lundi 23 mars 2020 - par olivier cabanel

La République des amateurs

On se souvient que Macron avait félicité ses troupes d’être des amateurs (lien)...finalement, n’aurait-il pas dû les encourager à devenir des professionnels ?

En effet, le bilan de ces près de 3 ans de quinquennat est loin d’être parfait.

Les mises en examen, les bavures, les dérapages des membres de son gouvernement, de son parti, de ses conseillers, ou proches, se sont multipliées. Vidéo

De Bayrou, à De Rugy, en passant par Ferrand, Benalla, Griveaux, Loiseau, Delevoye, Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez, Pénicaud, Flessel, Nyssen, Buzyn, la liste s’allonge. lien

Au-delà de ça, ces « amateurs » ne sont-ils pas aussi des inconscients ?... telle une Buzyn qui après avoir déclaré que « le risque d’importation du virus est quasi nulle », s’en va tenter sa chance aux municipales parisiennes...

Ou tel un Edouard Philippe qui nous encourage à aller voter le 15 mars, en pleine pandémie, puis nous demandant de rester chez nous...ou encore tel Macron et son épouse se rendant au théâtre, et « en même temps », s’étonnant que les français continuent de sortir lorsqu’il fait beau...

Rappelez-vous, ils disaient :

En résumé, le 7 mars, Macron nous appelle à sortir, puis le 12, il nous appelle à rentrer, le 14 il nous demande de sortir pour voter, le 16 il nous ordonne de nous confiner, et le 19, il nous appelle à sortir pour travailler...les girouettes pourraient en prendre ombrage.

Les « amateurs de LREM » se sont encore illustrés récemment.

Alors que la pénurie de masques continue, on apprend que le stock de masques atteignait, selon Olivier Véran, 150 millions de masques chirurgicaux, et d’aucun stock de masques FFP2.

Encore mieux, selon un rapport sénatorial de 2009, l’état détenait 732 millions de masques FFP2, et un milliard de masques chirurgicaux, répartis sur différents sites. lien

Précisons que le « FFP2 » est en forme de bec de canard, recouvre le bas du visage, et est considéré comme le plus protecteur contre le coronavirus.

Olivier Véran justifie l’absence de stock de FFP2 due à des décisions passées. lien

Mais reste la question : « Où sont-ils passés » ?... car si aujourd’hui, l’état nous assure avoir réquisitionné des entreprises afin de leur faire fabriquer ces masques, il n’en reste pas moins que personne ne semble être en mesure de nous expliquer ce que sont devenus ces millions de masques.

Même si aujourd’hui ces entreprises fabriquent un maximum de masques, on a perdu beaucoup de temps.

Quant à l’entreprise Valmy, l’une des 3 entreprises françaises concernée, elle assure en produire 30 000 en 8 heures de travail, s’inquiétant que ce virus puisse jouer les troubles fêtes, et qu’il faille se mettre en quarantaine... ? lien

Et puis ce serait oublier que ce gouvernement avait sonné le branle-bas de combat dès le 27 février, en commandant 200 millions de masques, s’ajoutant, selon Macron « aux réserves déjà constituées et évidemment mobilisables »...

C’était il y a quasi un mois...et on est en droit de se demander où sont-ils passés ?

D’autant qu’Olivier Véran affirme aussi en avoir commandé, dès le 23 février (des FFP2)... dont on est apparemment sans nouvelles. lien

Quant à Macron, il vient encore de s’illustrer avec l’arrogance qui lui est coutumière.

A une infirmière qui réclamait des « moyens financiers », il a répliqué : « vous dites des bêtises... ». lien

Et quid de cette députée, ex aide-soignante, tentant d’alarmer en vain l’assemblée nationale, depuis juillet 2017 ? lien

Et puis, doit-on rire ou pleurer de la récente déclaration de la porte-parole du gouvernement au sujet des masques ? : « Moi, je ne sais pas utiliser un masque... je pourrais dire : « je suis ministre, je mets un masque », mais en fait, je ne sais pas l’utiliser ! Parce que l’utilisation d’un masque ce sont des gestes techniques précis  ». lien

Ceci posé, la « république des amateurs LREM » serait bien inspirée de s’intéresser des méthodes utilisées par les professionnels de la Corée du Sud, qui, au lieu d’imposer un confinement autoritaire à toute la population, ont préféré organiser une traque aux chaines de transmission à grande échelle.

La population peut se faire dépister dans une cinquantaine de « drive-through », tout en commandant un plat et en restant au volant de sa voiture, brisant ainsi la croissance exponentielle de l’épidémie.

Ils ont ainsi réalisé 250 000 tests, soit plus de 15 000 par jour, effondrant le taux de mortalité à moins de 1%.

Ainsi les patients suivis de manière précoce avaient moins de risque de voir leur santé se dégrader.

Quasi l’exact opposé des choix faits par le gouvernement. lien

Et quid de la fameuse Chloroquine  ?

On découvre qu’existe un timing troublant consistant à en compliquer l’accès...

Comme l’écrit dans son blog Liliane Held-Khawam, diplômée en économie d’entreprise de l’Université de Neuchâtel, et aussi écrivaine, explique que la chloroquine, alors qu’elle a rendu bien des services pendant de longues décennies, L’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) lui cherche des poux, et demande des études afin d’évaluer le risque sur la santé humaine...après avoir admis, lors d’une précédente étude que "cette substance active n’entre pas dans la composition de médicaments vétérinaires autorisés, son classement est donc sans impact en médecine vétérinaire  »...sauf que, alors que l’épidémie chinoise ayant commencé officiellement le 17 novembre 2019, cela nous ramène à 5 jours après que l’ANSES ait approuvé la mise de la molécule hors de portée du grand public français. lien

Ajoutons pour la bonne bouche que, le 13 janvier 2020, l’ex-ministre de la Santé avait fait classer la chloroquine sur la liste des substances vénéneuses. lien

Mais ce n’est pas tout.

S’il faut en croire le Professeur Christian Perronne, chef de service en infectiologie à Garches, « les stocks de chloroquine qui se trouvaient à la pharmacie centrale des hôpitaux ont été pillés...les armoires ont été dévalisées ». lien

Faut-il y voir un lien de cause à effet, des médecins viennent de porter plainte contre Édouard Philippe et Agnès Buzyn, les accusant de s’être abstenus de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie de Covid-19.

Les 3 plaignants, Philippe Naccache, Emmanuel Sarrazin et Ludovic Toro, ont saisi la CJR (Cour de Justice de la République) au nom du collectif C19, estimant que M. Philippe et Mme Buzyn « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer ».

Ils ajoutent que « si les mesures de confinement avaient été prises avant, cela aurait sans doute permis de juguler l’épidémie en réduisant le nombre de personnes contaminées, et donc de personnes susceptibles de contaminer les autres  ». lien

Quant au professeur Didier Raoult, à la tête de l’IHU, il n’en démord pas, et dans une interview donnée à « La Provence », il est convaincu de la pertinence de l’hydroxy chloroquine pour traiter les patients atteint de Covid-19lien

Une confirmation... lien

Finissons par une bonne nouvelle : même s’il a fallu pas mal de temps pour que la chloroquine passe du statut de fake news conspuée par une majorité du milieu scientifique, Martin Hirsch en tête, à celui de candidat médicament contre le coronavirus, le gouvernement a donné l’autorisation accélérée d’un essai clinique randomisé de grande ampleur, lequel serait supervisé par l’Inserm, et concernerait 800 patients en France (dont 3200 en Europe). lien

En effet, Olivier Véran a déclaré récemment : « j’ai pris connaissance des résultats et j’ai donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste (qu’à Marseille ndlr) puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients ». lien

En attendant, l’épidémie progresse en France, et comme dit mon vieil ami africain : « mieux vaut une sardine sur le grill que 2 pigeons qui volent ».

L’image illustrant l’article vient de twitter.com/ianwerney

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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