lundi 15 janvier 2007 - par Emile Mourey

Moïse, l’énigme du mont Sinaï

Au matin du troisième jour, la foudre tomba sur la montagne du Sinaï. Le peuple sortit des tentes en tremblant et vit une sombre nuée s’abattre sur le sommet rocheux. Il y avait des éclairs et il y avait le tonnerre, et par-dessus les éclairs et le tonnerre, le peuple entendit le son de la corne divine qui appelait Moïse. Moïse monta à la rencontre de Dieu...

L’emplacement du mont Sinaï est la plus grande énigme de la Bible. C’est là que Moïse a transformé un troupeau d’anciens esclaves en un peuple redouté et redoutable en lui donnant une loi précise, une pratique religieuse rigoureuse et une foi étonnante. Montagne sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, le mont Sinaï a été localisé par la tradition dans la pointe sud de la presqu’île dite du Sinaï. Un monastère y a été construit au VIe siècle. La beauté du site en fait un lieu fréquenté par les touristes.

Une longue marche.

Nous reprenons notre histoire de Moïse après la grande victoire qu’il a remportée sur les Egyptiens dans la mer des Roseaux (voir mes articles précédents). S’appuyant sur le fait, d’une part, qu’aucune trace archéologique du peuple en marche n’a été retrouvée dans la presqu’île et que, d’autre part, les Hébreux n’auraient pas pu suivre l’itinéraire côtier rapide du nord, celui-ci étant gardé, au XII ème siècle, par des postes de garde égyptiens, les auteurs de La Bible dévoilée en tirent la conclusion que l’exode n’a pu avoir lieu et qu’il s’agit d’un texte inventé. Cet argument ne tient plus dès lors que nous situons l’exode en 1445 avant J.C.. Il s’agit donc pour les traducteurs de vérifier si un réexamen des passages très douteux de la Bible ne pourrait pas s’accorder à mon hypothèse militaire d’un itinéraire côtier.

La migration d’une population de 600 000 hommes - 60 000 hommes me semble plus vraisemblable - n’est pas une opération qui peut se faire dans le désordre. Dès la sortie de la mer desRoseaux, Moïse rappelle à ses troupes les règles astreignantes applicables aux colonnes en déplacement et au bivouac. Première difficulté : l’approvisionnement en eau. Les trois premiers jours de marche se font sans boire (eau de marais/dysenterie ?) A la station de Mara, l’eau est encore amère (?). A Elime, au bord de la mer, le peuple s’abreuve à douze sources d’eau pure. Deuxième difficulté : la nourriture. A la station du désert de Sin, à mi-parcours, le peuple a faim. Un mois s’est écoulé depuis son départ de Ramsès. Moïse promet de la viande et du pain. Le temps que Yahwé intervienne et voici que tombent du ciel cailles et manne (mon interprétation : il s’agit probablement d’un prélèvement fiscal en nature que Moïse est allé chercher à Qadesh). A Rephidim, le peuple a de nouveau faim et soif. La Bible ne le dit pas mais le contexte laisse entendre que les Hébreux se sont emparés par la force de l’agglomération frontalière philistine et de ses réserves alimentaires.

Face à cette arrivée massive de combattants, on devine que les troupes philistines se sont repliées sur la bande côtière de Gaza où se dressaient leurs principales places fortes, abandonnant à Moïse toute la région est jusqu’à la mer Morte que l’on appellera plus tard le désert de Juda. Tenant toujours la position de Rephidim, les Hébreux vont alors camper dans le désert du Sinaï - Biblia dixit -, cela signifie qu’ils vont occuper militairement toute cette région est dont je viens de parler (ma thèse : désert du Sinaï = désert de Juda). Quand la Bible dit que les Hébreux vont passer quarante ans dans le désert en vivant de la manne, cela signifie qu’ils vont rester quarante ans dans ce désert de Juda/désert du Sinaï en vivant des prélèvements fiscaux. Cela signifie que le mont Sinaï ne se trouve pas dans la presqu’île dite du Sinaï mais dans ce désert de Juda.

La bataille de Rephidim.

Vivre de prélèvements fiscaux, cela signifie que les Hébreux ont dû imposer leur autorité non seulement sur le désert de Juda mais aussi sur les régions voisines plus riches. Et même les Madianites qui avaient été ses premiers et très précieux alliés, Moïse les raya de la carte.

Mais voici qu’Amaleq, roi des Philistins, attaque les Hébreux à Rephidim. Le dispositif des troupes de Moïse est le suivant. A l’aile gauche, à Rephidim, se trouvent les Hébreux. A l’aile droite se trouve l’allié hourite. Au centre et en première ligne se trouve Josué. Moïse a installé son poste de commandement en retrait, sur la montagne de Massada. Il a le bâton de Dieu à la main. A sa gauche se trouve Aaron dont les troupes défendent Rephidim. A sa droite se trouve Hour dont les troupes défendent le pays hourite.

Et voilà le récit de la bataille, une bataille longtemps indécise. Je cite : « Tant que Moïse levait les mains, Israël avait l’avantage, mais quand il les baissait, Amaleq reprenait le dessus. Comme les mains de Moïse s’alourdissaient, il s’appuya sur une pierre (la montagne de Massada), tandis qu’Aaron et Hour s’efforçaient de lui tenir les mains en l’air (la main gauche et la main droite, c’est-à-dire ses deux ailes).Moïse garda les mains levées jusqu’au coucher du soleil. Alors, le tranchant du glaive de Josué vainquit Amaleq et son peuple. »(Exode 17, 8 à 14).

Mais aussitôt, on s’interroge : Une bataille qui commence le matin et qui se termine le soir sur un front de quelque cent kilomètres, non, cela n’est pas possible. Il faut deviner que les scribes de Moïse ont relaté sous forme d’une bataille frontale une guerre d’une certaine durée de type plus ou moins subversif. En réalité, c’est Josué qui menait le combat avec ses soldats de l’ombre.

Voici le mont Sinaï !

La montagne de Massada, tout le monde la connaît. Cette véritable montagne de Dieu que vénèrent les juifs du monde entier vit, en l’an 73 après J.C., les derniers défenseurs préférer la mort à l’humiliation.

Cette montagne imposante, Moïse l’avait déjà découverte au temps de son exil, lorsqu’il patrouillait avec ses partisans pour le compte de la cité de Madiân. C’est là, sur cette montagne de l’Horeb, qu’il y a vu le buisson ardent, c’est là qu’il s’est retrouvé avec Aaron pour mettre au point sa “manœuvre” (à trois jours de Ramsès ; trois est un chiffre symbolique qu’il faut traduire par "pas très loin"). Mais déjà avant lui, Abraham faillit y sacrifier son fils Isaac. Dans le langage accadien, le dieu-lune s’appelait “Sin”. Ainsi donc, cette prédilection qu’avait le père d’Abraham pour le mystère de la Lune a cheminé, depuis Our en Chaldée jusqu’à Massada, le mont Sinaï. Ô Lune, éclaire les obscurités de l’Histoire !

Il y avait trois mois que les fils d’Israël étaient sortis d’Egypte. Moïse leur donna l’ordre de monter de Rephidim dans le désert du Sinaï. Ils dressèrent leurs camps au pied de la montagne de Massada. Les prêtres “Moïse” montèrent au sommet de la montagne et, là, ils tinrent conseil. Yahwé leur dit (dans leur esprit) : « Vous étiez opprimés et je vous ai libérés. Je vous ai portés sur des ailes d’aigle jusqu’à cet endroit où je suis. Si vous respectez mon alliance, vous serez mon peuple parmi les peuples. Je ferai de vous un royaume de prêtres et une nation sans péché. Allez dire cela aux fils d’Israël. »

Lorsque le troisième jour se leva, la foudre tomba sur la montagne du Sinaï... Les prêtres “Moïse” montèrent sur la montagne en feu, entourés des prêtres Aaron, Nadad et Ahihou, et suivis des 70 membres du conseil des Anciens. Arrivés à mi-pente, ils se prosternèrent face contre terre et ils restèrent ainsi. Moïse, seuls, montèrent jusqu’au sommet. Dieu dit à Moïse : « Je suis YHWH, celui qui est. C’est moi qui ai libéré ton peuple de l’esclavage. C’est moi qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte. Dorénavant, je serai votre Dieu, votre seul Dieu. »

Quand Moïse redescendit de la montagne, son visage brillait. Il portait dans ses mains les tables de la Loi sur lesquelles étaient gravés les dix commandements.

Je suis le Dieu de la liberté et de l’intelligence (mon interprétation).

Tu n’auras pas d’autres dieux que moi.

Tu ne t’abaisseras pas à adorer de faux dieux.Car moi, Yahwé, je suis un Dieu jaloux.

Tu ne galvauderas pas mon nom.

Tu te souviendras de moi le jour du sabbat.

Tu honoreras ton père et ta mère.

Tu ne tueras pas.

Tu ne commettras pas d’adultère.

Tu ne voleras pas.

Tu ne calomnieras pas.

Tu ne convoiteras, ni la maison de ton prochain, ni sa femme, ni
son serviteur, ni sa servante, ni son âne, rien de ce qui ne t’appartient
pas.

" Le peuple eut peur car les nuées entouraient la montagne au milieu des éclairs, du tonnerre et du feu. Saisis de crainte en voyant Moïse s’approcher d’eux, les hommes, les femmes, les enfants se mirent à trembler et reculèrent devant lui."

Extraits de mon Histoire de Bibracte, Dieu caché.

http://www.bibracte.com

E. Mourey



46 réactions


  • luisito 15 janvier 2007 13:03

    J’ai vote « article non interessant » et je l’assume en explicant. Agoravox est un site d’actualite, et de journalisme citoyen. Or la, il ne s’agit pas vraiment d’actualite (ou alors ces nouvelles ne sont pas vraiment tres fraiches !).

    Meme si l’article en question est interessant, il n’a pas sa place ici.

    Si il s’agit d’un article d’actualite : agoravox Si il s’agit d’un article encyclopedique : wikipedia Si il s’agit d’une autopromotion d’un site ou livre : (je ne sais pas, mais un site approprie doit bien existe)

    Donc, a moins que cet article fasse reference a une NOUVELLE decouverte historique, auquel cas il serait bon de le dire au debut de l’article plus explicitement, cet article n’a pas sa place ici.


    • ropib (---.---.27.229) 15 janvier 2007 16:44

      Tout à fait d’accord. L’article est intéressant même si je trouve qu’il y a beaucoup de subjectivité (par exemple les bras levés de Moïse, c’est logique, très pertinent, mais peut-être qu’il n’y a même pas eu bataille par exemple, ou bien qu’il s’agissait d’une statue ou bien encore que les juifs avaient réussi à trouver des rites communs avec les indigènes j’en sais rien, ça manque de recoupement). Enfin j’aime beaucoup quand même.

      Pour autant pourquoi Agoravox ? Pourquoi pas votre propre site ? Ou alors il faudrait inventer un PédAgora si il y a des articles à vue plus pédagogique. Je pense que Wikipedia n’est pas non plus le lieu d’une telle recherche. Mais cette problématique n’existe pas seulement ici, beaucoup d’autres articles sont dans ce cas dans la section sciences. Pourquoi ne pas créer un autre site ? Ces contenus le mérite effectivement après tout.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 17:07

      @ ropib

      Ce qui fait l’originalité d’Agoravox, à mon sens, c’est qu’elle permet au simple citoyen que je suis de s’exprimer sur des sujets qui sont devenus des domaines réservés. L’archéologie appartient aux archéologues et la Bible aux exégètes. Comme les directeurs de journaux ou de radio ou de télévision connaissent très mal ces deux domaines, ils font confiance à des journalistes qui ont des relations amicales avec les représentants de ces disciplines. C’est ainsi que les débats ne se font plus qu’en vase clos. Seul, l’internet peut changer la donne.


  • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 13:19

    @ (IP:xxx.x45.93.242)

    Vous dites : Donc, a moins que cet article fasse reference a une NOUVELLE decouverte historique, auquel cas il serait bon de le dire au debut de l’article plus explicitement,

    Ma réponse : et comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, je me permets de vous rassurer car c’est le cas. Et je pense que le comité de rédaction d’Agoravox l’a bien compris.


    • roumi (---.---.74.206) 15 janvier 2007 13:55

      c’est pas possible monsieur Mourey , vous ne pouvez plus couper votre bois tranquille !! lol

      vite lu votre article est interessant .


    • luisito 15 janvier 2007 14:07

      Et bien si il s’agit d’une nouvelle decouverte historique... elle a ete faite par qui ? dans quel cadre ? quel labo de recherche.

      Car la est la vrai information !

      Sans vouloir donner des lecons de journalisme (car je ne suis qu’un citoyen lambda), c’est la moindre des choses qu’un journaliste explique sa source. Dans le domaine de la recherche, la source etant en general une publication dans une revue scientifique, article visé et approuvé par ses pairs.

      Et surtout ou est la valeur ajoutee du journaliste ? Un article journalistique reprenant le travail d’un chercheur a le devoir de mettre ce travail en perspective, rappeler quel etait l’etat de la recherche avant cette publication etc.

      Enfin je note que dans le cas precis, le journaliste et l’auteur de l’etude historique ne font qu’un, ce qui est tres limite niveau ethique !!!

      Je ne pense pas qu’agoravox soit le lieu pour y presenter ses propres travaux de recherche. Sauf si la recherche en question est une investigation d’actualite bien evidement !


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 14:28

      @(IP :xxx.x45.93.242)

      Vous dites : Sauf si la recherche en question est une investigation d’actualite bien evidement !

      Ma réponse : Si agoravox a publié mon article, c’est, je pense, parce que son comité de rédaction a estimé que c’était une investigation d’actualité. Si cet article a été publié dans la rubrique « religion », c’est parce que le dit comité a probablement estimé qu’il rentrait dans le cadre du débat religieux actuel où se pose la question du retour aux sources. Quant aux questions de forme, c’est une autre histoire. L’important, ce sont les idées. Aux lecteurs d’Agora de débattre.


    • luisito 15 janvier 2007 14:43

      @ Emile :

      Nous allons trancher ce debat par cette citation de la politique editoriale de Agoravox : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=60

      Je cite : « D’une manière générale, l’objectif d’AgoraVox est de privilégier la publication d’actualités concernant des évènements ou des faits objectifs, vérifiables et autant que possible inédits. En d’autres termes, AgoraVox ne publiera pas des articles qui expriment uniquement des opinions personnelles, subjectives ou non vérifiables. »

      J’en conclue donc que le comite de redaction a laisse effectivement passe votre article en depit du fait qu’il viole la politique editoriale sur plusieurs points :
      - ce n’est pas une publication d’actualite (si c’est le cas, le fait que votre article se base sur une nouvelle decouverte n’apparait pas)
      - c’est une opinion personnelle, subjective
      - ce n’est pas verifiable

      C’est pourquoi je continue a pense que le comite redactionnel a fait une erreur et que votre article n’a pas sa place ici. Meme si je persiste a le trouver interessant, je pense que celui ci n’as pas sa place ici car :
      - ce n’est pas de l’actualite
      - l’emploi de l’affirmatif tend a penser que votre hypothese est un fait irrefutable et peut donc creer le trouble chez le lecteur
      - cela reste une publicite deguise pour votre livre


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 15:10

      @ (IP :xxx.x45.93.242

      Vous pensez que mon article est invérifiable, ce n’est pas forcément l’opinion des autres lecteurs.

      Vous dites que c’est une publicité déguisée. Publicité pour des idées, si vous voulez. Déguisée, non puisque j’indique que ce sont des extraits d’un de mes livres.

      Je pense que c’est vous qui n’êtes pas en accord avec la politique d’Agoravox puisque vous votez pour dire que l’article n’est pas intéressant alors que vous pensez peut-être qu’il l’est.


    • luisito 15 janvier 2007 15:25

      En tant que sujet d’actualite il est totalement ininteressant car cela ne traite pas d’un sujet d’actualite.

      Ceci dit, je vous l’accorde, il aurait ete plus juste de pouvoir voter aussi sur la pertinence de l’article en temps que sujet d’actualite.

      Effectivement il ne s’agit pas de publicite deguisee... on l’apprend a la toute fin de votre article !

      En fait vous creez une actualitee (qui n’est en fait qu’une opinion sortie de votre travail perso), et vous ne faites que citer vos travaux en guise d’article ! Cette opinion aurait ete en rapport avec l’actualite... ca me choquerait moins, mais la ce n’est pas un sujet ni actuel ni objectif.

      Votre article aurait plus sa place dans une revue comme « historia » par exemple.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 15:33

      @ (IP :xxx.x45.93.242)

      Il y a du vrai dans ce que vous dites. Le problème, c’est que les revues d’archéologie et d’histoire sont très liées aux technostructures existantes et qu’il n’y a pas de place pour un contestataire comme moi qui n’est pas sorti du sérail.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 14:15

      @ Demian west

      Vous avez certainement raison mais c’est une arme à double tranchant parce que si je parle au conditionnel, on en déduira aussitôt que je ne suis pas sûr de ce que j’avance. Pour que le débat soit clair, il vaut mieux que les positions soient claires, même si cela risque de m’attirer des jugements peu favorables, mais cela n’est pas important.


    • luisito 15 janvier 2007 14:27

      Le conditionnel est d’autant plus important qu’on est dans un site de journalisme. Ecrire a l’affirmatif, c’est dire au lecteur que l’information est vrai et irrefutable, c’est a dire que cela c’est vraiment passe ! Or vous n’emettez que des hypotheses, et meme si vous avez une tres forte conviction, cela ne reste qu’une hypothese et donc cela doit etre traite au conditionnel.

      Par exemple, un journaliste dira « Un avion s’est ecrase ce matin », car cela est un fait. Par contre il dira « Selon les autorites, cela serait tres probablement un accident ».

      Dans votre article, pour reprendre le meme exemple, vous diriez : « cela est un accident » !

      Voila la nuance !


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 15:51

      @ Demian west

      C’est comme cela que j’essayais de faire, il y a plus de vingt ans maintenant. Mais quand on se trouve face à une technostructure archéologique que coiffent ce qu’on appelle des patrons, le conditionnel, cela ne marche pas. Et même quand un grand journaliste du Progrès de Lyon -J.PH. Mestre - a voulu ouvrir le débat sur la localisation de nos anciennes capitales gauloises, non seulement il n’y est pas arrivé, mais le professeur au collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités nationales l’a envoyé sur les roses.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 16:28

      @(IP:xxx.x45.93.242)

      Il faut revenir à mes articles précédents dont celui-là n’est qu’une suite et une pause. Mes articles sont une réaction à une émission d’Arte et de la 5 de fin décembre 2006. Cette émission a fait la une de l’actualité et avait pour titre « La Bible dévoilée ». Dans cette émission et dans le livre qui l’a inspirée, on affirme tout simplement que les premiers textes de la Bible ont été inventés par le roi Josias au VIIème siècle av.J.C. Affirmation absolument incroyable mais qui a pourtant convaincu. Si Agoravox a publié mes articles en me donnant la possibilité d’apporter des contre-arguments à cette thèse présentée comme une certitude, c’est probablement parce qu’on m’a jugé crédible et que c’était dans le rôle d’Agoravox de donner la parole à un simple citoyen qui a quelque chose à dire.

      L’actualité, ce n’est pas seulement le duel Sarkozy/Royal. Il m’arrive de lire des articles de commentaires politiques et je n’y vois pas souvent l’utilisation du conditionnel.


    • ZEN zen 15 janvier 2007 18:31

      @Mr Mourey

      « . Dans cette émission et dans le livre qui l’a inspirée, on affirme tout simplement que les premiers textes de la Bible ont été inventés par le roi Josias au VIIème siècle av.J. » ,dites-vous.

      Je vous avais déjà signalé qu’il me semble que vous vous êtes contenté d’une émission, forcément trés superficielle, mais si vous lisez attentivement le livre des deux archéologues israëliens (ainsi que l’essentiel de leurs travaux),eux qui passent leur vie sur ce sujet, je pense que vos interprétations pourraient se modifier quelque peu. d’autant plus qu’ils n’utilisent pas le terme « inventer » : la constitution d’un mythe national ne s’établit pas par simple décision politique, elle s’enracine dans des traditions orales...c’est beaucoup plus compliqué que cela.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 20:22

      @ Zen

      Dans mon article, j’écris ceci:les auteurs de La Bible dévoilée en tirent la conclusion que l’exode n’a pu avoir lieu et qu’il s’agit d’un texte inventé.

      Il est exact que ces auteurs n’utilisent pas le mot « inventé » mais ils affirment solennellement que l’exode n’a pu avoir lieu. Si l’exode n’a pas eu lieu, cela signifie que le récit de l’exode a été inventé, ou alors Descartes n’est plus Descartes. Il faut donc être clair car il ne peut pas y avoir de débat si on n’est pas clair.

      Dans mon commentaire, j’écris que, selon les auteurs, les premiers textes de la Bible auraient été inventés par le roi Josias au VIIème siècle av.J.« . Les auteurs préfèrent, il est vrai, le mot »recomposés« mais restent très vagues sur cette recomposition. Je veux bien moduler mon propos en ajoutant »inventés à partir de souvenirs mythiques". Cela ne change rien au fait que les auteurs réfutent les événements tels que les textes bibliques les relatent et tels que je les explique.

      Il faut donc choisir : ou bien les événements tels que je les explique en suivant le texte biblique ont existé, ou bien ils n’ont pas existé, ce qui signifie que les récits qui les relatent ont bien été inventés. Ou alors Descartes n’est plus Descartes.


    • ZEN zen 15 janvier 2007 20:59

      « ou bien les événements tels que je les explique en suivant le texte biblique ont existé, ou bien ils n’ont pas existé, ce qui signifie que les récits qui les relatent ont bien été inventés »

      Non, Mr Mourrey, le problème ne se pose pas en termes de « ou bien..ou bien », comme je l’ai dit plus haut c’est bien plus compliqué.La logique binaire n’est pas appropriée ici.La guerre de Troie a certainement bien eu lieu, mais sûrement pas selon la version que nous donne l’admirable et poétique Iliade.

      Descartes n’avait à son époque aucune idée des modes de fonctionnement des mythes...Il a fallu attendre le début de ce siècle pour que commence une approche raisonnée des mythes, et surtout avec Lévi-Bruhl, puis Levi-Strauss,Vernant et son école,etc...La Bible ne peut échapper à l’étude anthropologique, comme le voyait déjà Spinoza.Sinon, on admet que tout son contenu est historique, ce qui n’a pas de sens, même pour un croyant éclairé même pour un théologien comme Bultman.On peut être croyant, comme vous l’êtes peut-être, et être partisan d’une démythologisation saine et nécessaire(comme Paul Ricoeur), quitte à perdre quelques illusions...Encore une fois, je conseille l’excellent:Jean Soler :« L’invention du monothéisme »-surtout le t.2 pour Moïse)

      Bien à vous.


    • ZEN zen 15 janvier 2007 23:18

      « les événements tels que je les explique en suivant le texte biblique »

      C’est là que réside le fond du problème : « suivre » ou ne pas « suivre » le texte biblique. ?..suivre ou interpréter ? prendre ses distances par rapport au merveilleux déposé par de longues traditions orales, condensées et écrites à un moment donné pour des raisons qu’il faut comprendre, ou les prendre comme argent comptant, sans recul critique par rapport aux symboles...


  • Briseur d’idoles (---.---.168.17) 15 janvier 2007 14:22

    « Eclairez-moi », cher Emile, Comment peut-on s’intéresser à de tels individus, et comment pouvez-vous les trouver « passionnants » ?

    Qu’on me parle de la vie des abeilles, des pucerons et des fourmis, je veux bien, mais pas des psychopathes du désert !


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 14:50

      @ Briseur d’idoles

      Difficile à expliquer. Par exemple la façon dont l’armée américaine a mené ses deux guerres en Irak, très intéressant, puis son enlisement prévisible, très intéressant également. Mais l’ancien militaire devine ce que la télévision ne montrait pas mais montre, heureusement, maintenant : ceux qui souffrent et meurent.

      La guerre des hommes, c’est un peu comme dans le règne animal. J’ai lu des livres la-dessus et je regarde souvent des émissions qui porte sur ce sujet. Ma conclusion, c’est que dans ce monde-là, la coopération existe peut-être mais pas la pitié.


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 15:58

      Précision : ce monde-là, je veux parler du monde animal.


    • ec (---.---.95.112) 21 janvier 2007 15:01

      @ briseur d’idole : un Être humain est autre chose que la viande qu’il y a sur les os avec + ou - de l’intelligence au dessus . ...


  • miteny (---.---.165.158) 15 janvier 2007 18:07

    Justement j’allais parler de ce documentaire « la Bible dévoilée ». Je ne sais pas quoi en penser mais monsieur Finkelstein a l’air très convaincant... dieuexiste.com


  • Le furtif (---.---.31.45) 15 janvier 2007 19:14

    Je trouve Singulier de venir sous l’article de E Mourey , lui dire non pas qu’il a tort, mais qu’il n’a pas à être là.

    Deux questions sont posées à E mourey

    • la première : a-t-il le droit d’être là a été posée il y a quelques mois par un autre rédacteur D’Avox
    • la ou les secondes, dans les internentions suivantes relèvent du débat habituel à la suite de tel ou tel autre article

    Commençons par répondre à la seconde.Les idées avancées par E Mourey ne sont en aucun cas masquées. Il en revendique la paternité plusieurs fois au cours de sa série d’articles. C’est ainsi que l’on procède le plus souvent. On affirme le fruit de ses recherches et on les étaye du mieux qu’on peut.Les détours du conditionnel ne feraient qu’alourdir la présentation.Il n’est nul besoin d’affirmer à chaque détour du texte

    • "Hé !, ici E Mourey qui vous parle des idées d’Emile Mourey !

    L’emploi du conditionnel ne viendrait que (comme le souligne l’auteur)semer un doute sur la conviction de l’émetteur. Tout le monde sait bien que s’il doutait encore , il n’avancerait pas ce qu’il propose .Cela ne veut pas dire que je partage les conclusions de E Mourey mais que j’approuve totalement sa façon de les présenter.

    Sur la première question ;question de fond.

    Cher Cheguemickey, je partage totalement vos impressions sur l’article et même la série d’articles. Ce n’est vraiment que par raccroc que ces articles s’inscrivent dans ce que l’on peut nommer de L’ACTU-LULU....

    Absolument comlètement c’est clair

    Hé bien tant mieux , il est bon que certains s’arrêtent et nous disent : « Etes-vous bien certains d’avoir vu ce que vous croyez avoir vu ? » Ne croyez-vous pas que les phénomènes , à vos yeux superficiels et occasionnels, pourraient avoir des racines profondes qui remontent dans le temps...Le journal peut être un lieu de reflexion en profondeur.

    L’agora est un lieu de rencontres et d’échanges d’information et de formation. Que viendraient faire dans votre journal scotché sur l’actu des catégories comme la tribune libre , la culture et les loisirs si AVox s’en tenait à la superficie superficielle de l’événementiel. Un journal s’adresse aussi à son public.Et ...Il vous faudra admettre que nombreux sont les gens pour qui les sujets abordés par E Mourey sont le quotidien de leur vie voire pour certain le meilleur de leurs activités. On peut d’ailleurs voir que cette possibilité ne vous est pas inconnue, puisque vous l’invitez lui et ses lecteurs à aller un peu réfléchir ailleurs, dans les revues spécialisées ou à retourner lui et les siens sur son site.

    Hé !! Comment aurions nous pu rencontrer son site si nous ne l’avions pas rencontré sur Agora Vox ???.

    Nous nous voyons confrontés à une drôle de remise au pas . Il n’est plus question des affrontements et déchirements entre opinions divergentes de l’automne, mais à une mise à l’index des sujets eux-mêmes.

    En voilà une idée de la presse moderne et citoyenne et libre et tout !

    Monsieur ChegueMickey allez-vite vous réfugier dans les rubriques people ou sport ou actu lulu vous y aurez tout l’aliment auquel vous souhaitez nous réduire.

    Cordialement à E MOurey

    Le Furtif


    • roumi (---.---.74.206) 15 janvier 2007 20:38

      @demian

      meme schéma qu’avec le « catalan ombrageux » tu vas certainement nous refaire l’histoire !!!là meme je veux dire

      air connu .mais je prefere le rappeler aux autres lecteurs .à la fin ça fini mal !!!!

      j’aime bien son article parce qu’il m’offre d’autres shémas de pensée ; le peuple élu qui se purifie en errant dans le desert , se bats dos a la montagne .etc

      en fait une forme de censure que tu vas developper au nom du diplome .

      mais sais tu que hors du circuit au combien officiel de l’universitée il existe des societés savantes qui réfléchissent aussi ?


    • ec (---.---.95.112) 21 janvier 2007 15:11

      Merci « le furtif » pour votre remise dans le cadre que l’on aime dans Agora . Personnellement, j’ai deja viré la télé ,de nombreux journaux de sésinformation ,il est bon d’avoir un site où les idées différentes puissent être approchées ;

      La force d’une société vient de sa diversité . En 30 ans, nous constatons où nous a mené l’uniformité de la pensée énarquienne , toute ruineuse. Mais, si ces pseudo journalistes ne veulent plus de nous, on trouvera autre chose ,sauf s’ils partent d’eux-même.


  • toitoine (---.---.62.244) 15 janvier 2007 19:58

    hruizeguiommmmmmmmmmmmmmmmmmmmeeeeeeeeeeeeeee"’èçaaaaaaaaaaaftftftftftftftftftftftzerçzerçzerçzerçzerçzerçzerçzerçzerçzerçttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt


  • David Orbach davideo 15 janvier 2007 21:09

    Bonjour M. Mourey,

    Vos articles sont attractifs et je vous dirais, à l’encontre de certains commentaires, qu’ils sont particulièrement le bienvenu sur Agoravox JUSTEMENT parcequ’ils sont « hors sujet » ou le semblent plutôt, que s’ils traitaient directement d’actualité comme les autres.

    Je trouve qu’ils parlent de notre actualité mais plutôt de façon détournée, buissonnière : Ils nous donnent donc à réfléchir. Car c’est en apprenant une langue étrangère, que l’on comprend le mieux le fonctionnement de la sienne. C’est le but de ces enseignements qui peuvent sembler désuets à certains, mais pas à moi.

    Je réitère puisque j’y suis, ma demande que j’avais déjà faite de façon anonyme sur d’autres de vos articles : N’hésitez pas à citer vos sources, même si cela alourdit votre propos. Cela l’appuie sur une base solide qui nous montre que vous n’avez pas eu vos idées en vous rasant le matin, mais en étudiant.

    cordialement


    • David Orbach davideo 15 janvier 2007 21:11

      Pardon « semblent L’ÊTRE plutôt »


    • roumi (---.---.74.206) 15 janvier 2007 22:09

      peut etre aussi comme rabelais a inventé gargantua après le roman de renard et la légende du roi arthur .

      mais aurais t’il fallut mettre un préambule .

      du genre attention ; ce ne sont que essais .cher lecteur .a vous de me lire comme vous l’entendez .


    • Emile Mourey Emile Mourey 15 janvier 2007 22:12

      @ Davideo

      Merci


  • Forest Ent Forest Ent 15 janvier 2007 23:22

    Personnellement, je suis avec plaisir la suite d’article de l’auteur, étant bien entendu qu’il s’agit d’une théorie personnelle, et pas d’une publication scientifique validée par un comité de relecture (ce qui pourrait si nécessaire être mis en exergue).

    Elle a le charme du roman, ne contrevient pas frontalement aux textes, n’est pas démontrable, ni contre-démontrable. Disons que c’est un bel exercice de style soutenu par un style vif et une grande érudition.

    En tout cas, ce n’est de loin pas plus contre-historique que le « Ramses » de Christian Jacq.

    Sur le sujet, il est bien évidemment impossible que les hébreux aient mis quarante ans à traverser un désert aride et contrôlé par l’armée égyptienne. Donc le texte biblique ne saurait en aucun cas être pris au pied de la lettre. Il existe en revanche un grand nombre d’hypothèses alternatives plausibles, et ce n’en est qu’une parmi beaucoup d’autres. La situation géopolitique de l’époque était compliquée, et il y avait pas mal d’autres petits peuples dans le coin.

    Moi, ce qui m’interpelle dans cet article, c’est « pourquoi Masada » ? Il y a pas mal de passages ultérieurs de la Bible qui parlent de ce coin et le décrivent aux mains d’un « peuple des montagnes » régnant sur les routes des caravanes ...


  • luisito luisito 16 janvier 2007 10:55

    Visiblement cette article ne choque personne !

    Comme je le disais je ne critique pas le fond de l’article (ca je laisse cela aux experts, moi j’y connais rien en histoire de la bible) mais la forme. On est dans un site d’actualite. Effectivement on est pas oblige de reduire ce site a des faits divers ou a des commentaires sur l’actualite pure et dure, mais il faut mettre les forme et des preambules, sinon on risaue de tromper le lecteur.

    C’est un site journalistique et donc on ecrit pas sur ce genre de site comme dans une revue historique !

    Si c’est une Nouvelle decouverte comme vous semblez l’affirmer, il faut le dire ! Meme si effectivement vous avez ecrit d’autre articles tout aussi interessant, il serait judicieux de mettre en preambule du genre : « attention, ce texte est le resultat d’un travail de recherche recent »

    J’ai travaille dans un labo de recherche publique, certes 6 mois, mais c’est suffisant pour voir comment on y travaille. Je ne sais pas comment vous travaillez, mais normalement une publication est le travail d’une equipe, un travail relu, corrige, debattu. Mais qui a eu un regard critique sur ce que vous affirmez ? personne ! (enfin on ne sait pas, vu que ce n’est pas dit !) Et donc, c’est sans avoir ete relu, corrige, debattu et critique que vous donnez votre version de l’HISTOIRE.

    Certes agoravox permet au tout a chacun de s’exprimer, mais alors, il faut mettre des precautions d’usage !


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 janvier 2007 16:01

      @ Luisito

      * Mon article n’a pas de problème de droit d’auteurs * Il exprime une opinion personnelle suffisamment documentée puisqu’il suit le texte de la Bible. * Il est en rapport avec l’actualité puisqu’il entre dans le débat actuel des sources des religions et que c’est une réponse à une émission TV d’Arte qui a fait du bruit. * Il a un caractère inédit. * Il décrit des faits vérifiables. * Il n’est ni trop long ni trop court. * Il est clair clair et n’utilise pas le conditionnel. * Il est critique mais non diffamatoire. * Il n’est ni pornographique ni commercial. * Il n’incite ni à la haine, ni au racisme, ni au sexisme, ni à l’homophobie. * Il n’a jamais été soumis à aucun autre journal.

      La Bible est un livre connu qui fait partie du bagage d’un homme érudit normal s’intéressant aux religions, de même que le mont Sinaï. J’ai pris suffisamment de précautions en commençant par présenter mon « hypothèse » d’un itinéraire côtier pour que n’importe quel lecteur comprenne que mon article est une thèse ou un point de vue où je propose un autre emplacement du mont Sinaï.

      Enfin, si Agoravox prévoit pour les lecteurs un espace pour leurs commentaires, c’est bien pour qu’il y ait un débat d’idées.

      L’avenir de l’internet se joue sur la rencontre des citoyens entre eux dans le cadre d’un débat d’idées.


    • ec (---.---.95.112) 21 janvier 2007 15:31

      le monde évolu et aussi les niveaux de conscience. Cela a commencé,selon moi ,dans les années 1980 avec les physiciens qui ont dÛ pour continuer leurs recherches modifier « le tout matière » ! Pour moi, ce fut un très grand bouleversement . Nos prof. voulant démolir à jamais l’homéopathie ,ont réussi à prouver que les solutions homéopathiques agissaient sur les organismes vivants tq les rats et les souris...stupeur !! les 5 minutes de cours se sont allongées en plusieurs heures très discrètement .Ces faits sont incontournables et demandent une nouvelle information...comment furent construites ces citées ,pourquoi, ...avec toujours ces notions de carré,de cercle, donc toujours ces symboles que l’on retrouve partout vers ces temps anciens .... Donc, cet article ne me choque pas et même j’en redemande. Il est grand temps de virer les vieux cons qui ne veulent plus bouger et qui paralysent notre société.Il est certain que ces faits doivent être étudiés selon les préceptes de Descarte et non à l’aveugle et au pif . mais, encore une fois, tous ces changements auront été initiés par des non-universitaires, et des gens pour qui le repos semble un mot inconnu.


  • Radnor (---.---.128.90) 16 janvier 2007 16:17

    Je trouve que monsieur Mourey a parfaitement le droit d’envoyer les articles qu’il écrit à Agoravox c’est le « croisement de Che et de Mickey » qui a tort.

    Cette critique est ridicule et profondément injuste.


  • Antenor (---.---.42.76) 17 janvier 2007 15:28

    Cet article est interessant mais il pose un problème.

    Si je suis la théorie de l’auteur situant l’exode au milieu du 15ème siècle B.C., j’aboutis à la conclusion que ; contrairement à l’idée dominante chez les ’’spécialistes’’, les Philistins n’ont rien à voir avec les Peuples de la Mer. Ces derniers ne feront irruption en Canaan qu’environ 250 ans plus tard, le témoignage du Pharaon Méremptah à leur sujet est daté de -1208 B.C.

    Alors qui sont ces Philistins ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 janvier 2007 19:00

      @ Antenor

      Il s’agit là d’une question intéressante que les historiens devront se reposer.

      Comme je pense que ma théorie est bonne, sans cela je ne l’aurais pas exposée, il s’ensuit mathématiquement que les Philistins existaient dans la bande de Gaza avant l’arrivée des peuples de la mer, avant l’arrivée des Hébreux de Moïse et même avant l’arrivée des troupes sémites d’Abraham puisque ce dernier eut à combattre contre eux.

      Il s’agit donc d’une peuplade pour ainsi dire autochtone du pays de Cannaan au début de son peuplement. Comment s’est formée cette peuplade ? Probablement par des familles venant de l’intérieur des terres (Egypte ?) mais aussi par d’autres venues de la mer (Phéniciens de Tyr, Grecs de Crête et des îles). Y a-t-il eu conquête et colonisation au moment des incursions des peuples de la mer ? Question à poser aux archéologues. Une inscription sur une stèle du temple de Médinet Habou (Egypte) semblerait aller dans ce sens.


  • Antenor (---.---.45.2) 17 janvier 2007 23:49

    Merci de m’avoir répondu, j’ai une autre question qui porte plus sur la forme.

    Vous divisez arbitrairement par 10 le nombre de migrants fourni par la Bible. Pensez-vous qu’il ait pu exister dans la tradition littéraire antique, une sorte de licence poètique autorisant les auteurs à multiplier par 10 les effectifs afin de donner une allure plus grandiose aux évènements qu’ils décrivaient ?

    Cela expliquerait certains chiffres hallucinants comme les 300 000 Celtes à Alésia selon Cesar ou le millon et demi de Perses aux Thermopyles d’aprés Herodote. Même divisés par 10 ces chiffres restent impressionnants et ne seront pas dépassés avant les guerres de conscrits des 19ème et 20ème siècle.


    • Emile Mourey Emile Mourey 18 janvier 2007 00:44

      @ Antenor

      Je pense en effet, sans avoir vraiment de certitudes, qu’il y a lieu de réfléchir sur les chiffres et sur le pourquoi. D’abord, je constate qu’en ce qui concerne les recensements ordonnés par Moïse, les chiffres se terminent toujours par un zéro. Ce n’est évidemment pas une preuve. Par contre, en Nombres 3, 43, nous avons un chiffre de 22 273 pour des premiers-nés, ce qui semble être un chiffre beaucoup plus raisonnable. Cela pourrait-il permettre de corriger les autres ? Pourquoi multiplier les chiffres par dix ? Pour donner l’impression qu’on est plus puissant qu’en réalité ?

      Pourquoi les chiffres des effectifs gaulois sont si importants ?

      Dans mes études sur les combats de Mahomet, j’ai l’impression que c’est le contraire et que les textes donnent des chiffres inférieurs aux chiffres réels.

      Bizarre, bizarre !


    • Antenor (---.---.173.94) 18 janvier 2007 17:15

      Oui ces histoires de chiffres me font penser aux sondages et autres statistiques parus en vue des prochaines élections et nous rappellent que si ils sont intrinsèquement objectifs, c’est rarement le cas de leurs utilisateurs !

      Dans un des commentaires précédents Forest Ent et vous, vous demandez : Pourquoi Massada ? (heureusement que vous ne remettez pas en cause l’emplacement de cette forteresse sinon on s’en sortirait plus !) La photo parle d’elle-même, l’endroit est imprenable, on dirait Monte Cassino. Forest Ent cite un extrait de la Bible affirmant que le peuple qui l’occupait régnait sur la route des cavaranes . D’après votre carte, la forteresse semble plantée au beau milieu de la route reliant la Mer Rouge à la Phénicie . Ainsi celui qui tenait Massada contrôlait une bonne partie du commerce régional et un important moyen de pression économique sur ses voisins...d’où l’intervention des Philistins ?

      Si l’économie gouvernait déjà le monde à l’Age du bronze, alors au fond rien n’a vraiment changé depuis cette époque... ...et donc des articles traitant de cette période ont toute leur place sur ce site.


    • Emile Mourey Emile Mourey 18 janvier 2007 21:33

      @ Antenor

      Peut-être mais ce qui m’intéresse surtout est le point fort du terrain qu’est Massada


    • (---.---.95.112) 21 janvier 2007 19:25

      a Antenor : Mais, l’économie n’a pas changé ni les stratagèmes pour mettre ses voisins au pas (env. en esclavage), si l’on croit les récits sur la façon d’envahir les autres peuples. Actuellemnt, nous ferions bien même d’y réfléchir . Ils donnaient à manger pendant quelques mois au peuple récemment envahi ,ceci diminuait les rébéllions et même aidait une certaine coopération ; Ensuite, la politique changeait et ces peuples devaient travailler pour l’envahisseur et les tous nouveaux peuples envahis ...etc... !

      Il ne faut jamais donner à quelqu’un mais lui apprendre à acquérir . cf, l’histoire du poisson où l’on doit apprendre son prochain à pecher plutot que de lui donner à manger car ce fait lui fait perdre la valeur de la nourriture qui pourtant reste vitale.


  • mama (---.---.97.63) 28 janvier 2007 13:59

    Bonjour je pense que cette histoire n’est pas tout à fait vraie !Qui peut l’affirmer ?Personne


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