mercredi 11 juin 2008 - par stefania

« Victime du médicament distilbène ! » mais nous garderons notre liberté de penser !*

Le D.E.S. ou diéthylstilboestrol est une hormone de synthèse commercialisée depuis 1950 et jusqu’en 1977 en France, vendue sous le nom de Distilbène® et prescrite aux femmes pendant la grossesse pour prévenir les fausses couches, les risques de prématurité et traiter les hémorragies gravidiques.

Le D.E.S. s’est révélé nocif pour les enfants exposés in utero et surtout pour les filles.

Stéphanie a été exposée au médicament "Distilbène", alors qu’elle était encore dans le ventre de sa mère. Il en résulte de graves malformations lui interdisant de pouvoir porter un enfant.

Les médecins ayant suivi Stéphanie, et le médecin ayant prescrit le "Distilbène" à sa mère n’ont pas mis en doute cette exposition.

Cependant Stéphanie porte le tort de ne pas pouvoir présenter l’ordonnance qui avait été remise à sa mère en 1973 !

De ce fait, la Cour d’appel de Versailles ne la considère plus comme une victime du Distilbène et la condamne à payer les frais de justice. UCB Pharma et Novartis lui réclament donc le remboursement des frais de justice liés à leurs multiples avocats, soit plusieurs milliers d’euros !

Cet arrêt de la Cour d’appel fait jurisprudence et désormais plusieurs victimes du Distilbène se retrouvent dans cette situation.

Les avocats du laboratoire UCB Pharma ont décidé de persuader les victimes d’abandonner toutes poursuites en demandant une "saisie vente" des biens de Stéphanie. Le juge d’exécution des peines du tribunal de Créteil est saisi de ce dossier et une audience est programmée le 6 juin prochain.

Sans ordonnance vous n’êtes pas des victimes ! Les laboratoires pharmaceutiques UCB Pharma et Novartis sont en passe de réussir leur pari en faisant disparaître du paysage médiatique leurs 160 000 victimes... Justice vous avez dit justice ?

Au nom de l’association, et comme marque de soutien aux 160 000 victimes du Distilbène, merci de bien vouloir diffuser très massivement cette information.

Contact Presse :

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5 réactions


  • Jdemnahouby 11 juin 2008 22:11

    SCANDALEUX !

    honte a la cour d appel de Versailles !


  • Francis, agnotologue JL 11 juin 2008 22:48

    Ceci prouve qu’on n’est plus en république mais en ploutocratie de fait.


  • K K 12 juin 2008 09:31

    Il y a des jours comme ca ou on se demande si l’independance de la justice est reelle ou si ce ne sont que de mots.

    Mais un juge juge a partir de textes de loi. Si les lois sont mauvaises, le jugement le sera aussi. Et ce sont nos deputes qui font les lois. Il me semble que le lobbying discret des laboratoires pharmaceutiques est plus efficace que celui des malades. helas


  • Bof 13 juin 2008 08:07

    Il reste quand même une solution : des pharmaciens conservent leurs ordonnanciers de l’époque ! Il est vrai que cela devrait durer légalement 10 ans, mais, une chance est une chance.


  • Lapa Lapa 13 juin 2008 17:39

    "

    Le même jour la cour d’appel de Versailles qui statuait sur un autre cas a, en revanche, condamné la société UCB Pharma à verser à une plaignante la somme de 21 000 euros pour les préjudices subis.

    La cour a estimé que la fertilité de la plaignante avait un lien directe avec l’administration du médicament Distilbène, délivré par un médecin, le 30 septembre 1968.

    "

     

    Le medecin de stéphanie ne peut-il pas témoigner pour confirmer qu’il a prescrit ledit médicament ?


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