vendredi 8 avril 2022 - par olivier cabanel

Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?

Cette campagne sans grand débat se termine en queue de poisson, et la morne plaine va laisser beaucoup de déceptions... pourtant il reste des raisons pour se réjouir.

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Manifestement, ils sont nombreux parmi ces candidats a avoir manqué de pertinence dans le choix de leur adversaire, telle cette Hidalgo qui, au lieu de tirer à boulets rouges sur Macron, à dirigé ses tirs sur Mélenchon au lieu de cibler aussi les candidats d’extrême droite (on finirait par imaginer qu’en cas d’échec, le candidat président ne lui en tienne pas rigueur en cas de sa victoire…)…

idem pour l’extrême droite qui s’est déchiré dans son propre camp au lieu de s’en prendre à ses vrais adversaires…

que dire de Pécresse obligée de droitiser à outrance son programme pour ne pas perdre l’appui de Ciotti...ou de Wauquiez ?

et quid de Jadot qui s’en est pris à Mélenchon au lieu de viser Macron, ou Pécresse, Zémour, Le Pen ? lien

Hésite-t-il à critiquer le candidat président, espérant, comme un certain De Rugy, un poste ministériel pour plus tard...même s’il s’en défend.

Et puis cette campagne aura tout de même été éclairée par la sincérité authentique de Lassalle, loin de la langue de bois maniée par la plupart des candidats.

n’est-il pas admirable lorsqu’il avoue avec une franchise confondante « je me présente parce que je n’aurais pas su pour qui voter ». lien

Quant aux pronostics, ils battent leur plein, et il faut remercier Yaël Goosz, l’un des chroniqueurs du 7/9 de France inter qui en quelques secondes nous rappellent les terribles erreurs d’anticipation lors de précédentes élections. lien

Quid de Lionel Jospin qui ricanait à la possibilité de ne pas être au second tour (lien), « ça me paraît assez peu vraisemblable », avait-il déclaré alors. lien

quid de Juppé qui s’y voyait déjà…

quid de Fillon, convaincu de sa victoire, avant de prendre la veste que l'on sait du « Pénélope gate », laissant le champ libre à Macron…

combien de politologues avaient prévu un choc DSK/Sarkösi, avant que « monsieur 3 % » Hollande en l’occurrence, les coiffe sur le poteau...le Sofitel fut sa bonne fée…

Dans le grand cirque socialiste qui aurait imaginé qu’une femme, Ségolène Royal aurait la peau des éléphants du PS ?…

Et quid du lièvre Balladur battu au final par la tortue Chirac  ?

Bien malin serait donc celui qui, dès aujourd’hui ferait un pronostic acceptable...

mais finissons par un peu plus d’humour avec le surréaliste chroniqueur en économie de France Inter, du nom de Dominique Seux.

à la question posée par Nicolas Demorand « cette campagne a-t-elle intéressé les électeurs  », a répondu « elle a intéressé ceux qui s’y sont intéresses  », de quoi se poser la légitime question sur la pertinence de ses réflexions en matière d’économie. lien

comme dit mon vieil ami africain : « quelle que soit la sottise des pronostics, la réalité les dépassera ».

Le dessin illustrant l’article est signé Glez

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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