Pandémie, retour à l’anormal
Plus le déconfinement approche, et plus les français sont déconfits.
On le serait à moins.
Le 11 mai devrait être le premier jour du « déconfinement », mais face à l’impatience logique, Olivier Véran, en charge de la santé, tente de nous infantiliser et menace : Si vous n’êtes pas « raisonnables », on va vous obliger à rester confinés plus longtemps. lien
Or ce déconfinement n’a même pas encore commencé qu’une levée de bouclier s’est faite au sujet de la rentrée des classes.
Devant le risque de se trouver responsable d’éventuelles morts d’enfants, l’état a habilement manœuvré, en laissant aux parents, voire aux municipalités, le choix d’ouvrir, ou pas, les écoles.
En effet, ouvrir les écoles primaires le 11 mai prochain n’est pas une sinécure.
En limitant à 16 enfants par classe, on exclue fatalement la quasi moitié de la classe, car s’il est vrai qu’il est possible de limiter le nombre de tables dans les classes, l’école n’est pas extensible, et il va fatalement manquer des locaux...
Et quid du repas des élèves ?
On ne peut manger avec un masque...
Quid du transport... le transporteur peut très bien limiter le nombre de voyageurs, mais il faudrait alors doubler le nombre de bus...
Ajoutons que le transporteur va fatalement perdre de l’argent... qui va payer ?
Quid des récréations ? Peut-on jouer en respectant la distance d’un mètre entre chaque joueur ?
Faudra-t-il avoir en permanence un flacon de gel dans sa poche afin de se traiter les mains entre chaque passe de ballon ?
Fatal des lors que des municipalités, tout comme des parents d’élèves, et d’autres instances, s’opposent d’ores et déjà à cette rentrée. lien
Un cafouillage de plus donc.
Venons-en à l’ouverture des commerces le 11 mai... il parait complexe de garantir une distance d’un mètre entre chaque consommateur, d’autant que la largeur des allées dans les grandes surfaces permet rarement de se croiser à moins d’un mètre.
Et quid des transports communs ?
Comment garantir au voyageur qu’il ne courra aucun danger, alors que dans un métro, un bus, ou un tram, la promiscuité est la règle...
Finalement, c’est bien face à une équation difficile à résoudre qu’est l’état, car sa volonté de libérer les enfants du confinement, en leur proposant de retourner à l’école, est bel est bien liée au retour au travail des parents.
Qu’en sera-t-il si les enfants restent à la maison ?
Le plus étonnant est à venir.
S’il faut en croire un article paru dans « Le Monde », le conseil scientifique du gouvernement s’est bel et bien opposé à la réouverture des écoles le 11 mai. lien
La cacophonie continue donc, et on est en droit de se poser la question : à quoi sert-il de nommer un conseil scientifique si on ne tient pas compte de son avis ?
Et quid du monde culturel ?
Les spectateurs, espacés d’un mètre entre eux, munis de masques, vont-ils voir jouer des acteurs porteurs de masques ?
Et comment se passeront les vacances ?
Revenons au domaine des transports, et notamment à celui des avions : si l’état oblige le transporteur à n’utiliser qu’un siège sur deux, celui-ci va devoir doubler le prix du voyage, poussant le voyageur dont le budget est modeste à préférer le train, au moins pour les lignes intérieures... mais le problème sera le même, puisque là aussi, seul un siège sur deux pourra être occupé... et le prix du voyage devrait donc sensiblement augmenter. lien
On ne voit pas bien comment la SNCF pourrait remonter la pente, alors qu’elle accuse déjà une perte sèche de 2 milliards d’euros. lien
Et ce n’est pas tout.
L’incohérence reste au rendez-vous dans tous les domaines, y compris lors des récentes décisions de l’état qui impose aux français de ne pas circuler au-delà des 100 km...lien
Sauf que nos voisins outre-Rhin semblent pouvoir circuler librement en France, bien au-delà des 100 km qui nous sont imposés.
Et si on reparlait des masques ?
Véritable arlésienne... car au-delà des habitants de cette jolie ville, l’arlésienne est aussi une chose que l’on attend, et qui n’arrive jamais.
Depuis le 4 mai, c’est chose faite, et les masques sont finalement arrivés dans les magasins, sauf que tout le personnel sanitaire est scandalisé, et comment ne pas le comprendre ?
Alors qu’il réclamait depuis des lustres ces fameux masques, il découvre maintenant que les grandes (et petites) surfaces en aurait stocké des millions depuis de longues semaines, même si Bruno Le Maire, interrogé sur France Inter affirme que c’est une mauvaise polémique. lien
La réaction du personnel soignant a été violente, et justifiée... ils ont interpellé Olivier Veran : « le décret du 23 mars permet de réquisitionner. Je lui demande de le faire pour distribuer aux patients fragiles et aux soignants qui n’en ont pas encore... résultat, les grandes plateformes de distribution en proposent 700 millions le 4 mai ». lien
« On a vu crever des soignants, puis la grande distribution du jour au lendemain en a mis à la vente 700 millions » se sont-ils scandalisés. lien
Comment ne pas continuer à s’interroger sur la valse-hésitation gouvernementale qui n’a cessé de dire tout et son contraire.
Même aujourd’hui, la confusion continue de régner : ces masques seront-ils obligatoires dans la rue, dans les transports en commun, dans les écoles, dans les entreprises ?
Et si on évoquait une nouvelle fois la chloroquine ?
Cette carte montre clairement que de nombreux pays l’utilisent avec succès... alors qu’en France, le gouvernement continue de discréditer ce médicament, et le conseil de l’ordre l’interdit. lien
Pourtant, plusieurs organismes français, comme par exemple l’AMUF (Association des Médecins Urgentistes) encouragent les médecins à utiliser la chloroquine... et a déclaré : « même si toutes les conditions modernes de validation de l’étude ne sont pas remplies, l’urgence et le pragmatisme doivent nous inciter à évaluer le plus rapidement possible le traitement par l’hydroxychloroquine tout en la prescrivant pour sauver des malades... ». lien
D’ailleurs il faut savoir que l’armée française, par mesure de précaution, a acheté un joli stock de chloroquine. lien
On suppose que c’est pour s’en servir...
Au Sénégal, les premiers résultats de l’étude à propos de l’utilisation de la chloroquine sont connus : sur un échantillon de 181 patients, elle a permis une guérison plus rapide. lien
La colère s’invite aussi chez les urgentistes : Christian Prudhomme médecin urgentiste et responsable CGT est scandalisé et constatant que 21 médecins libéraux sont décédés du covid-19 il a déclaré « la gestion de la crise par le gouvernement est catastrophique ». lien
En résumé, tout ça ressemble à un immense gâchis, car, finalement, de nombreux pays ont réagi bien mieux que le nôtre.
Ils ont procédé à des tests afin de dépister ceux qui avaient contacté la maladie... puis ils les ont soignés avec les moyens à disposition, donc, la chloroquine.
Du coup, leur situation est bien meilleure que la nôtre... l’économie du pays en a moins souffert... beaucoup de vies ont été épargnées.
Alors, comment ne pas se poser la question : que se passe-t-il en France ?
Un comité de scientifique qui n’est pas toujours écouté...
Un médicament sur lequel un discrédit est jeté, sans de vraies raisons médicales...
Une gestion des masques catastrophique.
Les décisions contradictoires d’un ministère à l’autre n’ont rien arrangé.
Finalement, si, à l’instar d’autres pays, nous avions réagi d’abord rapidement, dès le mois de janvier, des milliers de vies auraient pu être sauvées, provoquant des plaintes qui s’accumulent contre le gouvernement. lien
Puis, si nous avions lancé une opération de tests à grande échelle, en commençant par les territoires les plus touchés, nous aurions sauvé probablement encore plus de vies.
Si la chloroquine avait été acceptée dès le début, sur la base des connaissances développées auparavant par le Professeur Raoult, d’autres milliers de vies auraient été sans doute préservées.
Et si, enfin, la vérité avait été dite dès le début aux français, concernant les masques, et le reste, le bilan ne serait pas si catastrophique.
Au lieu de ça, celui qui, à la tête de l’état se prend pour Jupiter, a continué la sape du service public, se moquant allègrement des récriminations du service sanitaire, allant jusqu’à les contester, et n’a pas arrêté de semer la confusion, maniant le mensonge et la manipulation...
Comme dit mon vieil ami africain : « un seul doigt ne peut pas prendre un caillou ».
Le dessin illustrant l’article est de Fabrice Mina
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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