mardi 12 juillet 2011 - par Axel

Alimentation bio vs nourriture agro-industrielle : lorsque E.Coli sème doute & panique

La panique semée en Europe par une souche particulièrement virulente d’E.coli (1) détectée après quelques péripéties dans des graines germées, a été l’occasion d’attaques en règle des produits bio. La question est : était-ce justifié ?

Comme point de départ je vais prendre une anodine conversation que j’ai eu il y a peu avec une relation de travail, qui au-delà de l’anecdote, permet de mettre en évidence les sophismes utilisés d’ordinaire soit par les défenseurs inconditionnels de l’agro-industrie, soit, plus certainement, par tous ceux qui soucieux de se donner bonne conscience dans leurs habitudes alimentaires se ruent sur le moindre frétillement allant dans le sens de leur croyance. Revenons en à mon exemple : fort de l’actualité médiatique, il m’avait été donc annoncé un beau matin, avec une assurance olympienne teintée de triomphalisme, que la nourriture industrielle issu de « l’agriculture de destruction massive  » était plus sûre que la nourriture biologique au motif que les contrôles y étaient plus rigoureux et que les additifs, permettant une meilleure conservation et stabilisation des produits, concouraient à la sécurité alimentaire. Au fond, selon ce collègue, la seule véritable différence entre le bio et la nourriture industrielle pourrait se résumer de la sorte : « le bio tue tout de suite ; la nourriture industrielle tue éventuellement à long terme ».

J’avoue que cet argument m’a sur le vif laissé pantois ; incapable d’apporter contradiction à si logique raisonnement… Cela allait à rebours de tout ce que je savais – ou croyais savoir – sur le bio, mais par horreur de la joute oratoire stérile (où celui qui gagne, est celui qui a la plus grande gueule ; celui capable d’assener péremptoire d’énormes contrevérités, d’inventer encore les chiffres et les histoires qui l’arrangent), et faute de préparation je n’ai su alors que répondre. C’est pourquoi, sûr que ces allégations allant à l’encontre de mes intuitions ne devaient pas être aussi nettes, il m’a pris l’envie d’investiguer un peu sur ce sujet. C’est très loin d’être exhaustif mais ça a le mérite, je pense, de remettre au moins les pendules à l’heure.

Du Bio
Je prends ici le mot dans son acception la plus courante, dans le sens de produits alimentaires tirés de l’agriculture biologique et labellisés comme tels (et non pas simplement des aliments naturels : on peut avoir un potager et y déverser des tonnes pesticides, ou être contaminés par les champs alentours - A noter que l'appellation marketing « 100 %naturel » ne répond à aucune définition réglementaire). 

Des contrôles
Tordons tout d’abord le cou à une idée reçue : Le bio est tout autant contrôlé que les aliments industriels, sinon plus. Et c’est simple à comprendre : non seulement les produits bio doivent répondre aux même critères et exigences que les produits alimentaires industriels ou « naturels » ; ils sont contrôlés de la même manière par les services de sécurité alimentaire. Mais en outre, afin d’obtenir leur label, les produits bio subissent des contrôles complémentaires et doivent être certifié par un organisme indépendant.
En clair, sur un plan purement factuel, le bio c’est la nourriture conventionnelle sans les pesticides et autres produits chimiques de synthèse, sans les conservateurs problématiques, sans les farines animales, etc. Mais ce n’est pas que cela. Qu’est ce qu’un label bio garantit précisément ?

* une forte majorité de substances naturelles,
* des matières de qualité qui ne perturbent pas l’environnement,
* une utilisation raisonnée des ressources naturelles,
* le respect des espèces et de la condition animale,
* un usage réduit et responsable des produits chimiques,
* des efforts de production et de recyclage,
* une recherche de la qualité du produit,
* une attention particulière aux conditions sanitaires, sociales et économiques des acteurs,
* un effort de transparence envers le consommateur.
 
(Source et plus d’information ici : http://www.biopreferences.com/blog/label-bio)

Retour sur l’origine de graines germées sources probable de la contamination avec E.Coli
Aux dernières nouvelles il s’agirait donc d’un lot de graines germées de fenugrec (plante proche du trèfle) qui serait à l’origine de la contamination. Plus intéressant est de voir le parcours des dites graines : « Arrivée en novembre 2009 dans le port d’Anvers en Belgique, la cargaison a ensuite été acheminée jusqu’à Rotterdam aux Pays-Bas, puis livrée à un importateur en Allemagne. Ce dernier a ensuite revendu le produit à des distributeurs en Allemagne et au Royaume-Uni ».
Ce qui m’amène à distinguer le bio paysan et le bio industriel.

Industrialisation du bio
Le bio, comme on l’a constaté dans ce que recouvre le label éponyme, ce n’est pas seulement avoir une nourriture saine, mais également une philosophie : outre tout ce qui a été dit c’est aussi produire et consommer local (c’est un non-sens écologique d’importer des produits bio - parfois de très loin - cultivables localement). C’est aussi, entre autre, adapter son régime alimentaire en fonction des saisons (fruit, légumes de saison).
Or avec ces graines contaminés on se trouve en présence manifeste d’un détournement de « l’esprit bio » dans un objectif manifestement mercantile (maximisation des profits). A ce propos l’émission « Les nouveaux esclaves du capitalisme  », évoquant le sort des ouvriers agricoles et tout à fait édifiant… Que l’alimentation soit bio ou non, lorsque la logique de l’agro-industrie se met en branle et s’impose le résultat est le même : un désastre écologique et sociologique. 

De courte mémoire
L’épidémie de grippe aviaire  : pointé du doigt les élevages industriels, particulièrement en Asie (Thaïlande, Indonésie, Chine) : probables foyers d’infection et propagateurs à l’échelle planétaire de l’épidémie.
Le scandale des farines animales  : alors qu’on nous annonce le possible retour en France de ces farines provoquant une infection dégénérative du système nerveux central des bovins (maladie de la vache folle).
Le bœuf et le veau aux hormones  : hormones utilisées pour augmenter la croissance des animaux en favorisant la rétention d'eau dans les muscles. Elles ont été accusées d’être dangereuses pour la santé et d'avoir des effets délétères sur la fertilité humaine en développant la stérilité masculine. Interdites depuis 1988 par la Commission européenne (Aux États-Unis, plus de 95 % de la viande abattue est encore traitée aux anabolisants).
Le poulet à la dioxine : Scandale en Belgique après la découverte de taux de dioxine anormalement élevés dans des aliments pour volailles et porcs (graisse contenant des huiles industrielles et de la dioxine incorporée frauduleusement dans l'aliment pour le bétail).

J’en oublie sans doute…
 
À propos d’E.Coli
E.Coli est une bactérie tueuse que l’on trouve principalement dans la viande préparée de manière industrielle. Présente dans le steak haché de burgers, l’E.coli a fait de nombreuses victimes dans les fast-foods. En France, chaque année, E.Coli tue 400 personnes.
Rappelons au passage que chaque année aux Etats-Unis, 325.000 personnes sont hospitalisées à cause de maux liés à l’alimentation et que 5000 en meurent. Et ce n’est pas de l’alimentation bio. Sur les problèmes de sécurité alimentaire causés par E.Coli, voir également l’article de Marie-Monique robin à ce sujet.

Evénements récents. L’industriel plus sûr ?..
Mort d’un adolescent de 14 ans en janvier dernier dans un fast food. Le décès est bien lié au repas pris chez Quick.
Plus récemment, 7 enfants dans la région Nord Pas-de-Calais ont été infectés par des steaks surgelés de chez Lidl.
Etc.
 
Au-delà de ces cas, en France on dénombre par an entre 250 000 et 750 000 cas d’intoxications alimentaires (plus de 2 millions au Royaume-Unis et 76 millions aux Etats-Unis, pays du fast food).
 
Quant à la mortalité en France : * 70 000 ont fait l'objet d'une consultation aux urgences (113 pour 100 000 hab.)
* 15 000 personnes ont été hospitalisées (24 pour 100 000 hab.) ;
* 400 personnes en sont mortes (0,65 pour 100 000 hab. Pour comparaison, ce taux atteint 1,7 pour 100 000 hab. aux Etats-Unis) 
 
On s’aperçoit à l’évocation de ces chiffres que la visibilité médiatique d’un événement dépend très largement des « contraintes de ‘l’urgence’ et la quête du ‘nouveau’ » (2), ce à quoi s’ajoute cette tendance des gardiens de l’ordre social à se copier les uns les autres dans une course frénétique à la surenchère informationnelle, allant d’ordinaire dans le sens des intérêts des dominants. En découle, outre un brouillard de confusion propice à la désinformation, aux amalgames et à un relativisme ici pernicieux (tout se vaut), une mise en épingle sélective d’un fait particulier. Ce type de pratique participe évidemment à la fabrication de l’opinion, et dans le cas qui nous occupe, à l’emballement et aux vents de panique. « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». Et c’est ce qui s’est bel et bien passé avec ce haro sur le bio. Une autre citation me vient en tête, celle de Francis Bacon : « Calomniez, calomniez il en restera toujours quelque chose » ; et de fait, avec la crise des graines germées, la cohorte des affidés à la malbouffe et autre journaleux de salon, se sont empressés de préciser, avec un plaisir mal dissimulé, que ces graines étaient issues de l’agriculture biologique. Ajoutons à cela un petit reportage ou une note montrant que l’agriculture bio peut être dangereuse et le tour est joué. Or, en matière alimentaire le risque 0 n’existe pas. Et si dans les faits le Bio se révèle bien plus sûr et plus sain que la nourriture industrielle, à force de formules à l’emporte pièce et autre perfides approximation (ou simplement par incompétence notoire) certains finiraient par faire accroire que le Bio participe, au mieux, à une mode passagère onéreuse destinée aux bobos, et au pire, à une utopie rétrograde voulant nous faire régresser au néolithique, avec pour résultat une alimentation bien plus dangereuse pour la santé que la junk food, les tomates sous serre d’Almeria et autres plats issus de l’agriculture industrielle (pudiquement et fautivement baptisée « traditionnelle » - Comme si répandre des pesticide sur les cultures, bourrer les volailles d’anti-biotiques, gonfler les bœufs aux anabolisant, et autre joyeusetés relevait de pratiques traditionnelles ! ). Quoi qu’il en soit, le but ce brouhaha est de semer le doute dans l’esprit du consommateur…

« nous sommes transpercés de paroles inutiles, de quantités démentes de paroles et d’images. La bêtise n’est jamais muette ni aveugle… » (3) 
 
Sur le fil de l’actualité, une émission récente « Du grain à moudre » dont le titre évocateur et délibérément ambigu « le bio est-il suffisamment surveillé ?  », tout à fait dans ligne prise par cette tribune, se révèle à ce propos tout à fait symptomatique. Au-delà de la joute oratoire et des perles enfilées par l’animateur-producteur, du genre, « Quand même, si un produit à issue de l’agriculture à base d’OGM avait tué 48 personnes en un mois, je pense que cela aurait causé un certain scandale, après tout du niveau de la centrale de Fukushima ; puisque c’est une bonne cause étiquetée politiquement correcte, on s’est contenté un peu trop vite d’un : circulez y a rien à voir », les commentaires placés à la suite de l’émissions valent le détour, particulièrement la traduction d’un article dont certains diront qu’ils tombe dans la rubrique complotiste. Si sa conclusion peu prêter à sourire, de bonnes question y sont néanmoins posées.

Le sel
On estime que le sel, à lui seul est la cause d’environ 75 000 accidents cardio-vasculaires et 25 000 morts tous les ans en France.
Ce sel se trouve pour l’essentiel dans les plats cuisinés, plats à faire chauffer au four micro-onde, la charcuterie, etc.
Pourtant des chercheurs se mobilisent pour dénoncer ce scandale. Parmi eux, et le cas est exemplaire, Pierre Meneton, chercheur à l’Inserm. Il s’est confronté frontalement au lobby du sel et a gagné le procès en diffamation qui l’opposait au Comité des salines de France.

« La surconsommation de sel tout au long de la vie, à des répercutions graves pour la santé (…)  ».

VIDEO, Pierre Meneton (voir liens en bas de page)

Nourriture industrielle comme facteur favorisant le fléau de l’obésité :
L’explosion de l’obésité, directement corrélée à la nourriture industrielle de masse, est cause de nombreux décès. « Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, l'obésité est devenue un problème de santé publique majeur, encore plus important que la malnutrition et les maladies infectieuses. L'OMS estime que d'ici 2015, quelque 2,3 milliards d'adultes auront un surpoids et plus de 700 millions seront obèses.
Une personne obèse a un risque accru de mort prématurée (maladies coronariennes et certains cancers). Elle est susceptible de souffrir de maladies cardiovasculaires, d'être hypertendue, de faire des accidents vasculaires cérébraux, d'avoir un diabète non insulinodépendant ou dit de type II, de connaître l'apnée du sommeil, l'arthrose, l'infertilité, etc. Un tiers des obèses est diabétique (diabète de type 2) ; mais surtout 80 % des diabétiques sont obèses
 ».
 Par ailleurs, « l'obésité, qui engendre une diminution d'espérance de vie de cinq à quinze ans, …  », frappe prioritairement les catégories socioprofessionnelles les moins favorisées. De la à titrer que l’obésité est la maladie de la pauvreté il n’y a qu’un pas. Et de fait les plus pauvres n’ont souvent, faute de moyens suffisants, accès qu’aux aliments, souvent premiers prix, issus de l’agro-industrie ; ceux qui sont « très caloriques riches en graisses et en sucres mais pauvres en vitamines, en minéraux et autres micronutriments, etc. ».
 
Du sucre, des graisses et autres conservateurs nuisibles à la santé
Dans son livre, Toxic food, William Raymond avance que seuls 5 à 10 % des cancers sont d’origine génétique et que 70% de certains cancers sont d’origine alimentaires. Au delà des ergotages à la marge, il n’est qu’à lire les compositions des aliments proposés à la vente par les agro-industries : conservateurs nuisible pour la santé, sirops en excès, produits hydrogénés, sucres industriels, substances addictives. On trouve ce genre de produit partout, jusque dans certaines vitamines. Comment alors s’étonner, par exemple, de l’accroissement fulgurant des diabètes de type II, qui normalement concerne les adultes à partir de 40 ans environ, et atteint aujourd’hui de plus en plus d’enfants ?
Dans le film de Philippe Borrel, Alerte dans nos assiettes, un terme revient de manière récurrente : épidémie. Il me semble que le vocable empoisonnement délibéré conviendrait mieux.
Pour le visionnage intégral de l’enquête : http://aevigiran.over-blog.com/article-alimentation-trop-de-sucre-trop-de-sel-trop-de-gras-64367206.html
L’entretien (en trois parties) de William Raymond sur la télévision québécoise à propos de son ouvrage Toxic food vaut également le détour.

Des OGM
Quelques mots tout même des OGM, même si ce n’est pas directement le sujet du débat. Je ne résiste pas à proposer une vidéo de Christian Vélot (voir lien en de l'articles), tout incitant à aller l’écouter dans cette émission : http://www.terreaterre.ww7.be/ogm-tout-va-tres-bien-mme-la-marquise.html

ESPERANCE DE VIE (en bonne santé)
Si l’espérance de vie est aujourd'hui en France de 84,5 ans pour les femmes et 77,8 ans pour les hommes, à l’heure où nos oligarques repoussent l’âge de la retraite, il est bon de savoir que l'espérance de vie en bonne santé (4)tombe à 63,1 ans pour les hommes et de 64,2 ans pour les femmes. Ainsi, selon un article collectif paru dans le Monde du 23 septembre 2010, « Tout démontre que l'espérance de vie en bonne santé et encore plus l'espérance de vie tout court sont menacées par la montée des maladies chroniques qui se sont substituées aux maladies infectieuses comme cause dominante de mortalité et de morbidité ». Et dans le même article d’enfoncer le clou : « L'augmentation actuelle de l'espérance de vie à la naissance est essentiellement celle des personnes nées au début du XXe siècle, principalement en milieu rural, dans un environnement peu pollué et avec un mode de vie plutôt sain au moins jusqu'à l'âge adulte. La tendance actuelle, en matière d'espérance de vie, risque de s'inverser lorsque les générations nées après guerre vont vieillir. Ces dernières ont vécu dans un univers totalement différent de celui de leurs aînés. Polluées dès la vie fœtale par les substances chimiques de synthèse, elles ont mangé, souvent dès la naissance, une nourriture plus ou moins déséquilibrée (trop de sucre, d'aliments raffinés, de produits appauvris par des transformations industrielles, etc.), effet amplifié par le développement de la sédentarité ». D’ailleurs, aux Etats-Unis selon rapport publié en décembre 2010 par le NCHS (Centre national des statistiques de santé) cette tendance s’observe déjà sur l’espérance de vie moyenne, qui est passée de 77,9 ans en 2007 à 77,8 ans en 2008, alors que depuis 1970, l'espérance de vie des Américains augmentait en moyenne de 2,6 mois par an.

En guise de conclusion
Etrange époque décidément que la notre, où l’on s’inquiète jusqu’au ridicule du moindre bobo de sa progéniture, alors qu’on la gave quotidiennement de poison. Mais nous ne sommes plus à un paradoxe près. Il fut un temps, où sur mon destrier blanc, je parcourais les villes et les champs toujours prêt à pourfendre l’ennemi de la malbouffe. Cette époque fut l’occasion de moult combats, d’escarmouches et autres chausse-trappes : toutes des guerres féroces et sans panache dont on ne sort pas indemne… Rétrospectivement, que d’énergie dépensée en vain ! S’il m’a fallut longtemps avant de comprendre qu’on ne peut pas contraindre à faire boire un âne qui n’a pas soif, je me loue néanmoins de m’être frotté et avoir parfois préféré « ceux qui, bien que d’un bord intellectuel ou politique différent du mien, m’ont aidés à réfléchir, à ceux qui, de mon ‘camp’, m’ont incité plutôt à patauger dans un marécage d’évidence ! » . Aussi, que ce collègue m’ayant suscité l’envie de cette petite enquête soit ici remercié.

Si enfin désormais mon état d’esprit pourrait se résumer par la formule : Que chacun s’empoisonne s’il en a envie (j’exclus ici ceux qui hélas n’ont pas d’autres choix que de consommer les camelotes de l’industrie alimentaire), je considère aussi que les vertus de l’exemple, dénuée d’une mise en accusation du mode de vie d’autrui, valent mieux que mille discours. Et plus que tout, en contribuant dans une modeste mesure au partage et à la diffusion d’éléments tangibles et concrets, sur un sujet d’importance cruciale en nos sociétés, j’espère aider à déjouer les sophismes et autres techniques de désinformations malhonnêtes que l’on nous sert à longueur de jours. Bref qu’on sera moins démunis face à la cohorte de ceux qui voudraient nous faire « prendre des vessies pour des lanternes ». 
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Notes :

(1) Depuis la mi-mai, ce microbe très virulent a fait 51 morts (49 en Allemagne, un en Suède et un aux États-Unis) et plus de 4.000 malades, principalement en Allemagne).

(2) Philippe Corcuff, B ;a-ba philosophique de la politique, p 29

(3) Gilles Deleuze.

(4) Définition de l’Insee : "Absence de limitation d'activités (dans les gestes de la vie quotidienne) et absence d'incapacité." L’article paru dans le Monde du 23 09 2010 précise : " Ainsi, une personne en rémission d'un cancer, un diabétique correctement soigné ou quelqu'un ayant eu un pontage coronarien sont en bonne santé ". 

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VIDEOS A CONSULTER
(Lien vers l'article original ou toutes les vidéos sont visionnables)
http://aevigiran.over-blog.com/article-alimentation-bio-vs-nourriture-agro-industrielle-lorsque-e-coli-seme-doute-panique-78945942.html

DU SEL, Pierre Meneton

CHRISTIAN VELOT

TOXIC

PIECES A CONVICTION - Assiette-tous-risques 
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17 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 12 juillet 2011 11:34

    Pour le plaisir, voici, la liste des produits chimiques utilisés pour la fabrication d’une tarte aux cerises de supermarché, depuis le champ de blé jusqu’à l’usine agroalimentaire, c’est vrai que certains sont innofensifs, mais les autres ? :
    http://2ccr.unblog.fr/2011/02/04/bon-appetit/


  • BlueTemplar BlueTemplar 12 juillet 2011 11:51

    Je ne comprends pas, vous affirmez avoir fait une enquête, mains vous ne dites pas un seul mot de cette information capitale :

    http://www.naturalnews.com/032622_ecoli_bioengineering.html


  • foufouille foufouille 12 juillet 2011 13:14

    « * le respect des espèces et de la condition animale, »
    pas pour les poules pondeuses
    16H de lumiere et abattue au bout de18 mois


  • manusan 12 juillet 2011 15:25

    Depuis 20 ans on observe une progression des cas de cancers de 65%, on sait que 30% sont dues à l’allongement de la durée de vie, les 35% restants sont due aux conséquences décrites dans l’article.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 12 juillet 2011 19:11

    bonjour Axel et bravo pour votre beau travail,

    j’ai particulièrement aimé votre mise en page : pile en face de l’outil de ce ce soldat agricole armé d’une combinaison masque obligatoire tellement ce qu’il ventile risque de tuer tout ce qu’il n’a pas planté, vous avez judicieusement placé ce bout de texte «  En découle, outre un brouillard de confusion propice à la désinformation, aux amalgames et à un relativisme »

    Efficacité redoutable garantie !


  • Bilou32 Bibi32 12 juillet 2011 19:32

    Malheureusement, l’industrie s’est emparée du bio aussi... Du soja « bio » chinois a été distribué a des élevages bretons. Ce soja contenait de la mélamine, et heureusement, la production a été déclassée. Mais ce genre de production bio n’est pas du tout écologique... c’est même un désastre ! Bref, on peut très bien produire actuellement du bio industriel . Est-il meilleur que le produit standard ? Sachant que l’on ne peut pas faire confiance aux industriels... ? A noter, un produit bio est payé a peine 20 / 30 % de plus au producteur ! Si les intermédiaire appliquaient les mêmes marges que sur le standard, il serait à peine 5 à 10 % plus cher au détail !!! Conclusion, standard ou bio, il faut privilégier le circuit court.


  • kéké02360 12 juillet 2011 20:35

    Bon appétit smiley

    Objet : viande industrielle 
     
    D’après un rapport publié le 21 avril 2011 par le journal Clinical Infectious Diseases, des staphylocoques dorés — responsables de nombreuses infections dont la septicémie — auraient contaminé un pourcentage inquiétant des viandes et volailles consommées aux États-Unis.
    L’étude a été menée par le Translational Genomics Research Institute (TGen) de Flagstaff, dans l’ArizonaLes chercheurs ont analysé 136 échantillons de viande (bœuf, porc, poulet ou dinde) de 80 marques différentes provenant 26 grands magasins d’alimentation de cinq grandes villes des États-Unis : Los Angeles, Chicago, Washington, Fort Lauderdale et Flagstaff, et ont constaté que 47 % des viandes étaient infectées par des staphylocoques dorés, et dans plus de 52 % des cas, ces staphylocoques étaient résistants à différents types d’antibiotiques, dont la pénicilline, la méticilline et l’amoxicilline.
    Bien que les staphylocoques soient théoriquement tués par la cuisson, les risques subsistent si cette cuisson n’est pas suffisante, sans compter la consommation de viande crue. Lance B. Price, auteur de cette étude et directeur de la TGen’s Center for Food Microbiology and Environmental Health affirme que « ces résultats mettent le doigt sur de graves problèmes dans la manière d’alimenter le bétail aujourd’hui aux États-Unis ». Cet avis est partagé par Paul S. Keim, directeur du TGen’s Pathogen Genomics Division et du Centre for Microbial Genetics and Genomics at Northern Arizona University (NAU), co-auteur de la publication. 
     
    Le gouvernement américain avait déjà mené des études sur 4 types de bactéries, car l’ajout systématique d’antibiotiques dans la nourriture des animaux d’élevage intensif entraîne automatiquement une résistance des bactéries, mais c’est la première fois qu’une étude concerne la résistance des staphylocoques aux antibiotiques. Selon l’École de Santé publique Johns Hopkins Bloomberg, près de 80 % des antibiotiques vendus en 2009 aux États-Unis étaient destinés à l’élevage. En France, nous n’en utilisons « que » 50 % !
    « Les antibiotiques sont les armes les plus importantes que nous possédions pour traiter les infections dues aux staphylocoques dorés, mais lorsque ceux-ci résistent à trois, quatre, cinq, ou même neuf antibiotiques différents – comme nous l’avons constaté dans cette étude —, il ne reste que peu d’options pour les médecins. » a averti le Dr Price.
    Fin 2010, Thomas R. Frieden, directeur du centre de contrôle et de la prévention des maladies (Center for Disease Control and Prevention), avait déclaré qu’il « y a des preuves scientifiques solides qu’il existe un lien entre l’utilisation d’antibiotiques dans l’alimentation animale et la résistance aux antibiotiques chez l’homme ». Les médecins ont en effet de plus en plus de mal à soigner certaines maladies graves par des antibiotiques car, avec leur utilisation massive dans l’élevage, certaines bactéries ont muté et sont devenues résistantes. Le traitement est alors plus difficile et plus coûteux.
    Il est évident que la seule solution serait d’arrêter de consommer des animaux d’élevages industriels car les bêtes qui se nourrissent d’herbe présentent bien moins de troubles en tout genre, mais il faudrait aussi limiter l’apport en viande. D’autant qu’à présent l’E.coli, qui a muté à son tour, vient compléter la liste des dangers potentiels entraînés par l’inconscience de nos « experts » de l’alimentation.
     
    www.tgen.org.


  • brieli67 12 juillet 2011 21:50

    COURRIER DES LECTEURS DNA

    Par Mme Herrade Nehlig, de l’Institut de biologie molécularie des plantes - CNRS, Strasbourg (courriel)

    « Escherichia coli est la bactérie la plus fréquemment utilisée pour faire ’muter’ les cellules de plantes afin d’obtenir des OGM.  Escherichia coli est ‘le’ vecteur utilisé pour introduire dans les cellules de plantes, le gène étranger qu’on désire intégrer au génome de la plante. Après on se ‘débarasse’ de la bactérie Escherichia coli en utilisant un cocktail d’antibiotiques à large spectre censés éliminer les bactéries et non pas les cellules mutées (qui seront à l’origine de la nouvelle lignée d’OGM) puisqu’en introduisant le gène désiré on a en même temps introduit dans la cellule un gène de résistance aux antibiotiques.

    L’Escherichia coli utilisé à la fabrication d’OGM est donc le ‘transporteur’, le ’vecteur’, à la foi du gène qui intéresse le producteur d’OGM et du gène de résistance aux antibiotiques. Le but étant de tuer la bactérie servant de vecteur (de transporteur) et non pas la cellule mutée, en noyant l’ensemble dans une soupe d’antibiotiques qui tuera les bactéries qui se sont débarrassées de leurs gènes ‘parasites’ au profit des cellules, sans tuer les cellules porteuses des gènes introduits.

    RECTIFICATIF assorti de précisions publié à la demande du CNRS


    E. coli : rectificatif et précisions

    L’Institut de biologie moléculaire des plantes du CNRS tient à réagir aux propos, publiés dans les DNA du 1 er juillet, de M me Herrade Nehlig, technicienne à l’institut.

    « M me Nehlig prétendait que la bactérie Escherichia coli est le vecteur utilisé pour réaliser la transformation des plantes. Or cette bactérie, qui sert à multiplier l’ADN, n’est jamais en contact avec la plante.

    En réalité, la bactérie utilisée est Agrobacterium tumefaciens. Celle-ci dispose, naturellement, des capacités à transférer de l’ADN dans le noyau de la cellule végétale, contrairement à Escherichia coli.

    Cette personne évoquait la résistance aux antibiotiques.

    Effectivement, des souches de bactéries résistantes à certains antibiotiques sont utilisées par les laboratoires de recherche. Selon M me Nehlig, «  l’histoire ne (…) raconte pas » ce que deviennent ces bactéries résistantes. Il faut savoir que ces bactéries sont systématiquement détruites par d’autres classes d’antibiotiques durant le processus de sélection des plantes transformées.

    Aucune bactérie n’est présente sur les plantes transgéniques et toutes les cultures bactériennes sont détruites par autoclave ou par traitement au chlore suivant la réglementation en vigueur.

    Autre témoignage de la méconnaissance de Madame Nehlig du sujet qu’elle évoque : les infections aux E. coli entérohémorragiques ne se soignent pas avec des traitements antibiotiques. En effet, de tels traitements ont pour conséquence d’aggraver l’état des patients en libérant plus de toxines bactériennes. »

     ? De son côté, M me Herrade Nehlig, de Strasbourg, nous prie d’apporter les précisions suivantes : « (...) J’ai écrit cet article à titre totalement personnel et non pas en tant que membre de l’Institut de Biologie Moléculaire des Plantes et je l’ai signé en mon nom propre. Mon Institut ne saurait cautionner une opinion que j’exprime à titre personnel ».


  • Le péripate Le péripate 13 juillet 2011 09:00

    Ne compostez que des matières végétales. Car ce que ne dit pas cet article, c’est que E.Coli est un habitant des matières fécales.
    De la merde.


  • kéké02360 13 juillet 2011 10:00

    http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Points-d-information/Actions-de-l-Afssaps-pour-prevenir-tout-risque-de-contamination-dans-les-produits-utilises-en-France-suite-a-l-accident-nucleaire-de-Fukushima-Point-d-information

    Une enquête publique vient d’être ouverte sur l’autorisation de création de l’installation nucléaire de base « ITER »

    C’est le moment de dire NON !


    • Envoyer une lettre à la commission d’enquête
    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Envoyer-une-lettre-au-president-de

    • Participez à la cyberaction d’ici au 18 juillet
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  • Ganesha Ganesha 17 juillet 2011 09:53

    Voici un article qui "ratisse large" ! Il me semble bien qu’il a été dit que les « pousses de soja » impliquées en Allemagne avaient été germées dans une exploitation qui faisait aussi du « Bio », mais qu’elles n’étaient pas bio !

    En tout cas, elles n’avaient pas en contact avec des « fertilisants d’origine animale ».

    L’information qui m’a vraiment intéressé, c’est la confirmation qu’une partie de la cargaison de graines arrivé à Anvers a été vendue en Allemagne, mais comme on pouvait le suspecter, une autre partie a été vendue en Angleterre, et ce sont donc elles qui, selon toute vraisemblance, sont ensuite reparties vers Bordeaux, où on a retrouvé la même souche d’E coli : la bactérie mortelle était donc dès le départ dans la graine, elle n’a pas été rajoutée à la fois en Allemagne et en Angleterre.

    Ce que malheureusement on ne nous dit pas, c’est d’où venait le bateau qui a accosté à Anvers, il me semble avoir
    lu : d’Egypte !

    Le lien en anglais, donné ci-dessus, par Blue Templar (12 Juillet 11h51) explique que la multiresistance de l’E-coli ne peut être « naturelle », et que cette « bestiole » serait plutôt échappée d’un laboratoire de guerre biologique... Il reste donc une bonne part de mystère dans cette affaire.

    Cet article aborde aussi la question de l’obésité..

    Ceux qui essaient de nous faire croire que la cause de l’explosion du surpoids constatée ces dix dernières années est due aux "hamburgers et aux jeux vidéos« , nous racontent d’immenses  »carabistouilles" et ils doivent être grassement payés par par des industriels pour essayer de nous embobiner avec de telles bêtises : en une décennie, les consoles de jeux sont passées du noir et blanc à la couleur, et de la 2D à la 3D, mais nos habitudes alimentaires n’ont pas été à ce point bouleversées.

    Il y a d’ailleurs des maigres et des obèses parmi les accrocs aux jeux vidéos, et pareil pour ceux qui fréquentent les « fast-food », ou n’y mettent jamais les pieds !

    Quand en plus, ils sont professeurs de médecine et qu’ils rajoutent qu’il pourrait aussi y avoir une « cause génétique » : une mutation chromosomique de l’espèce humaine, révélant ses symptômes, tout à coup, au même moment, mais tous âges confondus ? Ils méritent vraiment qu’on les coiffe d’un vrai « bonnet d’âne » !

    Non, bien évidemment, il y a un nouveau composé chimique, phtalate ou autre, mais on tarde un peu à nous en informer...



  • Gargantua 17 juillet 2011 13:14

    Merci pour votre analyse, il n’est pas évident de démonté la justesse de ce que l’on avance quand la partie averse utilise à grande échelle, le mensonge, la désinformation, la peur.
    Ce si dit vous mettez en lumière les opportunistes industrielles du bio, qui en faite acheté un label, pour faire une plus valus sur leurs produits alors qu’ils ne respecte ni la charte ni l’éthique.
    La situation morale est tellement dégradé, qui ne serait pas étonnant de découvrir que dans les produits bio des produits labellisés bio, des produits OGM.
     Quand des grandes surfaces commerciales comme C.... proposent des légumes Bio , ils faut savoir que dans les années 90 cette enseigne à acheter au Maroc de vaste espace agricole, où est le véritable contrôle entre producteur et consommateur pour vérifier la validité des produits ?
    il est nécessaire qu’une conscience écologie vienne sur le devant de la scène pour responsabilité les hommes sur leurs actions, là contre partie de tous cela c’est que cela est devenus une vaste opération commerciale qui par manque d’encadrement sévère est devenus une farce quand cela devient une exploitation industrielle.


  • Hermes Hermes 21 juillet 2011 14:19

    Merci pour cet article d’ue grande clarté et la richesse des commentaires qui permettent d’éclairer un peu le dossier de cette intoxication.

    Il reste bien des choses à comprendre encore !


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