dimanche 17 mai 2020 - par Dr Khadija Moussayer

Intolérance au gluten, covid-19 et confinement

La Journée internationale de la Maladie Cœliaque, le 15 mai, est l’occasion de faire le point sur la façon dont les intolérants au gluten vivent ou ont vécu ce confinement sanitaire, d’autant plus que le seul traitement de la maladie repose sur un régime alimentaire sans gluten (RSG) très strict.

La maladie cœliaque (MC), mieux connue sous l’appellation d’intolérance au gluten, une protéine contenue dans les céréales (blé, orge, seigle…), est une maladie auto-immune, plutôt féminine, où le système immunitaire attaque la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles de l’absorption du fer, du calcium, et des vitamines et de multiples autres complications.

L’application de ce régime contraignant demeure toujours difficile en temps ordinaire du fait de l’absence d’un étiquetage obligatoire sur la présence du gluten dans certains pays comme le Maroc (à la différence de la France), alors que ce nutriment est présent dans la plupart de produits très divers (pain, farines, pâtisserie, pâtes, charcuterie…) et souvent insoupçonnés (médicaments, rouge à lèvres, dentifrice, colle, bonbons, sauce à salade, plats cuisinés…). De plus il y a une moindre disponibilité de ces produits sans gluten au Maghreb, en dehors de boutiques spécialisées et de grandes surfaces. Et par temps de pandémie du coronavirus, la recherche épuisante de ces aliments peut se transformer en véritables « chasses » souvent infructueuses.

Le gluten du blé toxique pour les coeliaques

Un confinement entre courses aux produits de base et solidarité avec les plus démunis

Les malades ne sont malheureusement pas en effet tous logés à la même enseigne au Maroc pour leur approvisionnement en produits sans gluten, qui rappelons le peuvent être jusqu’à dix fois plus chers que les aliments « normaux » ! Les cœliaques vivant dans les grandes villes peuvent bien les trouver effectivement, mais souvent loin de leurs domiciles car ils ne sont pas disponibles dans toutes les surfaces et sont concentrés dans certains magasins spécialisés. L’autorisation de déplacement dérogatoire ne permet pas toujours de circuler jusqu’à ces magasins, alors qu’en plus un prix devenu exorbitant de certains produits, dans tel ou tel magasin proche, pousse ces mêmes familles à essayer de s’approvisionner à moins cher mais beaucoup plus loin chez des grossistes ou semi-grossistes. Ne parlons pas de ceux qui vivent dans des lieux plus reculés, comme des petites villes ou la campagne, où l’approvisionnement est devenu une « mission impossible ». 

Paniers alimentaires de produits sans gluten

Beaucoup de personnes ont de plus perdu actuellement leur emploi ou bien reçoivent une subvention de l’Etat qui ne leur permet même pas de couvrir les frais de ces produits. Face à cette situation, l’Association Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten (AMIAG) s’est mobilisée pour récolter des fonds, acheter des produits sans gluten et les distribuer sous forme de « paniers » alimentaires à une centaine de familles nécessiteuses. D’autres actions sont en préparation. Au total, beaucoup de ces familles espèrent maintenant sortir de ce confinement rapidement car leur situation n’est plus tenable.

Toutes ces familles sont également inquiètes de pouvoir continuer à se nourrir en toute sécurité en cas d’hospitalisation à la suite d’une contamination. Précisons quand même qu’Il n’existe aucun risque augmenté pour les malades cœliaques face au coronavirus. Les recommandations sont les mêmes que celles délivrées à la population générale. Concernant les enfants, aucune donnée ne fait craindre une fragilité particulière

Des précisions sur la maladie :

Des manifestations peu claires et déroutantes

Cette affection est difficile à diagnostiquer à cause de ses multiples manifestations. D’une affection de nourrissons et d’enfants en bas âge et dont les signes typiques se limitent à l’appareil digestif (diarrhées, vomissements, état irritable, cassure de la croissance), la maladie cœliaque est devenue ces dernières décennies une pathologie de l’adolescent et de l’adulte et dont les manifestations sont très étendues. Des douleurs articulaires, une ostéoporose, des anémies, des fausses couches à répétition, des aphtes buccaux, une dermatite ou même encore des maux de tête, une fatigue chronique, une anxiété, une dépression …constituent le large spectre clinique de la maladie. Elle peut d’ailleurs rester plus ou moins « silencieuse » pendant des années tout en poursuivant un travail de destruction sur l’intestin et d’autres organes.

Un mal trop peu diagnostiqué

De ce fait, la maladie cœliaque chez l’adulte est bien souvent découverte au stade de complications. On estime d’ailleurs que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés.

Le diagnostic de la maladie cœliaque repose sur la recherche de substances particulières, responsables d’attaques sur l’organisme et appelées auto-anticorps (les anti-transglutaminases) et sur la découverte d’une atrophie des replis de la paroi intestinale (les villosités) après la réalisation d’une biopsie duodénale.

Au Maroc, la maladie cœliaque reste encore peu connue malgré qu’elle atteigne environ 1% de la population. Le Maroc est d’ailleurs parmi les pays les plus touchés par la maladie cœliaque. Une étude effectuée en 1999 par l’OMS avait ainsi montré un taux très élevé très élevé de 5,6 % de personnes atteintes au sein des populations Sahraouis du sud du Maroc. Il existe aussi une forte prédisposition génétique à la maladie et les membres de la même parenté sont touchés dans 10 % des cas.

Vous trouverez en annexe des précisions sur la prédisposition génétique à cette maladie, sa fréquence, son existence même contraire quelque part aux lois de l’évolution de l’espèce humaine et qui en fait un paradoxe immunitaire ainsi qu’une évocation des actions de l’association marocaine des intolérants et allergiques au Gluten (AMIAG).

Casablanca, le 16 mai 2020

Mme Jamila Cherif Idrissi

Présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)

Dr Khadija Moussayer

Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS),

Vice-présidente de l’AMIAG

ANNEXES : 1/ Une prédisposition génétique 2/ Une pathologie fréquente au Maroc 3/ Les paradoxes de l’immunité : quand l’évolution fait d’un avantage un handicap, 4/ Les actions de l’association marocaine des intolérants et allergiques au Gluten (AMIAG) 5/ Bibliographie 

1/ Une prédisposition génétique

La maladie cœliaque est une maladie à forte prédisposition génétique, elle est en relation avec notre carte d’identité biologique : le système HLA (Human leukocyte Antigen) encore appelé complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) un ensemble de molécules situées à la surface des cellules pour permettre au système immunitaire de les reconnaitre. Expliquons ce dispositif.

Il constitue en effet la pierre angulaire du système immunitaire car il est le principal marqueur du « soi » de chaque personne. Ce groupe de molécules constitue l’identité biologique d’un individu, une sorte de code-barres situé à la surface des cellules de notre corps. Chaque cellule (sauf les globules rouges) renferme entre cinq cent mille et un million de molécules de ce complexe dont elle expose à l’extérieur de sa membrane son contenu pour qu’il soit reconnu par les cellules immunitaires comme appartenant à un individu, son « soi » ou étranger à l’organisme, le « non-soi ».

De façon pratique, si un agent pathogène (virus, bactérie) se glisse dans notre corps et nos cellules, la lecture du CMH des cellules par un globule blanc spécifique (le lymphocyte T) permet l’activation de la défense immunitaire et la mobilisation de toute une famille d’autres globules blancs (des Lymphocytes T différents : des LT cytotoxiques) qui détruisent les cellules infectées par simple contact et libération de substances toxiques. D’autres types de lymphocytes T interviennent en cascade, jusqu’à stimuler d’autres types de globules blancs (les lymphocytes B) qui vont produire des anticorps, des substances qui se fixent spécifiquement sur les agents étrangers facilitant ainsi leur élimination ou bloquant leur action néfaste. A chaque instant, plus de 400 millions de catégories différentes d’anticorps sont ainsi synthétisées à la vitesse de 2000 molécules à la seconde pour chaque globule blanc spécialisé ( des plasmocytes issus d’un lymphocyte B) mobilisé !

Dans le cas de la maladie cœliaque, certains gènes de nos cellules (HLA DQ2 et DQ8) ont une propension à ce que des molécules de gliadine (un ensemble de protéines présentes dans le blé et plusieurs autres céréales) s’accrochent sur eux. D’où chez certaines personnes une réaction auto-immune, c'est-à-dire que les globules blancs considèrent les cellules comportant ce complexe gène-gliadine comme des « ennemis » et les attaquent, provoquant ainsi la maladie cœliaque.

Il faut préciser que la présence de gènes HLA DQ2 et DQ8 chez presque tous les cœliaques est un élément nécessaire mais non suffisant pour développer la maladie, puisque qu’on les retrouve aussi en moyenne dans 35% de la population alors que la maladie n’en touche que 1%.

2/ Une pathologie fréquente

La Maladie Coeliaque connait une forte prévalence – entre 0,5 et 1 % de la population - en Europe, en Amérique, au Maghreb et au Moyen Orient. Au Maroc, cette maladie toucherait plus de 1 % de la population, avec certainement des pourcentages beaucoup plus élevés que cette moyenne dans le sud marocain. En effet, une étude ponctuelle menée sur des enfants sahraouis en 1999 sous l’égide de l’OMS, avait révélé une prévalence de 5,6 %, soit le plus haut taux connu au monde.

Plusieurs facteurs pouvaient expliquer cette forte prévalence : une fréquence élevée dans la population Sahraouie de gènes (HLA DQ2 et/ou DQ8) favorisant la maladie, une forte consanguinité, l’introduction tardive historiquement mais rapide du blé lors de la première année d’enfance et la diminution de l’allaitement maternel. Les difficultés rencontrées à l’époque par ces populations fragilisées par une épidémie d’entéropathies, notamment, ont aussi certainement amplifié le nombre de cas observés chez les enfants. Il n’en reste pas moins que ce taux observé alors démontre une forte susceptibilité à contracter la maladie dans cette région et il serait nécessaire de mener dans tout le sud marocain des études épidémiologiques complémentaires pour mieux appréhender le phénomène.

3/ Les paradoxes de l’immunité : Quand l’évolution fait d’un avantage un handicap

Le risque global de décès pour une personne souffrant de MC est augmenté de 39 % par rapport à la population générale et le seul remède – la suppression du gluten – n’a été connu que depuis les années 1950. Il aurait été possible alors de penser que le processus évolutif provoquerait au cours des siècles une forte diminution ou une disparition des individus atteints. Or, il n’en a rien été.

Des chercheurs se sont penchés sur la partie du génome connue pour être associée à la Maladie Cœliaque chez des sahraouis marocains atteints. Trois régions présentaient des signes de sélection positive, c'est-à-dire que le risque de développer la maladie a été favorisé dans ces populations. Il a été montré également qu’un gène présent dans ces zones correspondantes était associé à une réponse immunitaire plus forte. Les Sahraouis prédisposés ou atteints de la pathologie possèdent donc une meilleure capacité de réponse aux infections bactériennes.

Cette configuration - la cohabitation d’un risque et d’un atout dans le génotype - a représenté un avantage de survie très supérieur à l’inconvénient d’une éventuelle maladie. Ce dernier danger était au demeurant pratiquement inexistant du fait que ces populations ne consommaient pas traditionnellement de gluten avant la colonisation. Elles subissent maintenant de plein fouet ce risque avec les modifications de leurs habitudes alimentaires.

Cela montre bien les difficultés de notre système immunitaire à s’adapter parfois aux modifications de son environnement. Les chemins empruntés par l’espèce humaine dans son évolution sont compliqués et paradoxaux, et parfois de ce fait sources de nouveaux risques pour la santé. Tout changement de notre environnement doit faire l’objet d’une certaine vigilance, en particulier à l’égard des produits chimiques divers qui sont très nombreux à accompagner notre vie quotidienne mais dont certains sont fortement suspectés actuellement d’être responsables du développement de nombreuses maladies, auto-immunes notamment comme la maladie cœliaque.

4/ Les actions de l’association marocaine des intolérants et allergiques au Gluten (AMIAG)

Fondée fin 2012, l’Amiag a su s’imposer rapidement comme l’association nationale de référence pour la maladie cœliaque au Maroc et est reconnue comme telle par ses partenaires à l’étranger. Elle collabore d’ailleurs étroitement avec son homologue française, l’Association Française Des Intolérants Au Gluten (AFDIAG), présidée par Brigitte Jolivet. Mme Jamila Cherif Idrissi est la présidente de l’AMIAG, entourée notamment du Dr Khadija Moussayer, vice-présidente, Mme Maria Chentouf, vice-présidente et Mme Khadija Bentaleb, Secrétaire générale.

 Comptant près de 1 000 adhérents, elle a mis en place ou organise :

- une permanence téléphonique couvrant tous les jours de la semaine et une permanence effective les samedis matin ;

- la journée nationale de la maladie cœliaque chaque année en mai (sauf cette année) avec des conférences pour les malades ;

- des ateliers culinaires mensuels (couronnés épisodiquement de concours de cuisine festifs) ;

 - une grande fête annuelle pour les enfants coeliaques (mélangeant à la fois un spectacle, de la musique, des jeux et des conférences médicales) ;

- des conférences scientifiques, en particulier lors d’événements des professionnels de santé (comme Officine Expo) ;

- des aides alimentaires et des dons de moulins à céréales aux familles les plus pauvres, grâce au concours d’autres associations caritatives et de sponsors divers, lors des manifestations énumérés précédemment.

Au total le bureau de l’association est composé de Mesdames et et Messieurs : CHERIF IDRISSI EL GANOUNI Jamila, CHENTOUF Maria, MOUSSAYER Khadija, BENTALEB Khadija, AIT TAHAR Nadia , AIT BAHA Abdelhafid, MOKHTARI Ilham , AIMARAH Souad, NIHOU Fatima, El KASSY Safia, ABBOUDI Aicha, SADIRI Hamza et CHAOUKI Imane

4/ Bibliographie 

- Avis du comité médical AFDIAG sur les risques de contamination par le covid-19 pour les coeliaques

https://www.afdiag.fr/actualites/coronavirus-et-maladie-coeliaque/

- Ludvigsson JF, Montgomery SM, Ekbom A, Brandt L and Granath, F : "Small-intestinal histopathology and mortality risk in celiac disease." 2009 - JAMA 302(11) : 1171-1178.

- Catassi C et al. Why is coeliac disease endemic in the people of the Sahara ? Lancet, 1999, 354 : 647–648.

- Zhernakova A et al. Evolutionary and functional analysis of celiac risk loci reveals SH2B3 as a protective factor against bacterial infection. Am J Hum Genet. 2010 ; 86 (6) :970–7.

- Moussayer khadija - LES MANIFESTATIONS DE LA MALADIE COELIAQUE - studylibfr

https://studylibfr.com/doc/10024387/les-manifestations-de-la-maladie-coeliaque—par-le-dr-mou

- Moussayer khadija Maladie coeliaque une maladie caméléon à large spectre clinique - Studylibfr

https://studylibfr.com/doc/10021763/maladie-coeliaque-une-maladie-cam%C3%A9l%C3%A9on-%C3%A0-large-spectre-cl...

- Bilan des actions de l’AMIAG 2013-2016 - Studylibfr

https://studylibfr.com/doc/10024384/association-marocaine-des-intol%C3%A9rants-et-allergiques-au-g...

Mots clés : santé publique, Covid-19, Coronavirus, Maroc, femme, Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), maladies auto-immunes, Alliance des maladies rares au Maroc (AMRM), maladie cœliaque, intolérance au gluten, l’association marocaine des intolérants et allergiques au Gluten (AMIAG), gluten, génétique

صحة المسنين ورمضان, الفيروس التاجي, المملكة المغربية, شخص مسن , طب الشيخوخة , امرأة, الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية والجهازية , مرض السيلياك, الغولتين , الدكتورة خديجة موسيار

 الجمعية المغربية لمرض السيلياك وحساسية الغلوتين

 

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Jamila Cherif Idrissi, présidente de l’association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
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Association marocaine des intolérants et allergiques au gluten (AMIAG)
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Brigitte Jolivet, présidente de l’Association Française des Intolérants au gluten à une conférence de l’AMIAG à Casablanca
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Fête des enfants coeliaques à l’Achoura en novembre 2013 à Casablanca
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Fête des enfants intolérants au gluten au printemps 2014
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journée d’information


41 réactions


  • tobor tobor 17 mai 2020 23:39

    Je suis personnellement devenu intolérant au gluten il y a 5 ans et ne peut plus en manger sans avoir de malaise complet (froid, fatigue, ballonnement, état fébrile sans fièvre, souffle court, douleurs musculaires et dans la nuque...) La présence de traces ou d’infimes « contaminations » sont ressenties mais sans virer à la crise.
    Il m’a fallu un temps pour m’habituer à un nouveau régime, à lire scrupuleusement toutes les listes d’ingrédients et il m’arrive encore d’avoir un oubli de quelques secondes que je dois payer pendant trois jours...
    Je n’ai jamais essayé d’avoir un avis médical sur la question, les « tests » que j’ai fait étaient suffisamment parlants.

    La meilleure alternative est de se fournir en quantité suffisante de produits de base, essentiellement des farines de riz, maïs et sarrasin qui permettent de compenser de nombreuses préparations à base de blé.
    Les pâtes et nouilles gluten-free du commerce peuvent ressembler à l’original et il faudra apprendre à s’en passer sans-doute un peu avant les produits au blé si la crise alimentaire sévit durement.
    Le couscous de maïs fait un piètre ersatz et j’y préfère encore la quinoa préparée avec du sésame et un peu de beurre... Mais la quinoa est d’office chère et quittera vite les rayons en cas de pénurie générale...


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 17 mai 2020 23:54

      @tobor
      bonsoir
      Merci de votre témoignage
      Au Maroc la pénurie est surtout financière : beaucoup d’intolérants n’ont plus assez d’argent pour acheter les produits sans gluten


    • Flash 18 mai 2020 13:50

      @tobor
      Ah, pas d’accord avec le couscous de maïs. Je trouve ça plutôt pas mal.
      Rien à voir avec la quinoa, en tout cas ! Que j’apprécie aussi, mais dont la texture et le goût ne ressemble en rien à la semoule de blé.  smiley

      Pour ceux que ça intéresseraient, voici une recette très simple de pain à la farine de sarrazin : https://cuisine.ormevert.fr/recette/pain-au-sarrasin/


    • popov 18 mai 2020 16:01

      @Dr Khadija Moussayer

      Bonjour et merci pour l’article

      beaucoup d’intolérants n’ont plus assez d’argent pour acheter les produits sans gluten

      Les sources d’énergie à base de féculents et sans gluten ne sont pas nécessairement plus chères que celles qui en contiennent : riz, maïs, sarrasin, millet, sorgho, pommes de terre, patates douces...
      Ce qui est cher, ce sont les imitations sans gluten de produits courants dans l’alimentation, comme le pain, la semoule de blé et les pâtisseries.

    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 17:07

      @Flash
      Bonjour,
      Oui, les bonnes recettes sont toujours utiles


    • Flash 18 mai 2020 17:12

      @popov
      En effet ! Bonne précision.


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 17:43

      @popov
      Bonjour
      C’est moi qui vous remercie de votre appréciation


  • julius 1ER 18 mai 2020 08:55

    et si le problème de la « glutenologie » était dû simplement au blé ... coupable d’avoir trop de gluten dans sa phase d’absorption par l’organisme  !!

    or il n’en a pas toujours été ainsi, il y a quelques mois A2 avait diffusé une émission sur le blé et les choix qui étaient faits par croisement des variétés pour obtenir à chaque fois des rendements à l’hectare toujours plus importants ...

    et ce pas pour obtenir des blés de meilleurs qualités pour la consommation des pauvres humains que nous sommes ..... mais bien pour augmenter le CA des grandes entreprises céréalières !!!!!

    au vu de ce reportage la démonstration était édifiante, la quantité de gluten extraite de ces blés (par rapport à des blés bio et de moindre rendement) aurait bouché et colmaté n’importe quelle canalisation, fût -elle humaine de surcroït !!!!

    après cela il coule de source que le Gluten devient un problème endémique, et je ne serai pas loin de penser que c’est plus un problème de quantité ingérée que de la véritable nature du Gluten ??????

    mais c’est juste une opinion !!!!


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 09:13

      @julius 1ER
      Bonjour,
      J’espère que vous allez bien
      Vous avez entièrement raison. La quantité de gluten des blés « industriels » est aussi en cause. Je ne pouvais pa aborder tous les problèmes autour de la MC dans mon article qui était centré d’abord sur les difficultés qu’avaient les intolérants au gluten à pouvoir se nourrir actuellement dans les pays intermédiaires comme le Maroc. J’ai déjà aussi évoqué ce problème dans des textes au Maroc
      Bonne journée


    • Francis, agnotologue JL 18 mai 2020 10:09

      @julius 1ER
       
       le gluten « C’est une protéine qui permet à la pâte de filer et de monter. Sans gluten, une farine n’est pas panifiable. »
       
      Est-ce la raison pour laquelle les industriels rajoutent du gluten (de synthèse ?) dans les farines pauvre en gluten ?


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 10:56

      @JL
      Oui, et le gluten n’est pas cher et on le trouve même dans les produits charcutiers


    • njama njama 18 mai 2020 11:02

      @JL
      ce n’est pas exact ce qu’il dit car ce n’est pas le gluten qui rend le pain panifiable, mais le levain ou la levure de boulanger
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Levain_panaire

      l’ajout de gluten de synthèse c’est seulement pour des raisons industrielles, pour faciliter la fabrication...


    • pemile pemile 18 mai 2020 11:21

      @njama « ce n’est pas exact ce qu’il dit car ce n’est pas le gluten qui rend le pain panifiable, mais le levain ou la levure de boulanger »

      Non, c’est bien le taux de gluten, utilisez de la levure ou du levain avec de la farine de sarrasin, de riz ou de mais, sanas ajout de gluten, pour vérifier ?


    • njama njama 18 mai 2020 11:36

      @pemile
      sans levain ou levure ça donne du pain azyme parce qu’il n’y a pas de fermentation


    • pemile pemile 18 mai 2020 11:46

      @njama « sans levain ou levure ça donne du pain azyme »

      Oui, mais mais une farine sans gluten n’est pas panifiable.


    • Francis, agnotologue JL 18 mai 2020 12:20

      @njama
       
       je le sais bien qu’il faut de la levure de boulanger. Mais à condition d’utiliser des farines riches en gluten, ce qui n’est pas le cas des farines complètes ou semi-complètes.
       
       « pain panifiable’ » est une erreur, il convient de parler de « farines panifiables ».


    • Flash 18 mai 2020 13:58

      @pemile

      Vous vous trompez. On peut faire des pains, avec du levain ou de la levure, avec certaines farines (sarrazin, maïs, riz, souvent en mélange) mais il est vrai qu’il faut aussi souvent rajouter d’autres ingrédients si l’on veut que la mie soit plus aérée (psyllium, etc.).

      Mais il me semble que ce qui provoque aujourd’hui l’intolérance au gluten est surtout le taux trop élevé de gluten des froments modernes. Au point que j’ai entendu parler d’agriculteurs des Pyrénées qui feraient des blés pour les intolérants au gluten.


    • pemile pemile 18 mai 2020 14:13

      @Flash "On peut faire des pains, avec du levain ou de la levure, avec certaines farines (sarrazin, maïs, riz, souvent en mélange) mais il est vrai qu’il faut aussi souvent rajouter d’autres ingrédients si l’on veut que la mie soit plus aérée (psyllium, etc.)."

      Mais qui tiennent plus du cake que du pain, non ?


    • julius 1ER 18 mai 2020 14:26

      @JL
      le problème est de ne favoriser que les blés dont le rendement à l’hectare est important nonobstant le fait que ces blés ne sont pas bons pour le système digestif humain..... à cet égard le reportage sur A2 était édifiant !!!!

      trop de Gluten... tue le Gluten et l’humain derrière tout çà !!!!


    • julius 1ER 18 mai 2020 14:30

      @Dr Khadija Moussayer
      en fait l’ingestion de trop de gluten empêche le système digestif de fonctionner normalement d’où les carences de toutes sortes !!!


    • foufouille foufouille 18 mai 2020 15:12

      @julius 1ER

      c’est de la science verte ?


    • njama njama 18 mai 2020 15:41

      @foufouille
      Monsanto c’est aussi de la science verte


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 17:10

      @foufouille
      Vous allez bien ?
      J’attendais votre visite


    • Flash 18 mai 2020 17:16

      @pemile

      Bah, qui tiennent du pain au levain pas très levé. Donc, oui qui tiennent un peu du cake... Ça ressemble à ça, par exemple :
      https://cuisine.ormevert.fr/recette/pain-au-sarrasin/

      Par contre, on trouve dans le commerce des pains à la levure à la mie un peu plus aérée. Mais, dans ce cas, on a rajouté à la farine et au ferment d’autres ingrédients comme j’indiquais plus haut.


    • foufouille foufouille 18 mai 2020 17:20

      @Dr Khadija Moussayer

      allez bien dans mon cas est peu possible.

      lire les inepties de certains m’a bien fait rire.


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 17:46

      @foufouille
      Quelqu’un comme vous doit savoir relativiser les choses et les « dire »


    • foufouille foufouille 18 mai 2020 17:56

      @Dr Khadija Moussayer

      mes mains ne me permettent pas d’écrire longtemps et c’est souvent inutile.

      quand ma mémoire fonctionne.

      20g de sel de nigari par jour permet de soigner la polio ........

      le sang humain est remplaçable par du sérum physiologique avec juste le nom qui change sérum de quinton .....


  • njama njama 18 mai 2020 09:22

    Bonjour Dr Khadija Moussayer

    Une maladie dite auto-immune, n’est-elle pas simplement que la réaction naturelle du système immunitaire qui rejette pour se préserver ce qui l’intoxique ? de ce qui l’arsénique au sens de l’empoisonner à petits feux ?

    Je ne suis pas du tout convaincu que la cause de la MC serait d’ordre génétique, d’autant plus que la prévalence de ces intolérances au gluten augmente sous différentes latitudes.

    Une de mes connaissances me disait récemment au sujet de l’aspirine

    "Ça me rappelle que mon père lorsqu’il fut mobilisé en 1939 était malade et il s’est enfilé un tube complet d’aspirine pour répondre à l’appel, il y est devenu allergique immédiatement après !
    Donc c’était encore une pratique courante à l’époque (il était tout jeune pharmacien à l’époque)."

    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 11:00

      @njama
      Bonjour,
      J’espère que vous allez bien.
      Je suis d’accord, il n’y a pas qu’une cause génétique mais la génétique intervient puisque la MC est une maladie qui existe depuis l’antiquité


    • njama njama 18 mai 2020 11:19

      @Dr Khadija Moussayer
      oui merci je vais bien.
      Vous auriez une source historique ?
      J’ai pensé aussi que le microbiome intestinal pouvait être altéré, ou déséquilibré pour différentes raisons, internes, ou externes, ce qui provoquerait l’allergie au gluten ... ce n’est qu’une hypothèse.
      Ne manquez pas la petite vidéo que j’ai indiquée plus bas, pour voir des blés comme nos parents, grands parents et aïeux les ont connus... certaines variétés avaient plus d’un mètre 50 de hauteur...
      Je crois que l’humanité y reviendra, qu’elle y sera obligé si elle veut survivre car les mines de phosphate vont s’épuiser... et qu’elle devra repenser son agriculture autrement


  • njama njama 18 mai 2020 09:38

    Mettre en cause la génétique exonère l’industrie agronomique, les semenciers, de toute responsabilité, alors que l’on sait parfaitement pour quelles raisons on ajoute du gluten de synthèse dans les préparations de boulangerie. C’est bien si la médecine peut colmater un peu les dégâts, s’attaquer aux vraies causes serait mieux...

    Lydia Bourguignon, agronome spécialisée en microbiologie des sols précise la chose suivante sur le gluten :

    « On est confronté à un nombre d’allergies incroyables comme par exemple au gluten. On a accusé le pain et le gluten du blé (...) Vous connaissez tous quelqu’un qui est allergique au gluten. Comment faisaient nos parents, nos arrières, et nos arrières-arrières grands-parents qui mangeaient 1 kg de pain par jour ? La raison est que comme on ne veut plus faire le levain, on rajoute du gluten de synthèse dans les farines et surtout, on a sélectionné des blés qui sont beaucoup plus riches en gluten que ce que nos parents consommaient. C’est parce que la céréale avec laquelle on fait le pain n’est pas celle qu’on avait et, qu’on rajoute du gluten de synthèse que les intolérances explosent. En chimie, on sait que le gluten de synthèse n’est pas reconnu par notre organisme. On a énormément modifié les semences, ce qui explique les allergies »


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 18 mai 2020 11:05

      @njama
      Oui, les farines actuels sont trop chargées en gluten.
      Mon article est centré sur les difficultés financières des intolérants au gluten face au confinement et je n’ai pas pu développer tous les aspects de la maladie.
      Je parle indirectement du sujet que vous evoquez quand j’appelle à se méfier des modifications de notre environnement par nos activités humaines (cf produits chiliques) dans l’annexe 3


  • njama njama 18 mai 2020 09:51

    Et que fait l’OMS à ce sujet puisque la corrélation entre la MC et l’utilisation excessive de gluten comme adjuvant dans l’alimentation est évidente ? elle ferme les yeux ?

    Utilisation industrielle dans l’alimentation
    Le gluten est un coproduit de l’industrie de l’amidonnerie(...) Le gluten est très demandé dans le monde entier, principalement par l’industrie alimentaire mais également par d’autres types d’industries, en raison de son faible coût économique et de ses propriétés viscoélastiques et adhésives uniques s’il s’agit de gluten de blé.
    Ajouts de gluten dans les farines
    Le gluten, une fois séché, moulu peut être ajouté à une farine ordinaire pour l’aider à améliorer sa capacité à augmenter en volume. Le mélange obtenu augmente également la stabilité structurelle du pain et sa texture. Une pâte avec du gluten ajouté doit être travaillée vigoureusement pour la faire monter à pleine capacité. Une machine à pain automatique ou un robot culinaire peuvent être nécessaires pour malaxer une pâte contenant beaucoup de gluten. En règle générale, des taux de gluten plus élevés sont associés à une teneur globale en protéines plus élevée49. Toutefois un taux de gluten trop élevé (au-delà de 12 %) ne permet plus de fabriquer le pain traditionnel français33.
    Le gluten peut représenter 8 à 12 % d’une farine boulangère. Son action peut être encore amplifiée par l’ajout de petites quantités de farines de malt, de féverole ou de soja et d’acide ascorbique50. Ces farines spéciales ne sont pas accessibles au grand public.
    On retrouve souvent des ajouts (quelques pourcents) de gluten dans les boulangeries industrielles pour complémenter les farines trop pauvres. Ceux-ci sont nécessaires pour les fabrications industrielles de pains complets, de pains de campagne et de pains de seigle afin d’obtenir une levée presque identique à celle du pain blanc. En effet, contrairement au pétrin traditionnel du boulanger d’antan, les procédés industriels actuels nécessitent des farines contenant beaucoup plus de gluten pour être pétries mécaniquement, puis subir la congélation après une cuisson partielle, puis le stockage, le transport jusqu’au lieu de décongélation et enfin la cuisson finale sur le lieu de production ou de vente.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gluten#Utilisation_industrielle_dans_l’alimentation


  • njama njama 18 mai 2020 10:07

    lLes variétés anciennes de blé ne peuvent plus être commercialisées en raison de critères définis par la DHS Department of Homeland Security... qui protègent de fait les semenciers, Monsanto & Co

    La solution de la MC elle est là :

    Culture du blé bio

    Jean-François Berthelot, agriculteur-boulanger, pratique une culture bio de différentes espèces de blé abandonnées de nos jours.

    (6’31) https://www.youtube.com/watch?v=vxgOycrG0GY


  • Esprit Critique 18 mai 2020 17:14

    Nous faisons tous majoritairement, encore pour quelques temps, preuve de la plus grande tolérance vis vis des Végans, des sans sucre ajoutés, des sans Gluten, des sans caféine, des sans sel, des sans alcool, etc ....et surtout des sans un sous de jugement, et ce même en plein confinement.

    Alors que vient faire cette histoire de Virus au Gluten ! ?


  • Nono12 24 mai 2020 15:03

    Pas étonnant de trouver de plus en plus de produits sans gluten dans les commerces ainsi que des recettes sans gluten dans les livres de cuisine.

    De plus en plus de gens sont impactés


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