vendredi 6 octobre 2006 - par citoyen

Prévention de la délinquance : les professionnels de la psychiatrie en appellent à Jacques Chirac

Alors que nous traitions de cette question avec un certain optimisme le 20/09, ici même, force est de constater que dès le lendemain le Sénat approuvé le projet de loi sur la prévention de la délinquance dans son ensemble conduisant inexorablement à l’amalgame entre délinquance et maladie mentale. Aujourd’hui, les professionnels de la psychiatrie se mobilisent et en appellent à l’arbitrage du président de la République. Quelle sera la position de Jacques Chirac sur cette question, dont le traitement pourrait s’avérer sensible sur fond de campagne présidentielle ? Laissera-t-il se poursuivre le processus parlementaire, avec pour conséquence fâcheuse de laisser persister une idée fausse au sujet des patients atteints de troubles mentaux ? Ou usera-t-il de son pouvoir pour satisfaire les professionnels, mais aussi les associations de familles ? De toute façon, son attitude sera jugée, quoi qu’il en soit. Espérons que sa conscience lui permettra d’éviter les réflexes démagogiques !

L’Union syndicale de la psychiatrie appelle à manifester, le 10 octobre prochain, contre le projet de loi de prévention de la délinquance. Depuis 2004, écrit son président Pierre Paresys dans un communiqué, l’union dénonce « l’instrumentalisation de la psychiatrie et de l’ensemble du sanitaire, de ses acteurs et de ses structures ». Dès le début de l’été, l’ensemble des syndicats de psychiatres avait réclamé le retrait des articles concernant la psychiatrie. S’appuyant sur les inquiétudes manifestées par le Conseil de l’ordre des médecins et la Commission nationale consultative des droits de l’homme, l’USP continue donc de dénoncer la confusion entretenue entre délinquance, précarité, santé mentale...

L’ensemble des acteurs de la psychiatrie ont donc condamné, mercredi 4 octobre, unanimement, les dispositions du projet de loi sur la prévention de la délinquance, et ont demandé à rencontrer le président de la République pour obtenir leur annulation.

Les syndicats de psychiatres hospitaliers, la Conférence des présidents de commission médicale d’établissement de centre hospitalier spécialisé, l’Association des directeurs d’établissement gérant des secteurs de santé mentale, les fédérations hospitalières, la Fédération nationale des patients et ex-patients de psychiatrie (Fnap-Psy) et l’Association nationale des familles de patients Unafam ont organisé mercredi une conférence de presse pour dénoncer le projet de la loi sur la délinquance.

Ils demandent l’annulation des articles 18 à 24 du projet de loi sur la délinquance, et dénoncent « l’amalgame entre troubles psychiques et violence » qui aggrave « la stigmatisation des soins psychiatriques » et « instrumentalise la psychiatrie en lui assignant avant tout un rôle de contrôle des libertés et de régulation ».

Sur la forme, les acteurs ont indiqué qu’ils étaient « très choqués » de voir des dispositions sanitaires inclues dans un texte législatif sur la délinquance.

S’ils demandent le retrait de ces articles, ils souhaitent engager une réforme, dans un cadre sanitaire, notamment de la loi du 27 juin 1990 traitant des hospitalisations sous contrainte.

« L’amalgame entre la maladie et la délinquance représente une injure faire au patient. En plus de constituer un retour aux heures les plus tristes de notre histoire, cela constituerait une régression au niveau de l’organisation des soins », selon le président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH), Dr Pierre Faraggi.

Les associations de patients et de familles craignent aussi que la constitution d’un fichier national des personnes hospitalisées d’office, prévue par le projet de loi, et que cela incite les malades mentaux à ne pas entrer dans le système de soins par crainte de figurer dans ce fichier.

Par ailleurs, les acteurs estiment que les motifs de recours à l’hospitalisation d’office décrits dans le projet de loi sont « suffisamment flous » pour participer à la hausse, non souhaitée par les professionnels, des hospitalisations sous contrainte, dont la France affiche déjà un taux record. Triste paradoxe, au pays des libertés !

Enfin, les acteurs de la psychiatrie estiment en outre que le projet de loi ne répond en rien aux difficultés actuelles de la psychiatrie et de son fonctionnement. « Un des défis actuels consiste à assurer le suivi en ambulatoire des patients après une hospitalisation d’office, or ce projet de loi ne répond pas aux problèmes de risque de rechutes ou de passages à l’acte posés dans ces circonstances », a estimé le président du Syndicat des psychiatres d’exercice publique (Spep), Dr Eric Malapert.

Pour dénoncer l’ensemble de ces risques, les acteurs de la psychiatrie ont demandé à rencontrer Jacques Chirac et ont édité une affichette destinée aux usagers, aux patients, aux familles et aux professionnels pour les informer de ce projet de loi qui constitue une « violation grave des droits à la vie privée et à l’intimité des patients ».

Dans un communiqué diffusé mercredi, la Confédération des praticiens des hôpitaux et l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers déplorent « l’instrumentalisation de la psychiatrie ».

Ce projet de loi a été adopté en première lecture fin septembre au Sénat. Il doit maintenant être examiné par les députés à une date encore indéterminée.

Il sera intéressant de voir quel comportement adoptera M. Jacques Chirac sur cette question, dont il pourrait également se servir dans le déroulement de la campagne présidentielle qui s’annonce.



68 réactions


  • Pascal Roland Barthes (---.---.64.135) 6 octobre 2006 11:33

    Les sciences « molles » (sociologie,ethnologie,psychiatrie) dérangent les politiques parce qu’elles permettent de fournir des outils démontant l’autorité,les déviances,les manipulations.Les politiques manoeuvrent grossiérement : .Transformer les sciences sociales en auxiliaire de police et agent de marketing discrédite les recherches !

    Et ce n’est qu’un paradoxe apparent si certains parlmentaires antipsychiatriques sectophiles veulent utiliser la psychiatrie à des fins personnelles.


  • lolotte (---.---.4.88) 6 octobre 2006 12:00

    Il me semblait que le psychiatrie était une spécialisation médicale !


    • Zamenhof (---.---.199.159) 8 octobre 2006 01:38

      Vous souvenez-vous de la psychiatrie soviétique dans les années 70, de sinistre renommée ?

      Les dérivent actuelles, en tout cas celles vers lesquelles on voudrait l’entraîner, conduisent à penser que les psychiatres soviétiques n’étaient finalement pas atypiques ...... smiley


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 6 octobre 2006 12:12

    Ces sciences humaines ne sont pas des sciences exactes. Elles sont plus proche de la philosophie que de la science. La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain dans ce domaine. Regardez les méthodes spécifiques en pédagogie et en éducation des enfants... ça change tous les dix ans : une fois stricte, une fois laxiste... Si les psychiatres s’emparent de nos vie ont va tous être mis sous Prozac... Vive l’(A) normalité.


    • Pierre Pelot (---.---.64.135) 6 octobre 2006 12:23

      Eh ouais ,la karma-police retirera des points de karma au permis de penser grace aux puces RFid,GPS,WIFi,vitale v2.0 des portables implantés aux bienheureux titulaires de passeport biométriques !A zéro la prescription de neuroleptique ou la pose de bombe neurale s’imposera d’elle même !Le croisement des fichiers génétiques avec la vidéosurveillance parachevera l’eugénisme comportemental !


    • Fabrice Fabrice Duplaquet 6 octobre 2006 15:16

      C’est à peu de chose prêt cela, oui... tenez, 5 gouttes d’haldol... et enfilez cette belle chemise blanche, oui, oui c’est normal les manche dans le dos. smiley


  • louloute (---.---.4.88) 6 octobre 2006 12:17

    C’est pour cela que depuis les recherches du Professeur H. Laborit sur les neutoleptiques (cf Wikipédia),les labos pharmaceutiques se font un max de pognon sur le dos des malades.Et qu’on a abandonné en grande partie les recherches de psychopathologie.


    • Rantanplan (---.---.4.88) 6 octobre 2006 16:46

      Et c’est bien dommage car les Français et les Européens avaient beaucoup d’avance dans le domaine de la psychopathologie:certains médicaments corrigent les symptômes,souvent au prix d’effets secondaires redoutables(et il n’y a pas beaucoup de psychiatres à ma connaissance,qui les ont testés par eux-mêmes),mais ne s’attaquent que trés difficilement aux causes trés polymorphes des maladies mentales qui explosent dans nos civilisations (et là c’est un symptôme,un signal d’alerte trés fort,comme quoi ça déconne vraiment quelque part.) Par contre,les laboratoires pharmaceutiques,sont cotés en bourse et interviennent dans le PIB.Comme quoi le PIB ne mesure pas le degré de bien-être d’un pays,mais uniquement son aspect financier.Et là on peut aussi aborder le déficit du système de santé qui participe à « ce miracle économique » tout en appauvrissant la collectivité : « le trou de la sécurité sociale » passe aussi par là.


  • Dominique (---.---.30.27) 6 octobre 2006 13:35

    @ l’auteur, vous reprenez les propos de l’USP, dont ceux-ci : « Les associations de patients et de familles craignent aussi que la constitution d’un fichier national des personnes hospitalisées d’office, prévue par le projet de loi, et que cela incite les malades mentaux à ne pas entrer dans le système de soins par crainte de figurer dans ce fichier. »

    Quelle mauvaise foi !!!! L’internement d’office est une procédure d’internement décidé en réponse à une situation de dangerosité, du patient contre lui-même ou envers l’ordre public. Le préfet doit la signer.

    Comment un psychiatre peut-il mettre cette procédure (et le fichier associé tel que le propose la loi) sur le même plan qu’une demande d’internement du patient lui-même ou de sa famille (procédure de placement volontaire dans ce dernier cas) ?

    A lire des propos d’une telle mauvaise foi, on se prend à penser que USP et CSM = même combat


  • citoyen citoyen 6 octobre 2006 15:15

    Ce qui est effectivement contestable c’est que le champ politique puisse vouloir instrumentaliser le champ sanitaire et plus particulièrement celui de la santé mentale au nom de la prévention de la délinquance.

    D’une part, on laisse croire à nos concitoyens qu’en faisant cela, on va régler le problème de la délinquance dont sont responsables certaines personnes atteintes de troubles mentaux. Il ne s’agit pas ici de contester cet élément qui existe (mais comme tout citoyen, j’ose dire, une personne atteinte de troubles mentaux est susceptible de commettre des délits, il s’agit alors que la justice en lien avec les médecins puissent déterminer quelle est la part de responsabilité de la personne sans tomber dans le piège ou la facilité de l’irresponsabilité, mais ceci est une démarche au cas par cas).

    D’autre, on insinue qu’il existe un lien de causalité (matérialisé de manière symbolique par la loi, c’est certainement c’est aspect qui émeut le plus) entre le fait d’être atteint de troubles mentaux et la fait d’être susceptibles de commettre des faits de délinquance. De plus, ce lien de causalité devient réciproque dans l’imaginaire des gens. Et là, on s’interroge vraiment sur le devenir de la psychiatrie, surtout au regard du passé.


  • Fabrice Fabrice Duplaquet 6 octobre 2006 15:33

    Il y a un véritable danger d’eugenisme dans ces projets. Médicaliser des comportements d’enfants dès la maternelle c’est de la folie. L’Eglise catholique décrétait autrefois que les enfants adultérins étaient des débiles mentaux. Aujourd’hui on veut nous faire croire que des enfants hyperkinétiques sont délinquants potentiels. Stop, qui va déterminer la normalité ? Les chercheurs ? Eux-mêmes sont parfois victimes de problèmes psy qui leur donne la possibilité d’être des supers scientifiques (les obsessionnels sont de parfaits chercheurs) dans leurs domaines mais des minables dans la vie de tous les jours... J’en connais mais je donne pas de nom smiley


  • Béotien (---.---.111.74) 6 octobre 2006 15:40

    Qui sont SVP USP et CSM ? Merçi par avance.


    • Dominique (---.---.184.109) 6 octobre 2006 16:20

      rire, pardon !!! usp >> union syndicale de psychiatrie

      csm >>> conseil supérieur de la magistrature


  • Dominique (---.---.184.109) 6 octobre 2006 16:36

    @ L’auteur, et si vous donniez le lien qui permettrait de se faire une opinion sur ce projet de loi, loin d’une instruction à charge qui manque fort d’illustrations dans votre article... ?

    Quant à la question que je vous posais plus haut, vous avez allumé un contre-feu mais n’avez pas répondu sur le fond, à savoir la mauvaise foi de praticiens qui font semblant de confondre internement d’office et demande de prise en charge à l’initiative des patients eux-mêmes. Cette parfaite mauvaise foi suffit à me faire douter de la portée liberticide d’une telle loi.


    • citoyen citoyen 6 octobre 2006 17:28

      Cher Dominique,

      pour votre question, cf. le lie en tête d’article qui renvoit sur le précédent article : « le sénat refuse l’amalgame ? » (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13582)

      Quant à vous répondre sur l’interprétation de la citation, je reconnais que la phrase telle qu’elle est citée conduit à se tromper. Il est clair que l’hospitalisation d’office est une mesure de contrainte privant la personne de la liberté d’aller et venir. Ce qui est craint c’est ce dispositif qui doit répondre à un usage bien limité (malheureusement la France procède à beaucoup d’hopsitalisation de ce type comme vous le savez certainement - peut-être parce qu’au contraire d’autres pays européens, cet acte de privation de liberté n’y est pas encadré par la justice) ne soit encore plus étendu dans son utilisation (c’est la crainte de l’amalgame délinquance - psychiatrie). D’autre part, ce sentiment de confusion est renforcé par l’annonce de ce fichier. Ce qui est dénoncé c’est l’amalgame pas le dispositif de l’hospitalisation sous contrainte puisque les professionnels en réclament la réforme (textes ici sur le site du CH de Charcot : http://www.ch-charcot56.fr/textes/textreg.htm)


    • bonbentanpi (---.---.4.88) 6 octobre 2006 18:41

      Evidemment que les« gens qui sont dangereux pour les autres et pour eux-mêmes » doivent pouvoir être hospitalisés d’office,(il s’agit des psychotiques délirants ou hallucinés,par exemple,celui qui entend des voix qui lui disent d’assassiner belle-maman) mais cela demande effectivement une surveillance judiciaire active.Il doit y avoir séparation entre le pouvoir judiciaire et celui des médecins.Dans les textes,il y a des garanties, mais comme toujours,on n’a pas toujours les moyens de les appliquer.


    • Dominique (---.---.184.109) 6 octobre 2006 18:45

      Merci à l’auteur, je file lire les liens en question (le sujet m’intéresse beaucoup)


  • Béotien (---.---.111.74) 7 octobre 2006 00:41

    Rebonjour. Trois remarques assez peu réfléchies mais je l’espère, en phase avec le propos:La première,c’est que, quelque soit le mode d’entrée dans un lieu de soin,le plus difficile et pourtant le plus nécéssaire c’est d’obtenir l’aval du patient dans la démarche. Tout ce qui contrarie cette adhésion est me semble-t-ilà considérer avec prudence.Ensuite, je n’ai jamais rencontré d’hospitalisations abusives car les H.O.non nécéssaires étaient vite levés,mais à l’inverse j’ai vu un nombre non négligeable de prescriptions exagérées. Ces cas « discutables »seront-ils en fiche ?(Le Maire de mon tout petit village, homme sympathique s’il en est, ne m’a quand même jamais paru trés au fait des méandres de la psychopathologie).Enfin,j’ai souvent entendu de la part des psychiatres le constat d’une vacance dommageable,d’un vide au carrefour entre santé,justice et éducation. Remplir ce vide par des démarches « préventives » me semble procéder du « procés de délire »avant même que d’être un procés d’intention.Merçi Monsieur de cet article.


  • Béotien (---.---.111.74) 7 octobre 2006 00:48

    Merçi aussi à Dominique,et pour sa réponse, et pour son rire.Le manque d’habitude m’a fait vous oublier.


  • dana (---.---.176.144) 7 octobre 2006 12:38

    Merci pour cet article J’ajouterai une chose :

    le gouvernement va jusqu’au bout de la logique sécuritaire.Or, quand on pousse une logique à bout, on risque toujours de sombrer dans l’absurde.

    Les deux axes traditionnels des logiques sécuritaires sont : surveiller et punir. On dira ici « prévenir » à la place de « surveiller », mais personne n’est dupe. On peut prévenir la délinquance de multiples façons, mais dans la cas qui nous occupe, il s’agit uniquement de surveillance.

    A la surveillance des gens de couleur (ce qui est une manière moins euphémique de dire : lutte contre l’immigration clandestine), à celle des pauvres (qui, n’en doutons pas, sont les prochains boucs émissaires sur la liste), on ajoute la surveillance des « malades mentaux ».

    En tant que « malade mental » moi-même, ou du moins ex-malade mental stabilisé si l’on peut dire, et pour connaître d’assez près donc certains de mes collègues, je doute fort que nous soyons plus disposés que les autres (les non-« malades mentaux » à commettre des actes de délinquance. Il arrive, rarement, que certains déclenchements psychotiques soient effectivement catastrophiques : mais la violence produite dans ces moments relève-t-elle de la délinquance ? Je ne sais pas, mais ce que je sais c’est que c’est un sujet important, et que l’assimilation que fait le gouvernement au travers de cete loi des malades mentaux aux futurs délinquants est bien trop précipitée. ça mérite pour le moins de réouvrir le débat de la responsabilité pénale des malades mentaux, de l’absence de discernement (puisque manifestement, certains veulent à tout prix le réouvrir).

    Mais le vrai danger de cette logique sécuritaire poussée jusqu’à l’absurde, c’est qu’elle s’acharne à rechercher les racines de l’acte délictueux dans les supposées dispositions du sujet.

    Or, sur quel savoir peut-on s’appuyer pour discerner à l’avance chez les individus les germes de la délinquance ? De vagues chiffres statistiques, des études délirantes (cf. le rapport de l’inserm sur les troubles des enfants en bas age), et pas grand chose d’autre. Tout cela procède d’une attitude paranoïaque. La logique de notre gouvernement sur ce point est conforme aux stratégies que mettent en oeuvre certains paranoiaques, interprétant le moindre comportement, le moindre signe, comme un danger potentiel.

    Peut-être avez-vous vu le film de Spielberg, inspiré d’une nouvelle de P. K. Dick, Minority report, dans lequel la police est en mesure d’évaluer à l’avance les risques potentiels qu’un individu fait courir à la société : punir les crimes avant qu’ils soient commis. Nous n’en sommes certes pas là, mais la logique sécuritaire tend vers une utopie de ce genre.

    Quant au fichage.. il suffit de consulter les articles affichés sur cette page : nous avons tus de bonnes raisons d’être fichés. Mais dire cela, ce n’est pas faire preuve de paranoïa, c’est plutôt la logique en place, au nom de laquelle on nous gouverne, qui se révèle paranoaique.


    • citoyen citoyen 7 octobre 2006 13:00

      Merci à vous, pour votre commentaire qui résume bien les sentiments que sur ce qui se passe.

      Pour exemple de la paranoïa, il suffit de voir ce qui est arrivé à cette personne handicapée protestant devant l’Assemblée nationale contre l’insuffisance de ses revenus. L’homme s’était placé mardi devant un bâtiment de l’Assemblée nationale pour "protester contre le sort que lui faisait l’Unedic.

      Il a été rapidement arrêté par neuf policiers et envoyé à l’hôpital européen Georges Pompidou (HEGP, AP-HP). A une heure du matin, il a été transféré à l’Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (IPPP) et y a attendu jusqu’au lendemain matin la visite d’un psychiatre. Ce psychiatre a constaté « en dix minutes » qu’il n’avait « aucun doute sur son intégrité psychique et psychologique »

      Dommage qu’il ait fallu autant de temps pour s’en rendre compte. On constate ce que donne dans la vie de tout les jours la mise en place d’amalgame !


    • Prêtresse Prêtresse 7 octobre 2006 17:32

      Racines de la violence.

      Le Sujet Interdit.

      — -


    • ZEN zen 7 octobre 2006 18:11

      Excellent article et commentaire de Dana, qui sait de quoi elle (il ?) parle. Il y a là un risque de grandes dérives qui peuvent tous nous concerner directement ou indirectement.

      La situation n’a cessé de se dégrader en France dans ce secteur depuis les années 80 , si j’en crois le personnel infirmier que je côtoie souvent:promiscuité des malades, manque de suivi,manque de personnels suffisamment formés,médicalisation à outrance...la « camisole chimique »,commode et rentable pour l’industrie pharmaceutique ,fonctionne trop aux dépends de l’approche psychologique, individualisée et humaine des patients.


  • Prêtresse Prêtresse 7 octobre 2006 17:31

    Racines de la violence.

    Le Sujet Interdit.

    — -


    • dana (---.---.182.183) 8 octobre 2006 20:26

      @prêtresse

      de manière sybilline vous écrivez :

      « les racines de la violence : sujet interdit »

      Est-ce trop vous demander que de préciser un peu ce point ?

      Je ne crois pas que l’auteur de l’article ait considéré un seul instant que la question de l’origine de la violence puisse être une question interdite. Le problème, c’est que justement, à travers cette loi s’exprime la promesse qu’on ait réellement les moyens de la situer, cette origine. Or, puisque vous faîtes lien vers le site d’Alice Miller, vous savez mieux que ytout le monde que la violence certes, on peut a posteriori en retracer la genèse (une fois que les événements se sont produits), mais certainement pas en prévoir à l’avance et a priori la venue.

      Or, c’est ce que promet le texte de loi, ce qu’il sous-entend. Qu’un individu, par le simple fait d’avoir été diagnostiqué psychotique, ou qu’un enfant, parce qu’on aurait observé quelques troubles troubles si j’ose dire, puissent être considérés a priori comme devant faire l’objet d’un signalement, c’est bien le principe de la loi.

      Quant à la question de l’origine de la violence, hé bien ! si elle était résolue ça se saurait (ce ne sont pas les tentatives et les théories plus ou moins délirantes en général, qui manquent notez le bien), mais que je sache ce n’est pas le cas. (et j’ai plus léger doute sur le fait qu’on n’ait jamais une réponse définitive à cette question. Parce que je crois qu’elle nous dépasse un peu là :)

      Enfin : j’attends vos remarques, si vous condescendez à nous éclairer.


    • Prêtresse Prêtresse 3 novembre 2006 03:50

      « ...que ytout le monde... » Dana

      « quelques troubles troubles si j’ose dire » Dana

      Quand pensez-vous !

      — -


    • Bali Balo (---.---.14.33) 4 novembre 2006 17:52

      j’ai préféré : « prévoir à l’avance et a priori »


    • Prêtresse Prêtresse 4 novembre 2006 20:20

      « trés choqués » et « suffisamment flous » dans l’aricle de la victime.

      — -


    • Prêtresse Prêtresse 4 novembre 2006 20:22

      « article ».

      J’ai mal aux yeux.

      — -


  • (ca)rapace (---.---.230.93) 7 octobre 2006 23:30

    Ne mélangez pas tout s’il vous plait, le sujet n’est pas la camisole chimique plutot que l’approche psychologique, le sujet de la pauvreté de la psychiatrie est infiniement plus profond, il est celui d’une saturation totale des services dans les hôpitaux, celui dun manque criant de psychiatre, du recour quasi systématique à des praticiens étrangers dont la qualité n’est pas en cause, mais qui quelques fois parlent tout juste la langue (en psychiatrie !!), les services de psy, c’est la cours des miracle, on ne sait plus comment garder les malades qui en ont besoin, ou bien comment faire sortir ceux qui pourraient rester chez eux ou quelque part ailleurs, parce qu’il n’y à pas d’ailleurs pour eux. Les infirmiers (ères) qui ont un peu d’expérience sont souvent à la limite du désespoir de devoir traiter cette chronicité, sur des années, des décennies... Le problème ne se situe résoluement pas au plan du bénéfice des labo pour ce qui concerne la psychose en tout cas, mais bien à celui des humains et des lieux que le pays met à disposition de ces souffrances...

    Quand au problème de la délinquance et de ce que l’on voudrait faire dire notamment aux enseignants sur la qualité d’adaptation des enfants, j’ai vu trop de premiers de la classe dans l’enfance sombrer dans l’addiction et la délinquance à l’adolescence ou à l’age adulte, les propos de nos politiques n’ont de sens que pour les accro des filières d’excellence, mais on ne dit jamais qu’elles recellent la plus forte proportion de souffrance psychique dans la grande adolescence.


    • Zamenhof (---.---.199.159) 8 octobre 2006 01:41

      Tant de premiers de la classe mal tourner, et si vous relisez les biographies, tant d’affreux jojos devenir des grands hommes.

      Si on écoute sarkozy, c’est fini. une autre façon de faire des « Mozarts assassinés »


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 09:03

      @ carapace:les deux mon général:si dans un service hospitalier les moyens en personnel ne sont pas là,la tentation de recourir aux neuroleptiques de façon excessive est plus grande,surtout s’il s’agit de crise clastique et qu’il n’y a pas d’équipe de « sécurité » pour prêter main forte à des soignants en nombre insuffisant et de plus en plus féminisé ( ce qui n’est évidemment pas une critique des infirmières) : le rapport des forces en psychiatrie est fondamental,pour que les services soient vraiment thérapeutiques.Pour le reste,entièrement d’accord avec vous.


    • (ca)rapace (---.---.120.144) 8 octobre 2006 12:38

      Ce que vous dites n’est pas faux, mais j’insiste, le traitement de la psychose est une chimiothérapie, sans elle c’est des années d’enfermenment


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 12:52

      @ carapace:c’est une question sérieuse et qui mérite des retours en arrière,à une époque où certains cherchaient à saisir les structures psychotiques de « l’intérieur ».Et il y a des faits passionants,pour peu que l’on essaie de s’extraire de la doxa « génétique ».J’espère qu’un jour certains psychiatres rouvriront le dossier.Je vous recommande la (re)lecture du livre « la raison du plus fort »de Bernard de fréminville qui fait un analyse des plus caustiques des « vérités » en psychiatrie.


    • dana (---.---.182.183) 8 octobre 2006 13:09

      @carapace :

      Je ne peux vous laisser dire : « la thérapie de la psychose c’est la chimiothérapie. »

      Ça c’est une affirmation qui ne va pas du tout de soi. Les médicaments constituent effectivement pour les psychotiques une béquille extrêmement utile, parce qu’ils permettent de stabiliser la vie psychique du sujet ou de prévenir des crises les plus intenses. Ils ont surtout permis qu’on puisse envisager de véritables thérapies des psychoses. Mais la thérapie,si on y croit, ne saurait être réduite à l’émission d’un diagnostic et l’administration de médicaments (ou alors cela signifie qu’on pense que les psychoses sont incurables - ce qui, dans un sens n’est pas faux, mais cela ne signifie pas que les sujets psychotiques ne puissent dans une certaine mesure résussir leur vie). Autrement dit, le médicament oui ! mais comme LA réponse unique : le médicament facilite et même parfois rend possible la parole, et les psychothérapies fondées sur la parole, l’aménagement de l’espace et du temps. La psychiatrie en rance (et aileurs) est justement dans une situation catastrophique, et vous avez raison de la souligner, parce que justement, les politiques ont fait le deuil de l’aménagement d’une vie possible pour les psychotiques, au profit de la seule administration de médicaments - ce qui, dans une logique purement économique se comprend.

      La disparition de l’infirmier spécialisé est un drame en ce sens qu’on perd un rouage essentiel de la thérapie.je vous renvoie à tous les auteurs des décennies passées, les grands psychiatres que sont Jean Oury, Guattari, Dolto, Manonni et tant d’autres.

      En disant cela brutalement, vous rayez d’un trait un demi-sicèle de psychiatrie française, vis-à-vis de laquelle l’institution actuelle est en voie de régression.

      Heureusement, il reste encore des psychiatres qui croient aux vertus de la parole : mais dieu sait que leur travail est difficile par manque de moyens et parce que l’idéologie dominante, la pensée unique (la médicamentation), constituent des freins à leur travail.

      Effectivement, si les médicaments suffisaient à rendre la vie des psychotiques viables, le monde serait « presque parfait » : ce n’est pas (encore) le cas, et je doute que cela arrive jamais. Mais si c’était le cas, alors on aurait plus besoin d’infirmiers me semble-t-il.


    • (ca)rapace (---.---.120.144) 8 octobre 2006 14:50

      Il n’a jamais été question que le médicament soit la réponse unique dans mon esprit. Le médicament est une réponse indispensable, au milieu d’autres réponses, tout aussi indispensables, et à la condition d’être remis en question (son indispensabilité) régulièrement. Il existe des psychotiques parfaitement intégrés socialement et au plan familial, qui éventuellement ne viendront vous voir en cabinet que le temps d’une ordonnance, et cela tout au long de leur vie ; il en est d’autres dont la souffrance demandera chimio et psychothérapie et qui au bout du compte se rétabliront sans traitement ni consultations ultérieurs ; et puis il y a ceux qui n’en sortiront pas, qui habitent en quelque sorte la psychiatrie, et dont le soins médicamenteux et de présence thérapeutique sera quotidien pour la vie entière.


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 15:02

      @ carapace:je te rappelle que dans le développement du bébé,il y a une phase psychotique obligatoire....


    • dana (---.---.182.183) 8 octobre 2006 15:31

      @carapace

      ha nous sommes d’accord alors si vous relisez votre message, vous conviendrez qu’il pouvait prêter à confusion, tant il était abrupt.

      Ce projet de loi en tous cas nous conduit précipitamment à mettre de côté (provisoirement) les débats concernant tel ou tel aspect de l’aide aux psychotiques : en assimilant les patients de la psychiatrie à des pré-délinquants (après qu’on nous ai fait le coup avec les enfants perturbés comme on l’a rappelé ici), on franchit un cap idéologique extrêmement dangereux. Et d’ici qu’on nous ait découvert un gène de la misère...

      Enfin bon qui a parlé d’idéologie implicitement eugéniste ?


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 15:40

      @ Dana :désolé mais les choses actuellement avancent trés vite !Peut-être as-tu lu la métaphore de la grenouille dans un récipient qui chauffe, de kesed,je crois....


    • dana (---.---.182.183) 8 octobre 2006 17:15

      @merchorochrome non je connais pas l’histoire de la grenouille raconte moi please !


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 17:33

      @ Dana:je le fais parce que c’est toi:sinon c’est du plagiat. Tu mets une grenouille dans de l’eau froide:elle est contente,elle fait de la brasse coulée.Vicelard tu commences à faire chauffer:la petite grenouille se dit:ils sont gentils,l’eau est encore plus agréable.Evidemment la température augmente:la grenouille est béate. Et puis ça commence à chauffer vraiment:la grenouille s’agite et se dit « il faut que je me tire » ! Elle fait quelques bonds mais elle s’affaiblit et commence à être trés inquiète.L’eau arrive à 55°,il est trop tard:la petite grenouille n’a rien vu arriver....C’est un résumé.


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 17:41

      @ Dana:en échange, occupe-toi STP de prêtresse:c’est un cas intéressant !Merci.....


    • dana (---.---.182.183) 8 octobre 2006 20:14

      @merchurochrome

      merci bien pour l’histoire de la grenouille.

      Pourquoi faudrait-il que je m’occupe de la prétresse ? Pour sa remarque sybiline :

      « les racines de la violence : sujet interdit » ?

      bon.

      ça mérite un éclaircissement (bien que je doute que la prêtresse, comme la pythie daigne nous accorder cela)


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 20:30

      @ Dana:je pense que tu n’as pas tous les éléments concernant Prêtresse:tout Avox est envahi par ses posts sibyllins .Ou alors elle t’envoie sur un site soi-disant antipédophilique,et elle te raconte qu’elle ne s’attache qu’à de jeunes vestales.Bref,il faut bien que quelqu’un se dévoue ! Remarque que tant qu’elle est scotché à son ordinateur,elle ne fait pas de bêtises,mais quand elle s’arrète ?


    • (ca)rapace (---.---.120.144) 8 octobre 2006 20:41

      @mercurochrome Il ne faut pas confondre stade de développement et maladie déclarée. Je dirais même que si on parle de phase psychotique chez l’enfant c’est par facilité de langage. MAis c’est vrai qu’on est souvent coincé entre les termes psychose et schizophrénie par exemple, l’un est sensé être un fonctionnement et l’autre une maladie, et en fait on retrouve la même difficulté au niv du mot nevrose, à tel point qu’il n’est plus pertinent de l’utiliser dans les classifications internationnales.


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 20:48

      @ Dana:tu vois ? Tout est dans la psychopathologie que je te dis !Mais je n’ai plus un grand désir de me replonger la dedans:il parait que c’est has been ! Les DSM auraient réglé les problèmes à l’américaine avec le tact que tu leur connais ! Pour ma part,je suis occupé à mettre au point ma bombe protonique à désintégration alternative étalée mais il y a quelque chose qui cloche là dedans et j’y retourne immédiatement.Aprés je m’attaque à la bombe humaine avec mes vieux téléphones....Bonsoir


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 20:57

      @ Carapace:Et si la psychose était une impossibilité de sortir de la phase psychotique (le moi psychotique préorganisé) comme le pensaient M. Klein,Abraham,Deleuze,Dubor,Fain,Federn,Racamier,Spitz,Saussure,et tant d’autres ?...


  • La Taverne des Poètes 8 octobre 2006 01:22

    On pourrait parler d’« obsession répressive » chez le sujet Sarkozy smiley plus que d’« obsession sécuritaire » car il n’a pas réussi grand chose en matière de sécurité (si ce n’est pour la sécurité routière, c’est un point positif).

    Le sujet est pris de convulsions soudaines qui le poussent à vouloir introduire le maximum d’esprit répressif dans toutes les réformes qu’il touche, et à constituer des fichiers sur tout le monde.

    La réforme de la protection de l’enfance est devenu un texte répressif. Le sujet a aussi instrumentalisé une thèse sur les manifestations précoces de signes de délinquance chez les petits enfants. De même s’est-il employé à étendre largement le fichage génétique au nom du principe que les tueurs ont commencé par de petits actes d’incivlité et qu’il faut donc ficher tout auteur d’acte d’incivilité comme tueur potentiel.

    Vous faite bien de nous tenir au courant régulièrement de l’avancée du texte de prévention de la délinquance et de ses dispositions concernant la psychiatrie. Tout moyen sérieux et efficace contre Sarkozy -Ennemi national numéro 1- doit être employé.


    • Prêtresse Prêtresse 8 octobre 2006 13:02

      Ne nous privons pas de ce plaisir.

      — -


    • Rantanplan (---.---.4.88) 8 octobre 2006 16:44

      @ prêtresse:t’as pris ton largactil aujourd’hui ?


    • (ca)rapace (---.---.120.144) 8 octobre 2006 20:51

      C’est vrai que le danger a changé de place, avant c’était le FN, mais son chef en fin de compte n’est qu’un brave père fouetard revanchard, mais l’autre, c’est un malade, il est éclaté comme une figue trop mure, mais l’image n’est pas assez forte, il me ferait plutot penser à ce que l’on appelle les bombe à fragmentation, qui laissent des munitions un peu partout sur le sol et qui peteront n’importe quand, en mutilant. Il a une grosse capacité mutilatoire.


    • mercurochrome (---.---.4.88) 8 octobre 2006 21:04

      @ carapace:comme je deviens parano,et que les choses s’accélèrent,je suis obligé de vérifier les IP,pout être sûr de converser avec le vrai carapace.Tu penses que le vieux est inoffensif (le fouettard)mais il cache bien son jeu et en plus il n’est pas éternel.En Allemagne ,il y avait un vieux : Ludendorf,ancien combattant Prussien,vite remplacé par Adolf.J’aimerais avoir ton avis là dessus.


    • (ca)rapace (---.---.120.144) 8 octobre 2006 22:07

      @ mercurochrome Non, le vieux il est pas inoffensif, c’est pas ça, mais je pense l’autre plus dangereux encore, le vieux peut faire des choses que je n’aime pas du tout, l’autre, il peut faire n’importe quoi. Pour finir sur la psychose, et je ne suis pas loin de penser que les deux sujets se touchent, en fait on ne sait pas d’où elle vient, il n’y a que des gens qui ont travaillé dessus, mais tout cela est très théorique... Par contre j’aimerai que soit considéré par les esprits avertis que le psychisme est la chose la plus complexe de l’univers connu, si on regarde ce que la médecine appelle les appareils(digestif, cardiaque...)ils sont tous soumis à des aléas pathologiques quoique souvent d’une simplicité déconcertante (le coeur par exemple n’est qu’un muscle qui sert de pompe). A partir de cette évidence simple, je pense qu’il est autorisé d’imaginer que le psychisme puisse présenter des bugs qui lui soit propre (au plan de sa physiologie). Bien entendu le psychisme comprend aussi la donnée historique qui peut bien être malade pour son propre compte. Je réagis comme ça parce que j’en ai un peu assez de voir sur les forum des gens qui pensent avoir tout compris en déniant la réalité de la maladie psychique. Il se dit actuellement dans les milieux psychiatriques les plus classiques que la schizophrénie est surdéterminée par un ensemble de facteurs concommitents, qui partent du chromosome pour aller jusque à l’amour reçu, mais on ne sait ni les ranger, ni les traiter, ni les prévenir.


    • sparadrap (---.---.4.88) 8 octobre 2006 22:20

      @ Carapace:bon,je te comprends:gros bisous


  • (---.---.39.244) 8 octobre 2006 13:05

  • chantecler (---.---.4.88) 8 octobre 2006 21:27

    @ Dana:c’est toi Jennifer qui me fait une blague ? Je croyais que tu étais partie voir tes parents,mais j’ai l’impression que tu me chambres à ta façon !


  • doucefrance (---.---.4.88) 8 octobre 2006 22:54

    @ citoyen:si tu rencontres dans ton service un type qui est obsédé par le désir de devenir Président de la République et qui est prêt à tout pour cela ,comment réagirais-tu ?


  • Stephen King (---.---.64.135) 9 octobre 2006 09:03

    Un casting pour jouer Dead Zone en Temps Réel ?


  • citadelle (---.---.213.4) 9 octobre 2006 10:44

    La délinquance n’existe qu’en des groupes qui se sent en marge de la société, c’est un peu comme une revolte surtout à l’age l’adolescent et c’est la meme chose dans presque toutes les sociétés.


  • Yannick Comenge (---.---.102.41) 10 octobre 2006 10:46

    Il faut rappeler que le premier glissement effroyable a été lancé par l’INSERM sous l’égide de Christian Brechot et ses visions simplistes de la société (rapport sur la psychanalyse, rapport sur la petite enfance). On peut se demander si d’ailleurs cet homme qui fut placé par la gauche est toujours d’ailleurs qualifiable en tant que tel (un homme qui agit en frontiste n’est plus de gauche mais si il s’en réclame). Ainsi, le rapport sur l’enfance et leur mise sous tutelle chimique est un premier pas vers une forme de société qui médicaliserait tout et cela sans discernement. On peut rappeler aussi que Christian Brechot n’a jamais fait dans le détail étant donné qui était partisan stupide d’une politique de vaccination de masse avec les méfaits qu’on connait. Pour revenir au sujet, donc, certains scientifiques font donc de l’eugénisme sans le savoir et probablement parce qu’ils n’ont pas la culture historique et littéraire pour en prendre conscience. On serait ainsi édifié sur l’état de « méculture » si on demandait aux conseillers de l’INSERM ce qu’ils ont lu récemment... hormis quelques publications vaseuses, il est fort à parier que ces hommes sont des handicapés de la pensée et de la culture. Pour ce qui est du sujet de la psychiatrie en France, il semble donc que les politiques se sont saisies d’avis scientifiques défaillants et déviants pour constituer un amalgame entre délinquance et santé mentale. Ceci est donc un problème crucial pour l’ensemble des psychologues, psychanalystes, psychiatres qui n’ont pas été consulté pour donner un avis plus posé. Une fois de plus le populisme politique à rencontrer le simplisme scientifique pour arriver à un mélange détonnant qui mènera si on n’y prête pas attention à un eugénisme rampant... Il faut rappeler que Roosevelt dans ses discours se réclamait d’une pensée eugénique et il a fallu Hitler pour que les démocrates prennent conscience de « l’affreusité » de cette dérive. Aujourd’hui par l’incurie, l’incompétence et la « méculture » d’un quarteron de scientifiques « dit de gauche » ont bas en brèche la santé mentale en France. On amalgame terriblement au détriment de la santé. On crée des raccourcis terribles qui seront très vite récupéré par Mme Michue et sa haine facile. Bientôt, le déprimé risque d’être pourchassé comme les fumeurs au train ou vont les choses... Le délinquant sera t il un objet de foire ? Avec des pensées scientifiques aussi limites... cela ne serait pas étonnant.

    Yannick Comenge Jeune chercheur Docteur es Science


    • Yannick Comenge (---.---.102.41) 10 octobre 2006 10:47

      Mon texte précédent est pamphlétaire mais cela n’enleve rien à mes principales critiques.

      Yannick Comenge


  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 13 octobre 2006 10:53

    Il est clair que ce projet de loi amalgame « vulnérables » et « pré-délinquants ». Un peu comme si la délinquance était une maladie infectieuse, qu’on pourrait attraper (par le mauvais exemple), ou par le fait d’une constitution moins robuste que celle de notre Ministre-Docteur, c’est-à-dire en étant « vulnérable ».

    Un adage américain dit : « quand on n’a qu’un marteau pour outil, on ne voit que des problèmes en forme de clou ». C’est malheureusement le cas de M. Sarkozy, qui n’a qu’un outil : la répression, et qui ne voit donc que des problèmes en forme de délinquance. On va donc ficher les pré-délinquants, les obliger à une cure de prévention bien validée par des experts en délinquance, et les surveiller.

    Avec ce raisonnement, on voit où on court tête baissée : puisque tous les délinquants ont été des enfants, il faut surveiller les enfants ; puisque certains délinquants sont des malades mentaux (assez peu, en fait), surveillons les malades mentaux (on ne sait pas ce que ça veut dire, mais enfin, bref, vous savez bien c’est tous ceux qui ne sont pas comme nous, hein ?), sans trop se préoccuper de diagnostic ou autres billevesées inventées par les psychiâtres gauchistes.

    La suite des opérations se devine aisément : puisque les délinquants ont des comptes en banques, il faut surveiller toutes les Cartes Bleues ; beaucoup sont pauvres avant de se lancer dans ce qui est censé être une carrière lucrative : surveillons les pauvres. Des immigrés parmi eux ? Surveillons tous les immigrés. Ils conduisent des voitures pour braquer des banques ? Fliquons toutes les cartes grises et mouchardons toutes les voitures. Idem pour les scooters et les vélos, au passage, qui vole un oeuf vole un boeuf, et à n’en pas douter, qui pédale de travers deviendra (potentiellement) un meutrier en série sur les routes.

    En fait, nous assistons en live au délire de M. Sarkozy et de la petite coterie qu’il anime et qui le soutient.

    Quant aux pouvoirs des maires, laissez-moi rigoler : j’habite dans une commune de 800 habitants, et j’imagine déjà mon maire se lancer dans une hospitalisation d’office. Repérer et gérer un tracteur défectueux, ça il doit savoir, mais un psychotique en plein délire.... ? Tout ça c’est encore un procédé pour transférer gratuitement un boulot aux petits territoriaux... et permettre aux Maires des Communes en Difficulté Réelle (c’est-à-dire préoccupées par l’afflux potentiels de pauvres et de fauteurs de troubles sur leur territoire), comme ... Neuilly ou Levallois (par exemple) d’enfermer un clochard un peu bruyant ou odorant, en utilisant l’avis d’un médecin local.

    Il est d’ailleurs curieux que le Sénat, représentant massivement la France notable de province, se soit laissée aller à valider ce texte. Une peur des élus locaux devant la criminalité sauvage en milieu rural ? Une volonté d’exporter le modèle parisien dans les campagnes ? Ou un vieux réflexe de classe devant la peur de la populace incontrôlable ?

    Tous les débats ci-dessus sur l’origine des psychoses ne font pas avancer les choses, dans cette affaire, il ne s’agit que superficiellement des « malades mentaux », il s’agit de nous tous, car nous sommes tous des délinquants potentiels, et donc tous suceptibles d’être encadrés... pour notre bien. La preuve c’est que les pys n’ont pas été consultés sur ce texte, il ne s’agit donc pas d’une affaire de psychiatrie.

    Qu’avez-vous fait de non-conforme au cours des trois derniers mois ? Avez-vous regardé un film porno ? Avez-vous téléchargé un mp3 ? Avez-vous de bonnes relations avec votre voisin ? Votre chien a-t-il pissé sur la voiture de celui d’en face ? Avez-vous des coups de déprime ? Trouvez-vous que le Ministre de l’Intérieur est fou ? Etes-vous sûr de ne pas être un « potentiel », vous aussi ?

    Espérons que Chirac, expert dans le domaine, saura au moins faire bloquer le texte. Mais franchement, je crois qu’il s’en fout.

    @ dana

    Je vous remercie au passage pour vos avis clairs et mesurés, pleins de pertinence, qui font vraiment avancer le débat et je trouve que vos photos sont magnifiques.


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