vendredi 19 janvier 2007 - par Emile Mourey

Bible dévoilée ou Bible voilée ? A vous de juger !

Les premiers textes de la Bible relatent-ils des événements qui ont vraiment eu lieu ? Oui, à condition de bien les interpréter. Telle est la thèse que j’ai proposée aux lecteurs d’AgoraVox dans mes cinq articles précédents. Pourquoi ai-je écrit ces cinq articles ? Pour réagir à une émission toute récente d’Arte et de la Cinq intitulée « La Bible dévoilée ». Dans cette émission, des certitudes ont été émises sans débat. Je demande que le débat ait lieu.

Une révolution dans la compréhension de la Bible ???

La puissance de la télévision est telle qu’elle arrive en quelques minutes seulement à convaincre des milliers de téléspectateurs, et probablement davantage, en les entraînant dans une enquête présentée comme scientifique mais qui ne donne malheureusement pas la parole à l’avocat de la partie adverse. Personnalités particulièrement convaincantes, paysages magnifiques, musique envoûtante, tous les ingrédients ont été rassemblés pour faire de l’enquête d’Arte un documentaire passionnant. Quant au fond, on peut en donner l’idée principale en citant deux extraits du livre qui l’a inspiré : « Il est aujourd’hui évident qu’un grand nombre d’événements de l’histoire biblique ne se sont déroulés ni au lieu indiqué ni de la manière dont ils sont rapportés. Bien plus : certains des épisodes les plus célèbres de la Bible n’ont tout simplement jamais eu lieu » (page 21, La Bible dévoilée, éditions Gallimard). « Nous démontrerons que, pour l’essentiel, le Pentateuque fut une création de la monarchie tardive destinée à propager l’idéologie et les besoins du royaume de Juda... » (page 35). En termes clairs, cela signifie que, huit à onze siècles après les dates que donne la Bible, le roi Josias aurait fait rédiger, au VIIe siècle avant J.-C., un faux à partir d’éléments disparates, et cela afin d’abuser ses compatriotes en leur faisant croire à une histoire très ancienne qu’il a en réalité reconstruite pour les besoins de sa cause. L’accusation est grave quand on sait que les auteurs et les détenteurs de ces textes sacrés y voyaient une parole de Dieu qu’il eût été blasphématoire de modifier.

Je propose une autre façon de comprendre.

Aveuglé par son orgueil, imbu de ses connaissances, l’homme moderne n’a pas pensé que, dès 4000 ans avant J.-C., des êtres qu’il considère comme frustes aient pu évoquer leur cité dans l’image d’un couple enlacé et son histoire par analogie avec la vie d’une famille. Et pourtant, les statuettes retrouvées dans les fouilles ne demandaient qu’à parler, véritables emblèmes patriotiques que la Bible appelle "téraphim" (Gn 31,19). Les âges avancés des patriarches auraient dû également nous faire deviner depuis longtemps que leurs noms désignaient des clans ou des conseils et que leurs femmes étaient en réalité des troupes militaires. Le déluge sémite qui s’est abattu sur le pays de Sumer, Abraham mettant sa femme dans le lit du Pharaon, Jacob et Moïse parlant presque en égal avec lui, la femme de Putiphar disant à Joseph ; "Couche avec moi !", la mer qui s’ouvre, le soleil qui s’arrête, toute cette allégorie empreinte de poésie mais absurde dans son sens littéral, nous avons été incapables de la déchiffrer. Nous n’avons pas vu qu’à travers ces textes bibliques assez extraordinaires, c’est toute une histoire de l’humanité qui nous revenait du fond des âges.

Les auteurs de la Bible dévoilée sont partis sur l’idée que les premiers textes bibliques n’ont pu être écrits, créés, rédigés ou recomposés qu’à partir du VIIe siècle avant J.-C., au temps du roi Josias, lorsque l’écriture a pris de l’importance dans le royaume de Juda (page 34). Le raisonnement est recevable à condition d’attribuer ce travail, non pas à Josias au VIIe siècle mais à Moïse au XVe, comme les historiens le disaient encore récemment. Anciennement prêtres d’Osiris, comme je l’ai expliqué, les prêtres Moïse et leurs scribes avaient toutes les compétences requises. L’histoire des patriarches qui les ont précédés dans le pays, ils l’ont mise par écrit en rajoutant parfois quelques passages, en modifiant quelques termes (Yahvé au lieu de El, Io-Jeph au lieu de Osarseph). Faisant suite à cette histoire, ils ont écrit la leur avec un maximum de précisions. Ces textes de l’Exode, du Lévitique, des Nombres, du Deutéronome crient d’authenticité et de vérité historique. Ils révèlent la haute culture des prêtres égyptiens d’Osiris, mais aussi la façon dont ils s’y sont pris pour transformer un troupeau d’anciens esclaves en un peuple redoutable et redouté. L’hypothèse d’une écriture au temps de Josias, suivie d’une réécriture au temps de l’exil à Babylone, la transformation par les exilés de Josias en un Moïse symbolique, tout cela ne tient pas la route.

Voici deux extraits qui prouvent l’existence du Livre dès l’époque de Moïse : Yahvé dit à Moïse : « Ecris cela en mémorial dans un livre » (Ex, 17, 14). « Et dès qu’il sera assis sur le trône de sa royauté, il écrira pour lui, sur un livre, un double de cette Loi... » (Deut. 17, 18)

Les arguments des auteurs de la Bible dévoilée ne prouvent rien.

Page 29 : « Comment le prophète pouvait-il être l’auteur du Pentateuque dès lors que le Deutéronome, le dernier des cinq livres, décrit avec force détails le moment exact et les circonstances de son décès ? » Page 30 : « Des vestiges toujours visibles de nos jours » (rajout postérieur ?). Dans d’autres pages : des noms de lieux litigieux. Des villes et bourgades qui n’existaient pas encore. Des chameaux qui n’auraient pas dû être mentionnés alors que leur existence était pourtant connue. Un exode de 600 000 hommes (chiffres grossis). Bref, des arguments facilement réfutables d’autant plus que les auteurs se placent au XIIe siècle au lieu du XVe en ce qui concerne l’exode.

Quant au témoignage des vestiges archéologiques, on est en plein malentendu. Les archéologues ne peuvent pas retrouver la trace des troupes militaires d’Abraham ou de Jacob puisque c’est la trace d’une tribu nomade qu’ils cherchent. Ils ne peuvent pas retrouver celle de Joseph en Egypte puisque c’est celle des prêtres d’Osiris. Ils ne peuvent pas retrouver celle du peuple de Moïse dans la péninsule dite du Sinaï, ni à Qadech, puisque ce n’est pas dans ce désert que ce peuple a passé ses quarante ans d’errance. En revanche, j’aimerais bien qu’on nous dise quel peuple aurait eu davantage de savoir-faire et de foi pour réaliser les superstructures du mont Sinaï, à Massada, et peut-être d’autres ailleurs.
Le mont Sinaï

Enfin, l’absence du mot hébreu dans les textes égyptiens est un argument qui ne tient plus dès lors qu’on accepte les témoignages écrits de Flavius Josèphe et de Manethon qui nous apprennent que les Egyptiens désignaient les Hébreux par le nom Hyksos.

Lecteurs d’AgoraVox, à vos Bibles !

Vos commentaires sont les bienvenus. Bible dévoilée ou Bible voilée, à vous de juger !

E. Mourey

D’après mon Histoire de Bibracte, Dieu caché, http://www.bibracte.com

N.B. Les légendes des dessins sont des interprétations personnelles d’objets découverts à Tello.



221 réactions


    • Bill Bill 20 janvier 2007 00:35

      Foi de raie de rien

      « tinquiète bill,on a un mental d’enfer »

      Un mental de l’enfer !

      Ben merde ! de l’ENFER !

      Et tu l’avoues comme ça en disant « nous »...

      Ben c’est du joli !

      Bill


    • fouadraiden fouadraiden 20 janvier 2007 00:35

      mais comment prouver l’existence d’un personnage historique ou de ton grand pere par exemple ?

      et sa genealogie c’est une fiction alors ?

      sa femme kadija est sorti de la tete des chroniqueurs arabes alors ?

      la periode qui nous concerne est celle qui nous est la plus proche tout de meme ?


    • Bill Bill 20 janvier 2007 00:48

      @ foi de raie de rien

      « j’imagine alors que c’est encore là la seule façon qu’ont les arabes pour résister à leur triste sort. »

      Non ! Les Arabes (encore une fois, je ne suis pas d’accord, les orientaux ne sont pas tous Arabes, et surtout pas les Magrébhins !) ont bien d’autres solutions !

      Je ne ne vois d’ailleurs pas ce qui les oblige à résister à quoi que ce soit !!! Le monde est à nous tous, nous le construisons tous les jours ! J’aime l’Homme, je ne m’occupe pas de savoir d’où il vient ! Ou plutot si ! Mais uniquement pour ses différences, en pensant mieux le connaitre... Nous avons tout l’Amour de la Terre à partager tous ensemble, ou si tu préfères, tout l’Amour de dieu.

      Pourquoi s’opposer ?

      Je n’en veux à personne ! Et je suis sûr que nous pouvons tous nous entendre. Les peuples musulmans ne prennent pas toujours leur destin en main comme il le faudrait, nous n’en sommes pas responsables...

      Bill


    • Bill Bill 20 janvier 2007 00:53

      "mais comment prouver l’existence d’un personnage historique ou de ton grand pere par exemple ? et sa genealogie c’est une fiction alors ?"

      Tu es en train de démonter par l’absurde ton argument plus haut... L’existence de Mahomet n’est ni plus ni moins probable que celle des prophètes ou de Jésus ou de Moïse...

      Mais je te rassure, j’ai connu mon grand-père, un très brave homme, qui a vécu pour de bon ! Si Dieu existe, qu’il ait soin de son âme, ainsi que de celle de ton grand-père !

      Tu vois que tes arguments n’étaient pas bien convaincants !

      Bill


    • Marie Pierre (---.---.40.12) 20 janvier 2007 06:47

      Fouad, t’es vraiment une ordure de tenir de tels propos.

      Il faut vraiment que toi et ta bande, adeptes du fascisme vert, soyez sur tous les fils pour les pourrir.

      Vous devriez tous comprendre que nous ne sommes pas tous chrétiens ou musulmans et que nous pouvons débattre de textes bibliques sans nous étriper.

      Si en ce moment l’image de l’Islam est à ce point pourrie, c’est bien de votre faute.


    • fouadraiden fouadraiden 20 janvier 2007 20:57

      à marie,

      de quoi parlez vous ?

      toujours à intervenir sauvagement ,sans doute votre image.


    • Marie Pierre (---.---.40.242) 21 janvier 2007 00:13

      Réaction à votre post

      "à marsu ,compatriote de lutte n’était ce pas le déjà cas ?

      mais je te préviens ,j’ai la baraka ,rappelle toi le sort de ton défunt ami..bienvenue"


    • fouadraiden fouadraiden 21 janvier 2007 19:41

      à marie,

      est ce que je peux compter sur vous quand je suis attaqué ?

      cela ne vous concerne pas , juste moi et le pépé marsu


    • Pilgrim (---.---.131.247) 21 janvier 2007 21:40

      Tout ça c’est bien joli mais j’ai entendu dire qu’à Medjugorje il y a 7 voyants ( prophètes si on veut ) et ils disent que Marie ( la maman de Jésus ) leur a dit qu’il y aura de leur vivant un signe de Dieu.

      Les voyants savent de quoi il s’agit mais ils ne pourront le dire qu’environ une semaine avant que l’évènement se produise.

      Dans ces conditions, l’Islam est dans l’erreur.

      C’est une méditations spécialement pour Fouad truc machin et les athées militants.


  • ZEN zen 19 janvier 2007 18:58

    « En termes clairs, cela signifie que, huit à onze siècles après les dates que donne la Bible, le roi Josias aurait fait rédiger, au VIIe siècle avant J.-C., un faux à partir d’éléments disparates, et cela afin d’abuser ses compatriotes en leur faisant croire à une histoire très ancienne qu’il a en réalité reconstruite pour les besoins de sa cause. L’accusation est grave quand on sait que les auteurs et les détenteurs de ces textes sacrés y voyaient une parole de Dieu qu’il eût été blasphématoire de modifier », dites-vous

    Décidément, je crois que vous n’avez pas du tout compris la démarche des historiens et archéologues confirmés que sont Finkelstein et Silberman (voir la totalité de leurs écrits et leur bibliographie), vous déformez même leurs propos et leur intention. Je ne dis pas que leur hypothèse est tenable sur tout, mais ils ont fait un travail minutieux qui force la conviction...en attendant d’autres recherches et d’autres remises en questions.

    Ces scientifiques israêliens ne présentent pas l’« opération Esdras »(?) comme un coup monté, il ne s’agissait pas d’« abuser » , comme vous le dites.Dans de récents commentaires ,à propos d’autres articles de vous ,j’avais souligné que c’était beaucoup plus complexe que cela. La constitution d’un mythe ne marche pas comme cela.Je vous renvoie à Ricoeur, Vernant, et à de bons théologiens, qui savent ce qu’est la pensée symbolique et quels outils conceptuels sont nécessaires pourl’interpréter(il me faudrait quelques pages pour développer).

    Vous faites un faux procès de la manière la plus caricaturale (« l’accusation est grave »") . Où voyez-vous une accusation ?... Vous parlez des « dates que donne la Bible » : c’est vraiment une lecture au premier degré, assez littéraliste, presque fondamentaliste...La bible n’est pas à prendre ou à laisser, elle est à interpréter. Spinoza avait tracé la voie...

    Enfin, un peu de poésie ne nuit pas...

    Bien à vous.


    • ZEN zen 19 janvier 2007 19:02

      J’ajoute qu’il m’arrive de lire ou relire certains passages de la bible, comme le magnifique Cantique des cantique, pour mon plaisir personnel...ou le livre de Job, trés poignant.


    • Marsupilami Marsupilami 19 janvier 2007 19:22

      @ Zen

      Damned ! Nous avons donc des points communs bibliques ! Le cantique des cantiques ! Moi en tant qu’ex-chrétien il me reste les poèmes mystiques de Jean de la Croix (mais surtout pas sa théologie) et Maître Eckhart le grand emmerdeur...


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 19:39

      @ Zen

      Comment voulez-vous faire avancer le débat si on ne dit pas les choses clairement ? Le chat de Schrödinger est un chat qu’on l’enferme dans une boite ou qu’on ne l’y enferme pas et la philosophie n’y changera rien.

      Bien sûr que je regrette de m’opposer ainsi aux archéologues israëliens, mais il n’y a pas d’autre solution pour faire avancer la connaissance dans ce domaine très réservé qu’est la nouvelle archéologie dite scientifique d’où l’étranger est non seulement exclu mais méprisé (voir mon contentieux au sujet de nos anciennes capitales gauloises). Les vrais responsables se trouvent au ministère de la Culture et au Collège de France qui m’ont toujours opposé une fin de non-recevoir accompagné parfois de dénigrement. A la longue, cela aigrit le caractère.

      Croyez toutefois que je n’ai rien contre la poésie, bien au contraire. Quand j’ai proposé mes idées sur le site de la véritable Gergovie, selon moi, le journal La montagne m’a proprement exécuté en me traitant de poète.

      Merci de continuer à lire mes articles mais je vais probablement marquer une pause.


    • pierrot (---.---.141.25) 19 janvier 2007 22:03

      @ Emile Mourrey

      Que certaines théories de scientifique soient de pure canulars, ce qui est malheureureusement vrai, que la théorie de Schrödinger soit une pure imbécilité et que le corpus scientifique se comporte comme une secte très fermée, est certes vrai !

      Je me souviens d’un livre d’un auteur oublié : René Daumal, La Grande Beuverie.Il y décrit la science sous la forme d’un tapis roulant où, en amont, on a placé un lapin, qui est démembré par les scientifiques au fur et à mesure de son avance sur le tapis roulant afin de l’étudier. Tout au bout se trouve le « Grand Savant Général » qui récolte tous les renseignement de ses confrère et en tire des conclusion à partir de la bouillie informe du lapin (qui n’en est plus un d’ailleurs). Il a suspendu au dessus de sa tête une grande pancarte ou il est écrit : Je sais tout...mais je n’y comprend rien.

      Voilà pour la science et son spectacle. C’est peut-être beau, joli, sympa, mais la question qui vient immédiatement à l’esprit est la suivante : ...heue ça sert à quoi ?

      Et à nouveau, les faits cités, même si mon texte semble vous donner raison, une chose est sûre c’est que votre théorie, en tant que théorie possible, ne donne strictement aucune indication qui soit plausible.

      Du point de vue militaire, comme vous dites, il serait effectivement intéressant d’avoir une étude stratégique sur les batailles de l’histoire. Mais expliquer la Bible selon une vue purement militaire (et en forçant le texte), et je conçois que cela vous passionne, ne mène à rien. Juste une vue supplémentaire et strictement unilatérale. C’est oublier la composante humaine avec tout ce qu’elle est. Et c’est amplement plus qu’un point de vue militaire.

      Vous le dites d’ailleurs, et c’est tout à votre honneur. N’en demeure pas moins que cela reste d’un domaine très plat : personne n’y était d’une part, et c’est vu avec la mentalité du « bon sauvage » de Rousseau, qui ressemble à s’y méprendre à un citoyen de Genéve. Tout cela ne fait qu’ajouter des oeillères supplémentaires à l’homme du 21ème siècle. Sa vue déjà limitée ne le requiert sûrement pas.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 22:43

      @ Zen

      Je suis bien d’accord avec la leçon qu’on peut tirer de l’histoire du lapin dépecé. On peut même aller jusqu’à penser qu’il en est de même pour ceux qui croient avoir compris l’homme après avoir expliqué tout son fonctionnement jusqu’à celui de son cerveau.

      Mon explication militaire des textes de la Genèse serait certainement sans grand intérêt s’il n’entrainait pas la chute d’autres dominos. C’est un peu comme un fil qui se déroulerait depuis Adam et Eve et qui aboutit au christianisme et à l’islam.

      Dans son encyclique « La foi et la raison » le pape avait invité les philosophes à un dialogue, notamment sur les textes scripturaires. Pourquoi ce dialogue n’a-t-il pas eu lieu ? Le Vatican est au courant de mes ouvrages puisque le cardinal Vanhoye m’en a accusé réception. Pourquoi les philosophes à qui je les ai envoyés ne m’ont pas répondu sauf deux. Luc Ferry m’a écrit qu’il les lirait, j’attends qu’il me dise ce qu’il en pense. Je constate simplement qu’il a suivi en partie mon interprétation de l’évangile de Jean dans un livre qu’il a écrit. Quant à Michel Onfray à qui je les ai envoyés avec ma critique de son athéologie, je constate qu’il a préféré promouvoir un autre ouvrage très polémique qu’il est allé chercher dans la poussière des archives.


    • ZEN zen 19 janvier 2007 22:55

      @M Mourey

      « je regrette de m’opposer ainsi aux archéologues israëliens »,dites-vous

      Il n’y a aucun regret à avoir.On réfute tout simplement, thèse contre thèse. Or vous vous opposez en fait à l’idée que vous vous faites des travaux des chercheurs israëliens, qui n’ont aucun a priori à défendre (tout en restant Juifs croyants).Ils font leur travail de scientifique, point-barre, en relation avec d’autres historiens de Tel-Aviv et de Jérusalem, avec courage, car ils rencontrent pas mal d’incompréhension de la part des religieux fondamentalistes de leur pays.

      Vous n’avez pas à être aigri.Ce n’est pas une question de personne , mais de vérité historique. Je vous souhaite bonne lecture des travaux en cours de ces chercheurs, car, manifestement, vous ne les avez pas vraiment lu. Et si vous craignez peut-être pour votre foi, sachez que des théologiens exégètes vont trés loin dans la démythologisation.

      Bonne soirée


    • ZEN zen 19 janvier 2007 22:58

      MMourrey

      Erreur, vous répondez à un autre.


    • Emile Mourey Emile Mourey 20 janvier 2007 10:28

      @ Pierrot

      Je suis bien d’accord avec la leçon qu’on peut tirer de l’histoire du lapin dépecé. On peut même aller jusqu’à penser qu’il en est de même pour ceux qui croient avoir compris l’homme après avoir expliqué tout son fonctionnement jusqu’à celui de son cerveau.

      Mon explication militaire des textes de la Genèse serait certainement sans grand intérêt s’il n’entrainait pas la chute d’autres dominos. C’est un peu comme un fil qui se déroulerait depuis Adam et Eve et qui aboutit au christianisme et à l’islam.

      Dans son encyclique « La foi et la raison » le pape avait invité les philosophes à un dialogue, notamment sur les textes scripturaires. Pourquoi ce dialogue n’a-t-il pas eu lieu ? Le Vatican est au courant de mes ouvrages puisque le cardinal Vanhoye m’en a accusé réception. Pourquoi les philosophes à qui je les ai envoyés ne m’ont pas répondu sauf deux. Luc Ferry m’a écrit qu’il les lirait, j’attends qu’il me dise ce qu’il en pense. Je constate simplement qu’il a suivi en partie mon interprétation de l’évangile de Jean dans un livre qu’il a écrit. Quant à Michel Onfray à qui je les ai envoyés avec ma critique de son athéologie, je constate qu’il a préféré promouvoir un autre ouvrage très polémique qu’il est allé chercher dans la poussière des archives.


    • pierrot (---.---.141.25) 20 janvier 2007 14:24

      @ Emile Mourrey

      Je crois que votre interprétation n’en soit qu’une parmi tant d’autre et surtout obsolète. Là ou l’on parle d’esclavage en Egypte afin de fournir la main d’oeuvre gigantesque nécessitée par les non moins gigantesques constructions égyptiennes !

      Théorie directement issue des « théories des Lumières », à son aulne, subjective et orientée. Hors ce que apparait avec nos connaissances actuelles, c’est que la construction de ces monuments offrait un travail rénuméré au peuple égyptiens et alentour pendant les crues du Nil (l’Egypte étant un empire très riches). Les cultivateurs étant forcément désoeuvrés pendant ces crues.

      On a expliqué la construction de ces monuments par le travil gigantesque de charriage de bloc de pierre calcaire (donc il eut fallut une sous-classe d’ouvrier ou d’esclaves). Ce qui est mis à mal aujourd’hui ! Contre vent et marée, car cela détruit pas mal de théories

      voir : ici

      Ce procédé s’apparent à la production de briques à partir de macération de sable et de l’acide lactique produit par la décomposition de la paille. Technique toujours utilisée aujourd’hui. Tout un pan de pseudo connaissances orientées « luttes des classes » s’effondrent.

      La votre aussi par la même occasion.

      D’autant plus qu’en tant que militaire, vous savez pertinemment qu’aucune puissance matérielle n’est capable de vaincre une armée, sans la foi ou le moral des troupes qui la compose. (exemple le vietnam très près de nous).

      On sait de plus que les esclaves sous Rome, pratiquaient le métier de médecins, d’avoués, et de gladiateur (cela payait bien). Et le mot esclave n’avait certes pas le même sens que celui que nous lui attribuons aujourd’hui. Le fait d’être affranchi procurait pour avantage la citoyenneté romaine, ce qui était une promotion sociale. CAr certaine personne, sans être esclave ne la possédait pas.

      En ce sens, toute l’histoire est à refaire. Et elle ne saurait, pas plus que pour les temps anciens se passer de l’aspect religieux. LE reste n’étant que détail.


  • Le furtif (---.---.31.95) 19 janvier 2007 19:13

    La domination Koushite sur la Haute Egypte coincide avec l’hypothèse Josias comme inititiateur de la rédaction des livres mosaïques...Les Egyptiens auraient pu être noirs alors pour les rédacteurs

    Les articles De E Mourey m’ont passionné ; ils continuent à me poser plus de questions qu’ils ne m’apportent de réponses.

    C’est bien pour cela que je n’épouse pas la querelle « universariste » qui lui est faite. En cette affaire on peut lui opposer des arguments et des faits mais pas des titres. Il n’y a rien de plus nuisible à la science que l’argument d’autorité.La chicannerie sur le conditionnel, ne mène guère plus loin quand ses tenants n’avancent d’autres contradictions . Au cours des commentaires de la série d’articles certains ont avancé des références à des textes , des sources , des résultats de fouilles.... Ceux là n’excipaient pas leurs galons ni leurs médailles, ils ont été reçu avec amènité par E Mourey.J’eusse aimé que mes profs fussent aussi vertueux. J’en ai fréquenté et connu beaucoup qui ne se la jouaient pas du tout modeste. Le monde universitaire , comme les autres , est parfois aux mains de coteries et sensible aux modes... Ce qui ne nous conduit pas à suivre ses conclusions sans discuter.

    Discuter : est la requête de E Mourey. Pour l’approuver ou le combattre je crois qu’il nous renvoie à nos chères études. A ce sujet il va falloir qu’un changement draconien intervienne. Très objectivement, le temps que je gaspille à vous lire tous et à participer à vos (nos) chamailleries a fait chuter dramatiquement mon rythme de lecture...

    Je dois bien être un des rares à dire qu’il y a trop d’articles sur la page quotidienne d’Agora Vox

    Très amicalement à l’auteur et à tous.

    Le furtif


    • (---.---.50.63) 19 janvier 2007 19:37

      Vous faiguez pas à lire ce blaireau. Ou alors pour rigoler un peu des propos ampoulé (amphatique, boursouflé, pompeux) de cette petite sommité des bloggers vaseux.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 19:53

      @ Le Furtif

      Tout à fait d’accord. Tout ce que je demande, c’est que cet article soit repris par la presse parisienne, sous cette forme ou sous une autre, afin que la communauté scientifique se prononce.

      Ou bien qu’Arte ou la cinq réagissent, puisque je leur reproche de ne pas donner la parole à ceux qui ne sont pas d’accord avec les thèses qui ont été diffusées, diffusées sans émettre aucune réserve.


    • roumi (---.---.74.206) 19 janvier 2007 20:23

      vous avez raison de faire de si jolies allégories Monsieur Mourey .

      vous me faites rèver. et me questionner .

      c’est comme l’évangile selon judas ; c’est une question qui dérange aussi .

      mais attention ! comme le souligne si bien Demian West , il y as un varieté d’hydrogène qui peut etre sulfuré ?


  • ZeusIrae (---.---.209.130) 19 janvier 2007 21:07

    C’est quoi cette article......figurez vous que j’ai lu l’ouvrage en question.

    Le resumé que vous en faites est d’un sensationnalisme honteux,vous mentez purement et simplement au lecteur. Ils considerent en effet qu’une partie de la bible a été ecrite au temps du roi Josias mais votre article les faits passer pour des maniaques de la theorie du complot.

    Je suis tout à fait scandalisé par une presentation si biaisé.


    • roumi (---.---.74.206) 19 janvier 2007 21:12

      bof why not !!

      mais c’est une allégorie est ce mal ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 21:58

      @ ZeusIrae

      Relisez bien mon article. Comme dans tous débats, je ne fais que présenter des arguments et expliquer pourquoi je ne considère pas comme fondés la thèse et les arguments présentés dans le livre que vous avez lu.

      Je ne fais preuve d’aucune agressivité et n’attaque pas les personnes.

      Puisque vous voulez entrer dans le débat, dites-moi sur des points précis si possible ce qui est faux dans mon écrit, en me donnant, bien évidemment, vos arguments.

      L’important est de faire avancer la connaissance et d’approcher le plus possible de la vérité.


  • Le furtif (---.---.31.95) 19 janvier 2007 21:20

    @Demian

    Bonsoir. Je ne partage pas toutes les conclusions hypothèses de E Mourey ....Loin de là

    • Parce qu’il ne me convainc pas toujours
    • Parce que je professe en secret des hypothèses bien plus folles sur la première période intermédiaire
    • parce que j’ai lu Mordillat et Prieur qui au long de leur travail sur Saint Paul et le fabuleux Corpus Christi m’ont emballé
      - parce que nanninnanna et le reste

    Il n’en demeure pas moins que ses hypothèses me passionnent que sa façon de les présenter sans forfanterie me scotchent à chaque fois devant mon écran.

    Que Ses articles sont toujours bien fréquentés si ce n’est par des butors qui voudraient ne pas le voir sur Avox. A ce propos je vous donne quitus de ne pas avoir mêlé votre voix à la leur.

    Pour finir Zen et Marsu m’ont indiqué tellement de bouquins à lire.....Que ....Lire ou Agoravox telle est MA QUESTION aujourd’hui. J’attends l’article promis par Zen. J’en veux d’autres encore de Marsu. J’en voudrais d’un certain Cedric sur la geophysique, il touche drôlement sa bille le gars...Je me demande où est passé OHLALA...Je suis complètement addicted.

    Bonsoir

    Le Furtif


    • ZEN zen 19 janvier 2007 21:44

      @Le Furtif, bonsoir

      « Parce que je professe en secret des hypothèses bien plus folles sur la première période intermédiaire »

      Pourrais-tu nous en dire un peu plus là-dessus ?..tu me mets l’eau à la bouche.Lire ou Agoravoxer ?Comme toi, difficile à concilier les deux, même à la retraite . Je crois que je vais m’effacer quelque temps, une dizaine de bouquins m’attendent et mes yeux fatiguent vite devant un écran.


    • pierrot (---.---.141.25) 19 janvier 2007 22:59

      @ Demian

      Mircea Eliade. Bien vu Demain !

      Et là c’est l’histoire vu par la toute petite lorgnette du freudisme et jung..isme.

      Pas scientifique pour un « pet ». (ce mot pour compenser là ou je fais des phrases. Mais bon ! C’est néanmoins le mot est de pure langue française. Je ne suis pas amateur des héros des Précieuses ridicules de Molière)

       smiley


    • Le furtif (---.---.31.95) 19 janvier 2007 23:24

      @Zen bonsoir

      Pour le moment, ça tient pas la route...

      • Et c’est pas demain la veille.J’avais bien une belle soeur archeologue dans la région...Elle a travaillé à Jericho.

      Mais un bienheureux divorce a fait que la dame a disparu de ma vie il y a (waouh vain dieu !) 25 ans... !Putain 25 ans !

      J’avance avec prudence que la phraseologie recouvre une ideologie.

      Empire unifié = période de puissance et de faste

      Empire divisé en principautés indépendantes ==> période de décadence

      Ce schéma est répété partout en Europe au cours des siècles : j’y vois de l’ideologie pure, un culte de l’état centralisateur.Il n’est pas ininteressant de rappeler que les deux camps de la politique mondiale ( pour faire simple) partageaient ce point de vue préconçu. Voir comment l’historiographie française de tout bord est quasi unanime pour encenser Louis XIV. Je ne vois pas de quoi aurait à rougir l’Italie du Quattro cento en regard de celle de Berlusconi. Idem pour la Belgique. Plus loin je ne vois pas l’avantage (humain) de maintenir un Soudan unifié.

      Je ne vois partout qu’une propagande ideologique en faveur d’un modèle français de la puissance mais pas celui d’une recherche d’une meilleure gouvernitude.

      Bien il va falloir y aller...bonne nuit

      Le Furtif


    • Marsupilami Marsupilami 19 janvier 2007 21:30

      L’auteur de ce commentaire se ridiculise en prétendant connaître quoi que ce ce soit sinon la profondeur de son nombril.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 22:56

      @ Demian West

      On m’a en effet conseillé de présenter une thèse devant un jury. Le problème - je crois me souvenir - c’est qu’il faut avoir conduit ses recherches sous l’autorité d’un patron. Certains de mes amis qui avaient suivi cette voie me l’ont fortement déconseillé car, ou bien j’allais être pillé ou bien tout serait fait pour me démolir.

      L’Université, à ce niveau-là, ce n’est pas ce qu’on croit.

      Et puis, à mon âge, revenir devant un jury de profs qui n’y connaissent rien au raisonnement militaire, non, trois fois non !


    • minijack minijack 23 janvier 2007 12:03

      DW, il y a des gens qui se foutent complètement des diplômes et des probations officielles, absolument nécessaires selon toi pour faire « l’oeuvre de sa vie »...

      Qui ose penser à faire « l’oeuvre de sa vie » ? C’est le début de la fin. Quand on commence à penser à ça comme un aboutissement, on n’est pas loin de l’enterrement de première classe. On ne parle de l’oeuvre d’une vie qu’en éloge funêbre ou sur un épitaphe.


  • roumi (---.---.74.206) 19 janvier 2007 21:42

    glarg la capitale est aux mannettes ?


  • (---.---.86.174) 19 janvier 2007 21:57

    Pour la bible, les Égyptiens et les Éthiopiens ont une origine commune : ils descendent de Cham l’ancetre des noirs (Genèse 10 : 6).


  • moebius (---.---.136.64) 19 janvier 2007 22:21

    Vous voulez dire de Belphégor ! La premiere version en noir est blanc était magnifique.....mais nous ne saurons jamais la vérité ? Oh ! beauté nue du mystére ne te dévoile pas trop vite. Gnin gnin gnin grouik.... bzzzzzzzzz......


  • Icks PEY (---.---.161.200) 19 janvier 2007 23:18

    Trouvé sur internet :

    « Emile Mourey s’insurge contre la censure dont il serait l’objet, (...) sur les contestations qu’il émet depuis de nombreuses années quant à l’emplacement des hauts lieux de la Gaule chevelue ou en voie de calvitie : Bibracte, Gergovie, Alesia ; son argumentaire, où il s’en prend à la »tyrannie« de Christian Goudineau, titulaire de la chaire des antiquités nationales au collège de France, et à la »mauvaise foi« des ministres successifs de la culture, est en ligne à l’adresse suivante : (...) »

    Entre Emile MOUREY dont les compétences ne sont reconnues par personne, même par par un éditeur puisque ses thèses ne sont éditées que par lui-même et le titulaire de la chaire des antiquités nationales au collège de France, dans le doute, je préfère faire confiance au second !

    Bien cordialement

    Icks PEY


    • Marsupilami Marsupilami 19 janvier 2007 23:36

      @ Icks Pey

      Ouayis, j’avais déjà vu, mais on a droit à déconner avec l’histoire, surtout ancienne, non ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 23:44

      @ Icks Pey

      Voila enfin un débat intéressant qui permet d’avancer dans la recherche de la vérité.

      Il est exact que j’ai fait une critique des ouvrages de M. Goudineau mais c’est normal en démocratie. En revanche, ce qui n’est pas normal, c’est la calomnie.

      La phrase que vous avez trouvée sur l’internet, si elle correspond peut-être à une réalité, je ne l’ai jamais prononcée ni sous cette forme ni sous une autre. Je n’ai jamais accusé M. Goudineau de tyrannie à mon égard, ce qui aurait été ridicule. Quant à l’expression « mauvaise foi », je l’ai écrite en effet au sujet d’un article dans lequel il était dit qu’un objet archéologique parmi d’autres exposés au musée du mont Beuvray avait été trouvé sur le site alors qu’il ne l’était pas. Et personne n’a dit que j’avais tort. Maintenant, le musée fait un peu plus attention.

      Donc, avant de propager des rumeurs comme celle-ci, mieux vaut vérifier ses sources. Je serais heureux que vous me présentiez des excuses.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 23:49

      @ Icks Pey

      Je n’ai jamais insulté de ministre. L’auteur de cette rumeur a volontairement mal lu mon propos.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 janvier 2007 23:53

      @ Damian West

      Calomnie ! Pas d’arguments,propagation de rumeurs, voyez ma réponse à Icks Pey

      J’attends des excuses


  • Forest Ent Forest Ent 20 janvier 2007 04:07

    Je n’ai aucune compétence en histoire, et suis incapable de juger de la plausibilité de ce qui nous a été présenté. J’ai le vague sentiment que c’est comme la théorie des cordes : esthétique, intellectuellement cohérent, et invérifiable. Il me semble que le biais principal de la méthode est de s’appuyer avant tout sur le texte biblique qui, s’il est une source historique non négligeable, n’est à mon avis pas trop à prendre au pied de la lettre.

    J’ai eu plaisir à lire cette thèse, comme j’aurais pris plaisir à lire un roman de vulgarisation historique. Cela m’a permis de m’interroger sur ce que je connaissais vraiment de cette époque, c’est à dire pas grand chose, et me promettre encore une fois d’approfondir à l’occasion.

    Qu’il soit entendu qu’il s’agit d’une thèse, et que les historiens ici, s’il y en a, se chargent de la réfuter. C’est un sujet sur lequel il n’y a pas de vérité établie pour encore un moment, et les « autorités » se divisent déjà en chapelles et clochers sans même le secours des amateurs.

    Moi, je remercie l’auteur de m’avoir instruit et distrait.


    • Emile Mourey Emile Mourey 20 janvier 2007 09:43

      @ Forest ent

      Si tous les lecteurs d’Agoravox étaient comme vous, cela serait bien.


    • ZEN zen 20 janvier 2007 10:05

      @Forest,bonjour

      « J’ai le vague sentiment que c’est comme la théorie des cordes : esthétique, intellectuellement cohérent, et invérifiable. »

      Il est vrai que ce sont des problèmes complexes(comme tous les problèmes touchant à nos origines), mais la recherche avance, et on peut maintenant vérifier pas mal de choses, même si beaucoup reste à faire.De plus, la passion s’en mêle ainsi que pas mal d’amout propre...MMourey ne prend pas en compte les avancées historiques depuis une cinquantaine d’années, faisant une fixation sur l’aspect militaire des choses (déformation professionnelle ?)et ne veut pas tenir compte des ramaniements postérieurs de traditions orales largements mythiques, mais intéressantes.Je te renvoie, si ça t’intéresse à mes autres commentaires sur les autres articles de l’auteur.Je finis par radoter...Mais on ne peut plus aujourd’hui ne pas tenir compte des travaux de Finkelstein et son école,qui marquent un tournant et préparent sans aucun doute des recherches encore plus passionnantes, mais sans doute dérangeantes pour des esprits naïvement croyants en la lettre des textes.


  • (---.---.28.91) 20 janvier 2007 07:46

    Spinoza a fort bien montré la façon de lire la Bible dans son Tractatus Theologico-politicus où il explique clairement que la Bible doit s’expliquer par elle-même.

    C’est précisément ce que les croyants n’ont jamais voulu faire parce qu’alors on leur supprime par ce seul mot tous leurs interprétations orientées et autres approximations, tous leurs délires monomaniaques, tous leurs mensonges, bref toute leur merde.

    La croyance est une pathologie, elle est une forme de maladie mentale, voilà au moins ce que nous a apporté la psychanalyse.

    La tricherie est très simple : on ne pense les choses que d’un point de vue moral. À partir de là, tout est faux.


  • Don Diego (---.---.105.23) 20 janvier 2007 09:19

    Mr West... Etes-vous apparente au celebre James West ? ou bien alors a son accolyte le docteur Miguelito Loveless ?

    Mr West ... avez-vous l’intention de nous casser les couilles pendant longtemps encore avec vos commentaires dont la suffisance n’egale que la pedanterie rayonnante ?

    Je propose que l’on se cottise pour vous offrir une bonne coupe de cheveux , une belle boule a z. Il m’apparait comme vraisemblable que vous consacrez un temps excessif a vous faire la raie et cela ampute d’autant le temps que vous pourriez consacrer a l’onanisme...

    Nous savons depuis Hitler qu’il convient de se mefier des peintres rates.


  • Thrin (---.---.49.157) 20 janvier 2007 10:57

    @l’auteur.

    Vous dites « les Egyptiens désignaient les Hébreux par le nom Hyksos ». Voilà un scoop !! Je ne suis pas expert du sujet mais il me semblait que les Hyksos était un peuple sémite ayant envahi puis régné sur l’Egypte plusieurs décennies.

    voir par exemple : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyks%C3%B4s

    Leur histoire est relativement bien documentée et rien ne semble pouvoir les relier aux hébreux, autre peuple sémite.

    Y a-t-il un seul historien qui partage votre interprétation ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 20 janvier 2007 11:17

      @ Thrin

      Je dis que les Egyptiens désignaient les Hébreux par le mot Hyksos. je dis également que les Hyksos qui ont dominé une partie de l’Egypte pendant plusieurs siècles étaient les Hébreux de la Bible et que les deux mots sont synonymes. J’appuie cette affirmation sur une réinterprétation des textes bibliques, de certains vestiges archéologiques, sur les derniers résultats de fouilles du site d’Aravis, sur un raisonnement logique, notamment militaire, et enfin sur un ouvrage de Flavius Josèphe, le Contre Apion dans lequel il rappelle des textes d’un auteur plus ancien qui ne nous sont pas parvenus, Manethon. Je ne possède pas cet ouvrage dans ma bibliothèque. Je l’ai étudié il y a vingt ans passés et je n’ai pas envie de recommencer une étude que j’ai faite à ce moment-là. M’étant intéressé principalement à l’histoire de la Gaule, je n’ai pas l’intention de me lancer dans celle de l’Egypte. Que les Egyptologues tiennent compte de mon avis ou non, c(est leur affaire.


    • Forest Ent Forest Ent 20 janvier 2007 14:29

      « les camps d’extermination nazis n’ont jamais existé »

      Et un point Godwin. N’exagérons rien.

      Troie n’a t elle pas été retrouvée par un « amateur ». Le tombeau de ToutankhAmon n’a t il pas été retrouvé contre toute « vérité officielle » par un « amateur » financé par un mécène amateur ?


    • Rocla (---.---.2.51) 20 janvier 2007 14:33

      Pour l’ instant j’ ai encore pas vu le livret de famille , ni d’ Adam ni d’ Eve.

      Rocla


    • x (---.---.134.8) 20 janvier 2007 15:40

      naturaliste je viens sur le site rien que pour vous


  • Angélique (---.---.184.81) 20 janvier 2007 12:48

    Bonjour

    Je reprends l’intervention de liane que je trouve pertinente et parfaitement à propos. liane007 (IP:xxx.x3.86.201) le 19 janvier 2007 à 16H18

    Ne croyez vous pas qu’il serait temps d’essayer d’oublier cette sinistre histoire (vraie ou fausse) d’événements microscopiques mais qui ont eus le malheur d’imposer le monothéisme, le christianisme et l’islam ! La source de centaines de guerres, de tortures, de bêtises ! ET CA CONTINUE ! Voila encore une serie d’article pour prouver quoi ? Que ce qui a été écrit dans les fameux livres bibliques est plus ou moins vrai ! N’y a-t-il vraiment rien de mieux à faire pour notre lamentable et triste et religieuse humanité ?

    Relayée par Marie Pierre (IP:xxx.x8.1.195) le 19 janvier 2007 à 17H23 .... Ulysse (bien vu !!!!)

    En bons usagers de l’internet rapide et gratuit nous entretenons l’idée de son innocence.

    Pourtant il est clair que ni l’espace ni le temps ne sont indéfiniment extensibles que l’on soit dans le viruel ou pas.

    Toute publication, toute intervention se fait au détriment d’une autre, car à l’évidence elle me prend de mon temps, elle occupe de l’« espace disque » sur les serveurs, elle consomme de la « bande passante » elle perturbe en amplifiant le « bruit » de fond.

    Diriez vous qu’il est légitime de réclamer l’insertion dans un numéro du Monde de La Croix ou du figaro d’un dossier de 20 pages sur l’adaptation des pingouins à la fonte de la calolte glacière.

    Certainement non ! et pourtant c’est ce qui tend à se passer sur le net.

    Je prétends que les choix de E. Mourey ne sont pas neutres.

    Je prétends qu’ils ne répondent pas à la soumission, naïve, à une « mode people » (mystique et/ou petit hommes verts),

    Je prétends qu’ils ne traduisent pas non plus une quête de sens ou d’absolu.

    Je dis qu’il ne s’agit pas de la décompensation de M. tout_le_monde privé de parole pendant des décennies et qui trouve enfin sur les blogs la possibilité d’exposer ses recherches intellectuelles.

    Il y a d’autres espaces pour cela : le comptoir du bar du coin, les cercles « philosophiques », le divan du bon docteur.

    En « vérité », j’y vois une expression de ce mouvement sinusoîdal, à son apogée moderne dans le monde anglo-saxon, de remise en cause de la réalité .... d’irruption permanente de l’irrationnel et de la morale dans le discours.

    E. Mourey ouvre simplement, parce qu’il est des leurs, la porte aux créationnistes et aux négationnistes ... eux aussi oui ! puisque la seule vérité est dans la bible, n’est-il pas.

    Cela dit je ne vois aucun inconvénient à en discuter.

    Fiat Lux Angélique.


    • Forest Ent Forest Ent 20 janvier 2007 14:40

      @ Angélique

      Le sujet traité ici n’est pas un sujet de religion, mais d’histoire.

      @ DW

      Ce que vous dites sur la méthode scientifique est tout à fait exact. Mais il faut bien dire aussi que les historiens sont très partagés sur cette période. J’ai lu il y a quelques années un ouvrage, justement écrit par des universitaires israeliens, qui avançait la thèse que le « peuple hébreu » était le clergé d’Aton, et que le mot hébreu Adon utilisé en liturgie en aurait dérivé. D’après un ami spécialiste de l’araméen, c’est linguistiquement impossible. Il me semble donc que ce sujet est encore assez peu défriché, et que la qualité d’universitaire ne suffit pas à garantir la plausibilité d’une thèse.


    • Forest Ent Forest Ent 20 janvier 2007 14:50

      Mes excuses. Je me suis mal exprimé. Le sujet est très « défriché », mais cela n’a pas encore fait converger les points de vue.


    • Forest Ent Forest Ent 20 janvier 2007 16:18

      Oui et dont acte. Si ceci était une publication universitaire, elle aurait été rejetée pour n’avoir pas présenté en introduction l’état des travaux sur le sujet.

      Par contre, en tant que fiction historique, je maintiens qu’elle n’est pas pire que celles de Christian Jacq qui ont connu un grand succès de librairie en prenant moult libertés avec l’égyptologie. Pas grand monde ne lui est alors tombé dessus, car il a suscité un regain d’intérêt pour la discipline. Qu’il en soit ainsi pour celle-ci.


    • minijack minijack 21 janvier 2007 19:32

      Arrêtons de tourner en rond autour de questions qui ont fait perdre la boule au monde entier.

      On peut faire dire ce qu’on veut aux textes quand ils remontent à plusieurs milliers d’années et qu’ils ont été de multiples fois traduits et interpolés. La seule manière d’approcher la vérité est de rechercher une cohérence d’ensemble, en tenant compte des connaissances en tous domaines et pas seulement sur les choses avérées des seuls domaines religieux ou archéologique.

      Par exemple, je cite (@ Angélique) :« Pourtant il est clair que ni l’espace ni le temps ne sont indéfiniment extensibles que l’on soit dans le viruel ou pas. »

      C’est faux. En tout cas l’affirmation est fausse. L’espace et le temps sont infinis (au moins à l’échelle des générations humaines). C’est ce qu’on appelle « l’éternité ». Et il n’y a qu’un seul mot pour désigner l’infinitude des deux concepts puisque l’espace et le temps sont précisément la même chose. Et comme par hasard, « L’Eternel » vit dans l’éternité...

      Tous les mystères de la Bible trouvent leur explication très simplement dans mon dernier roman « Saga Deus Temps UN » publié sur diamedit. (accès gratuit en lecture seule mais vous pouvez imprimer avec un abonnement par Paypal ;c))

      Et mon explication du mystère des religions révélées, romanesque mais scientifiquement envisageable, est tout aussi valable que toutes les élucubrations de diplômés de tous poils qui se cantonnent à des interprétations purement textuelles, isolées du contexte cosmique dans lequel les questions se posent, ou de soi-disantes traces archéologiques existantes mais inexplicables ou incohérentes avec les textes.

      Pour expliquer l’histoire religieuse d’un point de vue rationnel, il faut « prendre de la hauteur » et considérer que ce qui nous apparaît encore comme irrationnel pourrait bien ne pas l’être tant qu’on croit mais trouve dans la science contemporaine une autre explication possible que celle donnée par une langue ancienne inadaptée aux concepts spatio-temporelles. Ca s’appelle la Science-Fiction, et ça démontre tous les jours son réalisme visionnaire.

      .


    • (---.---.95.112) 22 janvier 2007 09:25

      Pour Angélique : Il faut savoir que nos savants ont prouvés que le temps « avait des trous » ,cette affirmation m’a beaucoup interpellée. ...Un avion qui tourne d’est en ouest ne met pas la même durée que celui qui tourne d’ouest en est,pour faire le tour de la terre. Ceci a été parait-il répété au moins trois fois !avec tous les témoins que ces scientifiques peuvent mettre en oeuvre ,l’avantage ,on peut les croire ...le temps posséde des trous ,le temps est relatif ..il y a bien «  »tout un monde «  » que l’on arrive à deviner mais qui dépasse notre mental concret,trop concret certainement.


  • Rocla (---.---.2.51) 20 janvier 2007 14:28

    Me concernant , je trouve plus de vérité dans les blagues de caram’bar que dans ces constructions dont aucun fondement n’ est vérifiable . A moins de nous présenter un témoin fiable et de bonne foi .

    Rocla


  • Don Diego (---.---.105.23) 20 janvier 2007 14:34

    ’ Personne ne saurait, aujourd’hui, bâtir seul toute une théorie. Car les sciences et les savoirs sont si étendus, qu’aucun homme ne pourrait les maîtriser à lui seul.’...

    Merci Mr West.

    C’est bien pour cela que Dieu existe.


    • Rocla (---.---.2.51) 20 janvier 2007 14:39

      Mais non , il s’ agit de Lucifer et de sa femme Melusinne .

      Rocla


    • Rocla, (---.---.2.51) 20 janvier 2007 14:56

      Demian ,

      Lucifer , grand entrepreneur avait des ateliers partout , par la suite il s’ est retrouvé à la tête d’ un empire , et comme il n’ aimait pas fermer les portes lui-même il s’ est uni à Mélusine, et le soir il disait « lucifermélusine » C’a l’ arrangeait , pour dire .

      Rcla


    • Rocla (---.---.2.51) 20 janvier 2007 15:05

      Avec moi on aurai déjà fait l’ économie d’une phrase ,concernant la luxure , et l’ envie ,j’ aurai mis

      Tu n’ opuleras point .


    • Nono (---.---.18.169) 20 janvier 2007 15:15

      Salut D.W, salut Rocla,

      Tu niqu’ opuleras point.

       smiley

      Nono


  • anthony (---.---.173.249) 20 janvier 2007 15:07

    « Des chameaux qui n’auraient pas dû être mentionnés alors que leur existence était pourtant connue. » ???? explain more


    • Nono (---.---.18.169) 20 janvier 2007 15:33

      La Genèse a été compilé, à partir de sources plus anciennes, au VII° siècle av. JC, sans qu’il soit possible d’en extraire un compte rendu historique exact. Par exemple, l’histoire des patriarches est remplie de chameaux transportant des marchandises, alors que l’archéologie révèle que le dromadaire n’est couramment utilisé comme bête de somme qu’à partir de l’an 1000 av. J.C.


  • Nono (---.---.18.169) 20 janvier 2007 15:14

    La Bible des Voilés

    « Tout le monde est d’accord pour affirmer qu’Astarté, Isis et Osiris, Zeus et Héra, Mars et Vénus qui chacun ont été adorés pendant plus de mille ans sont des mythes imaginés par les hommes d’une époque mais quand on prétend que Dieu, Jésus-Christ ou Allah sont le fruit de l’imagination humaine, les croyants se sentent offusqués qu’on ose mettre sur le même plan Jupiter et Dieu le Père.

    Selon ces bonnes âmes, la différence réside dans le fait que Dieu lui-même s’est révélé aux hommes comme il est indiqué dans la Bible, l’Ancien Testament pour les chrétiens. On parle alors de religions du Livre, livre sacré qui ne saurait mentir. » (Contribution de Jean-Pierre Chavaz à propos de « La Bible dévoilée » de Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman)


  • Antenor (---.---.75.157) 20 janvier 2007 15:37

    A ceux qui dénigrent systèmatiquement Monsieur Mourey, je conseille d’aller faire un tour sur le site officiel des fouilles de Gergovie. http://gergovie.free.fr/index.html

    Les plus anciens vestiges datent de -52 ! Tout ce que nos glorieux chercheurs bardés de diplômes sont en train de déterrer, c’est une minable caserne romaine construite dans la foulée de la conquête pour surveiller les autochtones.

    Imaginez que des archéologues américains déterrent Fort Apache et affirment au public, la larme au coin de l’oeil, c’est dans cette maison qu’est né Cochise...

    Monsieur Mourey se trompe sûrement sur plein de choses mais au moins il reste cohérent. J’ai l’impression que ses thèses sur la Bible emmerdent autant les croyants qui ne veulent pas qu’on touche à LEUR conte de fée, que les athés qui ne veulent pas voir dans les religions autre chose qu’un outil de manipulation des masses.

    Arrêtons de prendre nos ancêtres pour des billes !


    • Antenor (---.---.75.157) 20 janvier 2007 16:53

      @DW

      Ni à la même époque ! Bien sûr que cela ne prouve rien. Les seules preuves valables sont des vestiges archéologiques dûment identifiés et datés par des professionels qualifiés (en cela les diplômes sont utiles).

      Le problème avec « La Bible dévoilée », c’est que les archéologues y donnent l’impression de ne pas trop savoir ce qu’ils cherchent. Ils peinent à donner une dynamique à leur histoire. En gros en language scientifique, ils ont peur d’émettre une hypothèse de départ. C’est trés embêtant pour prouver quoi que ce soit.

      Monsieur Mourey a au moins le mérite d’en proposer une, elle vaut ce qu’elle vaut, mais il en a une.


    • Antenor (---.---.75.157) 20 janvier 2007 17:12

      @ Forest Ent « Troie n’a-t-elle pas été découverte par un amateur ? »

      La localisation voir l’existence réelle de Troie est encore est encore très controversée. Le site d’Hissarlik découvert par Schliemann pose de nombreux problèmes. Sans parler de la géographie de l’Odysée qui a rendu « marteaux » la moitié des géographes de la Grèce classique ! A cette époque déjà on cherchait à percer les grands mythes !


    • pierrot (---.---.141.25) 20 janvier 2007 17:56

      « Le problème avec »La Bible dévoilée« , c’est que les archéologues y donnent l’impression de ne pas trop savoir ce qu’ils cherchent. »

      La seule chose à chercher ce sont les reste concret et matériel. Quand à savoir ce qu’ils cherchent pour eux-même, ceci n’a strictement aucun intérêt au niveau historique.

      D’ailleurs qu’est ce qui pousse l’homme moderne à chercher et fouiller des tombes et des villes mortes ? La nature à horreur du vide et par voie de conséquence il n’est pas hasardeux de donner cette réponse : eux-même, après l’évacuation au profit d’un monde moderne bien vide de sens -ou les hommes ressemblent plus à un troupeaux qu’à une civilisation digne de ce nom- de tout tout ce qui s’opposait à de « nouvelles idées » soi-disantes révolutionnaires et pourtant aussi vieilles que le monde, avec les même résultats déplorables.


    • ZEN zen 20 janvier 2007 18:47

      @Antenor

      « Le problème avec »La Bible dévoilée« , c’est que les archéologues y donnent l’impression de ne pas trop savoir ce qu’ils cherchent. Ils peinent à donner une dynamique à leur histoire. En gros en language scientifique, ils ont peur d’émettre une hypothèse de départ. C’est trés embêtant pour prouver quoi que ce soit. »

      Pour moi qui ai lu et relu ce livre plusieurs fois, qui y ai passé quelques mois à la lumière d’autres travaux, je n’ai pas du tout eu cette impression, au contraire. L’avez-vous vraiment lu ,en le confrontant avec d’autres études ? Je n’en ai pas l’impression.Alors ne dites pas n’importe quoi.Voyez la bibliographie du livre.Bonne lecture...


    • Antenor (---.---.221.126) 20 janvier 2007 22:52

      Je me suis un peu emballé dans mes commentaires précédents.

      @ Zen Je n’ai vu que le documentaire à la télévision, le livre est sûrement mieux argumenté, mais sa version télévisuelle ne m’a guère incité à le lire.

      @ Pierrot Je voulais dire que j’avais du mal à saisir la position de départ des chercheurs par rapport à la Bible. D’un côté ils affirment vouloir rompre avec l’archéologie du passé « une pelle dans une main et la Bible dans l’autre ». Et d’un autre côté, ils sont bien obligés de faire sans cesse référence aux textes.

      @ Demian West Tout le problème étant de savoir comment les trouver ces preuves objectives.


    • Antenor (---.---.14.130) 22 janvier 2007 15:48

      @ E. Mourey

      Vous avez devancez ma question sur les mythes égyptiens ! J’avais déjà lu que l’affrontemennt entre Seth et Osiris relatait peut être de manière métaphorique une guerre entre Haute et Basse Egypte.

      J’ai pour ma part l’impression que les mythes servent à transmettre l’histoire de générations en générations dans les sociètés n’utilisant pas l’écriture. Du coup on a l’impression qu’ils ont été inventés lors de leur mise par écrit. Que ce soit pour la Bible, Homère, Le Livre de Conquêtes d’Irlande... Il n’est pas impossible que ceux qui ont effectué cette mise à l’écrit ait modifié un peu les textes à leur convenance. Mais de là à imaginer qu’ils ont tout inventé, faut pas exagérer.

      Sinon à quelle date situez-vous le Déluge et en avez-vous une interprétation rationnelle ?

      @ Demian West et Pingouin Perplexe

      Pour l’Atlantide, il est évident qu’il ne faut pas prendre à la lettre la présentation qu’en fait Platon, en particulier les dates ou encore cette île disparue plantée au milieu de l’Atlantique, sans parler des délires sur les extra-terrestres depuis un siècle. Cependant il n’y a jamais de fumée sans feu...

      Les recherches archéologiques nous apprennent qu’il existait bien une puissante civilisation sur la côte atlantique de l’Europe à l’Age du bronze. Sa richesse semble dûe aux énormes gisements d’étain, véritable pétrole de l’époque, s’y trouvant(Portugal, Armorique,Cornouailles, Limousin). On y a retrouvé de riches tombeaux que n’auraient pas reniés nombre de rois orientaux.


    • Emile Mourey Emile Mourey 22 janvier 2007 16:09

      @ Antenor

      Tout à fait d’accord.

      Je situe le déluge en 2453 avant J.C. (cf. mon ouvrage « Histoire de Bibracte, Dieu caché ».


  • ZEN zen 20 janvier 2007 21:13

    Pour information :

    Le titre de l’étude publiée par Finkelstein et Silberman a été trés mal traduit et introduit une connotation de sensationnalisme qui n’existe pas dans le titre anglais.Il aurait plutôt fallu traduire par « La bible exhumée », reflétant mieux le nouvel éclairage(partiel, mais important) que peut donner l’archéologie :

    « The Bible unearthed : archaeology’s new vision of ancient Israel and the origin of its sacred texts »


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 09:30

      @ Le Furtif

      En effet. L’important est de faire avancer la connaissance dans tous les domaines, y compris dans celui de l’histoire des origines de notre pensée, y compris dans celui des religions, et ce n’est certainement pas par des courbettes, des conditionnels, ou par l’astrologie qu’on y parviendra.


  • Extra huius mundi ? (---.---.28.226) 21 janvier 2007 09:36

    Cher Monsieur,

    J’avoue que je ne comprends pas très bien ce qui vous étonne dans l’analyse de ces auteurs récents. Si le Royaume de Juda avait connu une montée en puissance soudaine, rien d’étonnant à ce que ses dirigeants aient cherché à attribuer une origine commune à toutes les populations qu’il avait intégrées. Quant aux inventions à connotation historico-religieuse, tous les souverains de l’époque cherchaient à s’attribuer une origine liée à l’intervention divine.

    La Bible elle-même accuse toutes ces légendes des pays voisins ou concurrents d’être fausses et sacrilèges... sauf, bien sûr, celle de Yahvé Sabbaot.

    Quant aux chroniqueurs, serait-ce la première fois qu’ils pondent des récits inventés ou des interprétations tirées de leur chapeau ? Vous avez sans soute lu les énormes canulars de la Chanson de Roland, dont l’auteur s’est bien amusé pour plaire aux nobles de l’époque. Ou encore les « miracles » en cascade de l’Historia Albigensis de Pierre des Vaux de Cernay. Et quand est-ce que l’Histoire de France a-t-elle fait l’objet d’un enseignement quelque peu objectif ?

    Et pensez-vous vraiment que Jules Ferry ou Léon Blum croyaient un mot de ce qu’ils disaient, lorsqu’ils ont débité des discours sur les « races supérieures » en rapport avec la colonisation ?

    Etc...


    • Vincent (---.---.195.78) 21 janvier 2007 11:03

      En tout cas, voici un résumé de l’ouvrage critiqué :

      http://histoireenprimaire.free.fr/ressources/bible.htm

      La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l’archéologie

      Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman Bayard, 432 p., 2002

      Le texte biblique a été conçu en deux ou trois générations, autour de la fin du VII° siècle av. J.C., dans le petit royaume israélite de Juda, autour de la cour de Jérusalem, avec des intentions théologiques et politiques, dans un climat de peurs et d’espoirs face au puissant voisin égyptien. Sur le plan religieux, ces écrits tendent à fixer l’orthodoxie dans le monothéisme judaïque, en centralisant le culte d’un Dieu unique dans un lieu unique, le Temple de Jérusalem, sous l’autorité d’un descendant de la dynastie de David, premier souverain de la monarchie unifiée de l’histoire d’Israël. Sur le plan politique, la constitution d’une histoire nationale, l’origine glorieuse d’Abraham (« Ur en Chaldée »), la lutte victorieuse contre l’esclavage en Égypte et la conquête par Josué de Canaan (Syrie-Palestine) justifient pleinement les prétentions du roi Josias, dans cette période dramatique de la fin du VII° siècle : l’indépendance par rapport au pharaon Neko II, mais aussi la souveraineté sur l’ancien royaume rival d’Israël, au Nord.

      Archéologues, les auteurs confrontent dans l’ouvrage la Bible aux données issues des fouilles et des documents égyptiens et mésopotamiens. Il en ressort que bien des épisodes de la Bible - parmi les plus connus - comme l’errance des Patriarches (Abraham, Isaac, Jacob), l’esclavage des Hébreux en Égypte, l’Exode sous la conduite de Moïse, l’errance de 40 ans dans le désert du Sinaï, la conquête victorieuse de Canaan par Josué, la monarchie unifiée sous l’autorité du grand David, la splendeur de Jérusalem dotée de son magnifique Temple par Salomon ne correspondent à aucune donnée archéologique ou historique et n’ont tout bonnement pas eu lieu ! Reprenons ces points successivement... En quête des patriarches... Rappelant que la majorité des pionniers de l’archéologie biblique étaient des prêtres ou des théologiens, les auteurs montrent que tous les efforts pour retrouver les traces de la grande migration vers l’ouest d’Abraham, d’Ur à Harân, en Mésopotamie, puis vers Canaan (sa tombe se trouvant, selon la Genèse, à Hébron, dans les actuels territoires palestiniens) se sont révélés vains. « L’archéologie prouve de façon indubitable qu’aucun mouvement subit et massif de population ne s’est produit à cette époque », mouvement que les tenants d’une migration historique de tribus conduite par Abraham et sa famille situent d’ailleurs à des dates contradictoires, selon les découvertes (entre la moitié et la fin du III° millénaire, entre le début et la moitié du II° millénaire, au début de l’âge du Fer (1150-900 av. J.C.).

      D’entrée de jeu, les auteurs affirment que le texte de la Genèse a été compilé, à partir de sources plus anciennes, au VII° siècle av. JC, sans qu’il soit possible d’en extraire un compte rendu historique exact. Par exemple, l’histoire des patriarches est remplie de chameaux transportant des marchandises, alors que l’archéologie révèle que le dromadaire n’est couramment utilisé comme bête de somme qu’à partir de l’an 1000 av. J.C., bien après l’existence supposée des patriarches. Avec Abraham, Isaac, Jacob - le père des 12 tribus d’Israël, la Genèse met en scène une ascendance commune à tout le peuple israélite, en insistant sur Juda. Sur son lit de mort, Jacob confie ainsi le droit d’aînesse à son fils Juda, qui donnera son nom à l’un des deux royaumes israélites du Levant, celui du Sud, où se trouve le tombeau, près d’Hébron, des trois patriarches.

      L’Exode a-t-il eu lieu ? Moïse se dressant face au Pharaon, déchaînant contre lui les 10 plaies d’Égypte, la fuite à travers la Mer Rouge, puis les Dix Commandements révélés au premier des Hébreux sur « le mont de Dieu », ces épisodes bibliques sont parmi les plus évocateurs et les plus significatifs de la Bible. Sont-ils pour autant historiques ? Au risque de décevoir leurs lecteurs, les auteurs affirment : « Nous n’avons pas la moindre trace, pas un seul mot, mentionnant la présence d’Israélites en Égypte : pas une seule inscription monumentale sur les murs des temples, pas une seule inscription funéraire, pas un seul papyrus. L’absence d’Israël est totale - que ce soit comme ennemi potentiel de l’Égypte, comme ami, ou comme peuple asservi. » A l’époque supposée de l’Exode, au XIII° siècle av. J.C., l’Égypte de Ramsès II est une puissance considérable, qui contrôle parfaitement les cités-États de Canaan. Des forteresses égyptiennes balisent la frontière, d’autres sont bâties en Canaan. Pour Finkelstein et Silberman, il est inimaginable qu’une foule d’esclaves hébreux aient pu fuir vers le désert et la Mer Rouge sans rencontrer les troupes égyptiennes, sans qu’il en reste trace dans les archives étatiques. Or, la plus ancienne mention des Hébreux est une stèle commémorant, à la fin du XIII° siècle av. J.C., la victoire du pharaon Merneptah sur le peuple d’Israël, mais en Canaan-même. Même absence de vestiges archéologiques dans le Sinaï, où les compagnons de Moïse ont, selon la Bible, erré pendant 40 ans.

      Toutefois, pour n’être pas exacte d’un point de vue historique, la Bible, dans sa description de l’Exode, n’est pas pour autant une fiction littéraire : les toponymes (les noms de lieu) en Égypte, dans le Sinaï ou à Canaan, désignent bien des territoires historiques, mais plus proches là encore du VII° siècle av. J.C. que de l’époque présumée de l’Exode. (Ce dernier fait peut-être allusion à l’expulsion d’Égypte, bien réelle celle-là, des Hyksos, qui étaient eux-mêmes des Cananéens). Dès lors, ce récit d’un affrontement victorieux entre Pharaon et Moïse a pu devenir une saga nationale, une toile de fond mythique et encourageante alors qu’au VII° siècle av. J.C., la renaissance de l’Égypte menace les ambitions du roi de Juda, Josias.

      L’origine des Israélites...Selon le texte biblique, Moïse confie la conquête de la Terre promise, Canaan, à son lieutenant Josué. Aidé par Dieu, Josué multiplie les victoires, comme à Jéricho, les murailles s’effondrant sous les trompettes de guerre. Là encore, la réalité archéologique contredit le Livre de Josué. Par exemple, les cités de Canaan n’étaient pas fortifiées ; aucune muraille ne pouvait donc s’écrouler... Surtout, l’idée même d’une invasion de Canaan par les Hébreux venus d’Égypte est contestée par nos auteurs. Pour eux, les Hébreux sont en fait des peuplades indigènes de Canaan, qui ont développé progressivement une identité ethnique israélite. Loin d’être de lointains immigrés, loin d’avoir violemment conquis le pays, les Hébreux sont donc surtout des pasteurs, des éleveurs de Canaan, dont le mode de vie s’est modifié au point de les distinguer des autres peuples autochtones, par exemple par leurs habitudes alimentaires (l’interdiction de consommer du porc). Aux alentours de 1200 av. J.C., lors d’une crise très grave de la société cananéenne du littoral, ils ont colonisé les hautes terres de Judée et les montagnes de Samarie, habitant des villages non fortifiés très rustiques.

      Un royaume hébreu sous l’autorité de David et Salomon... A l’époque présumée du premier grand souverain hébreu, David, vers l’an 1000 av. J.C., cette société israélite est encore peu développée, très peu peuplée, et n’a certainement pas la dimension d’une cité-État alphabétisée, capable d’encadrer de grands travaux sous le contrôle d’une bureaucratie de fonctionnaires. « Les fouilles entreprises à Jérusalem n’ont apporté aucune preuve de la grandeur de la cité à l’époque de David et de Salomon », écrivent nos auteurs, qui enfoncent le clou à propos du fameux Temple bâti par Salomon : « Les fouilles entreprises à Jérusalem, autour et sur la colline du Temple, au cours du XIX° siècle et au débit du XX° siècle, n’ont pas permis d’identifier ne serait-ce qu’une trace du Temple de Salomon et de son Palais ». Dans une Jérusalem qui ressemble plus à un village de montagne qu’à une capitale prestigieuse, David et Salomon ont certes existé, mais leur mémoire a surtout servi à construire le mythe d’un seul peuple puissant, d’une monarchie israélite unifiée sous la légitime dynastie davidienne. La réalité, telle qu’elle est rapportée par nos auteurs, est toute différente...

      Deux royaumes israélites pendant toute l’histoire juive... En se fondant là encore sur leurs investigations archéologiques, Finkelstein et Silberman introduisent - contre le mythe d’une monarchie unifiée originelle - l’idée neuve de l’existence originelle et durable de deux entités israélites, deux sociétés distinctes, au Sud et au Nord des hautes terres, dont les rivalités et le destin historique ont commandé l’écriture de la Bible. Au Sud, le royaume de Juda, plus pauvre, moins peuplé, gouverné depuis Jérusalem par les héritiers de David. D’ailleurs, le Dieu d’Israël, dans les territoires du Sud, est appelé YHWH (que l’on prononce Yahvé). Au Nord, c’est le royaume d’Israël, beaucoup plus prospère, plus peuplé, plus influent, dont la capitale, Samarie, est un grand centre administratif, doté d’un palais et de son propre temple pour honorer El, ou Elohim.

      Un nouveau monothéisme...Tout le propos du Livre des Rois est de montrer que seul le royaume du Sud, dans sa légitimité davidienne, a vocation à gouverner l’ensemble des territoires israélites, à partir d’un culte centralisé dans le Temple de Jérusalem. Bien que plus influent, avec de puissantes cités comme Samarie ou Megiddo, le royaume nordiste d’Israël, selon le texte biblique, était voué à la destruction du fait de l’incroyance de ses souverains et de la composition multiethnique de sa population : en 720 av. J.C., les Assyriens détruisent le royaume de Samarie et annexent la contrée. « Le royaume de Juda se retrouva soudain seul, cerné par un monde non israélite. Le royaume ressentit alors le besoin impérieux de posséder un document écrit qui le définît et le motivât. Ce texte, c’est le noyau historique de la Bible, compilé à Jérusalem au cours du VII° siècle av. J.C. »

      La destruction du royaume d’Israël est l’occasion de proférer l’exigence, pour tous les Israélites, d’un monothéisme radical - celui du Deutéronome, le cinquième Livre de la Torah (le Pentateuque), qui prescrit l’observance des fêtes nationales (la Pâque, les Tabernacles), l’interdiction des « mariages mixtes », la protection des faibles et des indigents. Jusqu’à cette époque, bien des cultes, celui de divinités domestiques, du soleil, de la lune et des étoiles, de Baal ou d’Asherah (« épouse » de Dieu...) cohabitaient avec celui de YHWH, au sein même du Temple, mais aussi dans des sanctuaires de campagne ! En même temps, l’héritier de David, le roi Josias, est présenté comme un véritable messie, chargé de restaurer la monarchie unifiée et l’autorité davidienne sur tous les Israélites, alors même que les Assyriens se retiraient des provinces du Nord.

      Des rois aux prêtres... En 609 av. J.C., le roi Josias est tué par les troupes du pharaon Neko II. Mais ce sont les Babyloniens de Nabuchodonosor qui ravagent le royaume de Juda, incendient Jérusalem et détruisent le Temple en 586 av. J.C. (les fouilles archéologiques ont restitué pointes de flèches et traces d’incendie). Une partie des Israélites, faible selon nos auteurs, l’élite surtout, est déportée à Babylone. Cet exil, relativement court dans le temps puisque les Perses[1] de Cyrus détruisent l’empire babylonien en 534, est essentiel dans la mise en forme finale du Pentateuque. L’éloignement d’Israël réactive le souvenir de l’Exode. Le destin prestigieux d’Abraham choisi par Dieu pour offrir une Terre prospère à sa nation est un message d’espoir, tout comme le souci de bien marquer la séparation entre le peuple juif et ses voisins. Enfin, la reconstruction du Temple (qui inaugure la période dite du Second Temple) permet la conservation de l’identité israélite autour des prêtres, dont l’importance s’est réaffirmée pendant l’exil. En effet, les territoires israélites ne sont plus gouvernés par les descendants de David, la monarchie est hors-jeu : après les Perses viennent les Grecs d’Alexandre, puis ses généraux, puis les Romains (avec un certain Ponce Pilate), les Byzantins, les Arabes... Mais l’épopée biblique est devenue suffisamment cohérente pour permettre la survie identitaire du peuple juif, et son prolongement dans le christianisme.

      [1] Le royaume de Juda devient alors la province perse de Yehoud (en araméen). Les Judéens deviennent alors les Yehoudim, les Juifs...


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 12:24

      @ Extra-terrestre

      Vous dites : rien d’étonnant à ce que ses dirigeants aient cherché à attribuer une origine commune à toutes les populations qu’il avait intégrées.

      Ma réponse : Il existe dans les textes du Pentateuque un lien qui leur donne une grande valeur d’authenticité dans le temps, dans la durée. Ce lien est un souci d’ordre généalogique qui apparaît depuis le début et qui se maintient dans les textes qui suivent. C’est comme si les auteurs craignaient de perdre leur filiation originelle. Si on suit l’hypothèse révolutionnaire des auteurs de la Bible dévoilée, cela signifie que le roi Josias aurait inventé toutes les généalogies successives que rappelle la Bible en partant des noms des peuplades qui constituaient son royaume de Juda et celui d’Israël. Ce roi Josias avait vraiment une imagination hors du commun.


    • ZEN zen 21 janvier 2007 13:29

      @MMourey

      « Si on suit l’hypothèse révolutionnaire des auteurs de la Bible dévoilée, cela signifie que le roi Josias aurait inventé toutes les généalogies successives que rappelle la Bible en partant des noms des peuplades qui constituaient son royaume de Juda et celui d’Israël. Ce roi Josias avait vraiment une imagination hors du commun. »

      Une fois encore, vous faites une caricature des travaux de nos deux archéologues israëliens. Rien de plus facile de réfuter en dénaturant...


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 14:40

      @ Zen

      Vous dites : Une fois encore, vous faites une caricature des travaux de nos deux archéologues israëliens

      Ma réponse : peut-être mais la faute en revient aux auteurs de la Bible dévoilée qui restent beaucoup trop dans le vague.


  • (---.---.203.6) 21 janvier 2007 09:44

    Et si l’on s’occupait des pensées et connaissances des Humains de l’époque de la Bible ! Que va changer le fait de connaitre l’époque de l’écriture par rapport au contenu ?

    Etant un ancien pharmacien d’officine, je ne vais pas recommencer un confit sur l’utilisation ou non de l’homéopathie en médecine ici ,mais ,il suffit de savoir que les préparations homéopathiques peuvent agir sur tout organisme vivant ,qu’il soit un être humain,un animal et même un végétal .Ceci est admis par une majorité d’ hommes dont des prof.de pharma .Donc, un Homme est autre chose que de la viande et des os ,quelque chose d’autre le constitue et ce quelque chose était peut-être plus important pour les gens de cette époque . Or, les interprétations que je viens de lire ne tiennent jamais compte de ce fait. Dans certains livres ,on parle même de trois parties pour un Être :la personnalité ,l’être qui l’habite (Âme pour les catho. n’est pas si loin) , et disons une source(parfois racine de Vie dans d’autres livres). Si les personnes qui ont écrit les textes (ou certaines)savaient (/croyait) cela il est tout à fait normal que ça transparaisse dans le contenu ,et nous devrions essayer de relire la Bible avec cette notion ,nous aurions encore d’autres points de vue ...et d’autres discutions certainement mais à d’autres niveaux.


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 12:52

      @ (IP:xxx.x53.203.6)

      D’abord, je tiens à préciser que c’est volontairement, pour ne pas mélanger les genres, que j’ai essayé de m’en tenir, dans cet article, à une explication purement militaire.

      Je ne réfute pas l’idée qu’on puisse mener parallèlement une réflexion d’un autre ordre. Aller à la recherche d’une pensée pure des origines ? L’idée de Dieu était-elle innée à l’homme ? Y a-t-il un élan vital dans le déroulement de cette histoire ? C’est bien pour cela qu’il est important de retrouver le fil chronologique de cette évolution. C’est aussi une façon, pour nous, de mieux nous connaitre que de se voir tel qu’on a été depuis notre naissance et ensuite.


  • (---.---.205.184) 21 janvier 2007 10:32

    Je me pose une question : comment distinguer, sur Agoravox, les articles apportant une information objective et vérifiable, ceux qui rapportent des recherches d’un niveau scientifique, et les simples opinions ?

    On ne peut parler, pour ce qui est des textes de l’Exode et du Pentateuque en général, d’une « vérité historique criante » ; c’est peut-être l’impression de l’auteur, mais aucun universitaire ne la partagera, ne serait-ce qu’à cause des très nombreuses contradictions contenues dans ces récits, contradictions qui ne peuvent s’expliquer que par l’existence de traditions différentes.

    Quant à l’idée selon laquelle Moïse serait un prêtre d’Osiris : je ne vois vraiment pas où on peut trouver quoi que ce soit pour étayer une telle affirmation, sinon dans un des articles du même auteur.

    Dans les années 70, Louis Pauwels (qui a fait depuis une carrière de journaliste que nul ne peut ignorer...) s’est fait connaître comme l’auteur du « Matin des Magiciens », un ouvrage dans lequel il écrivait des hypothèses du même genre que celles-ci, se faisant l’écho des théories les plus farfelues : la Bible serait l’oeuvre d’extra-terrestres, les Hébreux auraient été les inventeurs de la pile électrique, la Terre serait creuse... Tout cela n’est que pure fantasmagorie.

    Pour ce qui est de la recherche biblique et théologique de niveau scientifique, il est possible de se procurer d’excellents ouvrages sur ces sujets dans n’importe quelle librairie : les documents les plus importants ne se trouvent plus depuis longtemps dans des bibliothèques inaccessibles au vulgaire.


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 14:04

      @ (IP:xxx.x6.205.184)

      Vous dites : Quant à l’idée selon laquelle Moïse serait un prêtre d’Osiris : je ne vois vraiment pas où on peut trouver quoi que ce soit pour étayer une telle affirmation, sinon dans un des articles du même auteur.

      Ma réponse : vous avez oublié d’autres auteurs (voir mon article précédent, je cite : Manethon et Philon disent que Moïse s’appelait Osarseph, ce qui signifie de toute évidence : le prêtre d’Osiris. Chaeremon appelle Moïse et Joseph : Tisithen et Peteseph, les considérant cependant comme des hiérogrammates importants qui s’occupaient du service du temple aux temps d’Aménophis... (Flavius Josèphe, Contre Apion, II, 10).

      Nul besoin d’aller chercher ce texte dans les bibliothèques interdites au vulgaire.

      Pour pouvoir faire la distinction entre des écrits authentiques et d’autres qui ne le sont pas, faudrait-il demander maintenant l’avis de l’Université ?

      Je suis vraiment très étonné qu’un lecteur attentif puisse penser que les textes du Pentateuque soient des faux. Ou alors, c’est vraiment une révolution dans la façon de réécrire l’Histoire. Déconstruire les textes pour ensuite reconstruire suivant des interprétations archéologiques, c’est une façon de livrer notre Histoire à l’imagination d’une catégorie professionnelle.


    • ZEN zen 21 janvier 2007 14:27

      MMourey

      « Je suis vraiment très étonné qu’un lecteur attentif puisse penser que les textes du Pentateuque soient des faux. Ou alors, c’est vraiment une révolution dans la façon de réécrire l’Histoire. Déconstruire les textes pour ensuite reconstruire suivant des interprétations archéologiques, c’est une façon de livrer notre Histoire à l’imagination d’une catégorie professionnelle »

      Encore une fois,vous utilisez un langage qui dénature le pensée des auteurs auxquels vous vous référez sans les avoir manifestement lu.On ne parle pas de « faux » !(voir mes commentaires plus haut).

      Oui, c’est une « révolution » comme il s’en produit souvent dans la recherche historique à la lumière de nouveaux instruments d’analyse(par ex. on a compris que l’occupation gallo-romaine aux premiers siècles dans le Nord de la France , contrairement aux croyances,avait été trés importante, grâce aux récentes techniques de la photographie aérienne..).

      « Déconstruire les textes » est le b-a ba de la recherche historique (par ex,allez vous prendre tels quels les récits de Villeardouin sur le croisade de St Louis ?)...

      « Imagination » dites-vous ? En quel sens ? Si vous pensez « affabulation », alors ayez l’honnéteté de lire le livre avant de REFUTER les théses qu’il développe !Cette « catégorie professionnelle » (quel mépris !) :ce sont des archéologues ET historiens, comme vous ...

      C’est ma dernière intervention .Merci de m’avoir permis de relire une nouvelle fois un livre qui donne tant d’ouvertures nouvelles sur une histoire passionnante, mais largement mythique.Désolé de vous décevoir. Mais ma critique ne s’adresse pas à un homme, mais à une méthode de travail et à des résultats.

      Un « lecteur attentif »


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 14:49

      @ Zen

      Vous dénaturez complètement mon propos. Le fait de parler de catégorie professionnelle n’est pas un terme dégradant mais rappelle seulement que d’autres catégories de gens existent.


    • (---.---.95.112) 22 janvier 2007 09:42

      Pour le niveau scientifique : Ce niveau est justement le gros problème de notre époque. C’est le niveau dit scientifique qui est la cause de la faillite de notre pays géré jalousement par nos énarques ,des gros scandales dans notre médecine qui se voudrait scientifique mais les faits tq le scandale du « vioxx » atoxique lors du lancement en France qui se révéle hautement toxique pour le coeur (comme il l’était à l’époque aux usa)..prouve que l’esprt scientifique ne peut absolument rien contre la malhonnéteté humaine ! ALORS ? POUR VOS INFORMATIONS OBJECTIVES ET VERIFIABLES...elles ont tuées de pauvres malades comme ceux qui devaient utiliser du « vioxx ». Pour les exemples de ce qui se passe ...je n’en manque pas. La malhonnêteté a pris le pouvoir dans des parties de notre société.


  • Nono (---.---.78.32) 21 janvier 2007 12:19

    Le but des recherches archéologiques d’ Israël Finkelstein (Archéologue bien connu - notamment par ses fouilles à Izbet Sartah, Silo et Megiddo) était bien défini dés le départ comme il l’écrivait avec son co-auteur Neil Asher Silberman (Journaliste scientifique renommé et féru d’archéologie) :

    “Nous verrons, au cours des prochains chapitres, que l’archéologie propose un nombre suffisant de preuves qui étayent l’assertion que le noyau historique central du Pentateuque et de l’histoire deutéronomiste fut composé, dans ses grandes lignes, au cours du VIIe siècle avant Jésus-Christ [...]. Nous démontrerons que, pour l’essentiel, le Pentateuque fut une création de la monarchie tardive, destinée à propager l’idéologie et les besoins du royaume de Juda, et qu’il est, de ce fait, étroitement lié à l’histoire deutéronomiste” (p. 26)

    On ne peut plus clair !

    Si l’on souhaite connaître la position d’un autre courant archéologique en Israël ou de l’expression avancée « une pelle dans une main et la Bible dans l’autre », il faut, dans ce cas là, s’intéresser aux travaux d’autres archéologues, aussi connus, de la fameuse « Fondation Ir David » comme Eilat Mazar, Rony Reich ou Eli Shukrun, entre autres. Leurs buts sont tout à fait autres car plus idéologiques (Terre promise), plus religieux (Peuple élu) et plus politiques (Droits acquis)...


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 12:33

      @ Nono

      Permettez-moi de ne pas être d’accord avec votre proposition où l’on serait obligé de choisir entre une école et une autre école. L’avancée dans le domaine de la connaissance se fait dans la confrontation des arguments et non pas en fonction de la notoriété.


    • ZEN zen 21 janvier 2007 14:08

      @ Nono

      « Leurs buts sont tout à fait autres car plus idéologiques (Terre promise), plus religieux (Peuple élu) et plus politiques (Droits acquis).. »

      Oui, les fondamentalistes juifs essaient par tous les moyens de s’opposer aux nouvelles découvertes de Finfelstein et Silberman, menées dans un cadre universitaire rigoureux. Je rappelle que les auteurs sont des croyants ouverts et n’ont aucun a priori épistémologique, comme il se doit . Les résistances à leur travaux s’expliquent trés bien pour les raisons que tu soulignes justement et qui sont asez faciles à expliquer .Je comparerais ce type de résistance à celle des évangélistes us, défendant le créationnisme contre les théories scientifiques de l’évolution). Mais ce n’est pas « plus » idéologique, etc...cela l’est entièrement..


    • Nono (---.---.78.32) 21 janvier 2007 14:29

      @ Emile Mourey,

      Vous avez parfaitement le droit de ne pas être d’accord, je ne cherche aucune polémique. Loin de là et je n’ai aucune compétence pour ce faire.

      Autant j’apprécie vos écrits (En tenant compte de l’angle militaire de l’analyse et de l’interprétation) autant je suis étonné que vous ne soyez pas au courant de la controverse que suscite l’archéologie israélienne.

      L’archéologie en Israël ne date pas d’hier. Elle remonte à la fin de l’empire Ottoman, elle s’est développée à l’époque du mandat britannique (1917-1948) pour s’intensifier considérablement après l’établissement de l’Etat d’Israël et comprend la recherche systématique de tous les vestiges du passé - depuis la préhistoire jusqu’à la fin de la domination ottomane.

      Des spécialistes de la Bible, s’appuyant sur des archéologues, étudiaient la région en quête de vestiges des sites mentionnés dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Au fil des ans, l’archéologie israélienne a démenti une partie de la Bible. Mais ces découvertes sont mal accueillies, surtout pour des raisons politiques. Comme quoi la science n’est pas toujours neutre.

      L’archéologue israélien Zeev Herzog est au coeur d’une intense controverse dans son pays depuis qu’il a écrit un article remettant en cause certains des faits historiques relatés par la Bible. Selon lui, Jérusalem, la capitale du roi David, n’aurait été à l’époque qu’un regroupement de bâtisses dispersées, régnant sur une région si restreinte qu’on devrait parler de fief plutôt que de royaume. Mais cette dernière affirmation est contestée, d’autres archéologues soutenant qu’à défaut d’être somptueux, l’État sur lequel ont régné David et Salomon était substantiel.

      A savoir aussi qu’une très grande partie de toutes ces découvertes archéologiques reste mal connue du public israélien.

      On préfère subventionner la recherche qui tend à démontrer que certains passages de la Bible sont authentiques, ce qui renforce la légitimité d’un État juif dans cette partie du monde. Sans parler de l’attitude des 30% de Juifs israéliens qui se définissent comme religieux et qui prennent la Bible au pied de la lettre. Même les archéologues n’insistent pas toujours sur les contradictions entre les Écritures et le résultat des fouilles : cela revient, disent-ils, à donner des armes idéologiques aux ennemis d’Israël.

      L’exemple frappant est la comparaison des travaux d’Eilat Mazar, de l’Institut d’Archéologie du Centre Shalem, la Fondation Ir David et ceux de Zeev Herzog ou de d’ Israël Finkelstein, du Département d’Archéologie de l’Université de Tel Aviv.

      ======

      @ Zen,

      Tout a fait d’accord avec vous. La comparaison avec les évangélistes est pertinente.

      ======

      Bien à vous.

      Nono


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 14:57

      @ Nono

      Je vous confirme que j’ai écrit mes articles sans aucune influence extérieure. Je refuse absolument de me laisser influencer dans un sens ou dans un autre.


    • Nono (---.---.78.32) 21 janvier 2007 16:15

      @ Emile Mourey,

      Je vous crois, la question n’est pas là.

      Je n’ai pas dit que vous écriviez sous quelconque influence. Je n’ai pas dit, non plus, qu’il faut être « obligé de choisir entre une école et une autre » !

      Mais comme vous dites : « l’avancé dans le domaine de la connaissance se fait dans la confrontation des arguments », donc, admettez qu’il faut tenir compte des tous les arguments, fussent-ils si divergents et cela n’a rien à voir avec quelconque « notoriété » ou « influence ».

      Bien à vous.

      Nono


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 16:40

      @ Nono

      Je suis d’accord


  • ZEN zen 21 janvier 2007 13:58

    Aux passionnés de la recherche de nos racines judéo-chrétiennes, voici un lien intéressant, qui fait un point récent (prendre en compte le caractère hypothétique et provisoire de certaines assertions, comme toujours en histoire et en archéologie) :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Donn%C3%A9es_arch%C3%A9ologiques_sur_l%27Exode_et_Mo%C3%AFse


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 janvier 2007 14:59

      @ zen

      Il n’y a dans wikipédia que ce les internautes veulent bien y mettre.


    • ZEN zen 21 janvier 2007 15:51

      @MMourey

      Etes-vous de mauvaise foi ? Vous ne répondez pas à l’essentiel de mes propos. De plus, j’ai pris des précautions d’usage en donnant le lien. Sachez que Wiki est maintenant trés contrôlé par un comité de spécialistes qui s’emploie à rectifier toute dérive.Vous y trouverez un lien d’un pasteur protestant et d’un théologien catholique , pro.à Louvain, assez favorables aux thèses de Finkelstein...

      On ne vous reproche aucune influence extérieure, mais un manque de prise en compte de données récentes, certes imparfaites et lacunaires , mais incontournables. Encore faudrait-il les avoir lues pour en parler...

      Bonsoir


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