vendredi 31 mai - par Mervis Nocteau

Le Crépuscule de Nietzsche — à l’attention des « néopaïens », et pas que des « néopaïens »...

Critique en forme d'hommage.


Source de l'image
 
1.

Nietzsche. — Un profane maximum, un profanateur par idiosyncrasie, philosémite par réaction devant l'antisémitisme de son époque, philapatride et « Bon Européen » par réaction encore, devant le nationalisme : l'observation neutre du sémitisme et du territorialisme en anthropologie, auraient dû suffire à cet esprit hyperboréen — chez lui symbole de sang-froid, de liberté. De même, c'est une réaction contre la spiritualité, qui anime sa « surmodernité » (au sens anthropologique de Marc Augé). Nietzsche n'a plus de place pour le sacré — alors même que la hiérarchie est encensée de manière profane, suprêmement dans les lois de Manou, moindrement mais respectueusement dans l'admiration pour l'honneur du Livre Saint, etc. La naïveté avec laquelle le cancéreux de Sils-Maria* ne voit là-dedans qu'artifices sociotechniques en vue d'une instauration sempiternellement machiavélienne de l'ordre, est effarante, eut égard à ses prétentions métapsychologiques (au sens d'une psychologie des profondeurs par la « volonté de puissance », ou d'une faculté métahumaine pour percer « l'humain, trop humain » cohérente avec ladite psychologie des profondeurs — comme si le sacré et le spirituel en général ne renfermaient pas la volonté de puissance par excellence). Au fond, ce grand nihiliste entre les nihilistes, aura su porter le nihilisme au rang d'art, lui-même n'étant encore et toujours qu'animé par — — — des « idées modernes »... Tout le reste en découle.

2.

De qui parle Nietzsche, quand il tente de faire l'analyse de l'homme religieux ? Essentiellement du chrétien, avec autant de respect pour sa civilisation qu'il a de mépris pour sa psychologie : comme si la psychologie n'avait aucun rapport avec la civilisation !... Ce faisant, des intuitions historiques sont jetées, quant à l'influence des anciennes coutumes « païennes » (c'est-à-dire polythéistes), justifiant que les hommes du Nord n'auraient pas eu assez d'esprit délié pour le catholicisme humaniste, sombrant alors dans la Réforme — à laquelle Nietzsche reproche d'avorter la Renaissance. Ce reproche est fondé ! Et pourtant la Réforme, avec son relatif anticléricalisme, exprime d'antiques moeurs nordiques où les Anciens Germano-Scandinaves vivaient sans structuration religieuse. Or, ce sont ces mêmes Anciens Germano-Scandinaves que cite Nietzsche pour l'exemple, lorsqu'il reprend une vieille saga illustrant ce qu'il appelle morale des maîtres : « C'est un coeur dur, que Wotan a mis dans ma poitrine. » — Si l'on justifie souvent Nietzsche avec condescendance, en expliquant qu'il y a « plusieurs Nietzsche », l'argument ici ne tient pas puisque, dans l'ensemble, ce sont deux thèses du « dernier Nietzsche » tirées du même ouvrage (Par-delà bien et mal) ; et si l'on dit encore, avec la même condescendance, que c'est une question de mise en perspective aphoristique, on doit bien alors admettre... que le nietzschéisme est un nihilisme. Entre ses mises en perspective, nichts !

3.

Comment fait-on, pour créer de nouvelles tables de valeur ex nihilio ? Ce n'est pas comme s'il s'agissait du vide taoïste !

4.

Comment Nietzsche (qui a conscience, que ce qu'il appelle « un type d'hommes », advient à travers plusieurs générations sociobiologiques) — comment Nietzsche peut-il avoir l'incohérence, d'attendre l'émergence de nouvelles valeurs (en dehors de la transmutation des présentes) ? Il y a chez lui une frénésie syncopale devant les « nouvelles aurores » : le néant manque d'air.

5.

A propos de Guénon et Nietzsche. — Dans son ouvrage sur l'hindouisme, René Guénon se ridiculise devant Friedrich Nietzsche qui, de son côté, exprime le loisir qu'on peut avoir à refaire de la métaphysique, qu'elle peut être l'expression d'une volonté de puissance épanouie — c'est le seul élément nietzschéen en faveur de la spiritualité. Mais la charge qu'adresse Guénon à Nietzsche, concerne l'Eternel Retour : l'ésotériste veut la comprendre au plan métaphysique, où le philosophe se contentait — au pire — du plan physique et — au mieux — du plan éthique (Patrick Wotling reformule ainsi : « Vis de telle sorte que tu puisses vouloir vivre et revivre exactement cette même vie pour l'éternité. Fais ce que toi seul peut faire » : c'est assurément trop individualiste libéral pour être vrai, mais il y a de l'idée). Selon René Guénon, l'Eternel Retour à l'identique est une impossibilité métaphysique ; or, quand on sait qu'ailleurs, Guénon refuse au Principe suprême toute délimitation, au-delà de la dualité sans être monadique ni unique, on ne comprend pas pourquoi ce Principe suprême s'arrêterait devant la répétition. C'était pourtant en tant qu'une répétition serait une délimitation, que raisonnait Guénon... mais le Principe suprême est aussi par-delà délimitation et illimitation ! et l'Eternel Retour nietzschéen entre dans le champ des possibles (Aurélien Barrau, avec son Big Bounce, frappe à la porte).

6.

Rejeter le monde anglo-saxon comme fait Nietzsche, revient à rejeter la voie par laquelle l'héritage celte nous est parvenu dans la modernité. Jusqu'au Danube et au coeur de la péninsule ibérique, l'Europe occidentale ne saurait se satisfaire d'un tel évitement. — De proche en proche, on pressentira l'influence celtique, derrière la mention de la chevalerie, qui ne vivait déjà plus que d'un substrat merveilleux, dans la féodalité d'alliage romano-germanique. Rien d'autre. L'élément germano-slave, et pour tout dire gothique, revenait ataviquement dans les jugements intellectuels du philosophe. La seule mention des Celtes qu'il fit, assène sans discussion possible que « les Celtes sont une race entièrement blonde »... et dire qu'on est fier de sa celtitude aujourd'hui, quand on trouve seulement de la rousseur chez une Irlandaise ! (Il y a tant de préjugés raciaux, qui n'ont pas encore lui... quoique, à la décharge de Nietzsche, qui ne fut pas raciste ce qu'on nomme aujourd'hui raciste : l'époque était différente — certes y compris plus raciste — et il tira son épingle du jeu.) — Pour en revenir aux Anglo-Saxons, hélas ! leur morale protestante, fraternitaire, gâcha nos mentalités d'hypocrisies sans nom, qui ne servirent jamais qu'eux. Les Etats-Uniens en sont le fleuron, qui le systématisèrent sous l'influence de l'universalisme français. Enfin on ne peut pas géostratégiquement, aujourd'hui, comme la Nouvelle Droite, se réfugier dans le monde germano-slave sans autre forme de procès. L'élément celtique en nous, réclame ses prérogatives.

7.

Heidegger et Nietzsche. — Heidegger, qui prétendit surmonter le nietzschéisme, était plus nihiliste que son prédécesseur. Ce grand ontologue, en fait ergonome et hodologue dans la démarche, a redéfini la métaphysique en tant que Weltanschauung : cela lui facilita la tâche, pour arguer revenir aux fondamentaux... Or, cela fait, qu'en tira-t-il, en définitive ? Que l'Être était Abgrund, Ungrund, c'est-à-dire abyssal, néantique, fondement sans fondement, Grund ohne Grund ! — La volonté de puissance n'est pas métaphysique, pas plus au sens guénonien qu'heideggerien, mais (au plus) métapsychique. Du moins formule-t-elle une hypothèse métapsychologique, non seulement quant à l'inconscient : quant à la nature, aussi (mais l'inconscient est naturel). La dimension ontologique est évacuée par Nietzsche, au profit (au plus) de la cosmologie — en quoi Nietzsche était bien héritier des Lumières, et méthodiquement scientifique, au prisme de sa formation philologique. Auquel titre, Heidegger fut le moins philologue des interprètes qu'on puisse trouver, mais c'est lui à qui on accorda l'autorité, en Histoire de la philosophie... Heidegger, en effet, rendait Nietzsche plus inoffensif en le résumant à une Weltanschauung, et c'est tout ce dont les philistins de la culture lui furent gré. (Même BHL le défend par-devers le nazisme et l'antisémitisme ; étant entendu que l'Ereignis heideggerienne — et quoi qu'Heidegger prétendît se détacher du monothéisme — n'est jamais qu'une reformulation en phénoménologie ontologique de Yahvé, de l'Avent, de la vie future, de la résurrection ! De même, les va-et-vient « alétheïaques » de l'Être, mystérieux, ne sont jamais que le mouvement du Dieu des monothéistes. « Dieu est mort », disait Nietzsche, « mais son cadavre palpitera encore longtemps » — — — la Nouvelle Droite est mal barrée...)

8.

Evidemment la Sainte Gauche, elle aussi, s'est vautrée dans le nietzschéisme : de Michel Onfray à Cynthia Fleury, en passant par Dorian Astor — sans parler de ses neutralisations universitaires à prétentions progressistes — la Sainte Gauche, disais-je, croit pouvoir prendre appui sur le surtraditionnalisme nietzschéen... qui constitue l'erreur per se de Nietzsche.

9.

Ce qui a percé chez Nietzsche. — Nietzsche nous apprit à distinguer Apollon, l'apollinien, de Dionysos, le dionysiaque, c'est-à-dire la beauté et l'intensité ; la forme et la force (à ne pas confondre avec le fond et la forme !). Du moins éclaira-t-il les Hellènes ainsi, qui auraient su marier ces deux éléments à merveille dans la tragédie attique. A la fin de sa vie, le philosophe approuvait le sens terrien des Romains et le césarisme, jusqu'en la figure renaissante de Cesare Borgia, par machiavélisme politique, de ce qu'il serait une expression aiguë et efficace de leur partenariat. Dans ses aphorismes quasi-pythiques ou sibyllins, Nietzsche faisait parler Dionysos en Machiavel, désireux de rendre l'homme plus fort — et plus beau. L'élément machiavélien, à se jouer faustiennement de gausseries machiavéliques, correspond au dernier apollinisme toléré par le philosophe, et Rome (sa vision de Rome) fut son idéal-type... — Quand en cours de terminale aujourd'hui, les professeurs réservent le partenariat d'Apollon et de Dionysos au domaine de l'art, on mesure tout ce qui échappe à notre enseignement dans la démarche. Le sempiternel halali pour sauver les moeurs « des gens bien, bonnes et justes », foudroyé dans Ainsi parlait Zarathoustra... qui s'effraieront toujours devant le polythéisme de l'âme (James Hillman en préambule).

10.

Le cancéreux de Sils-Maria. — Toute une école**, qui naufragea en lion au milieu des colombes, soit un retour en arrière nihiliste par rapport aux Trois Métamorphoses, avec cet enfant sans tradition, qui ne peut plus qu'imaginer hilare le fauve dans l'innocence des oiseaux. L'allégorie — mais aussi l'acte manqué, l'autosabotage — d'un retour au bercail chrétien de la volonté de puissance, où le nihilisme se réconcilie avec le nihilisme : les monothéistes apprécieront car, disait Jésus : « venez à moi les petits enfants ». Mais ce n'était pas en enfant, qu'il eût fallu se métamorphoser après le chameau et le lion, c'était — — — en alcyon !

 

_____________________________
* https://www.telegraph.co.uk/education/3313279/Madness-of-Nietzsche-was-cancer-not-syphilis.html
** https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/philosophies-de-vie-antiques-251336

 



59 réactions


  • Sirius Sirius 31 mai 09:39

    Même avec Nietzsche (et peut-être surtout avec lui), il faut être prudent, et lui-même met en garde :

    "Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges."

    Humain, trop humain


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 31 mai 17:32

      @Sirius. C’est ce que rappellent sempiternellement les mauvais lecteurs de Nietzsche, en effet, ainsi que les philistins de la culture qui veulent éviter d’avoir à l’entendre  mais Nietzsche n’arrête pas d’en asséner aphoristiquement, on ne le sauvera pas de... lui-même !


    • Sirius Sirius 31 mai 18:03

      @Mervis Nocteau

      alors là, c’est un peu compliqué, si Nietzsche est un mauvais lecteur de Nietzsche

      à qui se fier, ma bonne dame ?


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 31 mai 18:17

      @Sirius. smiley smiley smiley Nietzsche n’est pas mauvais lecteur de Nietzsche mais, comme tout le monde, il est débordé par son inconscient. Même les oiseaux, ont besoin de se poser de temps en temps...


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 10:04

      ERRATUM
      Nietzsche fait aussi allusion aux Celtes dans Zarathoustra, avec les « Îles Fortunées », mais leur nature a perdu tout celtisme.


    • Hector Hector 1er juin 11:24

      @Mervis Nocteau
      « débordé par son inconscient »
      Celle-là, fallait la trouver...
      Compliments.


    • Seth 1er juin 13:49

      @Hector

      Ben si. En plus il était ramolli du cerveau alors bien sûr... smiley


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 14:28

      @Hector. Débordé, cela signifie que les bords sont floués.

      @Seth. S’il était « ramolli du cerveau », je ne te raconte pas alors, le reste du monde ! smiley


    • Seth 1er juin 15:08

      @Mervis Nocteau

      Il était épileptique mais ce n’est pas grave et souffrait d’un ramollissement cérébral touchant 1/4 de son cerveau, c’est comme ça.


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 15:10

      @Seth. En fait, non. Ces informations sont périmées. Mais d’autres commentent de manière épileptique en témoignant d’un tel ramollissement général.


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 15 août 20:17

      ADDENDUM

      11. La kantienne partition raison métaphysique, raison physique, côté sujet, chose raisonnée/perçue (phénomène) et chose en soi (noumène) côté objet ; bref le désormais bien ancré dualisme sujet-objet, subjectivité-objectivité, perspective-réalité, personnel-factuel, etc. pour vulgaire qu’il soit (comme toute popularisation de concepts) a énormément nui à l’Existence. Mais même Nietzsche, dans son perspectivisme « voluntapotentiaire », est tributaire de ce kantisme-là, et il n’est pas étonnant que ça ait pu inspirer l’individualisme anarchiste de gauche ou de droite (pour prendre tout de suite les extrêmes). La volonté de puissance, c’est l’atome qui accroche d’autres atomes, c’est l’être unicellulaire qui bouffe tout ce qu’il trouve, c’est la meute qui se hiérarchise de manière bien comprise. Tout est dans le « de manière bien comprise » puisque le cortex donne au mammifère même l’idée de faire partie d’un corps plus grand (la meute) qui doit survivre et auquel se sacrifier au besoin, quoi que ce corps vive aussi de rivalités. Et ainsi de l’humanité... D’un autre côté, Nietzsche valorise les conquêtes scientifiques, c’est son côté héritier des Lumières, où chaque parcelle de fiabilité épistémique est une victoire permettant de se transcender en ce corps scientifique, encore qu’il ne soit jamais qu’au service du philosophe-créateur de valeur-législateur, c’est-à-dire au service d’une autre espèce de voracité, où les prétentions à l’objectivité ne sont que des succédanés satisfaisants les âmes pâles, spéculaires, ouvrières... Si l’on veut donc, Nietzsche c’est - de manière certes dégénérée - un subjectivisme, héritier de l’idéalisme de Schiller autant que de l’égoïsme de Stirner. Et pourtant, il avait cherché à s’y opposer !... Mais à la fin, effectivement, quoi que Nietzsche convoque Dionysos et quelques autres - Hercule, Ariane, Wotan - sans parler de tant de notions préchrétiennes qu’il remet au goût du jour - grâce lui soit rendue pour cela - Nietzsche, disais-je, ignore totalement l’architectonique spirituelle nécessaire à tout cela, par laquelle la raison métaphysique rejoint le noumène en embrassant raison physique et phénomène. Heidegger nous l’aurait rendue, s’il n’était pas nihiliste au sens nietzschéen, malgré toutes ses simagrées !


  • Laconique Laconique 31 mai 09:54

    Un article aux qualités nietzschéennes : densité, arrière-pensées diverses, ironie sous-jacente. Tout le passage sur Heidegger est excellent : « Nur noch ein Gott kann uns retten ! » Serait-ce vous le fameux « lecteur de l’avenir » maintes fois évoqué par Nietzsche ?


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 31 mai 17:33

      @Laconique. Venant d’une personne exigeante telle que vous, quoi que dans le domaine chrétien, et après toutes nos escrimes, vous m’en voyez honoré. Danke.


  • ORIC ORIC 31 mai 11:38

    trop hard cet article mais comme ya rien d’autre

     smiley


    • John John 31 mai 12:47

      Oric salut !

      Ben je ne l’aurais pas fait comme Eau-Mission ... J’aurais jutes dis que pendant ce temps là ... Hein ...


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 31 mai 17:35

      Un peu plus d’intempestivité vous ferait du bien.


    • John John 1er juin 10:54

      Eau-Mission salut !

      « Didon ! Au lieu de me reprocher mon manque de savoir-vivre, tu pourrais me refiler les codes, non ? »

      Non les codes ça va pas être possible ... Désolé ! 

      Par contre ce que je peux faire c’est te filer les numéros du loto de ce soir ... ce sera → 6 ; 11 ; 13  ; 25 ; 45 ... Et le numéro complémentaire se sera le 9 ...  


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 10:57

      Plus tempestif que ça, tu meurs !


    • John John 1er juin 17:59

      Mervis Nocteau salut !

      « Plus tempestif que ça, tu meurs ! »

      Pfff ... N’importe quoi ! J’ai déjà fait pire et ne suis pas mort ...

      T’es une petite nature toi ... Non ?


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 21:36

      Toi, je t’aime pour ta franchise ! Elle est sommaire, mais franche !


  • Seth 31 mai 12:55

    Je me suis toujours demandé comment faisait Nietzsche pour manger des spaghettis. Entre autre. smiley


    • SilentArrow 31 mai 15:24

      @Seth
       

      Je me suis toujours demandé comment faisait Nietzsche pour manger des spaghettis.

      J’allais écrire un peu la même chose. Comment faisait-il pour ne pas s’en foutre plein les moustaches ? Bon, puisque c’est fait, je m’en vais voir ailleurs.

    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 31 mai 17:36

      Vous êtes comme mes chats, quand ils prennent ma voiture oublieusement laissée portes ouvertes, pour leur litière. Un petit pipi et puis, la queue en l’air, s’en va !


    • adeline 31 mai 18:35

      @Seth
      et simplement de la soupe


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 31 mai 20:31

      Encore un, et j’aurais mon nombre de chats à la maison.


    • Jean Keim Jean Keim 1er juin 07:26

      @Mervis Nocteau

      Pour effacer l’odeur tenace du pipi de chat, rien de mieux que de brûler de la sauge séchée ; comme avec de l’encens il faut d’abord l’enflammer puis l’éteindre en soufflant dessus ce qui va provoquer un fort dégagement de fumée... et le tour est joué.


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 08:00

      @Jean Keim. Merci pour votre sollicitude, je ne me servais en fait que d’un épisode unique, où l’odeur était bien vite partie en aérant - moins d’une journée, - en guise de symbole comportemental. Et... d’humour !


    • Sirius Sirius 1er juin 08:02

      @Seth

      « Je me suis toujours demandé comment faisait Nietzsche pour manger des spaghettis. »

      En fait, Nietzsche n’avait pas de dents et se nourrissait comme les mysticètes de krill et de copépodes.

      Il allait nager dans la Mer Baltique et ouvrait la bouche pour filtrer l’eau tout en passant sa langue sur ses moustaches pour ingurgiter des proies de la taille du plancton, mais aussi des alevins.

      Comme la Mer Baltique est assez loin de Weimar, il se contentait le plus souvent d’un des lacs de Thuringe ou même d’un baignade dans l’Ilm, mais il ne trouvait pas grand chose à se mettre sous les fanons, ce qui explique son épilepsie due aux carences alimentaires.




    • Seth 1er juin 08:35

      @Sirius

      Ah... vous m’en direz tant ! smiley


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 10:02

      Eh bien voilà, quatre.


    • Eric F Eric F 1er juin 10:37

      @Mervis Nocteau
      miaou (c’est pour faire le cinquième).


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 10:39

      @Eric F. C’est comme ça qu’on avance !


    • @Mervis Nocteau
      Ouaf ouaf grrr rouafff ...
      .
      .
      .
      .
      .
      .
      .
      .
      .
      .
      .
      .
       
      Ne vous y méprenez pas c’est bien un (6eme) chat qui pratique les langues étrangères (pour faire ch.er, enfin uriner pour marquer son territoire des 5 autres)...
      au point ou en est la voiture, on peut laisser pisser ...

      Puis nous ne sommes plus si loin de fin Juin, avec une petite émeute raciale du a une chance pour la France refoulée aux JO ...
      comme celle de l’année derniere p ex
      les cendres de celle ci serons propres, votre voiture ne sentira plus l’urine..
      ....
      Faut etre positif et philosophe dans la vie ^^


    • @Mervis Nocteau
      « Un petit pipi et puis, la queue en l’air, s’en va ! »
       
      Quel animal chanceux lorsque j’y songe ...
      en suis un tantinet envieux smiley


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 14:31

      @Ouam (Paria statutaire non vacciné). Dixit : « Ne vous y méprenez pas c’est bien un (6eme) chat »

      Impossible de s’y méprendre, non, non.


  • Jean Keim Jean Keim 1er juin 09:25

    Les tribulations intellectuelles de notre mode de penser peut nous mener au désespoir.


  • hans-de-lunéville 1 1er juin 10:33

    Attention ! voilà les lynx !


  • Fanny 1er juin 21:48

    Nietzsche se piquait de composition musicale.

    Je ne puis apprécier le philosophe (sans doute génial, vu l’audience), m’étant arrêté à quelques notions élémentaires en classe de terminale (Maurice Clavel était prof. dans la classe d’à côté, pas dans la mienne).

    Je peux en revanche dire ce que je pense de sa musique entendue (rarement) sur nos antennes : nulle. Aucune talent musical, le philosophe.


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 1er juin 23:19

      @Fanny. Il ne me semble pas que l’Histoire de la musique l’ait retenu pour un grand compositeur. Et ?


    • Fanny 2 juin 09:06

      @Mervis Nocteau
      Et ?

      Une âme qui ne chante pas peut-elle produire une pensée utile à la civilisation ?

      J’en doute.


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 2 juin 18:09

      @Fanny. J’ai un doute sur le fait que toutes les personnes utiles à la civilisation furent bonnes compositrices. Ce sont même tout un tas de non-compositeurs, qui ont rendu possible la diffusion des compositeurs. Votre monde est donc à l’envers, ce n’était pas de cela que parlait Nietzsche, lorsqu’il s’exclamait inversion de toutes les valeurs ! je peux vous le garantir.


    • Fanny 4 juin 11:39

      @Mervis Nocteau
      Votre monde est donc à l’envers

      Qui est vraiment utile à la société ?

      La réponse est forcément subjective.

      Qu’a apporté Nietzsche ? Peut-être a-t-il contribué à accélérer la déchristianisation européenne. Est-ce positif, négatif ?

      Il a distrait quelques intellectuels bobo qui ont cru qu’il était plus chic de causer de Nietzsche que de Bachelard ou Bergson.

      Eric Satie à ma préférence. En quelques notes, il a créé un univers original. Nietzsche a spéculé sur l’existant.

      Je préfère les créateurs aux spéculateurs.


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 4 juin 18:20

      @Fanny. Quelle canaille vous faîtes ! Il faut vous remercier d’illustrer le ressentiment.


    • Fanny 5 juin 09:09

      @Mervis Nocteau
       Il faut vous remercier d’illustrer le ressentiment.

      Je déteste les fous, ils me font peur.


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 5 juin 12:11

      @Fanny. Vous détestez ce qui vous dépasse, comme d’autres, et vous le taxez de fou. Mais si je vous offrais un miroir, vous devriez vous haïr !


    • Fanny 6 juin 01:20

      @Mervis Nocteau
      vous devriez vous haïr !

      Je vous ai traité d’intellectuel bobo chic, vous me traitez d’incomprenant et de fou. La balle au centre.

      Ma question demeure : qu’a apporté Nietzsche à la société, quand on compare son oeuvre à celle d’un artiste (musicien, peintre, danseur) qui a créé de la beauté ?


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 6 juin 09:14

      @Fanny. Votre étriquement est affreux, à l’heure d’Internet et de la connaissance largement disponible, sans compter que le style nietzschéen est beau, déjà en allemand !


    • Fanny 6 juin 11:14

      @Mervis Nocteau
      sans compter que le style nietzschéen est beau, déjà en allemand !

      Bien vu, mais croyez vous qu’un Onfray qui n’a que Nietzsche à la bouche le lit en Allemand ?

      Drei Zigeuner fand ich einmal ...


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 6 juin 13:11

      @Fanny. Onfray lit Nietzsche comme il veut, en français ses traductions valent d’ailleurs aussi le détour. Comme je le disais, ce dont vous avez besoin, c’est de faire des procès. L’esprit de vengeance vous anime, vengeances gratuites, infondées. Si vous aviez lu Nietzsche, en français comme en allemand, vous l’auriez compris.

      Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ?


    • Fanny 7 juin 09:20

      @Mervis Nocteau
      L’esprit de vengeance vous anime,

      Bien sûr.
      Seuls les morts ne sont plus animés par cet esprit créateur de vie.
      Toute l’Histoire en est le produit.
      L’UE, qui veut interdire la haine et la vengeance, est déjà un mort vivant.


    • Fanny 7 juin 09:25

      @Fanny
      L’UE, qui veut interdire la haine et la vengeance, est déjà un mort vivant.

      Elle s’en est rendu compte et se rattrape à toute allure contre la Russie : mort aux Russes !
      L’UE va-t-elle enfin exister ?


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 15 août 20:13

      @Fanny. Ces choses-là étaient tolérées sur les réseaux sociaux, eux d’habitude si prévenants quoi qu’obscurément, au moment de l’entrée en guerre. Mais vous ne comprenez rien, vous politisez tout.


  • Eric F Eric F 2 juin 10:14

    A la première lecture (diagonale), je n’ai pas compris un traitre mot. En relisant lentement et profondément, je suis au seuil d’espérer pouvoir comprendre quelques bribes. Du moins cela m’a permis de pocher à côté, notamment sur le nihilisme selon Nietzsche (entre parenthèse, rien qu’écrire son nom est un pensum). L’auteur est bon pédagogue, en attirant la curiosité et incitant à travailler. Et quel sens de la formule !

    Le titre porte-t-il sur la fin de vie du philosophe qui sombre, ou sur ce qui advient de se doctrine pour la postérité ?


    • Eric F Eric F 2 juin 10:16

      typo : ’’piocher à côté’’


    • Mervis Nocteau Mervis Nocteau 2 juin 18:10

      @Eric F. « Et quel sens de la formule ! »
      Ce sens de la formule est nietzschéen, car Nietzsche est toute une école du style.

      « Le titre porte-t-il sur la fin de vie du philosophe qui sombre, ou sur ce qui advient de se doctrine pour la postérité ? »

      Nietzsche écrivit le Crépuscule des idoles. C’est déjà une critique en forme d’hommage.


Réagir