici l’avis oeno d’un grand connoisseur et buveur de Strossbourry


      dans les Winstubs ( Winkaechele — poellon à vins, terme plus strasbourgeois) et dans les auberges-bistrots, on servait de l’Edel— mélange de cépages nobles— en pichets.
      au printemps suivant la récolte très frais le sylvaner son bouquet de citron, le muscat le sien, le riesling jeune avec son vert de groseilles à maquereaux (kiwi)
      avec les bulles - perles de la malo
      nul besoin de soufre. SANS MIGRAINE du lendemain.
      très gouleyant , ne brûle pas le palais avec ses 7-9 degrés
      et surtout pas cher
      au prix de la bière.

      De nos jours, il n’y a plus moyen de faire sa culture/éducation des boissons « acides »

      comme encas :

      la salade de gruyère suisse ( mariné pendant des heures dans du vin blanc) au Melfor
      pour les grands jours un Versteckelder - un cervelas sous la paille


      et bien sûr des bretzels fraiches à profusion.
      et des anis-bredele

      valla-valla
       Es gellt - Xondheit

  • lloreen 5 novembre 2014 13:31

    Je suis pour tous les particularismes parce que c ’est une vraie richesse.
    On n’ imagine pas abattre tous les arbres pour ne garder que les chênes, exemple volontairement absurde, pour décréter ensuite que les arbres sont des chênes.

    Pourtant c ’est exactement le raisonnement que tiennent ceux qui se tiennent pour une « élite » dans le seul but d’ établir leurs privilèges.C ’est la mentalité Monsanto : tuons la nature pour vendre notre substitut.
    C ’est celle aussi des arnaqueurs en puissance défendus par les désaxés qui s’ imaginent représenter les autres, qui estiment pouvoir vendre ce qu’ ils n’ ont même pas crée...

    J’ adore l’ Alsace, justement parce qu’ elle tient à préserver son authenticité et ses traditions.
    Je trouve dommage de retrouver à la périphérie de sa capitale régionale, toutes les enseignes implantées indifféremment dans toutes les grandes villes et qui défigurent le paysage.


  • Fergus Fergus 5 novembre 2014 15:35

    Bonjour, Lloreen.

    « Je trouve dommage de retrouver à la périphérie de sa capitale régionale, toutes les enseignes implantées indifféremment dans toutes les grandes villes et qui défigurent le paysage. »

    Vous n’êtes pas au bout des déceptions, et pas seulement en périphérie des villes. Que ce soit dans les pays d’Europe ou dans les centres-ville d’Asie, on retrouve désormais partout les mêmes enseignes, et même la musique, de plus en plus métissée, tend à être mondialisée, d’où le terme de World-Music). C’est pourquoi l’opposition à l’Europe au motif des particularismes nationaux n’a plus aucun sens : désormais, un Allemand, un Danois ou un Italien ne sont pas plus éloignés d’un Français sur le plan du mode de vie qu’un Chti’mi d’un Provençal ou d’un Basque !


    • lloreen 5 novembre 2014 17:22

      « on retrouve désormais partout les mêmes enseignes, et même la musique, de plus en plus métissée, tend à être mondialisée ».

      Oui, effectivement et je le déplore autant que vous.Mais nul n’ est tenu de suivre le modèle s’ il n’ est pas d ’accord.


    • Wirsher 5 novembre 2014 17:46

      De même qu’on trouve dans toute la France des enseignes vendant des tarde flambées industrielles à volontée sous l’appellation écorchée de Flammkuech avec une prononciation qui n’a plus rien à voir avec le nom alsacien de ce plat, un gout et une présentation qui n’ont plus rien à voir avec notre plat du Kochersberg.

      Citons aussi les « Knacky » connus en tends que tels dans toute la France alors qu’ils n’ont rien de la saveur de nos Knacks.


    • lsga lsga 5 novembre 2014 17:51

      La culture populaire en France est morte. 


      Les Régions se sont laissé écrasées par Paris, et ont abandonné leurs cultures et leurs langues.

      Pourtant, aujourd’hui, les immigrés ont démontré qu’il était possible de parler le Parisien Mondialisé tout en conservant sa langue et sa culture.


  • Wirsher 5 novembre 2014 17:48

    Oulà faut que j’arrête d’écrire, mon orthographe devient ridicule.


    • lsga lsga 5 novembre 2014 17:48

      ça m’arrive souvent smiley 

      c’est en effet le signe qu’il faut faire une pause... 

  • VIP erre 5 novembre 2014 18:09



    « Les alsaciens ne veulent pas partager leur richesse ?

    Effectivement les indicateurs économiques ramenés au nombre d’habitants sont sensiblement meilleurs en Alsace qu’en Lorraine voisine. »



    C’est pire que ça, les préfets et les élus boutent les pauvres hors de l’Alsace et je sais de quoi je parle !

    Une région des plus hostile où il ne fait pas bon d’y pointer son nez !!!






  • VIP erre 5 novembre 2014 18:11


    Sans parler du clientélisme à la tête du client, un client à tête de notable de préférence, bref le retour de la barbarie où je n’y connais rien à l’humanisme que je prêche depuis des lustres sur ce site !

  •  C BARRATIER C BARRATIER 5 novembre 2014 18:33

    Il est important que chaque groupe humain garde son identité. Département, région, commune. En Rhône Alpes l’Ardèche ou les Savoies gardent leur identité, comme la Loire bien qu’elles soient dans une même région.

    La langue locale est souvent un élément culturel important, L’occitan m’a toujours bien intéressé.
    Voir en table des news ;

    Ecoles privées, langues régionales, République

     

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=206

     


    Le problème est que des rapaces utilisent l’occitan ou une autre langue régionale pour « faire des voix ». De même que des rapaces de surcroît cumulards résistent à des regroupements pour conserver des avantages financiers. La France n’a plus les moyens de ces gaspillages. reste à savoir si les nouvelles régions coûteront vraiment moins cher que les actuelles en indemnités payées. 

    Je suis sensible à cet article et je souhaite que les regroupements de gestion n’enlèvent rien au plaisir d’être alsacien, ardéchois ; breton, etc jamais contre les autres.

    Il faudrait quand même réformer le code pénal alsacien qui prétend sanctionner le délit de blasphème, mot qui n’a de sens que pour des adeptes, la critique d’une opinion devant être traitée à égalité pour toutes les opinions.

    • Wirsher 5 novembre 2014 19:05

      Quels gaspillages ?? Evidemment que les nouvelles régions couteront seront plus chères que les anciennes. Maintient du nombre d’élus, egalisation des salaires vers le haut, indemnités de déplacements qui vont exploser, plus tous les pots de vins sous la table pour que tout ce beau monde se laisse faire.

      Le délit de blasphème jamais entendu, vous m’apprenez des choses, a-t’il été appliqué au dela du 19e siecle ?


    • Wirsher 5 novembre 2014 19:09

      Cet article n’a pas été appliqué depuis 1918, il n’est là que parce qu’on a hérité des lois francaises d’avant 1870 ...
      Il est donc là pour décorer


    •  C BARRATIER C BARRATIER 8 novembre 2014 08:33

      ce délit est pafaitement applicable


    • hauteville 8 novembre 2014 11:09

      la question, comment ne serait il pas applicable aujourd’hui, et pourquoi n’est il pas supprimé ? le blasphème est la critique d’une religion ou d’un dieu par ses adeptes. Avec cet article du code pénal alsacien, un « paien » pourrait il accuser un catholique qui le critique de blasphème ?


    • Wirsher 20 novembre 2014 17:14

      Elargissez votre combat à toutes ces lois.

      10 lois insolites françaises en vigueur


    • Wirsher 20 novembre 2014 17:18

      Pourquoi n’est il pas supprimé ?

      Parce que cette loi est totalement archaique elle est conservée pour amuser la galerie.
      Ce serait une perte de temps de l’abroger puisqu’elle ne servira de toute façon plus jamais.

      Le blasphème est la critique d’une religion ou d’un dieu par ses adeptes. Avec cet article du code pénal alsacien, un « paien » pourrait il accuser un catholique qui le critique de blasphème ?

      Oui, vous avez le droit d’accuser qui vous voulez. Vous aurez juste l’air bien bête au tribunal étant donné que personne ne sait que cette loi existe.


  • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 5 novembre 2014 20:58

    Il ne faut pas « chercher midi à 14 heures », tout est dit ici :

    Les alsaciens ne veulent pas partager leur richesse ?

    Effectivement les indicateurs économiques ramenés au nombre d’habitants sont sensiblement meilleurs en Alsace qu’en Lorraine voisine.

    Le PS au niveau national et les autres bords au sein de la Lorraine et de Champagne-Ardennes ne voient que cela et ils sont prêts à tout pour fusionner avec nous parce qu’ils veulent tirer un bénéfice de cette prétendue richesse.

    Si dans la pratique on peut douter de notre capacité à enrichir l’ensemble étant donné notre petite taille, il est en revanche certain que toute fusion aboutira à notre appauvrissement.

    Les alsaciens sont-ils pour autant des égoïstes ?

    A mon gout le partage des richesse s’effectue déjà au niveau de l’état français, il n’y a donc pas lieu de doubler ce partage.

    Autrement dit : partager non merci, l’égalitarisme non merci, la solidarité non merci.

    Que les autres se partagent ce qu’ils ont (que les pauvres se partagent ce qu’ils ont) ...

    Notes :

    - pourquoi « prétendue richesse » si elle est avérée ?

    - c’est bien de signaler que c’est « à [votre] goût » que « le partage des richesse (!) s’effectue déjà au niveau de l’état français », mais en réalité qu’en est-il ?


    • Wirsher 5 novembre 2014 21:23

      J’ai écrit prétendue, pour ne pas insister sur cette richesse relative par rapport à la Lorraine, je pensent que tous ceux qui débattent là dessus partent du mauvais pied. Je condamne les alsaciens qui disent les lorrains pauvres tout comme les élus lorrains qui ne voient en l’Alsace qu’un gros gâteau à partager et qui ont tort de la voir ainsi, cette richesse étant fragile plutôt que prétendue, si vous préférez.

      Çà enlève un peu de cohérence à l’article je vous l’accorde.

      En réalité, l’état Français se charge de collecter l’impôt sur le revenu, la TVA et autres cotisations sociales qui sont mathématiquement des sommes / hab. plus élevées dans les régions les plus riches, et à redristribuer ces mêmes sommes sur tout le territoire français, en donnant mathématiquement plus d’aides / hab. aux régions moins riches ...

      C’est comme çà que fonctionne la politique sociale en France, si j’ai bien compris ma mère patrie.

      La réforme territoriale n’a à priori pas vocation à doubler le rôle qu’a l’état dans la redistribution sociale des richesses. Ou alors on m’a mal présenté le projet dès le départ.


    • Wirsher 5 novembre 2014 21:35

      Où alors je vous traduis la phrase "Si dans la pratique on peut douter de notre capacité à enrichir l’ensemble étant donné notre petite taille, il est en revanche certain que toute fusion aboutira à notre appauvrissement."

      -> Une région de 1,8 Millions d’habitants ne peut pas enrichir un ensemble de 6 Millions d’habitants.

      Il n’y a ici pas d’égalitarisme qui entre en jeu, nous sommes égaux à ce que je sache.
      Quant à la solidarité, oui elle se fait au niveau de l’état.

      Et comme je le dis dans un autre paragraphe nous on est des cons qui ne veulent pas partager leur richesse, que penser de l’Ile-de-France qui concentre les plus gros des richesses françaises et qui comme par hasard reste tout seul ?

      Vous allez me dire : ils sont déjà 10 millions. Ah donc quand on est 10 millions ont a pas besoin d’être solidaires, tout comme quand on est champenois on a pas besoin d’être solidaires avec les picards, mais les alsaciens on va aller leur donner des leçons de solidarité.


    • ahtupic ahtupic 29 décembre 2014 22:31

      Pourquoi l’Alsace veut rester l’ALSACE !

      Objet : Histoire cachée de l’Alsace 

      L’actualité récente, de la réforme territoriale, soulève de vives tensions en France et particulièrement en Alsace. 
      La France donne des leçons de patriotisme aux Alsaciens !

      L’histoire de l’Alsace est entachée par de multiples exactions de la part de la république française . . .
      Je commence à 1870 sans développer les drames de la révolution française et le massacre lorrain de la guerre des paysans, sujets que je ne maîtrise pas assez.
      En 1871 Napoléon III perd la guerre qu’il mène contre la Prusse.
      S’en suit un armistice et le Traité de Francfort où l’Alsace et la Moselle ont été données à l’Allemagne à la suite de négociations.
      On a négocié et donné l’Alsace-Moselle, contre leur gré, à l’Allemagne, contre des avantages.
      La France nous a « vendus » à l’Allemagne.
       C’est suite à un vote de l’assemblée nationale, QUASI-UNANIME ! que nos départements sont devenus allemands.
       Pour la petite histoire, quand les trois députés sont sortis de l’assemblée nationale dans l’indifférence générale, parce qu’ils n’étaient plus français, un seul député a pris la peine de se lever pour les saluer.
      Alsace et Moselle sont alors restées 47 ans allemandes.
      Tout à fait logique donc que l’Alsace qui était germanophone autant que francophone déjà avant 1870 s’est progressivement sentie allemande, tout comme elle se sent aujourd’hui française.
       De la première à la seconde guerre mondiale
       Puis arrive la guerre de 14-18. Là, comme les poilus, les alsaciens et les mosellans, se battant pour l’Allemagne, découvrent l’horreur de la guerre des tranchées entre autres au Hartmannswillerkopf (le Vieil Armand, « la mangeuse d’hommes »).
       La plupart des alsaciens qui y sont morts, sont morts sous les balles françaises.
      Si on nous a accueillis les bras ouverts pendant quelques jours, la réalité a très vite changé et on nous a fait payer d’avoir été allemands (pourtant c’est la France qui nous a vendus à l’Allemagne).
      A cette époque là, la France a commis d’innombrables exactions, pour franciser brutalement, les territoires retrouvés. .
      On mettait par exemple les habitants de l’Alsace-Moselle dans différentes catégories en fonction de leur degré de germanisme qui étaient marqué sur leur carte d’identité.
      Je vois là une certaine analogie avec l’étoile jaune qu’on faisait porter au juifs, plus tard.
      Ceux qui faisaient partie de la pire « race », la catégorie D, ont carrément été expulsés vers l’Allemagne, même s’ils étaient nés en Alsace.Ça s’appelle de l’épuration ethnique

      Pour ceux qui ont eu l’honneur de rester en France, le pays des droits de l’homme et du citoyen, qui s’est battu pour nous sauver de l’oppression allemande, ils ont connu une véritable politique visant à leur arracher tout ce qu’il y avait en eux pouvant rappeler un quelconque germanisme.
      Il fallait faire d’eux des parfaits petits français sur le modèle parisien.
       La seconde guerre mondiale :
       On en arrive à 1939-40, le plus gros traumatisme commence.
       Les civils alsaciens et lorrains sont évacués vers le sud ouest de la France , où ils sont souvent très mal accueillis parce qu’on les considère allemand. .
      La guerre éclate, l’armée française fuit et oppose très peu de résistance à l’envahisseur, ce qui déçoit énormément les alsaciens par rapport à la France valeureuse qu’on leur a vanté depuis 1918 à coups de propagande. Revenant sur leurs terres, ils constatent le fait accompli, l’annexion se préparait.
      Cet épisode vaut aujourd’hui encore le surnom de « Hàsebock » (lièvre) au reste des français, de la part des alsaciens et des mosellans, parce que l’armée française a détalé comme des lièvres, devant l’armée allemande.
       Quelque mois après la France n’a montré aucune réticence à laisser les allemands annexer Alsace et Moselle
      Ce qui apparait pour les alsaciens une nouvelle fois comme un abandon.
      Seuls une fois de plus, les alsaciens ont donc du vivre occupés, dans des conditions bien pires que le reste de la France. Il leur était par exemple interdit de parler français ou alsacien.
      On avait notre camp de concentration rien que pour nous : le Struthof et Le camp deSchirmeck, en allemandSicherungslager Vorbruck-Schirmeck, fut un camp de redressement tristement célèbre, tant d’alsaciens y ont séjourné parce qu’ils ont osé à un moment ou à un autre se montrer hostile au régime nazi.
      Il était destiné aux Alsaciens et Mosellans réfractaires au régime nazi, hommes et femmes, ainsi qu’aux représailles sur les familles.
      En 1943, 100 000 alsaciens et 30 000 mosellans sont enrôlés de force dans la Wehrmart et dans la SS
      Ceux qui prétendent que les SS étaient tous volontaires se trompent donc également.
      Cet enrôlement fait malheureusement participer 13 d’entre eux au massacre d’Oradour un 14e qui a été reconnu volontaire dans la SS , qui a été exécuté, tandis que les 13 autres ont bénéficié d’une amnistie.
      Oui ce qui s’est passé à Oradour est d’une horreur terrifiante, un crime de guerre, une honte inqualifiable. Mais qu’il en résulte des phrases du type « de toute façon la plupart des malgrés-nous étaient volontaires  », il y a un fossé abyssal avec la réalité et ce dont on en pense trop souvent en France.
      Dois-je rappeler que la plupart des « malgré-nous »étaient envoyés au front russe, que s’ils refusaient de servir l’armée allemande, ils étaient fusillés, et leur famille tout entière pouvait l’être, ou au mieux, internée au Struthof en représailles ?
      Parmi les héros qui ont essayé de se rendre aux russes, la plupart étaient exécutéssur le champ parce qu’ils étaient incapables d’expliquer leur situation aux soldats russes.
      Dois-je rappeler aussi que pendant que la France fêtait sa victoire, 18000 « malgré-nous  »étaient retenus prisonniers dans des conditions épouvantables (on parle d’une ration alimentaire journalière deux fois moins calorifique qu’à Auschwitz) jusqu’en 1955.
      Dix ans de captivité dans des camps de concentrations alors que le reste de la France a connu moins de 5 ans de guerre.
      Dois-je rappeler encore que ce sont les autorités françaises qui insistaient auprès de l’URSS pour que ces prisonniers soient libérés, évitant ainsi de produire des témoignages négatifs sur le communisme ?
      la république française prend soin de censurer cette réalité, comme beaucoup de pages sombres de l’histoire française, en ne la faisant pas figurer dans ses ouvrages scolaires ou alors très peu
      Il est très facile de critiquer les « malgré-nous » en 2014 dans une France en paix, derrière son ordinateur. Moi je n’ai pas la prétention de pouvoir affirmer avec certitude que j’aurais tenté quelque chose d’héroïque pour me révolter, si j’avais été à leur place.
      Après la guerre, on pourrait penser que là c’était la fin des problèmes pour les alsaciens, mais non ! la réintégration à la France s’est faite elle aussi dans la douleur !
      Depuis 1945 la France essaie à nouveau de nous franciser pour nous fondre dans la masse (comme les troufions en Algérie), n’ayant pas compris sa grossière erreur de l’entre- deux guerres.
      Et aujourd’hui ?
      Aujourd’hui la France a pratiquement réussi à faire ce que l’Allemagne nazie n’a pas réussi à faire de nous : anéantir notre identité (moins de 3% des moins de 17 ans alsaciens comprennent encore la langue régionale, la quasi-totalité d’entre eux ignorent partiellement ou totalement les faits historiques .)

       

       Objet : député du Bas-Rhin J-Philippe MAURER 

       

      BRAVO à JP MAURER - CHAPEAU - ON EST DERRIERE VOUS,

      NOUS LES ALSACO !


      Superbe, c’est comme ça qu’il faut leur parler à ces illuminés... !
      Lettre ouverte du député alsacien J.P. MAURER à François HOLLANDE

      J’aime cette Alsace des vallons, des plaines, des montagnes et des petits recoins qui ne se retrouvent dans nulle autre région française.

      J’aime Strasbourg avec ses quartiers si différents et si riches de cœurs gros, fiers d’appartenir à cette métropole capitale chargée d’Histoire.

      Et surtout, j’aime les Alsaciens car ils ne ressemblent à personne.

      Ce sont des dizaines de nationalités qui ont creusé cette terre et pourtant tous ceux qui restent en Alsace l’aiment et la défendent.

      Qu’est-ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes ? Notre géographie bien sûr, mais d’abord notre Histoire.

      Aujourd’hui, un président de gauche veut définitivement rendre notre région " normale ".

      Monsieur Hollande, puisqu’il s’agit bien de vous, il y a déjà quelque mois Jean-Luc Mélenchon, votre ancien ami et votre futur allié demandait la suppression du Concordat.

      Je lui avais écrit mon opposition. Il n’a jamais daigné me répondre.

      Peut-être un député alsacien de la République ne mérite pas qu’il s’abaisse à cela ?

      Aujourd’hui vous voulez inscrire la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat dans la Constitution alors que le principe de laïcité y est cité en son article 1.

      Cela ne laisse aucun doute sur votre objectif : vendre l’histoire de l’Alsace à une alliance électorale avec cette extrême gauche qui a toujours haï les Alsaciens parce qu’ils sont profondément modérés, républicains et démocrates et travailleurs.

      Sachez, Monsieur Hollande que si vous ne l’êtes pas, nous, nous sommes lucides sur les conséquences de votre choix.

      La suppression des textes dit concordataires, malgré la bonne volonté de mon collègue député socialiste de Strasbourg, sera le premier échelon d’un engrenage fatal.

      Au nom de l’égalité, il faudra supprimer bientôt aussi le droit local, le bilinguisme et, enfin, le régime local de la sécurité sociale d’Alsace-Moselle (car non déficitaire).

      Est-ce de l’exagération de ma part ? Malheureusement, je ne le crois pas !

      C’est en partie sur ces acquis de l’histoire que notre région a bâti sa richesse, ses universités, qu’elle a pu accueillir les entreprises étrangères conscientes de tous ces avantages qui permettent le maintien de la cohésion sociale.

      Soyez conscients que les Alsaciens et les Mosellans ne vous suivront pas. Nous les Alsaciens, avons un coeur mais aussi une tête.

      Elle est bien faite et vous ne la couperez pas aussi facilement.

      Jean-Philippe MAURER, député du Bas-Rhin

      Alsaciens et Lorrains, ne vous laissez pas faire et défendez les idées de ce député en transférant ce courrier à tous vos contacts.


  • ahtupic ahtupic 5 novembre 2014 21:24

    J’approuve totalement cet article
    J’ai dit sur un autre article concernant l’Alsace que cette décision, prise par des imbéciles de regrouper les régions, a été prise pour qu’on ne parle plus de la branlée électorale prise par le PS aux dernières élections. On voit ce que donne l’Europe qui va aligner tous les travailleurs au niveau des plus pauvres. L’Alsace étant plus prospère que la Lorraine a donc tout à perdre. Les Alsaciens ont bien raison, de ne pas vouloir de cette arnaque de politicards. Précision : je ne suis pas Alsacien. Mais je bénéficie du régime local car j’ai payé 1.6% de plus de CSG (c.a.d. environ 25% de plus que les autres)(ainsi que mon employeur) sur mes cotisations et encore actuellement.


  • brieli67 5 novembre 2014 21:39

    Chant de cygne 

    Schwanegsang


    weije a paar Bändele 

    sen m’r gar nix meh ! as noch d’Letschde wo noch babble wie de Schnawwel ne gewaxe esch.

    Auteur Merci 4mols pour la traduction de cette chanson-culte



    • Wirsher 5 novembre 2014 21:46

      Une chanson dont les paroles me font couler les larmes.


    • brieli67 5 novembre 2014 22:13

      alors  traduis 


      pour les Hase de l’Indérieur
      et les Spatze de la Rive Droite von drewwe 

      elle date de quand ? La droite seule au pouvoir avait tout le temps de faire depuis 45.

      PAS TRES GLORIEUX NOTRE PERSONNEL POLITIQUE


    • Wirsher 5 novembre 2014 22:39

      Babbel nit domm choncht mennese dass nitt offe bech


  • eric 5 novembre 2014 21:50

    J’approuve le fond et le ton modéré typiquement alsacien. Je transmet aux membre du groupe des alsaciens de Moscou, ou nous accueillons un métis ( mère mosellane je crois) et même un pur Lorrain alors même qu’ils sont socialistes tous les deux, ce qui est encore pire que d’être Lorrain, ce qui est bien la preuve de la fantastique ouverture alsacienne….( bon je n’ais pas encore avoué que mes ancêtres étaient aussi en partie badois et pas exclusivement de Mulhouse, mais je prépare mon coming out...).


    Blague a part, je reviens d’Alsace, ou je n’avais pas mis les pieds depuis des décennies ; J’ai eu le sentiment qu’épargnée par ce qu’il avait pu y avoir de pire dans la république d’après 1870, et n ’en ayant reçu que le meilleur, la vieille Alsace était en train d’être rattrapée par ce pire.

    Il me semble qu’il faut faire comme en Crimée. Un référendum sur n’importe quel sujet autorisé, mais dont la question implicite ou explicite permette de manifester ce que veulent les gens dans ce domaine. 

    Je n’ai au fond pas d’idée complètement arrêté sur la réforme imposée par le PS suivant des critères pas très transparents. D’une manière générale, il n’y a souvent pas assez de choses qui bouge chez nous. Mais ici, on touche aussi à des identités. Les arrières pensées de la technostructure bureacratique qui EST le PS ne me paraissent pas claires. Il faut que les intéressés s’expriment.

  • brieli67 5 novembre 2014 22:07

    http://www.youtube.com/watch?v=hXp1hmmA-w8&hd=1

    « Che m’appelle Alpert, chapite là terrière tans la vallée de Munster lalala lalala... »

    par un enseignant collège 
    comme le président de la Région
    comme le président de CG 67
    comme le président de CG 68

    BRAVO à l’EN de droite : mission accomplie.

    SINON PLUS MODERNES

    j’aime bien

  • brieli67 5 novembre 2014 22:31

    ALBERT SUITE


    sponsorisé par nos DNA/CMUT http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_EBRA
    comme le champion notto Seb Loeb

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 10:21

    La réforme territoriale n’a pas pour but de faire plaisir aux habitants, ni de faire des économies.
    Elle a pour but de préparer les euro- régions, comme le dit Hollande :
    « il faut des régions à taille européenne ». C’est un projet de balkanisation : diviser pour mieux régner.


    Découper les Etats en morceaux pour rattacher à terme, les euro-régions à Bruxelles.

    Si l’ Alsace se retrouve seule, elle sera ensuite rattachée à des régions allemandes.
    Nous ne sommes que dans une étape du processus.
    Comme le demande la Moselle, avec une grande région Moselle + Luxembourg + 3 régions allemandes.

    Ce qui va faire disparaître les frontières de la France.
    Suppression des frontières = fin des Etats Nation

    Les cartes sont prêtes depuis les années 70. On les trouve dans le livre de Pierre Hillard :
    « La décomposition des Nations européennes. »

    « Alsace, ce qui se cachait derrière le referendum. » par Asselineau

    • Wirsher 6 novembre 2014 10:57

      Personnellement le jacobinisme parisien et l’autocratie de Manuel Valls me font bien plus peur que Bruxelles.


    • lsga lsga 6 novembre 2014 11:02

      et puis les régions, ce sont les seuls vraies nations.

      « La » France n’existe pas. Il n’y a pas « une » culture française. 


      Ce sont dans les régions qu’on trouve les cultures traditionnelles, les langues traditionnelles, et les traditions ^^

    • Wirsher 6 novembre 2014 11:36

      Non, il existe des nations sans régions : Savoisiens, Basques ...

      Mais çà quand on est jacobin, on l’ignore.


    • lsga lsga 6 novembre 2014 11:44

      je suis anti-jacobin. 


      La Savoie est une région, et les pays basques aussi. 

      Gora Eusakadi !
      Catalunya lliure !

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 12:08

      C’est bien sur cette idée que l’ UE soutient les langues minoritaires, et les autonomistes.
      Ils se servent de vous pour faire disparaître la France. Vous êtes les idiots utiles de la mondialisation.


    • Wirsher 6 novembre 2014 12:39

      Bouh la méchante UE, elle veut tuer la France bouh.
      Il n’y a que la vérité universelle de Paris qui peut sauver le pays.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 13:16

      Regardez cette carte prévisionnelle de l’ Europe des euro-régions, et dites moi si toutes les régions frontalières prévues, A CHEVAL sur les frontières actuelles, ne fait pas disparaître la France actuelle ?


    • Wirsher 6 novembre 2014 13:46

      Cette carte ne fait que montrer qui parle quelle langue en Europe.
      Toute autre interprétation serait une pure manipulation.
      En niant la diversité de votre pays, vous ne faite que l’appauvrir.

      La réalité en laquelle vous croyez n’est que votre idéal nationaliste.


    • Wirsher 6 novembre 2014 14:06

      Je dirais même que ce qu’il reste de la France, sur cette carte, correspond sans doute à la France que vous souhaitez étant donné que vous voulez liquider ses particularismes


    • lsga lsga 6 novembre 2014 17:13

      oui, l’UPR et les fascistes en général veulent tuer les cultures populaires, pour la remplacer par la mono-culture parisienne mondialisée.




    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 17:41

      N’importe quoi ! Un nationaliste est quelqu’un qui déteste le pays des autres.
      C’est un raciste et un xénophobe.


      Quand je pense à tous ceux qui sont morts pour l’ Alsace et la Lorraine...
      Vous êtes un bel exemple de propagandiste européen, qui essaye toujours d’associer la souveraineté à l’extrême-droite, mais la recette est éventée, faudra trouver autre chose ....

    • lsga lsga 6 novembre 2014 17:44

      Allibs Fifi, ne parle pas comme ça d’Asselineau. 


    • Wirsher 6 novembre 2014 21:46

      Non pour moi un nationaliste c’est quelqu’un qui aime sa nation outre mesure, il n’a pas besoin d’être xénophobe pour çà, ni d’extrême droite.

      C’est d’ailleurs aussi mon cas puisque j’aime l’Alsace.

      Mais très franchement, si vous avez sans-doute de bonnes raisons de vous méfier de l’Europe, n’allez quand même pas prétendre, que le soutient des minorités est fait pour tuer la France.

      C’est laid comme argumentation, vous croyez vraiment qu’on a que çà à faire tuer la France ?? Tout le monde s’en fout de la France, les chinois et les ricains se contre foutent de son existence qui voudrait la tuer ?

      Acceptez donc que la diversité de ce pays puisse vous faire du bien. Si tous les français pensaient comme vous, je m’installerais en Allemagne.


    • Wirsher 6 novembre 2014 21:49

      Si votre amour pour la souveraineté de la France n’a rien de l’extrême droite. Vos méthode (en l’occurrence montrer une carte qui ne correspond en rien à la façon dont vous la décrivez), ont la bassesse de l’argumentation FN. Cà me fait penser à tous ces populistes qui balancent des chiffres complètements idiots parce qu’ils savent que 9 personnes sur 10 ne vont pas aller vérifier, pour appuyer des propos complétement faux.


    • Wirsher 6 novembre 2014 21:52

      Quant à ceux qui sont morts pour l’Alsace et la Lorraine, que viennent-ils faire dans notre débat ? Ils sont morts pour nous permettre de fusionner avec la Champagne-Ardennes ? Je ne pense pas.


    • Wirsher 7 novembre 2014 10:09

      Blague :

       

      Moi çà m’arrangerait bien que la France sorte de l’Europe comme le dit votre mentor. Travaillant en Allemagne, et vu que la nouvelle monnaie française n’arrêtera pas de perdre sa valeur par rapport à l’euro, pour couvrir la dette abyssale de la France. Mon salaire effectif en France s’en verra augmenté.


    • lsga lsga 7 novembre 2014 11:35

      Fifi : c’était déjà le cas dans la Vème République, sous De Gaulle, qui appliquait la politique américaine de Containement, en échange du plan Marshall.




    • c’est pas grave 7 novembre 2014 12:53

      Wirsher

      si vous prêtez quelque attention au discours européiste rampant , la France serait trop petite , elle devrait donc fusionner avec les pays alentour au sein de cette construction supra-nationale qu’est l’Union Européenne

      d’un autre côté , elle serait bien trop grande , c’est pourquoi il faudrait urgemment la fracturer en euro-régions ..

      personne ne doute de votre profond attachement à votre région d’origine ainsi qu’à la France , mais ce paradoxe ne vous met-il pas la puce à l’oreille ?
       
      http://www.dailymotion.com/video/x1q6xu1_euro-regions-la-fin-des-nations_webcam


    • Wirsher 7 novembre 2014 14:20

      Je comprends que vous ayez des méfiances envers l’Europe j’en ai moi même beaucoup concernant TAFTA, concernant le libéralisme croissant, même si pour moi l’Europe c’est avant tout la fin des guerres sur notre continent. Rien que çà je trouve çà incroyablement génial.

       

      Bref, si j’accepte volontiers d’écouter votre euro-scepticisme, je ne vois absolument pas en quoi, ramené au petit cas alsacien, le fait de ne pas fusionner encouragerait des euro-régions dont vous avez peur ? Vu que justement le fait de nous assembler avec d’autres régions françaises est fait dans le but de créer des euro-régions.

       

      Vous ne voyez toujours pas l’analogie entre votre théorie selon laquelle l’Europe veut tuer la France, et les propos de Fifi, selon lesquels la France doit tuer ses régions ?

       

      N’y a-t’il pas un paradoxe là dedans ?


    • GrandGuignol GrandGuignol 7 novembre 2014 15:22

      "...pour moi l’Europe c’est avant tout la fin des guerres sur notre continent. Rien que çà je trouve çà incroyablement génial."

      L’Europe en paix ? ...et la France qui n’est pas impliquée dans des guerres peut être aussi ? La France ne soutient pas les interventions des USA en Irak, en Syrie ? Mais nous ne risquons rien, ce n’est pas encore sur notre sol, pas de représailles...pour l’instant.

      L’UE, et la France en particulier, est l’esclave docile des amerloques et ceux ci vont nous entrainer vers des conflits encore plus graves !

      La France existe bel et bien et ses régions aussi, c’est ce qui en fait sa richesse.
      Les euro_régions vont briser l’harmonie de cette France et, à terme, elle sera dissoute ainsi que ses différentes traditions, dans une Europe aseptisée, américanisée, où l’identité de chaque citoyen n’aura plus aucune signification.

      Nous ne serons plus alors que des européens mangés à la sauce Macdonald.

      l’histoire de France


    • c’est pas grave 7 novembre 2014 15:23

      Wirscher , nous nous serons mal compris

      le fait de ne pas vouloir fusionner avec une autre région française ne me pose aucun souci  ; nous sommes d’ailleurs déjà unis, si je ne m’abuse , au sein de franco-régions qui autorise notre solidarité nationale

      en revanche , ce dont nous nous méfions comme de la peste , c’est de la création de régions artificielles trans-frontalières sous le prétexte sympathique mais très spécieux de la promotion, notamment , des langues régionales , car ces euro-régions sont au plan local ce que la construction européenne est à l’ensemble : la destruction pure et simple des nations ; la carte de Fifi n’est à cet égard rien d’autre que le projet de ces euro-régions transfrontalières voulues à l’échelle du continent

       
      d’autre part , je rebondis sur un passage de votre dernier commentaire ...

      c’est , semble-t-il , un des rouages majeurs de la propagande européiste dont un grand nombre de nos compatriotes sont hélas intoxiqués , mais il faudra qu’on m’explique un jour en quoi cette construction supranationale est responsable si peu que ce soit de la paix sur ce continent depuis 1945

      en outre , si un conflit intra-européen n’est , pour l’heure , pas à craindre ( mais dont L’UE , au passage , ne nous prémunirait nullement ) , force est de constater que notre appartenance à l’OTAN ( sous couvert d’UE ) nous entraîne depuis plusieurs années vers des conflits meurtriers un peu partout dans le monde , dans le droit sillage des Etats-Unis (ou en avant-garde ) , et dont le peuple français ne veut pas

      voilà pourquoi le crédit que vous accordez à la construction européenne comme rempart à la guerre me parait pour le moins sujet à caution

      tout dernier point : l’UPR n’est pas « euro-sceptique » , car elle n’entend rien changer de ce qui ne peut l’être...
       l’UPR préconise plus modestement d’en sortir , par application de l’article 50 du TUE , afin de permettre aux Français de recouvrer leur démocratie et de décider par eux-mêmes , pour eux-mêmes


    • Wirsher 7 novembre 2014 16:23

      Je suis d’accord avec vous deux qu’on fayote beaucoup trop les amerloques. En particulier au niveau de la lute contre l’espèce de califat des temps modernes nommé Daesh.

      Ils ont foutu le bordel en Irak, contre notre avis, la moindre des choses aurait été de les laisser nettoyer leur merde eux même.

       

      Après la Lybie, c’était probablement Sarkozy qui voulait empêcher Kadafi de révèler quelque chose.

       

      Cote ukrainien, nous avons aussi baissé notre pantalon, c’est clair on est les lèches bottes des amerloques.

       

      Totalement d’accord.

       

       

      De là à comparer ses conflits avec le risque de représailles des islamistes, il faut pas abuser non plus.

       

      S’il est clair qu’on risque des attentats, on en risquerait tout autant sans action, ce serait vraiment baisser son froc d’avoir peur d’agir à cause de çà. Une pub cochonou énerve autant ces détraqués que la participation française aux opérations contre Daesh.


    • GrandGuignol GrandGuignol 7 novembre 2014 16:42

      "Une pub cochonou énerve autant ces détraqués que la participation française aux opérations contre Daesh.« 

      MDR !

       »S’il est clair qu’on risque des attentats, on en risquerait tout autant sans action, ce serait vraiment baisser son froc d’avoir peur d’agir à cause de çà."

      Je suis d’accords, mais avouez, que cette organisation Daech est l’instrument utile des USA et de leurs alliés dans la région pour déstabiliser la Syrie, l’Iran et CIe...Ce n’est pas le combat de la France .


  • gegemetz gegemetz 6 novembre 2014 11:13

    bonjour à tous

    comme mon pseudo l’indique j’habite Metz depuis mon enfance et mes ancètres y ont habités aussi
    je voudrais quand meme apporter quelques remarques ...sur la Moselle
    elle a été allemande de 1870 à 1918 et ensuite de 1940 à 1945
    beaucoup de travailleurs mosellans sont venus d’Alsace au début de l’essor de la sidérurgie 
    nous somme donc sous le meme régime que nos amis alsaciens et avons des cotisations sociales identiques ... et pour se convaincre de l’utilité de ces taux ..il suffit de regarder les comptes des caisses de retraite locales et des nationales !! dans une il y a des sous pour payer les retraites et dans l’autre il n’y a plus que des emprunts ! cherchez l’erreur !!
    sans compter le taux de remboursement de la sécurité sociale
    j’invite tous les sceptiques à venir visiter Metz ...qui dans les années 1900 a été entièrement remodelée par les allemands !!
    beaucoup sont admiratifs devant les performances de l’Allemagne en matière économique ...venez en Moselle et vous verrez que les mosellans ont la ténacité allemande et la rigueur gestionnaire !
    dommage que ce statut sera perdu avec l’absorption de la moselle dans la lorraine et la champagne ! nos amis alsaciens auront plus de chance ! 


    • Wirsher 6 novembre 2014 11:41

      Vous jetez comme moi un pavé dans la marre tellement les jacobins ont peur des spécificités et de se remettre en cause.
      Je ne sais pas encore si nous auront plus de chance que les mosellans, çà me semble bien mal partie pour l’assemblée nationale.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 12:10

      Le discours victimaire des régionalistes est encouragé par Bruxelles.
      Le réveil sera douloureux.


    • Wirsher 6 novembre 2014 12:43

      Oui bien sur tous les soir un commissaire européen me harcèle pour me dire que je dois tout faire pour sauver ma région.

      En fin de compte vous et moi on est pas très différent.
      Pour moi la France veut la disparition de l’Alsace, ma patrie.
      Pour vous, l’Europe veut la disparition de la France, notre patrie.


    • Wirsher 6 novembre 2014 12:45

      Mais vu que vous n’êtes pas concerné par la première disparition, vous soutenez l’assassin.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 13:22


      Vals est à fond pour les euro-régions, vous choisissez mal vos arguments !
      Vous ne comprenez rien du tout aux buts de l’ Union européenne !

      Il ne s’agit nullement de faire le bonheur de ses citoyens, mais de devenir une colonie de l’ Empire américain, pour sauver leur économie et leur dollar en perdition !
      «  Pourquoi l’Europe est comme elle est ? »


      Continuez bien à regarder au ras du gazon au lieu de faire de la géopolitique, et vous serez sûr d’entrer dans le mur.

    • Wirsher 6 novembre 2014 13:26

      C’est tout le contraire de ce que vous avancez qui va se produire.

      Jacobinisme :
      La France méprise ses peuples -> Ses peuples ne se désintéressent de la France -> la France meurt.

      Pas jacobinisme :
      La France respecte et écoute ses peuples -> ses peuples se reconnaissent dans la France ->on avance tous ensemble et on progresse.


    • Wirsher 6 novembre 2014 13:29

      C’est possible je suis moi-même aussi très défavorable avec toute coopération avec les USA. Je pense d’ailleurs que c’est une grosse connerie d’être retourné dans l’OTAN.

      En attendant, si la France ne me respecte pas, je ne la pleurerai pas.


    • Wirsher 6 novembre 2014 13:35

      Vous pensez vraiment notre gouvernement assez intelligent pour de telles conspirations ?
      Non, c’est juste une réforme qui sert à rien pour essayer de montrer qu’ils savent faire quelque chose.

      Ils ont déjà démontrer le contraire en faisant une carte qui plait aux copains, et en rétablissant les départements pour fair plaisir au PR.


    • Wirsher 6 novembre 2014 13:37

      Après il faudrait savoir, l’UE détruit comment la France à notre échelle selon vous ?

      En encourageant l’autonomie pour éclater la France ?
      Ou en faisant découper des grande euro-régions pour effacer la France ?

      Avouez que c’est contradictoire.


    • lsga lsga 6 novembre 2014 17:27

      et la France qui détruit les nations régionales, Fifi n’en parle jamais. 


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 17:48

      Les euro- régions ont pour vocation d’être directement sous la coupe de Bruxelles.
      C’est plus facile de manipuler quelques millions d’habitants que 65 millions !


      Lisez donc le livre de Pierre Hillard « La décomposition des Nations européennes », il a compilé tous les textes européens qui vont permettre d’arriver à ce résultat.
      Les documents qu’il cite sont des documents européens que vous pourrez vérifier.
      Ils ne sont pas secrets, ils sont seulement cachés aux citoyens.

      Il donne les cartes prévues aussi dans cette vidéo.

    • lsga lsga 6 novembre 2014 17:50

      Est-ce qu’il parle de la décompositions des nations Occitanes, Catalanes, Corses, Provençales, Basques, Bretonnes, Flamande et Alsacienne ? 

       
      Et de leur écrasement par la mono-culture parisienne mondialisée ? 

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2014 17:53

      Wirsher,
      Ce sont les Traités européens qui détruisent l’économie française.
      Et les euro-régions + TAFTA, CETA et TISA, qui vont l’achever en tant qu’ Etat Nation.


      Que font d’après vous les USA et Israël au Moyen orient ?
      Ils mettent en place leur projet « de Grand Moyen Orient ».
      Ils appliquent la même politique « diviser pour mieux régner ».
      Découper 5 grands pays en 15 petits, bien soumis.

    • lsga lsga 6 novembre 2014 18:33

      Mais oui, la France n’a jamais connu aucune crise économique avant l’Union Européenne...

      Le Capitalisme ne provoque des crises que depuis 20 ans...

      N’importe quoi Fifi, vraiment n’importe quoi.  (première grande crise monétaire : 1637. Saloperie de complot européo-homosexuel ! smiley )

    • Wirsher 6 novembre 2014 21:58

      Fifi arrêtez de vous éloigner. Ce qui se passe au moyen-orient c’est grave, je vous l’accorde mais à ce rythme là on arrive bientôt sur pluton.

      Je vous comprends que vous ayez peur pour la France !

      Mais comprenez aussi que si la France veut vivre elle doit respecter tous ses citoyens et comme le dit Igsa, arrêter de vouloir imposer le moule Parisien-Monde à toutes ses provinces.

      Une Alsace seule n’est pas une Alsace qui veut sortir de la France ou diviser la France.

      Par contre une Alsace méprisée et humiliée, ne demandera qu’à en sortir du pays oppresseur.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 novembre 2014 08:57

      Ce n’est pas la France qui méprise les peuples, c’est toute la construction européenne qui s’est faite sans les peuples. « L’histoire d’une Europe sans peuple » point de vue d’un juriste.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 novembre 2014 09:05

      Et quelles sont les tortures et exactions dont les Alsaciens seraient le victimes ?

      La République s’est construite contre les monarchistes et contre l’ Eglise Catholique.
      Les Républicains laïques de la 3e République ont combattu les langues locales, parce que les curés parlaient latin avec les riches, et patois avec les pauvres.

      Et qu’ils ont voulu supprimer cette influence de l’ Eglise Catholique, sur les femmes en particulier et dans le milieu rural.


      Depuis, aucune loi n’est venu interdire de parler plusieurs langues, y compris les langues locales.
      Vous n’êtes que des victimes imaginaires.

    • Wirsher 7 novembre 2014 09:52

      Qu’a fait la France à l’Alsace au travers de l’histoire ?

      On va se limiter au 20e siècle, mais çà a commencé bien avant.

       

      Par exemple entre 1918 et 1940, vous pouvez lire les quelques éléments non exhaustifs présentés par ce document.

       

      Après il y a eu la guerre de 39 45, puis rebelotte.

       

      Interdiction de parler le dialecte à l’école, sans quoi nos grand parents étaient passibles de châtiments corporelles. On pouvait aussi gagner des bon points en dénonçant ceux qui ont parlé alsacien pendant la récréation. On envoyait les professeurs dans la France de l’intérieur pour les arracher de leur racines et leur faire perdre leur alsacianité. Les professeurs qui enseignaient en Alsace-Moselle étaient à l’inverse issu de l’autre bout de la France et choisi parmi les plus durs républicains, pour éviter qu’ils soient tentés de s’intéresser à la culture locale.

       

      Vous appelez çà comment vous ? Pour moi c’est de l’épuration ethnique.

       

      On nous force a aimer ce pays alors qu’il nous a vendu en 1871 et qu’il nous a lâchement abandonné en 1940 (ce qui vaut nos surnoms affectueux à ceux qui viennent de l’intérieur).

       

      Le succès aurait pourtant été au RDV si ce pays nous avait juste respecté.

       

      Depuis lors çà s’est un peu calmé parce que notre culture et notre identité sont presque mortes. Par contre on subit encore en 2014 la haine de vos semblables, nous traitant de boches vois carrément de nazis, si on ose parler alsacien en public, voir juste parce qu’on a un accent.

       

      C’est d’autant plus bête que les nazis interdisaient, en plus de français, le dialecte alsacien.

       

      Sinon ce que la France veut nous faire, c’est passer une fois de plus le rouleau compresseur sur notre identité et notre culture, avec cette fusion de région.

       

      Curiosité linguistique : En alsacien, un rouleau de rouleau compresseur se dit « Vals » qui se prononce comme le nom de notre premier ministre.

       

      Coïncidence ? Je ne pense pas.


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