samedi 16 juin 2012 - par CHALOT

Vive le réseau ville-hôpital !

«  J'ai prévenu mon mari, s'il entre dans le secteur 2, je le quitte »

Voici ce que m'a déclaré la semaine dernière une militante associative familiale, médecin en retraite...

Au delà de la boutade, puisque son mari , militant lui même, exerçant dans le secteur 1 oublie assez souvent de se faire payer quand il se trouve devant une famille précaire

Les secteurs 1 et 2 ...C'est quoi ?

La base du remboursement de la Caisse d'assurance maladie est fixée dans le cadre du parcours de soin à 70% du tarif de base du secteur 1, donc 70% du prix de la consultation du généraliste , d'un montant actuel de 23 € .

La complémentaire santé peut prendre le reste, 1 € restant à la charge du patient depuis l'instauration du forfait en 2004.

Si le médecin de famille a choisi, lui, le secteur 2 « conventionné à honoraires libres », le remboursement étant plafonné, le patient devra payer de sa poche, avec ou sans mutuelle au moins 5 € ou plus ( la consultation étant de 28 € ou plus)

Les médecins du secteur 2 ne sont pas tous de vils profiteurs !

Avec les difficultés rencontrées par certains médecins, le nombre de praticiens qui choisissent le secteur 2 augmente, ce qui pénalise les patients à milieu modeste qui hésitent à venir consulter.

Tous les médecins ne sont pas des requins qui cherchent à gagner plus, certains rencontrent des difficultés : location du cabinet, équipement,

secrétariat, ce qui les pousse malheureusement à choisir le secteur 2....

Ne faudrait-il pas aider les médecins qui en ont besoin et faire disparaître le secteur 2 ?

Une « espèce » ignorée : les médecins militants !

Des médecins ont décidé de s'engager dans le Réseau Ville Hôpital afin d'aider et de soigner les précaires.

En Seine et Marne, une vingtaine de médecins bénévoles se mobilisent.

« Le RVH assure une consultation gratuite tous les jeudis de 17h30 à 19h30. Elle s’adresse à une population sans couverture sociale afin de soigner et de faciliter l’accès aux droits (Sécurité sociale, CMU, AME).

Cette permanence fonctionne avec un médecin, une infirmière et une assistante sociale, et permet d’obtenir des traitements appropriés. (examens complémentaires, médicaments etc..) »

C'est une action de solidarité qui permet à la fois d'assurer des soins à des personnes sans couverture sociale et à la fois d'assurer un accompagnement informatif et éducatif permettant aux demandeurs d'obtenir enfin une couverture santé.
 

Jean-François Chalot



4 réactions


  • CHALOT CHALOT 16 juin 2012 10:22

    L’Association : Familles Laïques de Vaux le Pénil et le CDAFAL 77 organisent avec la Ville de Vaux le Pénil et le soutien de la CAF de Seine et Marne, de l’UDAF et de la Fédération des Centres sociaux un colloque le samedi 24 novembre 2012.

    Ce cinquième colloque se tiendra à la Maison des Associations de Vaux le Pénil et portera dur le thème :

    « La santé au cœur du risque social pour les jeunes ».

    Dans le cadre de la préparation de cette initiative, nous avons constitué un comité de pilotage qui se réunit chaque mois.


  • kriké 16 juin 2012 10:51

  • kriké 16 juin 2012 11:10

    Libéralisme
     échanger ses talents d’artiste contre des soins médicaux.

    encore faut-il avoir deux bras pour jouer du Biniou


  •  C BARRATIER C BARRATIER 16 juin 2012 21:50

    La grande braderie de l’accès aux soins a mis le service public en déroute. A l’hôpital public, il faut insister pour qu’on vous parle de consultations publiques ! Les secrétariats vous renvoient à des RDV d’exercie privé de la médecine au sein de l’hôpital, avec les dépassements d’honoraires.
    Pour en sortir, il faudrait une véritable Révolution, - la Terreur même. Les intérêts financiers de médecins et d’actionnaires sont immenses.
    L’Ecole a failli subir le même sort : Si UMP et SARKO étaient renouvelés, ce serait liquidé en 5 ans.

    Voir dans ma table des news :
    « Service public santé bradé au privé lucratif »

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=112


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