Inquiétudes sur la santé du pape François
« Les conditions cliniques du Saint-Père sont restées stables. » (Communiqué du Vatican du 1er mars 2025).
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Depuis le 14 février 2025, tous les catholiques du monde entier retiennent leur souffle. Le pape François, qui a eu 88 ans à la fin de l'année dernière, ne se remet toujours pas de ce qu'on avait appelé une mauvaise bronchite. Il est hospitalisé depuis plus de seize jours pour une double pneumonie aux deux poumons. On avait parlé d'une situation « complexe » parce que les deux infections n'avaient pas la même origine microbienne, si bien que le Saint-Père devait recevoir deux traitements différents. On craint une insuffisance respiratoire, sans compter une insuffisance rénale légère.
L'inquiétude a même grandi. Il y a quelques jours, les cardinaux ont reçu un message du Vatican leur demandant d'être prêts, éventuellement, à se rendre à Rome si nécessaire. L'éventualité n'est heureusement pas seulement celle d'un terrible décès, mais aussi, car il ne l'a jamais exclu depuis qu'il est pape, celle d'une renonciation, d'autant plus facile à assumer aujourd'hui que son prédécesseur avait ouvert la voie, ce qui pouvait s'apparenter à l'époque à une révolution institutionnelle au Vatican (le pape étant élu à vie).
On pouvait imaginer, et je l'espère encore, que malgré son âge et la gravité de son état, le pape François allait, va surmonter ce passage délicat de son existence et reprendre des forces, comme cela a été le cas avec ses précédents pépins de santé. Il a une détermination très forte et il a encore beaucoup de choses à accomplir.
Mais le vendredi 28 février 2025, la situation s'est aggravée avec une crise respiratoire : « Il a alterné la ventilation mécanique non invasive avec des longues périodes d'oxygénothérapie à haut débit. ». La ventilation mécanique non invasive, c'est l'utilisation d'un masque à oxygène.
Si le Vatican a précisé le 1er mars 2025, dans la matinée, que « le pape a passé une nuit tranquille et se repose », il précise quand même, et c'est l'objet de notre inquiétude, que son "pronostic vital" reste « réservé ». D'habitude, on parle, lorsqu'il y a des blessés graves, que leur pronostic vital est "engagé". Il faut croire que "réservé", dans ce cas précis, cela signifie qu'on n'en sait rien, mais qu'il faut tout imaginer.
Beaucoup de chrétiens prient donc pour lui pour qu'il se remette de sa maladie. Il faut se rappeler que lorsqu'il venait d'apprendre qu'il était élu pape, le 13 mars 2023, il y a presque douze ans, il avait déjà demandé aux fidèles massés sur la Place Saint-Pierre de Rome de prier pour lui. Il a la simplicité de demander qu'on prie pour lui.
La santé du pape, c'était le sujet de la courte interview d'Isabelle de Gaulmyn, productrice déléguée des "Matins" de France Culture depuis le 1er août 2024, dans l'émission "C dans l'air" du 1er mars 2025 sur France 5. Elle est une grande connaisseuse du Vatican et des papes, ancienne rédactrice en chef de "La Croix", ancienne envoyée spéciale à Rome, présidente des Semaines Sociales en France depuis 2022. Elle a publié une biographie de Benoît XVI et du pape François, ainsi qu'une enquête sur les faits de pédocriminalité dans l'Église catholique à Lyon ("Histoire d'un silence", aux éditions du Seuil en 2016), où elle a raconté qu'elle avait prévenu le cardinal Philippe Barbarin de ces faits dès 2005.
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Interrogée par la journaliste Maya Lauqué, Isabelle de Gaulmyn a décrit le pape François comme le pape de la simplicité. Beaucoup d'évêques proches des conservateurs se sont sentis un peu bousculés par ce pape jésuite qui veut renverser la pyramide de l'Église catholique : ce n'est pas au pape d'être au sommet, mais les fidèles, c'est la base qui doit être en haut !
C'est ainsi que pour les grandes questions sur la foi et la société, il fait appel aux fidèles, multipliant les synodes pour rendre l'Église catholique plus vivante, plus représentative, plus proche des réalités sociales qui se vivent au quotidien, maintenant, dans notre temps, sans pour autant s'écarter des dogmes.
Cette simplicité reprend le message classique de l'Évangile qui est de se consacrer aux autres et notamment aux plus pauvres d'entre nous. Ainsi, le pape François s'est toujours refusé à avoir un mode de vie qui sorte de l'ordinaire. Il a gardé son petit appartement, et, anecdote amusante, Isabelle de Gaulmyn a vu plusieurs fois le pape venir manger au restaurant du Vatican, un self service, portant son plateau à la main, comme "n'importe qui".
Il a d'ailleurs souvent dit aux milliers d'évêques qui lui servent d'une sorte d'encadrement qu'ils ne devaient pas se reposer, qu'ils ne devaient pas jouir d'avantages particuliers, qu'ils devaient surtout aller auprès des fidèles de leur diocèse et être à leur service.
Dans sa conception, le pape François a toujours refusé que l'Église catholique soit un "bureau des douanes", qui contrôlerait tout, qui serait pointilleux sur les dogmes, contraignant sur le mode de vie des fidèles. Il veut au contraire qu'elle soit un "hôpital de campagne", qu'elle aille auprès des gens, à leur service, pour les aider et les comprendre.
Il faut craindre que le prochain pape ne soit pas obligatoirement plus ouvert que François. Ce dernier n'est cependant pas seul, puisqu'il a été élu, même si c'était dans des circonstances exceptionnelles puisque du vivant de son prédécesseur. Aujourd'hui, heureusement, la succession n'est pas ouverte, le pape se rétablira et l'engagement du soleil et du printemps l'y aideront ! En tout cas, j'y crois aussi fort que je l'espère.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (01er mars 2025)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Inquiétudes sur la santé du pape François.
Le pape François en Corse : la vie en rose !
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Le voyage du pape François à Marseille (22 et 23 septembre 2023).
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Mgr Albert Decourtray.
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Lucile Randon (Sœur André).
François : les 10 ans de pontificat du pape du bout du monde.
Santé et Amour.
Le testament de Benoît XVI.
Célébration des obsèques du pape émérite Benoît XVI le 5 janvier 2023 (vidéo).
L’encyclique "Caritas in veritate" du 29 juin 2009.
Sainte Jeanne d'Arc.
Sainte Thérèse de Lisieux.
Hommage au pape émérite Benoît XVI (1927-2022).
Les 95 ans du pape émérite Benoît XVI.
L’Église de Benoît XVI.
Saint François de Sales.
Le pape François et les étiquettes.
Saint Jean-Paul II.
Pierre Teilhard de Chardin.
La vérité nous rendra libres.
Il est venu parmi les siens...
Pourquoi m’as-tu abandonné ?
Dis seulement une parole et je serai guéri.
Le ralliement des catholiques français à la République.
L’abbé Bernard Remy.
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21 réactions
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xana
3 mars 08:55
Oui, on s’en fout éperdument.
Rakoko veut nous faire pleurer sur UN mort, mais se moque bien des milliers de morts partout dans le monde causés par l’avidité des pourris qu’il encense à longueur de journée.
Rakoto = Presse pourrie !
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Fergus
3 mars 09:17
Quelles « inquiétudes » ? Laissons cela à ses proches.
Car de quoi parle-t-on ? D’un vieillard usé par l’âge et manifestement subclaquant comme il en existe des dizaines de millions sur la planète.
Toute vie a une fin, et la mort du pape ne serait pas plus dramatique que n’importe quelle autre, eu égard à son état manifeste de décrépitude.
La seule question qui doit être posée est celle-ci : pourquoi, dans son état, le pape ne démissionne-t-il pas de ses fonctions ? Par orgueil ? Je croyais que l’orgueil était un péché au yeux des catholiques.
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Fergus
3 mars 09:45
Bonjour, Arthur
Non, l’auteur évoque un possible « renoncement », mais ne fait pas le constat que les conditions de santé déclinantes du pape devraient le conduire à agir dans le sens de la démission. Ce serait pourtant la voie de la sagesse. Et celle de l’humilité revendiquée !
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Seth
3 mars 14:52
@ Fergus
C’est quand même un peu tard pour « renoncer » :l est patraque depuis pas mal de temps déjà..
On en est à dire maintenant que son état est « stable », ce qui est une manière comme une autre de ne pas définir exactement cette « stabilité ».
Donc s’agit-il de préparer un avenir, allez savoir...
Ceci dit je m’en tape le coquillard.
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Fergus
3 mars 17:39
@ Seth
« C’est quand même un peu tard pour « renoncer » »
Ce n’est pas mon avis : il y a dans les Ehpad des personnes qui durent des années comme cela, maintenues tant bien que mal en état par des traitements et des interventions chirurgicales le cas échéant.
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ZenZoe
3 mars 10:48
De manière générale, quand je vois des gens pleurer à chaudes larmes pour quelqu’un qui ne les connaît pas et qu’ils ne connaissent pas, je me dis qu’on est mal barrés. Ils se comportent plus comme des petits enfants ayant perdu leur maman que comme des adultes. Comment voulez-vous construire une société saine et responsable dans ces conditions ?
Le pape sera vite remplacé par un autre, et tous ces mêmes gens pleureront alors de bonheur, oubliant aussitôt celui qui vient de partir.
N’importe quoi !
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Fergus
3 mars 11:28
Bonjour, ZenZoe
100 % d’accord avec vous.
Je trouve cela d’autant plus sidérant que, parmi ces gens qui pleurent une personnalité, certains n’ont pas une larme pour la disparition d’un proche.
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Seth
3 mars 11:14
Un article qui sent bon la sacristie, l’encens éventé, la chasuble moisie et l’enfant de chœur qui se néglige.
Passera-t-il, passera-t-il pas, rakoko prend les paris.
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ETTORE
3 mars 13:49
Bon, eh bien , avec Rakoto c’est un peu comme le double effet Kiss cool....
Je suis certain, qu’il s’est déjà fendu, d’un article lacrymatoire, de fin de vie....
Seulement, voilà, trop tôt, trop vite, trop pressé, ( c’est que notre Rakoto excelle dans les sermons face aux cercueils, ou à la mémoire exhumée) mais dans ce cas de figure, il ne veut pas réduire en fumée, son travail achevé ( juste la date de fin de vie à poser ) Alors, il récupère quelques bribes par çi, par là, histoire de montrer, qu’il est sur le coup, et que personne ne pourras lui voler, ni, avoir le droit de le faire, comme un droit canonique, son métier d’aboyeur de célébrités, pour invités à la grande table de l’au delà.
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Seth
3 mars 16:33
@ETTORE
J’avais déjà fait la remarque mainte que rakoko devait être bien attrapé que Françouès s’accroche à la rampe et se voyait donc contraint à des artic politic qui ne sont pas son fort mais dans lesquels il démontrait déjà son goût de l’adoration
La chose ne se passant pas ainsi et papi traînant, il a fallu faire de bric et de broc et en urgence un petit truc qui nous mette en haleine pour l’apothéose de la fin dernière.
Wait and see....
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amiaplacidus
3 mars 18:39
Je ne comprends pas les catholiques qui s’inquiètent pour le pape.
Au contraire, ils devraient être heureux de voir le pape partir vers les cieux et quitter « cette vallée de larmes ». On peut imaginer qu’il a déjà son visa pour le paradis.
C’est d’une totale inconséquence, à moins qu’ils ne croient pas vraiment à ce qu’ils racontent.
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ricoxy
4 mars 00:56
Toit cela me rappelle le petit conte d’Alphonse Daudet : Le Pape est mort. C’est l’histoire d’un garnement faisant l’école buissonnière et qui proféra cet énorme mensonge pour justifier sa conduite aiprès de sa mère. J’attends toujours la déclaration d’un journaliste, effondré et la mine catastrophée, annonçant la mort de Fraciscus Primus (inter pares) : le pape est mort !
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xana
4 mars 09:27
je reviens juste aux nouvelles (je n’ai PAS la télé) :
Alors, il est mort ou pas ?
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xana
5 mars 08:47
Bis repetita :
je reviens juste aux nouvelles (je n’ai PAS la télé) :
Alors, il est mort ou pas ?
