mercredi 2 octobre 2013 - par Bernard Dugué

Vincent Peillon sur un siège éjectable

La question du moment, qui n’apparaît pas encore sur les radars médiatiques, concerne le sort du ministre Peillon après la calamiteuse mise en place des rythmes scolaires. J’avoue ne pas avoir suivi ce dossier depuis le début. Je constate une chose, c’est la chienlit dans le monde éducatif et chez les parents d’élèves, sans ajouter les maires des communes concernés. Alors, monde enseignant signifie base électorale socialiste ; eh oui, il en reste, depuis que les ouvriers sont allés chez Marine ; puis maire signifie élections municipale. L’équation est aisée à résoudre. 2014, élection des maires et combien de mairies perdues à gauche ? Une élection aura toujours des inconnues. C’est juste l’équation qui change en fonction des conjonctures. Alors le président Hollande surveille de près le dossier Peillon, ô combien plus sensible que les Roms du point de vue de l’opinion publique. Les Roms, c’est juste un arbitrage entre deux ministres pour des paroles médiatiques. Peillon, ce sont des actes et pour les Français du concret, qui touche l’éducation de leurs enfants. Alors, je ne sais pas, mais à Londres, les bookmakers pourraient parier sur le maintien de Peillon au gouvernement d’ici Noël, ou disons février 2014, moment approprié pour un remaniement avant les municipales.

La France avait pourtant un système d’éducation performant, avec les maternelles que nous enviaient bien des pays. Et puis les choses se seraient gâtées. Alors les pédagogues du ministère ont consulté très peu les parents et les enseignants mais beaucoup les chronobiologistes. Quand la science se mêle d’éducation, ce n’est jamais bon. Le chronobiologiste n’utilise qu’un paramètre, le temps. Qui plus est, le temps passé à l’école pour apprendre. Les enfants sont fatigués avec cette réforme. C’est logique. Après les cours, ils sont dirigés vers des activités périscolaires. Parfois jeux de ballon ou de société. De mon temps, les jeux de ballons, on faisait ça sous le préau, parfois après la classe, et les jeux de société, avec les copains qui venaient à la maison. Mais si on était fatigué, eh bien on ne jouait pas, ou alors quand on n’avait pas envie. On faisait autre chose. Avec cette réforme, les activités périscolaires risquent plus de fatiguer l’écolier en lui imposant un temps d’activité qui, s’il n’est pas d’apprentissage, demande quand même un éveil du mental. C’est simple à comprendre. Tout aussi simple que la question du maître d’école qui avant, était l’unique adulte référent alors que maintenant, le gosse est un peu perdu, entre le maître qui fait autorité avec ses savoirs et l’animateur qui ressemble au bon copain ou au moniteur de colo. Du coup le gosse est désorienté. On se souvient tous de la nouveauté lorsqu’en sixième, il n’y avait plus un maître d’école mais dix professeurs.

Ces constats venus du bon sens ont semble-t-il été écartés par les chronobiologistes qui ont décidé de mesurer le temps scolaire avec un cerveau transformé en chronomaître à penser ! D’ailleurs, sur le site de l’éducation nationale, on trouvera un laïus très argumenté sur le rythme scolaire, sorte de bulle papale laïque destinée à organiser la vie scolaire. Bref, cette réforme risque d’être l’un des plus retentissants fiascos du gouvernement. Qui en plus coûte cher aux contribuables dans un contexte de réduction budgétaire. Alors le citoyen de base est très mécontent. Cette affaire des rythmes scolaires est bien plus sérieuse que l’habituelle grève des enseignants qu’on voit à chaque rentrée. Pour l’instant, le ministre Peillon joue l’autiste, autrement dit le déni de réalité. Les hussards du socialisme y vont de leur discours idéologique ancré dans le stalinisme du bien vivre, fustigeant les parents qui ne couchent pas bien leurs enfants le soir, louant la rencontre du milieu associatif et de l’école dans les moments périscolaires.

La conclusion, qui ne va pas de soi, c’est que l’enfant est instrumentalisé par le politique. Quant à la fatigue, il faut noter que dans les années 60, le temps de présence dans la classe était de 30 heures, contre 24 heures actuellement. Pourtant, les enfants étaient moins fatigués. Chercher l’erreur. C’est assez simple. En 1960, l’enfant regarde très peu de télé, il n’y a pas de smartphone et d’ordinateurs, pas de jeux vidéo, de play station. L’enfant organise sont rythme et parfois s’ennuie mais l’ennui repose. Si les enfants sont fatigués, l’école n’est pas responsable.

Je n’ai pas vocation à jouer les coupeurs de tête mais je pense honnêtement que Vincent Peillon risque de quitter le gouvernement s’il s’avère que cette réforme confirme globalement ses méfaits sur la vie des écoliers. Après, tout se jouera dans une bataille de situations. Dans certaines communes, ça se passe bien, pas dans d’autres. Tout dépend alors des pourcentages. S’il s’avère que seuls, quelques maires sont les mauvais élèves de la réforme, ça pourra passer, sinon, c’est le siège éjectable.

 



31 réactions


  • Demian West 2 octobre 2013 11:48

    Cher et vaillant Dugué,


    Puissiez-vous avoir raison.

    Car cet homme est le type même d’utopiste qui dérègle toute la société pour installer ses délires.

    N’agit-il pas tout pour installer une théorie des genres qui voudrait effacer les différences entre hommes et femmes, alors que dans le même temps, il arbore sans faille un costard cravate et les cheveux courts du bon garçon comme dans les illustrations les plus stéréotypées des livres d’école des années soixante.

    Et ce petit philosophe ne perçoit même pas la contradiction qu’il est lui-même.

    Vraiment, j’attends avec impatience qu’on me confirme l’exactitude de cet article et qu’on m’annonce que ce ministre des utopies contraignantes aura été mis à la porte de tous les ministères de ce pays.

    Bonne journée

    Demian West



  • Buddha 2 octobre 2013 12:15

    la france est simplement le jouet de forces externes puissantes et prédatrices ,déjà que à l’intérieur il y assez de malades mentaux donc de quoi détruire le pays.....ce n’était pas la peine d’en rajouter...

    de toutes façons l’école c’est apprendre quoi penser, et surtout que mémoriser c’est du formatage, ça exclu donc toute personne « intelligente » (pour moi l’ intelligence est toujours globale et collective avant d’avoir des répercutions « intelligente » sur le personnel ) de ce système..c’est même fait , entre autre , pour ça....je pense.......... l’intelligence n’a pas de maitre ni d’esclaves .

    L’ école est faite pour tester les aptitudes d’adaptation, de soumission à un système, les aptitudes en sciences en général (maths etc etc) et la maitrise des mots pour tromper les gens (politiques,avocats, journaliste etc)..donc pour repérer les garants du systeme

    reste donc des personnes formatées , qui vont alors toutes intégrer un système prédateur millénaire du travail collectif...
    Le reste n’a , on le voit bien avec cet article , aucune importance autre...que la continuité de la société marchande de profit , prédatrice du travail toujours nécessairement collectif...


  • LE CHAT LE CHAT 2 octobre 2013 12:30

    il a voulu avoir « sa réforme » , pour laisser trace de son passage , on voit les dégâts .....


  • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 2 octobre 2013 16:44

    Bonjour,
    J’ai l’image d’un vautour guettant l’odeur de la charogne dans la tête après cet article.
    La réforme est utopiste. Elle est nécessaire, tout le monde s’accorde à le dire. Je ne vais pas refaire le coup de la cour des comptes, mais le fait est que l’école dans notre pays coûte plus cher et produit moins de résultat que dans des pays où elle emploie plus de monde pour de meilleures rémunérations. Plus cher ? Plus d’échec ?
    Tant-pis, les gars : On change rien.
    Tu l’auras ta charogne, Bernard. Mais avec celle de Peillon, c’est celle de l’école toute entière qu’on pourra sentir.


  • Bulgroz 2 octobre 2013 16:46

    La réforme à Peillon ne vise pas à améliorer les résultats scolaires (éducation nationale, 40% de malfaçons à l’entrée en 6ième) mais :

    i) A créer une clientèle électorale par le biais des animateurs, associations et autres emplois d’avenir
    ii) A former nos petits enfants aux bienfaits du socialisme triomphant qui va illuminer le monde.

    Qui plus est, la réforme ne coûtera rien au budget de l’état (aux subventions prés, payées la première année).mais aux budgets des communes.

    Au bas mot, 1 Milliard d’euros et 100 000 emplois aidés concernés. 10 000 euros pour chaque vote socialiste.

    C’est moi qui fait l’estimation car jamais Peillon n’a fait d’évaluation du coût de cette réforme.


  • karikakon 2 octobre 2013 17:07

    Ahhhh, vivement que disparaisse l’école laïque et gratuite du brave Jules ferry et sans oublier celle de Charlemagne. Ça fait tâche, le gratuit dans un monde pervertit par le libéralisme financier. Voila 40 ans, qu’année après année, ils cassent notre école publique au profit du payant. Sont comme ça tous les gars du ps et de l’ump, le gratuit, ça les fait gerber, ces gros cumulateurs de mandats ( chèques)

    Laisser l’école publique à un Peillon, c’est comme laisser un portable Apple à un homme du Neandertal. Dis plus simplement, Peillon est autant fait pour être ministre de l’éducation nationale, que pilote de chasse, c’est pour dire.


    • Le421... Refuznik !! Le421 3 octobre 2013 07:15

      Vieille astuce des classes dirigeantes. C’est plus facile à mener un ignare qui ne réfléchit pas et à qui on donne du « tout maché » (suivez mon regard à droite, même un peu plus, oui, là, là, c’est bon !!) plutôt qu’un instruit qui peut raisonner avec des idées construites...


  • Le421... Refuznik !! Le421 2 octobre 2013 20:29

    La France avait pourtant un système d’éducation performant...

    Ah oui ?? Vous n’êtes visiblement pas difficile !!

    Ma femme, ex-cantinière à la retraite depuis cette rentrée (et c’est heureux) en avait marre de se faire envoyer paître par des gamins de six ans sans rien pouvoir leur dire.
    Et ça ne date pas de 2012-2013, je vous rassure.

    C’est tellement facile de cracher sur tout ce qui bouge, sans apporter de solution.

    Je ne cherche pas à défendre Peillon, mais si vous devez le descendre, faites-le avec des arguments solides...


    • karikakon 3 octobre 2013 08:24

      Je ne cherche pas à défendre Peillon, mais si vous devez le descendre, faites-le avec des arguments solides

      Si je devais le faire, il me faudrait pour cela remonter à l’origine. Époque, ou un pseudo résistant de la dernière seconde. S’est revêtu de de l’étoffe rare du Socialisme, en la souillant. Car discuter, sans remonter à l’origine, c’est comme discuter du vide avec grande aisance. J’ai rien contre ce type en particulier, il est exactement pareil que tous ces potes de l’ump et du ps, de véritables incompétents, tout comme le président actuel et celui d’hier.

      Celles et ceux qui ont voté pour hollande ou sarko...Soyez fiers, car de Gaulle vous a cité « Les français sont des veaux. » Mais c’était hier, aujourd’hui,vous êtes devenus des gros bœufs. Mais bon, je suis là, je vais devenir en quelque sorte votre berger et vous apprendre à réfléchir.


  • robindesbois 2 octobre 2013 20:37

    Ah, le fameux « c’était mieux avant ». Billet indigent. 


  • Abou Antoun Abou Antoun 2 octobre 2013 21:42

    il faut noter que dans les années 60, le temps de présence dans la classe était de 30 heures, contre 24 heures actuellement. Pourtant, les enfants étaient moins fatigués. Chercher l’erreur. C’est assez simple. En 1960, l’enfant regarde très peu de télé, il n’y a pas de smartphone et d’ordinateurs, pas de jeux vidéo, de play station. L’enfant organise sont rythme et parfois s’ennuie mais l’ennui repose. Si les enfants sont fatigués, l’école n’est pas responsable.
    Je crois que là, tout est dit !!!


  • Le421... Refuznik !! Le421 3 octobre 2013 07:11

    Sans compter la destructuration de la cellule familiale. La polémique sur le travail du Dimanche montre combien le besoin de fric prime sur le bien-être social... Papa et Maman travaillent, je ne les vois quasiment jamais, et il faudrait que tout baigne.
    Mais bien sûr, c’est de la faute au Ministre. Il faut bien un responsable puisque les citoyens (hum !!) ne le sont plus de rien.
    C’était difficile de dire que c’était de la faute des roms, alors, va pour le ministre.
    L’irresponsabilité individuelle est en marche.
    Et si vous punissez mes gosses, soit je porte plainte, soit je vous fous sur la gueule. Ca dépend de mon humeur et de ma taille.
    Bravo !!


  • Pingouin094 Pingouin094 3 octobre 2013 09:17

    La refondation de l’école est une véritable nécessité, tant l’échec scolaire, la déscolarisation et les inégalités sociales causent des ravages et notamment dans les milieux et les quartiers les plus défavorisés.

    Mais de la refondation de l’école, on ne voit aujourd’hui que la réforme des rythmes scolaires. C’est prendre la question par le petit bout de la lorgnette. L’échec scolaire serait-il dû uniquement à une mauvaise adaptation des rythmes à l’enfant ? Bien sûr que non ... Et cette réforme a pour effet pervers d’augmenter les inégalités, notamment entre commune riches et communes pauvres ; mais aussi entre classes sociales si les communes décident de rendre certaines activités payantes.

    En terme de rythme scolaire même, on peut se poser des questions. Car la réforme n’augmente pas le nombre d’heures d’enseignements par semaine. Elle les répartis différement. Mais les heures de cours resteront toujours aussi dense.
    Un allongement du temps scolaire annuel, par exemple en réduisant les vacances d’été, voir une véritable annulation de la réforme précédente en rétablissant les heures de cours supprimées par le gouvernement Sarkozy auraient été des réformes plus porteuses, en terme de rythmes qu’un simple jeu de bonneteau entre les heures de cours : ce que tu avais de 15h30 à 16h30 le jeudi, je te le mets le mercredi matin, tu vas voir, c’est vachement mieux !

    Et surtout, la réforme devra être financée par les communes. Qui n’en auront pas toutes les moyens, du moins pas les moyens de proposer des activités périscolaires de qualités aux enfants. Augmenter le temps de « garderie » des enfants à l’école ne parait pas véritablement révolutionaire.
    Et proposer des activités périscolaires hautement éducative, mais uniquement dans les communes riches n’est pas tout à fait dans les valeurs de la gauche, me semble-t-il.

    Bref, une réforme bien mal engagée... D’ailleurs, il se trouve de moins en moins de gens pour la soutenir, y compris parmi les élus locaux PS.

    Ensuite, la


  • legrind legrind 3 octobre 2013 10:58

    Quel Président / Ministre de l’EN auront le courage de détruire l’héritage pourri de la réforme Jospin « l’enfant au centre du système éducatif » qui a détruit l’Instruction publique française qui était excellente et se débarrasser des pédagos fous qui ont pris le pouvoir par la même , dire à la FCPE d’aller se faire foutre ?


  • lcm1789 3 octobre 2013 11:14

    Il y a des chose fort justes dans cet article, mais il ignore la réelle problématique de la « Refondation de l’Ecole ».


    La question des rythmes scolaire est secondaire, c’est un artefact de la réforme.

    Ce qui véritablement en jeu c’est le statut de l’Ecole de la République.
    Depuis sa construction sous la IIIe république, l’Ecole était comme la Nation : Une et Indivisible.

    Dépendant du pouvoir central, cela garantissait une égalité de traitement (du moins sur le principe) entre chaque écolier de France.
    Puis arrivent les lois de décentralisation, le pouvoir glisse peu à peu aux collectivités territoriales, les établissement deviennent des EPLE (Etablissements Publics Local d’Enseignement) .

    La Refondation de l’Ecole vient graver cet état de fait dans le marbre en dépeçant l’Ecole nationale donner la responsabilité opérationnelle (organisation et pour partie contenue) aux commune. C’est la fin de l’Ecole de la République et ça c’est bien plus grave que l’epiphénomène des rythmes (bien que sur le terrain c’est ça qui emm**** parents et enfants au jour le jour.)

    L’étape suivante, c’est l’autonomie renforcée sur les programmes, puis la casse du statut national des enseignant (recrutement local etc...)
    Le territoire sera maillé alors d’EPLE qu’il sera facile de faire fonctionner comme autant de boutiques indépendantes vendant de l’enseignement.

    L’éducation est un immense marché, des appétits féroces lorgnent sur les juteux bénéfices qu’il pourrait engendrer.

    Maintenant sur la question des rythmes eux-même il y a beaucoup à dire et en mal.
    A noter que si les récentes réformes faisaient du bien à l’Ecole cela se saurait :
     petite évaluation de la loi Fillon : Entre 2003 et 2009, le score moyen dans la maîtrise de compétences générale en fin de 3ème a baissé de 12 points en même temps que la part des élèves les plus faibles est passée de 3,9% à 8,7%. !

     


    • heliogabale heliogabale 3 octobre 2013 11:28

      La décentralisation fut une grave erreur telle qu’elle a été accomplie.

      C’est le moteur caché du front national, celui qui explique son enracinement progressif.


  • heliogabale heliogabale 3 octobre 2013 11:23

    Les réformes Jospin qui avaient pour but de mettre l’enfant au cœur du projet pédagogique n’ont pas atteint le but escompté.

    Ce sont les parents qui sont dorénavant au coeur du projet pédagogique. Et ça c’est très grave. C’est très grave parce que c’est symptomatique d’une société où les inégalités ne cessent de croître. C’est très grave parce que les intérêts des parents qui sont très souvent hétérogènes ne sont pas ceux d’une nation.

    Pour rétablir le système éducatif français, il ne faut plus donner la parole aux parents et il faut le faire vite.


  • morice morice 6 octobre 2013 11:40

     il faut noter que dans les années 60, le temps de présence dans la classe était de 30 heures, contre 24 heures actuellement. Pourtant, les enfants étaient moins fatigués.


    vous n’avez aucun sens de l’histoire !

    un gamin d’aujourd’hui est cent fois plus sollicité,, Dugué  : il joue au tennis ou fait un sport, ce qui l’oblige à aller le faire plus loin, il s’inscrit dans des clubs divers, il dort plus tard en raison de l’usage de la télé et des consoles, il suit le rythme de vie des ses DEUX PARENTS QUI TRAVAILLLENT, bref, il est crevé... trois fois plus qu’en 1960...

    et je ne vous parle pas des devoirs à la con, la PLAIE de l’enseignement : tant que les profs n’auront pas compris que tout doit être fait dans leur heure de cours, oui, ils seront crevés avec leur carnasse inutile de grands cahiers et de gros bouquins jamais ouverts en classe, on n’y arrivera pas !

    vous ne connaissez rien à l’histoire contemporaine, visiblement, mais glosez quand même sur les 50 dernières années ce qui est un comble !

  • Crab2 6 octobre 2013 15:42

    La cause des enfants

    Depuis plusieurs décennies, compte tenu des expériences connues dans d’autres pays européens, ce n’est plus à démontrer que mieux concentrés, moins anxieux, les écoliers intègrent plus aisément le matin les apprentissages de base : compter, lire, écrire


    Suites :

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/10/la-cause-des-enfants.html



  • franc 6 octobre 2013 21:03

    cette réforme est une catatrophe , les enfants sont épuisés ,exténués ,ont des yeux cernés ,ils ont trop de travail ,font trop d’activités ,ils n’ont pas de temps libre pour eux ,qu’on leur lâche les baskets .Il est nécessaire qu’ils ait au moins trois jours de repos et sur tout un weekend entier avec au moins deux jours consécutifs de repos pour bien récupérer et faire la grâce matinée surtout à cet âge ,or avec la semaine de 4 jours et demi qui est en fait la semaine de cinq jours,les enfants travaillent autant sinon plus que les adultes ,ce n’est absolument pas normal ;

    Il ne faut pas écouter les soi disant pédagogues ,sociologues ,chronobiologistes ,les experts de ceci ,les experts de cela ,ils sont tous ou presque ,des menteurs ,des abuseurs ,des tricheurs ,qui racontent n’importe quoi avec des intentions cachées pour défendre en fait leurs intérêts ;les parents ,les enseignants voient bien que les enfants sont fatigués et cela découle tout simplement de la logique et de l’expérience .

     

    Quand j’étais au collège , j’ai été en internat ,et j’avais cours m^me le samdi matin alors que le mercredi matin c’était le sport ,j’avais donc pratiquement 6 jours d’occupation et d’activité dans la semaine ,et je revenais tous les weekend le samedi après midi à la maison ,et je n’ai que pratiquement une seule journée le dimanche pour récupérer et faire la grâce matinée ,c’était absolument pas suffisant ,j’étais complètement épuisé et je manquais d’heure de sommeil .Le dimache soir c’était l’angoisse , la frustration et la souffrance de revenir à l’école ,et je détestais l’école .Et un jour ,un lundi j’ai m^me refusé d’aller à l’école pour faire la grâce matinée car je manquais tellement d ’heures de sommeil ;Quand j’étais en 6è une fois un lundi au cours de français le professeur a aperçu que je baillais il s’est précipité vers moi pour me donner une giffle sans dire aucune parole ,je m’en souviendrais toujours ,c’était quand m^me un professeur qui avait la réputation d’être méchant et je tremblais quand defois il m’appelle au tableau.Heureusement que je ne l’ai plus revu l’année suivante ,car le proviseur ne l’a plus repris.C’était un témoignage pour dire qu’il faut que les enfants aient au moins deux jours de congé consécutifs le weekend pour récupérer.

     

    alors oui il faut la semaine de quatre jours pour les enfants m^me pour les ados collégiens ,et je dirais m^me pour les adultes ;Il me semblait que la gauche au temps de Mitterrand était pour le temps libre et m^me a institué un ministère du temps libre. 


  • Crab2 6 octobre 2013 22:05

    cette réforme est une catatrophe , les enfants sont épuisés ,exténués ,ont des yeux cernés ,ils ont trop de travail ,font trop d’activités ,ils n’ont pas de temps libre pour eux ,qu’on leur lâche les baskets, dites-vous !

    Ce n’est pas la réforme qui est en cause ! ( d’ailleurs, sur ce point, les avis divergent )
    Ce qui est en cause ce sont les congés scolaires, en diminuer la durée pour obtenir une heure et demi de cours en moins par semaine


  • leguminator 6 octobre 2013 23:44

    Cette réforme n’est pas convaincante :

    • la gamine n’est pas en forme même en allant au lit à 19h30 tous les jours
    • dans mon bled il n’y a aucune activité proposée
    • les enfants finissent plus tôt, ce qui leur fait une belle jambe comme il n’y a pas d’activité prévue
    • les parents ne peuvent de toutes façons pas aller les chercher à 15h40 : les enfants passent plus de temps chez la nourrice aux frais des parents

    Mais le MUST dont personne ne parle ce sont les APC (Activités Pédagogiques Complémentaires). Sur le papier c’est bien : sur le même principe que le soutien, l’instituteur prend des groupes réduits d’élèves pour travailler n’importe quel sujet à un horaire qui lui convient. Tout élève peut potentiellement y participer si les parents sont d’accord.

    Dans les faits :

    • des heures APC ont lieu pendant la pause déjeuner, qui de fait n’est plus une pause.
    • ceux qui prennent le bus sont exclus d’office.
    • ceux qui sont chez une nourrice sont quasi-exclus d’office (ça lui fait un trajet de plus avec tous les enfants qu’elle garde).
    • ceux qui vont à la cantine sont exclus d’office (pas d’accompagnateur spécifique pour leur faire faire le trajet).
    • des heures APC ont lieu juste après les heures de classe, ce qui piétine sur le temps dévolu aux activités « traditionnelles ».
    • ceux qui prennent le bus sont exclus d’office.
    • ceux qui sont chez une nourrice sont quasi-exclus d’office (ça lui fait un trajet de plus avec tous les enfants qu’elle garde).
    • ceux qui ont déjà une activité « traditionnelle » au même horaire sont exclus d’office.

    Les cas ci-dessus sont pour un enfant... Imaginez donc le cas d’une famille avec deux voire, soyons fous, trois (!) enfants qui auront chacun des horaires APC différents. Pour faire court même les parents au foyer se retrouvent à faire le taxi pour que leur rejeton aille aux APC. Bref tôt ou tard pour ne pas devenir fous, ils refuseront l’APC pour leurs enfants...

    Les personnes qui ont pondu cela ont dû subir un Fukushima neuronal, j’en ai bien peur


    • leguminator 6 octobre 2013 23:50

      Arf ! J’oubliais les 2 jours de fermeture des écoles pour faire des « ponts » rattrapés le mercredi après midi, soit 4 après midi piétinées : après tout on s’en fiche de ce que les gosses peuvent bien faire en temps normal à ce moment de la semaine...


  • Crab2 7 octobre 2013 08:28

    La cause des enfants

    Depuis plusieurs décennies, compte tenu des expériences connues dans d’autres pays européens, ce n’est plus à démontrer que mieux concentrés, moins anxieux, les écoliers intègrent plus aisément le matin les apprentissages de base : compter, lire, écrire


    Suites :

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/10/la-cause-des-enfants.html



  • franc 7 octobre 2013 21:48

    Non seulement il ne faut pas réduire les vacances d’été des écoliers ,mais au contraire les allonger ou plutôt les rallonger et revenir à 3 mois de vacance d’été comme dans les années 1950/60 en m^me temps que le système de sélection rogiureux et sévère et un niveau d’excellence rehaussé de ces années là ;C’est ainsi qu’on peut retrouver la grandeur et la performance des élèves français de réputation mondiale de ces années là .

     

    la France dans les années 1950/60 avec 40 millions d’habitant et 10 % de bacheliers était quasiment la 1ère puissance intellectuelle et scientifique avec un retentissement mondial ,aujourd’huis avec près de 70 millions d’habitants et 90% de bacheliers la France a perdu de sa superbe et traine dans les derniers de la classe parmi les pays développés pour ses élèves et ses universités ,devenant la risée du monde ,cherchez l’erreur .


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