vendredi 20 mai 2011 - par CHALOT

Au pays de la sécu...

Les bénévoles ont souvent des raisons d'être en colère notamment quand ils se trouvent en face de familles harcelées ...

Ils gardent leur calme, apportent les conseils les plus judicieux et cherchent le consensus...

Parfois c'est dur....

Quelle belle conquête que cette sécurité sociale que beaucoup nous envient, y compris outre Atlantique...

Aujourd'hui, la destruction programmée il y a plus de 25 ans de cette sécu est commencée...

Beaucoup d'assurés sociaux se tournent vers les assurances privées pour obtenir une complémentaire santé...Les mutuelles existent certes mais le battage médiatique fait autour des assurances donne des résultats et des familles signent des contrats....

Mon propos n'est pas de dire ou d'écrire que toutes les assurances se conduisent comme des requins mais de réagir vigoureusement contre certaines d'entre elles.

Ce matin, j'ai reçu à une permanence sociale , une jeune femme sans ressource, élevant seule son fils. Ne disposant pas de logement malgré le dépôt d'une demande à la commission DALO, elle est hébergée chez des amis à titre provisoire.

En décembre 2010, elle décide, faute de moyens financiers d'envoyer une lettre à son assurance santé afin de résilier le contrat.

Cette résiliation n'est pas acceptée parce qu'elle n'a pas fait de courrier en recommandé avec accusé de réception....Une lettre prend acte de sa demande et lui précise qu'il lui faut continuer à régler toute l'année 2011 soit 40 € environ par mois.

N'ayant pas pu payer son « dû » , une société de recouvrement saisi par la compagnie d'assurances la somme de tout payer soit près de 600 € pour être libre de tout compte.

Il est évidemment toujours possible de négocier à l'amiable et de payer par traite de 20 € par mois, sauf que négociation ou pas, il faudrait pour qu'elle puisse bénéficier de l'assurance jusqu'en décembre 2011, qu'elle règle le tout !?

Cherchez l'arnaque....

Si elle paye par tempérament, elle va régler « sa dette » sans être couverte par l'assurance .

Nous allons bien évidemment faire pression sur l'assurance et sur la société de recouvrement, voire même aller plus loin, y compris ester en justice....

Encore une fois , les interlocuteurs se renvoient la balle : l'assurance a donné mandat à la société de recouvrement et celle-ci affirme que l'arrêt de la couverture maladie n'est pas de son fait !

La jeune femme en veut, elle a de la volonté, elle veut reprendre son travail et faire face à l'adversité mais ne comprend pas qu'au pays des droits de l'homme des entreprises puissent harceler des familles fragilisées....

Si demain, la prochaine assemblée nationale ne permet pas à la sécurité sociale de rejouer pleinement son rôle et si les mutuelles ne sont pas « réconfortées » dans leurs missions, les assurances privées vont faire leur loi et seuls les milieux aisés pourront disposer de soins de qualité !

Jean-François Chalot



9 réactions


  • Yvan 20 mai 2011 10:34

    BEN OUI
    à force de donner à tous et n’importe qui l’argent se fait rare.

    L’aide Médicale de l’Etat

    France : trafic de médicaments - Wikinews ...


  • Robert GIL ROBERT GIL 20 mai 2011 11:01

    Il y a aussi « les escroqueries à la sécu » Si un assuré social gruge le système et
    qu’en plus celui-ci est un étranger, cela alimente bien des propos, mais il faut
    savoir que les plus grosses escroqueries sont à mettre à la charge des
    professionnels de santé eux-mêmes. Le nombre de contrôleurs étant insuffisant et
    les sanctions quasi inexistantes, nombre d’actes de chirurgie esthétique sont
    remboursés sans aucune raison médicale et certain praticien ont même prescrit des
    soins à des patients morts depuis deux ans ! Et dans des maisons de
    convalescence, nombres de personne signent en partant des tas de documents sans
    ce soucié de vérifier si les actes décrits ont bien été pratiqués !LIRE :
    http://2ccr.unblog.fr/2011/04/02/adieu-la-secu/


  • foufouille foufouille 20 mai 2011 11:44

    ca fait longtemps que c’est comme ca


  • Traroth Traroth 20 mai 2011 16:16

    Il faudrait que des personnes se retrouvant en difficulté financière puisse inconditionnellement « fermer les robinets » qu’ils estiment nécessaires. C’est incroyable que quelqu’un en train de sombrer financièrement ne puisse pas résilier un contrat comme celui-ci : payer simplement ce qui est dû pour les périodes déjà assurées et fin. Que fait le législateur ?


  • camélia camélia 20 mai 2011 16:29

    J’apprécie une fois de plus votre position qui consiste à dénoncer des pratiques malveillantes...merci et bonne continuation...


  • Bodhi 20 mai 2011 18:26

    DES NOMS ! DES NOMS ! (même si je suppose que vous ne pouvez ou ne voulez pas)


  • CHALOT CHALOT 20 mai 2011 18:44

    Les noms, je peux les livrer à la demande.
    Il suffit de m’envoyer un courriel à
    [email protected]

    Sinon : est-il possible qu’Agoravox fasse retire la pub qui se trouve sous mon article.
    Il s’agit d’une agence complémentaire comme celle dont je dénonce l’attitude !
    C’est un comble !


  • Marco07 20 mai 2011 21:11

    Marrant. ou pas.

    Moi j’ai un problème d’assurance tout bête, j’ai une assurance voiture chez di... que je renégocie à la baisse chaque année, devis concurrents à la main (ça marche bien en général, un coup de fil = minimum 30€ chaque année), l’interlocuteur m’a demandé d’attendre une quinzaine à l’échéance du paiement parce qu’ils auraient une autre gamme de tarif pour la même prestation à proposer (possibilité de déduire des options inutiles), et me dit que c’est pas grave d’attendre 15 jours après le paiement...
    J’ai rappelé, l’interlocutrice m’a dit qu’ils avaient transmis le dossier aux contentieux, qu’il fallait payer et que ce n’était pas négociable.
    Du coup le soir même j’ai souscris à la concurrence, et il ne verront pas la couleur de mon argent, quitte à aller m’expliquer devant un juge... (par principe je préfère prendre le risque de payer 2 fois que de céder à leur racket)...
    Par contre je risque de recevoir des courrier en tout genre et menaces... mais bon le seul ayant une autorité est le juge donc je ne demande que ça d’aller m’expliquer devant lui.

    Sinon moi je travaille pour du particulier (une petite entreprise).
    Il est très dur en cas d’impayé, et coûteux d’entamer une procédure (on travail avec des prestations de l’ordre de 600-2000€), donc pour 600€...

  • spartacus spartacus 21 mai 2011 08:16
    La sécu a 2 vitesses.
    Salariés et fonction publique. 
    Le coût pharaonique de l’absentéisme du public
     Pour les salariés dépendant de l’Assurance maladie pour le remplacement de leur traitement, les conditions sont sévères. En effet, lorsqu’un assuré du régime général est en arrêt maladie, il doit le déclarer sous 48 heures à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS). Après un délai de carence de trois jours durant lequel l’assurance maladie ne versera pas d’indemnités journalières (sauf exceptions comme pour les ALD, affections de longue durée), l’assuré pourra bénéficier des « IJ » (indemnités journalières) en compensation de sa perte de salaire.

    Les indemnités journalières maladie sont égales à 50% du salaire journalier de base. Celui-ci est calculé sur la moyenne des salaires des trois derniers mois travaillés précédant l’arrêt de travail. Au 1er janvier 2008, le montant maximum accordé au titre de l’indemnité journalière par l’Assurance Maladie était de 46,22€. Pour les Affections de longue durée (ALD), la maladie doit correspondre à l’une des 31 maladies répertoriées par la sécurité sociale. L’ALD permet : la prise en charge à 100% des soins par la sécurité sociale (c’est ce qu’on appelle l’exonération du ticket modérateur).

    Par ailleurs, les contrôles des arrêts maladie sont rarissimes dans le secteur public. En effet, contrairement aux salariés du privé, il n’y a pas de différence entre l’employeur et l’assureur maladie dans la fonction publique. La confidentialité des motifs d’arrêt maladie vis-à-vis de l’employeur rend ainsi extrêmement difficile de contrôler les arrêts.

    Dans le public, le taux de remplacement du salaire est de 100% pour 3 mois, un an, voire 3 ans et ce sans plafond. Entre le Congé maladie ordinaire (CMO) prévu pour les maladies ordinaires, qui peut aller jusqu’à 12 mois et est pris en charge par l’Etat à 100% du salaire les 3 premiers mois et 50% les 9 mois suivants, le Congé de longue maladie (CLM) d’une durée maximale de 3 ans pour maladie à caractère invalidant, le Congé de longue durée (CLD) pour les maladies graves avec lequel les agents peuvent bénéficier d’un congés de 5 ans avec 100% du traitement sur trois ans et 50% les deux années suivantes.

    source : IFRAP

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