mercredi 6 novembre 2019 - par Sylvain Rakotoarison

Trotski, cause de l’anachronisme d’une certaine gauche française ?

« Trotski était persuadé que toute difficulté, toute résistance pouvaient être surmontées par ce seul mot : "fusillez !" » (Boris Souvarine, 1979).



L’un des deux principaux leaders de la Révolution russe, Léon Trotski, est né il y a cent quarante ans, le 7 novembre 1879 (quelques mois après Albert Einstein). Trotski a connu Lénine en 1900 et ce dernier était heureux de pouvoir l’intégrer dans son groupe révolutionnaire.

Lors de la Révolution russe, Trotski était opposé à la demande de paix séparée avec l’Allemagne voulue par Lénine pour poursuivre la guerre civile sans préoccupation extérieure, ce qui a entraîné la capitulation de la Russie (Traité de Brest-Litovsk signé le 3 mars 1918). Lénine préférait aussi que l’Allemagne se concentrât dans la guerre contre la France et le Royaume-Uni, tous les trois étant des puissances dites bourgeoises qui devaient être amenées à s’effondrer.

Après avoir dirigé le soviet de Petrograd (Saint-Pétersbourg) du 8 octobre 1917 au 8 novembre 1917, il fit partie du gouvernement de la nouvelle Russie soviétique d’abord comme Ministre des Affaires étrangères du 8 novembre 1917 au 13 mars 1918, puis comme Ministres des Armées et des Affaires navales du 13 mars 1918 au 15 janvier 1925. Il a fondé l’Armée rouge le 23 février 1918, qu’il a structurée avec cinq millions d’hommes. Le lieu du pouvoir n’était plus l’État mais le parti bolchevik, Trotski fut membre du bureau politique (politburo, l’instance dirigeante) du parti du 10 octobre 1917 au 23 octobre 1926.

Il y a eu une rivalité politique entre Lénine et Trotski : « Il nous arrivait d’avoir, Lénine et moi, de rudes heurts, car dans les cas où j’étais en désaccord avec lui sur une question grave, je menais la lutte jusqu’au bout. Ces cas-là, naturellement, se sont gravés dans toutes les mémoires, et les épigones en ont beaucoup parlé et écrit par la suite. Mais cent fois plus nombreux sont les cas où nous nous comprenions l’un l’autre à demi-mot, et où notre solidarité assurait le passage de la question au polituro sans débat. Cette solidarité, Lénine la prisait beaucoup. » (10 avril 1935). Du reste, sur le fond, les trois sanguinaires se rejoignaient : Lénine, Trotski et Staline.

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Mais il y a eu d’autres clivages internes. Lénine et Trotski, qui dénonçaient la "bureaucratisation" du régime, s’opposèrent alors à l’alliance entre Staline, Zinoviev et Kamenev. La mort de Lénine a laissé un boulevard à Staline et Trotski se positionna parmi ses opposants. Progressivement, Staline désamorça le danger Trotski. Ce dernier fut considéré comme un hérétique et a perdu le contrôle de l’armée.

En effet, lors de son affaiblissement par la maladie, puis sa mort, Lénine a laissé le pouvoir communiste entre trois courants, Trotski, considéré comme à l’aile "gauche" (révolution permanente), Boukharine, le théoricien, considéré comme à l’aile "droite". Trotski s’était rapproché (au début du stalinisme) de Grigori Zinoviev, patron du parti à Leningrad (Saint-Pétersbourg) et de Lev Kamenev, patron du parti à Moscou. Ces deux derniers furent fusillés le 25 août 1936 à Moscou sur ordre de Staline, jugés "traîtres" de la révolution. Pour rappel, le 10 octobre 1917, Zinoviev et Kamenev furent les seuls du comité central du parti bolchevik à s’être opposé à l’insurrection voulue par Lénine et qui allait précipiter la Russie dans une dictature bureaucratique sanglante pendant soixante-treize ans.

Entre ces deux ailes, Staline, bon stratège, a réussi à se faire considérer comme "centriste", homme permettant de réunir tous les courants, et ainsi, être soutenu par ces tendances. N’ayant pas montré une très vive intelligence, Staline pouvait faire croire qu’il était manipulable. En fait, dès qu’il a pris le pouvoir, Staline a tout fait pour le garder, au point d’éliminer tous les révolutionnaires historiques de 1917 afin de ne plus avoir aucun rival. L’échec de Trotski face à Staline proviendrait de la grande vanité du leader communiste qui ne se serait pas assez intéressé aux intrigues du pouvoir (c’est la thèse de l’historien britannique Robert Service, professeur à Oxford et à la British Academy). En outre, comme il contrôlait encore l’armée en 1921-1923, Trotski aurait pu rester au pouvoir par la force.

Dès 1925, on effaça la figure de Trotski sur les photos de la révolution. Cette grossière réécriture de l’histoire a fait plus tard quelques émules dans les dictatures du même acabit. Trotski fut exclu du parti communiste le 12 novembre 1927 et interné à Alma-Ata, au Kazakhstan, avant d’être carrément expulsé d’Union Soviétique en 1929. Trotski s’exila pendant onze ans, d’abord en Turquie de février 1929 à juillet 1933, puis en France de juillet 1933 à juin 1935 (près de Royan, puis à Barbizon, puis près de Grenoble), puis, expulsé par la France, il se réfugia en Norvège, et, après les purges staliniennes, en janvier 1937, il s’installa au Mexique, pays connu pour avoir exécuté son jeune empereur.

Durant son exil, Trotski a continué à faire de la politique et à écrire, a même créé la Quatrième Internationale (le 3 septembre 1938), a prôné l’entrisme dans les partis socialistes et sociaux-démocrates (notamment à la SFIO). Il fut assassiné par un agent de Staline à Mexico le 21 août 1940. Il avait écrit le 27 février 1940 : « Je mourrais révolutionnaire prolétarien, marxiste, matérialiste dialectique, et par conséquent athée intraitable. (…) La vie est belle. Que les générations futures la nettoient de tout mal, de toute oppression et de toute violence et en jouissent pleinement. ».

J’ai fait ici un résumé ici très très simplifié voire simpliste de la vie beaucoup plus complexe et dense de Trotski pour arriver à une curiosité de l’histoire politique de la France : en 2019, il existe encore des trotskistes ! En 2002, il y a même eu trois candidats à l’élection présidentielle qui se réclamaient du trotskisme, sans même inclure Lionel Jospin qui a timidement reconnu que dans sa jeunesse, il avait fait de l’entrisme trotskiste au PS (comme quelques autres cadres socialistes de l’époque). On ne reprochera cependant pas à Lionel Jospin d’être trotskiste puisque ce fut sous son gouvernement que la France a procédé le plus à des privatisations.

Ce qui est intéressant, c’est qu’en France, il y a une forte culture trotskiste, d’extrême gauche, qui s’est opposée, ainsi, à la puissance du Parti communiste français. Elle n’a pourtant jamais représenté beaucoup d’électeurs, même si parfois (au début des années 2000), il y a même eu une fièvre trotskiste, mais il y a toujours eu des militants zélés, des colleurs d’affiches efficaces (qui gagnent par ténacité la bataille nocturne des murs). Certaines personnalités politiques contemporaines sont très connues dans leur militantisme, je peux ainsi citer (sans exhaustivité) Alain Krivine, Daniel Bensaïd, Arlette Laguiller, Olivier Besancenot, Pierre Boussel, Daniel Gluckstein, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud et sauf pour un de ceux ici cités, tous ont été candidats à l’élection présidentielle.

En France, alors que le PCF gardait la voie officielle de l’URSS, donc stalinienne sous Staline et brejnévienne sous Brejnev, les "gauchistes", organisations trotskistes, voulaient défendre une voie alternative au communisme officielle d’origine soviétique.


C’est un fait qu’entre 1925 et 1940, Trotski n’était plus au pouvoir et a voulu influer sur le communisme international, notamment en voulant faire l’unité des ouvriers pour mieux combattre le fascisme des années 1930 : « Après "l’expérience" italienne, nous avons mille fois répété : ou le communisme ou le fascisme. Le passage effectif au socialisme devait fatalement montrer que le problème était infiniment plus complexe, plus délicat et plus contradictoire que ne l’avait prévu le schéma historique général. Marx a parlé de la dictature du prolétariat et de son dépérissement ultérieur, mais il n’a rien dit de la dégénérescence bureaucratique de la dictature. (…) L’alternative "socialisme ou esclavage totalitaire" n’a pas seulement un intérêt théorique, mais aussi une énorme signification agitative, car elle illustre de façon particulièrement probante la nécessité de la révolution socialiste. » (1939).

Le problème, c’est que Trotski, idéologue du marxisme et du communisme, n’était pourtant pas un enfant de chœur. Il ne vaut pas mieux que Staline (ni Lénine) sur la considération qu’il pouvait avoir de la valeur d’une vie humaine. En d’autres termes, il a assassiné autant que ses rivaux bolcheviks lorsqu’il était au pouvoir : « Si un révolutionnaire faisait sauter le général Franco et son état-major, on doute que cet acte puisse susciter l’indignation morale, même chez les eunuques de la démocratie. En temps de guerre civile, un acte de ce genre serait politiquement utile. Ainsi, dans la question la plus grave, celle de l’homicide, les règles morales absolues sont tout à fait inopérantes. Le jugement moral est conditionné, avec le jugement politique, par les nécessités intérieures de la lutte. » (1938). Insistons sur l’expression "les eunuques de la démocratie" qui discrédite complètement, parmi d’autres propos, l’intérêt du combat politique de Trotski foncièrement antidémocratique.

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C’était peut-être même le pire des acteurs de la Révolution russe car il légitimait intellectuellement l’usage de la violence, des assassinats, de la terreur, en bon petit Robespierre russe (il en a même écrit un essai, "Terrorisme et communisme" en 1920). Il fallait terroriser l’ennemi. Le 8 août 1918, il a ouvert les deux premiers camps qui furent les précurseurs du goulag pour interner tous les adversaires politiques, en particulier les anarchistes, les tsaristes, etc. qu’il jugeait lui-même des "parasites", expression qui rappelle également l’antisémitisme des années 1930 (on ne pourra cependant pas considérer Trotski antisémite, mais il utilisait le même vocabulaire).

Terminons sur la vanité (évoqué plus haut) de Trotski, on peut la ressentir à sa lecture elle-même : « Les particularités de mon destin personnel m’ont placé face à ce problème, armé de pied en cap d’une sérieuse expérience. Munir d‘une méthode révolutionnaire la nouvelle génération, par-dessus la tête des chefs de la Deuxième et de la Troisième Internationale, c’est une tâche qui n’a pas, hormis moi, d’homme capable de la remplir. » (25 mars 1935). Et le pire, c’est que sa tâche de transmission n’a pas vraiment raté, puisque trois générations humaines plus tard, des groupuscules de militants engagés se réclament encore de lui, malgré tout l’anachronisme que cela implique.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (02 novembre 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Trotski.
Le Pacte germano-soviétique.
Ivan Tourgueniev.
Gérard Depardieu, ministre russe.
Andrei Gromyko.
Alexandre Soljenitsyne.
Nicolas II et les bolcheviks : massacre familial.
Le nouveau sacre de Poutine.
Dmitri Medvedev.
Youri Gagarine.
Katyn.

Karl Marx.
La Révolution russe.
Spoutnik.
Hannah Arendt.
Totalitarismologie du XXe siècle.
Mstislav Rostropovitch.
Raspoutine.
Léonid Brejnev.
La fin de l’URSS.
La catastrophe de Tchernobyl.
Trofim Lyssenko.
Anna Politkovskaia.
Vladimir Poutine a 60 ans.
L’élection présidentielle de mars 2008.
Mikhail Gorbatchev.
Boris Eltsine.
Andrei Sakharov.
L’Afghanistan.
Boris Nemtsov.
Staline.
La transition démocratique en Pologne.
La chute du mur de Berlin.
La Réunification allemande.
Un nouveau monde.
L’Europe et la paix.

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17 réactions


  • Laulau Laulau 6 novembre 2019 10:24

    Rakoto égal à lui même : NUL.


    • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 6 novembre 2019 11:11

      @Laulau

      ils ont beau être plusieurs rédacteurs à endosser ce pseudo, zéro multiplié par n’importe quel nombre donne toujours zéro

      la conclusion à elle seule vaut son pesant d’or :
      « Et le pire, c’est que sa tâche de transmission n’a pas vraiment raté, puisque trois générations humaines plus tard, des groupuscules de militants engagés se réclament encore de lui, malgré tout l’anachronisme que cela implique. »
      D’autres groupes font ça depuis 2000 ans et certains présidents jurent sur le livre sacré quand ils sont élus, mais ça a l’air d’écapper au rédacteur.


  • CN46400 CN46400 6 novembre 2019 11:17

    Ce texte de Rakotoarison, avec toutes les libertés qu’il prend avec la vérité, et que d’autres que moi ne manqueront pas de relever, situe, finalement, mieux son auteur que son objet.

     Cependant il convient de préciser :

    -1-que la guerre civile ne devient sérieuse qu’à partir de 1919 (fin de la guerre à l’ouest), quand les anglo-franco-allemands entrent dans la danse en soutien des blancs.

    -2- la divergence de Brest-Litovsk(2-3-1918) repose, avec Lénine, sur le soucis de tenir les promesses d’octobre 17, et coté Trotski sur le désir de priver les bourgeoisies franco-anglaises de l’argument de la « trahison russe » sur leurs prolétariat.

    -3- que les camps de la guerre civile concernaient les prisonniers de cette guerre comme de toutes les guerres fussent-elles malgaches. Et pas la fourniture, à bas coût, de main d’oeuvre aux combinats industriels de la « construction du socialisme » des années 27-53 (goulag) ?

     En fait la défaite de Trotski, face à Staline, tient à une erreur de stratégie. Celle d’avoir abandonné le soutien à la NEP qu’il avait, consciencieusement, assumé du temps de Lénine, lorsque Staline, surfant sur les inégalités générées par cette politique a pu jouer les jeunes (marxistes sommaires) contre les anciens compagnons idéologiques de Lénine que le néo-positionnement de Trotski a divisé. 


    • julius 1ER 7 novembre 2019 11:01

      @CN46400

      il oublie que le « goulag » ce sont les Tzars qui l’ont mis en place ... le frère de Lénine lui-même y est mort ... mais c’est un point de détail comme dirait quelqu’un que je ne citerai pas !!!!
      c’est vrai que juger de l’Histoire au chaud derrière un clavier et décerner les bons et les mauvais points .... c’est un exercice difficile !!!!!

      Trotsky dans un pays en guerre et ravagé pour ne pas dire ruiné, avait vraiment toutes les facilités pour devenir un tyran .... mais était-ce son désir profond ???? 

      Ratko oublie de dire que nos zélés vainqueurs de 14/18 nos géniaux généraux bouchers sont allés se battre à l’Est pour casser du bolcho et c’est bien Trotsky grâce à sa mise en place d’une Armée rouge efficace qui a contenu les assauts  des blancs et de la coalition occidentale Anglo/ Franco/Américaine qui n’était pas à l’Est pour faire du tourisme mais bien pour anéantir les bolcheviks ...

      mais tout cela ce sont encore une fois des détails que Ratko feint d’ignorer , il préfère commémorer les généraux dans sa longue liste des écrits sur 14/18 plutôt que les peuples et les victimes du Capitalisme de Guerre .....

      rien sur les empires industriels créés par Creusot-Loire, Schneider et de l’autre côté Krupps , Thyssen , Bayer etc .....ont -ils aidé, ruisselé après guerre en payant plus d’impôts comme la logique le voudrait à l’instar de tous ces groupes actuels qui ne payent pas d’impôts ?????? 
      eh bien non, mais cela ne semble pas ,beaucoup gêner M Ratko qui se complaît dans les simplismes et la simplification historique .....
      alors continuez comme çà et vous achèverez de vous discréditer Mr Ratko !!!! 


    • CN46400 CN46400 7 novembre 2019 11:35

      @julius 1ER
      -1-Les camps du « goulag » ne sont comparables, ni avec les camps d’extermination nazis, ni avec avec ceux, plutôt relégatoires (Lénine), des tzars (le frère de Lénine y a été pendu), ni avec ceux de la guerre civile.
      ILs servent à obtenir de la force de travail quasi-gratuite que la politique autarcique du « socialisme dans un seul pays » ne peut payer « et concernent plutôt des »voleurs de poules« , voire des innocents, que de véritables délinquants. Ils ne sont pas tous situés en Sibérie, mais tous sont proches des chantiers de l’industrialisation.
      -2 Ne pas oublier les »corps francs" allemands dans le soutien aux blancs pendant la guerre civile. Ni la présence du colonel De Gaulle, coté polonais, lorsque Lénine et Toukatchevski ont opté, contre l’avis de Trotski, pour une offensive (1920) contre Varsovie qu’ils ont perdue ainsi que 2 ou 300km de terrain (Traité de Riga), récupéré ultérieurement par Staline lors du pacte germano-soviètique (1939).


    • JC_Lavau JC_Lavau 7 novembre 2019 11:51

      @CN46400. Le capitaine De Gaulle fut commandant en Pologne, à titre temporaire. De retour en France pour se marier, il n’avait que sa solde de capitaine. Il est resté douze ans capitaine. Mais Philippe-Marie de Hautecloque est resté quinze ans capitaine. Rattrapage rapide au Gabon...


    • CN46400 CN46400 7 novembre 2019 13:30

      @JC_Lavau
      Merci, j’avoue que j’avais galonné De Gaulle au pifomètre...


    • ASTERIX 10 novembre 2019 10:26

      @CN46400

      RAKO LE DECONNO  !!!!!!!!!!!!!!!! viscéralement il dénonce la gauche  !!!!!!!


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 novembre 2019 12:05

    Rakoto semble préférer Staline, non ?

    Un grand démocrate, lui au moins...


  • Traroth Traroth 6 novembre 2019 14:06

    Vous aurez le droit de condamner la violence du peuple le jour où vous condamnerez aussi la violence du capital. Combien de centaines de millions de morts de faim, de guerre, de maladie causés par le capitalisme ?


  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 6 novembre 2019 14:11

    Quand on ne connait rien à son sujet, il est préférable de se taire.

    Je n’irai pas très loin dans la lecture. Les premières lignes me suffisent.

    « Trotski a connu Lénine en 1900 et ce dernier était heureux de pouvoir l’intégrer dans son groupe révolutionnaire. »

    Trotski n’est devenu bolchevik qu’en 1917 (entre février et octobre). Voir à ce sujet la wikipédia (c’est un minimum à connaître quand on veut aborder un sujet) : " À son retour (retour en Russie. Il était en Amérique avant qu’éclate la révolution de février 1917) il est d’accord avec la ligne des « thèses d’avril » de Lénine, qu’il pouvait considérer comme un signal de ralliement à ses propres idées de « révolution permanente ». Il a alors abandonné l’espoir de parvenir à une union générale de tous les courants, mais continue cependant à travailler sur la fusion de l’organisation interraïons et des bolcheviks. Il va rejoindre ces derniers avec ses amis : ses conflits passés avec Lénine vont continuer à le desservir face à d’autres bolchéviks, par exemple Staline".

    "Lors de la Révolution russe, Trotski était opposé à la demande de paix séparée avec l’Allemagne voulue par Lénine pour poursuivre la guerre civile sans préoccupation extérieure, ce qui a entraîné la capitulation de la Russie (Traité de Brest-Litovsk signé le 3 mars 1918).« 

    C’est Trotski, lui-même, qui a mené les négociations et signé le traité de paix au nom des bolcheviks. Voir à ce sujet la wikipedia (c’est un minimum) : »Les pourparlers débutent à Brest-Litovsk le 22 décembre 1917 entre la délégation russe conduite par Joffé (rapidement remplacé par Trotsky), et une délégation de représentants allemands et austro-hongrois...)

    Cela suffit. Je prends le risque de citer Fielkielkrault (ce qui n’est pas habituel pour moi) :

     TAISEZ VOUS !

    (Je n’ai pas non plus l’habitude de « crier » ainsi avec des majuscules mais les circonstances exceptionnelles que vous nous imposez le justifie)


  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 6 novembre 2019 17:03

    La pertinence des réactions à l’article souligne l’inconvenance de l’article lui-même.

    A défaut de nous apprendre quoi que ce soit sur Trotski ce texte nous apprend beaucoup sur l’auteur : il est définitivement discrédité.

    Il y a lieu cependant de s’interroger sur le fonctionnement de la modération sur Agora Vox. Je veux bien admettre que quelques uns de mes articles ne passent pas mais la comparaison avec celui-là à de quoi m’étonner !!!

    Comment se fait-il que nous ayons pu laisser passer cela ? Pour ma part, je n’ai pas vu cet article quand il était soumis à la modération. J’ai peut-être été négligeant.

    =======

    La citation de Souvarine placée en exergue est une escroquerie intellectuelle visant en quelques mots à résumer le flot de calomnies haineuses que les défenseurs du capitalisme ont de tous temps déversé contre lui pour en faire une brute sanguinaire : juste inversion des rôles. Ce chef de l’armée rouge a mis toutes les forces réactionnaires d’Europe en échec. C’est évidemment impardonnable.

    L’auteur ne donne aucune référence pour que nous puissions trouver la citation et avoir des précisions sur le contexte. A défaut, nous pouvons même douter de l’authenticité de cette citation surtout au vu du peu de crédit qu’il convient de donner à ce qui suit.


  • Albar Albar 6 novembre 2019 18:23

    Du reste, sur le fond, les trois sanguinaires se rejoignaient : Lénine, Trotski et Staline.  Ils ont étés dans leur role.

    Tout ce qui nous effrayait du communisme - perdre nos maisons, nos épargnes et être forcé de travailler pour un salaire minable sans avoir de pouvoir politique - s’est réalisé grâce au capitalisme...  N’est-ce pas ce dernier qui est en train de ruiner les peuples ?!

    On voit aujourd’hui des gugusses du meme acabit comploter en France et contre le monde entier, les milliers de morts leur importe peu.

    https://youtu.be/LMNQamfurlM


  • Daniel0 7 novembre 2019 08:01

    Bjr, Sylvain tu pousses le bouchon un peu trop loin ou alors c’est de l’inconscience. Que t’écrives sur des parfaits inconnus, passé encore, mais oser toucher une icône, alors là non. Trosky est né au 19e et que tout le monde s’en tape sauf des révolutionnaires de salon dont leur dernier combat était de savoir si les Rolling Stones étaient mieux que les Beatles. Noubli jamais que Agora Vox est un site d’expression libre mais certains ont plus de droits. Ils ne sont pas obligés de te lire mais comme dans la vrai vie iils doivent pas avoir l’occasion de la ramener...


  • julius 1ER 8 novembre 2019 10:48

    En fait « l ’anachronisme » dont parle Ratko ... n’est pas toujours là où l’on croit ????

    l’anachronisme c’est de tirer sur les ambulances, ou de déterrer les morts .... et en relisant cet article, je me dis mais pourquoi, veut -on encore essayer de casser du soviet, broyer du communisme où casser les figures légendaires de la Révolution russe ???? 

    quelque part certains ont encore des comptes à régler ou ne serait -ce pas aussi à cause du « isme » qui continue à faire peur ???

    surtout au moment où le néo-libéralisme est en train de s’effondrer avec toutes ses promesses non-tenues ...

    du Choc des civilisations en passant par « la Fin de l’Histoire » ...ces thèses érigées en Dogmes montrent leur vrai visage cad des illusions édictées pour mystifier les peuples car de la fin des classes et de la lutte qui va avec il n’y a pas eu de grand remplacement ....... car les classes diverses ont des intérêts antagoniques et c’est à l’Etat de transformer ces intérêts divergents en intérêt collectif ....

    hors de cela pas de société et pas de pays et encore moins de nation ????

    mais çà ce devrait être le postulat No1 car remplacer la « lutte des classes » par la lutte des places dans une société de chômage massif ou par un consumérisme érigé en finalité suprême ..... on constate que ces deux derniers points montrent leurs limites et ont du mal à faire taire le matérialisme dialectique historique !!!

    le communisme continue à faire peur, car il est clairement identifié comme un vecteur pouvant unir un peuple et çà n’est pas admissible pour les upper -class 

    aussi il faut en extirper toutes traces dans l’Histoire et surtout ne le présenter que sous les aspects les plus néfastes jamais sous l’angle de l’analyse point par point de ses manques et ses insuffisances.....

    c’est drôle car Radko à son corps défendant met le doigt sur la Nep qui a cristallisé la vision de 2 différences fondamentales dans l’évolution de la société communiste des années 20, et en cela il remet en selle Trotsky et son opposition à Staline qui n’était pas simplement une bataille de chefs ou de personnes mais bien le parfait contraire d’une société entièrement bureaucratisée .... la Nep c’était donner l’initiative aux entrepreneurs dans le langage d’aujourdhui cad à l’initiative individuelle dans tout ce qui ne touchait pas à des besoins fondamentaux .. energie , industrie lourde , armement, enseignement ...en clair tout ce qui présentait des intérêts collectifs restaient publics, et le reste était « privatisé »en utilisant le langage d’aujourdhui cad laissé à l’initiative individuelle d ’ailleurs ce débat reste d’actualité car quelle est la part que l’on doit laisser au privé et quelle est la part que l’on décrète publique ???? le débat est loin d’être clos, j’en veux pour preuve les nombreux faits d’actu, la sidérurgie, Alsthom, les fonderies du poitou, la SNCF et les privatisations rampantes, les routes et autoroutes etc..... quelle part du privé et quelle part du public ?????

    Non le « communisme »n’est pas mort car le Capitalisme n’est pas la solution mais bien le problème ..... pour paraphraser quelqu’un de célèbre !!!

    et ce n’est pas ce qui se passe au Brésil avec la déforestation massive pour élever des boeufs et cultiver du soja qui me fera dire le contraire !!!!!


  • Paul Jael 9 novembre 2019 21:48

    L’auteur devrait se reconvertir vers l’écriture de contes de fées. « Son » Trotsky est le méchant le plus rebutant, le plus monstrueux, le plus pervers que la littérature ait jamais conçu.


  • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 12 novembre 2019 10:16

    De grossières contre-vérités dans l’article.

    Une note de 1.66/5.

    Aucune participation au débat.


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