samedi 26 janvier 2013 - par Albert Ricchi

Restauration des comptes publics et justice sociale : les sept refus capitaux de François Hollande…

Croissance, croissance, ce mot magique répété des dizaines de fois par François Hollande depuis l’élection présidentielle serait le remède à la rigueur, aux déficits publics, au chômage et même au rétablissement d’une certaine justice sociale.

Mais tabler essentiellement sur une croissance qui sera faible, voire nulle dans les années à venir et ne pas engager de véritables réformes dans les domaines administratif, fiscal ou social relève d’une vision simpliste et réductrice d’une réalité beaucoup plus complexe…

Les finances de la France seraient malades à cause de la crise financière et d’un manque de croissance. Mais c’est oublier que le déficit public et celui de la Sécurité sociale se creusent régulièrement depuis plusieurs décennies, l’Etat ayant continué à emprunter sur les marchés financiers alors même que la croissance était là.

L’effondrement des recettes budgétaires a bien d’autres causes mais faire une véritable réforme fiscale, s’attaquer aux anomalies administratives françaises ou avoir une autre vision de la construction européenne implique de remettre en cause beaucoup d’idées reçues et de toucher à bien des rentes de situations… 

1) Retrouver la maîtrise de la création monétaire, c’est Non !

Si la France avait continué comme avant 1973 à emprunter à la Banque de France, sa dette ne serait que de 17% du Produit Intérieur brut (au lieu de 91% aujourd’hui) et le budget de l’Etat serait beaucoup moins déficitaire. Mais le verrou incontournable qui empêche toute monétisation date surtout du traité de Maastricht en 1992 qui l'interdit purement et simplement. 

Pourtant, le développement de la crise économique depuis 2008 valide en très grande partie l’intérêt de la monétisation de la dette publique par une banque centrale : les Etats-Unis, la Grande Bretagne, le Japon la pratiquent à grande échelle !

La France pourrait monétiser annuellement 50 milliards d’euros (soit 2,5% de son PIB). Londres et Washington monétisent jusqu’à 6% de leur PIB par an pour soutenir leur économie, principalement pour acheter des bons du Trésor, ce qui permet de maintenir les taux longs sous les 2%, alors que les déficits sont supérieurs à ceux de la Grèce ou même à l’Espagne, qui emprunte à plus de 5%. 

Mais une grande partie de nos élites, notamment au PS, reste hélas prisonnière de son Oui au traité de Maastricht. De plus, le dernier traité européen, appelé pacte budgétaire, dont François Hollande s’était engagé à renégocier, aggrave aussi la situation car ce traité constitue le mauvais héritage de la présidence Sarkozy et a pour seul but d’organiser la rigueur en Europe. Ses procédures méprisent la démocratie délibérative comme la souveraineté budgétaire du Parlement et ses objectifs sont dangereux pour les économies européennes.

2) Rétablir une réelle progressivité de l’impôt sur le revenu : c’est Non ! 

En matière fiscale, il convient d’abord de tordre le cou aux fausses vérités répandues sur une fiscalité directe d’Etat qui aurait un caractère excessif, voire confiscatoire. L’impôt sur le revenu (IR) n’est en rien confiscatoire quoi qu’en dise l’UMP et tous les tenants de l’argent facile. C’est surtout la fiscalité indirecte qui est insupportable car elle a atteint des niveaux inégalés, 65% des recettes budgétaires provenant de taxes diverses, TIPP ou TVA. 

Dès lors que le nombre de tranches comme l’éventail des taux d’imposition ont été réduits et resserrés vers le bas, notamment par Laurent Fabius, ministre des finances en 2000, la progressivité de l’IR est très réduite. Certes, le taux marginal de l’IR passera de 41% à 45 % pour les revenus supérieurs à 150 000 euros, mais sans toucher au reste, cela ne change quasiment rien ! Le système fiscal restera toujours dégressif pour les plus hauts revenus. De plus, ce taux de 45% rapportera seulement 0,7 milliard € de recettes supplémentaires.

Le simple rétablissement de quatorze tranches d’imposition telles qu’elles existaient au début des années 1980, au lieu des cinq tranches actuelles (5,50%, 14%, 30%, 41%, 45%), permettrait de rétablir une réelle progressivité de l’IR tout en dégageant des recettes nouvelles, nettement supérieures aux 51 milliards d'euros que rapporte actuellement l'IR !

Quant à la fameuse tranche à 75%, retoquée par le Conseil constitutionnel, elle illustre parfaitement la méthode des apparences chère à François Hollande. Rappelons les faits : dans la campagne du premier tour de l’élection présidentielle, sentant monter la côte de popularité du candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, François Hollande cherche une mesure emblématique pour ancrer sa candidature à gauche. D’où l’idée de cette super-tranche, purement symbolique, provisoire (2 ans), ne concernant qu’une infime minorité de contribuables (1000 à 1500 personnes) et qui générera des recettes fiscales dérisoires (400 à 500 millions d’euros au mieux). 

Enfin, la fraude fiscale, par son ampleur et ses caractéristiques (au minimum 40 à 50 milliards € par an en France, selon le Syndicat national unifié des impôts) réduit aussi les rentrées fiscales et accentue les inégalités car ce sont essentiellement les grosses entreprises et les riches particuliers qui peuvent user de l’existence des paradis fiscaux. 

Un signal fort aurait dû être donné par des créations d’emplois dans les administrations chargés de lutter contre les fraudes et par l’établissement de la liste « française » des pays considérés comme non coopératifs et comme paradis fiscaux et judiciaires en accompagnant cette liste des sanctions infligées aux entreprises qui utilisent ces territoires. 

3) Supprimer le quotient familial : c’est Non !

Le montant de l’IR est modulé en fonction du quotient familial, un mécanisme qui prend en compte la taille de la famille mais subventionne davantage les familles riches que les familles pauvres, la réduction d'impôt étant proportionnelle au revenu dans la limite d'un plafond élevé (actuellement, 2385 € de réduction au maximum pour 1 enfant, 4770 € pour 2 enfants, 9 540 € pour 3 enfants)

François Hollande avait déjà tranché ce problème avent le début même de son quinquennat : le quotient familial sera maintenu et le plafonnement légèrement diminué de 300 € pour les familles imposables en haut de l’échelle. Le projet de remplacer le quotient familial par un crédit d'impôt, identique pour toutes les familles, est donc définitivement enterré. 

Pourtant, cette façon de faire aurait permis de réduire les inégalités entre les familles les plus pauvres et les plus riches. Elle aurait permis aussi aux 47% de familles non imposables de bénéficier pleinement de cet avantage fiscal chaque année. 

Selon une étude de la direction générale du Trésor, si le quotient familial était supprimé et remplacé par un crédit d’impôt de 607 € par enfant, représentant exactement le même budget global, 4,3 millions de ménages seraient perdants (pour un montant moyen de 930 € par an) et 4,8 millions seraient gagnants (pour un montant moyen de 830 € par an). Globalement, les familles avec enfants ne perdraient rien au change, mais en revanche, les familles modestes (peu ou pas imposées) verraient leur niveau de vie augmenter tandis que les familles aisées le verraient diminuer. 

Compte tenu de la concentration des gains actuels du quotient familial sur les 11 % les mieux lotis de la population, les trois quarts des pertes (soit 3 milliards € sur 4) seraient supportées par cette partie de la population. L’effet sur la répartition des revenus serait donc sensible.

Que la France abandonne le quotient familial, qui n’est plus appliqué en Europe que par deux pays (Luxembourg et Suisse) et qu’elle adopte un système de crédit d’impôt comme le font déjà la Belgique, le Canada, l’Espagne, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque et l’Allemagne, ne serait donc pas déraisonnable.

4) Réduire drastiquement les niches fiscales : c’est Non !

Ces niches, il faut le rappeler, coûtent à la Nation plus de 70 milliards d’euros par an (selon la commission des finances de l’Assemblée Nationale, elles étaient évaluées exactement à 72,7 milliards d’euros en 2010), soit 3,5% du PIB. Mais d’après le dernier rapport réalisé sous le magistère de Philippe Séguin pour l’année 2009, on a appris qu’un tour de passe-passe avait été réalisé par le gouvernement de François Fillon pour amoindrir leur importance. A mesure que certaines niches se pérennisaient, le ministère de l’économie a arrêté de les traiter comme telles, bien que leur nature n’ait pas évolué au cours du temps. Pour l’année 2009, celles-ci ne représenteraient pas 72,7 milliards € mais 146 milliards € ! Une somme colossale, puisque près de trois fois supérieure au produit de l'IR payé par les particuliers !

Environ 50 milliards d’euros sont directement liés à des mesures de soutien aux entreprises pour compenser la perte de compétitivité que subit l’économie française, tant à l’intérieur de la zone Euro qu’à l’extérieur, du fait de la monnaie unique. 

Si certaines d’entre elles répondent à un souci d'équité ou à des mesures économiquement utiles, d'autres permettent surtout à une minorité de personnes de réduire fortement leur imposition tout en se constituant un patrimoine important. 

L'inventaire tient de Prévert : crédit d'impôt recherche, niche « Copé », TVA réduite pour la presse, aide à l'investissement immobilier dans les départements d'outre-mer, taux réduit de taxe intérieure de consommation applicable aux émulsions d'eau dans du gazole, crédits d’impôts souvent réservés aux couches sociales les plus favorisées, comme par exemple les réductions d’impôts en faveur des employeurs de personnel de maison, initiées à l’origine par Martine Aubry puis amplifiés par les gouvernements de droite…

Quand on sait l’importance accordé par François Hollande à l’équilibre budgétaire, l’urgence d’une réduction drastique de ces niches s’imposait. Certes, certaines niches ont été plafonnées à 10.000 € au lieu de 18 000 € mais beaucoup d’entre elles sont totalement inefficaces et doivent être purement et simplement supprimées. Pire, le gouvernement a réussi l'exploit d'accorder à deux niches fiscales (Sofica et loi Girardin pour les DOM) des plafonds plus favorables que ceux fixés antérieurement par la droite ! 

Et aujourd’hui, la situation financière de la France reste surréaliste quand on sait que ces niches représentent une fois et demie les recettes de l'IR et qu’avec la récupération des 2/3 seulement de ces sommes, on règlerait par exemple une bonne fois pour tous les intérêts annuels de la dette publique qui se monte à 50 milliards d’euros. 

5) Réformer la fiscalité locale, c’est Non ! 

La fiscalité locale est la grande oubliée de la loi de finances 2013. Or, elle représente une part croissante des recettes fiscales totales et du produit intérieur brut. Son poids total est ainsi passé de 3,6 % du PIB en 1982 à 6,1 % en 2009. 

Selon les chiffres du bulletin d'information statistique du ministère de l'intérieur, daté de décembre 2012, le montant des impôts locaux réglé par les ménages a plus que doublé depuis 1997. En euros constants, c'est à dire déduction faite de l'inflation, la facture s'est alourdie de plus de 20 milliards ! En 2012, ils ont augmenté de 4,1%. Taxes d'habitation, foncières et d'enlèvement des ordures ont, ensemble, grimpé trois fois plus vite que l'inflation (1,3%). 

Les vagues de décentralisation intervenues au début des années 1980 et durant les années 2000 constituent une des principales raisons de cette hausse mais il faut y ajouter l’évolution des besoins et la croissance naturelle des politiques publiques locales, notamment sous l’impact de l’évolution de certaines normes. 

Scandale de la République, pour les contribuables, les impôts fonciers ne sont pas calculés par rapport aux revenus. La taxe d'habitation n'est progressive que jusqu'à un certain niveau de revenu et devient ensuite régressive. Ce qui signifie que les « ménages modestes ou moyens subissent proportionnellement un prélèvement plus lourd que les ménages les plus aisés », selon la cour des comptes. 

Cette discrimination fiscale s'explique principalement par l'archaïsme des bases d'imposition sur la valeur locative des logements qui sont totalement archaïques car elles datent de 1961 (taxe foncière) et de 1970 (taxe d’habitation), époque où une HLM neuve avait plus de valeur qu'un bel immeuble haussmannien des beaux quartiers parisiens. Aujourd'hui, l'HLM est totalement dégradée alors que l'immeuble ancien a été restauré mais les valeurs n'ont pas beaucoup évolué. Résultat : un habitant de banlieue peut payer plus cher qu'un contribuable résidant dans un immeuble des beaux quartiers parisiens !

La fiscalité locale n'assure pas non plus l'équité entre les collectivités sur l'ensemble du territoire. Les disparités du "potentiel fiscal par habitant" vont du simple au double entre les régions (67 € en Corse, 111 € en Haute-Normandie), du simple au quadruple entre les départements (296 € dans la Creuse, 1.069 € à Paris) et de 1 à 1.000 entre les communes.

L’intégration de ces deux taxes dans l’IR puis leur reversement par l’Etat aux diverses collectivités locales, selon des clefs de répartition précises, serait un autre chantier prioritaire d’une réforme fiscale de fond. 

6) Instituer un nouveau financement de la Protection sociale, c’est Non !

Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013 prévoit 5 milliards d'euros de recettes supplémentaires et toute une série de taxes et contributions : sur la bière, le tabac, les boissons énergisantes, l’huile de palme, un prélèvement de 0,30% touchant les retraités imposables qui s'appliquera à compter du 1er avril 2013, une augmentation des prélèvements sociaux sur les travailleurs indépendants, un relèvement de la taxe prélevée sur GDF et EDF pour financer les régimes spéciaux de retraite de ces entreprises, etc.

Une nouvelle fois, on fait appel à la fiscalité indirecte, particulièrement injuste en renvoyant aux calendes grecques un changement du mode de financement. Les différentes prestations maladie, familiales ou vieillesse étant accessibles à tous les citoyens, le principe de solidarité nationale exigerait que soient mis à contribution l’ensemble des revenus des personnes physiques, tels que déclarés à l'administration fiscale et non les seuls salaires.

Déjà adopté partiellement ou en totalité par plusieurs pays, tous les citoyens sans exception seraient assujettis à cette nouvelle contribution, même de façon symbolique pour les revenus les plus modestes ou non imposables. Et l’actuelle CSG pourrait alors être fusionnée avec l’impôt progressif sur le revenu en constituant ainsi une sorte de cotisation universelle et progressive de Sécurité sociale finançant tous les régimes sans exception.

Un tel changement serait à la fois plus juste et plus rémunérateur, un point de prélèvement assis sur le revenu fiscal rapportant sensiblement plus que le même taux appliqué principalement sur les seuls salaires. 

Mais après avoir fait la proposition de fusion CSG-IR pendant la campagne présidentielle, François Hollande et Jérôme Cahuzac n’en parlent plus... Cela constitue une grave erreur car la seule possibilité de proposer une alternative crédible au système actuel était d'instaurer, dès 2013, une CSG progressive. A défaut, la gauche a déjà été obligé de proposer peu ou prou la même chose que Nicolas Sarkozy, à savoir une augmentation de la TVA et demain sans doute une augmentation proportionnelle de la CSG…

7) Réduire le millefeuille administratif, c’est Non !

Le département est une division administrative, mise en place sous la Révolution française et qui date du 15 janvier 1790. Afin que l’autorité administrative soit rapidement informée de ce qui se passait à l’autre bout du département, un émissaire à cheval devait pouvoir atteindre n’importe quelle zone de ce territoire en une seule « journée de voyage ». C'est ainsi qu'aujourd'hui, les superficies de chaque département sont très proches.

Aujourd’hui, à l’heure d’internet, il est ridicule de conserver toujours ce même schéma administratif d’autant que la carte territoriale française compte trop de niveaux institutionnels, 5 au total : Etat, région, département, communauté de communes, commune. Elle n’offre pas non plus, des entités politiques et administratives suffisamment puissantes pour qu’on leur affecte de manière efficace des compétences de gestion des politiques publiques transférées en provenance de l’Etat. Et trop d'intermédiaires entre le citoyen et la puissance publique renchérissent fortement les budgets de fonctionnement.

Mais une majorité d’élus locaux, parmi les 550 000 au total, font de la résistance et bloquent en fait toute évolution. Le lobby des présidents et des conseillers généraux est puissant et dispose de plusieurs relais, notamment au sénat où droite et gauche se sont entendues pour que les conseillers généraux conservent le plus longtemps possible leurs prérogatives et les petits avantages qui vont avec…Quant à la mission Jospin sur la rénovation de la vie publique, elle a tout simplement "oublié" de traiter ce sujet…

Outre la suppression des départements et des conseils généraux, une réorganisation des régions devrait être également entreprise et une réduction de leur nombre permettrait d’avoir des régions à dimension européenne. Une grande région « Massif central », une vraie région Alpes, Bretagne, Bassin Méditerranéen ou la réunification de la Basse et de la Haute Normandie (la Normandie ayant été divisée artificiellement en deux pour un vulgaire partage de gâteau électoral entre la majorité et l’opposition…) seraient aussi plus conformes à la situation géographique réelle. 

 

Et huit mois après la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle, il est intéressant de se souvenir des propos que tenait Pierre Mendès France, peu avant sa mort, au sujet de la mise en œuvre de réformes : « si les réformes nécessaires au pays ne sont pas engagées dans les six premiers mois qui suivent l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement, elles ne se font jamais ». 

Assurément, le courage, ce n’est pas pour maintenant…

 

Photo Creative Commons : non par Philippe Leroyer (http://www.flickr.com/photos/philippeleroyer/3813593121/)

 



44 réactions


  • foufouille foufouille 26 janvier 2013 11:41

    « Elle aurait permis aussi aux 47% de familles non imposables de bénéficier pleinement de cet avantage fiscal chaque année. »

    pas vraiment
    ou il faudrait augmenter le plafond des minimas sociaux
    et de la cmu-c


  • spartacus spartacus 26 janvier 2013 12:11

    Article très intéressant. Merci ça change d’une majorité qui ne donnent pas ces précisions.


    -C’est surtout la fiscalité indirecte qui est insupportable. Vrai rares sont ceux qui le disent.

    -IR de 41% à 45 % rapportera seulement 0,7 milliard € de plus. Douteux Trop d’impôt tue l’impôt et fait baisser sa base. Le contribuable s’adapte à l’impôt. Vraisemblablement en valeur absolue il y a un énorme risque d’avoir moins de recettes.

    -Le rétablissement de 14 tranches à cinq actuelles. Faux. Complexification et instabilité fiscale produisent une nuisance économique. Au contraire il faut diminuer le nombre. Toutes les expériences mondiales type flat tax montrent que plus c’est simple, plus l’argent rentre dans les caisses de l’état. 
     
    -Fraude fiscale 40 à 50 milliards € Chiffre Douteux chiffre fourni par les services qui ont intérêt à les maximiser.(conflit d’intérêt) Confusion entre fraude et optimisation.

    -Supprimer le quotient familial Vrai très bonne analyse. Le quotient familial est une niche fiscale de masse. Trop de chiens dans la niche. 

    -Réduire drastiquement les niches fiscales Vrai très très bonne analyse. en plus d’être inefficaces et coûteuses, elle dérégulent l’économie de marché libre. 

    -Réformer la fiscalité locale indispensable

    - Impôts fonciers calculés par rapport aux revenus. Mauvaise idée le revenu n’est pas un corrolère du logement. La taxation doit être en rapport avec l’objet de la taxation. Impossible de suivre l’amélioration ou la dégradation d’un logement au jour le jour. Une taxation unique au m2 serait justice.

    -Instituer un nouveau financement de la Protection sociale. Non pas un nouveau, un autre sans différenciation réellement universel. 
    Dans aucun pays au monde santé et retraite ne coûte aussi cher. 
    *Une retraite par répartition universelle (sans exceptions de régimes spéciaux) limité à 12 000€ brut et une complémentaire par capitalisation (type assu vie) obligatoire et individuelle comme assurance auto. 
    Une sécu privatisée obligatoire et sortir de la gabegie de la gestion paritaire.

    - Réduire le mille-feuille administratif indispensable 

  • foufouille foufouille 26 janvier 2013 12:51

    « 

    Une sécu privatisée escroquerie obligatoire et sortir de la gabegie de la gestion paritaire. »

    ca paye bien une assurance privee ?
    sans avocat ni tribunal

  • Pierre-Yves Martin 26 janvier 2013 15:52

    Enfin quelqu’un qui ose mettre les pieds dans le plat au sujet du mille-feuille administratif (petites régions, départements, communautés de communes, communes).

    Ce dernier a deux inconvénients majeurs :

    • On multiplie les cas où il faut l’accord d’entités de plusieurs de ces niveaux, et qui sont souvent gérés par des coteries différentes (UMP vs PS, baronnies différentes au sein du même parti,...), d’où d’énormes lourdeurs et probablement bien des donnant-donnant dont l’intérêt public n’est pas la composante principale.

    • On multiplie les postes et donc les coûts de toute sorte. Il ne s’agit pas tant des élus mais surtout des « cabinets » pléthoriques, très bien payés et choisis parmi les proches amis politiques, et des fonctionnaires locaux qui doivent gérer le fonctionnement ubuesque du mille-feuilles.

    Il y aurait là un champ majeur pour faire ds économies et gagner en efficacité.

    Tout le monde le sait, mais toute la classe politique en vit peu ou prou, ou encore espère en vivre à court terme.


  • julius 1ER 26 janvier 2013 17:44

     mpôts fonciers calculés par rapport aux revenus. Mauvaise idée le revenu n’est pas un corrolère du logement. La taxation doit être en rapport avec l’objet de la taxation. Impossible de suivre l’amélioration ou la dégradation d’un logement au jour le jour. 

    @spatacus
    je suis assez d’accord, soit c’est un impôt qui englobe revenu et patrimoine, soit c’est un impôt foncier simple au mètre carré, mais deux fois sur le revenu relève de la double peine !!!
    mais il y a aussi des économies à faire sur le nombre de députés et surtout sur leur indemnités car élus 5 ans et payés à l’identique pendant dix ans, c’est de l’abus de pouvoir, indemnités correctes en cas d’élection pdt 5 ans mais après c’est retour à un smic x2 pas plus !
    de toutes façons il faut revenir à une échelle des salaires de 1 à 10 le reste n’est que littérature !!!


    • spartacus spartacus 26 janvier 2013 19:48

       @ julius 1ER

      On peut au moins avoir des points de convergence.
      Sauf le salaire de 1 à 10. 
      Une personne indispensable doit être payée fort.

      Payer un talent plus cher est indispensable pour tirer une activité qui fait vivre des masses.

      Une vedette fait un film, 10 millions de spectateurs, Durand dans le même rôle, 200 spectateurs.
      Si Durand est payé 2000€, la vedette doit gagner plus de 20 000€.

    • Anakin Anakin 27 janvier 2013 11:37

      Bonjour monsieur Spartacus

      Vous avez raison mais comment on détermine qui est indispensable ? Est-ce qu’un éboueur est moins indispensable que son employeur ?

      Le critère doit-il être l’offre et la demande ?

      On ne construit pas une carrière , toute une vie, sur un critère fluctuant de l’offre et de la demande.


    • spartacus spartacus 28 janvier 2013 18:53

      @Anakin

      Bonjour Anakin

      Dans le revenu de l’individu, l’indispensabilité, la rareté de compétence sont des critères majeur de bons revenus.

      Il est plus facile d’être agent d’entretien qu’employeur.
      Donc l’un est plus payé que l’autre. Ce n’est ni péjoratif, ni discriminant.

      La société comme l’individu ou la carrière sont en évolution permanente.
      L’égalitarisme est une sinistre blague. 

  • julius 1ER 26 janvier 2013 17:51

    @spartacus

    Dans aucun pays au monde santé et retraite ne coûte aussi cher. 


    çà c’est faux ailleurs avec les systèmes privés comme aux USA, cela coûte très cher et le service est moins bon, pour moi la privatisation à outrance n’apporte rien de mieux, çà fait parti de la fable libérale !!!!!!

    • spartacus spartacus 26 janvier 2013 19:35

      @ julius 1ER

      La sécu c’est santé et retraite.
      La retraite aux USA n’est pas privée, néanmoins elle est largement mieux gérée, juste et plus efficace qu’en France.
      Il existe le système OASI par répartition complété par de l’assurance privée.

      Pour la santé, les USA ont 4 multinationales du médicament. Les américains bénéficient de 5 années d’avance sur les nouvelles molécules. 
      Ce sont eux qui ont inventé « médicaire » gratuit copié en France par la CMU.

      En France, il n’y pas universalité. CNAM, RSI, MSA, etc....Clientélisme.
      En Angleterre, le taux de remboursement est de 90% (médicaments gratuits (sauf lunettes et dentaireç). En Italie 77% et France 56%. et oblige la majorité des Français d’avoir une complémentaire. Les cliniques privées 
      En suisse le système est privatisé, les gens sont soignés et y’a de beaux hôpitaux. 
      En France quand on achète des médicaments, sans le savoir on envoie la facture aux générations suivantes. Le public, le paritarisme c’est l’irresponsabilité.
      Public ou privé, l’important c’est la possibilité de choisir !


    • foufouille foufouille 26 janvier 2013 21:33

      La retraite aux USA n’est pas privée, néanmoins elle est largement mieux gérée, juste et plus efficace qu’en France.

      et ta connerie
      retourner bosser a 70a car la municipalite a fait faillite, c’est bien ?


    • HugoS HugoS 26 janvier 2013 22:43

      @Spartacus :
      En attendant la France est devant le Royaume Uni et les Italiens pour avoir le taux de mortalité infantile le plus bas au monde.
      http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_infant_mortality_rate
      Les Etats Unis evidemment très très loin derrière.
      La différence la dessus entre nous et nos amis américains, c’est que eux ils auront toujours une putain de facture à payer de 16 Trillions de dollars. Mais eux leurs enfants auront crevés avant de l’avoir payée.


    • spartacus spartacus 27 janvier 2013 10:33

      @foufouille

      L’insulte ne change pas les faits.
      OASI est une retraite par répartition qui inclus 96% des américains. Plus jute que la retraite Française.
      Mais vivez donc dans vos clichés, plutôt que d’admettre que sur la partie retraite les USA sont mieux lotis et juste.

      @Hugo S
      En France les inégalités de santé ne sont pas reprises par la presse, contrairement à l’Angleterre.

      Ce qui fait scandale en Angleterre est passé sous silence ici
      Parler en mal de la SS dans notre pays c’est comme s’attaquer à la religion.

      Voyez les clichés comme au dessus. Preuves à l’appuis, y’en a qui sont a nier la réalité d’une retraite par répartition aux USA. Et en plus mieux gérée, et plus juste !

      Une statistique ne fait la réalité générale. Perpétuer les clichés ne vous honore pas.

      Les inégalités de santé sont comparables dans les deux pays.
      Par exemple, les probabilités de décès chez les 15/59 ans en 2008 en France et au Royaume-Uni sont respectivement de 145 et 110 pour mille hommes contre 63 et 69 pour mille femmes.

    • spartacus spartacus 27 janvier 2013 10:53

      @foufouille

      Aux USA, La SSI (Supplemental Security Income) et la discrimination positive favorise la vie sociale des handicapés. 
      Ne vivez pas des clichés imposés par la religion « sécurité sociale », intouchable.
      Ne croyez pas qu’ailleurs c’est l’enfer, et ne croyez qu’ici c’est le paradis.

      -Ici ce que vous croyez le paradis est la dépense sans compter, puisque la facture est envoyée aux générations suivantes.

    • foufouille foufouille 27 janvier 2013 11:13

      pauvre spartacus
      tu fais vraiment pitie


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 27 janvier 2013 11:18

      il y en a , ils s’ en foutent de faire payer les générations futures .


      Tout pour ma gueule .

    • foufouille foufouille 27 janvier 2013 11:19

      The SSI program, or Title XVI of the Social Security Act 1611, provides monthly federal cash assistance of up to $698 for an individual

      mdr


    • zelectron zelectron 27 janvier 2013 13:51

      et se séparer d’un million de fonctionnaires/assimilés/territoriaux sauf hospitaliers et enseignants de terrain ...


    • spartacus spartacus 27 janvier 2013 16:58

      @Foufouille,

      En France c’est 776€ sous conditions et ne peut se cumuler avec le RSA.
      Aux USA, c’est cumulable avec medicaire, et les aides des fondations.

      Mais comme vous savez tout !....
      Et qu’ici c’est le paradis et que la « sécu formidable » est la religion.

    • vieux grincheux 27 janvier 2013 17:33

      @ Spartacus


      mais t ’es le troll des assureurs privés, mon gladiateur !!! Tu veux vendre ta salade et toucher ta commission ?

      Ton shitstem, je le rappelle car personne ici ne semble l’ avoir remarqué, joue au casino (bordel en italien) du stock exchange avec le fric des retraités...et ne leur reverse evidemment pas les gains....

      woooooowww !!! l’ Arnaque !!! 

      C ’est comme pour les Banksters, ils font du pognon avec celui du citoyen, 

      wooooowwwww l’ Escroquerie !!!

      mais c ’est pas tout, la bulle Dexia n ’ a pas encore éclaté et toutes les collectivités locales qui en ont croqué, vont le sentir passer ====> augmentation des zimpôtslocos...pour le contribuable...

      Non ! il ne sert à rien de justifier l’ injustifiable, l’ auteur a trés bien exposé des « réformes » sages et qui tendent vers du plus d’ égalité, à commencer par l’ égalité du salaire des femmes/hommes à activité égale.......à continuer avec l’ harmonisation fiscale et sociale européenne....que nous appelions de nos voeux en votant NON au TCE....

      Quant à la Loi de 73 de Giscard/Pompidou, ancien fondé de pouvoir chez Rothschild,a-t-on déjà pensé à traduire Giscard devant un tribunal pour « détournement d’ argent public aux profits d’ intérêts privés » ? 

      Moi je suis plus radical, voilà ce que j’ en pense :http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/la-libre-entreprise-est-128402

      KONSELEDIIIIIIIIIIISEU !!!

      VG 

    • spartacus spartacus 27 janvier 2013 19:31

      c’est toujours l’excuse des totalitaristes, Il ont toujours une bonne excuse « d’égalité sociale » pour justifier la contrainte, la taxe ou la coercition.


      Aucun pays au monde la sécu est aussi chère, t’as le droit d’être un mouton qui dit rien. Qui n’en prend pas conscience.
      Moi je souhaite que les gestionnaires rendent des comptes.

      Rien a faire des assureurs privé ou public. 
      Moi je veux la liberté de choix. Et suis contre les situations de monopole. 

      La sécu doit être libre.

    • HugoS HugoS 28 janvier 2013 14:44

      @Spartacus :
      L’Humanité et Le Canard Enchainé sont les premiers a relever les faiblesses du système de santé français. Mais on imagine aisément que ce n’est pas votre lecture préferée hein.
      Quand à me dire que « Une statistique ne fait la réalité générale. Perpétuer les clichés ne vous honore pas. » pour ensuite me faire un comparatif des probabilités de décès, vous vous foutez bien de ma gueule la ?
      Les statistiques donneront toujours un meilleur échantillon d’une réalité que n’importe quel témoignage, de part leur objectivité.
      Même en esperance de vie on bat l’Angleterre (avec les Italiens devant nous cependant, je le concede) et en survie de cancer.


    • spartacus spartacus 28 janvier 2013 19:12

      @Hugo S

      J’ai remarqué que tu justifie toujours par des statistiques fouareuses tes propos.
      Tu t’arrêtes toujours au titre des statistiques, et cultive l’ignorance du jamais « savoir » comment c’est calculé.

      Exemple, une espérance de vie de 75 ans ne veut pas dire que les gens vivront en moyenne 75 ans.
      Cela veut seulement dire qu’ils ont rencontré tout au long de leur vie une espérance de vie de 75 ans.
      La santé n’est qu’un critère parmi des centaines d’autres, les guerres, les évènements climatiques, la situation géographique, les migrations, les naturalisations, la pollution, etc...

      C’est comme ton éternelle justification du « seuil de pauvreté » statistiques qui par sa méthode de calcul, rend un pauvre riche mais s’il n’y a plus de riche dans le pays le rend riche....

      Bref la culture de la justification par la statistique qui arrange bien !

    • HugoS HugoS 28 janvier 2013 19:47

      @Spartacus :
      Je commence par quoi ?
      Le tutoyement pour me provoquer ?
      Le puéril « fouareuses » ?

      « Exemple, une espérance de vie de 75 ans ne veut pas dire que les gens vivront en moyenne 75 ans. »
      Non sans déconner ?
      Je le dis, je le répète c’est un indice. Je vais pas coller la définition d’indice ici tout de même.
      Et qui est fondé contrairement à ce que vous sous entendez. Les pays qui ont les meilleurs accès aux soins, sont bizarrement dans les premiers dans cette liste.
      Coïncidence ?

      « La santé n’est qu’un critère parmi des centaines d’autres, les guerres, les évènements climatiques, la situation géographique, les migrations, les naturalisations, la pollution, etc... »
      C’est vrai qu’en Angleterre, ils subissent de plein fouet la guerre, la pollution, les changements climatiques, alors que nous pas du tout hein.

      "C’est comme ton éternelle justification du « seuil de pauvreté » statistiques qui par sa méthode de calcul, rend un pauvre riche mais s’il n’y a plus de riche dans le pays le rend riche...."
      Merci pour la phrase non sensique.


    • spartacus spartacus 28 janvier 2013 22:31

      @HugoS

      L’Angleterre, avec son ancien empire colonial, la population migratoire partante comme arrivante change n’importe quelle statistique.

      T’as pas une famille sans un cousin en Afrique du sud, une tante aux USA et des voisins du Pakistan. En déduire sur 75 ans une règle est un non sens...

      Et puis c’est bien connu chez nous dans les stats ce sont les Algériens qui vivent le plus vieux

      http://www.rue89.com/hoax/2011/02/10/la-cour-des-comptes-voit-un-peu-trop-dalgeriens-immortels-189367

      C’est tellement évident que ces stats ne sont parfaites !


  • tf1Goupie 26 janvier 2013 19:01

    A en croire l’auteur les USA, le UK et le Japon s’en tirent mieux que la France car ils ont la maîtrise de la création monétaire ... alors pourquoi ces pays sont-ils plus endettés que la France ??

    Pourquoi cet indigent discours économique persiste-t-il sur Avox ?


    • mortelune mortelune 27 janvier 2013 08:33

      Les USA n’ont pas la maitrise de la création monétaire. La « planche à billet » des us dollars est à la FED (Réserve Fédérale des états unis). 

      C’est la banque centrale des états unis et comme son nom ne l’indique pas, c’est une banque privée. Elle décide de la politique monétaire et en plus elle est complètement indépendante des institutions politiques
      Ce ne sont pas les USA qui maitrisent la monnaie mais le conseil d’administration de la FED.
      Un petit peu d’histoire ici 
      Quand on sait que le commerce mondial et que les monnaies sont liées à l’us dollars on comprend mieux notre dépendance à une poignée d’hommes. 

      NB. « En mars 2011, la Fed annonce un « profit record de 82 milliards l’an dernier essentiellement grâce aux actifs toxiques qu’elle a achetés aux banques en difficulté durant la crise », alors qu’elle dégageait en moyenne 25 milliards annuellement pendant les 10 ans précédant la crise financière de 2008-2009  »


  • bigglop bigglop 27 janvier 2013 02:37

    Bonjour à tous,

    Merci à l’auteur pour cet article très clair avec des informations détaillées et pour les commentaires qui ont corrigé quelques imperfections ou approximations.

    Il est patent que l’auteur ne maîtrise pas le sujet de la création monétaire en servant la tarte à la crème de la monétisation des Etats-Unis, du Japon et de la Grande-Bretagne comme remède universel.
    Chacun de ces pays a une situation particulière :
    - Le Japon depuis 1971, est tombé et resté dans une « trappe à liquidités », cad dans une situation déflationniste durable. Jusqu’à aujourd’hui, la banque du Japon a émis des bons du trésor qui était achetés par les épargnants, les banques, assurances japonaises permettant d’échapper aux diktats des marchés financiers. Devant la concurrence d’autres nations, les exportations ont chuté, le marché intérieur ne se développant pas. Ainsi le recours au financement auprès des « marchés » devenait incontournable.
    Le nouveau gouvernement veut reprendre le contrôle de la banque centrale et engager une guerre des monnaies contre, notamment, le Dollar par une politique de dévaluation compétitive de sa monnaie (par un quantitative easing illimité) mais qui ne résout rien.
    - Les Etats-Unis, Ben Bernanke par ses QE successifs (Helicopter drop) « nourrit » le marché financier de liquidités (fausse monnaie) afin que les participants au casino puissent continuer à jouer en restant déconnectés du réel. Toutes les statistiques sont truquées, l’activité économique donc l’emploi ne redémarrent pas, les bénéficiaires des Food Stamps (bons d’alimentation) augmentent. Le volume des activités financières et spéculatives sont des multiples du PIB US.
    - La Grande-Bretagne a axé son développement sur les activités financières de la City (hedges funds) et la flexibilisation à outrance du marché du travail, avec un très faible investissement dans l’appareil productif durable. Les plans d’austérité brutaux successifs dans toutes les dépenses publiques ont touché les publics les plus fragiles, mais aussi la classe moyenne tout en préservant les revenus de l’oligarchie. L’austérité et la monétisation n’ont pas eu les résultats attendus et la dette globale britannique serait de +900 % du PIB selon Morgan Stanley.

    L’origine de la crise financière de 2007/2008 et de la dette publique à partir de 2010 peut être recherchée dans les accords de Bretton-Woods qui ont préféré l’étalon or à un bancor (défendu par JM Keynes) privilégiant les USA.
    Ensuite, en 1971, Nixon (pour financer la guerre du Vietnam) a abandonné la référence du dollar à l’once d’or. En 1978, les accords de la Jamaique ont mis fin au système monétaire de parités fixes et ajustables pour partie.
    Dans la même période, la dérégulation des activités financières a été mise en place et de nouveaux outils financiers ont été inventés par l’ingéniérie financière dont la titrisation, les produits dérivés, mais elle a permis le développement du shadow banking dans les paradis fiscaux.
    De même le Glass-Steagall Act a été consciencieusement démoli et finalement achevé par Bill Clinton en novembre 1999 par le Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Moderniza -tion Act

    Il faut remarquer que l’essentiel de la dérégulation financière en France a été l’oeuvre de gouvernements « socialistes » ainsi que la création de la Banque Universelle par Jacques Delors (loi de modernisation bancaire 1984) se substituant au principe de séparation des activités bancaires héritage du CNR de 1945.

    En ce qui concerne la fiscalité, Thomas Piketty avait proposé son projet « Pour une révolution fiscale » à Hollande qui semblait intéressé, et la suite.


    • Albert Ricchi Albert Ricchi 27 janvier 2013 16:38

      @ bigglop

      Merci pour votre commentaire mais Il semble que vous vous mépreniez sur mes propos qui n’ont jamais été de défendre la situation interne des USA, du Royaume-Uni ou du Japon et leur monétisation de la dette, ni d’expliquer l’origine de la crise financière que vous abordez largement dans votre commentaire.

      C’est de dire avant tout que s’il avait eu une monétisation des dettes de la France auprès de la banque de France puis de la BCE, le déficit de la France serait nettement moindre et nous n’emprunterions pas aujourd’hui sur les marchés financiers (ni les autres pays européens d’ailleurs) . C’est parce que l’Europe est dirigé par des banquiers que nous sommes dans une telle situation.

      L’essentiel est aujourd’hui en fait passé sous silence : le traité de Maastricht et la définition qu’il donne des missions de la banque centrale Européenne. De nombreux économistes (P. Artus, J. Pisani-Ferry, H. Rey) ont souligné que pour mettre un coup d’arrêt à la crise de la dette, il faudrait que la BCE annonce un taux d’intérêt plafond sur les dettes publiques et son intention de racheter sans limitation les titres de dette si ce taux est dépassé sur le marché. J.C. Trichet, puis M. Draghi se sont refusés jusqu’ici à une telle politique en invoquant la lettre des Traités et le statut de la BCE…

      Cordialement

      Albert


    • bigglop bigglop 27 janvier 2013 17:56

      Bonjour @Albert,

      Je vous remercie de votre réponse, mais je reste sceptique sur une monétisation par la BCE de la dette Européenne pour les raisons suivantes :

      Les statuts de la BCE l’interdisent formellement et l’Allemagne s’y opposera bec et ongles traumatisée par l’hyperinflation de la république de Weimar en 1923.

      Si cet obstacle était levé, il faudrait construire une Europe politique remplaçant les eurocrates qui la contrôlent depuis Bruxelles et construire un projet commun de développement social, fiscal pour mettre un terme aux déséquilibres structurels intra-communautaires.

      Je lis avec intérêt les articles d’Artus, de Pisani-Ferry et autres, tout en restant très critique sur leurs parcours respectifs.
      Par exemple, P Artus comme A Minc et bien d’autres n’avaient pas vu venir la crise de 2007/2008
      Pisani-Ferry comme Artus sont des européistes libéraux appartenant au Cercle des Economistes qui a conseillé Sarko et aujourd’hui Hollande..
      Comme tous les « experts » en économie, ils adaptent leurs discours, leurs idées aux circonstances sans s’auto-flageller.

      Si nous restons dans le cadre néolibéral, dans cette croyance mystique de « l’autorégulation du marché », de la « concurrence libre et non faussée », de la « libre circulation des capitaux, des biens et des personnes », inscrite au fronton du défunt TCE puis du Traité de Lisbonne, cette monétisation permettra au système financier européen (et mondial par leurs filiales européennes) de transférer leurs créances + ou - pourries, des produits toxiques dans le bilan de la BCE qui devra être recapitalisée par les Etats donc les citoyens contribuables.
      Un exemple, le bazooka de Draghi avec le Outrigh Monetary Transaction.
      Enfin, cette monétisation, en l’absence de régulation des activités financières et spéculatives, fera un appel d’air pour les opérations financières les plus risquées qui seront de toute façon couvertes par la garantie de la BCE, du MES et des Etats.

      Dans la guerre des monnaies actuelle (dévaluation compétitive USA, Japon,...), l’Euro en fait les frais (historique du cours)

      Il n’est pas possible de faire l’économie au niveau mondial :
      - d’un nouvel accord Bretton-Woods
      - d’un Glass-Steagall Act avec un Bancor
      - d’une régulation stricte des activités financières, du HFT
      - d’une disparition des paradis fiscaux et du shadow banking

      Mais aussi d’une restructuration des dettes publiques européennes sinon mondiales


  • chmoll chmoll 27 janvier 2013 07:42

    ta la croissance naturelle , mais l’hormone de croissance en frenchie , c’est l’emprunt sur les marchés financiers

    j’me demande si flambi dirige la frenchie via Mme irma


    • mortelune mortelune 27 janvier 2013 08:44

      Pour faire simple : 

      Les marchés financiers sont dirigés par un établissement privé : La FED (Réserve Fédérale des Etats-Unis). C’est donc son conseil d’administration qui décide pour flambi... ce dernier est comme les autres, tout juste bon à mentir et à leur promettre monts et merveilles. 

      PS. Les euros sont produits par la banque centrale européenne qui est aussi un organisme privé. 


  • mortelune mortelune 27 janvier 2013 09:05

    François Hollande et la Dette publique en video ici et c’est à voir



  • Dzan 27 janvier 2013 10:29

    Il y a aussi les retraites des immigrés, qui ont fait leur carrière en France, et qui repartent dans leur pays d’origine finir leurs vieux jours.
    L’Algérie détient le record de centenaires retraités(sic)
    Ces retaités qui deviennent très très vieux hors France, coûteraient la CNAV environ 1 milliards d’Euros.


    • vieux grincheux 27 janvier 2013 17:47

      @Dzan


      Recadrage : On ne dit pas « les immigrés qui ont fait leur carrière en france » mais « les immigrés EXPLOITéS en france ».

      Et bien foi de Vieuxgrincheux, je le dis, je le CRIE SUR L’ AGORA :

      PROFITEZ BIEN DE VOS RETRAITES et LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE !!!!

      Ces retraites font partie du (maigre) salaire que des salauds ont bien voulu vous accorder pour reconstituer votre force de travail, (et pas du tout pour votre bien-être), il fallait que vous soyez en forme pour qu’ ils vous exploitent, et que vous fassiez des gosses pour assurer la « main d’ oeuvre de demain ».
      C ’est commako qu’ il pense le tronpa et il s’ en vente , ce con-là en société , dans ses Rotary de la honte, où l’ hypocrisie du kantassoi masque à peine le vide abyssal de la crétinerie du lucre....

      KONSELEDIIIIIIIIIIIIIIIISEU !!!

      VG
       

  • dixneuf 27 janvier 2013 11:35

    Il y a de grande chance pour que le contribuable qui gagne plus de 1.000.000 d’euros soit imposé à l’ISF et que la taxation à 75% de ses revenus ne change rien s’il fait jouer le « boucler fiscal » de Rocard qui lui est à 85% calculé uniquement sur le revenu, peu importe le patrimoine, il se crée de facto une tranche d’impôt de 85% à partir du premier euro sans progressivité et sans coefficient familial. Tu gagnes 100, tu payes 85, célibataire ou chargé de famille, c’est du kif ; Voilà qui est confiscatoire.

    Mais pour faire entrer ça dans les caboches..... smiley

    >>> Ce n’est pas cette taxe de 75% qui fait fuir, mais l’ensemble des ponctions et la crainte, et même la certitude, que cela s’aggravera. 


    • vieux grincheux 27 janvier 2013 18:01

      Ben même s’ il lui reste €150.000 (€12.500/mois) il est pas à la rue...le taxé à 85%


      t’as déjà essayé de « vivre » avec €483/mois soit un RSA........ ?????

      Une experience enrichissante (lol) que devrait partager tous les taxés à 75%, je parle de l’ Etre, pas de l’ Avoir. Qui te fait vite comprendre que tu peux te passer de plein de choses inutiles.....

      Pour aller à l’ essentiel : Etre ou ne pas Etre, telle est toujours la question...

      KONSELEDIIIIIIIIIIIIISEU !!!!

      VG

  • Henri Diacono alias Henri François 27 janvier 2013 18:49
    • à l’auteur,
    • J’ai tout lu et j’en ai mal au crâne. Et après avoir poussé un profond soupir réparateur, j’ai fini par être une fois pour toutes persuadé que les dominants, qu’ils soient de droite ou de gauche, les chefs si vous préférez, resteront de vils prédateurs. Et malheureusement ni vous ni moi et encore moins tous les autres, les dominés, n’y pourront rien car que vous le vouliez ou non votre (excellente) accusation qui devrait mener à une RÉVOLUTION , sera - hélas - un nouveau trou dans l’eau. Alors ?
    • Et bien alors, histoire de se sentir un peu mieux, croyez moi, il vaut mieux hurler dans le vent comme vous le faites et comme je l’ai fait souvent, tout en sachant bien que seul le combat pour soi-même compte ici bas. En tentant par tous les moyens (cela est facilement réalisable) de ne pas profiter du voisin et surtout sans avoir honte de réussir son parcours en paix.

  • gonzales gonzales 27 janvier 2013 20:00

    vous pouvez dire et pensez ce que vous voulez mais si la france est dans l’etat actuel c’est a cause de 40 ans de laxisme politique

    qu’a fait giscard au niveau des reformes importantes rien

    qu’a fait mitterand au niveau des reformes importantes rien

    qu’a fait chirac au niveau des reformes importantes rien

    qu’a fait sarkozy au niveau des reformes importantes plein mais en faveur des plus favorises et il a encore enfonce d’avantage la france dans la dette

    la seule chose que tous ces politiques ont fait en commun c’est de s’en foutre plein les fouilles au detriment du peuple francais

    si tous les francais au moins une fois faisait comme moi votait blanc aux elections nos politiques se poseraient certainement des questions et peut etre en tireront-ils des lecons

    il y a bien longtemps qu je ne crois plus au pere noel


  • BA 27 janvier 2013 21:26

    Dimanche 27 janvier 2013 :

     


    Michel Sapin évoque « un État totalement en faillite. »

     

    « Il y a un État, mais c’est un État totalement en faillite. » Le diagnostic, dressé par le ministre du Travail, Michel Sapin, ce dimanche sur Radio J, n’est pas nouveau.

     

    Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, François Fillon, quelques mois après son arrivée à la tête du gouvernement, avait usé des mêmes mots lors d’une visite en Corse. Un même constat alarmant plaidant pour des mesures d’économies.

     

    « C’est la raison pour laquelle il a fallu mettre en place des programmes de réduction des déficits et aucune sirène ne doit nous détourner de cet objectif », s’est justifié Michel Sapin, répondant là aux critiques de la gauche qui s’élèvent contre l’objectif de ramener le déficit public sous les 3 % du PIB à la fin de l’année.

     

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/27/20002-20130127ARTFIG00150-michel-sapin-evoque-un-etat-totalement-en-faillite.php


  • Stof Stof 28 janvier 2013 09:18

    Bel article de synthèse sur ce qu’il FAUT faire en France. 


    Vous ne voulez pas vous présenter aux prochaines élections ?

  • soi même 28 janvier 2013 11:53

     Bonjour à l’auteur, à qui la faute ?
    Ne dites pas que la Droite est mieux outiller pour répondre à la question, quand on sait cette évidence la Gauche réve, la Droite ment !


  • Jean-Louis CHARPAL 28 janvier 2013 16:54

    Il n’ y a rien à ajouter à cet article exhaustif et d’une d’une grande pertinence.

    Sinon que les politiques stupides suivies dans toute l’ Europe par les droites dures et les gauches molles, au gré des alternances bidons, empêchent toute relance, faute de se donner les marges de manoeuvre nécessaires.

    L’austérité, les saignées à n’en plus finir à la Diafoirus, vont engendrer une récession incontrôlable et une descente aux enfers.

    Une clochardisation galopante et voulue, va s’abattre sur l’ Europe, y compris l’Allemagne.

    Le pire pourra surgir d’une telle situation.

     


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