mardi 5 mars 2019 - par Michel DROUET

Supprimons le Sénat !

Cette proposition fait partie du grand débat à un moment où cette institution, qui assure en principe la représentation des collectivités territoriales, cherche surtout à se valoriser au travers de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla. Qu’en est-il exactement ?

Une hirondelle ne fait pas le printemps.

Certes, on peut noter avec intérêt que la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla soit allée au bout de ses investigations, là où la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale a été brillamment torpillée par la Présidente de la commission des lois LREM, vraisemblablement sur ordre du « Château ».

Ainsi donc, le Sénat aurait fait preuve de son indépendance, de son sérieux et de son impartialité en menant des débats irréprochables et en mettant en lumière les zones d’ombres du dossier des nervis de l’Elysée.

C’est vrai que sans ce travail nous n’aurions sans doute pas été informés de toutes les dérives d’un conseiller sécurité à l’Elysée, adepte forcené du « en même temps », ce qui l’a conduit outre ses dérives d’auxiliaire de police Place de la Contrescarpe début mai à négocier des contrats avec des oligarques russes douteux, faisant de l’Elysée une véritable « start-up Nation ».

Il est probable que toutes ces dérives en grande partie révélées par la presse seraient restées au stade de l’entrefilet en page 4 si l’écho donné par la commission d’enquête sénatoriale ne lui avait pas donné le caractère d’une affaire d’Etat. Dont acte !

Quelles suites ?

Passé ce coup d’éclat, on est en droit de s’interroger sur les suites judiciaires qui seront données à cette affaire. Pas sûr que Larcher, le Président du Sénat, toujours soucieux de ne pas heurter le pouvoir exécutif, et son Bureau qui se réunira prochainement donnent suite aux conclusions de la commission d’enquête qui demande que la justice soit saisie contre A. Kohler, P. Strzoda et le Général L. Lavergne qui, à l’Elysée auraient couvert les agissements de Benalla et de son comparse Crase.

Par ailleurs, Larcher, qui tient à conserver son fromage, voit d’un mauvais œil la dimension prise par le Président de la commission d’enquête, Philippe Bas, qu’il soupçonne de vouloir prendre sa place.

Bref, cet épisode relèverait davantage d’une querelle entre conseillers généraux en fin de banquet que d’une institution prestigieuse et indispensable censée participer aux destinées du pays.

Le Sénat, à quoi ça sert et combien ça coûte ?

La question du coût est indissociable de l’utilité de cette valeureuse institution. Pour nous amadouer on nous sort régulièrement le chiffre de 5 € par français et par an, ce qui semble donné, mais quand on calcule le coût au sénateur on arrive à 1 Million d’euros par an ce qui change un peu la perception surtout lorsqu’on constate l’absentéisme lors des votes en assemblée conséquence de la faible influence du Sénat sur la politique du pays.

Le Sénat participe en effet à l’élaboration de la loi, mais ce sont les députés qui ont le dernier mot. Autant dire que le rôle du Sénat est mineur : un petit amendement de temps en temps, une commission mixte paritaire avec les députés et hop, le tour est joué. Ce petit jeu subtil entre les deux chambres participe au rallongement des délais pour l’application des lois, par ailleurs ralentie par la publication des décrets prévus et qui se font attendre.

Parmi les autres « avantages » du Sénat on nous rebat les oreilles, son rôle modérateur face à la « fougue des députés » qui les amènerait à commettre des erreurs. L’argument ne tient pas la route une seconde surtout quand on sait que c’est le gouvernement qui à la mainmise sur l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale, ce qui évite toute surprise.

La grande blague du Sénat « représentant des territoires »

Pourquoi donc nos brillants sénateurs n’ont-ils pas vu venir la crise des gilets jaunes qui est sans conteste le révélateur d’un sentiment d’abandon des populations dans les territoires ? Trop occupés à se reposer après une bonne tête de veau au comice agricole, ou en voyage d’études dans des contrées exotiques ou bien encore mobilisés par la remise d’une décoration à un Maire méritant qui saura s’en souvenir lors du prochain renouvellement, les sénateurs, tout justes sortis d’une sieste réparatrice, n’ont rien vu venir…

S’ils sont capables de deviser avec les associations des Maires ou bien les représentants des lobbies agricoles ou de l’agro-alimentaire ou de rédiger un rapport qui finira dans une armoire, les sénateurs semblent ne pas avoir intégré la dimension populaire de leur mandat qui aurait mérité pour le moins de se soucier des habitants des territoires étranglés fiscalement par la politique du gouvernement et en butte aux questions de mobilité.

Ils avaient pourtant un boulevard devant eux avec la vague élue en 2017 de députés urbains et surtout hors sol de la République en Marche. Ils pouvaient enfin faire honneur à leur mandat de représentant des territoires. Même pas… Ils n’ont rien vu se profiler, pas vu non plus que les lois gouvernementales qu’ils ont votées allaient produire de tels effets.

Et comme ces privilégiés de la République ne manquent pas d’air, ils en sont aujourd’hui à réclamer le cumul des mandats entre Maires et parlementaires pour rétablir le lien avec les territoires.

Chacun jugera…

Non, décidément la suppression du Sénat s’impose.



119 réactions


  • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 5 mars 2019 08:11

    Supprimons la démocratie représentative plutôt...

    Y’a des poussins fluos qui s’y essaient tous les samedis...


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 09:32

      @dr.jambon-beurre
      Et vous remplacez par quoi ?


    • kirios 5 mars 2019 10:20

      @Michel DROUET
      vous n’avez pas compris que la démocratie « représentative » est un leurre s’il ne peut être contrôlé en permanence part le peuple ?


    • kirios 5 mars 2019 10:25

      @kirios
      excusez moi : "si elle ne peut être contrôlée.....


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 10:36

      @kirios
      J’ai bien compris. J’ai compris également qu’il fallait un peuple éclairé pour exercer le contrôle du gouvernement. C’est pourquoi, dans un précédent article, j’avais proposé des assemblées citoyennes dans chaque département.


    • Dom66 Dom66 5 mars 2019 15:09

      @dr.jambon-beurre
      Non c’est Marcon qui s’y essaie, mon pauvre


    • kirios 5 mars 2019 18:34

      @Michel DROUET
      « J’ai bien compris. J’ai compris également qu’il fallait un peuple éclairé ... »
      pour éclairer le peuple au mieux , il n« y qu’un moyen : l’informer le plus honnêtement .
      bien entendu le peuple est composé d’une diversité de citoyen et c’est bien pour cela qu’une représentation me semble (? ?) nécessaire , mais une représentation strictement contrôlée car sinon elle se » voyoucratise" très vite


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 18:42

      @kirios
      Là se trouvent nos limites...


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 mars 2019 23:12

      @Michel DROUET

      « Et vous remplacez par quoi ? »

      PAR ÇÀ !

      https://nouvellesociete.wordpress.com/2015/09/20/nouvelle-gouvernance-en-direct/

      Mais comme l’individu moyen n’a pas la curiosité de le savoir  ni la compétence de la comprendre !  et que personne n’a de fric a faire a ce qu’elle réalise, cette proposition restera sans doute lettre-morte pour encore bien longtemps....

      PJCA


    • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 5 mars 2019 23:40

      @Michel DROUET
      Et vous remplacez par quoi ?

      Par la dictature des marchés assumée.

      Sérieusement, on a l’exemple grec où la démocratie est l’apanage de la cité. On pourrait aussi inventer de nouvelles formes de pouvoir avec mandat court non renouvelable avec ou sans tirage au sort. On pourrait interdire les partis et trouver d’autres formes de rassemblement, par les activités professionnelles ou simplement par centres d’intérêts à l’aide d’associations qui se formeraient ou déformeraient selon les domaines à légiférer. On pourrait réfléchir à une économie du 21è siècle , stable et où les besoins élémentaires de la population (nourriture, santé, logement, transports, éducation/instruction) seraient garantis, performant et peu chers, le tout hors circuit capitalistique.

      Bref, les solutions sont innombrables tant l’esprit humain peut être fécond. Mais bien sûr le changement fait peur, surtout aux possédants. Nous avons tellement la tête dans le guidon que le simple fait d’évoquer une alternative à cette fichue démocratie représentative nous paralyse d’effroi, que mettre à la place, allons nous y arriver, et si nous nous trompons, pourra t’on corriger le tir ? Mais le plus gros dangers pourrait être que nous nous apercevrons que les professionnels de la politiques sont tout à fait dispensables et qu’un citoyen politiquement formé est tout aussi capable voire même bien plus efficace pour le bien commun.

      Des possibilités infinies nous attendent et nous sommes tellement broyé par ce système « politico-médiatico-financier » que franchement, l’avenir ne pourra être que meilleur si la polulace s’approprie le champ politique pour réclamer voire obtenir par la force une démocratie digne de ce nom.


    • Paul Leleu 6 mars 2019 01:15

      @Dom66 @dr.jambon-beurre

      la suppression de la démocratie (représentative) est un point commun entre Macron et les gilets-jaunes...

      en 1968, Pompidou-Rotschild et les « révolutionnaires » avaient aussi un objectif commun : dégager De Gaulle et le PCF... c’est ce qu’ils ont fait...

      en 1968, les « révolutionnaires » s’imaginaient un nouveau monde de « démocratie horizontale qui bla bla bla »... en 2018, c’est rebelotte...

      On imagine en effet tout à fait l’oligarchie céder le pouvoir à Etienne Chouard pour organiser des « ateliers de parole constructive inter-autonome et horizontale de collaboration libre et respectueuse »... (d’ailleurs, on ne sait même pas si les français voteraient pour).

      Ce qui se passe, c’est que l’oligarchie partage un objectif avec les gilets-jaunes : dézinguer l’état, dégager les « vieilles structures » (comme en 68 !), et tout gérer sur (par ?) Facebook... on va supprimer les interface humaines du type sénat (et même pourquoi ps l’état), pour évoluer vers une interface technologique... technologie entièrement entre les mains des ultra-riches. Internet est un projet techno-totalitaire, caché derrière un énième messianisme technologique.


    • monde indien monde indien 6 mars 2019 07:26

      @Michel DROUET il n’ y a besoin d ’ aucun « représentant » , juste des responsables du bien-être de tous sans exception . Il faut au préalable une bonne constitution qui garantisse ce bien-être et définisse les responsabilités . La société de marché doit être remplacée par une société de distribution .
      http://mondeindien.centerblog.net/


    • Michel DROUET Michel DROUET 6 mars 2019 08:24

      @monde indien
      Le bonheur national brut comme au Bouthan ?


    • Michel DROUET Michel DROUET 6 mars 2019 08:35

      @dr.jambon-beurre
      Faut voir, mais je partage une partie de votre optimisme. La bête néolibérale qui veut faire du fric avec tout remue encore mais il existe de nombreuses expériences de contournement. Le problème, c’est de fédérer ces initiatives pour arriver à un véritable projet alternatif non récupérable.


    • monde indien monde indien 6 mars 2019 09:38

      @Michel DROUET . Oui l ’ idée est bonne , mais au Bouthan elle n ’ est pas vraiment appliquée . Il faut une société égalitaire de fait et pas seulement de droit comme le dit la déclaration des droits de l ’ homme . On voit le résultat .


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 10 mars 2019 14:13

      @kirios
      « il n’ y a qu’un moyen : l’informer le plus honnêtement »*
      Le problème est bien dans l’information honnête.
      Les médias dominants sont composés de deux grands pôles. Le pôle privé et le pôle public.
      Le privé appartient à des grands groupes (Bouygues, Bolloré, Hachette, etc.), qui ont des intérêts communs, la poursuite du système libéral et la protection fiscale de leurs chefs. De ce côté l’information ne peut être libre et sans contrainte, donc l’information est faussée.
      Le public appartient à l’État dont le chef est Macron. De ce côté, rien à attendre. Même des moins influents (lorsque j’écoute France Culture le matin, je crois écouter Radio Macron Plus).
      L’information est donc déjà contrôlée au départ, si en plus vous voulez contrôler les idées, la notion même de démocratie disparait, comme dans le Grand débat qui n’est qu’un grand monologue.
      Après, il reste la rue, lorsque le peuple en a marre d’être inaudible. Comme actuellement.

      *Je pense que c’est ce que vous avez voulu écrire, aux erreurs de frappe près (ceci n’est pas une critique, mais une constatation, faisant moi-même de telles erreurs)


  • Rantanplan Pink Marilyn 5 mars 2019 08:19

    Pourquoi le Sénat seulement ?

    Est-il vraiment nécessaire de continuer à supporter les charges inhérentes au fonctionnement d’une assemblée nationale qui ne sert qu’à avaliser les décisions du MEDEF, es grandes banques, de la FNSEA, de Bruxelles synthétisées par l’administration Macron ?

    Et d’ailleurs, pendant qu’on parle d’administration, il y aurait aussi des économies à faire dans les préfectures et autres usines à gaz de l’état concentré et déconcentré, aussi inflationniste que l’état centralisé et décentralisé en matière de budgets.

    La BNP ou le Crédit Lyonnais pourraient très bien remplacer tous les services publics grâce à leur réseau d’agences bien implantées et efficaces.

    En plus avec internet, beaucoup de formalités peuvent être exécutées par des applications judicieuses.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 09:34

      @Pink Marilyn
      C’est vrai que les banques sont totalement désintéressées et remplaceraient tous les services publics gratuitement, bien évidemment....


    • Rantanplan Pink Marilyn 5 mars 2019 11:17

      @Michel DROUET

      vous croyez que nos zélus sont « désintéressés » ?
      Entre la gamelle assurée, les pots de vins espérés, les notes de frais et les emplois fictifs de la famille, le sacerdoce prend des aspects étrangement calculateurs.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 11:20

      @Pink Marilyn
      C’est bien de vous poser la question des élus « désintéressés », mais il faut bien reconnaître qu’à côté des banques, ce sont des amateurs. Par ailleurs, le service public fonctionne avec des agents, pas des élus.


    • Rantanplan Pink Marilyn 5 mars 2019 12:55

      @Michel DROUET

      les « agents » qui sortent de l’ENA sont interchangeables avec les zélus... et ils ne rechignent pas à la gamelle...
      préfet hors-cadre, c’est pas mal...

      être chargé de mission à l’Elysée en charge des questions de sécurité et lieutenant-colonel de réserve de la gendarmerie à 26 ans comme Benalla (qui n’est pas élu), c’est pas mal non plus....


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 13:17

      @Pink Marilyn
      Il ne faut pas voir des énarques partout. Le service public au quotidien fonctionne avec des agents qui ne seront jamais préfets hors cadre, loin de là. Il ne faut pas caricaturer !
      Benalla n’est ni énarque, ni agent du service public, juste un connard qui a profité de la bienveillance du Président de la République et de ses largesses.


    • Alren Alren 5 mars 2019 13:35

      @Pink Marilyn
      « La BNP ou le Crédit Lyonnais pourraient très bien remplacer tous les services publics grâce à leur réseau d’agences bien implantées et efficaces. »

      J’espère que vous plaisantez !!!
      Des études ont montré que les grandes entreprises privées dont les banques, souffraient d’un excédent de bureaucratie au moins égal à celui des administrations publiques ! ce n’est pas pour rien si les sièges sociaux utilisent des immeubles entiers de bureaux !

      Cela tient au caractère pyramidal, hiérarchisé, de ces différentes organisations pour que, tout en bas, l’exécutant réel soit loin des chefs suprêmes, ne le(s) rencontre qu’en des circonstances exceptionnelles de cérémonies, fêtes de l’entreprise, départs à la retraite ...

      Instaurer la démocratie dans ces organisations, c’est-à-dire donner voix prépondérante aux exécutants est un défi plus difficile encore que la démocratie citoyenne !

      Il est évident que les banques privées coûteraient plus cher que le service public car il faut rémunérer les actionnaires et en cas de pseudo concurrence financer la publicité.
      Mais surtout il serait impossible de réduire le rôle des banques dans le pouvoir économique donc politique alors qu’elles sont pernicieuses en tous domaines. Et que l’urgence est justement de réduire ce rôle !!!


    • Rantanplan Pink Marilyn 5 mars 2019 14:44

      @Alren

      effectivement, je plaisantais

      en pensant à M. Rockefeller qui, comme chacun sait est philanthrope :

      “Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d’autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l’exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés.” 
      – David Rockefeller, Baden-Baden, Allemagne, 1991

       : 


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 15:04

      @Pink Marilyn
      Et lorsque vous parlez des élus et des énarques, vous plaisantez aussi ?


    • Rantanplan Pink Marilyn 5 mars 2019 15:20

      @Michel DROUET

      je vous rejoins dans la distinction que vous faites entre les cadres et les autres (les catégories), mais aussi entre les vrais fonctionnaires et les parasites.
      Je connais des administrations où émargent des gens que l’on n’a jamais vus.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 5 mars 2019 23:14

      @Pink Marilyn

      Ou plus smplement, voyez la proposition du commentaire précédent....

      PJCA


    • Old Dan 6 mars 2019 00:48

      @Pink Marilyn
      Effectivement, on ferai mieux de voter directement pour les lobbyistes ; ça serait moins hypocrite et ça coûterait moins cher pour les mêmes résultats finaux !
      [ GRRRR !!...]


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 10 mars 2019 14:17

      @Pink Marilyn
      Le rock fait l’air !


  • Francis, agnotologue JL 5 mars 2019 08:55

    Pourquoi le Sénat et pas plutôt l’AN, l’Assemblée nationale ?

     

    Le Sénat représente les territoires. 

     

    L’AN ne représente même pas le peuple : « Ce sont uniquement des personnes favorisées qui siègent à l’Assemblée nationale ou au Sénat. À l’Assemblée nationale, il n’y a même pas 1 % de députés d’origine ouvrière ou employée alors que ces catégories représentent 54 % de la population active. À l’inverse, les cadres, les professions libérales et les patrons, qui constituent 13 % de la population active, sont représentés à plus de 81 % à l’Assemblée. »
     

    Est-ce c’est ça qu’on veut ? Pas de Sénat et une AN de godillots à la solde du PDR, lui-même soumis aux lobbies d’un coté et aux directives de l’UE de l’autre ?

     

    S’il y a un double emploi, c’est plutôt les députés qu’il faut congédier.


  • Aristide Aristide 5 mars 2019 09:04

    Voilà donc que le retour de ce marronnier des constitutionnalistes amateurs. Le bicamérisme est le fait de très nombreuses constitutions. La caricature du vieux sénateur assoupi sur son banc attendant que l’on sonne l’heure du repas est ... à la fois faite de méconnaissance de leur travail et surtout injuste pour ces représentants de la nation.

    L’avantage du Sénat est assez évident, une certaine stabilité par le mode même de renouvellement par moitié. Un autre bénéfice de cette assemblée, la meilleure représentativité des territoires, le nombre de sénateurs par département est lié directement à la population. Ces deux seuls arguments suffisent à montrer l’utilité d’une telle assemblée.On peut ajouter un mode de scrutin indirect avec une part proportionnelle.

    Il faut ignorer tout de cela pour attribuer à cette institution un rôle de représentant des territoires ruraux alors que la proportionnelle partielle et le nombre de sénateurs par département assure une meilleure représentativité que celle de l’assemblée nationale.

    Il ne s’agit pas de contester en quoique ce soit la légitimité de l’assemblée nationale, le sénat a possède une autre. 


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 09:44

      @Aristide
      Vous utilisez les arguments que je dénonce (stabilité, représentativité des territoires, lien avec la population) et qui sont abondamment utilisés par les sénateurs eux-mêmes, mais vides de contenu.
      Je ne peux pas bien évidemment être d’accord avec vous, d’autant que vous justifiez le mode de scrutin indirect qui n’est rien d’autre que de l’entre soi, alors...


    • Et hop ! Et hop ! 5 mars 2019 13:41

      @Michel DROUET

      Dans l’affaire Benalla, heureusement qu’il y avait le sénat.

      Le bicamérisme est la base du régime parlementaire, et la représentation des territoire est une nécessité. Il y a toujours eu deux chambres en GB.

      Il faudrait réduire le nombre de sénateurs à un par département, et le nombre de députés aussi, ce qui ferait 200 parlementaires, au lieu de 1000, c’est bien suffisant, et beaucoup plus efficace pour travailler.

      Il faudrait aussi interdire aux hauts fonctionnaires d’être éligibles, pour que l’exécutif reste séparé du législatif.

      Il y a des règles simples qui permettraient que les sénateurs soient plus représentatifs de territoires, comme l’obligation d’une résidence antérieure de 20 ans, ou de les faire élire par les conseillers municipaux du département.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 14:47

      @Et hop !
      La représentation des territoires est une nécessité : oui, mais elle n’est pas assurée actuellement. C’est ce que j’explique dans mon article.


    • Alren Alren 5 mars 2019 16:59

      @Michel DROUET
      « La représentation des territoires est une nécessité »

      Qu’entendez-vous par « représentation des territoires » ?
      Les élus législateurs sont les représentants (théoriquement) du peuple, pas de terres !
      Les lois qu’ils décident doivent rester nationales.
      Il ne faut pas confondre avec la décentralisation, celle qui respecte la capacité d’initiative locale dans le cadre de la loi.

      Les élus locaux doivent avoir le pas sur les préfets, lesquels jouent actuellement avec les manifestations des gilets jaunes un rôle trouble. C’est d’ailleurs pourquoi, fidèles serviteurs souvent de droite (on le voit quand ils recherchent un mandat électoral) du pouvoir exécutif parisien, Macron, l’ennemi des Français, veut leur faire jouer un rôle plus grand encore.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 18:03

      @Alren
      Oui, d’accord, mais il est écrit dans l’article 24 de la constitution que le Sénat « assure la représentation des collectivités territoriales de la République », c’est à dire qu’au minimum, le Sénat, en consultant les élus locaux, aurait du voir venir la crise et l’anticiper.
      Cela pose par ailleurs la question du trop grand nombre de collectivités et autres établissements publics.
      Sur le reste, je partage votre analyse concernant les Préfets et leur rôle dans la crise actuelle. A la limite on pourrait aussi leur reprocher les mêmes lacunes que celles du Sénat dans l’analyse de la situation.


    • Et hop ! Et hop ! 9 mars 2019 11:35

      @Michel DROUET

      Il suffit de prévoir que pour être candidat à un poste de sénateur, il faut 20 ans de résidence dans le département, et y avoir exercé 10 ans les fonctions de conseiller municipal. Interdire aux hauts-fonctionnaires et aux énarques de se présenter pour cause de séparation des pouvoirs. Il n’y aura plus de parachutage.


    • Michel DROUET Michel DROUET 10 mars 2019 10:59

      @Et hop !
      Il suffit : comme le choses sont simples....
      Non, il faut supprimer le Sénat et l’ENA.


    • Et hop ! Et hop ! 10 mars 2019 17:52

      @Michel DROUET

      Pour le moment, c’est le Sénat qui s’oppose à la loi de privatisation d’Aéroport de Paris, de GdF et de la Française des Jeux, tandis que c’est l’Asemblée Nationale qui a une majorité « républicaine et progressiste » vote pour.

      L’ADP rapporte 800 milions d’EU par an à l’État, selon Bruno Le Maire, l’État va placer les 350 millions d’euros à 2,5%, autrement dit il va perdre les 9/10 de ses recettes.

      Supprimez les 3/4 du Sénat et les 3/4 de l’Assemblée nationale, c’est mieux que 100 % du Sénat.

      Il ne faut pas supprimer l’ENA parce qu’il faut bien une formation pour les cadres de l’administration publique.

      Mais il faut interdire aux énarques de se présenter à des élections législatives ou sénatoriales, rétablir pour toutes les grandes-écoles l’obligation de travailler 10 ans dans l’administration, leur interdire de quitter leur administration pour travailler dans des entreprises internationales, en particulier financières.


    • Michel DROUET Michel DROUET 12 mars 2019 08:42

      @Et hop !
      La posture du Sénat concernant ADP est une posture d’opposition, sachant que la majorité actuelle sénatoriale est libérale et par conséquent non opposée à la privatisation d’ADP...
      S’agissant des énarques, rappelons que le jury au concours d’accès regrette que « trop de candidats restent timorés dans leurs réponses et que »les jurés se désespèrent de devoir traquer l’originalité comme une denrée rare« . Ils déplorent »la frilosité des candidats empêchant une réflexion personnelle du sujet".
      Bref, l’ENA est le refuge du conformisme pour ceux qui en sortiront, ce qui augure mal de leurs capacités à la créativité...


  • Parrhesia Parrhesia 5 mars 2019 09:24

    Au point de décomposition où se trouve notre bulle politicienne et notre bulle médiatique, nous pourrions aussi suggérer d’inverser la manœuvre !!!

    Pourquoi, au contraire, ne pas destituer cette assemblée de pitres dite « nationale » mais en réalité majoritairement mondialiste et pourquoi ne pas conserver un véritable Sénat, revu et corrigé selon une inspiration véritablement démocratique au sens classique du terme ?

    Ce ne serait pas plus bête que le reste actuel, loin de là

    En outre, cela ferait grand plaisir à nos casseurs d’institutions professionnels, dans le même et bel esprit que celui qui nous fait protéger sans leur botter le derrière des casseurs de vitrines professionnels depuis Mai 68 ...


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 09:49

      @Parrhesia
      Bon, l’Assemblée Nationale a tout de même été élue par les électeurs et en principe elle peut être remplacée par une autre.
      Le mode de désignation des sénateurs empêche une expression démocratique directe...


    • Parrhesia Parrhesia 5 mars 2019 10:03

      @Michel DROUET
      Je reconnais la validité de votre objection.
      Mais dans la réalité mondialiste contemporaine, il y a tant d’autres choses et tant d’autres gens qui font obstacle à la désignation démocratique et honnête d’une quelconque représentation « nationale » !

      Nous retrouvons d’ailleurs une certaine proportion de ces choses et de ces gens aussi bien dans l’héritage du mondialisme stalinien que dans l’avènement du mondialiste capitaliste exclusivement financier.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 10:17

      @Parrhesia
      Le peuple vote pour n’importe qui, notamment le plus beau, le plus jeune qui incarne « le changement », mais pas le changement de système...


    • Et hop ! Et hop ! 5 mars 2019 14:09

      @Michel DROUET : «  l’Assemblée Nationale a tout de même été élue par les électeurs »

      Non, le système électoral est complètement dévoyé : les députés sont d’abord cooptés par certaines personnes influentes dans les partis politiques, et par d’autres instances occultes comme le Grand Orient de France, sans parler d’autres instances étangères ennemies comme l’American Fundation, le groupe de Bilderberg,..

      Une fois qu’il a été investi et qu’il s’est engagé par écrit à toujours voter selon les consignes du parti, n’importe quel inconnu recruté par un casting — par ailleurs totalement incompétent - peut se retrouver élu, comme on le voit avec les député de En Marche.

      Cet engagement que Macron a fait signer aux candidat de En Marche est un mandat impératif, ce qui est totalement illégal et rend totalement illégitimes ces députés.

      Pour qu’il y ait des élections démocratiques, il faut que tout le monde puisse se présenter avec une égalité de chances, et d’autre part qu’il y ait des medias objectifs et indépendants pour que les électeurs puissent se faire une opinion.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 14:48

      @Et hop !
      Je suis d’accord, mais il y a du boulot !


  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 5 mars 2019 09:33

    La suppression du Sénat ferait bien plaisir à Macron.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 09:51

      @Giordano Bruno
      Oui, mais ce n’est pas mon propos. Vu sa côte de popularité actuelle, il ne se hasardera certainement pas à proposer un référendum sur le sujet. Les électeurs s’empresseraient de dire non pour le délégitimer.


    • Et hop ! Et hop ! 5 mars 2019 14:12

      @Michel DROUET

      Il n’organisera évidemment aucun référendum, il se servira de sa majorité écrasante à l’Assemblée Nationale pour mettre le Sénat sur la touche, je ne sais pas comment.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 14:50

      @Et hop !
      Deux solutions pour modifier le rôle du Sénat ou le supprimer : le congrès, avec une majorité qualifiée (autant arrêter tout de suite) et le référendum. Sorti de là, aucune possibilité.


    • Paul Leleu 6 mars 2019 01:25

      @Giordano Bruno

      « La suppression du Sénat ferait bien plaisir à Macron. » ...

      les gilets-jaunes n’ont toujours pas compris qu’ils poussent dans le même sens que Macron... tout comme Cohn-Bendit poussait dans le même sens que Pompidou il y a 50 ans... mais c’est ainsi : il faut bien que l’histoire advienne.

      les gilets-jaunes sont cette force qui va permettre à l’oligarchie de liquider les vieilles interfaces humaines (type sénat) au profit de nouvelles interfaces technologiques (type internet), gérées de manières centralisées, opaques et techniques.

      si tu prends un peu de recul, tu vois que les gilets-jaunes creusent leur propre tombe. Ils tapent sur les murs, et font tomber les stucs vermoulus... mais la superstructure capitaliste, elle va rester... simplement l’habillage va changer.

      l’enjeu c’est pas de supprimer les interfaces humaines, mais plutôt d’être capables de refaire société humaine... hors les G-J ne prennent pas ce chemin. Ils s’inscrivent dans l’hyper-technologie et l’hyper-atomisation post-moderne, bien plus que dans un retour vers le lien humain. La lutte pour le lien humain consisterait justement à être capables de retrouver un lien entre élus et peuple... ce qui n’est pas le cas. La bascule anthropologique a eu lieu. Mark Zuckerberg a gagné.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 6 mars 2019 02:27

      @Paul Leleu
      "...les gilets-jaunes n’ont toujours pas compris qu’ils poussent dans le même sens que Macron...
      tout comme Cohn-Bendit poussait dans le même sens que Pompidou il y a 50 ans... mais c’est ainsi : il faut bien que l’histoire advienne.

      « 

      LOL + LOL au ² voir plus qu’au carré, celle ci est au moins au cube....
      la ...congrtatulations, tu fait très très très fort je passe en mode : Prosternation sur ON

      Si je suis bien ? Monarc 1est dans le meme sens que les GJ ? (d’apres toi),
      je te les cites vit’ fait :
       
      il va augmenter les salaires, réduire les inégalitées, remettre l’ISF, Instaurer le RIC cela va de soi, ne plus éborgner au LBD40, ni à la grenade à la TNT, remettre des services publics (etc... enfin la liste que les GJ connaissent)
       
      Ben si c’est cela je vais devenir macroniste alors smiley smiley

       » hors les G-J ne prennent pas ce chemin. Ils s’inscrivent dans l’hyper-technologie et l’hyper-atomisation post-moderne, bien plus que dans un retour vers le lien humain.

      « 
       
      Tu bois le soir seul ? tu ne devrais pas ^^ ou change de fournisseur
      Tu prends des substances heu... pas tres légales ?, pareil que ci dessus, change...
       
      Tu est en over dose de BFM-WC ? (idem change !, mieux balourde ta tv ^^)
       
      Tu prépares un »one-man-show" pour ton prochain spectacle d’humour ?
      (Je mettrai le roro dans nourrin pour l’anglicisme t’inquiètes me Capello smiley )
      C’est la seule explication acceptable.
       
       
      Autres options possibles non évoquées par flemmardise .....
      Que j’ai ri !


  • cleroterion cleroterion 5 mars 2019 10:51

    Supprimer le Sénat pourrais tout juste nous permettre de réaliser quelques économies, ce qu’il faut c’est le remplacer par une assemblée citoyenne. C’est ce que j’écris dans l’article « Alternatives démocratiques » publié aujourd’hui même sur AV. Et il faut faire de même pour l’Assemblée Nationale et le CESE


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 11:12

      @cleroterion
      Tout à fait d’accord pour les assemblées citoyennes.


    • Et hop ! Et hop ! 5 mars 2019 14:29

      @Michel DROUET

      Quand vous aurez remplacé le nom d’Assemblée nationale par Assemblée citoyenne, qu’est-ce que ça aura changé ?

      C’est du politiquement correct, du fétichisme des mots, on remplace le nom des choses qui déplaisent par une périphrase ou un euphémisme.

      Appelons-là « Assemblée démocratique citoyenne libre sociale égalitaire fraternelle durable » pendant que vous y êtes.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 14:53

      @Et hop !
      Pourquoi pas ?
      Je sens comme une réticence au changement de votre part ?


    • Rantanplan Pink Marilyn 5 mars 2019 15:23

      @cleroterion

      Merci de garder pour vous vos commentaires idiots

      et de ne pas exclure des réactions à vos écrits celles qui ne vous conviennent pas, 


    • Et hop ! Et hop ! 9 mars 2019 11:28

      @Michel DROUET : «  Je sens comme une réticence au changement de votre part ? »

      La résistance au progrès, le repli sur soi, vous parlez comme Macron, c’est l’argument massif des libéraux : tous ceux qui sont contre la réforme du Code du travail sont des réactionnaires. On a vu la PS et la CGT, Robert Hue, le NPA et Laurence Parisot, bras dessus bras dessous, soutenir la candidature de Macron « pour faire barrage au fascisme », tous ensemble, tous ensemble !

      Le progrès c’est d’abord d’annuler toutes les réformes libéral-mondialistes et de revenir à la législation des Trente Glorieuses, au programme du CNR et à la Constitution de 1958.
      Ensuite il faudra supprimer la confiscation du pouvoir par les partis avec le système des investitures, interdire le charcutage électoral, interdire aux hauts-fonctionnaires d’être députés, interdire aux candidats davoir des allégeances avec des puissances étrangères ou occultes comme l’American Fundation, le Bilderberg, le Grand Orient, etc., supprimer les 3/4 de la législation et de la réglementation pour que le Code des Impôts fasse 40 pages, revenir à l’Impôt sur les Sociétés au taux de 50%.

      Le progrès, c’est pas de revenir à la IVe ou à la IIIe République, ni encore moins à la révolution bourgeoise de 1793.


    • Michel DROUET Michel DROUET 10 mars 2019 10:50

      @Et hop !
      Pour le Sénat, ce n’est pas de réticence au changement de votre part dont j’aurais du parler, mais de conservatisme.
      Pour le reste de votre programme, même si je me sens en phase, avec votre capacité à exclure et à interdire, je vous souhaite bon courage pour l’appliquer.
      Comme quoi vous avez des difficultés à appréhender les choses. Ce n’est pas une question de vocabulaire... ni de slogans éculés.
      Vous êtes l’opposant parfait, celui qu’on connait depuis des décennies, toujours contre et qui ne fait jamais avancer les choses, par dogmatisme, parce que c’est plus confortable de s’opposer...
      Allez, Tous ensemble !


  • fabrice68 fabrice68 5 mars 2019 12:58

    non ! ne pas supprimer le SEUL contre pouvoir dans ce régime totalitaire actuel !les députés sont non représentatifs (sauf d’EM), le Sénat est à majorité LR, il a été toujours un contre pouvoir meme sous la droite(en ce sens qu’il a souvent amendé des textes votés par l’AN en 1ère lecture) ; l’affaire Benalla nous l’a démontré. Et pour faire des économies, mieux vaut réduire le nombres de députés (moins 200) et de sénateurs (moins 150), ainsi on arrivera au meme résultat en dépense publique. Il faut meme donner plus de pouvoir au Sénat, à savoir , pas de 2è vote de l’AN.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 14:59

      @fabrice68
      Un contre pouvoir bien gentil... Pour l’affaire Benalla, ce n’est vraiment pas l’essentiel, mais l’écume des choses, juste pour nous faire croire que le Sénat est utile, alors qu’il a failli de puis le début sur son rôle de représentant des territoires (cf mouvement des Gilets Jaunes...).
      Question subsidiaire : y a t’il eu des économies de faites suite à la diminution du nombre de régions ?
      Enfin donner le droit exclusif de légiférer au Sénat, assemblée qui n’est pas élue au suffrage universel, je suis contre.


    • fabrice68 fabrice68 7 mars 2019 07:37

      @Michel DROUETle suffrage universel , en juin 2017, a donné beaucoup d’abstention, et confirmé l’élection de mai. alors entre faire voter des moutons, et des « grands électeurs » comme pour les sénatoriales, le Sénat restera un contre pouvoir de sages. D’ailleurs je pense que Macron aimerait avoir sa peau, par l’intermédiaire de son grand débat.


    • Michel DROUET Michel DROUET 7 mars 2019 08:41

      @fabrice68
      C’est une constante : la participation aux élections diminue de scrutin en scrutin. En cause, le manque d’alternatives due à la mondialisation. De gauche à droite on nous propose toujours les mêmes solutions qui consistent à enrichir davantage les riches en appauvrissant les masses et en les soumettant à l’ordre mondial. Ce n’est pas en promouvant le suffrage indirect que les choses s’amélioreront. Il y a un besoin de participation et de justice sociale, mais cela ne va pas dans le sens de la gouvernance mondiale qui préfère « négocier » avec des intermédiaires, c’est à dire des gouvernants aux ordres.
      Je me fiche complètement que Macron veuille ou non la peau du Sénat, je dis simplement que le Sénat ne joue pas son rôle de représentant des collectivités et des territoires.


  • zygzornifle zygzornifle 5 mars 2019 13:50

    Et vous croyez que les sénateurs laisseront faire ?

    Avec leur salaire mirobolants, leurs retraites calculées a la mode de chez Rothschild et tous leurs avantages a coté ils préfèreront couler la France que d’abandonner le pognon , regardez la tête de Larcher, il sent le fric la bonne bouffe et le grand cru a des centaines de Kms a la ronde , ils rongent la France comme des thermites le bois ....


    • Dom66 Dom66 5 mars 2019 15:17

      @zygzornifle

      +++ car pour moi, ces mecs sont tous des profiteurs professionnel avec l’AN aussi.


    • zygzornifle zygzornifle 6 mars 2019 09:04

      @seul le contenu compte...

       voila ce qu’a trouvé l’ignorant :

      Ces sénateurs qui touchent plus de 10.000 euros de pension de retraite

      https://www.capital.fr/votre-retraite/ces-senateurs-qui-touchent-plus-de-10-000-euros-de-pension-de-retraite-626416



    • Dom66 Dom66 6 mars 2019 12:33

      @seul le contenu compte...
       smiley

      Si j’ai bien compris seul le contenu de l’enveloppe compte.

      Alors SVP arrêtez de faire rire

      Et là c’est pourtant le Parisien qui le dit

      C’est le site Internet du Sénat

       Selon le site internet du Sénat, un sénateur reçoit chaque mois 7.185 euros imposables, une somme qui comprend une indemnité de base (5.581 euros), une indemnité de résidence (167 euros) et une indemnité de fonction (1.437 euros). S’il cumule les mandats, ses indemnités ne peuvent dépasser 8.371 euros.

      Il touche également une somme importante qui n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu, une indemnité de « frais de mandat » (permanence, hébergement, déplacement, communication, représentation, formation) mensuelle de 6.073 euros nets.

      Mais ce n’est pas tout. Pour rémunérer leurs assistants parlementaires (au maximum cinq), chaque sénateur reçoit une enveloppe budgétaire de 7.593 euros hors cotisations patronales. En moyenne, un collaborateur à temps plein est payé 3.248 euros.

      Et encore d’autres avantages en nature :

      • accès gratuit au réseau SNCF en première classe
      • taxis à Paris et péages gratuits
      • un bureau au palais du Luxembourg ou ses dépendances
      • un ordinateur, un accès internet, lignes téléphoniques et le courrier relatif à sa fonction
      • quarante allers-retours en avion gratuits entre Paris et leur circonscription
      • hébergement les jours où le Sénat siège
      • le réseau RATP gratuit
      Président du Sénat

      Il perçoit toutes les indemnités d’un sénateur, ainsi que la somme de 7.142 euros pour sa fonction. Au total : 14.370 euros, non-cumulables avec d’autres mandats. Avec 6.412 euros d’indemnité de frais de représentation.

      Alors elle n’est pas bonne la soupe ????

      Circulez



    • troletbuse troletbuse 6 mars 2019 12:56

      @Dom66
      Et pour les godillots de l’AN ?


    • Dom66 Dom66 6 mars 2019 15:18

      @seul le contenu compte...

      Mais c’est qu’il est revenu !  smiley " Désolé, j’ai autre chose à faire que perdre mon temps à lire vos autres élucubrations.." le 5 mars 18h09.

      Cela ne m’étonne pas de savoir que nous sommes dans la merde, si au Sénat et à l’AN tous sont de votre niveau.

      " Essayez d’écrire ce que vous avez compris du commentaire auquel vous avez ’ répondu ’, comme si vous deviez le reformuler." !!!!!

      en claire ça donne quoi ? Si vous ’ trouvez ’ que cela correspond , a ce que vous voulez dire, c’est que vous êtes totalement con.

      Allez je fais le même genre de phrase.

      Vous essayez de comprendre ce que vous reformulez au propos que vous avez répondu comme si vous devriez répondre aux commentaire que vous essayez de nous bassinez.

      Voila là c’est claire pour vous aussi ? non ? ce n’est pas étonnant smiley


    • Dom66 Dom66 7 mars 2019 14:49

      @seul le contenu compte...
      merci de confirmer votre nullité, ce qui va permettre à chacun de comprendre ce que vous êtes vous et vos con-frères. Gouverné par des nuls.
      Elle est bonne la soupe ?? (v2)
      Bye j’ai dis (v2)


  • troletbuse troletbuse 5 mars 2019 14:44

    Le titre aurait du être : « Il faut sauver le soldat Micron »


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 15:02

      @troletbuse
      Parce que vous croyez vraiment que Macron va proposer un référendum sur la suppression du Sénat ? Vous rêvez. Il ne prendra jamais le risque d’être déjugé.
      Pour le reste, lisez mes articles et vous verrez ce que je pense de Macron...


  • Pale Rider Pale Rider 5 mars 2019 15:58

    Je fais une autre proposition : assainissons le Sénat ! Si on le supprime, il ne restera plus que ce « Parlement » de lèche-culs et de godillots, qui le sont d’autant plus que leur mandat, par la faute de Chirac, se superpose à celui du Chef de l’arrêt public (durées à décaler d’urgence !).

    Philippe Bas est, pour autant que je sache, un type honnête qui, comme par hasard, s’est mué en véritable Rothweiler contre Benalla. Je lui tire mon chapeau. Et s’il prend la place de Larcher (du Roi), tant mieux.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 16:34

      @Pale Rider
      P. Bas a été secrétaire général de l’Elysée sous Chirac. Il connait bien la musique...


    • Eric F Eric F 5 mars 2019 17:51

      @Pale Rider
      En fait Jospin et Chirac (pas Chirac tout seul) ont introduit le quinquennat avant les élections de 2002, considérant que la cohabitation était fastidieuse, chacun pensant y trouver profit à l’élection suivante. Approuvé par referendum (mais faible participation).


  • Taverne Taverne 5 mars 2019 16:23

    En bref, vous inversez la logique. Vous dites « supprimons le sénat » et montrons ensuite, par quelques petits arguments, qu’il ne sert à rien. La logique utile consisterait à faire le contraire : à prouver son inutilité avant de songer à le supprimer.

    Quelle est la raison d’être de l’institution ? Sur ce point, il convient d’analyser objectivement les raisons pour lesquelles les Etats (surtout les démocraties), dans l’Histoire, ont créé deux chambres et que s’est-il passé quand il n’existait qu’une chambre ?

    Sa suppression s’impose-t-elle ? Autrement dit son existence constitue-t-elle une menace ou un poids dangereusement lourd pour la collectivité ? Sa suppression apportera-t-elle beaucoup de bienfaits à la population ?

      En cas de réponse négative à la deuxième question : examiner précisément les défauts du Sénat et proposer des idées de solutions concrètes pour le corriger. Par exemple : réduire le nombre de sénateurs, leur donner des tâches supplémentaires, réduire les avantages des sénateurs. trices, etc.


    • Taverne Taverne 5 mars 2019 16:36

      J’insiste sur cette question : Sa suppression apportera-t-elle beaucoup de bienfaits à la population ?

      En effet, le seul but recherché doit être le bien public. Car c’est le but suprême de la démocratie. A ce tire, une réforme comme celle que proposait De Gaulle en 1969 (fusion du Sénat et d’une assemblée de citoyens dont les experts mais pas seulement) mériterait toute notre attention. Il s’agirait de l’adapter aux nouvelles exigences de la société démocratique française d’aujourd’hui, autrement dit de donner une place plus grande aux citoyens puisque ceux-ci veulent participer et en ont la possibilité technique (réseau Internet).

      En-dehors de ce cas et de l’idée d’une troisième chambre, constituée de citoyens formés (idée que j’ai proposée il y a déjà 13 ans sur ce site), je n’en vois pas d’autre qui permettrait d’opérer une telle révolution démocratique.

      Et soyons prudents face aux arguments de certains courants politiques qui prétendent avoir une idée claire et précise du bien public. Dans l’Histoire, on nous a trop souvent fait le coup...


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 17:45

      @Taverne
      Quelle inversion ? Je dis que le Sénat ne fait pas son travail de représentant des territoires. Cela se saurait s’il le faisait : la question des gilets jaunes ne serait pas une question et la question des banlieues n’en serait pas une non plus. Que vous faut-il de plus ?
      Selon vous, il faudrait que l’existence du Sénat constitue une menace pour la collectivité. Nous ne sommes pas prêt de réformer le pays avec de tels arguments.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 17:47

      @Taverne
      Bien sûr qu’il faut trouver d’autres modes de représentation. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans de précédents articles, s’agissant notamment d’assemblées citoyennes départementales.


    • Eric F Eric F 5 mars 2019 17:57

      @Taverne
      "A ce tire, une réforme comme celle que proposait De Gaulle en 1969 (fusion du Sénat et d’une assemblée de citoyens dont les experts mais pas seulement) mériterait toute notre attention"
      La fusion du Sénat et du Comité Economique, Social et Ecologique est une option plusieurs fois formulée, l’idée étant d’avoir un avis consultatif en amont des lois, éventuellement proposer des textes, délibérer sans participer au vote d’adoption. Cela inclut des représentants des territoires, des professions, et un jury citoyen.


  • McGurk McGurk 5 mars 2019 16:51

    Mais c’est quoi cette conclusion stupide ?

    Sans sénat, Macron a le champ libre pour faire voter n’importe quoi et sans contrainte. Ni de comptes à rendre à qui que ce soit (cf. le boulot impressionnant de la commission).

    Pourquoi pas supprimer l’AN pendant qu’on y est ? EM a une majorité lui permettant de faire passer tout ce qui lui chante et comme ses députés sont tous d’accord, le parlement n’a absolument plus le moindre intérêt.

    A ce jeu-là, on peut tout dissoudre et faire directement une monarchie avec Manu Ier. C’est déjà plus ou moins le cas quand bien même on a encore une petite résistance des institutions.

    Quant au coût, on pourrait largement couper dans les dépenses et salaires de nos « chers » représentants qui se plaignent de ne pas être « assez payés ». Et je ne parle même pas du dernier coup de l’AN qui a explosé son budget par caprice et hors de tout contrôle évidemment.

    Supprimer le sénat, c’est aller à la fois vers la facilité et la dictature. Plus de compte à rendre à personne et transformer la démocratie en jouet selon la volonté du pouvoir. En somme, une belle connerie.

    Qu’on ait hélas détourné les institutions de leur fonction première est un fait, de là à conclure à leur « inutilité » il y a un vide béant de connerie crasse.

    Le mieux qu’on puisse faire à ce sujet est d’instaurer un contrôle des élus et aussi des sanctions fonction de leur gravité, de rappels à l’ordre et à leur mission.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 17:38

      @McGurk
      Merci pour la connerie crasse ! Mais relisez mon article et ne vous arrêtez pas au travail de la commission et penchez vous un peu sur ce que devrait faire le Sénat et qu’il ne fait pas (représenter les territoires) et son rôle exact, mineur dans l’élaboration de la loi (c’est l’A.N. qui décide en dernier ressort).
      Si le Sénat s’était bien occupé des territoires, la question des gilets jaunes ne se poserait sans doute pas, sans parler des banlieues, territoires largement oubliés par le Sénat. Mais voilà, le Sénat n’a jamais voulu froisser le pouvoir en place et ce n’est pas le petit prurit de la commission (qui sera vite soigné par Larcher) qui va changer les choses.


    • McGurk McGurk 5 mars 2019 17:57

      @Michel DROUET

      Mais de rien, c’était un plaisir^^

      Je disais simplement que votre article et votre conclusion n’ont rien à voir. Autant le contenu est intéressant autant la conclusion est stupide. Etrange donc.

      Mais justement, détourner un pouvoir et supprimer un pouvoir son deux choses totalement opposées. Rétablir la mission du sénat (comme de l’AN) est la seule chose à faire. Tout en veillant bien qu’un gouvernement ne puisse jamais plus torpiller ses missions.

      Un sénateur seul ne représente rien, c’est tout le corps sénatorial qui doit se relever.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 18:09

      @McGurk
      Merci à nouveau pour la « stupidité »
      Rétablir la mission du Sénat ? Vous commencez à comprendre que cette assemblée n’a pas fait son boulot depuis longtemps. Vous me semblez bien naïf en pensant qu’il soit possible de réformer le Sénat.
      Quant à espérer que le corps sénatorial puisse se relever....


    • McGurk McGurk 5 mars 2019 18:25

      @Michel DROUET

      Je préfère être idéaliste (ou « naïf ») que de supprimer une institution de contrôle.

      Avoir ce raisonnement revient simplement à baisser les bras et prendre la solution la plus extrême.

      De toute manière, cela vaut pour tout le corps des élus. Alors plus vite il y aura un contrôle et des sanctions, plus vite on pourra réinstaurer un équilibre et les buts des institutions en question.

      Il y a un exemple véridique dans les démocraties nordiques, je vous invite à y jeter un oeil sur leurs pratiques et le résultat.


    • Michel DROUET Michel DROUET 5 mars 2019 18:41

      @McGurk
      Je crois qu’on ne manque pas d’institutions de contrôle (Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat, justice administrative,...) mais c’est plutôt d’efficacité dont il faudrait parler. Et puis vous savez, comme on dit, les loups ne se mangent pas entre eux, alors, les sanctions. Parlons de Dassault ou bien de Balkany...
      Le premier moyen de contrôle, c’est quand même l’électeur, mais, bon...


    • McGurk McGurk 5 mars 2019 18:51

      @Michel DROUET

      Dans ce cas, vous conviendrez certainement qu’une reprise en main de ces institutions est nécessaire.


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