Un Oracle archéo-oriental (contre-universaliste, anti-monothéiste et polythéiste)
Dans le premier article intitulé un Oracle néo-celtique, nous nous étions prêté à une étude détaillée de l'Histoire des dieux orientaux, où émergea le prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, prétendu dieu partisan d'un « Empire du Bien ». Dieu toujours vénéré par masses d'humains, sous la forme des trois monothéismes (des formes de judaïsmes aux formes d'islamismes, en passant par les formes de christianismes).
Mais de plus, dans cet article, nous avions présenté en quoi les cultures gréco-romaines avaient pu lui prêter le flanc, ainsi que les cultures germano-scandinaves – Germano-Scandinaves, qui le côtoyèrent le plus longtemps en tant que païens de l'époque féodale. Ainsi l'Europe rendit-elle muette son antique tradition, voilà moins de mille ans seulement, avant ses résurgences contemporaines …
Cet article développera une approche sémiotique, archétypale et psychomagique, de ce qui se serait joué spirituellement voilà quelques millénaires, en Orient, pour qu'advienne ce prétendu dieu entre toutes les déesses et tous les dieux régionaux, et même toutes les déesses et tous les dieux planétaires (voir aussi 1, 2). Tout ceci, sur la base de nos précédents articles critiques des monothéismes (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15).
Fanart du jeu vidéo Prince of Persia, the two thrones
Un bien affreux lutin
Nous disions, dans le premier article oraculaire, qu'avait joué localement « un esprit-farceur, digne des plus affreux lutins – au moins, – pour le croyant néo-celtique […] esprit cause du renversement originel des valeurs, ayant peur des serpents, voire des reptiles en général » en cet antique Orient. En effet, seul le qualificatif de « lutin » peut venir à l'Européen traditionnel. Dans l'ensemble des mythologies du monde, existent de tels personnages surnaturels, tels que les tricksters, les farceurs, les fripons, les tricheurs.
Le génie européen les a manifestés en forme de lutins impossibles à vivre, dont les conséquences peuvent parfois s'avérer mortelles, comme toute gaffe, et comme il en va dans tous les mythes du monde ; manifestement, le dieu Loki germano-scandinave, correspond à un tel trickster. Le rôle des tricksters est ambigu : outre-Atlantique, chez les Anciens Américains, le divin Coyote occasionne la création du monde lors d'une gaffe, selon certains peuples régionaux, mais aussi la mortalité des vivants ; mais ce n'est jamais son pouvoir, qui crée en tant que tel, et il se montre souvent envieux, jaloux, fielleux, retors et pervers. On ne peut pas dire qu'il soit « mauvais, malicieux, malin, mal » en lui-même. Il essaie juste de vivre sa vie, à la mesure de son piètre caractère et de ses moyens rocambolesques. Il n'a rien d'anormal en soi.
Alors, côté oriental, il appert que les éfrits peuvent assumer ce rôle éminemment badin, maraud, espiègle et faquin. Selon les islamismes-mêmes, les éfrits constituent des djinns puissants, c'est-à-dire des formes d'esprits qui se cachent dans la nature … ce qui est une façon de voir singulièrement animiste/paganiste, pour tels monothéismes* ! À croire que les islamismes seraient plus infidèles à eux-mêmes, que ne le pensent couramment leurs adeptes ! Mais à savoir évidemment, que djinns et éfrits proviennent des spiritualités pré-islamiques, dont on retrouve de nombreuses traces dans les Mille et une nuit par exemple (au hasard : le fameux génie de la lampe d'Aladin) … Passons cela ici. Ce qu'il est à dire, c'est que les noms de djinn/éfrit sont eux-mêmes interchangeables selon les spiritualités, et que éfrit sert aussi à désigner les serpents, dans certains parlers orientaux ! … La boucle est bouclée depuis notre premier article oraculaire.
Pour nous faire comprendre : avec le prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, prétendu dieu partisan d'un « Empire du Bien » … avec ce prétendu dieu, donc, eh bien, nous avons affaire à un djinn serpentaire puissant, se prenant lui-même en horreur, à travers la haine de ses compères – il y a même un phénomène astrologique pour en témoigner ! Les astromanciens peuvent danser.
Mais comment cela s'est-il spirituellement passé ? … Voici quelques serpentements éclairants :
Pesée des coeurs en Egypte ancienne et Ahura Mazda (Wikipédia)
L'histoire d'un avènement historique
Nous renvoyons au premier article oraculaire, mais il y eut un coup d'essai égyptien, dans le culte hénothéiste (dieu principal dédié) exclusiviste d'Aton-Râ, le soleil manifesté. À travers le médium du pharaon Akhenaton, un premier enjeu spirituel eut lieu – à notre connaissance historique (où l'on remarque là sans surprise, que le soleil est divinisé et retenu pour divin bien sûr, comme dans toutes les régions planétaires).
Néanmoins, après quelques siècles (très vite si l'on peut dire à l'échelle de l'humanité) apparaît en Perse, la figure d'un phénix nommé Ahura Mazda (hénothéisme dédié au feu, sans surprise toujours avec l'association solaire). Pourtant, à notre connaissance plus détaillée du mazdéisme – qui existe toujours en Iran – le texte sacré témoigne d'un dualisme moral, dualisme qu'on ne retrouve vraiment dans aucun autre animisme/polythéisme, à part dans l'Ancienne Égypte avec la pesée des cœurs plus ou moins coupables à la mort.
Beaucoup de symboles s'emmêlent ici, mais il faut dire deux choses : dans l'hénothéisme exclusiviste d'Aton-Râ, c'est moins le soleil qui est à retenir que le terreau moral dualiste égyptien. La forme enflammée du soleil permet certes de relier cette histoire au mazdéisme, mazdéisme qui exacerbe le dualisme dès les premières lignes de son texte sacré. Il s'exprime alors sur ce modèle : « Ahura Mazda a créé ceci de bon, Ahriman a opposé cela de mauvais ; Ahura Mazda a créé cette autre bonne chose, Ahriman lui a opposé une autre mauvaise chose », etc. Logiquement, le « bon » croyant se positionne du côté du « bien », et le « mauvais » voire l'infidèle, se positionne du côté du « mal », en vue de la vie future et son jugement des âmes.
Dans l'ensemble, sur la base égyptienne ancienne, et à travers le déploiement mazdéen, il y a exacerbation de la culpabilité potentielle, et donc énervement contre tout ce qui contrevient à soi, du moins ce que « soi » juge bon : « le bien ».
Bien que ni les Anciens Égyptiens, ni les mazdéens ne soient connus pour leur fanatisme, c'est le début d'une mentalité fanatique, le début d'une mentalité énervée, à commencer contre elle-même ! Car mentalité se prenant soi-même en haine, du moins ce qu'elle juge mauvais de soi, « le mal ».
Mais c'est le début d'une vision du monde qui a du mal à aimer la vie, à se supporter elle-même dans la vie et au monde, en tant qu'elle se stigmatise elle-même en paranoïa. Comme l'animisme/paganisme relatif du mazdéisme aurait-il pu survivre dans un tel pays que l'Iran jusqu'à nos jours, sinon ? Il fallait qu'il soit spirituellement accointant et protégé.
En tout cas, cette paranoïa est reprise dans le judaïsme, qui dès son apparition quelques siècles plus tard, se constitue en nationalisme autour du roi David, en Canaan.
Des textes clairs.
Un nationalisme renouvelé dans l'actuel État d'Israël, posant, sur la base du Talmud, « eux et nous », « les Goyim et les Hébreux ». Mais spirituellement, en somme, il s'agit « des polythéistes et des monothéistes », sachant que le prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, prétendu dieu partisan d'un « Empire du Bien » … sachant que ce prétendu dieu, donc, bafoua toutes les spiritualités alentours pour se faire nommer Elohim, Lui-les-dieux, falsificateur à se prétendre total créateur et seul dieu. Il correspond concrètement à une fake news, dans son complotisme originaire.
Or, en fait de news, c'est bien sous la forme de prétendues bonnes nouvelles, « évangiles », que ce prétendu dieu évolua chrétiennement. Son prétendu messie tant attendu par les Hébreux (Jésus ou pas, fils du prétendu dieu ou pas) se nomme lui-même « messager » … et « ange » signifie « messager » en grec. Le complotisme spirituel et ses fake news continuent !
Finalement, comme s'il en était besoin, les musulmans triplent la question, en prétendant que le messager Mahomet aurait été annoncé depuis toujours, et qu'il y aurait une fameuse lignée depuis Ismaël par sa mère Ajar seconde épouse d'Abraham, Ismaël qui serait demi-frère d'Israël accouché de Sarah première épouse (crue inféconde le temps qu'Abraham prenne son pied avec Ajar) sinon qu'aucun texte antérieur aux islamismes, pas même apocryphes, ne parle de la descendance d'Ismaël, ni d'une annonce mahométane.
La vérité si je mens ! … la mythomanie semble le point fort des monothéismes.
L'admirable symbole de la médecine,
médecine sur laquelle on jase tant de nos jours covidistes.
Un dernier problème à résoudre : le serpent
Il y a un dernier problème à résoudre, qui est celui de serpent. En effet, le serpent, et tous les symboles associés, comme il en était question au premier article oraculaire, n'a rien de fondamentalement mauvais ni a fortiori de « mal » moral dualiste. Car, si seulement tel serpent est venimeux, tous les serpents ne sont pas venimeux, et les venins constituent d'abord des pharmacopées pouvant servir de remèdes autant que de poisons selon dosage. Voilà pourquoi un serpent est inclus dans le symbole de la médecine, et qu'il existe des dragons chinois monstres de sagesse**.
Reprenons : nous pensons qu'un éfrit, dans son genre serpentaire, se prit de mégalomanie quelque part en Orient. Aussi ne pouvait-il que haïr les autres formes de serpents-éfrits qui l'environnaient, et il semble s'être fait passer pour ce qu'il n'était pas : un dieu … le prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, dieu partisan d'un « Empire du Bien ». Comment aurait-il pu se déployer, sans parler aux imbéciles ? … le dualisme moral est en effet bête et méchant comme un petit enfant énervé***.
À partir de là, envieux, jaloux, fielleux, retors et pervers, cet éfrit n'a pu qu'en vouloir au soleil-même en voulant lui faire de l'ombre, à se présenter en Perse sous les atours d'un phénix, concurrent lumineux. Or, le phénix renaît de ses cendres ; spirituellement, un élément terreux comme le serpent (la cendre) s'en prend au ciel (le luminaire principal) et par lui se fait passer pour le seul dieu, en galvanisant les esprits. Encore un pas, et il s'invisibilise en sapant l'astre naturel.
Enfin pour tout dire, les éfrits peuvent être contrôlés par des sorciers selon les monothéismes eux-mêmes, dont islamismes. Aussi bien, avant tout, la mégalomanie des clercs – rabbins, prêtres et imams – manipule un tel éfrit que celui devenu « le dieu »**** …
Afin de détourner l'attention de lui (l'éfrit) et d'eux-mêmes (les clercs) selon le principe « plus le mensonge est gros plus ça passe », ces derniers firent en sorte que ce pitoyable éfrit doive se haïr lui-même mégalomaniaquement, en haïssant ses compères serpentaires, puis derrière eux tous les dieux, avec lesquels les antiques djinns dont éfrits vivaient en bonne intelligence, avec les monothéismes.
Voilà comment put apparaître le mythe biblique du serpent, futur ange déchu satanique dans les contes*****, mais cette histoire correspond à la tragédie de cet éfrit se haïssant lui-même en tant que serpentaire originel. Aussi est-ce la haine du prétendu dieu pour lui-même, qui augmente sa mégalomanie (« Qui se méprise, se prise encore de se mépriser » écrivait Nietzsche, dans une maxime de Par-delà bien et mal.)
Néanmoins, la stratégie des clercs à travers cet éfrit pour lui-même endiablé, consista logiquement à supplanter les vrais dieux naturels de l'humanité, par une inversion des valeurs développée dans le premier article oraculaire.
Gustave Doré, Lucifer chassé du paradis
À propos des messes de l'éfrit mégalomane
Une messe, comme son étymologie l'indique, est un message, tout comme le complotisme originaire des judaïsmes produisit des fake news, doublé puis triplé respectivement par les christianismes et les islamismes. Le terme de messe a beau ne relever que des christianismes, il s'applique allègrement aux célébrations des synagogues et des mosquées (d'ailleurs, les protestants ont préféré dire temple plutôt qu'église mais soyons sérieux : les notions de cultes et temples évoquent plus fortement l'animisme/paganisme qu'autre chose – malgré le fameux temple de Jérusalem, en fait détruit depuis longtemps).
Or, le message de toutes les messes de tous les monothéismes planétaires, se veut angélique, c'est-à-dire par pléonasme : messager. Bien que les judaïsmes ne soient pas prosélytes en eux-mêmes et que le travail prosélytique (la propagande) relève des christianismes et islamismes, il se trouve que le prétendu dieu (éfrit endiablé) demeure mégalomane dans ses prétentions solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, prétendu dieu partisan d'un « Empire du Bien ».
Quand un fidèle sort d'une messe judaïque, chrétienne ou musulmane, il doit avoir été avoyé par son rabbin/prêtre/imam ; le vocable protestant de pasteur ici revient strictement au même, puisque le berger ouvre la seule voie à suivre pour le troupeau. Rabbins, prêtres et imams sont tous des pasteurs (ce sont tous des clercs, des révérends, quel que soit l'univers spirituel plutôt connoté par ces termes).
À chaque fois, sur le modèle des messies, anges, prophètes et chefs religieux, les clercs – rabbins, prêtres ou imams – (r)envoient les fidèles à une mission (même étymologie que message et messe) édictée par le prétendu dieu, c'est-à-dire l'éfrit soumis aux clercs en tant que poupée de chiffe partisane d'un « Empire du Bien », constellant des égrégores monothéistes – des esprits de groupe******.
La théurgie, ici, correspond à une magie messalique, qui sonne comme une magie messianique (mais l'étymologie de messie n'est pas la même – encore que la paronomase soit plaisante, à ce stade). À la fin, sans surprise, il s'agit de magie sub-missive, c'est-à-dire d'une magie de soumission, même quand il s'agit des judaïsmes et des christianismes ( les notions d'islam et de musulman sont plus claires, à ce niveau).
L'éfrit endiablé, soumis aux clercs – rabbins, prêtres ou imams, – se trouve magiquement déployé en forme de prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, dieu partisan d'un « Empire du Bien » … afin de consteller des égrégores soumis – peuplés de personnes soumises (à commencer par les animaux, les enfants et les femmes) – de sorte à ce que la théurgie s'augmente d'elle-même, en cercle vicieux.
Certains appellent ça des « cultures du monde » … mais jamais les animismes/paganismes*, même dans les formes anciennes de l'empire romain ou du royaume perse, n'avaient osé pareilles distorsions.
L'aigle romain et le taureau perse.
Comment cela se traduit
C'est très simple : du moment que vous affirmez être adepte du « seul vrai dieu », vous faîtes preuve d'une arrogance et d'une vanité totalitaires. Vous avez beau dire que votre dieu est indulgent, bon ou clément, et vous avez beau en parler dans un esprit de tolérance, vous ne faîtes jamais que dire à autrui : « je te tolère, voire t'accepte et t'aime, mais tu as tort ; je t'apprécie, mais tu as tort » : d'une telle manière de voir les choses à l'extermination d'autrui, il n'y a qu'un ou deux pas.
C'est par soi toujours-déjà fanatique, que vous le vouliez ou non, avec ou sans la plus grande douceur initiale du monde. Qu'importe votre douceur, si elle accepte formellement, tout en niant par principe – par-devers tout esprit de tolérance en faits ? … Vous démarchez en sainte horreur car, comme dit l'adage à juste titre : qui fait l'ange fait la bête.
Vous n'êtes doux, qu'à vous imaginer être une preuve de l'indulgence, de la bonté et de la clémence de votre prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, dieu partisan d'un « Empire du Bien ». Où alors, tout spirituellement, vous démarchez à la manière de cet éfrit endiablé, lui-même soumis aux clercs, clercs eux-mêmes entre-soumis les uns aux autres par cercle vicieux. Vous vous enferrez dans votre propre mensonge, votre propre mythomanie monothéiste. Et dire que tout cela partait d'un dieu animiste/paganiste* du souffle, du feu et du tonnerre, dans le Sinaï ! à moins que ce fût l'avant-dernier costume de l'éfrit ! déjà prêt à se subtiliser dans l'atmosphère … et si ses égrégores avaient servi-même à asservir un dieu ? … Yahwé prisonnier de l'arche d'alliance, l'arche d'alliance prison de Yahwé .. dans l'ordre de l'imaginaire et de l'inconscient collectif tout est possible.
Reste que, comme naturellement il vous est inimaginable que vous soyez arrogant et vaniteux sur le principe, mais que vous ne sauriez vous l'avouer, vous vous mentez à vous-mêmes de façon anto-mythomane.
L'illusion manifeste dans laquelle vous entrez, est celle de votre prétendue humilité, évidemment, par laquelle vous vous croyez (selon) doux, tolérant, indulgent, bon et clément. C'est fou.
C'est fou parce que ça reste paranoïde : vos formes de sympathies pour les infidèles, quand vous en avez, se fondent en antipathies inaliénables sur le principe. Vous semblez indécrottable !
Mais ce qu'il y a de pire c'est que, lorsqu'on vous place en face de vos contradictions, vous les mettez toujours sur le compte de vos manques d'excellence dans la foi … sauf quand vous les assumez évidemment. Où donc, quand on vous place en face de vos contradictions, il vous arrive de vous sentir acculé.
À ce point, vous n'êtes pas très compliqué : vous jouez les martyrs quand ça ne vous arrange pas d'admettre vos torts, notamment pour « d'humbles » raisons théologiques, voire théocratiques …
Vous vous obstinez fanatiquement (vous êtes toujours-déjà fanatique, quoiqu'il en soit) et si l'on vous persécute, alors survient votre arrogance et votre vanité, à vous croire légitimes au nom du prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, dieu partisan d'un « Empire du Bien ». Les rejets dont vous êtes l'objet, vous les interprétez pour des validations dans l'éternité, même si vous n'en savez rien.
D'ailleurs, vous avez toujours-déjà réalisé une OPA sur la bonté, puisqu'elle relève de ce « dieu ». Comment ne seriez-vous pas bon, à votre trop bon compte ?
Les infidèles ou les fidèles plus libéraux que vous, en tant qu'ils ne reconnaissent pas cette prétendue « bonté fondamentale », sont prétendus « mauvais », « fatalement mauvais », et vous combattez le mal en priant ce prétendu dieu qu'il vous en éloigne. (Un jour, vous habiterez en théorie, parce qu'en théorie tout va bien – c'est ce que vous escomptez, sinon au jour de votre mort, du moins au jour du prétendu jugement dernier.)
Mais la tragédie que vous éprouvez, est celle de l'éfrit que vos égrégores soumettent contre lui-même, mégalomaniaquement. La prochaine fois que vous l'éprouverez, pour l'amour de lui, ayez pitié de lui, et délivrez-le de votre mal, à savoir de votre sorcellerie auto-négatrice*******.
* Paganisme, c'est le terme qu'emploient les monothéismes pour désigner les spiritualités qui diffèrent d'eux, afin de les « raciser », c'est-à-dire de les ostraciser et les condamner. Mais animisme, c'est le terme qu'emploient les sciences modernes, du moment qu'elles se répandirent ces derniers siècles, grâce à la Renaissance gréco-romaine d'Europe et les inspirations intellectuelles que cette Renaissance crypto-païenne permit à nouveau (jusqu'à l'archéologie celto-nordique).
Finalement, animisme ou paganisme désignent une seule et même chose : soit pré-monothéiste, soit para-monothéiste … à savoir des formes de chamanismes-fétichismes-polythéismes-sorcerismes, à travers le temps et sur toute la planète, sachant que les monothéismes déploient eux-mêmes des formes de chamanismes-fétichismes-polythéismes-sorcerismes en en déniant hypocritement les noms, au prétexte de prétendus ritualismes originaux.
** Notons aussi, au passage, que le germano-scandinave Loki vite évoqué plus haut, serpente originairement sous le nom de Loptr : dieu des vents bien avant que de subir l'influence monothéiste à l'ère viking sur-médiatisée.
Il y a une vie germano-scandinave des millénaires avant l'an mil, où c'est Týr qui est le dieu principal du panthéon nordique : dieu de justice, de guerre, de droit et de victoire ! où alors, Loptr n'est pas ce trickster de Loki.
*** De nos jours, le consommateur-roi et l'enfant-roi (ou ce qu'il en reste par temps covidistes) ont muté depuis quelques années, en consommateur/enfant-prétendu dieu solitaire/solipsiste, universel/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste, du moins prétendu dieu de leur bon vouloir. Le nihilisme passif suppure.
**** Les irréligieux danseront à ce propos, en assénant que « la religion est l'opium du peuple ». Malheureusement, le gauchisme, dans ses variantes anarchistes comme socialistes, correspond à du monothéisme irréligieux : ça se veut l'idéologie solitaire/solipsiste, universelle/universaliste, suprême/suprémaciste et absolu/absolutiste.
***** Et dont la couleur est rouge, comme le gauchisme de la note précédente !
****** Au même titre qu'il y a des égrégores de militants gauchistes/progressistes, actuellement (cf. les deux notes précédentes).
******* Surtout si vous êtes clerc.
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