mercredi 19 octobre 2005 - par claire fortier-durand

Faire une crise d’épilepsie sans être épileptique

Si vous avez toujours cru que l’épilepsie était une maladie qui ne pouvait toucher que les personnes dites « épileptiques », vous avez tort.

L’épilepsie se définit par une tendance à la répétition de crises épileptiques dans le temps, ce qu’on appelle une crise généralisée.

Pendant les crises généralisées, la personne se raidit soudainement, et peut pousser un cri. Elle perd conscience et s’effondre. Bientôt, les muscles se relâchent et la respiration reprend. Le corps et les membres peuvent être saisis de violentes secousses. La bouche se remplit de salive écumeuse, parfois teintée de sang si la langue ou la joue a été mordue. La personne peut uriner ou se souiller. La conscience est recouvrée spontanément. Certaines personnes se remettent rapidement, d’autres sont hébétées et confuses, souffrent de maux de tête, et peuvent avoir besoin de sommeil ou de repos.

Les crises généralisées affectent l’ensemble ou une grande partie du cortex cérébral.

Mais il existe des crises partielles, qui touchent des personnes n’ayant pas de prédispositions épileptiques. En effet, une crise épileptique peut n’être en réalité qu’une réaction à une agression cérébrale en cours de constitution : accident vasculaire cérébral ou "attaque" ; elle peut être due à un désordre d’origine biologique : il peut s’agir d’un manque de sel par déshydratation, d’un manque de sucre (hypoglycémie) ou de causes toxiques et médicamenteuses (prise d’alcool, mélange malencontreux de médicaments, antidépresseurs, ou arrêt brutal d’un médicament comme un somnifère ou un tranquillisant). Dans ces cas, la crise d’épilepsie n’aura pas tendance à se renouveler, si la cause est maîtrisée.

Mais une crise d’épilepsie peut aussi survenir chez les jeunes, associant fatigue et boîte de nuit (avec les stroboscopes) ou même des films qui contiennent des images violentes saccadées et/ou des flashs violents.

Les crises partielles sont les plus méconnues.
Elles apparaissent lorsque seule une région du cerveau est concernée. Elles peuvent se manifester par des mouvements involontaires, des troubles ou la perte du langage, des gestes inappropriés (se lécher les lèvres, tirer sur les vêtements, mâchonner, déambuler) et de la confusion. Au bout d’un délai de quelques secondes à quelques minutes, la personne reprend son activité normale et peut ne pas s’être aperçue qu’elle a eu une crise. Parfois, une crise partielle est suivie par une crise généralisée.

La fièvre, le manque de sommeil, le surmenage, les émotions, les boissons alcoolisées peuvent favoriser les crises. Chez certains enfants, dits photosensibles, des phénomènes lumineux rythmiques, à fort contraste le plus souvent, peuvent déclencher des crises (certaines devant les télévisions, les écrans vidéo...)

Il y a plusieurs sortes d’épilepsie partielle : dans la crise partielle simple, il n’y a pas de perte de conscience. Cette crise peut se caractériser par des mouvements soudains et saccadés d’un seul membre, par des sensations étranges ou des hallucinations (anomalies visuelles, auditives...) ou par des sentiments particuliers (sensation de peur, de tristesse, de déjà vu, état de rêve...)

Il existe aussi la crise d’épilepsie complexe : ce type de crise altère la conscience. Elle s’accompagne de gestes involontaires ou d’automatismes. La personne semble hagarde. Elle peut parfois marcher sans but précis, mâchonner, tirer sur ses vêtements. La personne ne se souvient pas de ce qui s’est produit durant la crise. La crise entraîne souvent une fatigue, et la personne éprouvera donc ensuite le besoin de dormir.



2 réactions


  • REM REM 19 octobre 2005 16:22

    Petite information complémentaire :

    Attitude à adopter face à une personne faisant une crise d’épilepsie...

    Dégagez tout autour d’elle pour lui éviter de se blesser, n’essayez pas de l’immobiliser, faites appeler les services de secours et restez près de la personne pour la surveiller pendant sa crise et lui porter assistance lorsque la crise est passée.


  • ********************* (---.---.34.71) 27 octobre 2005 23:16

    certaines épilepties de type partielles proviennent de l’administration à forte dose de neuroleptiques type FLUANXOL associé à ALEPSAL. l’administration de ces médicaments en hôpital psychiatrique est toujours en cours et toujours pratiqué sans test de sensibilisation au préalable. Il s’agirait que le ministère de la santé se soucie des accidents thérapeutiques de ce genre qui fabrique l’handicap lourd pratiquement à vie pour l’accoutumance médicamenteuse de la drogue administrée. Un soignant soigné


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