jeudi 14 mars 2013 - par benevole

Enfin un pape chrétien ?

On peut sincèrement sourire de la prétention de trois religions, issues du même terroir, d'asseoir leurs textes fondateurs sur une prétendue révélation divine, comme si le créateur du ciel et de la terre avait snobé le reste du monde et avait sous-estimé les conséquences malheureuses qu'auraient ses messages, répartis dans le temps, adressés à des populations concurrentes. Bien plus probable est l'hypothèse de réappropriations par ses voisins d'une pseudo-vérité brandie par un peuple assez narcissique pour se proclamer « élu ».

Il reste que l'univers est intelligent ou témoigne d'une intelligence qui dépasse de très loin les capacités humaines. Il reste que le discours de Jésus-Christ, au contraire des autres textes dits sacrés, témoigne d'un niveau de conscience et de valeurs morales très supérieurs à ce qu'il est commun d'observer dans l'espèce humaine.

Les messages du Christ – La non-violence

Dans une Palestine qui n'aspirait qu'à se débarrasser de l'occupant romain et voyait en lui le possible sauveur capable de mettre fin au règne de César, le Christ a adopté une attitude clairement non violente. A Pierre, qui dégainait pour le défendre au mont des Oliviers, il dit : « Rentre ton glaive au fourreau car qui se sert de l'épée périra par l'épée » , se prononçant ainsi très clairement contre la guerre, même pour une juste cause.

Au contraire, au célèbre commandement « Aimez-vous les uns les autres », il ajoute « Aimez vos ennemis » et « Si l'on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche ».

Avouez que ce sont des principes opposés aux penchants de la nature humaine qui tranchent singulièrement avec les épisodes violents de la fuite en Egypte, de la chute de Jéricho, de l'histoire de David et Goliath et des versets coraniques appelant à la guerre sainte.

Pour autant, la non-violence n'est pas le pacifisme. Gandhi, qui connaissait les évangiles, l'a parfaitement comprise et mise en pratique, de même que Martin Luther King et, dans la 2e partie de sa vie Nelson Mandela. La non-violence est un combat sans compromis visant à éveiller la conscience de l'interlocuteur en refusant de lui rendre les souffrances qu'il se permet d'infliger et en le privant donc de toute justification morale.

Peu d'hommes en sont capables mais force est de constater que l'application de ces préceptes est la seule manière d'enrayer la chaîne des violences parce qu'elle prive l'adversaire de toute justification à la sienne. C'est donc un discours « plus qu'humain ».

Les successeurs de Saint Pierre et représentants du Christ sur terre auraient donc dû tenir un discours sans ambiguïté face à des monstres comme Hitler et Georges W Bush, lequel a été reçu avec les honneurs trois fois par Jean-Paul II et une fois par Benoît XVI après avoir osé organiser aux États-Unis une journée de prière pour le succès de ses troupes en Irak.

Certes on peut supposer que les pontifes l'ont exhorté à la paix mais quand on sait qu'un cardinal qui trahirait le secret du conclave est passible d'excommunication, comment peut-on justifier que le responsable de centaines de milliers de morts ne soit même pas ouvertement condamné.

Et comment accepter qu'un prélat ayant collaboré avec le régime franquiste soit béatifié ?

Pardonner est une chose mais le présenter en exemple en est une autre.

Pauvres et riches

« Il est plus difficile à un riche d'entrer dans le royaume des cieux qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille » disait le Christ qui témoignait au contraire d'une grande sollicitude pour les pauvres et les affligés.

En cela le bon Pape Jean XXIII s'était montré le digne héritier de la parole du Christ par ses nombreuses visites aux pauvres et aux malades et par ses encouragements aux prêtres ouvriers que ses successeurs ont lâchement abandonnés pour s'intéresser aux riches congrégations formant des soldats du Christ dans un rigorisme confinant à l'étroitesse d'esprit et dont le promoteur, porté aux nues par Jean-Paul II, a dû être écarté par Benoît XVI quand il fut au centre d'un des pires scandales de l’Église.

Tant Wojtyla que Ratzinger qui partageaient le luxe de la curie romaine ont par ailleurs condamné la théologie de la libération, née en Amérique du Sud, dont Don Helder Camara, l'archevêque de Recife, était la figure de proue. Cette théologie prônait l'engagement non-violent du clergé en faveur des pauvres et de la justice sociale, ce qui déplaisait aux gouvernements capitalistes dont le riche Vatican préférait s'accommoder.

Le Christ ne se privait pas d'invectiver les autorités religieuses de son temps et en particulier les pharisiens qu'il traitait de « sépulcres blanchis » pour leur propension à édicter des interdits, à privilégier les rites et traditions aux fondements de l'amour du prochain, et à juger les contrevenants du haut de la vertu dont ils s'étaient parés.

Comment ne pas voir dans ces deux derniers papes les sépulcres blanchis décrits dans l’Évangile ? Cette collusion avec le pouvoir, cette absence d'amour du prochain qu'implique la condamnation de la théologie de la libération, cette persistance à édicter des règles en matière sexuelle alors que les seuls mots du Christ confronté au problème ont été, à propos de Marie-Madeleine convaincue d'adultère, « Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre », suivi, à l'adresse de la coupable d'un « Va et ne pèche plus », tout cela a manifestement contribué à créer le schisme catholique au sein de la chrétienté et à désaffecter les églises et les séminaires.

Jorge Maria Bergoglio

Dans ce contexte, l'élection du nouveau Pape est une divine surprise. On le connaît peu, bien sûr, mais les premiers signes sont très encourageants.

Le fait qu'il provienne du continent sud-américain implique, de la part des électeurs, et pour la première fois dans l'histoire, un souci de respect de la démocratie puisque ce continent compte le plus grand nombre de catholiques. C'est un virage à 180°.

Il paraît qu'il a préféré un humble logement dans un quartier pauvre à la résidence épiscopale mise à sa disposition. Cela le rapproche davantage de Don Helder Camara qui mangeait dans des gargotes populaires plutôt que de Ratzinger qui prend l'hélicoptère pour franchir les 26 km séparant le Vatican de sa résidence à Castel Gondolfo.

Il a choisi d'endosser le nom de François 1er ce qui semble confirmer un engagement en faveur des pauvres et/ou du désintéressement de l’Église. François d'Assise, né dans une famille riche et bon vivant dans sa jeunesse, change du tout au tout à l'âge de 23 ans et veut désormais vivre pauvre parmi les pauvres et leur communiquer sa joie de vivre et son respect de la nature, ce qui fait aussi de lui le patron des écologistes. Il fonde l'ordre des Franciscains dont la pauvreté est la première vertu.

Ce n'est pas du tout l'apanage des Jésuites dont Jorge Maria Bergoglio est issu mais le choix de s'appeler désormais François 1er symbolise peut-être la rupture de Saint-François avec son ancien style de vie et la rupture que le Vatican doit opérer aujourd'hui pour s'affranchir d'un passé qui a de plus en plus éloigné le catholicisme du christianisme.

Un Pape qui vive vraiment l'évangile, voilà qui pourrait ramener des chrétiens dans les églises ou, à tout le moins, des laïcs à la réflexion sur les véritables valeurs chrétiennes.

N'attendons pas stupidement qu'il opère une volte-face à propos de questions éthiques comme l'avortement. L’Église n'a pas à se mettre dans l'air du temps. Elle est gardienne de valeurs immuables comme le respect de la vie. Pour autant, elle peut faire preuve d'une compassion semblable à celle de Jésus à l'adresse de Marie-Madeleine.

Espérons seulement qu'il ose dénoncer le système financier , qu'il soit le véritable reflet de l'enseignement du Christ et qu'il interpelle les consciences au lieu, comme ses prédécesseurs, d'accommoder la sienne aux intérêts de la curie romaine.

L'avenir nous le dira mais, au moins, accordons lui un a priori favorable.



36 réactions


  • benedicte_gab 14 mars 2013 10:26

    Je ne crois pas que l’on puisse être archevêque et cardinal dans un pays d’Amérique du Sud comme l’Argentine où l« Opus Dei est particulièrement puissante et fait bon ménage avec tout une partie de la richissime oligarchie du pays qui y est très présente , sans avoir eu l’aval de celle-ci. Par ailleurs l’église catholique dans ce pays a soutenu la dictature sanglante et pas seulement passivement, et le comportement et rôle du nouveau pape durant cette période, est loin d’avoir été neutre.

    Partout dans le monde l’église catholique a toujours les dictatures, les oligarchies réactionnaires et les pires crimes et exactions commises par celles-ci. Si des prêtres ont lutté ou pris position contre les dictatures, ça n’a jamais été le cas de l’institution catholique et il n’y a qu’à regarder l’historique du combat mené par l’église contre les prêtres de »La théologie de la libération« , mouvement justement né en Amérique Latine, et qui seuls peuvent être considéré comme étant du côté des peuples et des pauvres ... mais aucun d’eux ne sera élu pape, il faut pas déconner. 
    Donc il faut être bien naïf pour croire que ce pape n’est pas comme les autres, qu’il serait humble et le pape de pauvres. C’est comme croire que dans le système actuel, il puisse être élu un président »propre" aux Etats-Unis, où que le président du Medef soit soucieux des salariés , etc ... le fonctionnement du système fait que cela ne peut-être le cas. 

    • benevole 14 mars 2013 11:44

      L’allusion que vous faites au comportement du nouveau pape à l’époque de la dictature argentine est un exemple typique de la propagande anti-catholique qui n’est pas plus respectable que la propagande pro-catholique. Essayons de rester objectif : sous les colonels, le nouveau pape n’était encore qu’un prêtre et non un prélat. Sa parole n’avait aucun poids.

      Certes, comme vous le soulignez très justement, Bergoglio n’aurait pas été élu s’il avait été engagé dans la théologie de la libération mais on peut supposer que le cardinal soumis à l’autorité du Vatican aura une attitude différente en arrivant au pouvoir. Sa culture sud-américaine, sa proximité avec les pauvres, les positions en faveur de la justice sociale depuis son accession à l’archevêché de Buenos Aires ainsi que le prénom qu’il s’est choisi peut laisser espérer une réhabilitation de cette théologie.

      Enfin, à propos d’un Président propre aux Etats-Unis, je pense qu’on l’a ! Certes, il n’a pas tous les pouvoirs car le système occupe plus de place que le Président mais, en tous domaines, il travaille dans la bonne direction et a profondément modifié ma perception des Etats-Unis


    • jaja jaja 14 mars 2013 12:06

      Un simple prêtre durant la dictature ? Vous savez bien l’auteur qu’il était alors le patron des Jésuites d’Argentine et que son attitude conciliante envers la dictature est contestée au sein même de l’Église.

      http://www.rtbf.be/info/monde/detail_pape-francois-son-attitude-sous-la-dictature-de-videla-pointee-du-doigt?id=7947094

       « Bergoglio est un homme de pouvoir et il sait comment se positionner parmi les puissants. J’ai encore beaucoup de doutes sur son rôle concernant les jésuites qui ont disparu sous la dictature », a témoigné mercredi à une radio argentine Eduardo de la Serna, représentant d’un groupe de prêtres de gauche. L’agence de presse Reuters a rappelé des propos de Fortunato Mallimaci, l’ancien doyen des sciences sociales à l’Université de Buenos Aires, selon lequel « l’histoire le [Jorge Mario Bergoglio, ndlr] condamne ». « Il s’est opposé à toute innovation dans l’Église et, surtout, pendant la dictature, il s’est montré proche des militaires », a-t-il ajouté. "

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article133984


    • ctadirke 14 mars 2013 18:23

      Quoiqu’il en soit les religions portent parfois de très beaux et admirables fruits, et aussi des fruits plus moyens, mais sociétalement utiles, à côté du reste des catalogués comme membres …..

      Mais on peut très bien - sans foi, mais avec certitude, voire logique -, « honorer » son Créateur avec reconnaissance et s’efforcer de vivre, jour après jour, l’invitation de notre Source et Finalité à aimer de plus en plus - vie après vie diront les réincarnationnistes - sans être ou rester membre actif ou sympathisant d’une des nombreuses chapelles d’une « secte qui a réussi » plus ou moins unie au départ et durant quelques siècles seulement.


    • benevole 14 mars 2013 19:14

      A Jaja

      Méfiez vous des articles à sens unique qui ne présentent qu’un son de cloche, comme celui du second lien que vous nous transmettez.

      En voici un, plus nuancé : http://www.rtbf.be/info/monde/detail_nouveau-pape-quel-role-a-t-il-vraiment-joue-sous-la-dictature-argentine?id=7947457

      Quoi qu’il en soit, vous n’êtes sans doute plus le même homme qu’en 1976 et lui non plus. L’heure de vérité arrive avec le pouvoir dont il est aujourd’hui investi. Nous le jugerons sur ses actes. Ce n’est pas mal parti.


  • soi même 14 mars 2013 11:12

    Les grand événement du monde sous toujours vue par anticipation, il y a un récit qui à été écrit en 1900 qui relate très bien ce qui se passe actuellement.
    Bien sur, il faut tenir compte que c’est un récit imagé, néanmoins il a le mérite de décrire avec beaucoup de vraisemblance notre époque actuellement.

    http://bibliotheque-russe-et-slave.com/Livres/Soloviev%20-%20L%27Antechrist.pdf


    • soi même 14 mars 2013 13:03

      Laissons aux événements le soin de nous le confirmer.


    • Aldous Aldous 14 mars 2013 18:19

      Merci pour le lien soi même.


      Pour ce qui est de l’Antéchrist, il n’y aura guère que Enoch et Elie qui ne seront trompés pas ses magnanimités et bontés apparentes.

      mais un signe eident serait qu’il agiera en faveur de la mise en pace d’une gouvernance mondiale.





    • soi même 14 mars 2013 21:42

      @ Aldou, bien vue !


  • ZEN ZEN 14 mars 2013 11:16

    Chrétien, sais pas, mais fouteux, oui...


  • njama njama 14 mars 2013 12:47

    Enfin un pape chrétien ?

    Aucune chance qu’il le devienne. Rome est petite, « chrétien » c’est trop vaste ...
    Le pape n’a jamais été le pape « des chrétiens », à aucun moment de l’Histoire. « Pape » est un autre nom de l’Évêque de Rome depuis X siècles environ, son « autorité spirituelle » n’est reconnue que par les catholiques.

    « chrétien » est un terme assez générique (comme juif ou musulman) derrière lequel il y a différentes sensibilités, différentes histoires, différentes cultures ... (comme pour les juifs ou les musulmans).
    Et même derrière le mot « catholique », il n’y a rien de monolithique. Le catholicisme d’ici n’est pas celui d’Afrique, d’Amérique du Sud ... il ne se vit pas de la même façon.

    Le nouveau pape est argentin, mais l’histoire du catholicisme ici en France, ou plus largement en Europe, n’est pas du tout la même que celle qu’ont pu connaître des Etats d’Amérique du Sud.


  • robin 14 mars 2013 13:29

    Chiche que le nouveau pape vende la plus grande partie des biens de l’Eglise conformément aux paroles de Jésus de ne se soucier que de servir Dieu et que celui-ci pourvoira au reste ?.......non je déconne.....lol !


    • mortelune mortelune 14 mars 2013 14:59

      C’est étrange, mon intuition me dit qu’il y a un lien entre la démission de BenoitXVI, la mort de Chavez et l’élection d’un pape sud américain


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 14 mars 2013 14:37

    L’ignorance comme la vôtre pollue les esprits beaucoup plus que ne le font les pollutions chimiques et nucléaires réunies !

    En effet on n’a pas le droit de sourire mais on a le droit et le devoir moral de s’indigner !

    C’est clair, de ce Vaticlave furtif est née désormais la volonté officielle de l’Occident de se défaire de ses obligations religieuses ! En faisant démissionner un Européen et en allant chercher du bout du Monde un Évêque indien, cela démontre clairement l’érosion de la foi occidentale et ainsi le manque de courage d’assumer le devoir envers le Créateur. C’était prévisible. Le « Mystère de la chrétienté » ne tient plus. Pour accéder à la Lumière universelle, il suffit de comprendre pourquoi et comment les seuls Occidentaux se sont acharnés contre la religion musulmane dès ses premières heures et comment ils continuent aujourd’hui à terroriser les populations et à offenser le Prophète.

    Ce « nouveau Pape » de là-bas, visiblement très ému beaucoup plus pour être à « Rome » qu’à cause de son « élection », est sans doute un « grand espoir » pour les Occidentaux qui veulent perpétuer l’idéologie du bouc-émissaire qui infecte les Religions et ce que Jésus de Nazareth aurait voulu réformer. A sa première apparition sur le balcon le nouveau Pape habillé, renommé et bien encadré par un personnel nombreux, remercie chaleureusement le peuple de Rome pour son « accueil », s’incline très bas et lui demande expressément de le bénir : Le monde à l’envers ! Le message du collège des évêques est clair, l’église qui charge les épaules d’un vieux Pape « s’adaptera » désormais aux choses politiques et humaines sans tenir compte de la volonté céleste et naturellement ne s’occupera plus jamais de ses brebis égarées… Tout au plus l’Eglise continuera à recevoir les coupables qui espèrent dissoudre leurs forfaits dans le Fleuve des Confessions. Un non-sens car personne ne peut laver la conscience de personne et personne ne peut pardonner à la place de personne et encore moins à la place de tout le monde ! D’autre part l’homme ne peut bénir l’homme car la bénédiction est par définition au delà des choses humaines.

    Or la religion musulmane instruit les humains en leur faisant comprendre que chaque individu est responsable de ses faits et de ses forfaits ; chaque individu payera le poids du moindre atome de Mal qu’il aura commis et au retour il capitalisera la valeur du moindre atome de Bien qu’il aura concédé ! La religion musulmane est la seule religion à avoir crée les fondements de la législation humaine et ainsi permis la justice sociale. La religion musulmane a inventé l’ « État » de la « Nation » au moment où l’Occident n’était qu’obscurité et archipel des seigneurs de la servitude et de la plus grande barbarie ; c’est l’Islam qui avait permis l’émergence de l’Occident vers l’organisation sociale et vers la solidarité humaine. Si les « musulmans » ignorent cela et végètent dans le désordre et l’anarchie, les « chrétiens », eux, ne comprennent que trop bien mais refusent cependant de le reconnaitre et se dressent devant le MUR DE LA VÉRITÉ et se déclarent contre le PRINCIPE DE LA JUSTICE !Il y’ a la Justice de Dieu, il y’ a celle de l’Etat ; la première nous est inaccessible mais la seconde ne doit pas être ignorée. Ls concordes politiques, les complicités, ls complaisances et le laxisme tuent l’humanité !

     Eu égard à la nouvelle idéologie occidentale qui conduit désormais les peuples vers la débauche, il aurait été préférable de supprimer les frontières fictives de ce Vatican et de remettre l’histoire de Jésus de Nazareth à la Palestine afin de montrer toute « Rome »…

    Habemus Papam Laticlave Pamplemousse !



    • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 14 mars 2013 14:50

      Tiens, un musulman complétement excité. Faut vous calmer, mon vieux, le soif de vengeance vous donne un air porcin.


    • L'enfoiré L’enfoiré 14 mars 2013 17:42

      Une révolutionnaire, parmi nous.

      Qui ne voit que le Bien (avec majuscule) et le Mal (avec majuscule).
      Je ne vais pas redemander ce que cela veut dire ce manichéisme de bas étage.
      L’Etat Nation, on s’en fout.
      C’est vivre correctement aujourd’hui en se foutant de demain.
      Allez voir les autres philosophies, Confucianisme et autres, vous verrez que la seule vérité, c’est de faire ce que bon vous semble, du moment que vous n’empêchez pas l’autre d’en faire autant.
      Laxisme, peut-être.
      Solide-hilarité au lieu de solidarité, aussi.

    • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 14 mars 2013 18:07

      Je n’ai jamais vu ça, il y en a ici qui sont totalement allumés. Agoravox est-il un organe de réinsertion pour les handicapés mentaux ? Avec le prêchi-prêcha sans queue ni tête de Madjour, le relâchement des sphincters de Maugis pot-de-colle et la Fatale théoricienne de la race musulmane, on hésite encore entre électrochocs et la camisole.


    • ctadirke 14 mars 2013 18:31

      Je ne mets pas en doute votre sincérité

      Mais que répondez-vous aux travaux du Père Antoine MOUSSALI ?

      Même s’il aurait dû mettre son talent de chercheur et exégète aussi au service de sa propre religion.

      Je résume très mal : Djibril, l’intermédiaire entre Allah et Muhammed, c’était en fait beaucoup les écrits d’une secte judéo-chrétienne implantée en Arabie dont l’initiateur 600 en avant était la communauté présidée par Jacques, le frère au sens physique (ce que ne dit pas Moussali) de Jésus


    • soi même 14 mars 2013 21:48

      @ Mohammed MADJOUR, soi gentil occupe toi de te tes oignons.


    • epicure 15 mars 2013 00:32

      Qu’est ce qu’il ne faut pas ent.... lire, et tu y crois à tout ce que tu débites sur la religion musulmane ?
      L’islam est plus connu comme religion de la soumission ( islam en arabe) que de la responsabilité des faits, de toute façon avec l’islam la faute c’est toujours les autres qui al commet, c’est comme ça qu’on nous vend que ce n’est qu’en se défendant que les amrées musulmanes ont commis une des plus rapides expansions militaire autour de la méditerrannée et au moyen orient, et arriver jusqu’à conquérir des villes en ...Gaule !
      Et jusqu’à ce que l’occident devienne trop fort au 19ème siècle, entre les conquêtes vers l’europe de l’est entammée à la fin du moyen âge, et les attaques régulières de la piraterie, l’silam a été sur le temps plus agresseur que l’occident, qui lui n’a connu que deux périodes distinctes de deux siècles environ.

      L’islam l’une des rares religion où des croyants demandent comment il faut se torcher le cul, se lacer les chaussures et autres petits gestes quotidiens, pas sûr que le judaïsme aille aussi loin, et pourtant c’est lui qui a servit de modèle pour ce genre d’attitude où chaque gestre quotidient est soumis à approbation religieuse.

      Après le reste c’est encore plus de la propagande mensongère :
      les bases de la législation ne viennent pas de l’islam mais du monde antique, d’ailleurs la france repose sur l’inspiration du droit romain. Et puis l’islam se caractérise par un droit différencié selon le sexe ou la relifgion, donc qui ne repose pas sur la justice mais uniqument l’arbitraire et qui est à l’oposé des fodnments du droit moderne basé sur l’universalité du droit.
      QUand à la justice sociale, pour une religion qui a autorisé et vécu avec l’esclavage pendant 1200 ans jusqu’à son abolition par les occidentaux, difficile d’y croire. L’islam n’a ajamis changé les rapports économiques des pays où il s’est installé, au mieux seuls les places sont échangées.
      Coment l’islma peut il avoir inventé ce qui existait déjà : l’état, et inventer une notion qui lui est étrangère : la nation ?
      L’état est une notion qui vient de l’antiquité ancore, la gestion de la cité, ils savaient faire bien avant l’islma, en fait c’est l’islam qui a copié sur les civilisations précédentes (emires romain et perse) pour bâtir les fondements de la gestion de son empire.
      QUand à la nation c’est un concept moderne et rejeté par l’islam qui ne conçoit le spersonnes selon leur appartenance religieusxe uniqument, alorsq que la nation française est conçu indépendament de l’appartenance religieuse des personnes.

      L’oraganisation économique en occident est principalement le fait de chrétiens, surtout des protestant, quand à la solidarité humaine elle a deux source : les évangiles et les socialismes athées, donc aucun rapport avec l’islam.

      POur résumer :
      ce qui est à la source de l’occident moderne en terme de législation, d’économie , de solidarité, de politique, de philosophie etc... provient de germes développés dans le monde antique, et développés par les ocidentaux principalement à partir de la renaissance.
      La religion musulmane, en tant que religion n’a eu aucune influence sur la modernisation de la société moderne. A l’époque de la révolution, le monde musulman était aussi archaïque du point de vu moderne que le monde chrétien qui était en train de s’effondrer.


  • mortelune mortelune 14 mars 2013 14:51

    Un pape ’américain’ du sud ... he ! he ! he ! 

    Dommage que H Chavez soit mort pour voir quelles relations ils auraient pu avoir. 
    Ce pape n’est peut-être pas choisi au hasard quand on sait que le continent sud américain rassemblent beaucoup de pays hostiles à la mise en place du nouvel ordre mondial. 
    Refilez le cancers aux dirigeants et neutraliser la population (fortement chrétienne) via les paroles du pape serait un moyen non négligeable pour déstabiliser « pacifiquement » ces états. 


    • mortelune mortelune 14 mars 2013 15:00

      C’est étrange, mon intuition me dit qu’il y a un lien entre la démission de Benoit, la mort de Chavez et l’élection d’un pape sud américain


    • Aldous Aldous 14 mars 2013 18:25

      c’est très dommage en effet.


      L’apôtre de Jesus el revolutionario face au pape jésuite...

    • 1984 14 mars 2013 21:22

      J’ai déjà vu des sud américains plus typiques !


  • ZEN ZEN 14 mars 2013 19:42

    "....l’ex cardinal aurait été (au minimum) silencieux pendant la dictature des généraux. Je me contenterai d’un constat. Le quotidien La Croix présentant le 4 mars les 115 cardinaux électeurs avait retracé en 4 lignes la carrière universitaire et ecclésiastique du cardinal Bergoglio. Le seul et unique commentaire qui avait suivi cette brève présentation avait été le suivant : « En 2007, il rejette l’idée de la responsabilité collective de l’Eglise dans les crimes commis sous la dictature argentine ».

    Grâce aux travaux de mon ami, le sociologue Fortunato Mallimaci, je vais souligner un autre fait que les médias commencent à découvrir : l’opposition de l’archevêque de Buenos Aires à toute loi civile donnant des droits en matière de sexualité. L’Argentine limite toujours le droit à l’avortement au viol, malformation du fœtus et à un danger pour la santé de la mère (loi votée en 1921). La Cour suprême a rappelé en septembre 2012 la nécessité d’appliquer cette loi, ce qui signifie qu’il existe de fortes pressions auprès du personnel de santé pour que l’avortement ne soit pratiqué dans aucun cas.

    Une vaste coalition d’organisations de la société civile argentine s’est constituée en vue de dépénaliser plus largement l’avortement. Il y a quelques semaines, cette coalition espérait obtenir un débat au parlement argentin. L’élection du cardinal Bergoglio comme pape va rendre beaucoup plus difficile la mise en route d’une loi plus libérale. Pour les Argentins, cette élection n’est donc pas forcément du « pain béni » !

    L’Argentine a adopté, en juillet 2010, une loi sur le « mariage égalitaire » qui remplace les termes « homme » et « femme » par le mot « contractant ». Bergoglio s’est très vivement opposé à cette loi qu’il qualifia de « menace du démon ». Il refusa même une proposition de compromis sur une possibilité d’union civile pour les personnes de même sexe. Avec d’autres groupes religieux, il appela à la mobilisation sans rencontrer un grand écho. Comme les autres, les Argentins pratiquent un « catholicisme à la carte ». (Jean Bobérot Mediapart. Extrait)


    • benevole 14 mars 2013 21:25

      A l’époque de la dictature, il n’était pas cardinal et sa parole ne pesait rien. Il affirme en revanche avoir caché des prêtres pourchassés par la dictature.

      Concernant la loi argentine sur l’avortement, je la trouve bonne dans son principe de dépénaliser l’avortement quand des circonstances le justifient. (Peut-être d’autres circonstances le justifieraient ils) On ne peut quand même pas supprimer une vie avec la légèreté avec laquelle on retire une marchandise trop chère de son caddy.

      D’une manière plus générale, on ne peut pas attendre d’une religion qui se veut garante des valeurs éthiques de suivre les modes et tendances de la société civile. La morale évolue au fil des générations (j’ai connu l’époque où les mini-jupes faisaient scandale en Europe) mais l’éthique doit rester immuable dans ses principes. Mon interprétation personnelle est que l’amour (au sens profond et non sexuel du terme) devrait être le seul principe à prendre en considération pour juger si un acte est conforme ou non à l’éthique. S’il commande l’acte qu’il s’agisse d’avortement, d’euthanasie, de mariage gay ou lesbien, d’adoption, etc..., il est légitime. S’il repose sur l’égoïsme, il ne l’est pas.

      Au final, il s’agit chaque fois d’un cas de conscience individuel dans lequel ni l’Etat, ni la religion ne devraient intervenir quand la loi est transgressée mais sans l’interdit, beaucoup se diraient simplement que tout est permis.


  • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 14 mars 2013 22:19

    Je crois que la décision du conclave est assez subtile à maints égards.Il fallait un jésuite, un « soldat de Dieu » pour remettre de l’ ordre au Vatican après 2000 ans d’ intrigues .
    Mon point de vue est celui d’ un non-croyant qui regarde cela d’ un point de vue extérieur.
    Si j’ étais un fervent chrétien je serais assez enthousiasmé pour ce pape qui n’ appartient pas à la Curie romaine( tout en étant italien, et sud-américain).
    Il fallait un Jésuite pour revenir aux sources du Christianisme,et mettre la pauvreté au coeur des préoccupations de l’ Eglise...
    De ce point de vue, Francesco 1er, de par sa trajectoire personnelle, bénéficie du crédit moral pour le faire...
    Francesco 1er sera-t-il l’ Hugo Chavez de la chrétienté ??? Il pourrait le devenir s’ il en a la volonté.Par ailleurs s’ agissant d’ un jésuite on peut supposer qu’ il aura l’ énergie et la force de caractère pour le faire...à suivre donc...on n’ est jamais à l’ abri d’ une bonne surprise !


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 14 mars 2013 23:30

      @fatale
      Je parle d’ un nouveau pape que je ne connais pas mais qui a une possibilité historique devant lui.Face à un monde traversant une énorme crise morale, c’ est un véritable boulevard qui s’ ouvre devant Francesco 1er...S’ il se sent vraiment investi d’ une mission divine, et tout carriériste qu’ il soit, il aura la possibilité d’ infléchir un véritable retour aux sources en s’ inspirant directement du message du Christ.Personne au Vatican ne pourra s’ y opposer à moins de l’ éliminer physiquement.
      Tout est possible:il pourra gérer son pontificat de manière traditionnelle dans la continuité de ses prédecesseurs ou, au contraire,endosser son « armure » et porter son message évangélique aux 4 coins de la planète de manière engagée, en mettant courageusement la condition de l’ homme au coeur de ses préoccupations.
      Francesco 1er n’ a pas eu peur par le passé de s’ affronter à la présidence argentine et a montré qu’ il avait suffisemment de qualités morales et de fermeté pour mener à bien sa mission.
      Donc, je suis comme vous fatale et j’ attends de voir la tournure que va prendre son pontificat mais, simplement, je me dis que le conclave s’ est donné les moyens d’ installer un pape qui peut opérer les changements attendus par de nombreux fidèles.
      Pour reprendre une formule obamesque : yes , he can....
      Bonne fin de soirée


    • benevole 15 mars 2013 00:24

      Je partage tout à fait votre point de vue, Alea jacta est... Surtout avec votre deuxième post.

      Rien n’est fait, les dés roulent encore mais ils peuvent tomber du meilleur côté, ce qui n’aurait pas été possible avec un pape issu de la curie romaine qui aurait choisi de s’appeler Jean-Paul III ou Benoît XVII

      Francesco, moins carriériste que le décrit Fatale puisqu’il a refusé l’investiture en 2005, peut devenir le pape des pauvres et enfin donner de l’Eglise une image plus conforme à l’Evangile.
      Il en a les prédispositions et la possibilité.

      Je ne suis pas croyant (du moins pas à la manière des 3 religions qui se prétendent révélées) mais bien chrétien et libre penseur. Je suis simplement convaincu que si le message du Christ était compris et appliqué le monde évoluerait positivement. On peut dire la même chose si l’interdiction de gagner des intérêts sur l’argent, prônée par les Musulmans, était appliquée partout dans le monde ou si la sagesse de Bouddha était mieux partagée.

      Un esprit libre peut sélectionner les meilleures idées des uns et des autres et oeuvrer au respect des uns et des autres alors que la croyance, fille de l’ignorance, postule par principe que « sa » religion ou philosophie est meilleure que les autres.

      J’attends aussi de Francesco et de son humilité, qu’il ouvre un dialogue constructif avec les autres religions et avec le monde laïc. En revanche, je n’en attends pas une libéralisation du catholicisme sur les questions éthiques.


    • mortelune mortelune 15 mars 2013 04:17

      « Il fallait un Jésuite pour revenir aux sources du Christianisme,et mettre la pauvreté au coeur des préoccupations de l’ Eglise... »


      Pour cela il aurait fallu un moine franciscain et pas un cardinal jésuite.

    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 15 mars 2013 07:16

      @Mortelune
      C’ est le nouveau pape qui s’ est choisi le nom de Francesco, donc je le prends au mot et j’ y vois une volonté claire de sa part d’ affirmer et de mettre en avant sa préoccupation pour les pauvres....


    • L'enfoiré L’enfoiré 15 mars 2013 16:21

      Dire qu’il aurait pu s’appeler Ignace smiley


    • mortelune mortelune 15 mars 2013 19:37

      Quoi qu’il en soit je préfère parler d’exploités que de pauvres. L’on devient pas pauvre par hasard ou par malchance mais par exploitation. Donc si ce pape est proche des exploités il sera contre les exploiteurs, on verra bien !


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 16 mars 2013 00:32

      @mortelune
      C’ est tout le discours de l’ Eglise qui doit changer...pas question de nous refaire le couplet sur la pauvreté,la charité et ce genre d’ horreurs..on attend quelquechose qui soit axé sur la justice sociale,la lutte contre l’ oppression, le respect de la vie et de la dignité humaine, etc...il y a tout un travail de reformulation à faire...je me répète mais c’ est un boulevard qui s’ ouvre pour ce Pape s’ il en a la volonté...


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 16 mars 2013 11:59

      @benevole
      Tout à fait d’ accord avec vous, notamment en matière d’ éthique.Un petit espoir cependant : ce pape est un jésuite, donc quelqu’ un pour qui science et foi ne sont pas incompatibles.Par ailleurs il a reçu une formation de chimiste, ce qui peut permettre de penser qu’ il peut y avoir une évolution sur certaines questions d’ éthique mais, en même temps il ne faut pas s’ attendre à des « miracles » non plus car le respect du message du nouveau testament ne lui laissera pas beaucoup de marge de manoeuvre.


    • benevole 15 mars 2013 16:38

      "Même Jésus n’aurait pas réussi à parcourir 26 km en hélicoptère à l’intérieur d’une gargote, populaire ou pas. Faut pas déconner non plus..."

      Il manquait ceci smiley pour indiquer que c’est de l’humour. J’ai cru un moment que c’était sérieux...avant de lire votre nom.


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