Surendettement, pauvreté... rien ne va plus, place à la révolte, voire à la révolution !
Les dossiers de surendettement bondissent de 14% au premier semestre 2024, selon la Banque de France Surendettement,
C'est la partie émergée de l'iceberg, car si les dossiers de surendettement « bondissent », de très nombreuses familles n'osent pas déposer un dossier de surendettement ou ne savent pas comment faire.
Des associations ou collectifs mettent en place des permanences mais l'information n'arrive pas à tout le monde et les personnes en grande difficulté ne vont pas frapper à la porte du centre communal d'action sociale. Non ! Les SDF à la rue ne sont pas mis à l'abri
S'ils appellent le 115, ils ne seront hébergés que s'ils ont des enfants en, bas âge ou s'ils sont très vulnérables, et encore !
Où en sommes-nous ?
"Un triste record" : au moins 735 personnes sans domicile fixe sont mortes en 2023
"La vie 'à la rue' est meurtrière." Au moins 735 personnes sans abri sont mortes en 2023, annonce le collectif Les Morts de la rue, mercredi 30 octobre, dans son 12e rapport annuel de recensement de la mortalité des SDF. L'association, soutenue par le gouvernement, évoque "un triste record" après un chiffre déjà inédit de 638 décès comptabilisés en 2022. "Cette augmentation par rapport aux années précédentes pourrait être le reflet à la fois d'une détérioration des conditions de vie pour ces populations, mais aussi d'une amélioration du recensement", souligne-t-elle.
A côté des chiffres comme ceux-ci qui ne reflètent que la partie émergée de l'iceberg, il y a tous les autres morts qui ne sont pas comptabilisés car non répertoriés comme SDF !
Sur le terrain, la situation empire, le nombre d'accueils de nuit diminue et des villes font la chasse aux sans abri.
De plus en plus de familles sautent un repas par jour et l'hiver arrivant ne vont pas se chauffer ou peu.
Elles se privent de tout parce qu'elles ne peuvent pas joindre les deux bouts.
La désespérance et la colère se côtoient.
La désepérance mène parfois à des actes de désespoir avec en cause la pauvreté, l'isolement et le manque de perspectives.
Les associations de solidarité avec le peu de moyens dont elles disposent essayent d'apporter de l'aide, qu'il s'agisse de donner des produits alimentaires ou d'accompagner les familles dans leurs démarches.
La colère est mauvaise conseillère quand elle consiste à des actes individuels sans lendemain.
La colère peut par contre être un levier de changement quand elle devient collective.
Beaucoup de bénévoles de la solidarité sont prêts à participer à des actions collectives à des manifestations pour qu'enfin des mesures soient prises pour enrayer cette pauvreté qui devient endémique !
Au lieu de s'amuser à mener une guérilla parlementaire inutile, ceux et celles qui se réclament de la citoyenneté et du combat social devraient revenir sur le terrain et partager le combat des humbles, des sans rien pour qu'enfin des mesures sociales radicales permettent de réduire les inégalités !
Place à la révolte et même à la révolution !
Cela ne se décrête pas, en effet, mais se prépare !
Jean-François Chalot
merci Sapiens pour ton dessin
36 réactions
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mcfr 2 novembre 09:29Il faut rétablir l’emploi fixe en limitant fortement l’utilisation de sous-traitants par les entreprises, et il faut construire des centaines de milliers de logements sociaux et foyers de SDF chaque année.
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John 2 novembre 11:36Salut Julien !
« Ah ces bourgeois de gauche et leur cinéma... »
Ben autour de chez moi c’est les exploitants agricoles qui n’en peuvent plus ... D’ailleurs je crois bien que ce n’est pas qu’autour de chez moi qu’ils n’en peuvent plus ... Il semblerait qu’il y ait un ras le bol national chez nos compatriotes paysans ...Et ce monde paysan n’est pas spécialement composé de bourgeois de gauche et eux si ça continu comme ça ne vont sûrement pas faire de cinéma ... Comme disent certains quand il n’y a plus rien à perdre hein ! Ben il n’y a rien à perdre !
Ras le bol ... ...
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CHALOT 2 novembre 10:59Bourgeois de gauche ? C’est la première fois que l’on me dit cela : je fuis les repas, n’achète pas bio, ne féminise pas mes écrits, aime bien les gens même ceux qui ne pensent pas comme moi.... Je suis passé de l’action syndicale et politique pour l’action sociale pour du concret mais aujourd’hui avec la guerre qui vient, avec la pauvreté qui s’étend, je pense de plus en plus que si ceux qui se disent de gauche continuent à se contenter de siéger dans le parlement, à vivre avec leurs indemnités luxueuses sans être avec le peuple, ils amuseront la galerie et désespéreront le peuple qui n’en peut plus .
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Seth 2 novembre 14:27@CHALOT
Si vous allez lire les commentaires (en plus des articles) de certains journaux de gauche (je pense à un en particulier) vous serez saisi par les positions de cette pauvre gauche bourgeoise, friquée et traînant encore les idées hippys des années 60-70 qui s’émeut dès lors qu’on ose mener une poubelle au bûcher ou attenter à la vie d’un abribus.
On est encore dans les idées de MLK, Gandhi et autres gourous, sit in, poterie et macramé...
Alors bien sûr les soulèvements, pouah, kk, pas beau, et un peu sang : quelle horreur ! Vive la non-violence systématique à tout prix (même au pire) et l’attente passive de jours meilleurs (tout comme d’un 6ème république arrivant toute cuite par exemple) dans la tranquillité et surtout sans s’attaquer à rien.
Un mélange de peace and love et d’un reste de mitterrandisme béat, voilà ce que c’est. Si on a le malheur de penser différemment, c’est qu’on est stalinien et « rouge brun ». C’est ainsi que sont les choses « à gauche ».
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titi 3 novembre 16:59@CHALOT
"Bourgeois de gauche ?
«
Sachant que les prolétaires votent RN, le »coeur de cible" de la gauche c’est bien la bourgeoisie.
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Eric F 4 novembre 09:43@titi
’’le ’coeur de cible’ de la gauche c’est bien la bourgeoisie’’
Il ne faut pas généraliser, regardez la carte électorale des élus LFI, pas vraiment des quartiers bourgeois. Mais ce n’est assurément pas le même type de prolétariat que celui qui votre pour le bloc national.De même il y a plusieurs types de bourgeoisie, celle qui vote à gauche c’est celle des intellectuels progressistes, mais la bourgeoisie d’affaire vote Macron.
Les villes naguère considérées comme bourgeoises ont voté pour la gauche intellectuelle rose et verte, qui a ouvert les portes de la ville à la diversité. En vingt ans ces villes se sont sainesaintdenisé.
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ZenZoe 2 novembre 12:10’’Au lieu de s’amuser à mener une guérilla parlementaire inutile’’
Alors là, entièrement d’accord, et même je dirais une guerilla carrément scandaleuse... et pourtant, tous ces députés ont été élus, et même pour certains réélus, alors quoi qu’est-ce ? Au lieu de viser la révolution, si déjà on commençait par apprendre aux gens, surtout les plus vulnérables, d’aller voter, et de le faire selon leurs intérêts, et pas comme on leur dit ?
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ETTORE 2 novembre 16:41les strates s’accumulent...
Tout en haut..... Là où s’évaporent les milliards dépensés par une élite en déliquescence, qui assombrit le ciel, d’un avenir menaçant...Planants dévergondés, et, inutiles à toute construction.
Juste en dessous....., l
Les gagas derviches tourneurs, qui font de cette assemblée nationale, un parking à impotents, ou ni la parole, ni la danse, ne participent à une correction de trajectoire. .
Un peu plus bas.....
Ceux qui pensent faire partie de la classe supérieure, tout juste moyenne, et qui ferme ses volets, non sans jeter un coup d’oeil à sa voiture zéléctrique, garante de leur participation au monde verdoyant...
L’étage du dessous....
Gravite les pousseurs de caddie, qui font l’inventaire des marchés discount, pour avoir ses chocolats bourratifs, parce que l’estomac, ne reconnait que ce qui bourre, tout comme l’esprit mis à même contribution, devant la petite boite à image soporifique..
Au niveau des caniveaux....
Gisent sur les cartons, les oubliés de cette société, qui se veut opulente, mais qui déserte, le pavé, pour organiser des voyages en absurdie, où la pauvreté se voit moins, que sous les enseignes du Grand Paris, carte postale à gogos.
Pas la peine de chercher l’ascenseur entre les étages, il est en panne, puisque démonté .
Les escaliers sont eux même encombrés de tous les lassés exténués du bas en haut.
Cette France est à plat ! Totalement à plat !
Et si il y a une pointe qui survit, c’est celle des couteaux, qui donnent une information de fin de vie, à cette société, où tout le monde est occupé à scier les barreaux, plutôt que d’en mettre ......derrière.
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sylvain 2 novembre 17:08C’est pas faux tout ca.
Mais le systeme est pas mal ficele, si les francais font une revolution, il seront simplement puni par « les marches » qui baisseront sa note comme a n’importe quel mauvais eleve trop turbulent.
Si la france s’arrete, greve general et tout et tout, l’empire s’en fout pas mal en fait.
Les etats unis ce serait autre chose, mais la france bon c’est un peu plus genant que la grece mais pas de quoi faire baliser la finance.
Si revolution il y a, elle sera mondiale ou ne sera pas
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Eric F 2 novembre 17:50@sylvain
’’le systeme est pas mal ficelé ...
Si revolution il y a, elle sera mondiale ou ne sera pas’’
Oui, si on fait la révolution ici, les filiales locales de l’économie mondialisée fermeront (enfin, le peu qui reste), la production se poursuivra ailleurs, le reste du monde se frottera les mains.L’insurrection qui pille les supermarchés et brule les entrepôts se termine quand tout est vide ou brulé.
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CHALOT 2 novembre 19:12La révolution peut prendre différentes formes, quant aux marchés tout dépend des rapports de force. Le problème c’est qu’on plus le choix : il y a la guerre qui vient, la misère qui s’aggrave ici et partout.
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sylvain 2 novembre 20:46@CHALOT
je suis bien d’accord, mais pour la guerre c’est pareil, les mouvements sociaux s’y sont casses les dents plus d’une fois. La solution la encore est internationale, les ouvriers l’avaient deja compris au debut du vingtieme siecle, a se demander ce qu’on a bien pu foutre depuis. Ceux qui ont fait l’internationale, ce sont les grands patrons, et ils nous l’ont mis bien profond -
Eric F 4 novembre 10:17@CHALOT
le rapport de forces concernant ’’les marchés’’ n’est plus celui entre les classes sociales d’un pays, mais entre des multinationales et entre des blocs géopolitiques. L’idée d’une internationale du prolétariat est totalement volatilisée.
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LeMerou 3 novembre 07:07@CHALOT
Bonjour,
Il y a toujours eu dans l’évolution de la « civilisation » des gueux et des parias ! Des exclus de la société, mis aux bancs, dont à la finale on ne sais plus trop pourquoi « ils » en sont arrivé là. Et dès l’approche hivernale, le problème ressurgit, un peu à la façon des fêtes religieuses ornant notre calendrier.
Le phénomène selon moi s’est trouvé augmenté après guerre, après la période de « reconstruction ». Le grand basculement vers une société « miracle », l’exode vers les villes, royaumes du bonheur, de la libération, du travail pour tous, d’équité aussi.
Or si ce fut vrai pendant un temps, les « exclus » ont toujours existés, dans une situation un peu plus pire qu’aujourd’hui, mais dans une proportion moindre. Cette exode massif vers les villes ayant favorisé aussi leur concentration. Tout comme « l’immigration », ce qui désormais attire plus le « regard ».
Il n’y a aucune raison, pour ne pas se préoccuper de leur sort, il y a toujours eu des gens « comme vous » leur venant en aide, par humanisme et cette qualité ne porte pas de couleur politique, binaire le « eux et nous », les riches et pauvres en exagérant.
Nul besoin d’être de « Gauche » pour venir en aide à son prochain, être de « Gauche » n’est pas la caractéristique indispensable ou obligatoire, même si dans la réalité, les « gens de Gauche » ont peut être un peu plus le coeur sur la main et moins dans l’émoi d’un instant.
Bref, la « Gauche » rend humain, la « Droite » l’inverse, est faux j’en veux pour preuve que pendant les périodes dites de ’Gauche« , le problème n’a pas été éradiqué. Des milliards ont été consacrés à bien d’autres sujets futiles, ou favorisant un petit monde d’entre-soi.
Politiser leur sort, les actions, n’est en aucune façon selon moi, le bon le bon moyen de résoudre le problème, qui de toute façon est compliqué. Il n’y a hélas pas qu’un seul phénomène qui les à conduits là, ou ils sont, mais un ensemble de facteurs, dont certains peuvent être résolus d’autres non.
Les causes de cette espèce de »marginalisation« sont multiples, s’attaquer au problème dans l’ensemble est vain et surtout non productif. Nous le voyons les subsides accordés n’ont en aucune façon réglé ce dernier. D’où systématiquement une demande exacerbée de moyens.
Il faut les résoudre un par un, ce qui n’a jamais été vraiment fait. C’est peut être volontaire aussi, car en dresser une liste exhaustive à la façon d’un ADC, pourrait faire ressortir qu’une partie de ceux-ci sont intimement lié à la fameuse l’évolution sociétale-mondialiste, augmentant la production de d’aléas, notamment humain.
Une société ou est exacerbé l’individualisme en lieu et place d’un collectif, la »réussite« individuelle permettant de s’extraire de la masse infâme.
L’exemple connu de ceux »dormants« dans leur voiture, leur salaire ne leur permettant pas de se loger, est proprement inadmissible, mais pendant ce temps, des logements dits »sociaux« sont grassement accordés sous le couvert d’un humanisme très largement teinté de vision politique. Créant une sorte d’électorat captif. Généralement le chien lèche toujours la main qui l’a nourrit.
Pour conclure, »La révolution !« , ça y est le mot est lâché, titillant une fibre, dont l’enseignement très édulcoré sur les bancs de l’école nous a faire croire au miracle, alors qu’il n’en n’était rien, même si des évolutions notables ont été mises en place.
»La révolution« ce mot aujourd’hui employé insidieusement par une certaine »Gauche« n’a pas comme fondement la création d’une société égalitaire, idéologie utopique et flatteuse, mais plutôt un fondement anarchique, mettre à bas ce qui est par principe et rebâtir, finalement sur les mêmes bases, mais en d’autres termes.
Car une fois terminée, sur le champ de ruines, la nature reprends sa place, dans un premier temps très autoritairement avant de s’effondrer, pour revenir comme avant.
Je ne conteste pas le fait que le modèle sociétal d’aujourd’hui comporte de nombreuses injustices, faisant de plus plus offense à un des mots symbolique ornant le frontispice des bâtiments publics. Mais nous sommes pas sur une île, en plus de moins en moins maître de notre souveraineté.
N’en doutons pas un instant, les problèmes sont connus de nos »élites« , les solutions aussi, mais.......................... rien est fait et ce n’est pas spécifique à la France, la fameuse terre des Droits de l’Homme et de la Femme, berceau des »Lumières« , des grands »philosophes« conversant en eux dans leur salons feutrés sur la misère du monde... L’évocation écrite ou orale, venant combler un instant leur émoi de la chose. Chose ou préoccupation, comme je l’ai écrit revenant cycliquement les 1er Novembre, avec une résurgence quinquennale plus forte.
Emotion quant tu nous tiens !
Continuez M. CHALOT, offusquez vous, révoltez vous, mais hélas rien ne changera, »Ils" comptent beaucoup trop sur des gens comme vous, pour gérer le problème, pour l’atténuer, ça coûte moins cher, qu’un traitement de fond.
Mais surtout, ne soyez pas naïf, ne doutez pas un instant que la couleur politique change quoi que ce soit.
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karibo 3 novembre 12:01Mais vous commencez à apercevoir ce que vous appelez de tous vos voeux et avec une obstination qui force l’ admiration, quand vous aurez vidé le Pays de ses forces vives ( entre autre la classe moyenne) au profit de tous les sans dents, les migrants et les pauvres vous serez content votre mission sera accomplie .
Vive les gueux et parasites sociaux, au moins ceux la payeront votre retraite , du moins ce que vous croyez au nom de votre « humanisme » de mes 1+1 et feront tourner le Pays !
la France n’ est plus que l’ ombre d’ elle meme, pour votre plus grand bonheur grâce à des Rachid meluche & lèches babouches de votre espèce .
Vous viendrez ensuite pleurer pour leur trouver un toit et subvenir à leurs besoins avec les aides & allocs polymorphes qui vous seront octroyées endettant au passage un peu + la barque qui n’ est avec des individus comme vous : pas assez chargée pour couler plus rapidement .
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Aristide 3 novembre 13:02Sauf que tous les chiffres, études et analyses démontrent le contraire de ce qu’avance l’auteur :
Notre système réduit l’écart des revenus avant redistribution de 1 à 18 à seulement 1 à 3. Division par 6 de l’écart des revenus moyens !!!
Après, il y a surement encore de nombreux problèmes liés à la pauvreté extrême qui ne sont pas réglés. Il s’agit souvent dans ces cas plus qu’un problème de redistribution…La redistribution réduit fortement les inégalités en France selon l’Insee
( Document de septembre 2023)Extrait :
Avant redistribution, les ménages aisés disposent en moyenne de 127 270 euros par an en 2019, soit un revenu 18 fois supérieur à celui des ménages pauvres qui s’élève à 6 980 euros. Après redistribution, les revenus des plus aisés sont alors trois fois plus élevés (78 480 euros) que ceux des plus modestes (25 330 euros).
Ou encore cela
Au total, 57% des Français bénéficient des mécanismes de redistribution plus qu’ils n’y contribuent. La majorité est bénéficiaire (95%) parmi les 15% des ménages les plus pauvres, contre 13% seulement parmi les 5% des plus aisés. Ce taux s’élève à 49% pour les personnes au niveau de vie médian.
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ETTORE 3 novembre 13:26Aristide...
La problématique de base, concerne aussi la dynamique que nous mettons en oeuvre pour « importer » de plus en plus des pauvres, que notre sensibilité de bon aloi, se veut de rendre riches, de tout ce qui commence à nous manquer grandement.
Quand on as plus, on ne peut plus !
Quand on ne peut plus, c’est que nous sommes, nous mêmes des « pauvres en puissance » qui espèrent le sauvetage, basé sur le souvenir d’un monde, de partage et d’opulence, vécu et phagocyté, dont il ne reste que quelques limbes en gesticulations stériles. .
C’est bien cela, LA SEULE richesse qui nous reste .
Et vouloir la partager, ne nous enlève rien, soit, mais ne donne rien, non plus.
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Octave Lebel 4 novembre 09:53→ Quelques repères indispensables.
Un gros problème pour les inégalités : les impôts frappent très peu les gros patrimoines.( publié le 01/11/2024 Par Olivier Berruyer)
Plus en détail, ces prélèvements obligatoires sont constitués pour près de la moitié des cotisations sociales et de la CSG, pour le quart d’impôts sur la consommation (dont la TVA), pour près de 15 % d’impôts sur le revenu des ménages et des entreprises (impôt sur les bénéfices des sociétés) et environ 5 % d’impôts liés à la propriété immobilière (taxe foncière, droits de mutation, une partie des droits de succession).
Suite aux réformes d’Emmanuel Macron, l’impôt sur la fortune a quasiment disparu du champ fiscal français. Les impôts sur le patrimoine ont donc un poids négligeable dans notre système fiscal, alors que c’est le domaine où les inégalités sont les plus grandes : 50 % du patrimoine est détenu par les 10 % les plus riches, et les 50 % les plus pauvres n’en possèdent que 8 %.l y a donc un vrai chantier fiscal à ouvrir concernant les patrimoines, afin que les plus élevés contribuent à leur juste part.
La vulgate néolibérale classique se contente de déclamer sans cesse que la « la France est la championne des prélèvements en Europe », sans rien dire d’autre. Son but est de pousser à la destruction de notre modèle social, qui fournit beaucoup en contrepartie de ces prélèvements élevés. C’est même le cœur de notre gestion collective de la protection sociale.
Il est vrai que les prélèvements obligatoires en France sont les plus élevés d’Europe. En 2022, ils ont représenté 48 % du PIB national selon Eurostat (qui rajoute par exemple les crédits d’impôt ou les cotisations obligatoires aux mutuelles santé).
Cependant, toute médaille a son revers et la propagande néolibérale est partielle et donc partiale. Il vaut mieux payer 500 € d’impôts que 1 000 €, mais est-ce toujours vrai si les 500 € vous donnent une aide de 100 € en retour et les 1 000 € une aide de 800 € ? À l’évidence, la seconde option est largement préférable. On ne peut comparer le paiement des impôts sans comparer les bénéfices obtenus en retour.
En faisant cela, on peut comprendre pourquoi il y a de tels écarts en Europe. Et, encore plus important : on peut comprendre pourquoi ces fortes différences de taux d’imposition ne créent pas en retour de colossales différences de niveaux de vie entre les citoyens.
L’exception française s’explique par le fait que ce pays a choisi une large gestion collective de sa protection sociale. Certes, d’autres pays payent 5 ou 10 points de moins d’impôts, mais en retour, ils doivent affecter des sommes équivalentes au secteur privé pour leur santé par exemple. Et d’une façon générale, leurs systèmes de retraite, publics ou privés, y sont souvent moins généreux. Mais ça, les néolibéraux se gardent bien de vous le dire. Vous n’aurez jamais dans les grands médias des débats sur le thème « Faut-il diminuer le montant des plus grosses retraites ? » ou « L’État est-il trop généreux dans ses subventions aux entreprises ? ».
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Eric F 4 novembre 10:35@Octave Lebel
’’L’’exception française s’explique par le fait que ce pays a choisi une large gestion collective de sa protection sociale. Certes, d’autres pays payent 5 ou 10 points de moins d’impôts, mais en retour, ils doivent affecter des sommes équivalentes au secteur privé pour leur santé par exemple’’
Sur ce point, je suis totalement d’accord avec votre remarque, on mélange différentes choses en parlant de la part des dépenses publiques dans le PIB, il y a en fait trois domaines :-le fonctionnement de l’état : administration, enseignement, police, justic, défense, etc.
-le système social par cotisations/prestations, qui est public en France et privé ou mutualiste dans d’autres pays (comme nos assurances automobiles par exemple)-mais aussi l’état providence par l’assistance non cotisée : RSA, CMU/C, AME, assistance aux mineurs étrangers isolés, aux demandeurs d’asile, chèque énergie, etc. l’ampleur est plus importante dans notre pays.
Il y a souvent amalgame entre le deuxième et le troisième domaine, certains poussent à rogner sur le second et détourner vers le troisième.
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Francis, agnotologue 4 novembre 10:45@Eric F
’’ on mélange différentes choses en parlant de la part des dépenses publiques dans le PIB, il y a en fait trois domaines’’
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Il faut y ajouter un quatrième domaine : les subventions aux entreprises, qu’on désigne pudiquement sous le nom de politique de l’offre. -
Eric F 4 novembre 13:47@Francis, agnotologue
Sur ce point, il faut distinguer les ’’réductions de charges’’, qui sont une forme de compensation au taux élevé de charges en France par des réductions ciblées de prélèvements ; par rapport aux aides directes qui sortent des caisses de l’état pour être reversées là (aides à l’installation d’entreprise dans des régions en crise, etc.).Concernant le premier cas (CICE, CIR...), mieux vaudrait alors réduire le taux nominal de prélèvements, plutôt que d’avoir des taux élevés avec des dispositifs arbitraires de réduction sélective. Mais cela entraine des ’’compensations budgétaires’’ vers les caisses sociales pour rétablir l’équilibre des recettes, non à cause d’une mauvaise gestion de celles-ci, mais par étranglement des recettes.
Notons que jadis les taxes sur les importations rétablissaient une parité par rapport à une concurrence extérieure faussée, et participaient aux recettes notamment sociales. publiques.
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Mozart 4 novembre 10:08L’Histoire nous montre à longueur de pages que les révolutions n’ont jamais rien apporté de bon. L’évolution oui, la révolution, non.
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John 5 novembre 09:21Salut Mozart !
« L’Histoire nous montre à longueur de pages que les révolutions n’ont jamais rien apporté de bon. L’évolution oui, la révolution, non. »
Mozart aurait-il une dents contre la fête du 14 juillet ? .
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Mozart 5 novembre 10:28@John
oui, une contre la révolution de 1789. Elle a fini en dictature (Napoléon), a fait de nombreuses victimes pour rien. Un évolution de la royauté en monarchie constitutionnelle aurait évité ces massacres et aurait aussi évité le retard économique pris sur l’Angleterre. Mais en France on préfère s’étriper d’abord et réfléchir ensuite, avec au moins 20 ans de retard sur nos voisins. -
John 5 novembre 20:30Mozart,
« Un évolution de la royauté en monarchie constitutionnelle aurait évité ces massacres »
Oui mais tu sais avec des si comme le disais un certain Boris ben ... ? ...
Mozart, même avec un Si♯ Hathor qui n’a pas souvent eu tort coté musique te dirait que le sii# c’est comme un frère jumeaux du Do♭ ... Des cousins éloignés du Fa♭ et du Mi# ...
Donc avec des Si ben on ... Hein ...
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Octave Lebel 4 novembre 10:13→ Le 31 Octobre 2024) 7 min. Anne-Laure Delatte .Directrice de recherches au CNRS, rattachée à l’université Paris-Dauphine PSL L’économiste détaille l’impact macroéconomique du contre-budget présenté par le NFP et démontre qu’il serait plus efficace pour réduire le déficit que celui proposé par le gouvernement.
Comme le gouvernement, le NFP compte lever de nouvelles recettes. Mais dans une plus grande mesure, puisqu’elles sont chiffrées à 49 milliards d’euros, contre 30 pour le Projet de loi de finances (PLF) 2025. Au-delà des montants, leurs stratégies divergent.
La dissemblance majeure tient à l’usage des recettes : « Grâce aux mesures fiscales [proposées], notre pays serait en mesure de réduire le déficit tout en augmentant immédiatement les investissements dans les services publics et les secteurs d’avenir », dit le document.
Le NFP consacre donc une partie des 49 milliards à réduire le déficit budgétaire et le reste à financer des dépenses publiques dites d’avenir. La philosophie est très différente de celle du gouvernement Barnier, qui est centrée sur la simple réduction du déficit, au prix d’effets récessifs significatifs (la moitié de la croissance). A l’inverse, le contre-budget du NFP prévoit une augmentation des dépenses publiques. Comment est-ce que cela peut réduire le déficit public ? Est-ce soutenable ?
Les dépenses publiques proposées par le NFP génèrent 0,78 point de PIB d’activité supplémentaire en 2025 et 1,06 point de PIB en 2026. Ce surcroît d’activité est toutefois réduit par les effets récessifs des prélèvements obligatoires, qui s’élèvent à 0,66 point de PIB au total (la somme des effets de chaque impôt en plus). Notons que l’effet le plus coûteux est lié à la réforme de la fiscalité du patrimoine qui « coûte » en tout 0,44 point de PIB.
Toutefois, les effets récessifs sont inférieurs aux gains d’activité, ce qui entraîne un effet agrégé total positif dès la première année : une légère augmentation du PIB de 0,21 point, soit 6 milliards d’euros par rapport aux prévisions actuelles. Ce surcroît d’activité génère un peu plus de 3 milliards de recettes supplémentaires.
Ainsi, entre les 18 milliards d’euros de recettes directement consacrés à la réduction du déficit et les 3 milliards de recettes supplémentaires liées au surcroît d’activité, le déficit se réduit de 21 milliards d’euros en 2025.
En 2026, sans autre impulsion budgétaire, le déficit est réduit de 6 milliards (0,21 point de PIB) ce qui suggère qu’un nouvel effort de 12 milliards d’euros est nécessaire pour atteindre l’objectif annuel.
La simulation met donc en évidence que, avec cette stratégie budgétaire, l’effort à réaliser en 2026 est très inférieur à l’effort de 2025. Ce résultat est opposé aux implications macroéconomiques du PLF 2025, qui exige un effort budgétaire chaque année plus important à cause des effets récessifs des coupes de dépenses publiques.
Pour conclure, le programme du Nouveau Front populaire propose une stratégie budgétaire qui augmente les dépenses publiques, stimule l’activité économique et permet de dégager des recettes supplémentaires.
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tashrin 4 novembre 13:02Mouais
Imaginons... Que le grand soir ait lieu, qu’on redefinisse la fiscalité, qu’on bouche les trous actuels avec l’argent de ceux qui en ont. En soi, ce serait déjà pas mal, ok
Mais après ?
On a un budget qui structurellement depense bcp et gagne peu
On a un niveau intellectuel et scolaire de plus en plus bas
On a une industrie moribonde
On n’invente rien
Notre pyramide des ages nous entraine vers le fond
On n’a pas de ressources
Notre influence est au plus bas depuis des siecles
Bref, on jouerait une partie de Civilisation, ce serait pas la meilleure main de départ...
Alors pkoi pas, on revolutionne tout.
mais apres ?
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Eric F 4 novembre 13:51@tashrin
on bouche les trous en prélevant sur ceux qui sont un peu à l’aise (2 ou 3 smics), car ceux qui sont hyper-riches (10, 100, 1000 smics) ont sanctuarisé leur fortune. -
tashrin 4 novembre 14:21@Eric F
2 smics on est pas du tout ’à l’aise’, ca depend où vous vivez
à Lyon, on a de quoi vivre sans faire de folies
Et evidemment, vous n’avez strictement droit à rien
Mais ca resoud pas la question -
Eric F 4 novembre 19:10@tashrin
On est d’accord, j’aurais du mettre des guillemets à ’’un peu à l’aise’’.Les statisticiens et comités machin considèrent qu’il y a en France 30% de classes populaires, 50% de classes moyennes, et 20% de riches (lien)
Or la structure d’une population en terme de classes est pyramidale, donc dans nos pays c’est plutôt l’ordre de grandeur de 60% de classes populaires, 30% de classes moyennes, et 10% de riches (dont 1% de très riches, et 0,1% d’hyper riches) -dans mon article de 2018, j’avais placé la limite haute des classes populaires vers 1900 euros, le plafond pour bénéficier de la prime d’activité, mais cela va plutôt au delà-.
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