lundi 29 mars 2021 - par Michel Hervé Bertaux-Navoiseau

« Tu ne circonciras pas », le sens caché du Deuxième Commandement

La trouvaille exégétique qui a motivé cet article a fait l’objet d’une publication par le British medical journal[1] en 2007 et, en 2008, d’une conférence au huitième Symposium international de NOCIRC à la faculté de droit de l’Université de Keele (R.U.). Le professeur Römer, tituaire de la chaire Milieux bibliques du Collège de France, l'a commentée en 2010 : “Vous avez raison d’affirmer que Gen 17 présente une autre vision de la circoncision que Gen 15 ou le Deutéronome. Les rédacteurs ‘laïques’ étaient apparemment moins intéressés par cette pratique, voire opposés à celle-ci. L’expression ‘circoncision du cœur’ pourrait même contenir une position polémique contre la ‘circoncision de la chair.’”[2]

 

Une douzaine d’années plus tard, deux nouvelles découvertes exégétiques la confirmèrent (cf. les deuxième et troisième parties)

La première partie peut être auditionnée sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=fdLbE5oAvb4

 

[1] Sigi Sigismond. The 2nd commandment forbids circumcision. Rapid response to “Is infant male circumcision an abuse of the rights of the child ? Yes”. 12.12.2007. BMJ, 2007 ; 335 : 1180.

http://www.bmj.com/rapid-response/2011/11/01/2nd-commandment-forbids-circumcision&nbsp ;

[2] Römer T. Correspondance à l’auteur. 2010.

 

I - Grande preuve de l’identité d’Abraham et d'Akhenaton,

le Deuxième Commandement reprend mot pour mot

la révolution d’Akhenaton : monothéisme,

interdiction des idoles, des images et des mutilations sexuelles

 

“Les mutilations sexuelles féminines et masculines, le plus grand crime contre l'humanité.”

- “Ca, c'est bien vrai !” Alain de Mijolla (psychanalyste)

“Si Moïse fut un égyptien, s’il transmit sa religion aux Juifs, ce fut celle d’Akhenaton, la religion d’Aton.” Sigmund Freud1

Moïse était un saint homme. Profondément religieux comme Akhenaton, il a gravé les idées de ce dernier dans la pierre des Dix Commandements. Comme Akhenaton, il était pacifiste ; il préféra marcher quarante ans dans le désert plutôt que d’envahir la Palestine et écrivit :

“La durée de notre voyage… avait été de 38 ans. A cette époque, toute la génération guerrière avait disparu…” Deutéronome 2 : 14

“Celui qui a les génitoires écrasées ou mutilées ne sera point admis dans l’assemblée du Seigneur.” Deutéronome 23 : 2

La génération guerrière, c'était la génération des circoncis polythéistes égyptiens. Ces versets montrent que Moïse haïssait particulièrement la circoncision à cause de ses conséquences psychosociologiques. Instruit par le coup d'état contre Akhenaton relaté en Genèse 17 et par l'adoration du veau d'or, il n'accorde aucune confiance aux circoncis et leur refuse le droit de participer aux assemblées.

Une rumeur court selon laquelle la circoncision ferait partie de la Loi de Moïse. Fondée sur quelques versets apocryphes des Livres de l’Exode et du Lévitique. Les évangiles, le Livre des Mormons et Freud dans les deux premiers chapitres de Moïse et le monothéisme la colportent. Pourtant, le contraire est un fait historique (cf. Josué 5 : 2-9). Le souvenir de la circoncision forcée de son fils (cf. Exode 4 : 24-26) fut vivement présent dans l’esprit de l’auteur des Dix Commandements. Ce fut un père humilié, blessé dans la chair de sa chair et dans sa dignité, qui rédigea la première déclaration historique des devoirs et droits de la personne humaine, à valeur universelle, base de l’éthique élémentaire et des systèmes juridiques de toutes les démocraties(*). La Quatrième Alliance respecte le corps humain : “Ne commet point d’homicide.” Nous allons voir que le Deuxième Commandement (cf. Exode 20 : 3-6) abolit la soumission de la personne humaine par la terreur de celui imposé à Abraham. Ce Commandement est la preuve archéologique et biblique que Moïse fut un fidèle d'Akhenaton. Comme lui, en effet, il commence par interdire le polythéisme et son culte des idoles et images :

“Tu n’auras point d’autre Dieu que moi. Tu ne te feras point d’idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre...” 20 : 3-4

 

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Le dieu Amon-Min (Musée du Louvre)

 

Ce précepte s’étend à l’idolâtrie du phallus et à son complément : les mutilations sexuelles. Expression d'un culte du phallus masculin assorti de la destruction du phallus féminin, elles modifient, “en bas sur la terre”, “l’image” du corps humain.

Le verset 5 va beaucoup plus loin :

“Tu ne te prosterneras point devant elles, tu ne les adoreras point ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur (contre) les enfants jusqu'à la troisième et quatrième générations (ascendantes)...”

La conjonction “car” est capitale ; elle implique que “le crime des pères sur les enfants” viole l'interdit des idoles et des images. Dans la culture égyptienne que les Hébreux venaient de quitter, le crime des pères sur leurs enfants qui modifie l'image de “ce qui est en bas sur la terre”, et dont Dieu s'affirme jaloux, ne peut être que les mutilations sexuelles. Pensant qu’il ne pouvait y avoir de doute sur le sens de cette périphrase, Moïse l’a employée pour mettre l’accent sur le fait que les mutilations sexuelles sont un crime. Le Dieu de Moïse n’est pas seulement jaloux des autres Dieux et de leurs représentations, il l’est aussi de toute altération du corps humain qu’il a créé. Il interdit le sacrifice humain perpétré sur les enfants, sanglant hommage au polythéisme, aux divinités archaïques, telluriques, de fertilité et de procréation.

 

Le Livre du Deutéronome, qui ne prescrit pas la circoncision, confirme :

“Tout ce que je vous prescris, observez-le exactement, sans y rien ajouter…” 13 : 1

 

Mais les religieux s’appuient sur Exode 34 dont le caractère apocryphe est évident puisqu'il réécrit le verset 20 : 5 en le dénaturant (cf. IV) pour ne tenir compte ni de l’ordre des termes ni de la formulation exacte : “le crime des pères sur les enfants”. Ils l'interprètent comme s'il disait : “… qui poursuis sur les enfants” soit “le crime du père soit les crimes des pères et condamnait donc la criminalité banale. C’est inexact et absurde :

- Premièrement, parce que si la phrase avait ce sens, elle aurait une de ces deux formulations,

- Deuxièmement, le Sixième Commandement (“Ne commets point d’homicide.”) condamne déjà la criminalité ordinaire,

- Troisièmement, on ne punit pas les enfants des criminels. Il serait aberrant qu’un commandement divin instaure une responsabilité familiale. Cela donnerait au terme jaloux le sens immodéré de soupçonneux jusqu’à l’injustice. Seuls des conservateurs paranoïaques ont pu concevoir une pareille idée contre laquelle Ézéchiel s’est insurgé :

“… le fils ne portera pas la faute du père, ni le père la faute du fils,…” 18 : 20

- Quatrièmement, les rabbins ignorent le verset 20 : 22, tout proche :

“Si… tu m’ériges un autel de pierre, ne le bâtis pas en pierres de taille car en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes.”

Le fer profanerait la pierre mais pas le corps humain ? ! Moïse nous dit de façon imagée que l'excision du prépuce est une profanation, un blasphème contre l'œuvre du créateur. Dénuder le gland est une barbarie des polythéistes égyptiens.

Enfin, plusieurs invraisemblances de l’interprétation orthodoxe donnent à penser qu’elle est inexacte :

- le Deuxième Commandement vient juste après le premier parce qu’il l’illustre ; une criminalité pédo-sexuelle de masse offense Dieu de façon particulièrement répréhensible. Stigmatisant les mutilations sexuelles comme crimes contre la création, il les punit de façon imprescriptible, recherchant les coupables dans toutes les générations encore en vie. La troisième et la quatrième sont tout simplement les grands-pères et les arrière-grands-pères. On ne voit pas pourquoi un Dieu courroucé contre la criminalité ordinaire au point de punir les descendants s’arrêterait précisément à la quatrième génération. Mais dans l’autre sens, la punition s’arrête naturellement aux arrière-grands-pères. Pour réprimer le plus grand et le plus banalisé des crimes contre l’humanité, le législateur de génie a inventé la notion d’imprescriptibilité, trois millénaires avant Nuremberg,

- Dieu ne peut être jaloux que de sa propre création ; l’homme ne peut la modifier sans usurper sa place. “Tu n’auras pas d’autre Dieu que moi.” implique “Tu ne t’érigeras pas en Dieu en altérant ma création.”,

- Dieu ne fait pas de discrimination entre les sexes ; il est impossible qu’il ait exclu les femmes en exigeant un signe d’alliance des seuls hommes,

- Abraham a aussi circoncis Ismaël et la circoncision ne donne pas plus de droit sur Canaan aux Juifs qu’aux Arabes,

- enfin, en abolissant les mutilations sexuelles, Moïse sonne le glas de la terrible sanction de l’absence de circoncision : l’exclusion. Une appartenance fondée sur un signe particulier avait institué chez les “élus” la discrimination et la ségrégation. La “circoncision du cœur” les remplace.

 

Ce faisceau d’erreurs, de négligences et de mensonges concordants masque la bonne interprétation. Elle dissimule la condamnation des mutilations sexuelles par Moïse. Le Deuxième Commandement aurait dû être : “Tu ne circonciras pas.”, sa falsification intellectuelle aurait été impossible. La périphrase : “le crime des pères sur les enfants” a permis aux partisans – et victimes – de la circoncision de le dénaturer par une interprétation sacrilège. Pour rétablir la circoncision, ses partisans ont tiré le texte dans un contresens invraisemblable. Ils ont introduit un improbable double sens pour cacher que ce crime était les mutilations sexuelles. Mais lorsqu’il dicte ses Commandements, l’Éternel ne s’amuse pas à des doubles sens. D’autant plus qu’ici au Sinaï, le contexte historique est l’abandon des mutilations sexuelles pendant quarante ans. Mais si les adeptes de la circoncision osèrent falsifier le sens du Deuxième Commandement pour les garçons, ils renoncèrent à la monstrueuse et souvent mortelle excision des filles hébreues.

“Dieu” a changé d’avis entre l’Alliance avec Abraham et celle avec Moïse. Ce ne fut pas le même Dieu. La Quatrième Alliance abolit la loi imposée à Abraham parce que la loi ne peut pas parler contre la vie. D’une part le prépuce est la propriété de la personne humaine et l’enfant est une personne humaine, d’autre part c’est un organe sexuel et la circoncision est une mutilation, pour trois raisons : la peau est un organe, le prépuce n'est pas une peau morte, ce n'est pas un inutile repli de peau mais un organe protecteur à double-face : peau à l'extérieur, muqueuse à l'intérieur. Sans cette lèvre particulièrement érogène, la muqueuse du gland se kératinise, devient une peau et perd de sa sensibilité. L’amour se fait muqueuse contre muqueuse, pour le plus grand plaisir des deux partenaires (les épouses de circoncis se plaignent souvent de l'irritation provoquée par un gland calleux). Contre l’Alliance par la soumission de Genèse 17, le libérateur des Hébreux instaura l’Alliance entre égaux du grand judaïsme, authentique et universel, qui abolit les mutilations sexuelles. Le Décalogue est la première déclaration historique des devoirs et droits de l’homme. Les Deuxième et Sixième Commandements décrètent le premier de ces droits, inaliénable et sacré : le droit au corps.

 

Le fait que le Deuxième Commandement transcrit les réformes d’Akhenaton est la grande révélation de La naissance du judaïsme, entre exégèse et archéologie (Amazon.fr - La naissance du judaïsme, entre exégèse et égyptologie - Bertaux-Navoiseau, Michel Hervé – Livres). Les deux pharaons se sont insurgés contre l’alliance des pères et des grands-pères contre les enfants. Nous mettons fin au mythe de l'inscription de la circoncision dans la Loi de Moïse. Selon Freud et quelques autres, il aurait été assassiné, vraisemblablement parce qu’il ne voulait pas envahir la Palestine. Moïse, Jésus, Rabin, les fanatiques Juifs assassinent leurs leaders pacifistes.

 

 

II - La version du Deuxième Commandement

dans le Livre du Deutéronome confirme cette interprétation

 

Par comparaison avec le verset 5 du du chapitre 20 du Livre de Exode, la version du Deuxième Commandement au verset 9 du chapitre 5 du Livre du Deutéronome ne mentionne plus enfants. Elle les exclut donc de la colère divine :

“… je suis ton Dieu, Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur (les enfants jusqu’à) la troisième et la quatrième génération…” 5 : 9

Le crime des pères est nécessairement un crime sur les enfants. Les termes “les enfants jusqu’à” étaient donc inutiles. Ils furent supprimés pour couper court à la fausse interprétation faite avant que Moïse ait brisé les Tables de la Loi et bien montrer que le crime n’est pas poursuivi sur les enfants mais sur la troisième et quatrième générations de pères. Moïse obtint de l'Éternel cette réécriture pour empêcher la fausse interprétation. Nous verrons dans la quatrième partie que cette dernière trouve son paradigme au chapitre 34 du Livre de l’Exode. Quoi qu’il en soit, la circoncision est absente du Livre du Deutéronome.

 

III - Le Livre du Deutéronome interdit la circoncision

 

Quantité de livres de la Bible font silence sur la circoncision. Les termes “Circoncis”, “circoncire” et “circoncision” ne figurent pas dans les livres suivants de la Torah : le Livre des Nombres, le Livre du Deutéronome, dans la grande majorité des livres des prophètes : Rois, Osée, Joël, Amos, Obadia, Jonas, Michée, Nahoum, Habacuc, Cephania, Haggaï, Zacharie, Malachie, et dans les hagiographies : les Psaumes, Les Proverbes, Job, Le Cantique des Cantiques, Ruth, Les Lamentations, L’Ecclésiaste, Esther, Daniel, Ezra, Néhémie. Le plus remarquable est le Livre du Deutéronome ; l’exégèse moderne estime qu’à la différence des autres livres de la Torah, Moïse dirigea sa rédaction avec une grande unité de style2. Écrit à l’intention des prêtres, il fait un inventaire détaillé des règles religieuses à respecter. Mais la Jewish encyclopedia3 remarque : “La circoncision en tant qu'acte physique n'est enjointe nulle part dans tout le livre.” Alors qu’elle est considérée comme la mitzvah (règle) centrale du judaïsme, le Livre du Deutéronome l’interdit :

“Tout ce que je vous prescris, observez-le exactement, sans rien y ajouter…”

13 : 1

 

Moïse précise d’ailleurs :

“Et maintenant, ô Israël, ce que l’Éternel, ton Dieu, te demande uniquement, c’est de révérer l’Éternel, ton Dieu, de suivre en tout ses voies, de l’aimer, de le servir de tout ton cœur et de toute ton âme, en observant les préceptes et les lois du Seigneur que je t’impose aujourd’hui, pour devenir heureux.” 10 : 12-13

 

Il parle ensuite à treize reprises (4 : 5, 4 : 8, 4 : 14, 4 : 45, 5 : 7, 5 : 31, 6 : 1, 6 : 20, 7 : 11, 7 : 12, 8 : 11, 11 : 1) des “lois et des règles…” (4 : 1) qu’il préconise mais la circoncision n’y figure pas. Elle n’apparaît pas non plus dans les règles des versets 12 : 1 à 27 : 26. De plus, il exclut les signes physiques distinctifs ; de nature spirituelle, l’élection du peuple juif et sa consécration à la divinité lui interdisent de se singulariser par des signes extérieurs grossiers :

“Vous êtes les enfants de l’Éternel, votre Dieu : ne vous tailladez point le corps, ne vous rasez pas entre les yeux en l’honneur d’un mort. Car tu es un peuple consacré à l’Éternel, ton Dieu, et c’est toi qu’il a choisi, l’Éternel, pour lui être un peuple spécial entre tous les peuples répandus sur la terre.” 14 : 1

“Ne tailladez point votre chair à cause d'un mort et ne vous imprimez point de tatouage : je suis l'Éternel.” Lévitique 19 : 28

 

Contrairement à d’autres livres de la Torah, ces règles minutieuses ne parlent pas d’exclure les “non circoncis” du temple et du repas de Pâques.

 

Typique du mysticisme d’Akhenaton, approuvée par Jérémie (10 : 24-25), la circoncision du cœur est une prise de position éthique opposée à la prétendue moralisation(*) par la circoncision de la chair :

“Circoncisez donc votre cœur, ne raidissez plus votre nuque.” 10 : 16

Moïse souligne un symptôme obsessionnel, signe de détresse émotionnelle, et considère cette “circoncision” comme une grâce de Dieu :

“Et l’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et celui de ta postérité pour que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, et assures ton existence.” 30 : 6(**)

Référence à l’Alliance avec Abraham, la mention de la postérité est significative du remplacement de la circoncision du corps par celle du cœur. L'Éternel opère celle-ci, non l'homme.

 

Deutéronome 23 : 2 est le plus limpide verset contre la circoncision de toute la Bible :

“Celui qui a les génitoires écrasées ou mutilées ne sera point admis dans l’assemblée du Seigneur.”

En excluant les circoncis, Moïse prend le contrepied du Dieu de Genèse 17.

 

Les Hébreux étaient catégoriquement opposés à la circoncision. Le Livre du Deutéronome l’interdit.

 

 

IV - Apocryphe, le chapitre 34 du Livre de l’Exode

falsifie le Deuxième Commandement d’Exode 20 : 5)

 

Les adversaires de la circoncision ne désarmant pas, ses partisans recoururent à un stratagème. Le chapitre 34 du Livre de l’Exode donne un exemple rare de la Bible commentant et modifiant l’un de ses versets. Il réécrit et commente longuement le verset 5 du chapitre 20 comme s'il faisait problème. Les versets 6-7 reprennent le Deuxième Commandement en le dénaturant par des nouveautés, un changement dans l’ordre et la logique des idées, des substitutions, des suppressions et des contradictions :

“… ADONAI est l’Être éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d’équité ; il conserve sa faveur à la millième génération ; il supporte le crime, la rébellion, la faute, mais il ne les absout point ; il poursuit le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants, jusqu’à la troisième et quatrième descendance.”

- Première altération, nous avons vu que le Deuxième Commandement se compose de deux parties avec un lien de cause à effet qui fait de la seconde : “le crime des pères”, une violation de la règle instituée par la première : l’interdit de la fabrication d’images. Exode 34 ignore cette relation pour se contenter de gloser improprement sur la seconde partie, sans toujours préciser pourquoi le “méfait” – cette fois-ci – des pères devrait rejaillir sur les enfants.

- Deuxième altération, l’image du Dieu seulement décrit comme jaloux en Exode 20 est totalement nouvelle et bien contradictoire ; il semble que, dans leur souci d’imposer leur interprétation, les rédacteurs religieux d’Exode 34 se sont empêtrés dans leur commentaire ; il serait aberrant qu’un Dieu “clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d’équité… (poursuive) le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants”. Ce serait lourdement injuste, comme l’a souligné Ézéchiel.

- Troisième altération, l’idée de jalousie est supprimée. Perspicaces, pour ne pas inquiéter le lecteur, les nouveaux rédacteurs la reprennent sept versets plus loin mais en la limitant, comme nous allons voir.

- Quatrième altération, le verset 7 dénature Exode 20 : 5 en trois endroits :

“… il supporte le crime, la rébellion, la faute, mais il ne les absout point ; il poursuit le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants, jusqu’à la troisième et quatrième descendance.”

. premièrement, la notion de “méfait des pères”, dont la liste est énumérée : “le crime, la rébellion, la faute”, est substituée à celle de “crime des pères”. elle écarte l’idée d’un crime particulier. Il s’agit d’exclure la bonne interprétation,

. deuxièmement, les enfants sont poursuivis au lieu des grands-pères et des arrière-grands-pères,

. troisièmement, Exode 20 : 5 parlait de “générations” et non de “descendance”.

Faisant semblant de paraphraser le texte initial pour impressionner l’adversaire et tromper les faibles d’esprit, tout cela tranche en faveur de l’interprétation orthodoxe d’une façon insistante et répétitive.

- Cinquième altération, le verset 14 réintroduit l’idée d’un Dieu jaloux :

“… tu ne dois point te courber devant une divinité étrangère, parce que l’Éternel a nom JALOUX…”

C’est au sens de jaloux des autres Dieux, sans le deuxième motif de cette jalousie : celui de l’altération de la création par “le crime des pères sur les enfants”.

 

Cela boucle la boucle ; tout ce qui, dans Exode 20 : 3-6, pouvait contredire l’interprétation orthodoxe est soit intellectuellement soit matériellement falsifié. Cela prouve que l’interprétation vraie (“Le stylet trompeur des scribes en a fait un mensonge !” Jérémie 8 : 8) prévalait avant la mort de Moïse. Les versets 6, 7 et 14 du chapitre 34 du Livre de l'Exode sont un commentaire apocryphe du verset 20 : 5 du même livre, destiné à accréditer la fausse interprétation. Paradigme de la falsification du Deuxième Commandement opérée par les partisans de la circoncision, Exode 34 est une preuve éclatante de la justesse de notre interprétation d’Exode 20 : 5.

 

La multiplication des réécritures du Deuxième Commandement témoigne de la vivacité de l’opposition entre adversaires et partisans de la circoncision. Elle montre que la première rédaction embarrassait fortement ces derniers et atteste de la résistance que leur remise en vigueur de la circoncision a rencontrée. D’ailleurs, comme l’indique la déclaration suivante de Saint Pierre, il semble que certaines familles continuèrent à respecter l’interdiction de la circoncision par Moïse :

“…d’anciens pharisiens devenus croyants intervinrent pour dire qu’il fallait circoncire les païens et leur enjoindre d’observer la loi de Moïse… Pierre se leva et dit : ‘… Pourquoi donc cherchez-vous à éprouver Dieu en voulant imposer aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n’avons pu porter ?’”

Actes XV, 5-10

 

 

Conclusion

 

L’interprétation judaïque du Deuxième Commandement est une falsification destinée à perpétuer la circoncision égyptienne à l’encontre de la religion hébraïque.

 

 

1 Freud S. L’homme Moïse et la religion monothéiste. Paris : Gallimard ; 1986, p. 3.

(*)(*) Moïse fut aussi le fondateur d’un des tout premiers systèmes juridictionnels à trois degrés (Exode 18 : 19-26). Cependant, les limites du leader charismatique qui d’un côté rassemblait son peuple pour lui réciter des poèmes, de l’autre n’hésitait pas à commettre le génocide des peuples qu’il rencontrait sur sa route, sont évidentes. En particulier, une loi formulée à la deuxième personne est celle d’un dictateur qui, s’affirmant Dieu, se réserve le droit de la violer.

2 Encyclopaedia Britannica. Article “Bible”.

3 Jewish encyclopedia. Circumcision. New York and London : Funk and Wagnalls company ; 1901-1906. http://jewishencyclopedia.com/articles/4391-circumcision

(*)(*) “Ce commandement n’a pas été institué pour corriger une déficience congénitale mais une déficience morale.” Maïmonide M. Le guide des égarés. 1190. Paris : Verdier ; 2012, chapitre 49.

(((**) Les versets 10 : 16 et 30 : 6 contiennent les seuls emplois du terme “circoncision” dans tout le Livre du Deutéronome.

 

1 Sigi Sigismond. The 2nd commandment forbids circumcision. A rapid response to “Is infant male circumcision an abuse of the rights of the child ? Yes”. 12.12.2007. BMJ, 2007 ; 335 : 1180.

http://www.bmj.com/rapid-response/2011/11/01/2nd-commandment-forbids-circumcision

2 Römer T. Correspondance à l’auteur. 2010.

3 Freud S. L’homme Moïse et la religion monothéiste. Paris : Gallimard ; 1986, p. 3.

(*)(*) Moïse fut aussi le fondateur d’un des tout premiers systèmes juridictionnels à trois degrés (Exode 18 : 19-26). Cependant, les limites du leader charismatique qui d’un côté rassemblait son peuple pour lui réciter des poèmes, de l’autre n’hésitait pas à commettre le génocide des peuples qu’il rencontrait sur sa route, sont évidentes. En particulier, une loi formulée à la deuxième personne est celle d’un dictateur qui, s’affirmant Dieu, se réserve le droit de la violer.

4 Encyclopaedia Britannica. Article “Bible”.

5 Jewish encyclopedia. Circumcision. New York and London : Funk and Wagnalls company ; 1901-1906. http://jewishencyclopedia.com/articles/4391-circumcision

(*)(*) “Ce commandement n’a pas été institué pour corriger une déficience congénitale mais une déficience morale.” Maïmonide M. Le guide des égarés. 1190. Paris : Verdier ; 2012, chapitre 49.

((**) Les versets 10 : 16 et 30 : 6 contiennent les seuls emplois du terme “circoncision” dans tout le Livre du Deutéronome.



75 réactions


  • hans-de-lunéville 29 mars 2021 18:17

    Piffard va vous expliquer.


  • Decouz 29 mars 2021 22:30

    Il y a une confusion en plus entre circoncision et génitoires écrasées, l’une était obligatoire pour les Juifs et l’autre rédhibitoire pour les prêtres (y compris après pour les prêtres catholiques).


    • Decouz 29 mars 2021 22:35

      @Decouz
      Pour la prêtrise il était exigé l’intégrité du corps, et je ne suis pas sur que ça ait changé, pas de boiteux, pas de borgne, repris pour la prêtrise chrétienne et la Franc-Maçonnerie traditionnelle (en ajoutant pour faire les 4B les bègues et les bossus, qui sont maintenant soignés).


    • @Decouz Vous n’avez pas lu le texte qui dit certes « écrasées », mais aussi « mutilées ».


  • Decouz 29 mars 2021 22:47

    Le métal n’était pas utilisé mais la pierre donc ce n’est pas ici qu’il faut voir une contradiction avec la construction du Temple.


    • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 19 avril 2021 09:32

      @Decouz C’est le Deutéronome qui prétend que le métal existait à l’époque et interdit de l’utiliser, non pour le temple mais pour des autels.
      Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas de contradiction mais d’interdiction d’utiliser le métal parce que l’usage de ce dernier est, selon Moïse, une profanation.


    • Decouz 30 mars 2021 18:11

      @Étirév
      Saint Paul procède souvent par opposition et il élimine un des deux termes, alors que dans le symbolisme, l’un ne va pas sans l’autre, pas d’extérieur sans intérieur, pas d’intérieur sans extérieur, il parait méconnaitre l’ésotérisme juif qui repose sur la lettre.
      On peut se demander ce qu’est la circoncision du coeur, en tout cas cela montre qu’il ne nie pas le sens du rite, si on peut parler de circoncision du coeur, c’est parce qu’il y a un support formel extérieur qui donne une idée de la chose


    • @Étirév Hors sujet ; ici l’on parle de l’ancien testament.


  • Hervé Hum Hervé Hum 30 mars 2021 09:52

    Instructif pour celui qui s’intéresse au sujet sans pour autant s’y investir.

    Je remarque que l’interdiction d’altération de la création, interdit l’ensemble des pratiques actuelles consistant à modifier le génome ou même, toutes les chirurgies plastiques.

    Pour ce qui est de la confusion, ma foi, c’est une technique qui emprunte à l’art du camouflage et qui donc existe aussi dans le monde animal. Reste qu’il existe la confusion involontaire et volontaire. La première étant un réflexe de défense face à une situation insupportable, la seconde le moyen de manipulation d’autrui. ici, nous sommes de toute évidence face à une manipulation d’autrui.

    Cela dit, on retrouve le même procédé de manipulation dans les 3 religions dites monothéistes que sont donc le judaisme, le christianisme et l’islamisme. Il faut donc s’interroger pourquoi ces trois religions plus que toutes autres, permettent autant la manipulation des textes originaux ? Et on trouvera, comme ici présent la même technique, c’est à dire, les livres supposés expliquer le sens des textes originaux, sont surtout fait pour mieux en détourner le sens, selon les intérêts de leurs rédacteurs ou commanditaires.

    Ainsi, le Dieu chrétien, si proche des pauvres et des humbles, voit t’il ses grands prêtres êtres si proches des riches et des puissants et défendre leur cause. Ainsi, jusqu’à la fin du xixème siècle, il n’y avait pas plus anti bourgeois qu’un clérical et anti clérical qu’un bourgeois, mais, voyant la menace communiste, c’est à dire, le parti des pauvres et des humbles, le clérical s’est alors fait le plus fervent défenseur du bourgeois et le bourgeois du clérical.

    lComme le rappelait le « bon » pape Jean Paul 2 (canonisé pour cela) à ceux qui se trompaient en plaidant pour les pauvres et les humbles contre leurs exploiteurs. Car ils confondaient la parole et les actes ! Bref, pour ces prélats qui aiment tant se prélasser, l’amour universel de Jésus doit rester parole d’évangile, mais pas être traduit en acte, là, c’est « l’amour » égoiste qui domine.

    Bref, la confusion la plus perverse et difficile à démasquer pour le pauvre d’esprit, est de faire le différence entre celui qui sert la foi et celui qui se sert de la foi. C’est juste une inversion de sens, mais c’est pour le cogito humain le plus difficile à appréhender !


  • illiadegun illiadegun 30 mars 2021 18:01

    Les lectures différentes d’un même livre débouchent sur des interprétations qui peuvent mener jusqu’aux guerres de religion.


    • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 19 avril 2021 09:23

      @illiadegun Vous avez parfaitement raison ; j’ai un jour, sur le site researchgate qui n’est pourtant pas propice à ce genre de choses, été agressé à plusieurs reprises par un islamiste qui prétendait même que, ne sachant pas lire l’arabe, je n’avais pas le droit de commenter le Coran !


  • Decouz 30 mars 2021 18:38

    Oui effectivement il est maintenant admis que l’on peut modifier son apparence corporelle et pour des motifs de satisfaction d’égo, d’image.

    On enlève ici on ajoute là, on fait un visage totalement différent alors que le visage est un marqueur fort de l’identité.

    Beaucoup de peuples ont eu et ont des pratiques de marquage du corps, scarifications, ablations, augmentation, peintures, tatouages.

    L’approche des anthropologues est maintenant de comprendre la représentation que ces peuples ont de leurs corps, de leurs dieux, de l’univers, sans introduire des considérations modernes. Aussi bien dans l’islam que dans le judaisme il y a une conscience du corps, le prépuce est vécu comme un organe qui est la marque d’une déchéance par rapport à l’état adamique (islam) , soit qui peut être sacrifié, au sens de faire du sacré ou de preuve dans une alliance (judaisme).


  • Gloubi 30 mars 2021 22:20

    « il préféra marcher quarante ans dans le désert plutôt que d’envahir la Palestine »

     smiley


    • @Gloubi Vous vous esclaffez en vain ; Moïse écrivit aussi :

      Vous aimerez l’étranger, vous qui fûtes étrangers dans le pays d’Égypte.”

      Deutéronome 10 : 19

      Ce n’est pas Moïse mais Josué qui commit les génocides des peuples palestiniens.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 26 avril 2021 20:05

    Un ami musulman m’a dit qu’il faudrait remplacer Dieu par Allah.

    Il me disait aussi que le prépuce est considéré comme un défaut.

    Je lui ai objecté que le corps humain créé par Allah n’a pas de défaut.


  • Oh, pardon, mon message ci-dessus était destiné à mon article sur le Coran.

    Pas moyen de l’effacer !


  • Je viens signaler que, pour ma troisième tentative de publication motivée par une nouvelle et importante trouvaille biblique, je suis victime d’agressions écrites par un anonyme qui ne signe même pas :

    28 avril 2021 à 12h01minarrête de faire chier avec cela
    28 avril 2021 à 16h43mintoutes les obsessions se soignent
    1er mai 2021 à 22h26minQu’est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot « refusé » ?
    2 mai 2021 à 17h30minAu revoir smiley

    • @Philippe Huysmans, Complotologue
      Absolument sûr pour Abraham et Akhenaton, Moïse et Ramsès 1er, Néfertiti et Sarah, Josué et Séthy 1er, Kyia et Agar, Joseph et Aménophis fils de Hapou...
      J’ai rassemblé dans mon livre 11 preuves archéologiques de l’identité des Hébreux et des Égyptiens et il n’est pas difficile de deviner quels Égyptiens furent es personnages bibliques.


  • Je viens de signaler le caractère diffamatoire de Mr Huysmans et de bloquer le grossier personnage.

    Sans doute un sioniste qui ne supporte pas une démonstration qui coupe l’herbe sous les pieds des envahisseurs de la Palestine.


    • Xenozoid Xenozoid 2 mai 2021 22:48

      @Michel Hervé Bertaux-Navoiseau

      yes , c’est un sioniste il est la pour foutre la merde


    • @CYRUS OK, j’ai rectifié mes erreurs dans mes trois derniers messages.


    • @CYRUS A chaque fois, je faisais des modifications.
      Celles d’aujourd’hui sont importantes.


    • @CYRUS glauque et merde sont des termes insultants ; je ne vais pas quémander avec une personne de ce genre.


    • @CYRUS Merci de ton éclairage. Il m’a semblé que les insultes grossières et le mépris de cette personne signifiaient qu’elle me prend pour un antisémite alors que mon article fait l’éloge de Moïse ! ! ! 
      Maintenant oui, je combats les mutilations sexuelles sur tous les tableaux et il me paraît historiquemet fondamental de révéler que Moïse (et Abraham mais il faut lire mon livre pour le voir) s’est élevé contre l’excision et la circoncision.
      Bien sûr qu’il faut attaquer les circonciseurs sur tous les terrains y compris sur leur propre terrain religieux.


    • @CYRUS
      Quoi qu’il en soit, même pour les adultes, un médecin n’a pas le droit de mutiler sans « très sérieux motif médical » (article 41 du code de déontologie).


  • Parce que ce que Huysmans appelle de la merde, c’est ça :

    (désolé, je ne peux pas mettre les copies d’écran de la Bible du rabbinat sur sefari.fr pour les deux versions du 2ème commandement en question)

    Sixièmement, la traduction du Deuxième Commandement du rabbinat français laisse également à désirer. Voici leur version bilingue (sefarim.fr) d’Exode 20 : 5 (numéro du livre papier) :


    (numéro du livre


    Isolons et traduisons les termes suivant :


    עֲו‍ֹן אָבֹת עַל בָּנִים עַל שִׁלֵּשִׁים וְעַל רִבֵּעִים


    le crime (עֲוֹן) des pères (אָבֹת) sur (עַל) les enfants (בָּנִים) SUR (עַל) la troisième génération (שִׁלֵּשִׁים) ET SUR (וְעַל) (וְ signifie “et”) la quatrième génération (רִבֵּעִים)


    Les enfants sont nécessairement la première génération. Considérer les générations comme descendantes serait sauter la deuxième (les petits-enfants) pour passer tout de suite à la troisième et à la quatrième (arrière-petits-enfants et arrière-arrière-petits-enfants). Ce serait aberrant et c’est pour cela que sur à été abusivement remplacé par jusqu’à. Par contre, dans le sens ascendant, il est normal de ne pas mentionner la deuxième génération (les pères puisqu’il est question de leur crime) et que le même crime soit logiquement poursuivi sur les troisième et quatrième générations : les grands-pères et arrière-grands-pères.


    Septièmement, concernant le Deuxième Commandement de Deutéronome 5 : 9, d’une part le texte hébreu du rabbinat ajoute “et” (וְ) devant “la troisième génération”, d’autre part la traduction française ne correspond pas exactement au texte hébreu :



  • suite :


    En effet, isolons et traduisons de même les termes suivants :


    עֲו‍ֹן אָבוֹת עַל בָּנִים וְעַל שִׁלֵּשִׁים וְעַל רִבֵּעִים


    le crime (עֲו‍ֹן) des pères (אָבֹת) sur (עַל) les enfants (בָּנִים) ET sur (וְעַל) la troisième génération (שִׁלֵּשִׁים) et sur (וְעַל) la quatrième génération (רִבֵּעִים)…


    Compte tenu de son interprétation d’Exode 20 : 5 comme réprimant la criminalité banale, la traduction du rabbinat supprime les termes “sur les enfants” considérés comme sous-entendus :


    le crime des pères sur la troisième et quatrième générations”


    Cependant, une version du texte hébreu original :


    le crime des pères sur les enfants sur la troisième sur la quatrième générations”


    ne comporte pas les deux “et” (וְ). Alors qu’un seul “et” (entre les “troisième” et “quatrième” générations) figure dans la version d’Exode 20 : 5 du rabbinat, on ne peut pas en ajouter un entre “les enfants” et “la troisième génération” sans fausser le texte dans le sens de l’interprétation des religieux.


  • S’il y en a parmi vous qui sont modérateurs, merci de voter pour ma nouvelle version.


  • Après de longues réflexions, je rectifie et simplifie grandement mon commentaire de la traduction du +Deuxième Commandement et Huysmans ne pourra plus m’attaquer :

    Cinquièmement, la traduction actuelle du Deuxième Commandement est discutable. Elle repose sur un choix commis par l’ensemble des traducteurs dans la traduction du terme “עַלqui précède chacun des termes “enfants”, “troisième génération” et “quatrième génération”. Il est traduit par “sur” devant “enfants” mais par “jusqu’à” pour les deux autres expressions. Du coup, dans l’expression “le crime des pères sur les enfants”, il ne peut plus être compris comme “contre”. En conséquence, les termes “troisième” et “quatrième” renverraient aux générations descendantes plutôt qu’ascendantes.

    En présence des deux versions suivantes du Deuxième Commandement (Exode 20 : 5 et Deutéronome 5 : 9), nous ne retiendrons que les termes les crimes des pères sur les enfants – avec ou sans et” selon les deux versions – sur la troisième et sur la quatrième générations” :


  • suite :

    - Exode 20 : 5 :


    עֲו‍ֹן אָבֹת עַל בָּנִים עַל שִׁלֵּשִׁים וְעַל רִבֵּעִים


    le crime (עֲוֹן) des pères (אָבֹת) sur (עַל) les enfants (בָּנִים) sur (עַל) la troisième génération (שִׁלֵּשִׁים) et sur (וְעַל) (וְ signifie “et”) la quatrième génération (רִבֵּעִים)


    - Deutéronome 5 : 9 :


    עֲו‍ֹן אָבוֹת עַל בָּנִים וְעַל שִׁלֵּשִׁים וְעַל רִבֵּעִים


    le crime (עֲו‍ֹן) des pères (אָבֹת) sur (עַל) les enfants (בָּנִים) et sur (וְעַל) la troisième génération (שִׁלֵּשִׁים) et sur (וְעַל) la quatrième génération (רִבֵּעִים)…


  • suite :

    Aucune des deux versions ne mentionne la deuxième génération. Le rédacteur divin ne peut l’avoir exclue que parce qu’il s’agit des pères dont le crime est en question. Le sens ascendant est donc le seul possible.

    Les traductions actuelles de Deutéronome 5 : 9 sont inexactes parce qu’elles supposent que les pères sont la première génération, ce qui est absurde, les enfants ne peuvent pas non plus être la deuxième génération. Conscient de cette absurdité, le rabbinat français a biffé les termes “sur les enfants”. Sa traduction est donc une interprétation.


  • Ci-après ma dernière version de la fin de ce cinquièmement, actuellement censuré à la publication d’un nouvel article l’incluant :

    Aucune des deux versions ne mentionne la deuxième génération. Le rédacteur divin ne peut l’avoir exclue que parce qu’il s’agit des pères dont le crime est en question. Le sens ascendant est donc seul possible.

    Cependant, le et entre enfants et troisième génération tend à faire croire que le crime est poursuivi indéfiniment sur les générations descendantes. Apocryphe, il pourrait avoir été ajouté lors de la découverte du manuscrit dans le temple de Salomon au retour de Babylone, alors qu’il fallait remettre la circoncision en vigueur.

    Cette falsification est bien maladroite. La traduction actuelle de Deutéronome 5 : 9 suppose que les pères sont la première génération. C’est absurde, ce serait de la génération spontanée. Conscient de cette absurdité, le rabbinat français a biffé les termes “sur les enfants”. Sa traduction est une interprétation.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 12 mai 2021 21:49

    Une visite à la Bibliothèque nationale m’a permis de consulter les manuscrits de la Mer Morte (Qumrân) pour constater la falsification de Deutéronome 5 : 9 dans la version courante de la Bible (sefarim, King James, etc) :

    "Les manuscrits de la mer morte renforcent notre propos. Leur version de Deutéronome 5 : 91 reproduit purement et simplement Exode 20 : 5 sans ajouter de et entre enfants et “sur la troisième génération. La version classique a été falsifiée dans le sens des partisans de la circoncision."

    1 Berthelot K. La bibliothèque de Qumrân. Paris : Editions du cerf ; 2014. Vol. 3a, p. 140-41.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 14 mai 2021 04:41

    Malheureusement, alors que je ne trouve bien évidemment pas d’éditeur pour mon livre, même ici, la troisième publication fortement revue et augmentée de cet article se heurte à un tir de barrage. Pourvu que ça cesse.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 14 mai 2021 04:44

    Le livre est disponible pour 1,99 Euro sur amazon.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 14 mai 2021 21:53

    Je signale que la traduction en anglais de cet article sur mediapart a été hackée :

    Cette page n’existe pas.| Mediapart


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 15 mai 2021 01:24

    Je met ceci dans le chapeau de ma nouvelle publication :

    « La situation en Palestine exige la publication immédiate de cet article malgré le tir de barrage de certains ici.

    D’une part, il prouve qu’Abraham et Moïse étaient des pacifistes qui refusaient d’envahir la Palestine malgré la pression du Dieu-Pharaon circonciseur de Genèse 17.

    D’autre part, il montre qu’Abraham, Moïse et les Hébreux étaient de farouches adversaires de la circoncision contrepartie du don soi-disant divin de la Palestine où pharaon était désireux d’implanter des colons. Il y a réussi après la mort de Moïse, au prix du génocide des peuplades palestiniennes, selon la politique du seul état colonialiste et raciste au monde : »Pousse-toi de ta Palestine que j’y mette mon Israël !« 

    Après le succès des deux premières publications (bientôt 6.100 visites, partagez !), cette réédition est nécessitée par des trouvailles majeures (voir le cinquièmement de la première partie), notamment la preuve, par les manuscrits de la mer Morte, que la version actuelle du Deuxième Commandement dans le Deutéronome diffère de celle du livre de l’Exode par une falsification qui confirme ma thèse.

    Ma démarche fait de la circoncision le fil rouge qui permet de comparer et comprendre une période troublée et obscure de l’histoire des Hébreux sous la dix-huitième dynastie. Les frères Sabbah l’ont fait dans leur best-seller Les secrets de l’Exode.  Mon exégèse Biblique leur apporte un fleuve. »


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 15 mai 2021 12:42

    Huysmans continue ses agressions fanatiques :

    « Ta merde ne passera pas, dugenou. »

    L’extrême-droite circonciseuse est victime de l’amalgame : anticirconcision  antisémite.

    Un fils de Justes ne s’offusque pas de ce genre de sottises.

    Mon article a d’ailleurs beaucoup de succès ; bientôt 6.100 visites.

    Si les extrémistes Juifs font obstruction à la dernière publication, l’avant-dernière est déjà bien convaincante et l’on peut lire la dernière ici : « Tu ne circonciras pas. », le sens caché du Deuxième Commandement | Le Club de Mediapart


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 16 mai 2021 20:46

    Huysmans persiste à m’insulter de façon calomnieuse :

    « Il y a quelque chose d’extrêmement ambigu, dans vos articles de merde, mais je suppose que vous le savez puisque c’est votre raison d’être. »

    Il ne sait pas à qui il parle : on ne prend pas les fils de Justes pour des antisémites.


    • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 17 mai 2021 09:40

      @Philippe Huysmans, Complotologue
      Ce qui est délirant, c’est de croire qu’un beau matin, Dieu serait descendu du ciel, en soucoupe volante probablement mais avec quels témoins (?), pour ordonner à Abraham de circoncire lui-même et les malheureux bébés juifs, dont le pauvre Huysmans.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 17 mai 2021 11:49

    Votre délire agressif n’a d’autre but que de donner une raison d’être en Palestine à des personnes qui ont, certes, un droit au retour dans leurs pays européens d’origine selon le vœu du cinéaste Daniel Burman dans son beau film Le fils d’Elias ou, pour respecter l’histoire ancienne, en Égypte.


  • Vivre est un village Vivre est un village 9 août 2021 15:05

    Van Rillaer est un anti-psychanalyse acharné.

    J’attends surtout vos commentaires de La naissance du judaïsme, entre exégèse et égyptologie, c’est ce qui me tient le plus à cœur en ce moment.

    --------------------------------------------------------------------------------------

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Origines_du_juda%C3%AFsme

    ------------------------------------------------------------------------------------

    En fait j’essaie de construire un point de Capiton https://fr.wikipedia.org/wiki/Graphe_du_d%C3%A9sir pour Mediapart qui serait un point de réconciliation entre le travail de Jacques van Rillaer « Apostille au Crépuscule d’une Idole » https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2011-1-page-147.htm et le travail sur Jacques Lacan de Christophe Gervot https://blogs.mediapart.fr/christophe-gervot/blog/041220/psychanalyse-lapparition-dun-point-de-capiton !!!


    A bientôt.

    Amitié.


    • Vivre est un village Vivre est un village 9 août 2021 19:13

      @Vivre est un village
      Le message auquel je répond est à situé dans un contexte très particulier, celui d’un abonné de Mediapart privé de Mediapart pour 2 raisons, le remplacement de Mediapart par MediaNiel https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Niel et ma suspension « logique » de mes droits au participatif de Medianiel pour lequel je ne ressens aucune proximité ni appétence...
      Par ailleurs je possède un nez typiquement juif et je suis circoncis pour raison médicale, la raison médicale étant la lutte contre une forme d’autisme qui « parle » à Bruno-Jean Paillard qui, lui ln plus, ne trouve pas sa place dans Medianiel et a donc résilié son abonnement...
      Mon projet est un projet de Point de Capiton, projet typiquement lacanien, psychanalytique, en appui à la démarche de Jacques van Rillaer qui est d’essayer de convaincre à renoncer à son livre insensé « le crépuscule d’une idole »...
      Notre « Champion » en psychanalyse lacanienne se nomme Christophe Gevrot https://blogs.mediapart.fr/christophe-gervot et notre champion en psychanalyse basée sur un philosophe grec Jacques van Rillaer...

      A bientôt.
      Amitié.


    • Vivre est un village Vivre est un village 10 août 2021 10:05

      @Vivre est un village
      Ce philosophe Grec se nomme Héraclite https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raclite et cette citation d’André Bernold https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Bernold en provenance d’Héraclite « Tout est déterminé par la course à soi-même contraire. » (page 86 « J’écris à quelqu’un » http://www.fage-editions.com/livre/jecris-a-quelquun/) me semble être profondément lacanienne et justifie pleinement le projet explicité « in vivo » par Michel Onfray dans le cadre d’une de es conférences au théâtre du rond-point à Paris.
      André Bernold est abonné à Médiapart et, dans l’immédiat à l’insu de son plein gré, il participe à notre projet de billet qui s’intituler « Le point de capiton au service de Mediapart », rien ne vous empêchant, Michel-Hervé, de faire de même sur Agoravox avec ou sans Jacques van Rillaer...
      En ce qui concerne la religion juive...je ne suis ni juif, ni catholique ni protestant mais pratiquent de l’église positiviste https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_l%27Humanit%C3%A9...

      A bientôt.
      Amitié.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 9 août 2021 15:09

    Tous les bons psys de BELGIQUE ont croisé Van Rillaer. Notre diagnostic était clair : c’est un paranoïaque. Nier l’existence de l’inconscient relève de la psychose.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 9 août 2021 15:17

    Le point de vue de Van Rillaer était uniquement médical et normatif. Il l’a dit à un moment : oh j’ai même connu un psy agoraphobe. Bien et alors, moi aussi la foule me fait fuir. Réflexe salutaire de survie....Une petite ou grande phobie est au contraire un signe de santé mentale. Evidemment pas productif sur le plan économique... Comme la phobie des vaccins/ Tout à fait compréhensible...L’inconscient pense : NON.


  • Vivre est un village Vivre est un village 9 août 2021 18:06

    Des psychanalystes n’ont pas hésité à prêter main forte aux généraux. Par exemple, Arnaldo Rascovsky, membre fondateur de l’Association Psychanalytique Argentine, a développé dans les médias l’idée que « le terrorisme (terme qui, dans sa bouche, signifiait la subversion de gauche) était une maladie mentale qu’il fallait ranger dans la même catégorie que la psychose, la névrose, et l’addiction au tabac et aux drogues, qui toutes répondaient à une seule et même cause : la crise de la famille traditionnelle  » (p. 350).

    La grande majorité des psychanalystes se sont retranchés derrière « la neutralité analytique » et sont restés confinés dans leurs cabinets. Ils estimaient que la cure est un espace où toute question peut être résolue de façon privée. « Ils partageaient même l’idée que leur mission était d’aider les patients à s’adapter à l’environnement dans lequel ils vivaient, et considéraient que se prononcer sur la qualité de cet environnement — et, à plus forte raison, le changer — n’était pas de leur ressort  » (p. 352).

    Conclusion de Plotkin : on peut interpréter le freudisme comme une théorie qui conteste l’ordre social, mais force est de constater que « le développement historique de la psychanalyse dans le monde démontre qu’elle peut être manipulée à des fins très diverses. Elle peut être intégrée à la culture dominante, ou contribuer à définir ce qui ne peut être remis en question. Dans d’autres contextes, la psychanalyse a été utilisée pour légitimer des entreprises colonialistes.Loin de contester les valeurs sociales établies, certaines formes de la pratique psychanalytique peuvent les renforcer ou offrir de nouvelles façons de les canaliser, ce que les généraux du Proceso n’ont pas tardé à comprendre  » (p. 353).

    http://onfray.over-blog.com/article-une-note-de-lecture-de-jacques-van-rillaer-58753592.html

    A bientôt.

    Amitié.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 10 août 2021 11:09

    Cette discussion n’a rien à voir avec le Deuxième Commandement.

    J’invite les intervenants, s’ils sont modérateurs d’Agoravox, à voter pour mon importante réédition de l’article présent : Article : « Tu ne circonciras pas. », le sens caché du Deuxième Commandement - AgoraVox


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 10 août 2021 11:20

    Impooisble de modifier le titre ; il faut que les lecteurs comprennent que n’est une réédition.

    Qu’est-ce que ça veut dire « coincé en modération » ? 

    Tu ne peux donc pas voter pour ce que tu veux ?


    • Vivre est un village Vivre est un village 15 août 2021 08:43

      @Michel Hervé Bertaux-Navoiseau

      Une politique éditoriale et un comité rédactionnel inédits
       
      D’une manière générale, l’objectif de la politique éditoriale d’AgoraVox est d’essayer de publier des actualités concernant des évènements ou faits objectifs, vérifiables et autant que possible inédits. Nous sommes en effet persuadés que tout internaute est potentiellement capable d’identifier en avant-première des informations inédites, difficilement accessibles ou volontairement cachées.
       
      Cela dit, nous sommes conscients qu’une initiative comme AgoraVox augmente les risques de désinformation, de déstabilisation, de manipulation ou de propagation de rumeurs. Vu la spécificité d’AgoraVox le « comité de rédaction » n’est pas calqué à l’identique sur le comité classique d’un journal. Pour cette raison, il est constitué de rédacteurs indépendants ayant publié au moins 4 articles. Tous ces modérateurs sont chargés de voter individuellement chaque article en fonction de son actualité, de sa pertinence, et surtout de son originalité.
       
      Mais au-delà des vérifications effectuées par les milliers de rédacteurs, AgoraVox prône un processus d’intelligence collective pour fiabiliser les informations mises en ligne. Ce processus se base sur les commentaires des lecteurs. Dés qu’un article est publié, tout lecteur peut intervenir librement pour le commenter, le critiquer, le compléter, l’enrichir ou le dénoncer. L’auteur et la rédaction peuvent interagir ainsi avec les lecteurs afin de compléter et améliorer l’article. Comme le dit le journaliste blogueur Dan Gillmor, « mes lecteurs sont souvent mieux informés que moi ». Parfois, le comité de rédaction décide de supprimer un article après certains commentaires des lecteurs (notamment en cas de plagiat avéré). D’ailleurs, nous encourageons vivement nos lecteurs qui ont un doute à l’exprimer librement à la suite de chaque article. Souvent des lecteurs assidus mènent des recherches et des investigations pour valider ou invalider un article et il s’agit là d’excellentes initiatives que nous encourageons vivement.
       
      L’apport informationnel de chaque article doit être donc évalué dans le contexte des réactions qu’il a suscité.

      https://www.agoravox.fr/qui-sommes-nous/article/presentation-du-projet-61


    • Vivre est un village Vivre est un village 15 août 2021 08:53

      @Michel Hervé Bertaux-Navoiseau
      A titre personnel TOUS mes billets ont été refusés, ce qui freine sérieusement mon enthousiasme pour Agoravox https://www.agoravox.fr/qui-sommes-nous/article/presentation-du-projet-61...

      Le projet de Mediapart https://presite.mediapart.fr/contenu/le-projet.html est meilleur mais il est détruit par une mise en œuvre calamiteuse, en particulier à cause de cette « manie » de suspendre les droits au participatif des abonné (e) s sans motif ou pour des motifs scandaleux qui font partie de l’une des source de richesses d’Agoravox, dont ce commentaire de ce matin...

      Dos à dos Agoravox et Mediapart ?

      Pas de mon point de vue mais on peut en reparler, autour d’un point de capiton, par exemple...

      A bientôt.
      Amitié.


    • pemile pemile 15 août 2021 09:32

      @Vivre est un village « AgoraVox prône un processus d’intelligence collective pour fiabiliser les informations mises en ligne. Ce processus se base sur les commentaires des lecteurs. »

      Jusqu’à l’année dernière et l’ajout d’un blocage opaque de commentateurs, dont certains abusent pour bloquer toute contradiction.


    • Vivre est un village Vivre est un village 6 octobre 2023 09:44

      @pemile

      lieu d’un débat de référence, organisé et modéré. Il s’agit d’exploiter au mieux le foisonnement de production participative (blogs, forums, posts) du Net, tout en se distinguant par cette fonction « club » de ses dérives qui tournent parfois à un chahut diablement sympathique mais peu satisfaisant pour l’esprit. L’adhérent pourra contribuer, prendre la parole et discuter avec les journalistes, les experts et les autres membres. Mais avec des règles, des procédures, des modérations explicites. Média participatif de qualité, notre journal ambitionne de construire un public de lecteurs contributeurs, dessinant les contours d’une communauté intellectuelle qui, avec ses interventions et ses échanges, proposera « le meilleur du débat ».

       

      Notre ambition est que ce journal en ligne devienne l’outil principal de gestion de l’information de chacun des adhérents, avec un haut degré de personnalisation et d’intégration. 

      Venue principalement de la presse traditionnelle, attachée à l’écrit et au papier, l’équipe des fondateurs est cependant arrivée progressivement à la conclusion que seul le web permet de lancer aujourd’hui en France un quotidien indépendant d’information généraliste.

      Tous les autres supports nécessitent des investissements initiaux très lourds, donc dépendants de puissances financières, soit directement en tant qu’actionnaires, soit indirectement en tant qu’annonceurs publicitaires. Et, nous le savons, ces puissances financières ont d’autres intérêts que l’information et, souvent, des liens incestueux avec la puissance publique. De plus, les recettes des ventes des quotidiens papiers sont en baisse constante, tout comme leurs recettes publicitaires.

      Par ailleurs, le web permet au lecteur actif de la presse francophone de référence de garder un lien permanent avec son journal, dans une époque où les déplacements, en France comme à l’étranger, font partie de son quotidien.

      Enfin, seul le web est lu par la génération des 20 à 30 ans qui n’achète plus de quotidien papier et recherche aujourd’hui la quasi-totalité de son information sur internet.

      https://presite.mediapart.fr/contenu/le-projet.html

      NE RIEN LÂCHER !!!

      A bientôt.

      Amitié.

       


  • Vivre est un village Vivre est un village 15 août 2021 08:39

    Le fonctionnement du site, ainsi que sa politique éditoriale, ont été étudiés entre 2006 et 201725 dans le cadre de nombreux projets de recherche universitaires26, même internationaux27, ainsi que dans des ouvrages de vulgarisation français28 et étrangers29. Certains des articles parus sur AgoraVox sont cités dans des manuels scolaires30 ou dans des livres publiés par certains rédacteurs du site31.

    La politique éditoriale, telle qu’elle est définie sur le site, prône la « publication d’informations thématiques inédites, détectées par les citoyens. » Ainsi, tout citoyen est perçu comme « un « capteur d’information » qui peut devenir potentiellement un « reporter » capable d’identifier et de proposer des informations [...] indépendamment de ses orientations politiques, économiques, religieuses, culturelles ou sociales32. »

    On trouve également sur le site des textes parfois déjà édités ailleurs, des commentaires ou des éditoriaux souvent publiés dans une rubrique « tribune libre ».

    Depuis le 5 décembre 2007 devient modérateur de jure tout rédacteur ayant publié au moins quatre articles32.

    Depuis 2012, l’équipe d’AgoraVox n’intervient plus dans la modération des articles qui est désormais déléguée à une équipe de modérateurs bénévoles33. Ainsi, en application de l’article 6.I.2 de la LCEN, AgoraVox a désormais un statut d’hébergeur et la responsabilité légale d’un article est laissée à son auteur.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/AgoraVox


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 16 septembre 2021 09:44

    C’est pour ça que tous mes articles sont maintenant bloqués.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 24 décembre 2021 12:33

    La falsification du Deuxième Commandement de Deutéronome 5 : 9 par la Bible massorétique



    Le texte massorétique hébreu (12ème siècle) est la version officielle de la Bible. Sa version du Deuxième Commandement de Deutéronome 5 : 9 présente une différence, petite mais lourde de sens, avec la version d’Exode 20 : 5. Cette différence n’existe ni dans la Septante (Bible de Ptolémée, 3ème siècle av. JC)1, ni dans le papyrus Nash (2ème siècle av. JC), ni dans les manuscrits de la mer Morte2 (2ème siècle av. JC), le 4Q41 notamment. Elle est d’ailleurs gommée dans les traductions.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 24 décembre 2021 12:35

    Examinons le corps de phrase en question dans le texte du rabbinat français (sefarim.fr) :


    Exode 20 : 5 : עֲו‍ֹן אָבֹת עַל בָּנִים עַל שִׁלֵּשִׁים וְעַל רִבֵּעִים


    (עֲוֹן) le crime (אָבֹת) des pères (עַל) sur (בָּנִים) les enfants (עַל) sur (שִׁלֵּשִׁים) la troisième génération (וְעַל) et sur (וְ signifie “et”) (רִבֵּעִים) la quatrième génération


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 24 décembre 2021 12:37

    Deutéronome 5 : 9 : עֲו‍ֹן אָבוֹת עַל בָּנִים וְעַל שִׁלֵּשִׁים וְעַל רִבֵּעִים


    (עֲו‍ֹן) le crime (אָבֹת) des pères (עַל) sur (בָּנִים) les enfants (וְעַל) et sur (שִׁלֵּשִׁים) la troisième génération (וְעַל) et sur (רִבֵּעִים) la quatrième génération


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 24 décembre 2021 12:37

    Ce texte ajoute וְ (et) entre enfants et troisième génération”. Cet ajout empêche de considérer le crime des pères sur les enfantscomme une périphrase et fait croire que la criminalité paternelle est poursuivie indéfiniment sur les générations descendantes. Mais une modification du texte du Deuxième Commandement du Livre de l’Exode, bien connu du peuple, a quelque chose d’aberrant et cette falsification est bien maladroite. Le וְpourrait avoir été ajouté lors de la découverte d’un manuscrit du Deutéronome dans le temple de Salomon sous le règne de Josias (fin du 6ème siècle av. JC).


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 24 décembre 2021 12:38

    D’ailleurs, le silence fait sur la deuxième génération suppose que les enfants sont la deuxième et les pères la première. C’est absurde ; les enfants sont la première génération dans toutes les langues. Consciente de cette ineptie, la traduction de Deutéronome 5 : 9 du rabbinat français biffe les termes “sur les enfants et”. La version d’Exode 20 : 5 aussi ne mentionne pas la deuxième génération. Avec raison si l’on considère les générations dans le sens ascendant ; la deuxième n’est pas mentionnée parce qu’il s’agit des pères dont le crime est en question.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 24 décembre 2021 12:38

    Cette falsification matérielle confirme la falsification intellectuelle que nous dénonçons. Elle valide notre interprétation du Deuxième Commandement que le chapitre 34 du Livre de l’Exode prouve par l’absurde.

    2 Berthelot K. La bibliothèque de Qumrân. Paris : Editions du cerf ; 2014. Vol. 3a, p. 140-41.


  • Michel Hervé Bertaux-Navoiseau Michel Hervé Bertaux-Navoiseau 24 décembre 2021 14:28

    Evidemment, je voudrais bien poster une version complète...


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