lundi 2 janvier 2012 - par Albert Ricchi

Que l’année 2012 soit celle du changement !

L’année 2012 qui s’annonce sera très politique. Elle marquera le début réel de la campagne présidentielle pour l’actuel occupant de l’Elysée et ses challengers.

Au terme du quinquennat de Nicolas Sarkozy, la France compte 4,5 millions de chômeurs en incluant les DOM. Depuis 2008, on compte 1 215 000 chômeurs supplémentaires ! A cela, il faut ajouter trois millions de salariés précaires, trois millions de salariés à temps partiel, huit millions de personnes pauvres gagnant moins de 950 € par mois !

La dette publique se sera alourdie de 700 milliards d’euros et la sécurité sociale aura accumulé 135 milliards d’euros de déficits. Une dette d’autant plus menaçante que le remboursement de la charge de ses intérêts est devenu le premier budget du pays devant l’éducation nationale.

Pour couronner le tout, la France reste un pays unique au monde sur le plan fiscal car certains chiffres font frémir. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, réalisé sous le magistère de Philippe Séguin, on apprend qu’un tour de passe-passe a été réalisé par le gouvernement pour amoindrir l’importance des niches fiscales. Celles-ci ne représenteraient pas 70,7 milliards € (chiffre déjà énorme…) ainsi que le mentionnent les documents officiels mais 146 milliards € ! Une somme colossale, puisque trois fois supérieure au produit de l'impôt sur le revenu payé par les particuliers !

Face à Nicolas Sarkozy, la gauche, si elle arrive au pouvoir en 2012, fera-t-elle rapidement quelques réformes essentielles afin de réconcilier les citoyens avec la République et la justice sociale ? L’annonce par François Hollande d’une grande réforme fiscale prioritaire est encourageante. Mais fera-t-il ou parviendra-t-il à faire ce que n’ont pas fait DSK ou Laurent Fabius, alors ministres de l'Economie et des finances sous le gouvernement Jospin ?

Saura-t-elle profiter du conflit durable qui s'est installé entre le président de la République et les citoyens, après notamment l'affaire du Fouquet’s, celle du fiston pour occuper le poste de président de l'Epad ou de l’annonce, en janvier 2009, que les enquêtes judiciaires seront désormais toutes dirigées par le Parquet, soumis au pouvoir politique ? Pour ne citer que ces trois exemples...

Si tous les espoirs sont permis pour sortir dans quelques mois l'occupant actuel du Palais de l'Elysée, l’élection présidentielle qui domine la vie politique sous la cinquième République se réduit souvent à un choc de personnalités, évacuant les grands choix politiques. En 2012 cependant, il sera urgent d’apporter des réponses sérieuses et crédibles à la crise du capitalisme et à la catastrophe sociale, écologique et démocratique qu’elle entraîne...

 

A toutes et à tous, meilleurs vœux pour 2012.

Que cette nouvelle année vous apporte bonheur, santé, succès professionnel et personnel, en cette période de crise profonde dans le monde.


Albert

 

Photo Creative Commons : Bonne année par Benoit (http://www.flickr.com/photos/27746758@N05/3170410202/)



6 réactions


  • Pandy Pandy 2 janvier 2012 10:24

    En tout cas, on a très bien vu ce qu’a été la politique de Sarkozy durant son quinquennat :
    http://www.youtube.com/watch?v=Ge5l4USGzGk
    .


  • Vipère Vipère 2 janvier 2012 10:53

    Bonjour à tous

    Aux bons voeux télévisés du Président Nicolas SARKOZY, ceux d’une citoyenne du peuple :

    Annus horibilis, à vous aussi, Monsieur le Président de la République !

    Vous qui avez grandement contribué à faire de nos vies, un enfer. Au nom de quoi devrais-je vous présenter des voeux sirupeux et hypocrites, vous qui vous, vous êtes fait élire sur une imposture, celle d’être le président de tous les Français ?

    En vérité, vous vous êtes concentré sur vos amis fortunés, que vous avez rendus encore plus riches, c’est là votre seul mérite !

    Annus horibilis donc pour 2012 !


  • le journal de personne le journal de personne 2 janvier 2012 11:05

    Sylvestre

    Non... je n’ai pas envie de profiter de la vie
    Je n’aime pas le profit
    La vie... j’ai envie de l’aimer, comme elle est...
    Sans rien lui rajouter... sans rien lui ôter
    Ni sa douceur... ni son amertume
    Non... je n’ai pas fait la fête
    En me disant avant la saint Sylvestre, ce n’est pas la saint Sylvestre
    et après la saint Sylvestre ce n’est plus la saint Sylvestre...

    http://www.lejournaldepersonne.com/2012/01/sylvestre/


  • Eddie 2 janvier 2012 11:31

    Tous ceux qui croient que le prochain président et les prochains députés oeuvreront pour améliorer leur sort vont être très déçus. Depuis de Gaulle, tous les présidents, les gouvernements, les députés et sénateurs ont trahi la France et les français. Ces personnes ne recherchent que les avantages pécuniaires et de retraite liés à la fonction. Les plus serviles sont proposés pour être candidats. Cela assure une obéissance totale lors des votes, votes à 100% contre les intérêts du peuple. Arrêtez de dormir et de croire au Père-Noël, réveillez-vous.


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 2 janvier 2012 14:01

    Eddie,

    c’est un peu désespérant ce que vous écrivez...je vous accorde que cette année 2012 (qui sera une année clef !) s’annonce assez décevante. Pour autant je ne pense pas que l’on peut rejeter ainsi l’ensemble des politiques.
    Qui voyez vous pour défendre « l’intérêt des peuples » ?
    L’offre politique est très large... et puis les citoyens peuvent être aussi maitre de leur destin en s’engageant, ce qui est encore loin d’être le cas !

    Il y a pire que les politiciens c’est l’immobilisme et la passivité  des peuples.

    http://jmpelletier52.over-blog.com/


    • MlleCuicui MlleCuicui 5 janvier 2012 07:18

      Qui voyez vous pour défendre « l’intérêt des peuples » ?


      Le peuple lui-même, un peuple non asservi aux puissants, un peuple qui aurait le droit de parole sur chacune des décisions !

      Agora :

      « L’agora d’Athènes n’était pas seulement un marché animé et odorant ; c’était également la place des institutions démocratiques. Il s’y dressait le bouleutérion où siégeait la boulè, chargée de rédiger les lois votées à l’Assemblée. Juxtaposée, la tholos accueillait un dixième des Bouleutes jour et nuit pour assurer une permanence, avant d’être remplacés par cinquante autres. C’était aussi sur l’Agora que se trouvait l’Héliée, le tribunal populaire. Sur cette place se trouvaient des bâtiments politiques mais aussi religieux comme le temple dédié à Héphaïstos, encore en parfait état aujourd’hui.

      L’agora était le centre de la vie sociale. Il y faisait bon s’y promener, philosopher entre amis »




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