Présidentielles : Avancer dans la bonne direction ou pourquoi je ne voterai pas blanc !
Les édiles ont finalement acceptés 10 candidats pour l'élection présidentielle. Pour de nombreux citoyens-sujets celui qu'ils voulaient n'est pas dans le lot. Il n'y a notamment pas de vrai écologiste : Madame Joly n'est est pas une ! Cette dame est, certes très sympathique, c'est aussi une bonne juriste mais cela ne suffit pas, engagée qu'elle est d'avance, avec tout son mouvement, dans une collaboration "réformiste" avec le Parti Socialiste et donc aussi avec l'économisme de marché, c'est-à-dire avec le principal ennemi de la vie. L'écologie absente, il y a à priori pas grand chose à espérer et surtout rien à attendre des deux grands favoris que nous ne connaissons que trop...
Tout est donc perdu ? Que nenni !
Dépasser l'humanisme, voilà la condition de survie de l'espèce, ainsi que le suggérait Gérard Charolois, Président du CVN à l'occasion de son passage récent sur France Info (tard le soir mais cela est déjà une chance dans le paysage médiatique français plutôt bouché !) Ce dépassement nos maîtres n'en veulent évidemment pas et leurs sages sujets formant la majorité dite silencieuse non plus. Reste l'humanisme ordinaire, donc peut-être ceux dont le programme est « l'humain d'abord » ?
Cet anthropocentrisme carrément revendiqué ne saurait faire peur : il ne veut l'être que par rapport à l'économie ( comprendre le système financier). Ce n'est donc pas la pire des choses, à priori. J'ai donc plus particulièrement étudié le programme du Front de Gauche, écouté Monsieur Mélenchon et les commentaires associés.
J'ai bien évidemment écouté aussi les autres, quoique peu en ce qui concerne les deux pantins de base que les forces médiatiques rendent incontournables et que l'on connaît que trop ! Rien de bien palpitant non plus dans ce que j'ai lu ailleurs. Il y a bien de la part de certains "petits" quelques propositions pertinentes mais avec des approches partielles dans les thèmes et les gens que ça concerne, tout ça en des programmes qui ne collent pas aux enjeux les plus graves.
En recherche d'une réponse plus productive qu'un vote blanc à cette carence j'ai un temps envisagé un vote "utile", c'est à dire purement stratégique. Celui que j'avais, semble-t-il, trouvé, n'aurait rien à voir avec le "vote utile" connu, celui des citoyens-sujets enracinés dans le clivage, soit à droite soit à gauche. Il n'aurait pas été celui de ces moutons sommés de voter dès le premier tour pour le favori qui va bien avec son camp et dont il convient de ne pas gâcher les chances alors même que ces favoris sont forcément des pantins dont d'autres tirent les ficelles. Non, c'est d'un vote utile libératoire que j'aurais voulu. Celui-ci constituerait au contraire une clef d'ouverture du clivage qui sépare le peuple en deux camps bien encadrés pour mieux l'asservir. Celui-ci pourrait lui rendre justement toute sa force en des diversités bien plus larges que ça. Bref, il fallait qu'émerge un vote détonnant susceptible de créer un désordre capable d'ouvrir enfin un avenir démocratique à notre nation.
Madame Le Pen aurait pu représenter cette sorte de vote utile. Une présence de celle-ci au second tour constitue la crainte des moralistes pusillanimes qui nous "informent" à la télévision et ses chances même d'élection finale n'ont jamais été nulles, tant est fort le sentiment de rejet de Monsieur Sarkozy. Par ailleurs Le Front National ne constitue nullement une menace pour la démocratie, si tend est qu'il y en ait justement une aujourd'hui ! Au contraire, les élections législatives qui arrivent et que le Front National ne peut absolument pas gagner (il n'est donc pas dangereux), constitueraient alors une ouverture de rêve aux nouvelles idées et aussi un blocage aux ambitions de la dame juste élue. En effet, vu la forme majoritaire par représentations locales de la chambre des députés, un soutien majoritaire de celle-ci au président précédemment élu n'est assuré qu'aux favoris de la première élection, ceux-ci disposant seuls d'appareils politiques fortement implantés partout. Avec les autres et surtout pour Madame Le Pen une diversification (certes relative) de la chambre des députés est bien plus probable ce qui constitue tout l'intérêt de cette démarche "utile".
Ce point évoqué, reste l'expression d'un tel vote. J'ai écouté Madame Le Pen et ses propositions à l'antinomie de l'écologie : Une horreur ! Bref, le vote utile ça va lorsque ça fonctionne sinon on le regrette après, forcément ! Par chance il semblerait que les possibilités de réussir un tel coup s'éloignent doucement... Bref n'y pensons plus !
C'est ainsi que j'en suis revenu à ceux qui, déjà m'avaient invité il y a maintenant plus d'un an, exactement le 27 janvier 2011, à un forum "face à la crise écologique" dans le grand amphithéâtre de l'Athénée municipal de Bordeaux. La salle était pleine et j'y ai trouvé un Front de Gauche osant remettre en cause partiellement sa culture marxiste pour un autre humanisme plus réaliste et où le progrès ne serait peut-être plus synonyme de croissance. Les débats avaient été vifs, cette "gauche" n'ayant pas vraiment fait sa révolution dans les têtes, mais les doutes alors exprimés étaient bien réels. Ce sont ces gens qui nous proposent monsieur Mélenchon comme candidat président.
Monsieur Jean-Luc Mélenchon n'a pas beaucoup de qualités : il se revendique d'un camp : la gauche et l'autre coté est le mal, forcément ! Il a fait parti de la mafia politique PS, reste au garde à vous convenu dans les cas graves et a approuvé notamment par son vote de député les crimes de Nicolas Sarkozy en Libye. Il pense encore que la croissance sauvera les hommes. Il pense encore aussi que les profits rendent possibles des redistributions. Il pense santé, mais curative plutôt que préventive. Il pense relocalisations, mais industrielles plutôt que par rapport à la ville. Il pense nature mais en tant que ressources et son "écologie" se limite à l'environnement. Il nous dit "l'humain d'abord" mais pense au delà à l'être abouti dont les mœurs les plus primitives, comme manger hallal, ne se discutent pas.
Pourtant je sens que je vais finir par voter Mélenchon !
Lui et le Front de gauche veulent réformer la politique afin de rendre le pouvoir au peuple ( à tout le peuple !). Je vous invite à voir leur propositions pour fonder une nouvelle république avec référendum final d'approbation. Cette refondation pourrait permettre aux sans voix de faire entendre la sagesse et cette seule raison me suffit.
De plus Jean-Luc est-il si insensible que ça ? J.L. Mélenchon (Front de gauche) vient de se positionner contre la chasse à courre et contre le déterrage (Ainsi que les autres candidats de gauche radicale : Communiqué du Rassemblement pour l'Abolition de la Chasse).
Vous n'êtes pas, comme moi, obligé de pencher pour Monsieur Mélenchon. Cependant, comme moi faites votre analyse : Lisez les programmes, surtout ceux des "petits", ils sont souvent très instructifs ! Débattez avec vos amis des vrais problèmes, des questions que les animateurs télé ne posent jamais... et le 22 avril votez le moins mal possible. Cette fois au moins le moins mal ce ne sera pas voter blanc, horreur habituelle, mais tellement nécessaire pour les seconds tours ! (Voter Mélanchon n'oblige nullement à se rabattre sur Monsieur Hollande après, non mais ! )
Pour commencer à sauver (politiquement) la planète nous verrons cela aux législatives mais dans l'attente il nous faut bien d'abord un président puisque les tricheurs en ont voulu ainsi.