lundi 27 janvier 2020 - par olivier cabanel

L’hôpital et la charité

On connaissait l’expression « l’hôpital qui se fout de la charité », voici peut-être venu le temps de poser la question « la charité se fout-elle de l’hôpital ? ».

Pour ceux qui l’ignorerait encore, cette expression ancienne vient du fait que le mot « hôpital » désignait depuis le 18ème siècle un établissement médical, lequel était géré par un donneur d’ordres appelé « charité », et aujourd’hui, cette expression montre du doigt quelqu’un qui critique le défaut d’un individu, défaut qu’il a lui-même.

L’hôpital est donc en crise, ce n’est un secret pour personne, et cette crise est probablement due à tous ces énarques, qui, au sein de ce gouvernement, ont décidé qu’il devait être rentable... alors qu’il s’agit d’un service public lequel n’a pas vocation d’être d’abord rentable.

En 2003, il y a donc 17 ans, on comptait 1029 établissements publics de santé, dont 681 centres hospitaliers, et 348 hôpitaux locaux,  et la situation de ces établissements, et du personnel qui y travaille s’est assez gravement détériorée. lien

Ces dernières années, d’importantes « restructurations » ont eu lieu, avec la fermeture de services d’obstétrique ou de chirurgie, mais en haut lieu, on n’aime pas utiliser le mot « fermeture », mot tabou chez nos chers énarques... on préfère largement utiliser celui de « transformation », de « restructuration » donc.

Ainsi, alors que les autorités sanitaires ordonnent l’arrêt des accouchements dans certains sites, évoquant des risques sanitaires, ces mêmes autorités expliquent que la maternité est « transformée » en centre périnatal de proximité... on réorganise donc... on adapte les missions... mais pour autant le personnel soignant estime qu’un hôpital dont on ferme la maternité, ou la chirurgie, n’est plus vraiment un hôpital, et ils ont le sentiment qu’on a bel et bien fermé leur hôpital. lien 

Sans oublier que l’affluence des patients ne permet plus de les accueillir dans des conditions acceptables.

Qu’arrivera-t-il si le « coronavirus » décide de frapper à son tour la France, alors qu’il manque des lits, et surtout du personnel, lequel est déjà à bout de nerfs ? lien

La situation n’évolue donc pas dans le bon sens, puisqu’en haut lieu, pour obtenir la rentabilité, il a la volonté de faire baisser l’hospitalisation complète, au profit de ce qui est appelée chirurgie ambulatoire

La chirurgie ambulatoire consiste à permettre la sortie du patient le jour même de son admission, réduisant ainsi les coûts. lien

L’hôpital est donc bien malade, et ce n’est pas une nouveauté, mais il semble bien que la situation se soit détériorée au fil des ans.

Dès 2018, Henri Guaino faisait un constat clair : « d’abord on a fermé les hôpitaux de proximité, sous le prétexte fallacieux qu’ils n’étaient pas aux normes, mais c’était en réalité pour faire des économies, sans réaliser que cette pratique a fait exploser le poste « transports médicaux ».

Puis a été instaurée une méthode pour le moins discutable, la « tarification à l’activité », ce qui fait que « plus on fait d’actes à l’hôpital, plus on a de crédits », oubliant que la santé n’a pas de prix ».

D’autres raisons expliquent la crise actuelle : alors que les 35 heures décidées devaient permettre de créer des emplois, afin de mieux partager le travail, c’est le contraire qui s’est produit, puisqu’en même temps, ce sont les effectifs qui ont été réduits, et cette pénurie de personnel a provoqué l’épuisement de celui-ci.

Comme le dit l’ancien ministre, si, par exemple, on supprimait l’assurance maladie pour que les gens soient plus restrictifs sur leur demande de soin, le pays ne serait pas plus riche pour autant... il serait même plus pauvre parce qu’un pays dont la santé des citoyens se dégrade est beaucoup moins compétitif et beaucoup moins productif. lien

Alors, l’hôpital est-il devenu une industrie comme les autres ?

C’est la question qui était posée à Stéphane Velut, neurochirurgien... et aussi essayiste, sur l’antenne de France Culture, le 24 janvier dernier, ce scientifique étant aussi l’auteur de « l’hôpital, une nouvelle industrie ? » (Éditeur Gallimard, janvier 2020).

Il s’indigne : « il y a la volonté de faire de la maladie une matière première, et de la guérison un produit fini, comme si nous étions dans une industrie, une chaine de production...  ».

Il juge même scandaleux la nouvelle terminologie : les malades étant traités en termes de « stock », de « flux  »... les autorités préférant évoquer un « redimensionnement » plutôt qu’une « réduction », sans que ça change grand-chose à la réalité.

Pour nos dirigeants, « la seule façon de faire des économies, c’est de réduire le nombre de lits. C’est indicible, on parle de redimensionnement capacitaire, et c’est ce manque de sincérité qui fait que le malaise est grand  », et le scientifique de s’indigner d’être aux mains de gestionnaires soucieux de transformer l’hôpital en une industrie où la vitesse et la rentabilité prennent le pas sur le souci de la personne humaine. lien

Sans oublier, ce nouveau phénomène qui a singulièrement augmenté le nombre de patients qui se rendent aux urgences : selon la DREEES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) entre 1996 et 2015 la fréquentation des urgences a augmenté de 93%, et cela est en partie dû à la faiblesse du nombre de personnel dans les hôpitaux. lien

Pas étonnant dès lors que les suicides se multiplient dans ces institutions, à l’image de ceux que connaissent autant la Poste, que France Télécom, Orange, le Monde Agricole, et compagnie.

Dès 2018, les enquêtes ont démontré que sur la moitié des 700 professionnels de santé, plus de 40% d’entre eux disent connaître un confrère qui a fait une tentative de suicide.

Les raisons invoquées sont les maux qui touchent l’ensemble du corps médical, dégradation des conditions de travail, valeurs soignantes déconsidérées, pénibilité non reconnue, grille de salaires peu conformes au niveau de responsabilité, burnouts...

Mais la ministre, Agnès Buzyn en l’occurrence, fait la sourde oreille, ce qui a provoqué « l’appel des mille  » qui constate que la logique commerciale et le management par le chiffre, sont les conséquences du « Tout-T2A » (tarification à l’activité), ainsi que l’expliquait le professeur André Grimaldi, l’un des mille signataires de l’appel. lien

On pourrait résumer l’appel des mille par le constat suivant : « une nouvelle cure de rigueur budgétaire de 1,6 milliard est imposée aux hôpitaux. Leur budget n’augmentera en 2018 que de 2% alors que les charges programmées augmenteront de plus de 4% (...) les hôpitaux sont donc condamnés à augmenter sans cesse leur activité tout en réduisant le nombre de leurs personnels ». lien

Devant l’indignation générale, la ministre de la santé affirmait avoir lâché un peu de lest en novembre 2019, et disait avoir obtenu « les moyens nécessaires » pour un « Plan Marshall » destiné aux urgences, souhaitant que la « prime de sécurité » soit relevée., « partout où cela est justifié ».... sauf que, comme l’écrit Jean-Yves Naud, journaliste et docteur en médecine : « Agnès Buzyn n’a pas obtenu du gouvernement et du président les moyens nécessaires pour un Plan Marshall destiné aux urgences et aux hôpitaux de France ». lien

D’autres sont encore plus pessimistes, voyant poindre un système de santé à deux vitesses : certains médicaments ne sont plus remboursés.

Ajoutons pour la bonne bouche que ces déremboursements ont été décidés sous la pression insistante des laboratoires. lien

Et puis, d’autres médicaments ne sont plus à la portée de toutes les bourses.

Ainsi certains traitements contre le cancer atteignent des sommets : entre 3000 et 7000 euros par mois et par malade, et la ligue contre le cancer a beau exiger un prix fondé sur des éléments objectifs, transparents, et objectifs, négociés avec les patients et le personnel médical, la partie est loin d’être gagnée. lien

Pas étonnant dès lors qu’un nombre croissant de patients ne se font plus soigner.

Le monde des soignants est donc passé de l’état « désabusé », à celui du « désarroi », en passant par la case « désenchanté », et comme dit mon vieil ami africain : « qui cherche ce qu’il ne doit pas chercher, finira par trouver ce qu’il ne cherche pas ».

Le dessin illustrant l’article est de Jerc

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

Articles anciens

Au bouleau

H1N1 une affaire juteuse

Quand l’abeille guérit

Soigner ou vacciner

Un bon docteur n’a pas de clients

Ce Gui qui met l’amour en cage

Atchoum

L’huile de l’arbre

A table avec les sauvages

A table avec les insectes

Des racines et des arbres

Main verte pour tomate rouge

Ces plantes qui font trembler Big-Pharma

A l’oreille des feuilles

La terre folle

Les dessous du chou

Des piquants qui protègent

Ces plantes qui tuent les virus

L’amarante, plante espiègle

Des pommes, des poires, mais pas n’importe quoi

Les avancées de l’immobile

A l’aide d’iode

Jamais déçu par le chou

Sauvé par l’écorce



65 réactions


  • njama njama 27 janvier 2020 11:37

    La dame Buzyn nous a déjà annoncé qu’un test de dépistage est au point...quelle anticipation fabuleuse !!!

    Coronavirus : la France a créé un test déjà disponible à Paris et Lyon, dans les hôpitaux la semaine prochaine
    Vendredi 24 janvier 2020

    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-la-france-a-cree-un-test-deja-disponible-a-paris-et-lyon-dans-les-hopitaux-la-semaine-1579875391

    elle est pas belle la coïncidence ! admirez la logistique ! dès la semaine prochaine !!!

    Faut dire que la coopération sino-française avec Wuhan est au top niveau

    Le laboratoire P4 de Wuhan : la coopération médicale sino-française
    French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 04. 2018

    [...] « Le 31 janvier 2015, après dix ans d’efforts, la construction du lab P4 de Wuhan a été réalisée. C’est le premier laboratoire P4 en Asie. Depuis lors, la Chine est équipée de toutes les installations matérielles nécessaires pour étudier et utiliser les agents pathogènes forts. Au moment de la visite d’état du président français Emmanuel Macron en Chine en janvier 2018, le lab P4 de Wuhan est entré officiellement en service. » [...]

    http://french.china.org.cn/china/txt/2018-04/18/content_50906146.htm


    • bebert bebert 27 janvier 2020 18:18

      @njama
      Elle est pas belle la France des LREM hein ? Nous reculons dans tous les domaines sauf sur les mensonges de la presse alors là nous sommes devenus des champions et dire que c’est nous qui la subventionnons et que ce sont nos milliardaires qui en sont les proprios elle est pas belle la vie ?


    • ASTERIX 28 février 2020 09:45

      @bebert
      Une journée au salon 10 minutes a NECKER
      QUEL CYNISME A LREM vaches foot votes passent avant l’ HUMAIN 

      degagez« BRANLE QU E S »
       


  • jmdest62 jmdest62 27 janvier 2020 12:12

    "La chirurgie ambulatoire consiste à permettre la sortie du patient le jour même de son admission, réduisant ainsi les coûts.

    « 

    Chercher à réduire les coûts n’est pas un mal en soit et en ce qui concerne la chirurgie ambulatoire , elle est permise dans certains cas par l’amélioration des techniques chirurgicales.

    Ex vécus : La mise en place d’une prothèse totale de hanche nécessite en 2020 , trois jours d’hospitalisation et une rééducation de quelques semaines , alors que la même intervention amenait à au moins 15 jours d’hospitalisation et plusieurs mois de rééducation il y a 20 ans.

    °

    Ce qui est par contre inacceptable , c’est de profiter de ces réductions de coûts pour réduire les budgets des services de santé au lieu de redistribuer les gains dans l’amélioration des domaines qui le nécessitent (*) et dans l’augmentation des effectifs et des salaires des personnels de santé.

    @+

    (*) Faire tous les ans une émission »téléthon" est ce normal ???...la ligue contre le cancer fait des pubs pour récolter des dons ..est-ce normal ????


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 12:53

      @jmdest62
      pour le téléthon, j’ai déjà expliqué en quoi c’était une arnaque, les mannes récoltées allant directement dans les labos travaillant dans le domaine génétique...OGM compris... c’est ce qu’avait dénoncé un grand biologiste aujourd’hui disparu, Jean Marie Pelt.


    • njama njama 27 janvier 2020 12:55

      @jmdest62

      La chirurgie ambulatoire va dans le sens de la réduction du nombre de structures hospitalières puisqu’elle libère du temps (des lits), des moyens, et permet ainsi des « gains de productivité » si on peut dire en permettant de traiter beaucoup plus de patients sur une même durée.
      La chirurgie ambulatoire est une méthode qui fonctionne il me semble et je crois que l’on sera tous d’accord à priori de passer le moins de temps possible hospitalisé.


    • Attila Attila 27 janvier 2020 13:34

      @njama
      «  on sera tous d’accord à priori de passer le moins de temps possible hospitalisé. »
      A priori, oui. Mais devoir se pointer à l’hôpital à 7 heures du matin quand on n’habite pas à côté et qu’on est mal en point c’est la galère assurée.
      Parce que faut pas croire que l’ambulatoire va être réservé aux interventions bénignes, c’est avant tout pour réduire les dépenses de santé au détriment des patients.

      .


    • jmdest62 jmdest62 27 janvier 2020 17:33

      @njama
      La chirurgie ambulatoire est une méthode qui fonctionne


      Pour le cas que j’ai cité je témoigne que OUI ! c’est beaucoup mieux qu’il y a vingt ans ...... ce qui est déplorable c’est ce que l’on fait du temps gagné et des lits libérés.
      En raisonnant par l’absurde : plus la productivité d’un hôpital est élevé moins il a besoin de lits , donc , on supprime des lits jusqu’à ce qu’on arrive à la conclusion que la « structure » (bâtiments , blocs opératoires , matériels etc...) est finalement surdimensionnée et doit être regroupée avec une autre structure .
      Conclusion : depuis trente ans , améliorer la productivité d’un hôpital c’est programmer sa disparition. smiley au lieu de contribuer à une prise en charge + rapide , + sure et évidemment moins coûteuse des patients.

      @+


    • jmdest62 jmdest62 27 janvier 2020 17:35

      @Attila
      Parce que faut pas croire que l’ambulatoire va être réservé aux interventions bénignes, c’est avant tout pour réduire les dépenses de santé au détriment des patients.


      °
      Dérive tout à fait possible en effet .
      @+


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 18:10

      @jmdest62
      merci, c’est en effet parfaitement expliqué


    • bebert bebert 27 janvier 2020 18:21

      @olivier cabanel
      Pareil pour les ONG d’ou viens l’argent ?


  • njama njama 27 janvier 2020 12:23

    Le coronavirus n’est pas plus dangereux qu’une petite grippe selon le virologue Bruno Lina

    « On a extrêmement peu, voire pas d’enfants et même de jeunes adultes de moins de 25 ans, puisqu’on n’a pratiquement pas de cas. Il y a beaucoup de formes simples de cette infection. Dans les cas de formes sévères, il s’agit de personnes présentant des pathologies chroniques, cardiaques, respiratoires, neurologiques, plus fragiles. Cela rejoint un petit peu ce que l’on observe avec la grippe. Ce sont ces personnes les plus fragiles qui risquent de faire des formes plus compliquées et éventuellement de mourir. »

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-la-france-est-prete-a-lutter-contre-une-eventuelle-propagation-de-l-epidemie-selon-le-virologue-bruno-lina_3799409.html


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 12:55

      @Leonard
      j’ai l’impression que vous tentez de vous rassurer.
      je me trompe ?
       smiley


    • njama njama 27 janvier 2020 13:36

      @Leonard
      Sans vouloir chinoiser sur votre commentaire pourriez pas citer vos sources histoire qu’on les examine à la loupe
      Les « fake news » sont parfois virales et très contagieuses  smiley


    • dscheffes 29 janvier 2020 10:20

      @Leonard
      un épisode épidémique de grippe saisonnière peut atteindre 10%de mortalité hors vaccination


  • njama njama 27 janvier 2020 12:39

    Les restrictions budgétaires dans les hôpitaux c’est surtout pour transférer du service public vers le privé car la santé est vue comme un secteur économique dans notre monde néo-libéral...

    Certains hôpitaux privés en France appartiennent à des groupes étrangers comme Ramsay par exemple

    https://ramsaygds.fr/

    https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/grandes-manoeuvres-dans-les-cliniques-ramsay-generale-de-sante-lance-une-opa-sur-le-suedois-capio

    Ramsay Health Care is a provider of private healthcare in the UK, Australia, France, Indonesia and Malaysia founded by Paul Ramsay. It was established in Sydney, Australia in 1964
    https://en.wikipedia.org/wiki/Ramsay_Health_Care


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 12:51

      @njama
      c’est bien, en parti, le contenu de l’article, dans lequel j’ai tenté de démontrer que tout ça n’était qu’une tactique destinée à pousser les citoyens a quitter le « public » pour le privé...on a connu le même phénomène avec la poste, et avec d’autres structures sociales...mais quel est votre sentiment sur la question ?


    • njama njama 27 janvier 2020 13:22

      @olivier cabanel

      Disons que mécaniquement les patients seront orientés vers le privé car « l’offre de soins » dans le public sera (de plus) plus restreinte ou limitée car l’hôpital public en dehors des CHU se déchargera de traiter ceci ou cela.

      Cela se produit déjà en silence si on peut dire, car le cardiologue, ophtalmologue, gynécologue, ou autre spécialité vous orientera vers la clinique privée avec laquelle (et parfois dans laquelle) il travaille. De nombreux médecins spécialistes pratiquent des actes gestes chirurgicaux dans ce genre de plateforme... (test à l’effort, opération de cataracte, ...) au gré des occasions offertes par les cas dans leur patientèle, ce qui est l’occasion pour eux d’exercer leur art chirurgical, en plus de rémunérations qui vont avec. Si c’est possible de le faire dans les cliniques privées, dans l’hôpital public les médecins sont salariés et ne consultent que les personnes qui leur sont dûment adressées, or il se trouve que la plupart des médecins vous dirigent vers leurs confrères libéraux, et quasiment jamais vers l’hôpital.
      C’est une des raisons je pense pour laquelle les personnes ayant peu de protection sociale et d’argent se dirigent assez systématiquement vers les urgences, ce qui permet de zapper le médecin traitant.

      Les prises en charge par les Mutuelles de même que l’ALD pour certaines pathologies ont favorisé ce genre de flux vers les cliniques privées parce que cela ne coûte pas plus aux patients (hormis confort chambre particulière par ex ).


    • JulietFox 27 janvier 2020 16:40

      @njama
      Les restrictions budgétaires c’est aussi des CDD à répétition, sanctionnés dans le privé.


    • velosolex velosolex 27 janvier 2020 22:06

      @olivier cabanel
      Le peuple qui constate à travers la réforme des retraites la langue de bois du gouvernement, ses dénis, ses mensonges éhontés, son art de la manipulation, ne fait que vivre l’expérience des hospitaliers depuis dirons nous un quart de siècle maintenant. (Je le sais trop bien en tant qu’infirmier)
      Moyens au mieux constants, avant de s’effondrer, compris dans une programmation imbécile, alors que le pays augmente sa population de plusieurs centaines de milliers d’individus par an. 
      Il n’y a pas d’alternative à cette folie, nous sommes face à un totalitarisme économique, qui ne connait pas la marche arrière. 
      Je reviens sur ce parallèle entre soins et retraite, car il me parait pertinent. Un rapport vient de révéler que le pourcentage de PIB accordé aux retraités sera bien plus bas que les 14% évoqués, en effort constant, par le gouvernement, et que là aussi des économies sont le seul but poursuivi, bien loin des effets de manche. 
      La rigidité face aux demandes et alertes des hospitaliers depuis 25 ans, est la même qu’ont rencontré gilets jaunes, et maintenant la France du travail debout. La violence inédite des forces d’une police aux ordres nous montre à quelle moment de l’histoire nous sommes.


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 22:31

      @velosolex
      tout le monde parle maintenant d’un état qui pour légitimer ses mauvaises réformes n’hésites pas à utiliser la violence...nous sommes aux franges d’une dictature qui ne dit pas son nom.


    • velosolex velosolex 27 janvier 2020 22:44

      @olivier cabanel
      Le modèle chinois semble l’objectif. Une médecine qui sera en lien avec ton CV et surtout ta fortune. Se posera évidemment la question de la validité des soins pour les vieux, ou pour les pauvres, et les marginaux.
      C’est une forme d’eugénisme qui ne dit pas son nom.
      Le tout venant n’aura droit qu’aux soins de bases, et sera coupé des thérapeutiques les plus chères, définies par les labos, exigeant des retours de plus en plus énormes, et n’hésitant à déclencher des pénuries, et des tenions dans la distribution ( cela s’est vu pour le Levothyrox par exemple, et des médicaments jugés trop peu onéreux donc pas rentables bien qu’excellents, comme certains anticancéreux.
      Bien sûr le gouvernement pourrait très bien, à l’instar de celui de Cuba ou de l’inde, à partir d’un laboratoire d’état, fabriquer des molécules à faible cout pour contrecarrer l’appétit de marché des labos qui placent l’argent avant la guérison...Ne pas oublié que pour eux, un malade guéri, c’est une client en moins. Le médiator, de triste mémoire, est là pour nous le rappeler. 


  • njama njama 27 janvier 2020 13:24

    En terme de qualité et de compétence médicale je ne suis pas du tout convaincu que les soins reçus dans le privé soient meilleurs que ceux du public.

    Au moins sur la base que infirmières et médecins ont reçu exactement les mêmes formations


    • velosolex velosolex 27 janvier 2020 22:31

      @njama
      La différence entre privé et public est déjà dans le fait que le privé choisit ses patients, ses pathologies, ( souvent les plus financièrement intéressantes), alors que le public a l’obligation de soins et de prises en charge pour tous. Inutile de dire que ce sont souvent les plus difficiles à réaliser….En psychiatrie, cela se traduit par la prise en charge des patients placés contre leur grés, souvent les psychotiques les plus difficile à traiter et à suivre….. En outre, la loi permet aux cliniques privés de jouir des équipements ( scanner, IRM) et aux médecins hospitaliers d’avoir une clientèle privée, depuis 87, même au sein des hôpitaux publics. C’est à cette époque où le nombre d’administratifs a pris le pas sur les soignants dans les hôpitaux, et que la marche décisionnelle est passée des médecins au corps administratif. 
      La nomenclature de remboursement avantage économiquement la facturation de certains soins, et la banalisation parfois outrancière de certaines interventions, surtout dans le privé, n’est sûrement pas étranger au fait que la France est championne du nombre de césariennes, pour ne citer que ce cas. 
      Le stress est maintenant énorme dans les services de soins. L’erreur médicale est programmée dans la fatigue et le surbookage . On en profitera pour fermer le service si les statistiques d’erreur et de non concordance avec le « zéro défaut » s’affole, dans cette double injonction stupide et folle : Etre de plus en plus performant avec de moins en moins de moyens, au risque de fermer, ce qui est en fait le plus souvent le but inavoué. 
      Il faudrait que le public manifeste avec les hospitaliers. Nous sommes tous des malades en puissance. Que chacun réalise que notre vie à tous ce joue non seulement dans les murs, mais hors des murs, dans la mobilisation. Ce n’est qu’au prix d’une manipulation extrême que le gouvernement cache la vérité, de plus en plus explosive, et révélée déjà dans l’accès impossible auprès d’un médecin prescripteur introuvable, par le biais du numerus closus.
      Là aussi il y a eu une programmation sinistre de la baisse de remboursement, par des consultations rendues impossibles, ou des médecins accablés, à la limite eux aussi de l’erreur et de la rupture. Difficile de ne pas voir là une explosion programmée, qui espérons le, explosera finalement entre les mains des artificiers. Mais cela ne se fera pas tout seul


  • rogal 27 janvier 2020 13:44

    Si ça continue, il faudra remplacer les hôpitaux par des charités.


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 16:33

      @rogal
       smiley


    • velosolex velosolex 27 janvier 2020 22:59

      @rogal
      Mais où trouvera t’on la charité ?
      Au moyen âge, les premiers hospices ont été construit avec la fortune des puissants. En ces temps de grande religiosité, nos seigneurs avaient grande peur en voyant la mort approcher. Toute la vie sur terre se passait en pensant à la vie d’après, qui n’était qu’une salle d’attente du paradis ou de l’enfer. C’est pour cette raison que les évêques monnayaient des indulgences, des sortes d’action pour le paradis, à mesure de racheter les vils actions….Les plus dévots, et ils étaient nombreux, léguaient ainsi toute leur fortune à l’église, qui en donnaient une part aux nécessiteux, et fondaient des hospices. Le terme vient des chevaliers « hospitaliers », une des trois branches de prêtres chevaliers aux temps des croisades, avec l’ordre des templiers et des chevaliers teutoniques, dont Esenstein s’est inspiré dans le très beau film gothique « le prince Newski ». https://bit.ly/3aMtOd8
      En France les hospitaliers au retour des croisades où ils avaient assuré les soins des combattants, le premier samu en somme, fondèrent différents hôpitaux et places fortes, dont les noms de villages ou de villes parfois se font l’écho. 
      D’une certaine façon, la moralité nait au moyen âge, des temps sombres, mais où des barrières mentales et des principes moraux s’opposent aux très grandes fortunes y voyant l’esprit du malin. Je suis en train de lire des livres sur la féodalité de Le Goff, qui me fascinent pas leur actualité


    • Yann Esteveny 28 janvier 2020 23:42

      Message à avatar velosolex,

      Vous avez raison de rappeler que c’est la vertu de Charité qui a permis la construction des hôpitaux. Vous avez tort de croire que le moteur de la Charité est la peur ou l’affairisme du clergé. La Charité est une vertu théologale et le dévouement de Hildegarde de Bingen, de Saint Vincent de Paul, d’Henri Dunant et de tout ces religieux et religieuses devient incompréhensible pour notre époque. Qui peut comprendre aujourd’hui la vie de l’Abbé Charles Michel de l’Epée qui a œuvré sous les moqueries de tous ?
      La Charité dans les hôpitaux a été remplacé par le Social. Cela a permis d’en dénaturer ses bienfaits. La liquidation de l’hôpital public se poursuit mais « providentiellement » des cliniques bancaires fleurissent...


  • ETTORE ETTORE 27 janvier 2020 14:05

    « Agnès Buzyn n’a pas obtenu du gouvernement et du président les moyens nécessaires pour un Plan Marshall destiné aux urgences et aux hôpitaux de France ».

    Et c’est bien pour cela que ce plan ne porte pas « son nom ».

    Pensez donc.....à moi la gloire, à vous les souffrances !

    Faudra penser à les disséquer, ces morpions, pour comprendre comment ils prolifèrent.


  • zygzornifle zygzornifle 27 janvier 2020 14:35

    Ceux qui s’en prennent a l’hôpital sont ceux qui vont se faire soigner dans les hôpitaux militaires comme le font nos politiques ou a l’étranger pour bénéficier de soins au top de la technologie et du personnel ....

    Reste l’hosto classique avec sa queue d’attente infinie ou on attrape un staphylocoque ou une autre saloperie , ça c’est pour le migrant , le SDF , le sans dent , le smicard , le chômeur , le RSA, le retraité ou celui qui s’est fait tabasser a mort par la BAC ....


  • Alain 27 janvier 2020 16:39

    Dans ma ville, un hôpital de centre-ville a été fermé cette année pour aller rejoindre les grands centres hospitaliers de la périphérie (des espèces d’hôpitaux usines). Cela s’est ressenti sur les commerces alentour. Le personnel allait pendant sa pause manger dans les bars ou resto alentour ou en profitaient pour faire des courses dans des commerces indépendants. Certaines personnes accompagnant des patients faisaient de même. L’hôpital est parti rejoindre les grands centre usines de la santé, et les chiffres d’affaire dans le quartier ont baissés.

    J’ai un ami anesthésiste. De la paperasse à outrance et des actes débiles sur des personnes qu’on n’auraient pas opéré avant (à cause d’un age trop avancé). Mais maintenant, on opère n’importe qui pour n’importe quoi. Ca fait du fric. C’est super..sauf pour la santé.... sauf à certains jeunes de 20 ans qu’on opère pour des cataractes et qui ont des décollements de rétines quelques années plus tard... ou des vieux a qui ont fait des opérations très lourdes alors qu’ils sont déjà presque morts.

    On fout des infirmières à la porte ou à la retraite, et puis, on les réembauche en intérim le lendemain. Elles coutent plus chères mais c’est parait-il mieux pour les bilans financiers. Pareil pour des anesthésistes ou des médecins..

    Ma mère a été aux urgence la semaine dernière suite à un malaise dans sa voiture. Personne n’a prévenu personne. Quand j’ai été voir les flics pour signaler une disparition, ils m’ont dit d’aller voir sur le net pour téléphoner aux hôpitaux et comme j’avais pas internet dans ma poche, le flic m’a à moitié engueulé parce qu’il fallait qu’il utilise son téléphone perso. Quand j’ai appelé l’hôpital, on m’a dit que ma mère était bien là, mais que fallait que je rappelle dans une heure parce que tout le monde était occupé. Une heure après, je ne savais toujours pas pourquoi ma mère était aux urgences, et on m’a dit de l’appeler sur son portable alors qu’elle ne l’avait pas avec elle....


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 18:12

      @Alain
      merci de ce témoignage accablant.


    • corsico75 4 février 2020 01:24

      @Alain
      j’espère que votre mère va mieux...
      heu...c’est tout ce que je trouve à dire.

      dans les années 90, l’hôpital a entrepris un campagne de promotion professionnelle en créant des branches et sous-branches de « cadres-experts » dans le but de valoriser les professions dont les paramédicaux.
      Ces nouveaux cadres venus, pour une partie, du terrain, en ont été éloignés (on retrouve sans doute la même chose dans l’éducation nationale, la police...), pour l’autre partie venus d’écoles au contenu administratif et comptable
      une fois ce contingent mûri, formé, on a demandé aux chefs de services hospitaliers de participer à ces nouveaux espaces comptables joyeux, loin de la réalité « de terrain » (combien de temps d’hospitalisation pour une tuberculose osseuse pour un sans-papier ukrainien ? son coût ? combien de temps d’hospitalisation pour un grand prématuré d’une maman poly toxicomane ? son coût ?)
      Par expérience (environ 30 ans à l’hôpital), je crois deviner que la grande force de la médecine, c’est d’être confronté aux maladies et d’aller avec patience et obstination au bout des difficultés (du pansement ingrat et compliqué, au diagnostic de la rare délétion d’un gêne : c’est ce qui a donné de très bons médecins et chercheurs, et des avancées/solutions/innovations.
      aujourd’hui, beaucoup d’experts du vide, faiseurs de plaquettes informatives, de réunions qui occupent l’espace et le temps.
      pour donner des tautologismes comme : « l’hôpital s’est humanisé et modernisé »...c’est écrit sur le papier !
      « un peu de l’un, un peu de l’autre »...comme dirait ma mère qui a lu UBU ROI et qui a connu le même genre de situation que la votre.


  • ZenZoe ZenZoe 27 janvier 2020 16:51

    C’est tout le système de soins qui est malade.

    Je viens de lire récemment que le fameux parcours de soin a du plomb dans l’aile. La galère pour trouver un médecin traitant est telle que les autorités sont en train de réfléchir à ne plus pénaliser ceux qui n’en ont pas ou plus.

    Et quand le système de médecine dite ’’de ville’’ déraille, c’est l’hôpital qui trinque par effet domino.


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 18:13

      @ZenZoe
      je partage totalement. merci


    • jmdest62 jmdest62 28 janvier 2020 18:11

      Perso je pense que 25 euros la consultation chez le généraliste c’est sous-payé et cela entraîne inévitablement chez beaucoup de médecin de « faire au plus vite » et le « au plus vite » (environ 15 mn tout compris), se traduit généralement par le renvoi vers un spécialiste ou vers les urgences .

      @+


    • dscheffes 29 janvier 2020 10:27

      @oncle archibald
      vous dites :

      « Dans les hôpitaux privés qui par nature doivent dégager un bénéfice tout est optimisé pour rentabiliser les installations. Par exemple un chirurgien spécialisé en ophtalmo dispose de deux salles d’opération et enchaine les opérations quasiment sans interruption parce que le reste du staff prépare le patient suivant pendant qu’il opère. Dès la fin de la première opération il change de salle et traite le patient n°2 pendant qu’une équipe nettoie et stérilise dans la première salle etc etc ..

      Je ne vois pas ce qui pourrait empêcher les hôpitaux publics de faire la même chose juste pour rentabiliser les installations et éviter pertes de temps et gaspillages. »

      Les hôpitaux publics fonctionnent exactement de cette manière, je sais (un peu) de quoi je parle, j’y ai passé 35 ans...


  • alinea alinea 27 janvier 2020 16:54

    Il faudrait qu’en solidarité, aucun médecin ne soigne les, les... quoi, ils ne sont ni puissants ni dirigeants, ni élite, ni rien

    bon, il y a aussi les médecins qui veulent gagner une blinde en travaillant trente cinq heures par semaine, et pas dans un bled au climat pourri s’il vous plaît.

    Et puis il y a le quidam en mal d’attention qui va au toubib aux urgences pour un bobo de rien...

    Une société qui part en vrille, c’est par tous les bouts.


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 18:14

      @alinea
      partagé !
      merci alinea.


    • Xenozoid Xenozoid 27 janvier 2020 18:17

      @olivier cabanel

      ça veut dire quoi partagé ? c’est comme les likes sur faceblabla ?


    • velosolex velosolex 28 janvier 2020 13:06

      @alinea
      Pour l’anecdote une histoire : Une mairie près de chez moi recherchait un médecin, et était prêt à offrir un cabinet et logement gratuit à un candidat, et pour se faire a laissé une annonce dans un journal médical.
      Un médecin a répondu, intéressé par les conditions. Elle était installée dans le sud mais voulant bien venir en Finistère si on lui payait en plus son déménagement..

      .Le maire du village à prudemment téléphoné à son collègue du sud….
      "Ne faites pas ça, cette femme nous a déjà fait le coup il y a moins de deux ans. Nous lui avons tout payé et elle s’est mise en arrêt maladie peu après...C’est une opportuniste...De plus, elle a plus de 80 ans….

      Malheureusement pas un cas unique.
      Sans évidemment jeter l’opprobre sur les médecins en général évidemment, il y a des opportunistes qui se régalent de la pénurie ; Il suffit de mettre quelques mots clés sur le net pour être avisé….


    • olivier cabanel olivier cabanel 28 janvier 2020 13:08

      @velosolex
      moche cette histoire... cette femme a donc oublié qu’on emporte pas son compte bancaire dans sa tombe. smiley


    • velosolex velosolex 28 janvier 2020 13:13

      @olivier cabanel
      Carlos Gohn est l’oxymore de la bêtise et de la réalité de la vénalité du monde. Rappelons que nos technocrates expliquaient il y a quelques années, que le salaire démentiel était l’assurance acquise qu’ainsi il serait intègre, et emploierait toute son énergie à l’entreprise, au lieu de l’utiliser comme tant à une collection de retraites chapeaux. 


  • nono le simplet 27 janvier 2020 17:44

    en chirurgie ou en cancérologie (au moins pour établir le diagnostic précis et le protocole de traitement) il est toujours préférable d’avoir affaire à des équipes ultra compétentes ... il y a encore quelques charcutiers à droite et à gauche ... il y a pas longtemps un copain s’est fait opéré à un coude et a du être réopéré à Nantes quelques semaines plus tard ...

    par contre le principe de rentabilité est complètement délirant ... l’hôpital n’est pas une usine ...


    • Xenozoid Xenozoid 27 janvier 2020 17:50

      @nono le simplet

      mais nono, l’homme est un produit

      Pour comprendre ce qui se passe , nous devons interpréter l’idée de Walter Benjamin que le capitalisme est véritablement devenu une religion , la religion la plus féroce , implacable et irrationnelle qui ait jamais existé , car il ne reconnaît ni les trêves ni rachat . Un culte permanent est célébrée en son nom , un culte dont la liturgie est la main-d’œuvre et son objet , l’argent . Dieu n’est pas mort , il a été transformé en argent. La Banque avec ses drones sans visage et ses experts - a pris la place de l’église et de ses prêtres , et par sa commande sur le crédit ( comme les prêts à l’Etat, qui a si allègrement abdiqué sa souveraineté ) , manipule et gère la foi —la rare et incertaine foi qui reste encore de notre temps . D’ailleurs , l’affirmation selon laquelle le capitalisme d’aujourd’hui est une religion est plus efficacement démontrée par le titre qui est apparu sur la première page d’un grand journal national , il y a quelques jours : « sauver l’euro Quel que soit le coût » . Voyez vous, le « salut » est un concept religieux , mais qu’est-ce que « quel que soit le coût » signifie ? Même jusqu’a sacrifier des vies humaines ? Car seulement dans une perspective religieuse ( ou, plus exactement , une perspective pseudo-religieuse ) pourrait -on faire de telles déclarations manifestement absurdes et inhumaines .


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 18:13

      @nono le simplet
      pas mieux. je partage, merci.


    • Xenozoid Xenozoid 27 janvier 2020 18:21

      @nono le simplet

      bientot vous aurez les assurances au centre..(c’est déja)...qui vous dirons que le client est au centre,le produit


    • velosolex velosolex 28 janvier 2020 13:10

      @nono le simplet

      La baisse d’espérance de vie est programmée, en même temps que celle des retraites. Le gouvernement se donne les moyens de ses ambitions. Bientôt la maladie sera vaincue, même si le malade sera mort. Mais enfin tout cela résoudra l’encombrement de la fille d’attente. 


    • nono le simplet 28 janvier 2020 13:21

      @velosolex
      Bientôt la maladie sera vaincue, même si le malade sera mort.

      ça me rappelle mon copain Léo quand il bossait en réa ... il disait souvent « mon patient est mort mais il est mort équilibré, tous les paramètres étaient bons »


    • velosolex velosolex 28 janvier 2020 14:50

      @Xenozoid
      Entièrement OK avec toi. On grandit au niveau de la prise de conscience mais cela ne fait aucun effet contre le mur de béton.
      Les limites de la terre ne se contenteront pas de coups de baton des crs pour reculer, cependant.
      C’est la seule limite à la prédation.
      Elle n’a plus rien à bouffer, si ce n’est qu’elle même.
      Nous sommes retournés au moyen age, une époque où l’homme était en proie aux terreurs, devant un monde incontrôlable et inconnu. 


    • Xenozoid Xenozoid 28 janvier 2020 15:15

      @velosolex

      je me demande se qui est terrible,se mettre a la place des gens d’une période qui dura 1000 ans est hasardeu, ou faire de l’anthropocentrisme avec les animaux,ça ne prouve rien...a part ça oui continuer dans la croissance est une idiotie,les maths peuvent faire dans l’exponentiel, mais ça casse toujours on arrive même a faire des prediction dans le temp sur l’univers qui survivra des trillons d’annees puissance 18 avec les seuls trou noirs,et a puissance 36 il n’y aura plus d’energie,il n’y aura plus de mur

      mais en gros oui,l’homme est un produit pour l’homme


  • lloreen 27 janvier 2020 18:34

    Le trucage des prochaines « élections municipales » se met en place...

    https://www.youtube.com/watch?v=xGW48as_WIk


    • olivier cabanel olivier cabanel 27 janvier 2020 21:27

      @lloreen
      il semble que ça n’ait pas échappé à beaucoup de monde...la méthode macron est tellement prévisible que ça en deviens cocasse.
       smiley


  • rhea 1481971 27 janvier 2020 18:40
    • Utilisez la coudée royale et la coudée atlante vous saurez pourquoi
    • on en est la. Comparez la coudée atlante et le log / ln de la terre

  • yvesduc 27 janvier 2020 20:18

    Merci pour votre article. La situation aux urgences est particulièrement inquiétante. QG y consacre une émission : « Alerte rouge sur la santé »


  • njama njama 27 janvier 2020 22:15

    Il y a plein de commentaires pertinents dans l’article comme sous l’article... le mode de gestion des hôpitaux en terme de moyens comme de personnel a des conséquences... évidement !

    Cependant j’aimerais souligner que les approches médicales (nous) concernant notre santé ont les leurs et que cela ne va pas toujours dans le sens de l’intérêt général en matière de santé publique, qu’il s’agisse de l’hôpital privé ou public car sur ce plan ils fonctionnent sur les mêmes critères académiques (ou d’école).

    Si la politique est mise en cause, sur quelques points précis (...) c’est la vision générale de la médecine qui l’est également... car nous allons vers une sorte d’industrialisation de la santé...


    • njama njama 27 janvier 2020 22:21

      Pour être un peu crédible mon commentaire nécessite une illustration autant pratique que parlante.

      Il y a par exemple une évolution très inquiétante du nombre de césariennes, en moyenne presque autant dans les hôpitaux privés que dans ceux du public !

      Césariennes : pratiques surprenantes
      Par Armelle Bohineust, le 30 septembre 2011
      Moins une maternité est spécialisée dans les grossesses à risque et plus elle réalise de césariennes programmées (c’est-à-dire décidées à l’avance, pas en urgence lors de l’accouchement). Ces interventions ont été plus fréquentes dans les cliniques privées (9,4%) que dans les hôpitaux publics (6,6%), selon une étude de l’Assurance-maladie (Cnam) menée auprès de 565 hôpitaux publics et privés.
      Un constat inquiétant, car « les césariennes sont des interventions plus dangereuses pour la mère et l’enfant que l’accouchement par voie basse  », souligne la Cnam. Autre surprise, le taux de naissances par césarienne programmée n’a rien de commun d’un département à l’autre. Il s’élève ainsi à 2,7 % dans les Landes et à 9,7 % dans la Loire.
      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/30/97001-20110930FILWWW00718-cesariennes-pratiques-surprenantes.php


    • njama njama 27 janvier 2020 22:21

      Césarienne : les cliniques privées en pratiquent davantage que les hôpitaux publics
      15 septembre 2016
      En France, 22,19 % des accouchements pratiqués dans les cliniques privées se font par césarienne, contre 19,40 % dans les maternités publiques, selon la Fédération hospitalière de France (FHF).
      158 500 césariennes ont été réalisées entre octobre 2014 et septembre 2015 en France. Parmi elles, 50 % étaient programmées, 50 % ont été pratiquées en urgence.
      https://www.doctissimo.fr/grossesse/news/Cesarienne-secteur-public-secteur-prive


    • njama njama 27 janvier 2020 22:35

      Ce qui veut dire qu’en moyenne AUJOURD’HUI UNE GROSSESSE SUR CINQ FINIRA EN CÉSARIENNE !!!!!!!!!
      Ô scandale ! Imaginez votre fiancée, vos projets de familles plombé par ce verdict... Sur ce constat j’avoue que j’aurais très logement hésité à prendre le risque d’ avoir des enfants !
      « De l’exception à la banalisation…
      En France le taux de césariennes était d’environ 3-4 % en 1965, pour atteindre 20,1 % en 2003 (…)
      Les principaux facteurs de cette évolution ne sont pas biologiques : (…)
      Les facteurs essentiels sont de nature sociologique et démographique. Michel Odent dans sa remarquable réflexion sur les Césariennes (2), estime que le facteur essentiel expliquant les différences nationales est le sens du rapport du nombre de gynécologues accoucheurs à celui des sages-femmes, l’excès de gynécologues favorisant un taux élevé de césariennes et l’inverse favorisant un taux plus élevé d’accouchements par voie basse. »
      2) Odent M. Césariennes : questions, effets, enjeux. Alerte face à la banalisation. Editions Le souffle d’or, 2005.
      https://www.cesarine.org/avant/racinet_reflexions_evolution.pdf

      Et voilà face à ces nouvelles pratiques (médicales , vraiment  ?) d’autant plus hautement suspectes qu’elles nous éloignent du bon sens et de la nature... et sur ce plan hôpital privé ou public c’est assez kif-kif,


    • njama njama 27 janvier 2020 22:46

      Cercle vicieux dans les pratiques puisque les utérus cicatriciels dû à (aux) première(s) césarienne(s)) sont un motif de générer assez systématiquement d’autres césariennes pour les grossesses suivantes :
      « parmi les femmes ayant un antécédent de césarienne, en 2010, 36% ont accouché par voie basse et 64% ont accouché par césarienne. » (II)
      (II) https://www.cesarine.org/avant/etat_des_lieux.php

      Les conséquences psychologiques tant sur la mère (et le père qu’il ne faut pas oublier) que sur l’enfant sont également banalisées, mais il est vrai que le sujet est vaste et qu’elles ne sont pas directement du ressort de la médecine.

      Alors si l’hôpital public ou privé sur ce plan c’est même combat ce n’est pas tant dû à des histoires de budget, de gestion de l’hôpital, mais beaucoup plus simplement à une vision de la médecine sur le corps humain, sur nous-mêmes.
      A une approche de la procréation peut-être (?), PMA GPA... dans laquelle la femme ne serait que... une boîte aux lettres (?) une cigogne ? un chou ?


  • olivier cabanel olivier cabanel 28 janvier 2020 13:06

    @ tous

    ça y est ! les responsables des différents services hospitaliers qui avaient menacé de démissionner si le salaire des aides soignants n’était pas revalorisé, ont finalement passé à l’acte : hôpital Robert Debré, et à Rennes, je crois...lien

    au moment ou le virus chinois s’étale, menaçant l’Europe, que va faire le petit macron ?


  • zygzornifle zygzornifle 28 janvier 2020 15:46

    Quand la mère Macron se fait gratter un os , tirer une ride, repasser la peau ou décabosser les genoux il y a des hélicos dans le ciel, des snipers sur les toits et l’étage de l’hôpital ou elle est en soin est fermé et grouille de flics en alerte maximum le doigt sur la gâchette ....


    • olivier cabanel olivier cabanel 28 janvier 2020 16:41

      @zygzornifle
      faut croire quand même qu’il y a des failles... une bd vient de sortir sur l’affaire ben alla, et c’est assez cocasse : on découvre qu’un journaliste à découvert le pot aux roses par hasard... un post it qui ne lui était pas destiné, était resté collé à sa chaussure, et il émanait de la garde rapprochée du petit roi...donnant de précieux renseignements. smiley


Réagir